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POUR L'AMÉLIORATIONDES PROCESSUS PROJET AU TITRE DE L'ADAPTATION

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE

Cycle du projet d'adaptation climatique

Définition de l'APP

DIFUSION de l'APP

SÉLECTIONDES PROJETS

CAPITALISATION DES PROJETS ET DIFFUSION DES RÉSULTATS

SUIVI DES PROJETS

ACCOMPAGNEMENT DES PORTEURS DE PROJETS

Le projet d’adaptation vise en priorité à réduire les vulnérabilités face au climat.

  • Définir les concepts (Agroécologie, Agriculture Intelligente face au Climat, Adaptation, Atténuation, Innovation).
  • Clarifier les attendus en matière d’adaptation avec des exemples.
  • Intégrer un document d’appui méthodologique.

  • Mener une campagne de communication via les réseaux sociaux et les réseaux de diffusion identifiés.
  • Constituer un comité de gestion du processus.
  • Accompagner les postulants en proposant des webinaires sur les enjeux climatiques
  • Rendre claires les attentes en matière de capitalisation

  • Prendre en compte l’équilibre géographique et les niveaux de prise en compte de l’adaptation.
  • Mettre en place une liste des pratiques éligibles.
  • Définir des critères de sélection centrés sur l’adaptation.

  • S’inscrire dans un plan transversal et régional de capitalisation.
  • Mettre en place des partenariats avec des chercheurs.
  • Faire un plan de diffusion.

  • Faire une étude de référence des indicateurs.
  • Trop d’indicateurs tue l’évaluation : sélectionner les plus pertinents.
  • Réaliser une évaluation finale.

  • Accompagner les porteurs au suivi-évaluation, à la capitalisation et aux enjeux climatiques.
  • Faire une analyse initiale du contexte climatique.

En Afrique de l’Ouest, les changements climatiques sont déjà une réalité qui rend toujours plus précaire le maintien des communautés d’agriculture de subsistance et la sécurité nutritionnelle. A l’avenir, les changements climatiques dans la région se traduiront par une augmentation de la température moyenne dans tous les pays de la zone, une variabilité plus importante des régimes de précipitations, alors que les agricultures ouest-africaines, souvent pluviales, y sont particulièrement sensibles, avec un risque d’un démarrage tardif et une fin précoce de la saison des pluies. D’ici à 2050, l’ensemble de ces facteurs contribuera à une perturbation des cycles des cultures, une diminution de la productivité et des baisses de rendements pour la majorité des cultures, notamment pour les denrées de base (mil, sorgho, maïs, riz, niébé) mais aussi les cultures d’export (fèves de cacao). L’élevage et la transhumance sont et seront à l’avenir impactés par des sécheresses plus intenses et fréquentes, avec des mouvements transhumants de plus en plus précoces, des conflits dans les zones d’accueil autour de l’accès aux ressources et au foncier. L’action institutionnelle régionale pour répondre à ces défis Pour faire face à ces conditions de plus en plus sévères, l’adaptation des pratiques et des modèles agricoles est et sera nécessaire pour assurer la subsistance des agriculteurs et la sécurité alimentaire régionale. Depuis 2005, les Chefs d’Etats membres de la CEDEAO ont confié à l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA) la mise en œuvre de la politique agricole régionale, l’ECOWAP. Celle-ci vise à contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États, en appuyant une agriculture moderne et durable. La CEDEAO intègre progressivement la dimension climat dans ses priorités, et a formulé en 2022 sa première Stratégie Régionale sur le Climat (SRC). L’objectif de celleci est de soutenir les Etats membres à relever le défi de la lutte contre les changements climatiques. L’ECOWAP et la SRC accordent une place importante à l’agriculture intelligente face au climat (AIC) et l’agroécologie (AE) en réponse aux changements climatiques. Sur ces sujets, la CEDEAO coordonne et soutient également avec l’appui des partenaires financiers, à travers des appels à propositions, des projets sur le terrain qui sont portés par le secteur public et privé, les ONG et associations/organisations paysannes de la région.

Pour qui ?

Le travail de capitalisation lancé par la CEDEAO s'adresse notamment aux gestionnaires d'appels à propositions de projets, aux partenaires techniques et financiers, aux décideurs agissant dans la région.

Pourquoi ?

En analysant les bonnes pratiques pour le montage, le lancement et la diffusion d'appels à propositions de projets, en mettant en exergue les leçons apprises de la sélection, de l'accompagnement des porteurs de projet, ce guide vise à améliorer l'intégration de l'adaptation aux changements climatiques à toutes les étapes du cycle de projet.

En analysant les bonnes pratiques pour le montage, le lancement et la diffusion d'appels à propositions de projets, en mettant en exergue les leçons apprises de la sélection, de l'accompagnement des porteurs de projet, ce guide vise à améliorer l'intégration de l'adaptation aux changements climatiques à toutes les étapes du cycle de projet.

?

Comment construire un Appel à Proposition de Projet qui permette une prise en compte efficace de l’adaptation au changement climatique

Élaborerles lignes directricesde l'APP

Définition des attentesvis à vis des projets

Diffusion de l'APP

Évaluation des projets soumis

Accompagnerles porteurs de projets tout au long du processus

POUR CONCLURE

Le projet GCCA+ Afrique de l’Ouest (GCCA+ AO) participe à l’action régionale ouest-africaine autour de l’Accord de Paris sur le climat. Financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par Expertise France, sous le leadership politique et institutionnel de la CEDEAO, et avec le partenariat technique du CILSS, ce projet régional se traduit par des activités de renforcement de capacités de la CEDEAO, des institutions régionales partenaires et de ses Etats Membres (+Tchad et Mauritanie), ainsi que le soutien à l’émergence de solutions de terrains innovantes pour renforcer la résilience climatique des acteurs agricoles et ruraux. C’est dans ce contexte que deux (02) appels à propositions de projets « Innovations pour une agriculture familiale intelligente face aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest – GCCA+ AO » ont été lancés en 2019 et 2020. Quinze projets pilotes portés par des organisations de la société civile ont été sélectionnés pour un montant moyen de 220 000 HT Euros, puis mis en œuvre jusqu’à fin 2022.

Qu’est-ce qu’un projet d’adaptation au changement climatique ?

LA placede la sémantiquede l’adaptationdans un Appel à Projetssur l’agriculture ?

Quelle estla différence entre un projetde développement « classique » et un projet d’adaptation ?

GLOSSAIRE

Élaborer les lignes directrices de l'APP

Compréhension commune des notions clefs Agriculture intelligente face au climat « L’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) est une approche développée autour des années 2010 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui permet de définir les mesures nécessaires pour transformer et réorienter les systèmes agricoles dans le but de soutenir efficacement le développement de l’agriculture et d’assurer la sécurité alimentaire face au changement climatique (FAO, 2010). L’agriculture intelligente face au climat vise à traiter trois objectifs principaux : - L’augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles (sécurité alimentaire) ; - L’adaptation et le renforcement de la résilience face aux impacts des changements climatiques (adaptation) ; - La réduction et/ou la suppression des émissions de gaz à effet de serre (l’atténuation). L’AIC est un moyen d’identifier les systèmes de production, les institutions et politiques favorables, les mieux adaptés pour répondre aux défis du changement climatique dans des conditions précises. Dans un même temps, l’AIC vise à accroître la productivité et/ou les revenus (FAO, 2010). » (Source : Note de cadrage du projet GCCA+AO, M. Noblet, V. Laubin, 2021) Adaptation aux changements climatiques « La démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences. » (Source : IPCC AR6, WG2, Glossary, 2022) Résilience La capacité des systèmes sociaux, économiques et environnementaux à faire face à un événement, une tendance ou une perturbation, en répondant ou en réorganisant de manière à maintenir leurs fonctions essentielles, leur identité et leur structure tout en maintenant également la capacité d’adaptation, d’apprentissage et de transformation. (Source : IPCC AR6, WG2, Glossary, 2022) Agroécologie « L’agroécologie (AE) vise à transformer les systèmes agricoles et alimentaires dans le sens de la résilience et l’adaptabilité climatiques afin d’assurer la sécurité alimentaire pour tous. Pour la FAO, l’agroécologie est une approche dynamique et interdisciplinaire des systèmes agroalimentaires qui inclut toutes les étapes, de la production à la consommation. « L’agroécologie est une manière de penser l’agriculture qui vise à réduire l’utilisation d’intrants, de fertilisants chimique et de produits phytosanitaires, en misant sur une forte intégration des différentes composantes de la production agricole pour tirer parti des cycles et régulations naturels » (Schutter, 2021). Elle tient compte de toutes les dimensions environnementales, socioculturelles, technologiques, scientifiques et politiques des systèmes agroalimentaires et encourage explicitement leur transformation dans le sens de la durabilité et la résilience. » (Source : Note de cadrage du projet GCCA+AO, M. Noblet, V. Laubin, 2021) Vulnérabilités « La propension ou la prédisposition à être négativement affecté. La vulnérabilité englobe une variété de concepts et éléments tels que la sensibilité et le manque de capacité à faire face et à s’adapter. » (Source : IPCC AR6, WG2, Glossary, 2022 Maladaptation « Actions pouvant conduire à un risque accru de conséquences néfastes liées au climat, incluant une augmentation des émissions de GES, une vulnérabilité accrue aux changements climatiques ou une diminution du bien-être, maintenant ou à l’avenir. La maladaptation est généralement une conséquence involontaire. » (Source : IPCC AR6, WG2, Glossary, 2022

Qu’est-ce qu’un projet d’adaptation au changement climatique ?

