Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

Expo virtuelle Juan Kalvellido

LT

Created on February 9, 2021

Artiviste andalou

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Transcript

Juan Kalvellido

Artiviste andalou

Artivista andalú

Juan Kalvellido

Exposition virtuelle

Kontakts / Kontaktos

Kritike sociale / Krítika sozial

Diplomatie / Polítika internazional

Ékologie / Ekología

Koronavirus

Mémoire historike / Memoria histórika

Jkal, antipatriarkal

À kontre kourant / A kontrakorriente

MENU

Mais c’est dans un restaurant de la chaîne américaine Burger King qu’il décida de se faire exploiter pendant quinze ans ... pour pouvoir créer en totale liberté. L'artiste affirme, à propos de lui-même, que "le meilleur de Kalvellido est encore à venir". En attendant de pouvoir vous présenter "le meilleur", nous vous invitons à découvrir son style et quelques caricatures publiées entre 2001 et 2021 dans la presse militante espagnole.

Juan Kalvellido es un autor e ilustrator español nacido en Cádiz en mayo de 1968.Contradice todos los tópicos sobre Andalucía: a los toros y a las procesiones de Semana Santa, prefiere la lectura y las manifestaciones del 1 de mayo. Al igual que su familia, hubiera podido trabajar la tierra en uno de los latifundios de la aristocracia andaluza. Pero es un restaurante de la cadena norteamericana Burger King donde prefirió dejarse explotar durante quince años para poder crear con total libertad. Lo mejor de Kalvellido está por venir, añade el artista. Mientras tanto, os invitamos a descubrir su estilo y algunos de sus dibujos más famosos.

À kontre kourant / A kontra korriente

Juan Kalvellido est un auteur et illustrateur espagnol né à Cadix en mai 1968. À rebours de tous les clichés sur l’Andalousie, il préfèrère la lecture à la tauromachie, les manifestations du premier mai aux processions de la Semaine Sainte. Homme de contradictions, il aurait pu, comme ses ancêtres, travailler dans l’un des grands domaines agricoles de l’aristocratie andalouse.

Les modèles artistiques de JKAL vont des grands maîtres de la peinture Pablo Picasso, Francisco de Goya, Jérôme Bosch, aux dessinateurs contemporains Chummy Chúmez, Carlos Gímenez ou Azagra. Depuis plus de vingt ans, il publie dans des journaux anarchistes ou communistes: Rojo y Negro, El Viejo Topo, Mundo Obrero, ElOtroPaís, Rebelión ou Diagonal. Sans jamais rien demander en échange...Et, quand en 2015, la prestigieuse revue El Jueves fait appel à lui pour une série de dessins sur l’actualité, il accepte... puis finit par renoncer au bout de six mois… pour ne pas devoir se soumettre à une politique éditoriale. Cette liberté, toujours revendiquée, se reflète dans ses dessins ou les livres qu'il a illustrés. Citons Salud ni un paso atrás!, Jack el destripador (Diario íntimo), Manifiesto comunista, Exilio (sur l'exil des républicains espagnols en France en 1939),Talimambo Number Five, Vuestro grito... romperá su silencio, ¡Viva Tierra y Libertad!, Pazlestina ou Una auxiliar de enfermería ante el coronavirus.

Los modelos artísticos de JKAL van desde los grandes maestros de la pintura Pablo Picasso, Francisco de Goya, El Bosco, a los dibujantes contemporáneos Chummy Chúmez, Carlos Gímenez o Azagra. JKAL lleva más de veinte años publicando en revistas anarquistas o comunistas: Rojo y Negro, El Viejo Topo, Mundo Obrero, ElOtroPaís, Rebelión o Diagonal. Sin pedir nunca nada a cambio. Y, en 2015, cuando la famosa revista El Jueves lo llama para una serie de dibujos sobre la actualidad, Kalvellido acepta... y luego renuncia al cabo de seis meses… por no tener que someterse a ninguna política editorial.Esta libertad, siempre reivindicada, se refleja en sus dibujos y en los libros que ilustró. Citemos Salud y ni un paso atrás!, Jack el destripador (Diario íntimo), Manifiesto comunista, Exilio (sobre la retirada de los republicanos a Francia en 1939), Talimambo Number Five, Vuestro grito...romperá su silencio, ¡Viva Tierra y Libertad!, Pazlestina o Una auxiliar de enfermería ante el coronavirus.

