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ALIMENTATIONS POUR UN MONDE DURABLE

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L’alimentation au coeur d’enjeux multiples

Introduction

Chiffres clés

Des systèmes de production alimentaire pluriels

“couper la poire en deux”

Partager, répartir équitablement quelque chose en deux.

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Le système alimentaire, de la production à la consommation

Les facteurs influençant le système • Les facteurs liés à la recherche, à l’innovation et la formation • Les facteurs biophysiques et environnementaux

Les facteurs régulant le système • Le système financier (banques, bourse…) • Les instances politiques • Les instances judiciaires • Les assurances • Les facteurs démographiques et socio-culturels

Une alimentation est durable lorsqu’elle contribue 9,6milliards à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, tout en étant culturellement acceptable, économiquement équitable et accessible à tous, le tout avec un impact limité sur l’environnement. Elle est clairement devenue un enjeu social et politique reconnu par différents types d’acteurs – élus, industriels, société civile, producteurs et scientifiques. Dans un contexte où nos sociétés contemporaines connaissent des mutations structurelles profondes, s’orienter vers des modes de production et de consommation plus durables suppose de repenser notre conception de l’alimentation et de prendre conscience de son caractère multidimensionnel et transdisciplinaire.

Nutrition et santé

Impact environnemental

Conséquences socio-économiques

Gestion des déchets

Consommation

Distribution

Transformation des matières premières en produits alimentaires

Transport

Stockage

Production des matières premières et aliments issus de l'agriculture

Production des énergies, des engrais et des produits phytosanitaires

Passe ta souris sur les pictogrammes et les ronds interactifs pour plus d'informations.

Des systèmes de production alimentaire pluriels

Il existe une multitude de systèmes alimentaires à travers le monde. Plusieurs d’entre eux peuvent coexister au sein d’un même territoire ou pays. Par exemple, la population de Dakar (Sénégal) dépend en partie pour sa consommation alimentaire :

du système de production de la région qui apporte des légumes frais (tomates, laitues, choux, pommes, menthe, oignons, betteraves et patates douces), des produits issus de la pêche artisanale et de la viande de volaille ;

des systèmes de production d’autres pays : 70 % du riz provient de Thaïlande, de Malaisie, d’Inde et du Pakistan ; 60 % des produits laitiers provient principalement d’Europe de l’Ouest.

Marché local en Amérique du Sud.

Manutention de sacs de sucre pour le remplissage d’un conteneur pour l’exportation vers la France.

Prise de repas autonome par un enfant au Sénégal.

Agroforêt à bananier et caféier en Éthiopie.

Tout se mange... ou presque

Chiffres clés

“manger à tous les râteliers”

Profiter de quelque chose sans scrupule.

L’échelle de Scoville, tu connais ?

Les mangeurs & les repas

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Nos lointains ancêtres de la Préhistoire se nourrissaient de tout ce qu’ils pouvaient trouver dans leur environnement : des fruits, des feuilles, des racines, des restes d’animaux morts… Cette stratégie omnivore et la maîtrise du feu ont permis à l’Humanité d’occuper tous les milieux de la planète. L’invention de l’agriculture et de l’élevage a été suivie par la sélection des espèces animales et végétales les plus adaptées. La variété de la palette alimentaire observée encore aujourd’hui résulte des interactions entre la faune et la flore exploitées par les populations, la physiologie du corps humain et les évolutions socio-culturelles (dont les technologies).

Nous ne sommes pas tous capables de digérer le lait. Certaines ethnies, notamment en Europe du Nord, sont plus tolérantes au lactose, ce sucre présent dans le lait. Au contraire, environ 90 % des asiatiques sont intolérants.

Pour plus d'informations passe ta souris sur le rond blanc.

Le délice des uns fait le supplice des autres Tous les aliments ne font pas l’unanimité à l’international. Si la méduse est un plat très couru en Chine, un peu comme le foie gras en France, il ne déclenche pas de passion chez les français, ou alors un intérêt purement ethnologique. Frits et servis dans des tortillas, les escamoles, oeufs de fourmis, font le délice des Mexicains. Ou bien encore, au Canada, les testicules de taureau terminent dans un plat bizarrement appelé « les huîtres des prairies ». Ou enfin, dans la cuisine italienne, les crêtes de coq sont l’ingrédient clé d’une sauce appelée Cibreo ! Selon les spécialistes de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le développement de la production des scorpions représenterait une des alternatives à la production de viandes et de poissons.

d’après l’échelle de Scoville

Des scientifiques étudient la force du piment

La sensation provoquée par le piment consiste en une douleur, causée par la capsaïcine. Et cette douleur provoque la libération d’endorphines, qui est source de bien-être... et d’accoutumance.

