Le rêve d'Ariane

Le rêve d'ariane

Ressources pédagogiques

Sommaire

Qu'est-ce qu'un quatuor?

Les compositeurs

Les oeuvres entendues

Les sonorités du quatuor

La chronologie

Trouver l'intrus

Espace professeurs

Le puzzle du quatuor

Le vocabulaire du violon

Crédits

Qu'est-ce qu'un quatuor à cordes ?

• Un quatuor est un ensemble composé de 4 instruments ou chanteurs (4 clarinettes, 4 saxophones, par exemple).

• Le quatuor à cordes est une ensemble instrumentale constituée de deux violons, un alto et un violoncelle.

• On nomme aussi Quatuor à cordes les oeuvres écrites pour ces 4 instruments.

Les sonorités de chaque instrument du quatuor à cordes

Trouvez l'intrus ! Quels instruments font partie du quatuor à cordes ?

Contrebasse

Violoncelle

Si tu penses avoir la bonne réponse, clique sur le point d'interrogation à coté de l'intrument qui ne fait pas parte du quatuor

Alto

Violon

Le puzzle du quatuor

Le vocabulaire du violon

Clique sur les termes écrits en blanc, une fleche jaune indique à quoi ça correspond sur le violon

La mentonnière

Les chevilles

Les ouïes

La table d'harmonie

Les 4 cordes

L'archet

Les compositeurs du concert

Johann Strauss fils

Joseph Haydn

Dmitri Chostakovitch

Wolfgang Amadeus Mozart

Ludwig van Beethoven

Claude Debussy

Franz Schubert

Maurice Ravel

Les oeuvres entendues pendant le concert

J. Strauss II - Le beau Danube bleu op. 314 (version orchestrale)

Clique sur les notes de musique pour écouter l'extrait

J. Haydn - Quatuor à cordes op. 76 n° 4 « Le lever du soleil »I. Allegro con spirito

W. A. Mozart - Quatuor à cordes n° 19 K. 465 « Dissonances » I. Adagio- Allegro

D. Chostakovitch - Quatuor à cordes n° 8 op. 110 - III. Allegretto

L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 132 V. Allegro appassionato

Cl. Debussy - Quatuor à cordes op. 10 I. Animé et très décidé

F. Schubert - Quatuor à cordes D. 810 « La Jeune Fille et la mort » II. Andante con moto

M. Ravel - Quatuor à cordes 2. Assez vif - Très rythmé

La chronologie

Écoutez un extrait de quatuor en cliquant sous le portrait du compositeur

J. Haydn

C. Debussy

J. Strauss II

L. v. Beethoven

W. A. Mozart

M. Ravel

F. Schubert

D. Chostakovitch

Espace professeurs

Brève histoire du violon

Organologie

Brève histoire du quatuor

Programme du concert

Brève histoire du violon

L'ancêtre du violon, le monocorde à archet, est fort ancien et a été utilisé sous des formes diverses par de nombreuses civilisations. En europe, le rebec et la viole précèdent le violon. En 1550, le violon fait son apparition et à partir de 1600, il est utilisé de manière plus systématique dans les ensembles orchestraux italiens. En 1626, sous Louis XIII, un orchestre de cour composé uniquement de violons est créé. Cet ensemble officiel se nomme : Les 24 violons du Roi. Le violon se perfectionne peu à peu, les cordes s'affinent et sont mieux fixées à l'instrument ce qui permet d'accroître leur tension. la sonorité devient moins sourde, par ailleurs l'archet s'allonge. La technique de jeu se modifie avec la découverte de nouveaux doigtés pour la main gauche et l'instrument n'est plus placé contre la poitrine mais sous le menton. Vers la fin du XIXème siècle, le violon adopte sa forme définitive. L'instrument moderne possède 4 cordes : sol, ré, la, mi (de la plus grave à la plus aigue).