ADAPTATION

Vise à travailler sur les conséquences du changement climatique pour les réduire et les atténuer.

ANTICIPATION

Adapter les pratiques actuelles ou développer des innovations.

ATTÉNUATION

Vise à travailler sur les causes et ainsi travailler à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif étant de contenir l’élévation de la température de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, tout en poursuivant l’effort pour parvenir à limiter cette hausse à 1,5°C (selon l’Accord de Paris). L’Accord de Paris est un traité signé par 196 pays : son objectif est de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C de plus que les niveaux préindustriels. Il repose sur les plans d’actions climatiques nationaux.

Il est désormais reconnu que les effets des changements climatiques représentent une menace immédiate pour les sociétés humaines, leurs agricultures, leurs activités économiques et la biodiversité. Il est de ce fait nécessaire de répondre ou d’anticiper leurs conséquences pour atténuer ou éviter leurs impacts négatifs et en exploiter les effets positifs.

Qu’est-ce qu’un projet d’adaptation au changement climatique ?

ADAPTATION

Vise à travailler sur les conséquences du changement climatique pour les réduire et les atténuer.

ANTICIPATION

Adapter les pratiques actuelles ou développer des innovations.

ATTÉNUATION

Vise à travailler sur les causes et ainsi travailler à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif étant de contenir l’élévation de la température de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, tout en poursuivant l’effort pour parvenir à limiter cette hausse à 1,5°C (selon l’Accord de Paris). L’Accord de Paris est un traité signé par 196 pays : son objectif est de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C de plus que les niveaux préindustriels. Il repose sur les plans d’actions climatiques nationaux.

D'ici à 2050, une réduction globale est attendue du rendement moyen de 12%, 16%, 20% et 25% respectivement pour le mil, le sorgho, le maïs et le riz en Afrique de l'Ouest. D'ici à 2030, les changements climatiques pourraient réduire les rendements de l'arachide de 11 à 25% et de 30% pour le niébé, dans certaines sous-régions de la zone sahélienne et soudanienne. La production de fèves de cacao sera également largement diminuée d'ici à 2050.

Quelle est la différence entre un projet de développement « classique » et un projet d’adaptation ?

Projet de développement

Vise en priorité à réduire les vulnérabilités socio-économiques.

Il existe peu de distinction claire entre des actions de développement et des actions d’adaptation au changement climatique. De nombreuses mesures d’adaptation comportent d’ailleurs un volet « développement » de façon implicite ou explicite. De même, des actions de développement peuvent comporter des actions d’adaptation au changement climatique sans y faire référence de manière explicite (par exemple, un projet d’irrigation en goutte à goutte dans une zone où la ressource risque de diminuer à terme).

Les changements climatiques ont des effets différents selon les territoires, les zones, le genre, etc. La vulnérabilité est le degré par lequel un système (ou une société, un territoire) risque de subir ou d’être affecté négativement par les effets néfastes des changements climatiques. La principale différence justifiant du besoin d’intégrer l’adaptation dans un projet réside dans la prise en compte de l’incertitude des évolutions climatiques actuelles mais aussi futures. Ceci consiste à considérer les conséquences en cours et les impacts potentiels futurs des changements climatiques sur un système donné (territoire, écosystème, population, etc.). Les actions d’adaptation prennent acte du fait qu’elles se déploient dans un contexte climatique non stabilisé et incertain. Cela nécessite une flexibilité dans la mise en œuvre et un suivi régulier des évolutions climatiques et leurs conséquences sur le système visé. Dans la perspective de « réconcilier » les deux catégories, le groupe de travail Adaptation en charge de la rédaction de la seconde partie du 6e rapport du GIEC a développé le concept de « Climate Resilient Development ». Ce dernier « combine des stratégies d’adaptation aux changements climatiques avec des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour soutenir le développement durable pour tous ». Cette terminologie s’apparente à celle du développement durable mais en intégrant, spécifiquement, les contraintes climatiques à travers les leviers atténuation & adaptation. Plusieurs paramètres viennent impacter et fragiliser les productions agricoles. Un projet d’adaptation aux changements climatiques dans le domaine agricole visera ainsi plus spécifiquement à ajuster les pratiques agricoles (gestion des sols, gestion de l’eau, itinéraires techniques, etc), transformer les systèmes de cultures si nécessaire et ainsi limiter les impacts sur les revenus agricoles.

Projet d'adaptation

Vise en priorité à réduire les vulnérabilités climatiques.

Les changements climatiques ont des effets différents selon les territoires, les zones, le genre, etc. La vulnérabilité est le degré par lequel un système (ou une société, un territoire) risque de subir ou d’être affecté négativement par les effets néfastes des changements climatiques. La grande différence réside dans la prise en compte de l’incertitude des évolutions climatiques à venir. Les actions d’adaptation prennent acte du fait qu’elles se déploient dans un contexte climatique non stabilisé et particulièrement incertain. Cela nécessite une flexibilité et un suivi des évolutions climatiques. Dans la perspective de « réconcilier » les deux catégories, le groupe de travail Adaptation en charge de la rédaction de la seconde partie du 6e rapport du GIEC a développé le concept de « Climate Resilient Development ». Ce dernier « combine des stratégies d’adaptation aux changements climatiques avec des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour soutenir le développement durable pour tous ». Cette terminologie s’apparente à celle du développement durable mais en intégrant, spécifiquement, les contraintes climatiques à travers les leviers atténuation & adaptation. Cela permet d’agir sur les deux leviers que sont l’atténuation & l’adaptation et de se prémunir en partie du risque de maladaptation.

La place de la sémantique de l’adaptation dans un Appel à Projets sur l’agriculture ?

Considérer les différences de compréhension

L’appel à projets fait appel à de multiples concepts tels que « adaptation », « mal-adaptation », « résilience » mais aussi« agro-écologie », « AIC ». Cela peut rendre la lecture de l’appel complexe pour les potentiels porteurs de projet les moins familiers avec ces notions. Pour les porteurs de projet les plus expérimentés en matière d’adaptation au changement climatique, l’absence de définition des notions et d’attendus plus précis n’a pas posé de problèmes particuliers Ils se sont aisément inscrits dans l’appel à projets. En revanche, pour d’autres porteurs de projet moins familiers avec ces notions, le lien entre les pratiques expérimentées avec les enjeux climat reste implicite ou absent et leur appréhension de cet enjeu climat reste limitée.

BONNESPRATIQUES

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L’appel à projets fait appel à de multiples concepts tels que « adaptation », « mal-adaptation », « résilience » mais aussi« agro-écologie », « AIC ». Cela peut rendre la lecture de l’appel complexe pour les potentiels porteurs de projet les moins familiers avec ces notions. Pour les porteurs de projet les plus expérimentés en matière d’adaptation au changement climatique, l’absence de définition des notions et d’attendus plus précis n’a pas posé de problèmes particuliers Ils se sont aisément inscrits dans l’appel à projets. En revanche, pour d’autres porteurs de projet moins familiers avec ces notions, le lien entre les pratiques expérimentées avec les enjeux climat reste implicite ou absent et leur appréhension de cet enjeu climat reste limitée.