"Je me fous complètement que tu ne penses pas comme moi. Si tu penses, c'est déjà bien!"

La obra de JKAL se caracteriza por su compromiso político y por un lenguaje mordaz, que no hace ninguna concesión a los poderosos. Sus enemigos son el capitalismo, el conservadurismo, la religión, la ignorancia. Expresa la voz de los oprimidos, de las minorías, y de todos los que, como él, sueñan con un mundo diferente. Sus armas son el humor, la ironía y el sarcasmo.Pero su obra refleja también acontecimientos más personales como la muerte de su mujer en 2013, sus obsesiones y demonios, o el encuentro con su nueva compañera en 2017.

L’œuvre de JKAL se caractérise par son engagement politique et un langage mordant qui ne fait aucune concession aux puissants. Ses ennemis sont le capitalisme, le conservatisme, la religion, l’ignorance. Il exprime la voix des opprimés, des minorités et de tous ceux qui, comme lui, rêvent de transformer le monde. Ses armes sont l'humour, l'ironie et le sarcasme. Mais son œuvre reflète aussi des évènements plus personnels comme le décès de sa femme en 2013, ses obsessions et démons personnels, ou sa rencontre avec sa nouvelle compagne en 2017.

Les discriminations dont souffrent les femmes sont fréquemment abordées dans son oeuvre. À gauche, la jeune fille, arborant une bouche pulpeuse et une chevelure soyeuse (attributs "féminins" par excellence) choisit de se rebeller contre l’ordre patriarcal masculin que (re)produisent les discours publicitaires. La publicité pour les produits d'hygiène corporelle ou le maquillage recourt souvent à une fétichisation du corps féminin et à son isolement social. Érotisé, magnifié, opéré, le corps féminin renvoie à l’idée de compétition sociale : c’est à travers la consommation de produits définis par des superlatifs, comme le shampoing "le plus naturel", la bouche "la plus sensuelle", la serviette hygiénique "la plus discrète" que la jeune fille est censée atteindre une position sociale dominante. Consciente de son état d’aliénation, elle refuse toutefois de se soumetre et de tout envoyer c*** "le plus fort possible". À droite, une illustration de 2013 contre le projet de réforme du droit à l'avortement.

JKAL, antipatriarkal

En claro contraste con la anterior figura femenina, la mujer casada de la izquierda se caracteriza por un cuerpo despersonalizado, donde no existe ningún rastro de erotismo. Mientras va fregando el suelo de su casa (observamos una mancha amarilla sospechosa abajo, a la derecha), lamenta estar en condiciones de igualdad… con su madre y abuela, lo que recuerda que el reparto de las tareas domésticas sigue siendo desigual. Añade que, el día en que se casó, firmó un “mal trato”, juego de palabras que remite tanto a un convenio engañoso , como al maltrato de género. Arriba, una ilustración en reacción al aumento de la violencia machista durante el confinamiento de 2020.

À l’opposé de la figure féminine précédente, la femme mariée s’illustre par un corps dépersonnalisé, où toute trace d’érotisme a été effacé. Frottant le sol de la maison souillé d’une tâche jaune suspecte, elle constate amèrement qu’elle est en égalité de conditions... avec sa mère et sa grand-mère, preuve que la répartition des tâches domestiques demeure encore inégalitaire. Elle ajoute avoir signé, le jour de son mariage, un mal trato : jeu de mots signifiant à la fois un "mauvais deal" et la maltraitance de genre (maltrato). À droite, une illsutration en réaction à l'augmentation de la violence machiste lors du confinement de 2020.