Un repas, toute une aventure !

Les mangeurs & les repas

Chiffres clés

“manger à la bonne franquette”

Manger en toute simplicité, sans faire de façon.

Les coutumes diffèrent selon les pays

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Les animaux se nourrissent par nécessité. Les humains ont fait de ce besoin vital l’occasion de rituels sociaux complexes, variables dans le temps et dans l’espace. Ainsi un repas ne comble pas seulement un besoin physiologique. Il tisse et entretient des liens familiaux et sociaux, dans le quotidien ou à des occasions spéciales. Il est le support de règles de politesse, de respect et d’hygiène. Il est une manifestation culturelle et parfois artistique. Le repas est bien plus qu’une série d’aliments qu’on consomme. La façon dont il s’organise, se déroule, les règles qui l’encadrent, en font un acte éminemment social et culturel.

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Les repas aux multiples règles tacites Les repas sont encadrés par des règles, souvent non écrites, mais transmises aux enfants dès leur plus jeune âge et répétées par la pratique à tous les repas : règles de respect (ex. : on ne jette pas la nourriture, on ne prend pas dans la part de son voisin, on attend que la personne qui a cuisiné soit servie pour commencer à manger et on la félicite), règles d’hygiène (ex. : on se lave les mains avant de manger), règles visant la régulation du désir et de la gourmandise (ex. : on ne commence pas par le sucré), règles sociales (ex. : on est attentif à la répartition équitable de la nourriture). Manger en même temps est un moyen de se voir, d’échanger des informations, de vivre ensemble.

Au Japon, on ne se sert jamais tout seul.

En Hongrie, on ne trinque pas avec de la bière.

En Inde, on ne finit pas son assiette.

Au Vénézuéla, arriver en retard est obligatoire.

En Égypte, on ne resale pas son plat.

Au Maghreb, on peut manger avec les mains.

Du dehors au dedans

Chiffres clés

“se mettre la rate au court-bouillon”

Se faire du souci.

Les mangeurs & les repas

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Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes hébergés dans notre tube digestif. L’alimentation et l’environnement déterminent et stabilisent le microbiote de l’enfant qui est considéré comme acquis vers l’âge de 3 ans. Son implication est de mieux en mieux connue et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre son rôle dans les maladies auto-immunes et inflammatoires. Ses liens avec le cerveau ont été également prouvés, le microbiote intestinal pourrait avoir un impact sur la qualité de vie mentale.

Digestion des fibres

Communication intestin-cerveau grâce au nerf vague

Absorption des nutriments glucides, lipides, protéines, vitamines et minéraux.

10 000 000 000 000 bactéries

Production de vitamines

Développement du système immunitaire

Protection contre les pathogènes

Modulation de l’axe intestin-cerveau

Utilisation des fibres et de certains sucres indigestibles par les bactéries du microbiote (ex. artichaut ou légumineuse)

Ballonnements et flatulences

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À quel niveau le microbiote intervient dans notre alimentation ? Les aliments sont transformés en molécules assimilables par l’organisme au cours de la digestion. Elle commence dans la bouche et se poursuit le long du tube digestif. Des enzymes adaptées à chaque famille de composés découpent les grosses molécules en éléments plus petits, absorbables par l’organisme. Après absorption au niveau de la muqueuse intestinale, les nutriments vont dans le sang, puis vers le foie qui va les stocker ou les distribuer dans notre corps. Les résidus non digérés sont fermentés par les bactéries de notre tube digestif : elles forment le microbiote ! Les ultimes résidus non digérés et non fermentés sont compactés sous forme de selles et éliminés par l’anus. Microbiote humain dans l’intestin.

Empreinte environnementale de la production alimentaire

Les conséquences de ce que l'on mange sur le vivant

Chiffres clés

“se viander"

Se blesser gravement.

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Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes hébergés dans notre tube digestif. L’alimentation et l’environnement déterminent et stabilisent le microbiote de l’enfant qui est considéré comme acquis vers l’âge de 3 ans. Son implication est de mieux en mieux connue et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre son rôle dans les maladies auto-immunes et inflammatoires. Ses liens avec le cerveau ont été également prouvés, le microbiote intestinal pourrait avoir un impact sur la qualité de vie mentale.

Production de l’alimentation animale

Préparation du poulet

Production du poulet

Traitement des déchets

Semis et intrants chimiques

Récoltes

Céréales et légumineuses Le soja est la matière première importée qui contribue le plus à la déforestation.

