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Le modèle démocratique européen en débat

Jibril Hebbar

Created on March 21, 2024

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L'union Européenne et la démocratie

Un modèle démocratique en débat

1) Un renforcement encouragé par certains états...

2)....mais qui en effraie d'autres

3) l'euroscepticisme, un autre facteur important du débat

4) une participation en déclin

Effectivement, certains États encouragent le renforcement de l'Union européenne car cela renforcerait leur poids économique et politique. Le traité de Lisbonne, adopté en 2007, illustre cette volonté en promouvant une Europe plus unie, démocratique et en expansion. Des mesures telles que l'extension de la codécision au Parlement européen et l'évolution du Conseil européen en une institution à part entière, avec un président élu pour deux ans et demi, ont été mises en place. De plus, le passage du vote à l'unanimité à la majorité qualifiée, avec une pondération des voix basée sur la population, ainsi que la publicité des délibérations, ont été instaurés. Le président de la Commission européenne est désormais élu par le Parlement européen sur proposition du Conseil européen, marquant un changement par rapport à la méthode précédente où le président était désigné par le président du Conseil européen. Ces réformes sont largement soutenues par des pays comme l'Italie ou la Lituanie (renforcement de l'influence politique de ces pays, stabilité, sécurité, oppportunités économiques...) Cependant, il convient de noter que ces initiatives trouvent leurs origines dans la Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TECE), qui a été rejetée à l'origine...

Certains états soutiennent l'approfondissement de l'Union européenne

D'autres états se méfient du renforcement de l'UE

En 2005, le rejet du projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe(TECE) en France et aux Pays-Bas, avec 54,86% de votes contre, a mis en lumière les divergences de visions quant à l'avenir de l'intégration politique européenne. Certains États ont exprimé leur réticence à approfondir la construction de l'Union européenne par crainte de perdre leur pouvoir, leur souveraineté et leurs particularités nationales (tels que la France, les Pays Bas ou même le Royaume-Uni avant le Brexit). Ce refus a également été suivi par une montée de gouvernements anti-démocratiques dans certains pays tels que la Pologne, la Bulgarie, la Slovénie et la République tchèque : ces gouvernements remettent en question plusieurs valeurs démocratiques, notamment l'indépendance de la justice dans le respect de la séparation des pouvoirs, ainsi que l'indépendance des médias dans le maintien des libertés fondamentales : en réponse à ces violations des principes de l'Union européenne, des sanctions ont été envisagées à l'encontre de pays comme la Roumanie, la Hongrie ou la Pologne.

En effet, l'euroscepticisme représente un rejet profond de l'intégration européenne, influençant ainsi les débats sur la démocratie au sein de l'UE. Cette position politique se décline en trois principales orientations, deux provenant de la droite politique et une de la gauche. Les souverainistes de droite s'opposent catégoriquement à l'UE, considérant qu'elle entraîne un transfert de souveraineté vers des institutions supranationales. De même, les libéraux critiquent la création d'un super-État européen, qu'ils perçoivent comme une menace pour la liberté individuelle. Enfin, les antilibéraux remettent en question la nature même du libéralisme économique et appellent à une plus grande indépendance économique nationale pour garantir la paix. Cependant, ces trois courants de pensée partagent une critique commune des institutions européennes, les percevant comme technocratiques, illégitimes et contraires aux principes démocratiques (ex : l'instauration du traité de Lisbonne après le refus du TECE). Dans les débats sur l'euroscepticisme, les arguments classiques invoquent souvent la nécessité de contrôler l'immigration, de retrouver une pleine souveraineté économique eou de réaliser des économies en mettant fin au financement du budget européen.

"L'euroscepticisme" : une opposition totale

Une défiance croissante envers les institutions européennes transparaît à travers une participation électorale en baisse, tombant en dessous de 45 % lors des élections européennes dans des pays comme le Portugal, la France, la Finlande, la Roumanie et la Bulgarie, une baisse pouvant être atttribuée à plusieurs facteurs tels que le sentiment de désillusion politique face à l'incapacité perçue des institutions européennes à répondre efficacement aux préoccupations des citoyens, la montée de l'euroscepticisme ou alors tout simplement un manque de sensibilisation et de mobilisation des citoyens à l'égard des enjeux européens. Alors que les élections des représentants français au Parlement européen approchent, prévues pour les 8 et 9 juin 2024, il est impératif de reconnaître l'importance de chaque vote dans le processus démocratique, soulignant ainsi l'urgence de l'engagement civique pour façonner l'avenir de l'Union européenne.

Un déclin des votes inquiétant !

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L'Union Européenne est un ensemble politique et économique unique constitué de 27 Etats membres dont les débats sur le modèle démocratique ont pris de l'ampleur depuis les années 2000, débats animés par une réflexion approfondie sur la légitimité, la représentativité et l'efficacité des mécanismes démocratiques de l'Union notamment par rapport au développement et à l'approfondissement de celui-ci.