En señal de protesta contra la escasa visibilidad de las minorías y de las mujeres en el espacio público, las militantes de América central ocuparon un lugar destacado en el calendario 2020 del artista. En estas ilustraciones, la mujer ya no aparece de manera aislada, sino reconectada con su entorno social. Se rinde así homenaje a las militantes de Chiapas, que luchan contra la marginación social de los colectivos indígenas y los feminicidios (¡3.800 solamente en 2019! en México). O a Berta Cáceres, ecologista de origen amerindio, asesinada en Honduras en 2016 por su oposición a la instalación de presas hidroeléctricas en la zona del río Gualcarque. Notamos que el cuerpo femenino aparece aquí en su plena diversidad y que el concepto de belleza ya no responde a cánones estéticos del mundo occidental, sino a la lucha contra la opresión.

En signe de protestation contre le manque de visibilité des minorités et des femmes dans l’espace public, les militantes d’Amérique centrale furent à l’honneur du calendrier 2020 de l’artiste. Dans ces illustrations, la femme n’apparaît plus de manière isolée mais reconnectée à son environnement social. Un hommage est ainsi rendu aux militantes du Chiapas, en lutte contre la margination des collectifs indigènes et les féminicides (3.800 pour la seule année 2019 au Mexique !). Apparaît également Berta Caceres, écologiste d’origine amérindienne, assassinée au Honduras en 2016 pour son opposition à la construction de barrages hydroélectriques dans la région du fleuve Gualcarque. Nous observons que le corps de la femme est ici représenté dans sa diversité et que la beauté n’apparaît plus liée à de canons esthétiques occidentaux, mais à l’idée de lutte contre l’oppression.

8 mars. "Le FÉMINISME vous fait peur parce que vous pensez que nous ferons avec VOUS ce que vous avez fait avec NOUS"

Dibujo de la série "Los diez mandamientos para seguir en pie" (2021)

Dessin extrait de la série "Les dix commandements pour rester debout" (2021)

A quoi ce lecteur fait-il référence quand il affirme "Parfois j'aimerais ne pas savoir lire"? Au fait que l'ignorance est un état d'innocence? Que les journaux sont pleins de mauvaises nouvelles? Que les récits d'information sont si biaisés qu'ils se confondent parfois avec la fiction? Étrange commentaire de la part d'un narrateur-dessinateur qui trouve dans la rubrique "Politique intérieure" une source inépuisable d'inspiration: politiques d'ausérité et de sécurité, corruption des classes dirigeantes, monarchie, immigration ou démobilisation des masses sont quelques uns des thèmes présentés ici.

KRITIKE SOCIALE / KRÍTIKA SOZIAL

CASTELLANO

JKAL dénonce la répression exercée contre les manifestants, tout comme les atteintes à la liberté d'expression. Cette personne, portant un uniforme orange comme les prisonniers américains, est ainsi bâillonnée par le drapeau monarchique espagnol. À travers ce cliché, l'artiste s'insurge contre la parole censurée et le fait que critiquer l’ordre constitutionnel (qu’il s’agisse de la monarchie ou de l’unité de la nation) puisse constituer un délit d’opinion. L'incarcération du rappeur Pablo Hasél pour "outrage à la monarchie", en février 2021, en est l'illustration.

Le 1er juillet 2015 entra en vigueur en Espagne la Loi de sécurité citoyenne, également surnommée "Loi Bâillon" par ses détracteurs. Promulguée dans le cadre de mobilisations sociales contre les politiques d'austérité, la Loi (toujours en vigueur) restreint la liberté d’expression sur la voie publique, les réseaux sociaux, et sanctionne les manifestations non autorisées ou les actes visant à empêcher les expulsions de logement, nombreuses avec la crise. Comme la récente loi française de "sécurité globale", elle interdit aussi de filmer les violences policières.

A la derecha, el grito de una mujer contra la sumisión de sus paisanos: a pesar de la crisis, del desempleo, de los desahucios, los pobres siguen aguantando sin rechistar.

À droite, le cri d'une femme contre l'obéissance de ses concitoyens. Malgré le chômage, la crise, les expulsions, les pauvres continuent de subir sans sourciller. D'où le message: "Les riches, de plus en plus riches; les pauvres, de plus en plus cons".