  1. Définir l’adaptation au changement climatique de manière plus simple et concrète. Si les débats entre AIC et AE subsistent, il importe de définir les pratiques qui en découlent et leurs impacts attendus.
  2. Clarifier encore davantage ce que vise l’APP en s’appuyant sur une théorie du changement. Celle-ci permet de clarifier si les actions soutenues par l’APP visent plutôt une adaptation des techniques existantes, ou s’il faut rechercher un impact transformationnel sur l’agriculture.
  3. Afin de s’adresser à un public cible qui ne maîtrise pas complètement l’ensemble des enjeux du changement climatique, illustrer plus concrètement l’adaptation, au-delà de définition. Par exemple à travers une taxonomie des types d’actions et de pratiques finançables :
  • Pratiques holistiques intégrées liées à l’approche paysage ;
  • Systèmes de production intégrés de culture et d’élevage ;
  • Pratiques agroforestières ;
  • Agriculture de conservation ;
  • Système de riziculture intensive ;
  • Gestion des pâturages et du fumier ;
  • Gestion durable des forêts en lien avec les communautés ;
  • Sélection des semences pour une résistance accrue aux changements climatiques ;
  • Restauration des tourbières et des terres dégradées ;
  • Gestion des prairies, des parcours et des cultures fourragères ;
  • Gestion intelligente des ressources en eau ;
  • Systèmes d’alerte précoce sur la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles ;
  • Système d’alerte précoce et de coordination face aux aléas climatiques (sécheresses notamment) ;
  • Etc.

s’inscriRedans le cadre des documents politiques nationaux et régionaux

DéfinirLes activités éligibles

demander l’intégration spécifique de l’adaptation dans les cadres logiques

S’assurer de la cohérence des actions avec le cadre d’adaptation

Définition des attentes vis à vis des projets

CiblerLes PORTEURSDE PROJET

S’inscrire dans le cadre des documents politiques nationaux et régionaux

BONNESPRATIQUES

Dans le cadre d’un APP régionale porté par la CEDEAO, croisant agriculture & climat, il est essentiel de faire figurer les principaux objectifs des stratégies existantes que sont : - L’ECOWAP, la politique régionale agricole de la CEDEAO, s’est dotée d’un cadre d’orientation stratégique à horizon 2025. - La stratégie régionale climat (SRC).

Les APP doivent aussi rappeler l’existence et les objectifs des documents nationaux de chacun des pays membres de l’espace CEDEAO-CILSS en matière de lutte contre les changements climatiques à travers l’atténuation et l’adaptation.

Il convient de demander explicitement aux porteurs de projets de renseigner la contribution des actions engagées au titre des projets d’adaptation aux changements climatiques soutenus à l’atteinte des objectifs de ces documents d’orientation nationaux.

  • Il est nécessaire, dès la définition des attentes vis-à-vis des porteurs de projets, de souligner l’importance des perspectives de réplicabilité et de mise à l’échelle des actions soutenues.
  • Une partie du financement octroyé doit être dédiée à des actions de capitalisation visant à estimer et évaluer la faisabilité d’un passage à l’échelle dans le cadre d’une contribution élargie aux stratégies nationales et régionales d’adaptation aux changements climatiques.
  • Dans le cadre de l’AIC / AE, privilégier les actions d’au moins 4 à 5 ans pour s’assurer de la durabilité du changement de pratiques.

Demander l’intégration spécifique de l’adaptation dans les cadres logiques

Dans le cas d’un APP spécifiquement dédié à l’adaptation

Il faut s’assurer que les projets qui seront soumis intègrent explicitement l’adaptation à travers toutes les composantes du cadre logique : Concrètement, cela doit passer par une demande explicite que les objectifs (général & spécifiques) poursuivis par les projets concourent à renforcer les capacités d’adaptation des populations et / ou recherchent la réduction de leurs vulnérabilités face aux conséquences des dérèglements climatiques en cours et à venir. En termes de formulation des résultats, l’APP doit faire figurer des attentes spécifiques en matière d’adaptation des populations cibles, afin d’aboutir à des propositions telles que :

  • Maintien ou amélioration des rendements des cultures des [populations cibles de l’action] dans un contexte de stress hydrique / raréfaction des précipitations ;
  • Hausse de la résilience des [populations cibles de l’action] sur [un territoire donné]mesuré sur la base d’indicateurs prédéfinis ;
  • Renforcement de la capacité d’absorption des aléas climatiques (type sécheresse, inondations, autres) des [populations cibles de l’action] ;
  • Réduction des vulnérabilités sous-jacentes des [populations cibles de l’action].

Dans le cas d’un APPnon spécifiquementdédié à l’adaptationmais auquel est intégréun sous-objectif adaptation

  • Demander aux porteurs de projets d’expliciter la contribution transversale du projet et ses activités à l’adaptation aux changements climatiques à travers des actions de suivi-évaluation dédiées ;
  • Demander à ce que soit formulé un ou plusieurs objectifs spécifiques en lien avec l’adaptation aux changements climatiques duquel découlera des résultats attendus similaires à ceux présentés pour la sous-section précédente.

Définir les activités éligibles

CRITÈRES

ANALYSES DE VULNÉRABILITÉ

Une fois le cadrage établi, il convient de définir des critères d’éligibilité pour les activités qui seront soutenues dans le cadre des APP. Ceci peut être fait à travers une liste de critères inclusifs et/ou exclusifs ou encore par la construction d’une taxonomie d’éligibilité.

CRITÈRES

Critères d’inclusion

  • Le projet proposé se base sur des pratiques existantes et les améliorent au regard des conséquences en cours et attendues des changements climatiques ;
  • Le projet proposé contient un diagnostic des vulnérabilités climatiques et des facteurs de résilience des populations co construit avec les populations ;
  • Le projet proposé s’inscrit dans les priorités des documents stratégiques régionaux ou nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques (CDN, PNA, SRC CEDEAO, ECOWAP etc.) ;
  • Le projet proposé contient des actions basées sur l’accès à une information climatique fiable et la plus localisée possible au regard des capacités présentes sur le territoire ;
  • Le projet proposé démontre une capacité de réduction des émissions de GES.;
  • Le projet renforce les capacités et l'autonomie des populations locales dans leur adaptation à court, moyen et long terme aux changements climatiques.

Critères d'exclusion

  • Le projet proposé contient des actions liées à l’utilisation d’Organismes Génétiquement Modifiés ;
  • Le projet proposé repose sur une technologie de pointe inexistante localement et inaccessible aux populations locales ;
  • Le projet risque de générer un impact néfaste sur l’écosystème ou la santé humaine.

Autres critères moins importants

Une place importante peut être réservée au caractère innovant des actions éligibles. La définition de ce niveau « d’innovation » est à la discrétion des rédacteurs des APP mais il convient de le préciser dès les lignes directrices afin de s’assurer de la bonne compréhension par les porteurs de projets potentiels. Par ailleurs, des critères géographiques peuvent aussi être employés pour définir les activités éligibles. De tels critères de représentativité comportent l’intérêt de travailler avec des contextes nationaux différents mais ne mettent pas nécessairement en perspective les niveaux de maturité et de prise en compte de l’adaptation aux changements climatiques par les acteurs nationaux dans ces différents contextes.

Réalisation de diagnostics de vulnérabilités et d'analyses des risques climatiques

Pour répondre efficacement aux conséquences en cours et attendues des dérèglements climatiques, il convient de les caractériser sur les territoires et au sein des populations cibles des APP. Pour cela, des diagnostics de vulnérabilités et des analyses des risques climatiques peuvent être financés et conduits en amont ou au démarrage du cycle de projet. Leurs objectifs sont multiples :

  • Caractériser les moyens d’existence des populations cibles des projets soutenus dans le cadre des APP ;
  • Analyser les évolutions climatiques (tendances longues, fréquence & intensité des évènements extrêmes, etc.) passées sur les zones d’intervention ciblées ;
  • Identifier les conséquences de ces évolutions sur les populations et les stratégies mises en œuvre pour y faire face, en lien avec les thématiques couvertes par les APP ;
  • Réaliser une analyse prospective des évolutions attendues du climat dans les zones d’intervention ciblées (projections climatiques des tendances longues, changements possibles dans la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes, etc.) ;
  • Définir les principales vulnérabilités des populations face aux risques climatiques identifiés au regard de leurs moyens d’existence et des stratégies d’adaptation mises en œuvre par le passé, sur la base de méthodologies qui impliquent les populations dans le diagnostic.

