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Une saison en enfer, d'Arthur Rimbaud, photographies et dessins de Patti Smith, Gallimard, 2023 Quel merveilleux cadeau de Noël que cette superbe édition d'Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud (1873), agrémentée par des textes, des photos et des dessins d'une rimbaldienne absolue, Patti Smith. La chanteuse étasunienne nous offre une magnifique vision de « son » Rimbaud, auquel elle voue un véritable culte depuis l'adolescence. Elle a même racheté le lieu où avait vécu la mère de Rimbaud et où celui-ci avait écrit Une saison en enfer. Sur la couverture, elle pose avec le revolver qu'utilisa Verlaine contre son amant, alors que celui-ci venait de lui annoncer qu'il le quittait, ne le blessant que légèrement (fort heureusement). De par ce lien sensible et inspirant, Patti Smith parle de Rimbaud tel un compagnon de vie, en qui elle reconnait un modèle qui la bouleversa et avec qui elle est toujours en dialogue, comme on peut continuer à dialoguer avec des êtres chers mais malheureusement disparus. Cette édition est une invitation à lire et à relire le verbe enivrant de Rimbaud et donne à voir non seulement Une saison en enfer, mais aussi les poèmes préférés de Patti Smith, la correspondance du poète avec les siens, les fac-similés des textes originaux… « Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges. »

Et d'une vie tout animale, de Sandrine BourguignonCambourakis, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, en commande

Les Enchanteurs, de James Ellroy, traduit de l’anglais par Séverine Weiss et Sophie AslanidesRivages, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 821 ELLR 4 EN

Là où la terre ne vaut rien, de Ted ConoverÉdition du sous-sol, 2024 Ted Conover est un spécialiste du journalisme littéraire en immersion. Il est parti vivre pendant quatre ans dans la vallée de San Luis, dans le Colorado, pour partager au plus près le quotidien de ses habitant·es et maîtriser son sujet. Les vastes terrains de cette immense vallée offrent la possibilité à des Américain·es qui ont choisi de vivre à l’écart de la société d’accéder à la propriété, avec des parcelles de cinq hectares à cinq mille dollars. Ces grands espaces aux paysages majestueux évoquent à la fois un Far West retrouvé, vertueux car dépeuplé, pur car débranché, et un retour à la nature inspiré du mouvement hippie des années 1960. Mais la réalité est plus complexe. Ted Conover nous dévoile une population diverse et paradoxale, composée de laissé·es pour compte, de déçu·es du système à l’attitude ambivalente, dans la défiance vis-à-vis du gouvernement, mais vivant de ses subventions. Il décrit une population à la fois accueillante et hostile à toute intrusion dans son espace personnel, qui souffre de la misère inhérente à ce lieu, mais en apprécie la beauté des paysages. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 079.3 CON

Olga de Amaral, Catalogue d’expositionÉditions Fondation Cartier pour l’art contemporain, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, AR BUR EXP

Nush Eluard. Sous le surréalisme, les femmes, de Joana MasóSeghers, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram.

La Légende de SaigyôÉditions Allia, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 895.6 SAIG 2

Obsolète, de Sophie LoubièreBelfond, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, en commande

Sa Majesté des mouches, Aimée de Jongh, d’après William Golding, Dargaud, 2024 Sur une île verdoyante, un écolier blond s’aventure pour la première fois au milieu des arbres. Il retire ses vêtements et se jette dans l’eau transparente et poissonneuse d’un lagon depuis lequel on aperçoit la mer. C’est ainsi que commence le Sa Majesté des mouches d’Aimée de Jongh. Rapidement, Ralph est rejoint par d’autres enfants, tous – a priori – rescapés d’un crash d’avion auquel aucun·e adulte n’a survécu. Ils vont devoir s’organiser ensemble pour survivre. Mais cette tentative de construction sociale dégénère progressivement. Cette œuvre, comme l’autrice en témoigne, n’est pas la simple version illustrée du grand classique de William Golding. Aimée de Jongh a épuré le texte original, dont les éléments essentiels sont remplacés par un dessin qui touche immédiatement les lecteur·rices et apporte aussi plus de douceur. Les nuances de bleu et de vert qui parcourent les pages construisent un décor paradisiaque et propice à l’aventure. Puis l’image du « monstre » qui hante les enfants – symbole de leur peur et de leur propre violence – nous frappe, en gros plan. L’histoire s'intéresse au moment où les règles d’une société disparaissent, la faisant basculer dans la bestialité et le chaos. On redécouvre l’actualité de ce classique, dont la toute fin – peut-être oubliée par les lecteur·rices – est saisissante. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 1, en catalogage