Stockage

Transport

Production

Abattoir

Transport

Supermarché

Transport

Cuisson

Tri sélectif

Labour

Incinération

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Comment faire pour consommer mieux ? Acheter une banane qui vient du Costa Rica ou une côte de boeuf produite à 50 km de chez soi ? Dans l’idéal, pour réduire drastiquement notre empreinte carbone alimentaire nous devrions toujours privilégier les aliments d’origine végétale (fruits, légumes, céréales, légumineuses) par rapport à la viande, responsable de la plupart des gaz à effets de serre d’origine agricole. La manière dont sont produits les aliments est la seconde cause d’impact environnemental (utilisation ou non d’intrants chimiques, monoculture ou cultures diversifiées). Et s’ils sont produits localement, c’est évidemment encore mieux, le transport ne venant impacter le cycle de vie qu’en dernier lieu. Marché local de légumes variés au Vietnam.

Manger pour sur•vivre ou vivre pour manger

Chiffres clés

“prendre de la brioche”

Prendre du ventre, grossir.

Déséquilibres alimentaires dans le monde

Causes

Conséquences

Les conséquences de ce que l'on mange sur le vivant

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Il y a ceux qui mangent trop et ceux qui ne mangent pas assez, et ceux qui mangent mal. La malnutrition n’épargne plus aucun pays dans le monde. Une personne sur trois souffre de ce fléau, qu’il s’agisse de retard de croissance chez l’enfant ou de surpoids chez l’adulte. Les conséquences économiques, sociales, nutritionnelles et médicales sont graves et persistantes aussi bien pour les individus et leurs familles que pour les communautés et pour les pays.

Économie individuelle frais de santé, réduction capacité de travail, baisse productivité ...

Éducation menace de déscolarisation

Fonctions immunitaires risques d’exposition aux maladies

Déséquilibres nutritionnels carences et excès en vitamines et oligo-éléments

Qualité des services de santé

Pauvreté

Catastrophes naturelles

Famine et guerres

Qualité de l'eau et des installations sanitaires

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La malnutrition, kesaco ? Par « malnutrition », on entend les carences, les excès ou les déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritionnel d’une personne. Ce terme couvre 3 grands groupes d’affections :

  • la sous-nutrition, qui comprend l’émaciation (faible rapport poids/taille) et le retard de croissance (faible rapport taille/ âge) ;
  • la malnutrition en matière de micronutriments, qui comprend la carence en micronutriments (manque de vitamines et de minéraux essentiels) ou l’excès de micronutriments ;
  • le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation (par exemple, les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et certains cancers).
Aliments sains et malbouffe. Fruits et légumes vs beignets et restauration rapide.

Pourcentage de la population en 2022 hors Océanie

22 % de la population

Nd

38 % de la population

29 % de la population

13 % de la population

24 % de la population

9 % de la population

13 % de la population

3 % de la population

36 % de la population

20 % de la population

23 % de la population

37 % de la population

22 % de la population

Anémie chez la femme en âge de procréer

Retard de croissance chez les enfants de 5 ans

Obésité chez l'adulte

7 % de la population

Contexte global

Milieux de vie

Choisit-on vraiment ce que l’on mange ?

Chiffres clés

“dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es”

Lier l’alimentation et la personnalité d’un individu.

Caractéristiques individuelles

Une transmission culturelle et identitaire

Les conséquences de ce que l'on mange sur le vivant

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Scolaire : cantine, quartier / ville Familial : pratiques alimentaires, habitat, équipement culinaire Professionnel : lieu de travail, horaires, restauration

Économique : campagne de prévention, soins, secteur agroalimentaire Législatif : politique de santé, prévention Culture : traditions, croyances, religions, éducation, normes de beauté, médias, publicité Environnemental : climat, qualité des sols, production alimentaire

Socioéconomiques : niveau scolaire, type d’emploi, pouvoir d’achat Biologiques : âge et sexe, besoin poids / taille, croissance, hérédité, état de santé Sociales : esprit critique, gestion des émotions, psychologie, goût Comportementales : pratique de régimes, activités physiques, sommeil

Nous ne sommes pas tous égaux en matière d’alimentation. Comme dans d’autres domaines, la prise de nourriture est le théâtre de nombreuses divergences. Les pratiques alimentaires occupent une place centrale dans les processus de différenciation sociale, elles sont à la fois le reflet et la source de nombreux déterminants de genre, d’âge, de pouvoir d’achat, de culture, d’environnement ou même de politique.