ANALYSES DE VULNÉRABILITÉ

Utilisation de ressources méthodologiques comme "appui méthodologique"

Ces analyses permettent ensuite de définir une liste d’actions prioritaires à mettre en œuvre pour réduire les vulnérabilités. Un « appui méthodologique » contenant des ressources disponibles en ligne sur l’adaptation aux changements climatiques peut accompagner le texte des APP, reposant sur des corpus existantstels que :

  • CARE, Climate & Résilience Academy qui est très spécifique sur adaptation & vulnérabilités
  • AFD, MOOC sur les essentiels du climat (finance, adaptation, atténuation, biodiversité)
  • PNUD, Introduction généraliste sur les changements climatiques

Cibler les porteurs de projet

BONNESPRATIQUES

La volonté de favoriserdes structures locales, ancrées dansleur territoire d’interventionou plutôt des organisationsde solidarité internationale

Le choix de cibler des porteurs nationaux peut permettre de renforcer le caractère opérationnel des actions soutenues dans le cadre des APP. De fait, ceci permet généralement de minimiser les temps de mise en œuvre en comparaison des structures internationales ayant parfois un besoin accru de temps et d’organisation pour engager les actions de terrain.

La connaissanceet l’expérienceen matière d’adaptation aux changements climatiques

La prise en compte des enjeux climatiques et l'adaptation des pratiques agricoles à ceux-ci sont encore des champs de compétence nouveaux pour de nombreux acteurs de la solidarité et du développement. De plus, l'adaptation vient bousculer les manières de travailler et de déployer des projets car elle nécessite de travailler dans un climat non stabilisé et de prendre en compte les incertitudes liées aux changements climatiques. Peu d’acteurs disposent à l’heure actuelle de méthodologies de travail adéquates.

L’accent sur des consortium multi-acteurs avec leurs expertises propres visant de tirer les avantages de chaque type de structures.

Enfin, dans le cadre d’un effort de capitalisation et d’innovations, favoriser des partenariats entre acteurs opérationnels et représentants du monde scientifique local est un levier pertinent pour les APP sur l’adaptation aux changements climatiques. Ces tandems sont un facteur clé de l’ambition de documentation des expérimentations concrètes et de structuration de la recherche-action dans une perspective de développer des pratiques climato-compatibles & résilientes.

  • Créer des webinaires en amont ou accompagnant le dépôt des candidatures sur les enjeux climat, sont un média pertinent (bien que non suffisant) afin de mettre en exergue ce que le prisme climat change par rapport aux APP sur l’agriculture plus classiques.
  • Un accompagnement sur ces enjeux climat serait à conduire tout au long du déploiement du projet (appui au décryptage des enjeux climat dans la zone d’intervention, au décryptage de la plus-value des pratiques au regard d’un tel contexte, appui à la définition d’indicateurs climat pour le suivi évaluation, etc).

Comment et auprès de qui relayer ?

relier spécifiquement les attendus d’un APPaux réalités de l’adaptation aux changements climatiques ?

Diffusion de l'APP

Comment et auprès de qui relayer ?

BONNESPRATIQUES

COMMENT ?

L’établissement d’un comité de gestion du processus de diffusion rassemblant les acteurs en charge est un facteur de réussite éprouvé pour le bon déroulement de la diffusion. Ce comité, informé en continu de l’évolution des réponses obtenues, assure des tâches diversifiées telles que l’orientation des modalités de diffusion, le choix des modalités de publication, la réception et l’ouverture des plis ou encore la vérification du respect des formalités administratives. Sur une zone multilingue comme l’Afrique de l’Ouest, les enjeux de traduction anglais/français/portugais des éléments clés des APP sont incontournables. Il est nécessaire de s’assurer de la correcte transposition de concepts dans l’ensemble des langues cibles. Par exemple la traduction littérale du mot « capitalisation » peut porter à confusion auprès d’un public anglophone pour lequel le mot « capitalization » n’est pas usité. Il est recommandé de faire un suivi rapproché de la diffusion, en prenant attache en amont et en aval de la diffusion de l’APP auprès de personnes relais. Une campagne de communication via les réseaux sociaux (LinkedIn, etc.) est également recommandée.

AUPRÈS DE QUI ?

Exemples de réseaux complémentaires pour la diffusion Il est recommandé de faire un suivi rapproché de la diffusion, en prenant attache en amont et en aval de la diffusion de l’APP auprès de personnes relais. Une campagne de communication via les réseaux sociaux (LinkedIn, etc.) est également recommandée.

  • Le réseau Climat et Développement présent en Afrique de l’Ouest, fondé par le RAC-France http://climatdeveloppement.org/lercd/
  • Climate Chance https://www.climate-chance.org/en/
  • Cités Unies France https://cites-unies-france.org/
  • Les acteurs institutionnels régionaux : CEDEAO, CILSS, etc.
  • Les autorités nationales et internationales : Ministères en charge des thématiques couvertes par les APP (agriculture, environnement etc.).
  • Les partenaires techniques et financiers et leurs bureaux nationaux : DUE, AFD, PNUD, Banque Mondiale, GIZ, Ambassades, etc.
  • Les acteurs et représentants des acteurs du monde agricole/rural et centre de recherches : ROPPA, 3AO, Hub Rural, centre de formation, WASCAL, CORAF
  • Les réseaux locaux, régionaux, et internationaux de la société civile : FOSCAO, Réseau Climat & Développement (RC&D), Climate Chance, etc.

1. Un comité consultatif de gestion permet de suivre et d’ajuster en continu le processus de diffusion. 2. Dédier des ressources humaines à la diffusion sur les réseaux pertinents et à la mobilisation de relais pour s’assurer d’une couverture large. MAIS AUSSI 3. Élargir les lieux et relais de diffusion : par exemple, dans le cadre de GCCA+, la liste des relais a été étoffée, des demandes de relais ont été faites auprès des DUE des pays couverts, des ambassades, de l’AFD, des bureaux nationaux de la CEDEAO, des réseaux d’ONG. Cette étape est indispensable pour ancrer les diffusions au niveau national.

La phase de montage des projets constitue une étape importante. Elle représente une confrontation entre les attentes et la réalité. L’aspect nouveau lié à la prise en compte de l’adaptation aux changements climatiques dans des solutions agricoles constitue un argument incontournable quant à la nécessité d’accompagner les porteurs de projets sur la durée.

Pour les webinaires

En termes de contenus, ils peuvent se baser sur des éléments théoriques et des présentations de cas pratiques type bonnes pratiques. Par exemple :

  • Introduction sur les changements climatiques (basée sur des éléments publiés dans le rapport WGI de l’AR6, notamment en s’appuyant sur l’Atlas Régional Interactif, disponible ici). Il faut fournir à minima des informations sur :
    • Les évolutions passées et projetées pour les paramètres températures et précipitation (moyennes et extrêmes) au niveau régional
    • La notion de variabilité climatique, à aborder avant les projections
  • Les enjeux de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest (basés sur les messages clefs du rapport WG2 de l’AR6, notamment le chapitre suivant «Évaluation des projets»). Les éléments à renseigner :
    • Panorama des catégories d’impacts des changements climatiques sur le secteur agricole, dans la région
    • Des exemples d’options d’adaptation
  • Les composantes de l’adaptation et de la résilience
  • Pourquoi diagnostiquer les vulnérabilités et comment y répondre ?
  • Concevoir des actions d’adaptation aux changements climatiques : quelques exemples issus d’études de cas pratiques
  • Le lien avec l’atténuation : le potentiel d’atténuation des projets, le bilan carbone des projets : rester réaliste dans les attentes vis-à-vis du reporting par les petits projets.

Pour les ateliers pratiques

Ils peuvent se construire au carrefour entre contenus théoriques et outils pratiques pour l’adaptation aux changements climatiques. Par exemple :

  • Introduction sur les changements climatiques (basée sur l’AR6 WG1).
  • Les enjeux de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest (baséssur l’AR6 WG2).
  • Les composantes de l’adaptation et de la résilience.
  • Le diagnostic des vulnérabilités en pratique (présentation des méthodologies existanteset mise en application sur un cas pratique).
  • Proposition d’outils complémentaires type check-list adaptation, climate proofingpour le développement, CEDRIG, etc.

Relier spécifiquement les attendus d’un APP aux réalités de l’adaptation aux changements climatiques ?

Comment ?

