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3ème wagon

Transcript

Quels types de résistance ?

Résistance à la déportation

Résistancearmée

Résistance clandestine

Résistance civile

Résistance Clandestine

Informations

Falsification...

Politiciens engagés ?

Les journaux

Les tracts, un moyen de lutte
Victor Martin(19/01/1912 au 30/10/1989)

Eté 1942 : première déportation de Belges vers la Haute Silésie. Victor Martin, entré depuis 2 ans dans le réseau de résistance du Front de l'Indépendance, a pour mission de suivre les convois qui partent vers la Haute Silésie suite à une absence de nouvelles soudaine des déportés. Sous une couverture, il se rend au ghetto de Sosnoviec, un jour de février 1943. Après avoir vu les conditions de déportations de ses propres yeux (les hommes travaillent extrêmement dur tandis que les femme et les enfants sont brûlés, il décide de rentrer pour prévenir le monde libre. Malheureusement arrêté par la Gestapo, il réussit à s’échapper et travaillera pour plusieurs réseaux de résistance comme le Front de l’Indépendanc ou accomplira des missions pour le compte d'organisation comme l’OCDE ou l’organisation du travail, que ce soit en France, au Chili, en Uruguay, à Cuba ou au Maroc. Partout, il laissa un excellent souvenir. Retraité, il se fit naturaliser français et consacra son temps à la préparation du Concours national de la Résistance et de la Déportation en allant parler aux collégiens et aux lycéens de Haute-Savoie. Il mourut en novembre 1989 sans avoir recherché la gloire ni la célébrité.

LES RÉSEAUX DE RÉSISTANCE: L'armée du silence

LES JOURNAUX CLANDESTINSHistoire de la presse clandestine

"Silence de la Mer" de Vercors (pseudonyme de Jean Bruller) est une nouvelle qui raconte l'histoire d'un officier allemand au début de l'Occupation, en 1941, fasciné par la culture française. Avant réquisitionner la maison d'une famille où se trouvent un homme âgé et sa nièce, il tentera vainement de faire parler ses hôtes sur la base de monologues célébrant le rapprochement des peuples et la fraternité. Cette histoire fait référence à une résistance muette au bord des cris.

La censure sévère et le contrôle étroit de la presse et de l'édition sont présents non seulement dans les zones occupées mais également en zone sud pendant la Seconde Guerre mondiale. Les difficultés matérielles, telles que la rareté du papier, combinées au désintérêt croissant des lecteurs confrontés à des informations censurées et manipulées, ont conduit à la disparition de plus de deux tiers des journaux entre 1940 et 1944. En parallèle à la presse officielle et aux auteurs autorisés, qui véhiculent des idées antisémites et collaboratives, des publications clandestines circulent grâce à des groupes de résistance organisés. Leur tirage atteint plus de deux millions d'exemplaires à la veille de la Libération, équivalant ainsi à la presse autorisée. Certains poètes et écrivains, prenant des risques considérables, publient sous des pseudonymes au sein de maisons d'édition clandestines, dont les Éditions de Minuit demeurent les plus célèbres.

FOCUS : un journal clandestinDEFENSE DE LA FRANCE

Journal Défense de la France, fondé en 1941 par Philippe Viannay, Robert Salmon, Hélène Mordkovitch et Marcel Lebon. Leur but : que la France retrouve sa puissance spirituelle afin de résister aux “barbares”. Ils impriment leurs tracts dans une cave sous la Sorbonne, et élargissent sans cesse leurs zones de diffusion : région de Lyon, dans le Nord, en Bretagne, dans le Centre… Malheureusement, un espion infiltré livre le groupe à la Gestapo Française contre de l’argent. En tout, quarante-huit membres dont Hubert Viannay, Jacques Lusseyran et Geneviève de Gaulle sont internés à Fresnes puis déportés. Néanmoins, le journal continuera son action jusqu’à la Libération. En effet, sur les 2 995 éléments décomptés sur sa durée, 688 seront victimes de leur résistance par l’écrit dont 146 périront en déportation.