Broderies. Anthologie curieuse, d'Audrey Demarre et Carole MartinezÉditions de la Martinière, 2024 Cette « anthologie curieuse » n’est pas un manuel, c’est un livre d’art comme nous pourrions en trouver en peinture ou en sculpture. L’objet-livre en lui-même est d’une qualité remarquable, à la hauteur des talents qui composent cette anthologie dédiée à la broderie moderne. Il s’ouvre sur une préface de l’autrice du Cœur cousu, Carole Martinez, mariant d’emblée art et littérature. Ensuite, se dévoilent sous nos yeux de lecteur·rice une multitude de couleurs correspondant aux diverses bobines de fils. On y découvre aussi toutes les techniques de broderie. Le livre est composé de neuf parties : Conter, Apprivoiser, Piquer, Écrire, S’engager, Cultiver, Remémorer, Incarner, Miniaturiser. La broderie moderne représentée ici par des artistes européen·nes, africain·nes, asiatiques, panaméricain·es, se montre sous un jour résolument artistique. Coup de cœur pour la partie « S’engager » qui donne à voir des corps de femmes, si souvent malmenés, mais ici en pleine émancipation. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 743.5 DEM

Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, de Thomas ClercGallimard, 2007 Après avoir parcouru et décrit le dixième arrondissement de Paris, Thomas Clerc se penche désormais sur le dix-huitième arrondissement, où il est installé depuis 2018. Il en sillonne toutes les rues et inventorie ses lieux, connus et moins connus, plus ou moins mythiques de par les films ou les chansons, pour nous donner une image fidèle, mais subjective, de cet arrondissement parisien. À travers cet inventaire évoquant parfois la narration de Georges Perec, l’auteur donne envie de prendre le premier métro et d’aller retracer son périple, rue par rue, dans l’espoir de croiser les mêmes personnages. Dans ce long roman de presque 500 pages, une succession de rencontres et d’anecdotes nous tiennent par la main et nous conduisent au fil des pages dans le dédale du dix-huitième arrondissement.L’auteur nous entraîne dans des mondes méconnus, en y ajoutant sa bande-son et en commentant l’actualité de la Ville de Paris (notamment les JO 2024). Les savoureuses références, plus ou moins classiques, à la culture française permettent de mieux se plonger dans l’écriture et dans la réalité du terrain. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 840"20" CLER 4 PA

Ann d'Angleterre, de Julia DeckÉditions du Seuil, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 840"20" DECK 4 AN

Fantastique histoire d'amour, de Sophie DivrySeuil, 2024 Bastien est un inspecteur du travail scrupuleux et investi, aimant l’alcool et attendant le grand amour. Maya est une journaliste scientifique, très indépendante, sportive à la vie sexuelle débridée. Tous deux sont des êtres solitaires qui se cherchent sans le savoir. À chaque chapitre et tour à tour, chacun prend la parole et raconte l’histoire dans laquelle tous deux sont impliqué·es. La mort d’un ouvrier dans une usine, retrouvé broyé dans une compacteuse, enclenche une enquête haletante et la quête d’une substance toxique aux effets enivrants et meurtriers. Cette substance a été créée par la tante de Maya et est convoitée par des financiers véreux. Avec tous les codes du roman policier, social, dans une dramaturgie classique, Sophie Divry nous emmène dans un récit digne du roman feuilleton aux rebondissements cocasses. Elle nous offre une très belle histoire d’amour, dont on savoure les étapes une à une. On se réjouit de voir s’unir ces deux personnages aux solitudes propres à notre époque. Un roman post-confinement (comme le dit l’autrice), qu’on ne veut pas lâcher et qui nous tient en éveil. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 840"20" DIVR 4 FA