Ici, des citoyens manifestent avec une pancarte affirmant : "Continuez à voler, mais donnez-nous du travail!". Ils font référence à l’affaire Nóos, dans laquelle le beau-frère du roi fut condamné à six ans de prison pour détournement de fonds publics. Ou à l’affaire Gürtel, dans laquelle des élus de droite furent incriminés. Ou à l'affaire EREs, dans laquelle des membres du Parti socialiste d'Andalousie furent impliqués. Ou à l'affaire etc. etc.L’effet comique repose sur le fait que les manifestants devraient exiger la démission de la classe politique corrompue. Au lieu de cela, ils se limitent à lui réclamer du travail, comme si la corruption faisait partie des choses "normales" en Espagne.

Sobre este dibujo

A propos de ce dessin

La destruction de l'environnement, le réchauffement climatique, les politiques de "développement" qui amenuisent les ressources naturelles font partie des thèmes récurrents de l'oeuvre de JKAL et traduisent une vision pessimiste de l'existence.

La destrucción del medio ambiente, el calentamiento global, las políticas de “desarrollo” que no hacen sino mermar los recursos naturales, son algunos de los temas tratados en la obra de JKAL. Traducen una visión pesimista de la existencia.

Ekologie / Ekología

Dans le même registre, un ours polaire accuse ici les humains de la détérioration de son habitat. En haut à droite, apparaît le célèbre logo américain"Parental Advisory Explicit Content ", que les conservateurs américains imposent à l'industrie du disque: cet avertissement aux parents est apposé sur les pochettes de disques dont les paroles sont estimées trop violentes ou subversives. Il faut reconnaître que l'ours n'a rien à voir avec le sympathique Baloo du Livre de la Jungle ni Winnie l'Ourson : il vocifère et insulte les humains. Le spectateur peut toutefois se demander: où est la violence ? Dans le fait d'insulter ou de laisser mourir la faune pour ne pas chercher d'autres formes de production plus soutenables ?

"Le groenland est en train de fondre, BANDE DE connards!"

Esta ilustración pretende sensibilizar a la opinión sobre el calentamiento del planeta, mediante la puesta en escena de un pingüino llorando delante de la cámara de un fotógrafo. Las declaraciones del hombre son curiosas: ¿tal vez considera que el deshielo hace que los animales “suelten” lágrimas? ¿O que el llanto del pingüino permitirá que aumenten las ventas de su periódico? JKAL sugiere aquí que los medios de comunicación sólo tienen interés en publicar noticias sensacionalistas y morbosas, cuando una reflexión sobre el estado del planeta es necesaria. Pero la crítica también puede dirigirse a sus contemporáneos: se ha acabado el tiempo de la emoción y de la falsa empatía. Hay que pasar a la acción.

Cette illustration tente de sensibiliser l’opinion sur le réchauffement climatique, grâce à la mise en scène d'un pingouin qui pleure devant l’objectif d’un photographe. Les déclarations de l'homme ("Allez, une petite larme… Regardez le dégel ! Très bien!") sont surprenantes: peut-être considère-t-il que le dégel de la banquise a pour effet de provoquer un écoulement lacrymal chez les animaux ? Ou que les pleurs du pingouin permettront d’augmenter les ventes de son journal ? JKAL laisse entendre que les médias ne sont intéressés que par les informations mêlant sensationnalisme et voyeurisme, alors qu'une réflexion sur l'état de la planète est nécessaire. Mais la critique peut aussi viser ses contemporains: l'heure n'est plus à l'émotion, ni à la fausse empathie: il faut agir.

Dans son traitement de l'actualité internationale, JKAL véhicule un message d'indignation face aux guerres impérialistes et de solidarité avec les peuples en lutte. Cette image, tirée de l'ouvrage Talimambo Number Five, dénonce l'usage de la torture dans la base militaire américaine de Guantanamo, à Cuba. On y voit un homme nu, menotté, cagoulé, maltraité, privé de toute dignité. Ironie de l'histoire, il s'agit d'un taliban capturé en Afghanistan dans le cadre de l'opération "Liberté immuable".