Un violon est composé de 85 piècesParmi celles-ci on peut nommer :

1- volute 2- chevillier 3- chevilles 4- sillet 5- touche 6- manche 7- filet 8- table 9- arête 10- chevalet 11- ouïes 12- tendeur 13- cordier 14 - mentonnière 15- bouton

Brève histoire du quatuor à cordes

Le quatuor à cordes apparaît au début des années 1760. Il résulte de l'abandon progressif de la basse continue et coïncide avec la naissance de la forme sonate. Cette forme sonate est emblématique du style de l'époque classique (1750-1800) et constitue une sorte de guide pour des compositeurs tels que Haydn et Mozart.

À cette époque, le quatuor n’était pas destiné au concert, mais à des amateurs éclairés qui jouaient dans les salons avec leurs amis. Certains princes passaient commande aux compositeurs, en témoignent les nombreux recueils de quatuors publiés par Haydn et qui portent presque toujours le nom de leurs commanditaires (Lobkowitz pour le Quatuor op. 77, par exemple).

Franz Joseph Haydn dirigeant un quatuor à cordes.

Brève histoire du quatuor à cordes

Même si la production a été moindre qu'au XVIIIème siècle, le XIXème siècle a permis à de nombreux compositeurs d'explorer le genre en laissant de nombreuses oeuvres emblématiques :

Brève histoire du quatuor à cordes

Avec ces 16 quatuors à cordes, Beethoven s'inscrit dans une démarche d'émancipation de la forme et dépasse les contraintes des modèles existants. Ainsi, accorde-t-il une place de choix au motif dans ses œuvres et explore toutes les facettes du matériau sonore.Son travail d'écriture est le fruit d'incessantes recherches, en témoignent les très nombreuses esquisses qui permettent l'élaboration de son Quatuor n.14 op. 131 :

Brève histoire du quatuor à cordes

L'ombre du grand Beethoven a beaucoup pesé sur les musiciens qui l'ont suivi, dans le domaine du quatuor plus encore que dans la symphonie. Schumann, Mendelssohn, Brahms ou Smetana ont approché ou égalé le modèle beethovénien. Notons l'exception de Schubert, qui a trouvé dans ses trois derniers quatuors l'expression personnelle d'un génie achevé. Le quatuor est fort prisé des compositeurs romantiques. Il reste synonyme d'effort, de concentration et de rigueur. Pendant tout le XIXe siècle, il reste une spécificité allemande, et française dans une moindre mesure — notamment à la fin du siècle —, à quelques exceptions près, comme en témoigne la présence d'un quatuor dans le catalogue de Giuseppe Verdi. Bien entendu, les compositeurs marqués par l'esthétique wagnérienne du Gesamtkunstwerk (œuvre d'art total), la musique à programme (Hector Berlioz, Franz Liszt) ou bien par le chromatisme et la puissance orchestrale de Wagner (Anton Bruckner, dont le quintette à cordes est néanmoins splendide, Gustav Mahler, Richard Strauss), se désintéressent du quatuor. Il va sans dire que dans le débat qui oppose, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les tenants de la musique pure — Eduard Hanslick, Johannes Brahms — aux défenseurs de la musique à programme — Franz Liszt et son cercle de Weimar —, le quatuor à cordes représente pour les premiers le genre noble par excellence : l'écoute d'un quatuor est synonyme de contemplation des formes musicales pour elle-même, par opposition à une écoute qui serait guidée par un programme poétique.