Pour Claude Lévi-Strauss, la cuisine est « un langage dans lequel chaque société code des messages qui lui permettent de signifier au moins une partie de ce qu’elle est ». Les recettes, le choix des aliments et la façon de les cuisiner constituent les déterminants culturels du comportement alimentaire. Que ce soit à l’échelle familiale par la transmission des recettes de génération en génération, à l’échelle régionale par l’association d’un plat à une région, ou à l’échelle nationale par la réputation d’une cuisine traditionnelle, l’alimentation d’un individu ou d’un groupe social reflète une partie de son patrimoine et donc de son identité.

Fourchettes, doigts, baguettes, cuillères… avec quoi se nourrissent les 7,5 milliards d’humains ? 3,5 milliards utilisent la main, 3,2 milliards utilisent des couverts, 2,1 milliards utilisent des baguettes. Ces chiffres ne sont pas exclusifs les uns des autres.

Passe ta souris sur les 3 catégories de déterminants pour plus d'informations.

Patrimoine alimentaire et biodiversité

Les facteurs qui influencent ce que l'on mange

Chiffres clés

“le gland ne tombe jamais loin du chêne”

Les enfants ne sont jamais très différents des parents.

La diversité des safoutiers au Cameroun

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Le patrimoine alimentaire est le fruit de processus historiques complexes. Il est fondé sur les éléments constituant les cultures alimentaires et définis par la collectivité comme un héritage partagé : les produits agricoles et sauvages, les savoirs et savoir-faire mobilisés, les techniques et ustensiles liés à la transformation, au stockage, à la conservation, à la consommation et à la distribution alimentaire. La diversité de nos modes d’alimentation repose en particulier sur la biodiversité agricole et sauvage. Pour maintenir cette diversité alimentaire, il importe que les espèces végétales et animales consommées soient présentes sur le territoire et que la transmission des connaissances sur les espèces locales et leurs usages traditionnels se poursuive.

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La diversité des safoutiers au Cameroun Au Cameroun, le safoutier est un arbre très largement planté car ses fruits, les safous (ou prunes), sont très appréciés des consommateurs, en ville comme à la campagne. Le critère de choix le plus répandu est le goût et la plupart des producteurs cultivent des arbres dont le goût des fruits est recherché. Les consommateurs urbains ont d’autres critères, comme la couleur, l’absence d’acidité et la grande taille des fruits. Certains producteurs y répondent en sélectionnant des safoutiers à gros fruits, qui ont une bonne rentabilité. Malgré cette sélection, on constate encore une grande diversité génétique parmi les safoutiers dans le pays, en ville comme à la campagne. Fruit du safoutier, Congo

À Madagascar, les plantes comestibles sauvages sont un atout pour agrémenter les plats et parfois faire face aux crises alimentaires. La population, experte pour les collecter et les préparer, démarre un apprentissage très tôt, entre enfants comme aux côtés des adultes. Exemple de tubercule de hoffe ou « pomme-en-l’air ».

Sécurité et souveraineté alimentaires

Les facteurs qui influencent ce que l'on mange

Chiffres clés

“avoir du pain sur la planche”

Avoir beaucoup de travail à faire.

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La sécurité alimentaire est définie comme le fait pour les êtres humains d’avoir « à tout moment la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ». Quand ces conditions ne sont pas réunies, on parle d’insécurité alimentaire. Ce sont les termes utilisés dans les débats internationaux et dans la plupart des travaux scientifiques. La plupart du temps, l’insécurité alimentaire dans le monde n’est pas causée par un déficit de production, mais plutôt liée à des enjeux sociaux et politiques : pauvreté (incapacité de payer pour acheter une nourriture saine et nutritive), manque d’accès à la terre pour les paysans, régimes autoritaires utilisant la faim comme outil de gouvernement, régions et pays en guerre.

La disponibilité des aliments, provenant de la production intérieure, de stocks, d’importations ou d’aides.

L’accès physique, économique et social à l’alimentation, par la capacité à produire ou acheter sa nourriture.

La qualité des aliments et des régimes alimentaires, des points de vue nutritionnel, sanitaire et aussi sociaux-culturels.

La stabilité des trois précédents piliers.

La priorité donnée à la production agricole locale pour nourrir la population.

Le droit des paysans à produire et aux consommateurs à choisir leur nourriture.

Le droit des États à se protéger des importations agricoles à travers des droits de douane.

La participation de la population aux choix de politiques agricoles.

La reconnaissance des droits des paysannes.