Mener des actions de formations

Des actions de formation spécifiques peuvent être réalisées auprès des porteurs de projets potentiels en amont de la soumission des notes pour s’assurer de l’adéquation des solutions aux contraintes associées aux dérèglements climatiques. Ces formations peuvent prendre la forme de webinaires ou d’ateliers en présentiel selon les besoins et attentes définis en amont des APP. Ainsi, si le souhait est de couvrir une large diversité géographique, l’option webinaire théorique peut s’avérer la plus pertinente. A l’inverse, dans le cas d’une volonté de « former et outiller » les futurs porteurs de projets en matière d’adaptation aux changements climatiques alors de multiples ateliers pratiques peuvent être à envisager.

les processus d'évaluation

les critères d'évaluation

Évaluation des projets soumis

BONNESPRATIQUES

Le processus d’évaluation repose sur la constitution d’un comité dédié. Ce comité peut être constitué d’évaluateurs / d’assesseurs internes aux parties prenantes de l’APP ou externes, sélectionnées sur leur expertise et leurs compétences en matière de gestion de projets, d’adaptation aux changements climatiques ou plus spécifiquement en rapport avec la thématique portée (AE ou AIC). Une double évaluation systématique de chacune des propositions reçues peut constituer un plus pour s’assurer d’un traitement équitable des projets et d’une compréhension commune des notes soumises. Que le comité soit constitué des membres des équipes internes ou d’experts sélectionnés en externe, mettre en place un canal d’échange régulier est essentiel pour

3 raisons

  • S’assurer de la bonne compréhension des critères d’évaluation et des lignes directrices.
  • Partager les éventuelles difficultés surgissant au cours de l’évaluation.
  • Harmoniser les niveaux d’exigence requis pour chaque critère et les évaluations lorsque les écarts de notation pour un même projet sont élevés.

Les processus d'évaluation

1. Recourir à des assesseurs externes permet plus d’objectivité. Il faut sélectionner des assesseurs avec des profils présentant une bonne connaissance des enjeux AE, AIC. 2. Clarifier les dimensions innovation, d’avancer des propositions dans la clarification des enjeux climat relatifs aux projets, de débattre des critères et ainsi de donner des éléments objectifs de décision pour la sélection finale des projets.

Les critères d'évaluation (notation de 0 à 5)

L’action proposée fait le lien avec les priorités nationales et / ou régionales en matière de lutte contre les changements climatiques (adaptation / atténuation)

L’action proposée contient des activités spécifiques contribuant effectivement au renforcement des capacités d’adaptation des populations

L’action proposée contient des activités spécifiques contribuant effectivement à la réduction des vulnérabilités climatiques des populations

L’action proposée prévoit des activités visant la réduction et / ou la séquestration des gaz à effet de serre

L’action proposée contient des activités de renforcement de capacités des parties prenantes internes et externes en matière d’adaptation aux changements climatiques

Le porteur de projets dispose d’une expérience avérée en matière de conduites de projets « climat »

L’action proposée s’inscrit dans les priorités d’action climat régionale (échelle CEDEAO), nationale ou locale (échelle territoriale)

L’action proposée repose sur un partenariat avec le monde de la recherche locale / nationale sur les changements climatiques

0 = aucun lien 1 = lien éloigné ou non-explicite 2 = lien existant mais assez faiblement démontré 3 = lien moyennement démontré 4 = lien explicite mais exige quelques précisions 5 = lien explicité et pertinent

0 = aucune activité 1 = activité ne contribuant que marginalement ou de manière non mesurable 2 =activité qui contribue faiblement on de manière incertaine 3 = activité contribuant dans une certaine mesure mais dont ce n’est pas l’objectif principal, ou reposant sur une méthodologie non-éprouvée 4 = activité contribuant mais dont la mise en œuvre n’est pas assez explicitée 5 = activité explicite & mesurable

0 = aucune activité 1 = activité ne contribuant que marginalement ou de manière non mesurable 2 =activité qui contribue faiblement on de manière incertaine 3 = activité contribuant dans une certaine mesure mais dont ce n’est pas l’objectif principal, ou peu explicitée 4 = activité contribuant mais difficilement mesurable 5 = activité explicite & mesurable

0 = aucune activité 1 = activité ne contribuant que marginalement ou de manière non mesurable 2 =activité qui contribue faiblement on de manière incertaine 3 = activité contribuant dans une certaine mesure mais dont ce n’est pas l’objectif principal, ou peu explicitée 4 = activité contribuant mais difficilement mesurable 5 = activité explicite & mesurable

0 = aucune activité 1 = activité ne contribuant que marginalement ou de manière non mesurable 2 =activité qui contribue faiblement on de manière incertaine 3 = activité contribuant dans une certaine mesure mais dont ce n’est pas l’objectif principal, ou reposant sur une méthodologie non-éprouvée 4 = activité contribuant mais dont la mise en œuvre n’est pas assez explicitée 5 = activité explicite & mesurable

0 = aucune mention 1 = volonté de partenariat, non détaillée 2 = partenaires cités mais non encore impliqués 3 = un partenaire de recherche ou un partenaire politique déjà nommé précisément 4 = au moins un partenaire de recherche/politique impliqué dans la préparation mais modalités de collaboration peu claires 5 = partenariat multi-acteur prévu et étapes détaillées

0 = aucune expérience 1 = expérience seulement dans domaine annexe 2 = expérience de participation à un projet « climat » 3 = expérience de participation à plusieurs « climat » 4 = expérience en gestion de projet « climat » 5 = > 5 projets climat conduits

0 = aucun lien 1 = lien éloigné ou non-explicite 2 = lien existant mais assez faiblement démontré 3 = lien moyennement démontré 4 = lien explicite mais exige quelques précisions 5 = lien explicité et pertinent

Expliciter ces critères dans le texte des APP permettra aux porteurs de projets de s’assurer de soumettre des propositions cohérentes au regard des enjeux traités. Les critères orientés climat permettent de questionner la durabilité des méthodes dans un contexte de changements climatiques (non stabilisés), ainsi que l’additionnalité climat des projets soumis.

Au lancement du projet

reporting et capitalisation

mise en oeuvre opérationnelle et suivi

Accompagner les porteurs de projet tout au long du processus

mesurerl'adaptation

À ce jour, les projets développés sont en partie des projets de développement agricole, faisant peu le lien entre les pratiques et le changement climatique. L’enjeu d’un tel appel à projets comme celui de GCCA+AO est bien d’accompagner les porteurs de projet à mieux mettre en perspective les tendances climatiques et les atouts de leurs projets.

Au lancement du projet

QUESTIONS

Au lancement, une étude doit permettre d’établir la situation de référence au point de vue environnemental et social. Concrètement, la situation de référence se traduit par une série d’indicateurs.Dans la perspective d’identifier les vulnérabilités, les catégories questions suivantes peuvent servir de fil directeur :

LIGNES DE QUESTIONNEMENT

SOURCES D'INFORMATION

à l'échelle globale ou régionale

Quels sont les principaux aléas climatiques auxquels la zone d’intervention est soumise ? Comment ceux-ci ont-ils évolué (selon la perception des agriculteurs + selon les projections régionales) et comment vont-ils évoluer (selon les projections régionales ou les plus fines disponibles) ?

Quelles sont les caractéristiques de la zone agroécologique ?Est-ce qu’elles engendrent des problématiques environnementales particulières (déforestation, érosion, salinisation des terres, etc.) ?

Atlas Régional Interactif du GIEC

Utiliser de préférence des références locales ;

Quelles sont les principales cultures/ activités agricoles de la zone ? Sont-elles susceptibles aux aléas climatiques cités ?

Zonage agroécologique à l’échelle régionale .

Projet GAEZ de la FAO, avecun « Suitability Index » cartographié

Quelle est la typologie des pratiques agricoles actuelles ? Quelles pratiques d’adaptation sont mises en place ?

Quelles sont les caractéristiques socio-économiques de la population visée (démographie et disponibilité de main d’œuvre, indicateurs de santé, accès au capital et capacité d’investissements, accès au NTIC) ?

Quelle est la structure des exploitations agricoles (taille, mécanisation, opérations et saisonnalité) ?

Questionnaires aux bénéficiaires

Questionnaires aux bénéficiaires

Questionnaires aux bénéficiaires

LIGNES DE QUESTIONNEMENT

SOURCES D'INFORMATION

à l'échelle globale ou régionale

Mise en oeuvre opérationnelle et suivi

BONNESPRATIQUES

Niveau 1

Cadre commun avec des indicateurs obligatoires inscrits dès l’APP.

