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Transcript

Mme. Charbonnier-Lentin - 201

Elvira CatherineSalmon González

Méditerranée: voyager, explorer, découvrirVoyages et périples héroïques

Analyse de l'oeuvre contemporaine

5.

Comparaison des deux oeuvres

6.

Présentation de l'oeuvre antique

1.

Présentation de l'oeuvre contemporaine

2.

Description de l'oeuvre contemporaine

3.

Analyse de l'oeuvre antique

4.

Conclusion

7.

Annonce du plan

Présentation de l'oeuvre antique

"Les Troyens dans la tempête" in Enéide, Virgile, traduction de Paul Veyne, vers 81 à 123

"Les Troyens dans la tempête" in Enéide, Virgile, traduction de Paul Veyne, vers 81 à 123

Haec ubi dicta, cauum conuersa cuspide montem impulit in latus: ac uenti, uelut agmine facto, qua data porta, ruunt et terras turbine perflant. Incubuere mari, totumque a sedibus imis una Eurusque Notusque ruunt creberque procellis Africus, et uastos uoluunt ad litora fluctus. Insequitur clamorque uirum stridorque rudentum. Eripiunt subito nubes caelumque diemque Teucrorum ex oculis; ponto nox incubat atra. Intonuere poli, et crebris micat ignibus aether, praesentemque uiris intentant omnia mortem. Extemplo Aeneae soluuntur frigore membra: ingemit, et duplicis tendens ad sidera palmas talia uoce refert: [...] Talia iactanti stridens Aquilone procella uelum aduersa ferit, fluctusque ad sidera tollit. Franguntur remi; tum prora auertit, et undis dat latus; insequitur cumulo praeruptus aquae mons. Hi summo in flucta pendent; his unda dehiscens terram inter fluctus aperit; furit aestus harenis. Tris Notus abreptas in saxa latentia torquet --saxa uocant Itali mediis quae in fluctibus aras -- dorsum immane mari summo; tris Eurus ab alto in breuia et Syrtis urguet, miserabile uisu, inliditque uadis atque aggere cingit harenae. Unam, quae Lycios fidumque uehebat Oronten, ipsius ante oculos ingens a uertice pontus in puppim ferit: excutitur pronusque magister uoluitur in caput; ast illam ter fluctus ibidem torquet agens circum, et rapidus uorat aequore uortex. Adparent rari nantes in gurgite uasto, arma uirum, tabulaeque, et Troia gaza per undas. Iam ualidam Ilionei nauem, iam fortis Achati, et qua uectus Abas, et qua grandaeuus Aletes, uicit hiems; laxis laterum compagibus omnes accipiunt inimicum imbrem, rimisque fatiscunt.

Original en latin

"Les Troyens dans la tempête" in Enéide, Virgile, traduction de Paul Veyne, vers 81 à 123

A ces mots, retournant sa lance, il en frappe au flanc la montagne creuse, et les vents se forment en colonne, foncent par la première porte qui s’ouvre, et leur trombe balaie la terre. Ils se lèvent sur la mer; le vent d’Est et le vent du Sud réunis, avec le vent d’Ouest aux rafales incessantes, la soulèvent du fond de ses abîmes et roulent vers les rivages des vagues énormes. Viennent alors les cris des hommes et le sifflement des cordages. Tout à coup des nuages dérobent le ciel et la lumière aux yeux des Troyens, une nuit noire s’étend sur les eaux, les cieux ont tonné, les airs scintillent, criblés d’éclairs. Tout leur prépare une mort prochaine. Enée sent subitement son corps se glacer; il pousse un cri et, tendant vers le ciel les paumes de ses mains, il laisse échapper ces mots: [...]. Il jetait ces mots, quand sa voile rencontre une bourrasque où siffle le vent du Nord, qui soulève la mer jusqu’au ciel. Les rames se brisent, alors la proue vire et expose aux vagues le flanc du bateau. Survient une masse abrupte, une montagne d’eau. Ici, on se retrouve suspendu à la crête de la vague; là, la mer béante laisse voir entre les eaux des fonds où la tempête se déchaîne dans le sable. Le vent du Sud arrache trois vaisseaux qu’il projette sur des écueils, sur ces rocs en pleine mer, ces dos monstrueux à fleur d’eau que les Italiens appellent les Autels. Du large, le vent d’Est en pousse trois autres vers la basse mer, vers des bancs de sable, lamentable spectacle! Il les plante dans des hauts-fonds, les emmure dans le sable. L’un des navires portrait les Lyciens et le fidèle Oronte: sous les yeux d’Enée, toute une mer tombant à pic frappe à la poupe; elle en arrache le pilote qu’elle jette à l’eau tête première. Quant au vaisseau, une trombe qui le pousse de part et d’autre le fait tourner trois fois sur lui-même, et le tourbillon ravisseur l’engloutit d’un seul coup. Perdus dans l’immensité de l’abîme apparaissent des nageurs, leurs armes, des planches et les trésors de Troie au milieu des flots. Déjà le puissant navire d’Ilionée, déjà celui du vaillant Achate, celui qui porte Abas ou le vieil Alétès, l’ouragan les a vaincus; par leur membrure disjointe tous prennent l’onde ennemie, se fendent et s’entrouvrent.