Le Syndrome de l'Orangerie, de Grégoire BouillierFlammarion, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 840"20" BOUI.G 4 SY

Kafka. Le temps de la connaissanceReiner Stach, traduit de l'allemand par Régis Quatresous, Cherche midi, 2023 Dans le deuxième tome de la biographie qu’il consacre à Franz Kafka, Reiner Stach raconte les dix dernières années de la vie de l’auteur tchèque, de 1914 à 1924. Kafka ne fait pas la guerre, il est réformé et continue son travail de fonctionnaire au bureau des assurances. Mais la vie est dure à l’arrière du front : on manque à peu près de tout, on craint pour un fils, un mari ou, comme Kafka, pour un beau-frère ou un ami qui risque sa vie. Mais les temps difficiles vont vraiment arriver pour Kafka à partir de 1917, lorsqu’on lui diagnostique la tuberculose. Sa santé ira en se détériorant et il devra de plus en plus lutter contre les maux de tête et les insomnies.Reiner Stach raconte ces événements en spécialiste de la littérature, mais aussi en historien. Que ce soit pour les différents aspects de la vie à Prague pendant la Première Guerre mondiale ou pour les sanatoriums et les soins auxquels Kafka pouvait avoir accès, les détails fournis par le biographe nous permettent de vivre l’époque au plus près. On suit également l’auteur du Château dans sa quête amoureuse : après les projets de mariage avortés avec Felice Bauer, Julie Wohryzek ou Milena Jesenska, il pense avoir enfin trouvé un amour sûr en la personne de Dora Diamant… Surtout, le biographe continue, comme dans le tome précédent, à nous faire partager la relation, tourmentée et vitale, au cœur de la vie de Kafka : celle qu’il entretient avec l’écriture. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 831 KAFK 5 ST

Julienne, de Scholastique MukasongaGallimard, 2024 Julienne n’est pas l’élue. Quatrième d’une famille pauvre de paysans rwandais, elle grandit dans l’ombre d’une sœur aînée, lettrée et destinée à poursuivre ses études, et d’une benjamine, chérie de tous. Frêle et chétive, Julienne a dû être nourrie d’un lait venu de loin pour survivre. Elle se construit et refuse le destin sédentaire réservé aux femmes de son village dans les années 1950. Julienne fuit vers le Burundi pour étudier, comme sa sœur Lidia. Manipulée et abusée plusieurs fois par des hommes, elle n’échappe pas pour autant à la malveillance de celles et ceux qui prétendent l’entourer. Les convoitises d’un homme blanc auront bientôt raison de son avenir... Une mythologie se construit autour de Julienne, alimentée par son éloignement en Belgique et par ses voyages. À chaque photographie qu’elle envoie, elle inquiète un peu plus sa sœur aînée, témoin à distance de l’effacement progressif de son corps amaigri et de son bonheur fragile. Julienne est aussi le symbole d’un exil forcé, celui des Tutsi bannis de leur pays. Avec une écriture précise et évocatrice, Scholastique Mukasonga rend hommage aux femmes rwandaises tout en retraçant le destin poignant de Julienne, sa sœur, figure à la fois intime et universelle. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, en commande

Au pied des étoiles, de Baudoin et LepageFuturiopolis, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 1, RG BAU A

Metal. Diabolus in Musica, catalogue d'expositionGründ, Philharmonie de Paris, 2024 Après le hip-hop et l'électro, la Philharmonie de Paris rend hommage à la musique métal en explorant non seulement cette culture musicale mais aussi son univers artistique et la relation passionnée des fans au genre. Que vous ayez eu la chance d'aller voir l'exposition ou pas, ce catalogue fera un très beau cadeau de Noël pour un metalhead de votre entourage ou pour vous-même. Cette première exposition sur l’univers du métal en France était nécessaire car ce genre musical a déjà plus de 50 ans ! L'origine du métal remonte aux années 1970 avec des groupes comme Black Sabbath, Deep Purple ou Led Zeppelin. Puisant ses origines dans le rock, la musique métal a voulu s'en démarquer en assumant des sonorités sombres et puissantes, avec un imaginaire qui emprunte aussi bien à Lovecraft qu'à la littérature gothique. Les concerts du Hellfest, un des plus grands festivals de métal au monde, sont spectaculaires, d'une intensité folle, avec une scénographie très théâtralisée. Très diversifié, le métal se divise en de nombreux sous genres (Trash Metal, Black Metal, Nu Metal, etc.), qui explorent des univers musicaux et artistiques très différents. Très populaire dans les années 1980 et 1990 avec des groupes emblématiques comme Metallica et Guns n' Roses, il a gardé toute son actualité. De nos jours, le groupe français Gojira, en abordant des thèmes liés à l'environnement, rencontre une audience internationale. Un ouvrage indispensable pour tout savoir sur ce genre musical et sa culture, aux multiples facettes. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram.