Le suivi passe par l’élaboration des plans de travail annuels basés sur le cadre logique, avec une matrice de suivi de résultats, ainsi que les rapports trimestriels permettant un suivi des avancées du projet. Une attention particulière doit ici être portée sur les aspects spécifiques liés au suivi des actions d’adaptation aux changements climatiques sur la base des objectifs & résultats indiqués dans les cadres logiques. Aux différentes phases de reporting et de suivi-évaluation, la mise en place d’un suivi à deux niveaux :

Niveau 2

Système individuel pour chaque porteur de projet apporte une plus-value, tournée vers l’apprentissage.

Bilans de suivi et accompagnement...

En revanche, l’ensemble des porteurs de projet n’ont pas nécessairement les capacités techniques et humaines pour mettre en place une telle démarche. Ainsi, c’est tout un dispositif qui doit être mis en place pour le suivi et l’apprentissage à travers les projets déployés. Des rencontres bilans avec l’ensemble des porteurs de projets sont à prévoir pour renforcer le suivi et l’apprentissage collectif. Pour chacune de ces phases, il est nécessaire de proposer des types d’accompagnement spécifiques : formation collective / accompagnement individualisé / mission de terrain, etc. Ces accompagnements peuvent intégrer des contenus spécifiques sur l’adaptation aux changements climatiques, tant au format théorique qu’à travers des cas pratiques.

1. Des webinaires, workshops ou encore une mission de suivi spécifiquement sur les enjeux climat seraient une bonne pratique pour accompagner les porteurs de projet. 2. Un set trop important d’indicateurs à suivre peut-être trop chronophage pour les porteurs de projet. Accompagner une bonne compréhension de l’outil cadre logique, des indicateurs de suivi versus impacts, des spécificités de l’adaptation est plus pertinent dans la logique d’apprentissage. 3. Concernant les co-bénéfices atténuation en particulier, les exigences sur le reporting doivent être réaliste, car le calcul d’émissions et les bilans carbones demandent beaucoup de technicité.

Reporting et capitalisation

Redéfinition

Redéfinir en amont «capitalisation» et «suivi évaluation» car une confusion persiste chez les porteurs de projet. Dédier une partie du budget distincte à cela et des indicateurs liés à la capitalisation dans le cadre logique proposé par les porteurs qui postulent. Au vu des types de porteurs de projet sélectionnés (plutôt des petits porteurs de projets, avec des ressources limitées), mettre en place une cellule d'accompagnement au démarrage et tout au long de la mise en oeuvre, plus particulièrement sur : le cadre logique, l'établissement d'une baseline, les indicateurs, la capitalisation. Le mot «capitalisation» n’est pas compris en anglais il faut utiliser « stock taking of experiences » dans le champ du « knowledge management » en anglais. Si on va plus loin, la capitalisation doit être un critère de sélection des projets. Garder une trace des expériences déjà faites, retenir les leçons apprises (des succès comme des échecs) pour les partager et les mettre en avant pour chacune de structures partenaires (publications ciblées). Les projets ayant spécifiquement déclaré s’engager sur une capitalisation sur ce thème pourraient être favorisés. En amont, il serait utile que l’UCP, en partenariat avec l’ARAA, la CEDEAO et le CILSS ait une vision claire sur un plan de capitalisation transversal qu’ils souhaitent produire.

L’APP demande aux porteurs de projet un plan de capitalisation mais ne sollicite pas clairement des thématiques de capitalisation et une méthode pour en tirerles leçons apprises.

Budgétisation

Dédier une part du budget distincte à cela et des indicateurs liés à la capitalisation dans le cadre logique proposé par les porteurs qui postulent. Au vu des types de porteurs de projet sélectionnés (plutôt des petits porteurs de projet, avec des ressources limitées), mettre en place une cellule d’accompagnement au démarrage et tout au long de la mise en œuvre, plus particulièrement sur : le cadre logique, l’établissement d’une baseline, les indicateurs, la capitalisation.

L’enjeu est d’en tirer des enseignements et de les partager.

En revanche, l’ensemble des porteurs de projet n’ont pas nécessairement les capacités techniques et humaines pour mettre en place une telle démarche. Ainsi, c’est tout un dispositif qui doit être mis en place pour le suivi et l’apprentissage à travers les projets déployés. Des rencontres bilans avec l’ensemble des porteurs de projets sont à prévoir pour renforcer le suivi et l’apprentissage collectif. Pour chacune de ces phases, il est nécessaire de proposer des types d’accompagnement spécifiques : formation collective / accompagnement individualisé / mission de terrain, etc. Ces accompagnements peuvent intégrer des contenus spécifiques sur l’adaptation aux changements climatiques, tant au format théorique qu’à travers des cas pratiques.

Partenariat

Mettre en place un partenariat acteurs de terrain / scientifiques est le bienvenu pour expérimenter des systèmes de suivi-évaluation de l’adaptation plus poussés.

Mesurer l'adaptation

Indicateurs

L’un des enjeux est de pouvoir tirer des enseignements en termes d’adaptation aux changements climatiques des pratiques expérimentées. La mesure de l’adaptation est un terrain en expérimentation, aucune mesure universelle n’existe à ce jour, contrairement à l’atténuation qui peut se mesurer de manière quantitative par des indicateurs d’émissions de GES ou de tonnes d’équivalent CO2. De plus, les activités sont mises en œuvre dans un climat non figé.

  • Ainsi, plusieurs types d’indicateurs peuvent être utiles : des indicateurs de suivi des paramètres climatiques, mais surtout des indicateurs d’impacts.
  • En termes d’indicateurs relatifs au climat, le lien entre les indicateurs à renseigner et le climat requièrent d’être affinés et il est nécessaire d’accompagner spécifiquement des porteurs de projet sur cette logique climat.

Ressources d'indicateurs spécifiques à l'adaptation

Pour ce faire des ressources d’indicateurs spécifiques à l’adaptation existent : Une liste très complète et détaillée répertorie de nombreux indicateurs classés selon une méthodologie détaillée et adaptable à différents contextes et secteurs pour des APP sur l’adaptation aux changements climatiques. Développée par la GIZ, elle présente des indicateurs d’actions et des indicateurs de résultats en lien avec l’adaptation. Le référentiel contient également des études de cas chiffrées et mesurées pouvant aider à la constitution de futurs APP.  https://www.adaptationcommunity.net/download/me/me-guides-manuals-reports/giz2014- en-climate-adaptation-indicator-repository.pdf L’UNEP DTU Partnership a développé une métrique dédiée à la mesure de l’adaptation. Accompagnée d’une méthodologie détaillée, cette métrique permet de choisir les indicateurs adaptés à proposer dans le cadre de projets visant l’adaptation aux changements climatiques pour une large diversité de secteurs.  https://unepccc.org/wp-content/uploads/2019/09/adaptation-metrics-current-landscape-andevolving-practices.pdf Pour des APP plus spécifiquement liés à l’agriculture, des travaux existent, notamment à travers l’action de la FAO. Cette méthodologie se base sur des études de cas et proposent des indicateurs utilisables dans différents contextes et pour des solutions variées en lien avec l’AIC et l’AE.  https://www.adaptation-undp.org/sites/default/files/uploaded-images/module_8_indicators_ etf_online_0.pdf

En complément, une liste d’indicateurs pouvant être intégrés aux systèmes de suivi-évaluation dans une démarche d’adaptation...

PARAMÈTRES CLIMATIQUES

indicateurs type de mesure Évolution des températures annuelles Anomalies annuelles Nombres de jours anormalement chauds Anomalies de fréquence Évolution des précipitations Anomalies de quantité annuelles Précipitations mensuelles / saisonnières Quantité de pluie tombée par mois / saison Phénomènes de précipitation extrêmes enregistrés Fréquence des phénomènes et quantité de pluie enregistrée

IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

INDICATEURS MOYENS DE MESURE Ménages affectés par des aléas climatiques (sécheresses / inondations / tempêtes) Nombre de ménages touchés et durée des aléas Évolution de la quantité et de la qualité des eaux d’irrigation disponibles en surface / en profondeur Changement dans la quantité d’eau disponible Changement dans la qualité d’eau disponible (salinité, acidité, etc.) Évolution de la surface de cultures disponibles / cultivée Quantité de terres arables perdues du fait des conséquences des changements climatiques (érosion, désertification)

ACTIONS D 'ADAPTATION

INDICATEURS MOYENS DE MESURE Mesures de conservation des sols existantes et développées Types de mesures / Efficacité des mesures Technologies d’AIC / AE implémentées Types de technologie / Efficacité des technologies Systèmes d’irrigation mis en place Types de système / Efficacité des systèmes Accès aux services financiers pour les agriculteurs Types de services / Efficacité des services

RÉSULTATS D 'ADAPTATION

INDICATEURS MOYENS DE MESURE Demande en eau satisfaite par l’offre existante Types de services de fourniture d’eau mis en place Évolution de la productivité agricole grâce à l’irrigation des terres Rendements obtenus suite à l’irrigation dans les zones soumises à stress hydrique Évolution du nombre de cultures utilisant des technologies d’AIC / AE Nombre de surfaces cultivées et variation des rendements obtenus avec les technologies implantées Surfaces cultivées avec des variétés résistantes à la sécheresse Nombre de surfaces cultivées et variation des rendements obtenus avec les variétés promues

INDICATEURS ET MOYENS DE MESURES PAR CATÉGORIE

POUR CONCLURE

Au départ

Savoir sur quoi on travaille, donc financer des diagnostics initiaux sur la vulnérabilité et la résilience pour comprendre ce qu’il se passe sur le territoire (prendre en compte les enjeux de la maladaptation).