Conjuguer et affiner les concepts La définition de la sécurité alimentaire a évolué au cours de l’Histoire et a donné lieu à de nombreux débats. Certains critiquent ce concept car il est défini principalement au niveau individuel, basé sur l’achat de nourriture. Il ignore également les modes de production de cette nourriture. Ils lui préfèrent celui de souveraineté alimentaire, définie comme le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite avec des méthodes durables, et le droit à définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires. La souveraineté alimentaire a été introduite dans les débats internationaux à partir de 1996, par la Via Campesina, un mouvement social porté par des paysans et des collectifs écologistes du monde entier. Ce terme est de plus en plus souvent mobilisé dans les débats sur l’agriculture, parfois en changeant le sens initial. Tunisiennes heureuses et soucieuses de faire connaître leurs produits locaux.

La publicité s’est installée dans notre quotidien alimentaire

Les facteurs qui influencent ce que l'on mange

Chiffres clés

“être le dindon de la farce”

Se faire avoir ou être victime d’une duperie.

Les différentes formes de marketing alimentaire

Parts des 20 principaux secteurs dans l’ensemble de l’investissement publicitaire.

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L’ensemble des stratégies marketing destinées à influencer le choix des consommateurs et consommatrices fait partie intégrante de notre environnement alimentaire. Les publicités à la télévision, dans la rue, sur les réseaux sociaux véhiculent des messages de plus en plus accrocheurs. Les politiques publiques, les actions de prévention nutritionnelle, de sensibilisation, tentent d’aider les consommateurs à être plus critiques vis-à-vis de certains messages publicitaires et de les orienter dans leurs choix d’approvisionnement.

Ces 20 secteurs représentent 80 % des investissements publicitaires.

Cafés et chicorées

Chocolat

Soda

Restauration rapide

Fromages affinés

Ultra-frais

Confiserie et chewing-gum

Biscuits sucrés

Viande et charcuterie

Surgelés

Plats cuisinés et snacking

Eaux

Pâtisserie et boulangerie

Restauration

Céréales

Glaces

Labels alimentaires

Fruits et légumes

Bières, vins et spiritueux

Pâtes alimentaires

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Le poids financier de la publicité alimentaire Chaque année, deux secteurs se disputent la place de premier annonceur publicitaire en France : la distribution alimentaire et la distribution non alimentaire, largement représentée par l’automobile. On chiffre à 1 643 milliards d’euros les investissements des grandes enseignes alimentaires sur un an. Si l’on prend l’exemple de produits à base de blé, le coût de la matière première n’atteint que 8,5 % du prix vendu. Même en consacrant une large part à la publicité sur les produits alimentaires, la grande distribution conserve une très forte marge. En Afrique, l’environnement urbain induit des pratiques alimentaires nuisibles à la santé. L’affichage publicitaire, particulièrement présent, vante surtout les boissons alcoolisées et sucrées.

Les différentes formes de marketing alimentaire

les publicités

le parrainage d’événements

le placement de produits

la promotion par une célébrité

• sur les murs • à la télévision • à la radio • sur internet • avant le début des films

• à la télévision • dans les films • dans les revues • dans les publications sur • les réseaux sociaux • dans les paroles de chansons et les vidéoclips

Manger local, oui, mais pas n’importe quoi…

Les facteurs qui influencent ce que l'on mange

Chiffres clés

“être clair comme du jus de boudin"

Ne pas être clair du tout, être trouble, obscur.

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« Manger local » est un mot d’ordre largement répandu, repris dans la communication de nombreuses collectivités territoriales, municipalités, intercommunalités, instances régionales. Le terme « local » peut néanmoins renvoyer à des réalités et des qualités de produits bien différentes. Il y a les « circuits courts » , avec la vente directe via des « paniers » , sur le marché ou dans des boutiques de producteurs. Ils permettent de restaurer le lien entre les consommateurs et les producteurs. Il y a aussi les indications géographiques (AOP, IGP) ou les marques régionales (« Sud de France » ). Elles garantissent que les denrées ont été en partie produites ou transformées dans la région mais elles renvoient bien souvent à des produits alimentaires industriels qui s'intègrent dans des circuits de distribution « longs » , caractérisés par une longue distance et avec de nombreux intermédiaires entre le producteur et le consommateur.

Circuits courts

Circuits longs

Bio et non bio

transport

centrale d'achat

industries

transport

supermarché

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Le local, une durabilité sous conditions Les produits locaux sont-ils la garantie d’une alimentation plus durable ?