Comme une famille, de Rachel CorenblitNathan Jeunesse, 2023 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 1, RR COR C

Jaguarman, de Raoul de Jong, Buchet-Chastel, 2023 Tout est parti d’un message de son père après vingt-huit ans d’absence : Raoul de Jong, fils d’une Néerlandaise et d’un Surinamais, décide de rechercher ses origines paternelles. Les rares ouvrages sur le Suriname qu’il consulte à Rotterdam ne lui suffisant pas, il s’envole pour Paramaribo et passe trois mois dans le pays. Ses connaissances s’accroissent par des lectures et consultations d’archives, ainsi que par des rencontres d’intellectuel·les, journalistes et autochtones. Il entame ensuite un voyage au cœur de la forêt amazonienne, où il se confronte à l’hostilité de la nature et des animaux et vit une véritable aventure spirituelle. Dans ce roman, le premier traduit en français, Raoul de Jong s'adresse directement à l’Homme-jaguar, ancêtre capable de se métamorphoser en l’animal le plus puissant d’Amazonie. Il lui narre son chemin initiatique dans le winti, religion afro-surinamaise, et lui confie ses réflexions sur la traite négrière, l’indépendance du pays gagnée en 1975, le racisme des Néerlandais·es face aux Surinamais·es installé·es aux Pays-Bas, la perte des traditions ancestrales ou la lutte contre la déforestation. Raoul de Jong dresse aussi un panorama d’auteur·rices d’origine surinamaise, dont les portraits dessinés ponctuent le livre. À la Bpi, niveau 3, 839.31 JONG.R 4 JA

Une île pour elle, d'Anne-Solange MuisPhébus, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, en commande

Mafalda, mon héroïne, collectifGlénat, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, en catalogage

Le Dernier rêve, de Pedro Almodóvar, traduit de l’espagnol par Anne PlantagenetÉditions du Seuil, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 791.6 ALMO 1

Tarsila Do Amaral, Catalogue d’expositionRMN et Musée du Luxembourg, 2024 Il est encore un peu tôt pour lire la chronique ! Ce n’est pas le bon jour du calendrier. Il faut encore avoir un peu de patience ! Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, AR BUR EXP

S'aimer dans la grande ville, Sang Young Park, traduit du coréen par Kyungran Choi et Pierre Bisiou La croisée, 2024 S’aimer dans la grande ville n’est pas une romance, mais une interrogation sur la manière dont on peut aimer sa famille, ses amis, son couple et soi-même. Dans ce récit, le narrateur raconte en quatre chapitres son cheminement et nous dépeint une version de la Corée jusque-là méconnue. Young est un jeune homme qui explore sa sexualité et l’amour. Il assume son alcoolémie, la diversité de ses partenaires et, souvent, son homosexualité. Pas toujours car le poids de la société coréenne perdure en la personne de la mère, chrétienne conservatrice, qu’il ne veut pas décevoir pour préserver sa santé. Entre tradition et modernité, Sang Young Park fait le portrait d’une nouvelle génération qui se cherche et parvient en fin de compte à trouver sa voie. Tel un explorateur, le lecteur s'aventure certes dans la vie de ce jeune homme, mais également à Séoul, où il découvre les mœurs coréennes, pour finalement s'interroger plus généralement et intimement sur sa propre identité. Publié en 2019, le roman est enfin traduit en français. Grand succès en Corée et aux États-Unis, il est déjà adapté en mini-série et au cinéma. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram. À la Bpi, niveau 3, 895.24 SANG 4 DA