Processus

Plus longtemps que 24 mois pour la mise en place d’adaptation . Suivi à faire et continuer à une échéance de 5 à 10 ans (mise en œuvre, ré-ajustements). S’assurer que les priorités suivies par les bailleurs de fonds soient à minima ‘cohérentes » avec les priorités fixées dans les documents de stratégies régionales, et au mieux se recoupent.

Durée du projet

Trouver des moyens de simplifier les processus de reporting et de suivi-évaluation. Accompagner les porteurs de projets sur le long terme pour la compréhension de l’adaptation sur le long terme (temps + argent) distinguer entre les solutions qui vont fonctionner un temps et celles qui sont une réelle adaptation (faire de l’adaptation sur le long terme).

Ce guide a été réalisé avec l‘appui du projet Alliance Mondiale contre les Changements Climatiques Plus Afrique de l‘Ouest (GCCA+ AO) mis en Œuvre par Expertise France en partenariat avec le CILSS, sous l‘égide de la CEDEAO et financé par l‘Union Européenne. Le projet GCCA+ AO a mobilisé l‘assistance technique de Ramboll dans le cadre de ces travaux. Mars 2023 Crédits photos : Camille André, Bertrand Duhem, Manon Marcadet Création graphique : Eugénie Mathy - Com4Dev

Décrire le contexte climatique auquel le projet est confronté

  • Quels sont les aléas climatiques identifiés et/ou vécus ?
  • Quelles sont les sources d’émission des pratiques agricoles identifiées
au départ ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

Quelle est la différence entre un projetde développement « classique » et un projet d’adaptation ?

Projet de développement

Vise en priorité à réduire les vulnérabilités socio-économiques.

Il existe peu de distinction claire entre des actions de développement et des actions d’adaptation au changement climatique. De nombreuses mesures d’adaptation comportent d’ailleurs un volet « développement » de façon implicite ou explicite. De même, des actions de développement peuvent comporter des actions d’adaptation au changement climatique sans y faire référence de manière explicite (par exemple, un projet d’irrigation en goutte à goutte dans une zone où la ressource risque de diminuer à terme).

Projet d'adaptation

Vise en priorité à réduire les vulnérabilités climatiques.

Les changements climatiques ont des effets différents selon les territoires, les zones, le genre, etc. La vulnérabilité est le degré par lequel un système (ou une société, un territoire) risque de subir ou d’être affecté négativement par les effets néfastes des changements climatiques. La grande différence réside dans la prise en compte de l’incertitude des évolutions climatiques à venir. Les actions d’adaptation prennent acte du fait qu’elles se déploient dans un contexte climatique non stabilisé et particulièrement incertain. Cela nécessite une flexibilité et un suivi des évolutions climatiques. Dans la perspective de « réconcilier » les deux catégories, le groupe de travail Adaptation en charge de la rédaction de la seconde partie du 6e rapport du GIEC a développé le concept de « Climate Resilient Development ». Ce dernier « combine des stratégies d’adaptation aux changements climatiques avec des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour soutenir le développement durable pour tous ». Cette terminologie s’apparente à celle du développement durable mais en intégrant, spécifiquement, les contraintes climatiques à travers les leviers atténuation & adaptation. Cela permet d’agir sur les deux leviers que sont l’atténuation & l’adaptation et de se prémunir en partie du risque de maladaptation.

La place de la sémantique de l’adaptation dans un Appel à Projets sur l’agriculture ?

Considérer les différences de compréhension

L’appel à projets fait appel à de multiples concepts tels que « adaptation », « mal-adaptation », « résilience » mais aussi« agro-écologie », « AIC ». Cela peut rendre la lecture de l’appel complexe pour les potentiels porteurs de projet les moins familiers avec ces notions. Pour les porteurs de projet les plus expérimentés en matière d’adaptation au changement climatique, l’absence de définition des notions et d’attendus plus précis n’a pas posé de problèmes particuliers Ils se sont aisément inscrits dans l’appel à projets. En revanche, pour d’autres porteurs de projet moins familiers avec ces notions, le lien entre les pratiques expérimentées avec les enjeux climat reste implicite ou absent et leur appréhension de cet enjeu climat reste limitée.

BONNESPRATIQUES

...

L’appel à projets fait appel à de multiples concepts tels que « adaptation », « mal-adaptation », « résilience » mais aussi« agro-écologie », « AIC ». Cela peut rendre la lecture de l’appel complexe pour les potentiels porteurs de projet les moins familiers avec ces notions. Pour les porteurs de projet les plus expérimentés en matière d’adaptation au changement climatique, l’absence de définition des notions et d’attendus plus précis n’a pas posé de problèmes particuliers Ils se sont aisément inscrits dans l’appel à projets. En revanche, pour d’autres porteurs de projet moins familiers avec ces notions, le lien entre les pratiques expérimentées avec les enjeux climat reste implicite ou absent et leur appréhension de cet enjeu climat reste limitée.

  1. Si les débats entre AIC et AE subsistent, il importe de ne pas les occulter. Pour les dépasser en l’état, définir l’adaptation au changement climatique de manière plus simple et concrète.
  2. Clarifier encore davantage ce que vise l’APP en s’appuyant sur une théorie du changement. Celle-ci permet de clarifier si les actions soutenues par l’APP visent plutôt une adaptation des techniques existantes, ou s’il faut rechercher un impact transformationnel sur l’agriculture.
  3. Afin de s’adresser à un public cible qui ne maîtrise pas complètement l’ensemble des enjeux du changement climatique, illustrer plus concrètement l’adaptation, au-delà de définition. Par exemple à travers une taxonomie des types d’actions et de pratiques finançables :
  • Pratiques holistiques intégrées liées à l’approche paysage ;
  • Systèmes de production intégrés de culture et d’élevage ;
  • Pratiques agroforestières ;
  • Agriculture de conservation ;
  • Système de riziculture intensive ;
  • Gestion des pâturages et du fumier ;
  • Gestion durable des forêts en lien avec les communautés ;
  • Sélection des semences pour une résistance accrue aux changements climatiques ;
  • Restauration des tourbières et des terres dégradées ;
  • Gestion des prairies, des parcours et des cultures fourragères ;
  • Gestion intelligente des ressources en eau ;
  • Systèmes d’alerte précoce sur la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles ;
  • Système d’alerte précoce et de coordination face aux aléas climatiques (sécheresses notamment) ;
  • Etc.

Pour simplifier

PROBLEMATIQUE DE CAPITALISATION

Présentationdes leçons apprises

PARTAGEDES LEÇONS APPRISES

Quelles expériences avons-nous envie de partager ?

Qu’est-ce que nous avons appris de ces expériences ?

Comment diffuserce que nous avonsappris en fonctiondes cibles ?

Le système d’irrigationmis en place au coursdu projet

Voilà ce qui fonctionneet ce qu’il faut éviter

De la fiche techniqueau tutoriel vidéo

stratégiede capitalisation

exemple

identificationdes objectifs& des cibles

Pourquoi diffuser nos leçons apprises ?

Essaimage du projetà d’autres zones pour d’autreséquipes techniques

Au démarrage

Clarifier l’objectif visé par la capitalisation

Définirle public cible

Décrirela genèseet les étapes clés du projet

En cours de route

Comment faire ?

Définir le public cible

  • L’objectif est-il de faire du plaidoyer visant à renforcer les pratiques d’adaptation qui ont fait leurs preuves, auprès de décideurs régionaux et nationaux (ministères de l’agriculture, etc.) ?