Les tracts incitent les français à rejoindre la lutte contre l'occupation allemande et à faire partie de groupes clandestins qui luttent contre la déportation.

Témoignage de Simone Jouhant

LES TRACTS:Une autre forme de lutte

Les parachutes, moyen de diffusion de l'information, permettent également aux Anglais et à la France Libre de lutter contre les attaques lancées par le régime de Vichy et l’Occupant contre les Alliés, notamment après le décès de civils au cours de bombardements. L’aggravation des peines encourues pour distribution de tracts clandestins ne freine pas le phénomène qui ne cesse de s’amplifier, jusqu’à la Libération.

Histoire d'un faussaire

Un manuel de faussaire sous une fausse couverture… émanant de l'organisation clandestine appelée CAD (Comité d'Action contre la Déportation) il se concentre sur la falsification de documents d'identité pour aider les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) à éviter d'être repérés lors de contrôles. Les trois principaux documents à falsifier sont la carte d'identité, le certificat de travail et le certificat de recensement (ces 2 certificats avaient été instaurés pour renforcer le contrôle des requis du STO pour les personnes âgées de 18 à 50 ans)

Le mouvement de défense DF, ajoute à ses fonctions la production de faux papiers en 1942. Au tout début les techniques sont très minimalistes et artisanales, elles sont dirigées par Michel Bernstein. Mais la production s’intensifie et se diversifie pour passer à une production quasi industrielle.

Les FAUX PAPIERS:une entreprise minutieuse

Afin de survivre dans la clandestinité, une des principales activités des réseaux de résistance: la falsification de documents. Aisni, le mouvement de défense DF, ajoute à ses fonctions la production de faux papiers en 1942. Au tout début les techniques sont très minimalistes et artisanales, elles sont dirigées par Michel Bernstein. Mais la production s’intensifie et se diversifie pour passer à une production quasi industrielle.

Lui et sa famille sont arrêtés en 1943, puis internés au camp de Drancy. Il sont finalement miraculeusement sauvés grâce à des bouteilles jetées à la mer et parvenues à destination, après trois mois d’internement à la cité de la Muette. Kaminsky finira sa vie en tant que photographe pour gagner sa vie. Sa grande humanité, sa sensibilité au sort des petites gens transparaissent pleinement dans ses clichés qui immortalisent le Paris populaire des années 1950 ! Sa fille réussira à écrire un livre sur sa vie, après avoir vainement essayé de lui soutirer des informations, car Kaminsky fut un homme humble qui ne s'est jamais vanteé de ses actes héroïques !

LES FAUX PAPIERS:Portrait d'un faussaire

Adolfo Kaminsky : Surnommé “le faussaire de Paris”, il décide à 18 ans de mettre ses talents au service de la résistance en l'intégrant et en créant un laboratoire clandestin de fabrication de faux papiers. Sous le pseudonyme de Julien Keller, et rajeuni d’un an sur sa fausse carte d’identité pour échapper au STO, le jeune homme fabrique sans relâche, au péril de sa vie et presque sans fermer l’œil, de faux documents dont il inonde toute la zone nord de la France, jusqu’en Belgique et aux Pays-Bas. Il parvint à sauver ainsi la vie d’un nombre considérable de Juifs, dont des milliers d’enfants. Un jour, il manqua être arrêté par la police alors qu’il transportait dans sa sacoche une cinquantaine de faux papiers ! Il prétendit qu’elle ne contenait que son casse-croûte et en fut quitte pour une bonne frayeur, alors que toute la police de Paris était à ses trousses … Mais les Allemands envahirent la France et l’étau se resserre…

Jean Zay(06/08/1904 au 20/06/1944)

Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904 et mort assassiné par des miliciens le 20 juin 1944. En 1940, lors de l'invasion allemande en France, Jean Zay a refusé la défaite et a tenté de s'opposer à la collaboration avec l'Allemagne nazie. Par la suite, il a essayé de quitter la France pour rejoindre l'Afrique du Nord, mais a été arrêté par le régime de Vichy en 1940. Il devient, à 32 ans, membre du gouvernement du Front populaire en tant que ministre de l'Éducation nationale et prône des valeurs républicaines et s'opposant donc aux crimes contre l'humanité perpetués pendant la Shoah . Pendant des mois, une violente campagne de presse réclame la condamnation à mort du « juif Jean Zay » comme franc-maçon, anti-hitlérien et ministre du Front populaire. Plus tard, en 1944, il a été jugé par le régime de Vichy pour "désertion" et a été condamné à la déportation.

DES MOUVEMENTS:Un engagement politique dangereux

Résistance armée

Ce discours du Général de Gaulle, prononcé le 18 juin 1940 sur la BBC, et peu entendu au-delà de la Manche, fut partagé sous la forme de tracts et su mobiliser les français, l’armée anglaise et engendrer la formation de mouvements clandestins. Certains hommes qui décident de répondre à l’appel, majoritairement expatriés, ont fait le choix de brûler leurs vaisseaux en renonçant à leur passé, cessant leurs activités professionnelles, et quittant leurs proches ce qui demandait donc un grand sacrifice pour eux. Ils ont renoncé à une vie confortable pour s'engager dans une lutte contre l'occupant nazi. Ce sacrifice est d'autant plus significatif que la France libre peinait à recruter au début, avec seulement 7000 hommes environ à la fin de juillet 1940, signe de la résistance des français…

"Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas."

Charles de Gaulle(22/11/1890-09/11/1970)

Résistance armée

À Auschwitz-Birkenau, un groupe de prisonniers fait sauter un des fours crématoires

Le 14 octobre 1943, à Sobibor (Pologne), des prisonniers se soulèvent et quelques-uns parviennent à s'évader.

En août 1943, un soulèvement éclate à Treblinka. Trois groupes de prisonniers affectés au travail de crémation des corps et de tri des effets personnels des nombreuses victimes tuent plusieurs commandants et gardes du camp, s'emparent de l'armement et mettent le feu aux chambres à gaz et aux baraques du camp.

Des rébellions ont également lieu dans les CAMPS D'EXTERMINATION. Cependant, il est important de nuancer: ces révoltes n'étaient qu'exceptionelles car très dangeureuses !

Eugène Handschuh dit de leurs activités de résistants : « En 41, nous avons commis des actions contre les Allemands. Par exemple, faire sauter un Soldatenkino qui était le Rex. Un restaurant qui était juste en face du Rex et qui était réservé aux Allemands, on a lancé des grenades dedans. On a fait des actions comme ça”

Un groupe d’une 40aine d’hommes juifs qui, voulant permettre l’évasion de tous les internés de Drancy, avaient commencé à creuser un tunnel partant du camp. Parmi eux se trouvaient Oscar Handschuh, émigré de Hongrie, et ses deux fils Louis et Eugène. Peu après l’offensive allemande en mai 1940, ils s’étaient engagés dans la Résistance active et distribuaient des tracts, sabotaient la logistique de l’Occupant.

En France, entre 1942 et 1944, plus de 150 déportés juifs ont tenté de s’évader d’un train de déportation en marche. La plupart essayaient de s’échapper le plus rapidement possible et alors qu’ils étaient encore sur le territoire français. Si les évasions de déportés n’avaient pas pu se faire avant leur embarquement, elles avaient souvent lieu en Lorraine, région frontière avec l'Allemagne. Ainsi nous avons pu recenser au total plus de 750 évasions de Juifs depuis des trains de déportation.