Brève histoire du quatuor à cordes

Au début du XXe siècle, le quatuor à cordes est pour certains compositeurs, tels Arnold Schönberg, Alban Berg, Anton Webern, Maurice Ravel, Béla Bartók, Claude Debussy, synonyme d'expérimentation, d'étape dans la recherche d'un idéal en matière de composition musicale, à tel point que le critique musical contemporain Dominique Jameux a parlé de laboratoire de formes. Le quatuor de Gabriel Fauré (1924) est l'œuvre d'un musicien désireux de parachever sa longue carrière de compositeur par un chef-d'œuvre de pureté et d'ascétisme. Il s'agit dans ces dernier cas d'œuvres essentiellement isolées même si elles sont souvent d'une importance capitale dans l'histoire de la musique. Au contraire, Darius Milhaud (18 quatuors), Heitor Villa-Lobos (17 quatuors), et surtout Dmitri Chostakovitch (15 quatuors), ont par l'importance et la qualité de leur cycle, contribué à renouveler la tradition de cette forme musicale. On doit également citer les quatuors de Vincent d'Indy, Albéric Magnard, Leoš Janáček, Benjamin Britten, Paul Hindemith, Georges Enesco, Bohuslav Martinů, Alexandre Tansman, Marcel Mihalovici, etc. La jeune génération de l'après-guerre tente un renouvellement du quatuor — Olivier Messiaen, Quatuor pour la fin du temps, pour violon, violoncelle, clarinette et piano, écrit en captivité dans un camp de prisonniers en Silésie durant la Seconde Guerre mondiale ; Pierre Boulez, Livre pour quatuor à cordes de 1948 — avant de le reléguer parmi les pièces d'un musée des genres musicaux appartenant à un passé révolu. Les générations suivantes, marquées par la postmodernité, se réintéressent au genre, dans un souci de dialoguer avec l'histoire et de renouer avec la tradition. Si György Ligeti et Elliott Carter font figure de précurseurs en ce domaine, Alfred Schnittke en Russie, Helmut Lachenmann en Allemagne, Brian Ferneyhough en Grande-Bretagne, Philippe Fénelon, Philippe Hersant et Nigel Keay en France, chacun suivant sa propre voie, semblent ne plus vouloir déroger à la règle selon laquelle tout compositeur confirmé doit se mesurer à un genre toujours réputé difficile.

Programme du concert

J. Haydn - Quatuor à cordes op. 76 n° 4 « Le lever du soleil » - I. Allegro con spirito (env. 2 min. 15 sec.) J. Strauss II - Le beau Danube bleu op. 314 (env. 15 sec.) J. Haydn - Quatuor op. 74 n° 3 « Le cavalier » - IV. Allegro con brio (env. 40 sec.) W. A. Mozart - Quatuor à cordes n° 19 K. 465 « Dissonances » - I. Adagio- Allegro (env. 35 sec.) L. v. Beethoven - Grande fugue op. 133 – Ouvertura (env. 50 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 132 - V. Allegro appassionato (env. 35 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 132 - III. Molto adagio (env. 1 min. 20 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 18 n° 3 - I. Allegro (env. 12 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 95 n°11 - I. Allegro con brio (env. 10 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 18 n° 1 - II. Adagio affettuoso appassionato (env. 1 min. 10 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 130 – IV. Alla danza tedesca (env. 20 sec.) L. v. Beethoven - Quatuor à cordes op. 18 n° 6 - I. Allegro con brio (env. 20 sec.) F. Schubert - Quatuor à cordes D. 810 « La Jeune Fille et la mort » - II. Andante con moto (env. 3 min. 30 sec.) C. Debussy - Quatuor à cordes op. 10 - I. Animé et très décidé (env. 55 sec.) M. Ravel - Quatuor à cordes - 2. Assez vif - Très rythmé (env. 35 sec.) M. Ravel - Quatuor à cordes - 4. Vif et agité (env. 2 min.) D. Chostakovitch - Quatuor à cordes n° 8 op. 110 - III. Allegretto (env. 40 sec.) D. Chostakovitch - Quatuor à cordes n° 8 op. 110 - II. Allegro molto (env. 1 min. 25 sec.) D. Chostakovitch - Quatuor à cordes n° 8 op. 110 – V. Largo (env. 1 min. 15 sec.) F. Devreese - Three Walzes for String Quartet - First Waltz (env. 1 min. 30 sec.) A. Rousseau - La musique est partout (arr. J-F Assy) – (env. 2 min. 20 sec. )

©Orchestre National de Lille

Ce dossier a été réalisé par : Sébastien Bouvier, professeur agrégé d’Éducation Musicale, Enseignant missionné à l’Orchestre National de Lille, Relais de l’Orchestre National de Lille auprès du niveau secondaire Aude Leclerc, chargée de la pédagogie et de l’action éducative à l’Orchestre National de Lille (aleclerc@on-lille.com - T 03 20 12 82 67)