SURLE FOND

Au démarrage

Décrirele contexte climatique auquel le projetest confronté

Identifier les thématiques en cours de route

Expliciter le lien entre le projet, les pratiques déployées et l’adaptation au changement climatique et/ou la réduction des émissions des GES

En cours de route

Identifier les facteurs qui ont permis la réussite du projet et ses points faibles

Projeter les possibilités de miseà l’échelle

Comment faire ?

Au démarrage

Décrire le contexte climatique auquel le projet est confronté

  • Quels sont les aléas climatiques identifiés et/ou vécus ?
  • Quelles sont les sources d’émission des pratiques agricoles identifiées
au départ ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

Identifier les thématiques en cours de route

  • Quelles sont les démarches mises en œuvre et les bonnes pratiquesà retenir ?
  • Qu’est-ce qui a fonctionné ?
  • Quelles ont été les difficultés et les impasses rencontrées ?
  • De quelles manières ont-elles été dépassées ou contournées ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

Expliciter le lien entre le projet, les pratiques déployées et l’adaptation au changement climatique et/ou la réduction des émissions des GES

  • Le projet a-t-il permis d’apporter des solutions pour absorber les impacts néfastes du changement climatique déjà ressentis ?Si oui, de quelle manière ?
  • Quelles sont les logiques (techniques) d’adaptation expérimentéespar le projet ? Les logiques organisationnelles ?
  • De quelle manière le projet a-t-il permis de réduire les émissions de GES ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

Identifier les facteurs qui ont permis la réussite du projet et ses points faibles

  • Le projet a-t-il permis d’apporter des solutions pour absorber les impacts néfastes du changement climatique déjà ressentis ?
Si oui de quelle manière ?Si non, pourquoi ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

Projeter les possibilités de mise à l’échelle

  • Quelles sont les possibilités de déploiement pour des solutions ayant démontré leur pertinence à l’échelle parcelles / exploitation / filière ?

En cours de réalisation

SURLE FOND

LE storytelling

Les bonnes pratiques

La communication visuelle

La recherche scientifique vise à répondre à des objectifs d’amélioration des connaissances, sur une problématique particulière, à partir d’un protocole d’enquête et/ou expérimental prédéfini. Les publications sont destinées à un public prioritairement de pairs, de scientifiques, même si la vulgarisation des résultats peut cibler un public plus large.

La fiche de capitalisation

LEs outilsde partagedes enseignements

À partir d’une fiche de capitalisation qui regroupe les informations essentielles de la capitalisation, d’autres outils de partage de ces enseignements peuvent être envisagés en fonction des cibles. Il faut notamment penser au storytelling et à la communication visuelle. La fiche capitalisation est l’outil vous permettant de partager les bonnes pratiques et leçons apprises.

Le storytelling est l’histoire du projet décliné sur un plan subjectif. C’est mettre en avant les liens entre des actions environnementales, sociétales, humaines qui permet de dégager le sens du projet. Un bon storytelling implique un personnage principal, une quête (la résolution d’un problème) et un message.

Communiquer un message c’est faciliter l’accès à l’information. Cela passe par une interface agréable et une lecture facilitée au premier regard avec une hiérarchie de l’information, des mots et chiffres clés, et des mise en exergue par exemple.

Les bonnes pratiques (les fameuses ”success stories”) relatent uniquement les réussites des actions alors que la capitalisation s’intéresse aussi aux échecs. Il s’agit plus d’un exercice de valorisation que de capitalisation (même si celle-ci est un préalable) qui peut prendre plusieurs formes : témoignages, films, expositions…

La fiche de capitalisation permet de situer le projet dans son contexte, en particulier climatique, de consigner et partager les bonnes pratiques tirées du projet et les leçons apprises lors du déploiement du projet.

Comment faire ?

Les bénéficiaires qui ont mis en œuvre les pratiques sont les mieux placés pour expliciter leur vécu, les leçons apprises, les difficultés rencontrées.

Mais il est bien sûr nécessaire de les accompagner surces aspects pour prendre du recul.

1 à 3 ateliers participatifs peuvent être une bonne modalité animée par une personne qui guide les réflexions et aide à faire ressortir les leçons apprises (succès et échecs) afin que la fiche ne soit pas un formulaire à remplir mais le fruit d’une réflexion collective et un exercice d’apprentissage.

Au démarrage

En cours de route

Les ateliers participatifs permettent d’adosser la capitalisation au récit de ceux qui ont vécu et développé le projet. La participation de l’ensemble des parties prenantes permet de confronter ces vécus, construire et dégager collectivement les connaissances issues du projet, les leçons apprises acquises, dont les bonnes pratiques que l’on souhaite retenir et partager avec d’autres.

Titre explicite de la pratique ou initiative + nom local

Sous titre (1 ligne maximum)

fiche de capitalisation

Messages clés

PHOTO PLAN LARGE

fiche de capitalisation

Résumé

C’est un premier niveau de lecture pour ceux qui ne veulent pas lire la fiche. Le résumé doit répondre à toutes ces questions. 7 lignes maximum pour savoir de quoi va traiter la fiche. Qui? Quoi? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Genèse

Quel est l’historique de la pratique / Historique de l’initiative ? Qu’est-ce qui l’a motivée ? Quelle était la situation antérieure ?

Dates clés

2019

2020

2021

PHOTO PLAN sérré

fiche de capitalisation

Parties prenantes

Bénéficiaires (utilisateurs) ?Partenaires associés : type réseau, ONG (Oxfam, etc.), partenaire recherche ?

LOGO

LOGO

LOGO

LOGO

LOGO

fiche de capitalisation

Le contexte climatique du projet

Adaptation ou atténuation selonle projet >>> Quels sont les aléas et vulnérabilités climatiques vécues ? les aléas et vulnérabilités climatiques objectivées (à travers des chiffres, des rapports, des sites en ligne, etc).

Ou Quels sont les constatsau départ du projetsur les émissionsdes pratiques agricoles ?

fiche de capitalisation

Localisation de la technique/pratique

Localisation et extension géographique possible.

CARTE TERRAIN

fiche de capitalisation

Mécanisme d’atténuation ou adaptation

En quoi le projet permet-ilde réduire ou limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) ?

Mécanisme d’adaptation & atténuationdes Changements climatiques

schéma ou plan

fiche de capitalisation

Les réponses du projet face aux impactsdu changement climatique

En quoi le projet permet-il de répondre aux impacts du changement climatique ? En quoi cette action contribue-t-elle à l’adaptation aux changements climatiques (ACC) de l’exploitation /du territoire ?

Quels sont les effets/impacts agronomique ?Quels sont les effets/impacts écologiques ?Quels sont les effets/impacts économiques, sociaux, organisationnels ?

Mécanisme d’adaptation & atténuationdes Changements climatiques

fiche de capitalisation

Les conditions de réussite du projet

Quels sont les facteurs favorables qui ont permis les réussitesdu projet ?

Quels ont été les facteurs défavorables ?

Mécanisme d’adaptation & atténuationdes Changements climatiques

fiche de capitalisation

Coûtsengendrés

Retours sur investissements

XXXX

XXXX

XXXX

XXXX

XXXX

XXXX

Mécanisme d’adaptation & atténuationdes Changements climatiques

fiche de capitalisation

leçons apprises

Les +

Les -

Les facteurs associés et complémentaires pour la réussite. Qu’est-ce qui a bien fonctionné au cours du projet ? Quelles sont les bonnes pratiques à diffuser ?

Difficultés rencontrées. Contraintes et limites des pratiques d’adaptation ou d’atténuation. Quels effets n’étaient pas attendus ? Quelles pratiques sont à modifier ou à abandonner ?

fiche de capitalisation

leçons apprises

Les perspectivesde mise à l'échelle

État d’avancement du projet

Peut-on le déployer ailleurs ? Comment est-ce duplicable ? Comment mettre en placeces pratiques à l’échelledu territoire ?

Quelles sont les étapes terminées du projet et celles qui sont prévues ?

fiche de capitalisation

leçons apprises

Dires d'acteurs

Témoignages et conseils de bénéficiaires. Comment vous y prendriez-vous pour mettre en place la pratique si c’était à refaire ? Quels conseils donneriez- vous à d’autres porteurs de projets qui souhaitent adapter la pratique à leur contexte ?

Contacts : Qui contacter si on veuten savoir plus ?

portrait ou photo équipe

À vous de jouer...

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