Sur l'île, d'Elizabeth O’Connor, traduit de l’anglais par Claire DessereyJean-Claude Lattès, 2024 En 1938, sur une île au large du pays de Galles, la vie s’écoule au gré des saisons, au rythme de la pêche, dans une simplicité et une rudesse que personne ne cherche à changer. Là, dans ce paysage magnifiquement gris et changeant, une jeune femme, Manod, occupée à prendre soin de son père veuf et de sa petite sœur, comprend qu’un ailleurs l’appelle. Avec l’arrivée de deux ethnologues, venus étudier le mode de vie des habitant·es de l’île, cet ailleurs prend forme et ses rêves se précisent. Mais elle redoute pourtant d’abandonner les sien·nes… Premiers émois amoureux, trahison et déception… en côtoyant ces gens du continent, Manod pressent aussi que la vie au loin ne sera pas facile. Mais son attirance pour la connaissance et son désir d’émancipation sont plus forts que tout. Ce roman, à l’image de son cadre pictural, est d’une poésie rare. Manod est un personnage féminin majestueux à la volonté de fer et à la force douce et sincère. Un conte de Noël contemporain qui fera voyager les lecteur·rices dans les contrées sauvages du nord de l’Europe. Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram.

Protocole commotion, de Mademoiselle Caroline, Delcourt, 2023 Injonctions à la maternité, remarques sur son physique, patron tyrannique, petit ami vissé à son canapé… La vie quotidienne de Malou, 24 ans, est une suite quasi ininterrompue de brimades et d’humiliations. Malou encaisse, en silence. Heureusement, il y a sa bande de copines du « club de la lose » et, surtout, la découverte imprévue d’un sport qui va changer sa vie : le rugby. En s’entrainant avec les filles du club, Malou va s’affirmer, découvrir que son poids peut être un atout plus qu’une faiblesse, se rouler dans la boue avec délectation, éprouver la force du collectif et la solidarité du groupe et se sentir, enfin, à sa place. Mademoiselle Caroline, alias Caroline Capodanno, publie des bandes dessinées depuis une vingtaine d’années, souvent sur des sujets d’inspiration autobiographique, comme la maternité ou la dépression. Elle propose ici une tranche de vie sensible et incarnée, le parcours initiatique d’une jeune fille d’aujourd’hui, qui apprend à résister avec courage et audace aux injonctions qu’elle subit. C’est aussi une plongée pleine d’empathie dans l’univers du rugby, que l’autrice connait bien. Le dessin, minimaliste, est vif et plein d’humour. Les couleurs en aplats, les jeux de trame, et les dégradés, concourent à l’univers finalement plutôt pop et joyeux de ce récit d’émancipation féminine par le sport.

Une saison en enfer, d'Arthur Rimbaud, photographies et dessins de Patti Smith, Gallimard, 2023 Quel merveilleux cadeau de Noël que cette superbe édition d'Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud (1873), agrémentée par des textes, des photos et des dessins d'une rimbaldienne absolue, Patti Smith. La chanteuse étasunienne nous offre une magnifique vision de « son » Rimbaud, auquel elle voue un véritable culte depuis l'adolescence. Elle a même racheté le lieu où avait vécu la mère de Rimbaud et où celui-ci avait écrit Une saison en enfer. Sur la couverture, elle pose avec le revolver qu'utilisa Verlaine contre son amant, alors que celui-ci venait de lui annoncer qu'il le quittait, ne le blessant que légèrement (fort heureusement). De par ce lien sensible et inspirant, Patti Smith parle de Rimbaud tel un compagnon de vie, en qui elle reconnait un modèle qui la bouleversa et avec qui elle est toujours en dialogue, comme on peut continuer à dialoguer avec des êtres chers mais malheureusement disparus. Cette édition est une invitation à lire et à relire le verbe enivrant de Rimbaud et donne à voir non seulement Une saison en enfer, mais aussi les poèmes préférés de Patti Smith, la correspondance du poète avec les siens, les fac-similés des textes originaux… « Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges. » Retrouvez la chronique de Tu vas voir ce que tu vas lire sur Instagram.