  • Contrairement aux produits « biologiques », les produits vendus comme « locaux » ne répondent à aucun cahier des charges strict en matière de production agricole. Ils peuvent être issus d’exploitations utilisant de grandes quantités de pesticides ou non respectueuses du bien-être animal.
  • Parfois, la mutualisation du transport permise par l’industrialisation des filières est plus économe que les allers-retours de multiples camionnettes ou de voitures de consommateurs faisant des kilomètres pour faire leurs courses.
  • Il faudrait pouvoir connaître le nombre de kilomètres entre lieu de vente et lieu de production mais aussi les modes de production utilisés. Le consommateur devrait pouvoir visiter les fermes concernées.
Jeunes filles avec des paniers remplis de légumes, en route pour le marché local.

Approche One Health pour l’alimentation

Les solutions pour une alimentation durable

Chiffres clés

“être le dindon de la farce”

Se faire avoir ou être victime d’une duperie.

Des formes opposées d’agriculture

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Le concept reconnait les interrelations entre santé animale, humaine et environnementale.

L’initiative One Health (une seule santé) est une approche collaborative, multisectorielle et transdisciplinaire - travaillant aux niveaux local, régional, national et mondial - pour obtenir des résultats optimaux en matière de santé et de bien-être en reconnaissant les interconnexions entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun. Les systèmes alimentaires ont un impact important et de grande envergure sur la santé, l’économie et la société, tandis que les problèmes de santé et notre réponse à ceux-ci ont des impacts majeurs sur le fonctionnement des systèmes alimentaires.

perte de biodiversité

déforestation

pollution

mouvement de population

déterminants sociaux

insécurité alimentaire

vecteurs de maladie

antibiotiques

élevage intensif

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Des priorités politiques pour une santé globale Un système alimentaire durable et sain permet des régimes alimentaires abordables, nutritifs, culturellement acceptables, et fonctionne de manière écologiquement durable. Il est résilient, adaptable et permet des salaires équitables pour les individus tout au long de la chaîne de valeur alimentaire. Les maladies liées aux systèmes alimentaires et les maladies infectieuses émergentes devraient naturellement diminuer à mesure que les systèmes alimentaires se rapprochent de ces idéaux. Cette vision est éloignée de la réalité actuelle mais fournit un ensemble de priorités vers lesquelles les politiques agroalimentaires doivent être orientées. L’élevage extensif ou pâturage extensif participe à la santé globale. Il est caractérisé par une faible densité par hectare d’animaux. Ce type d’élevage est essentiellement fondé sur l’utilisation des ressources naturelles disponibles : eau, pâturage, etc. en n’utilisant que peu ou pas d’intrants. Il s’agit de produire (un peu) moins, mais mieux.

Les critères d’une alimentation adaptée

Les solutions pour une alimentation durable

Chiffres clés

"confondre les cocos et les abricots”

Mélanger des personnes ou des choses aux qualités différentes.

Cultures alimentaires

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L’initiative One Health (une seule santé) est une approche collaborative, multisectorielle et transdisciplinaire - travaillant aux niveaux local, régional, national et mondial - pour obtenir des résultats optimaux en matière de santé et de bien-être en reconnaissant les interconnexions entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun. Les systèmes alimentaires ont un impact important et de grande envergure sur la santé, l’économie et la société, tandis que les problèmes de santé et notre réponse à ceux-ci ont des impacts majeurs sur le fonctionnement des systèmes alimentaires.

Une bonne grosse moitié de fruits et légumes de saison, de préférence biologiques et locaux, crus et cuits.

Une bonne portion de céréales complètes : riz, sarrasin, quinoa, millet, blé…

Également une bonne portion de légumineuses : lentilles corail, lentilles vertes ou blondes, haricots blancs ou rouges, pois chiches, petits pois, pois cassés…

Une assez bonne portion d’oléagineux : huiles végétales insaturées, crues de préférence (olive, colza, noix, cameline), des graines entières ou moulues : noix, amandes, tournesol, sésame, lin…

Un tout petit peu de féculents, produits d’origines animales, sucres ajoutés…

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Les notations alimentaires Les différentes applications de notation alimentaire disponibles utilisent des informations et des critères variés : sucre, gras, sel, additifs, pesticides, respect de la charte vegan, production bio, impact écologique ou social. De plus en plus souvent, le profil nutritionnel des produits est indiqué sur les emballages. Mais attention, il est important de garder un rapport à l’alimentation alliant plaisir et spontanéité, sans céder la place à l’inquiétude et à la norme, qui pourraient favoriser un comportement ultra-rationnel, potentiellement source de défis nutritionnels. Tout est question d’équilibre et de discernement ! Manger des légumes est bon pour le bien-être de notre organisme et pour notre poids, car ils sont très peu caloriques. Il est sain d’en manger en quantité s’ils sont biologiques, non-altérés et peu-transformés (sans ajout excessif d’additifs alimentaires).