ÉVASION ET TRANSPORT CLANDESTIN:Le tunnel de Drancy

Résistance Civile

Henri Nick1868_1954

Seulement, 24 cheminots de Fives prennent des risques considérables et, malgré le danger, parviennent à cacher une dizaine d’enfants dans des recoins de la gare avant de les confier à des non-Juifs tout aussi courageux(en grande partie par Henri Nick, un pasteur protestant et fils d'un père allemand, installé à Fives. Il les cache dans le Cambrésis, l'Avesnois et le Dunkerquois. Henri Nick sera nommé Juste des nations en 1992, tout comme certains des cheminots présents lors de cette tragique journée du 11 septembre 1942). L'opération doit être ralentie dans l'après-midi pour éviter les suspicions allemandes. Outre les enfants, une trentaine d'autres personnes échappent à la déportation grâce à l'intervention des cheminots lillois.

Résistance des cheminots à Lille fives: Le 10 septembre 1942, le commissariat central de Lille mobilise une centaine de policiers pour une opération spéciale, marquant ainsi l'exclusion des Juifs de la société. Le lendemain, le 11 septembre 1942, pendant le nouvel an juif, Rasch Ah Shana, une vaste rafle se déroule dans le Nord et le Pas-de-Calais, notamment à Lille, Valenciennes et Lens. Environ 600 personnes sont regroupées à la gare de Fives à Lille avant d'être déportées à Auschwitz-Birkenau. Quatre cents d'entre elles sont gazées à leur arrivée, et seules 16 personnes arrêtées lors de cette rafle survivront à la déportation.

ACTES HÉROÏQUES DE CIVILS:L'exemple des cheminots de Lille

LA POLITIQUE: Autre terrain de résistance

Léon Blum(09/04/1972 au 30/03/1950)

En 1940, lors de l'occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, Léon Blum a été arrêté par le régime de Vichy en raison de son engagement politique antérieur. Il a été emprisonné par les autorités collaborationnistes du régime de Vichy, notamment à la prison de la Santé à Paris. Léon Blum n'a pas été déporté dans les camps de concentration nazis, contrairement à certains résistants, sa détention était principalement liée à son rôle politique et à son opposition au régime de Vichy. Cependant, son emprisonnement était difficile, et il a subi des mauvais traitements pendant sa captivité. Bien que Léon Blum n'ait pas été réellement déporté comme certains résistants, son arrestation et sa détention sont souvent considérées comme une forme de persécution politique sous le régime de Vichy. Sa résistance a pris la forme de son refus de collaborer avec les autorités collaborationnistes et de son maintien de ses convictions politiques tout au long de cette période difficile.

ANTIPROPAGANDE: Témoigner de son désaccord face au régime mis en place

Dès l’automne 1940, les murs des villes portent les premières traces du refus de l’Occupation : les affiches de propagande allemande sont régulièrement arrachées ou couvertes d’inscriptions, de slogans et de symboles manuscrits. Les avis d’exécution sont ainsi recouverts des termes « martyrs » ou « morts pour la France ». À partir de 1941, l’apparition des « V » et des croix de Lorraine (emblème de la France Libre) témoignent de l’influence des émissions francophones de la BBC.

Résistancearmée

Résistance clandestine

Résistance civile

Se souvenir de manière vibrante des événements tragiques et rendre hommage aux actes héroïques est essentiel pour éclairer notre chemin vers un avenir empreint de justice et de paix. Ainsi donc, nous vous invitons à poursuivre cette journée dans l'histoire dans le wagon suivant...

Le 4 février 2024, le Mémorial de la Shoah a illuminé la mémoire collective en célébrant le 80e anniversaire du courage et de la solidarité qui ont émergé des ténèbres de l'Holocauste.