Traduction

Présentation de l'oeuvre contemporaine

La tempête en mer avec des naufragés, 1595, Brueghel Jan I dit de Velours

Description de l'oeuvre contemporaine

Ce tableau est une peinture de marine où l'on peut bien apprécier la tempête en mer. Au premier plan, nous apercevons un rivage où s'échouent plusieurs bateaux avec des naufragés. En deuxième plan, il y a la mer mouvementée et des bateaux sur les hautes vagues. Le ciel est couvert de grands nuages noirs. En arrière-plan, au loin nous voyons un paysage comme une ville avec des montagnes.

Description

Analyse de l'oeuvre antique

Dans le texte le thème principal est la tempête en mer. Elle nous est racontée comme l'oeuvre du dieu de la mer: "retournant sa lance, il en frappe au flanc la montagne creuse, et les vents se forment en colonne, foncent par la première porte qui s’ouvre, et leur trombe balaie la terre". Le rythme des vers est rapide avec l'énumération des actions se succédant sans arrêt l'une après l'autre. Le temps du présent accentue la réalité de ces faits: c'est comme si nous étions en train de les vivre. De plus, elle est racontée à la forme active. Ce sont les vents, les vagues, les eaux qui agissent, ordonnées par les dieux, et les hommes qui subissent: "une trombe qui le pousse de part et d’autre le fait tourner trois fois sur lui-même, et le tourbillon ravisseur l’engloutit d’un seul coup". Après nous retrouvons tout au long de l'extrait le champ lexical de la tempête en mer:"vent; trombe; mer; rafales; abîmes; rivages; vagues; nuages; bourrasque; tempête; déchaîne; tourbillon; engloutit; ouragan; onde". Tous subissent les conséquences de cet orage. Les hommes comme les bateaux, "l'ouragan les a vaincus": "jette à l’eau tête première"; "tourbillon ravisseur l’engloutit d’un seul coup"; "apparaissent des nageurs, leurs armes, des planches et les trésors de Troie au milieu des flots".

Description du texte

Analyse de l'oeuvre contemporaine

Cette peinture représente une tempête en mer. Nous y voyons les couleurs confuses dans des tonalités froides, cela représente le froid, le désordre, le vent de la tempête. De même que dans le texte, les hautes vagues soulèvent les bateaux, et des naufragés s'échouent sur les rives de la mer. Nous voyons un ouragan se lever du bas des nuages. C'est un tableau tout à fait réaliste.

Description de l'image

Comparaison des deux oeuvres

Ces deux oeuvres présentent une forte ressemblance quoiqu'éloignées d'environ dix-sept siècles. Elles sont toutes les deux deux représentations de la tempête maritime. Mais elles ont aussi des différences. Le texte de Virgile se passe sûrement dans la mer Méditerranée, celle qui était connue à l'époque et qui entourait l'Empire Romain, alors que le tableau de de Brueghel serait certainement centré sur la mer du Nord ou l'océan Atlantique. Comme points communs, nous pouvons remarquer la présence du vent, très appuyée dans le texte avec la personnification de ces-derniers, fréquente dans la mythologie grecque et romaine. Ainsi dans le tableau il y a un grand désordre: les voiles des bateaux, etc, tout est mouvementé et déplacé. La mer est déchaînée, il y a des nuages noirs, et il y a des naufrages ("Du large, le vent d’Est en pousse trois autres vers la basse mer" dans le texte antique). Dans le texte comme dans la peinture, il n'y a pas d'héros a proprement parler. Dans le tableau, aucun homme ne peut rien y faire, tous s'affolent, s'échouent, et terminent par mourir. Dans le texte, les hommes font des prières, et les héros les plus forts et courageux succombent aussi: "Déjà le puissant navire d’Ilionée, déjà celui du vaillant Achate, celui qui porte Abas ou le vieil Alétès, l’ouragan les a vaincus; par leur membrure disjointe tous prennent l’onde ennemie, se fendent et s’entrouvrent.".

Comparaison du texte antique et de la peinture du XVIème siècle

Conclusion

Pour conclure, nous voyons que le texte antique et la peinture contemporaine présentent tous deux des points communs et des différences. Les deux représentent des tempêtes en mer. Les périples des voyages sont ainsi racontés, et ce depuis toujours, dans des textes et des récits écrits ou oraux, mais aussi dans des représentations comme la peinture. Alors que dans des époques anciennes le voyage par voie maritime était très fréquent pour la guerre, comme pour le commerce, un des plus forts dangers était de rencontrer une mer agitée. Cela provoquait des désastres matériels et des naufrages. Ainsi la mythologie grecque et romaine effectue la personnification des eaux et des vents, pour mieux expliquer ces catastrophes naturelles qui si souvent entraient dans les vies des personnes qui habitaient les côtes et les îles.

Conclusion