Cultures alimentaires

La pyramide suisse

La toupie japonaise

Le bol de Guinée-Bissau

MyPlate aux États-Unis

Selon les pays, il existe de nombreuses représentations de la pyramide alimentaire, guide visuel qui se propose d’élaborer un régime alimentaire omnivore équilibré. La composition du repas est influencée par la disponibilité des aliments, mais aussi par les choix culturels ou religieux du pays. Par exemple, chez les hindouistes, la vache est un animal sacré qui ne peut être mangé. Le Coran et la Torah interdisent le porc, considéré comme impur.

Comment nourrir 10 milliards d’humains sans détruire la planète ?

Les solutions pour une alimentation durable

Chiffres clés

"oeuf de Colomb”

Une idée simple et ingénieuse.

Des équilibres planétairesà respecter

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On entend souvent dire que pour nourrir la population grandissante de la planète, il faut produire plus. Pourtant depuis des décennies, on produit bien plus que ce que nécessite la population mondiale, ce qui n’empêche pas près d’un milliard d’êtres humains de souffrir encore aujourd’hui de sous-nutrition. Par ailleurs la croissance de la population ne se fera pas de la même façon sur l’ensemble du globe. De plus, le modèle productiviste sur lequel la plupart des régions du monde a misé jusqu’alors pour augmenter les disponibilités alimentaires pose de sérieux problèmes sociaux et environnementaux. Alors, comment nourrir de manière plus équitable une population grandissante, tout en préservant l’environnement et le climat ?

population en 2050 en millions d’habitants

population en 2022 en millions d’habitants

Égypte

Soudan

Éthiopie

Ouganda

Kenya

Tanzanie

R.D. Congo

Madagascar

Mozambique

Angola

Afrique du Sud

Algérie

Mali

Nigéria

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Les solutions

  • Réduire la consommation de viande dans les pays occidentaux de manière à diminuer les quantités de céréales et oléoprotéagineux destinées aux productions animales industrielles et affecter les terres libérées à des cultures moins gourmandes en intrants chimiques.
  • Réduire la croissance de la demande alimentaire par la réduction du gaspillage et des pertes.
  • Favoriser une agriculture écologique permet de réduire la déforestation, de conserver les écosystèmes et la biodiversité, tout en
  • produisant des aliments de qualité.
  • Dans les zones les plus fragiles, en particulier en Afrique, augmenter la productivité en agriculture et élevage par l’agroécologie sans augmenter la superficie des terres agricoles.
Agroforesterie amazonienne avec une variété de cultures tropicales : bananes, noix du Brésil, copoazu, papaye, ananas, yucca et plus.

La notion des limites planétaires relève d’une démarche scientifique. Huit processus et systèmes régulent la stabilité et la résilience du système terrestre - les interactions de la Terre, de l’Océan, de l’atmosphère et de la vie qui, ensemble, fournissent les conditions d’existence dont dépendent nos sociétés. Des seuils à ne pas dépasser sont définis pour chacun d’entre eux sous peine de perdre la stabilité des systèmes alimentaires.

Aliments du futur… le salut viendra de la diversité !

Les solutions pour une alimentation durable

Chiffres clés

“l’amitié est comme les algues”

Lorsque l’on s’en approche, elle s’éloigne et quand on s’éloigne, elle se rapproche.

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Une alimentation en phase avec notre planète est fondée sur la consommation de graines, de fruits et de légumes, agrémentés d’un peu de viande et de poisson. La durabilité des systèmes alimentaires passera par la diversité des espèces. Des produits sont ainsi redécouverts, comme les aliments et boissons fermentés et ceux à hautes teneurs en nutriments, en vitamines et en antioxydants. En revanche, dans certains contextes, il n’y a pas forcément d’intérêt à diversifier davantage des régimes alimentaires qui ont juste besoin d’être rééquilibrés.

Des nouveaux légumes et des feuilles vertes Ces aliments ont une teneur élevée en anti-oxydants, vitamines, minéraux et nutriments. ex. : fleurs de citrouille, gombos, choux rouge...

Du piquant dans l'assiette Les cactus sont riches en éléments nutritifs. Ils possèdent des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires. ex. : figues de barbarie

Des champignons comestibles Riches en fibres solubles et protéines, il en existe plus de 2 000 variétés susceptibles de pousser là où d’autres aliments ne poussent pas. ex. : cèpes, girolle, trompette de la mort...