" Dans ma cabane au Canada, à la roseraie, on imprimait des tracts, des journaux et après, je les distribuais. On me faisait un paquet et alors, on me disait : "Les tracts, tu les mets dans les boîtes aux lettres ou tu les mets à tel endroit et puis les petits journaux (...). Au sujet des petits journaux, j'avais un correspondant, là en face, qui était la parfumerie d'Alsace. Alors, là aussi, c'était très amusant parce que je faisais la jeune fille qui veut quelque chose qu'il n'y a pas. Alors, je voulais une poudre d'une marque... J'allais dans l'arrière-boutique, je cessais de râler, je déposais mes journaux et puis je repartais avec un petit paquet à la main, et lui les répartissait dans tout le quartier et dans les autres réseaux qui n'étaient pas moi. "

Simone Jouhant

Toute jeune résistante de 17 ans pour sauver une amie juive, dira:
Sauvetage des juifs du Danemark

Cette date marquante nous a replongés, entre autres, dans l'histoire poignante du sauvetage des Juifs du Danemark, un acte héroïque qui a résonné comme un hymne de résistance face à l'horreur nazie.En effet, en septembre 1943, les sinistres desseins des autorités nazies planifiaient la déportation des Juifs danois, mais l'esprit de résistance s'est dressé contre l'ombre imminente. Des responsables politiques danois, avertis à temps, ont uni leurs forces pour déjouer le plan macabre. Le Rabbin Marcus Melchior, porteur de la flamme de la solidarité, a sonné l'alarme au sein de la communauté juive. Ce fut le point de départ d'une symphonie de courage où la résistance s'est élevée comme un rempart contre l'injustice.Le 2 octobre, malgré deux convois funestes en direction de Theresienstadt, la majorité des Juifs danois a trouvé refuge en Suède. Ce périple vers la liberté a été rendu possible grâce à des initiatives individuelles, des groupes spontanément organisés et des réseaux de résistance qui ont tissé la toile salvatrice.

Le mouvement de Libération nationale qui encadre de grands mouvements du nord et du sud, font circuler, sous les ordres de, l’industriel Pierre Kahn-Farelle des valises contenant tout le matériel nécessaire à la confection de faux papiers.

En janvier 1943, le groupe, parti de quatre membres, en compte 700 et tire à 100 000 exemplaires. Geneviève de Gaulle, nièce du Général, y adhère elle aussi, et sous le nom de “Gallia”, fait changer d’orientation politique Défense de la France en parlant plus du général. Dans l’édition du 20 juin 1943, elle rédige un article intitulé « Charles de Gaulle », la biographie la plus complète du chef de la France Libre, publiée dans la presse clandestine durant l’Occupation.

Manuel du faussaire

Les consignes du manuel, étalées sur dix pages pour la carte d'identité, démontrent la complexité des manipulations nécessaires pour échapper aux vérifications. La fausse couverture du manuel, intitulée "Voulez-vous voyager dans de bonnes conditions", reflète l'humour ironique de l'époque, soulignant l'importance de passer inaperçu dans les trains et les gares, où les contrôles d'identité étaient fréquents. En plus de ce manuel, le CAD a publié une brochure intitulée "Conseils aux réfractaires", dissimulée sous la couverture anodine de "Tu seras un scout courageux et loyal", dénotant un humour caché tout en fournissant des conseils pratiques.

Le portrait d'un héros

Eric Adamski (84 ans) est sauvé par « M. Deschryver », comme il l’appelle encore aujourd’hui, un cheminot dont l’épouse faisait des ménages à leur domicile. Eric témoigne « moi je faisais partie de deux ou trois enfants qui ont été emmenés par ce chauffeur de train dans sa locomotive puis sortis par dessus les urinoirs », dont le toit avait été démonté.Il est caché chez les Deschryver le temps de retrouver ses parents. Sa mère, qui n’était pas juive et avait de faux papiers au nom d’un ancien officier belge, a été renvoyée de Malines vers la France. Son père, lui, était resté caché.=> M. Célerse publie en 2016 un livre sur cet élan de solidarité et ses suites, Sauvons les Enfants=> La ville de Lille pose une plaque près des voies ferrées, là où se situait la gare aujourd’hui disparue, commémorant « cet acte de courage et d’humanité » qui « éclaire encore notre présent ».