Des racines et des tubercules Ce sont des variétés résilientes, riches en fibres, en vitamines et source d’oligo-éléments. ex. : radis blancs, salsifis noirs, patates...

Des graines et des légumineuses Les graines sont riches en acides gras, fibres, vitamines, minéraux essentiels et anti-oxydants. Leur diversité et leur capacité d’adaptation sont bénéfiques pour la santé et l’environnement. ex. : millet, quinoa, épeautre... Les légumineuses sont riches en protéines, fibres, minéraux et vitamines du groupe B, ce qui en fait des aliments aux qualités nutritionnelles reconnues. De plus, elles protègent et enrichissent le sol en azote. ex. : haricots noirs, fèves, lentilles...

Des insectes dans l’assiette Ils renferment les nutriments essentiels : protéines, vitamines, minéraux, acides gras essentiels et fibres. ex. : criquets, vers, termites...

La mer nourricière Les algues, « légumes de la mer » , sont des concentrés de nutriments, peu caloriques, riches en fer et antioxydants. ex. : haricots de mer, wakamé, kombu, nori, laitue de mer…

Pour plus d'informations passe ta souris sur les ronds blancs.

Une agriculture du futur qui s’adapte à un climat plus chaud et plus variable Avec l’augmentation de la température, les sécheresses, les gels tardifs liés au dérèglement climatique, les plantes cultivées et les pratiques culturales doivent s’adapter. Certaines céréales tropicales comme le sorgho et le mil pourraient s’implanter dans les climats plus secs et plus chauds de l’Europe dans les décennies à venir. On les trouve déjà cultivées en France. Des pratiques plus respectueuses de la biodiversité permettraient de limiter les effets des événements extrêmes avec par exemple, des mélanges de variétés produites, la plantation d’arbres en association avec les cultures, l’association culture-élevage. Le sorgho rassemblé en gerbe est emmené dans les greniers familiaux par les hommes et les femmes Bassari (Sénégal). Cinquième céréale mondiale derrière le maïs, le riz, le blé et l’orge, la plante originaire du Sahel prend racine du sud de la Hongrie à l’Occitanie française.

L’exposition a été conçue et réalisée par le Service communication et culture scientifique (SCCS) de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) Occitanie dans le cadre du projet Planet@liment. Multi acteurs et multi supports, Planet@liment est un projet de sensibilisation scientifique sur les alimentations pour un monde durable. Porté par l’IRD Occitanie pendant 2 ans, il a comme partenaires la Chaire UNESCO Alimentations du monde, l’Académie de Montpellier, deux associations de médiation scientifiques, Kimiyo et Les Ateliers Ludosophiques.

Direction scientifique

Conseil scientifique

Conception et rédaction

Illustrations et création graphique

Crédits photos

Montage Genially

Ève Fouilleux, CNRS - CIRAD - MoISA - Chaire UNESCO Éric Verger, IRD - MoISA

Éric Blanchart, IRD - ECO&SOLS Nicolas Bricas, CIRAD - MoISA - Chaire UNESCO Stéphanie Carrière, IRD - SENS Sylvie Claeysen, INSERM-IGF Damien Conaré, Institut Agro Montpellier - Chaire UNESCO Maria Darias, IRD - MARBEC Edmond Dounias, IRD - CEFE Jérôme Duminil, IRD - DIADE Ève Fouilleux, CNRS - CIRAD - MoISA - Chaire UNESCO Youna Hemery, IRD - QUALISUD Michelle Holdsworth, IRD - MoISA Christèle Humblot, IRD - QualiSud Alissia Lourme-Ruiz, CIRAD - MoISA Éric Malézieux, CIRAD - HortSys Claire Mouquet-Rivier, IRD - QualiSud Coline Perrin, INRAE - Innovation Vincent Porcher, University of Barcelona - SENS Charlotte Pradinaud, INRAE - ITAP - Chaire ELSA_PACT Aurore Rimlinger, IRD - DIADE - SENS Philippe Roux, INRAE - ITAP - Chaire ELSA_PACT Julie Sansoulet, IRD - SCCS Leïla Temri, Institut Agro Montpellier - MoISA Éric Verger, IRD - MoISA Yves Vigouroux, IRD - DIADE

Julie Sansoulet, IRD - SCCS Fabienne Doumenge, IRD - SCCS Muriel Tapiau, IRD - SCCS

Constance Hanse, IRD - SCCS

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