Talimambo Number Five (2013) est une nouvelle graphique rédigée par le Mexicain Antonio Beltran Hernández et illustrée par Juan Kalvellido. L'ouvrage narre l’histoire de Żāhir, un ancien taliban évadé de Guantánamo. Dans sa fuite, il rencontre un paysan, ancien guerrillero de la Sierra Maestra, qui l'aide à surmonter le traumatisme subi pendant sa détention grâce à la musique. La rencontre entre les deux individus, aux croyances opposées, illustre la nécessité de "commencer à changer son regard" sur l'autre.

DIPLOMATIE / POLITIKA INTERNAZIONAL

En 2008-2009, l’armée israélienne bombarda pendant plusieurs jours la frange de Gaza pour riposter contre des tirs de roquette du Hamas. 1300 Palestiniens, parmi lesquels 400 mineurs et 100 femmes, trouvèrent la mort dans les bombardements. À cette occasion, JKAL publia une série de dessins dans lesquels il critiquait Israël, tout comme l’ONU pour son soutien à la guerre.

Les enfants palestiniens demandent pardon à l'ONU pour le dérangement

Nous sommes ONUtiles

Cette femme, posant devant le drapeau palestinien et une barrière de barbelés, est une allégorie de la nation palestinienne. Son visage est couvert par un keffiyeh noir et blanc, symbole politique la lutte contre l'occupation des territoires palestiniens. Une lutte qu'il ne faut pas confondre avec le terrorisme, selon l'artiste. Le regard froid et accusateur de la femme semble demander à la communauté internationale quand va-t-elle cesser de considérer les Palestiniens comme des "terroristes"?

Esta mujer, posando delante de la bandera palestina y un alambre de púas, es una alegoría de la nación palestina. Su cara está tapada con un keffiyeh blanco y negro, símbolo político de la lucha contra la ocupación de los territorios palestinos. Una lucha que no debe confundirse con el terrorismo, según el artista. La mirada fría y acusadora de la mujer parece preguntar a la comunidad internacional cuándo va a dejar de considerar a los palestinos como "terroristas".

En sus dibujos, JKAL hace un guiño a las ideologías “amigas”, aunque siempre de manera irónica. El Brasil de Lula irradia de su luz divina a todo el continente americano; mientras que las inversiones de los chinos en España, a finales de los años 2000, son celebradas mediante un retrato de Mao arqueando el índice a la altura de la ceja (señal de apoyo al presidente Zapatero durante la campaña electoral de 2008). Por su parte, el Che Guevara lamenta la mercantilización de su imagen y la ausencia de revolución.

Dans ces dessins, JKAL fait un clin d'oeil aux idéologies "amies", quoique toujours de manière ironique. Le Brésil de Lula irradie de sa lumière divine tout le continent américain ; tandis que l'investissement massif des Chinois en Espagne, fin 2000, est saluée par un portrait de Mao pliant l'indexe à hauteur du sourcil. Il s'agissait d'un signe de soutien au président socialiste Zapatero pendant la campagne électorale de 2008. Le Che Guevara s'interroge, pour sa part, sur la marchandisation de son image et déclare "moins de T-shirts!" et "Plus de révolution!"

About

Mémoire historike / Memoria histórika

Comme beaucoup d’Espagnols, JKAL savait que l'histoire de son pays était marquée par une guerre civile qui avait donné lieu à une dictature de 40 ans puis une transition démocratique à partir de 1975. Comme beaucoup d’Espagnols, JKAL ne s’intéressait pas vraiment à l’histoire. Tout au moins jusque dans les années 90, moment où se développa le phénomène de "récupération de la mémoire historique". Les petits-enfants des victimes de la guerre exigeaient que les pouvoirs publics procèdent à l'inventaire et à l'ouverture des fosses communes. Contacté par les associations pour illustrer un projet éducatif, JKAL prit alors conscience de sa propre histoire et rejoignit le mouvement.

Le dessin “45 ans de démocratie et de libertés, hahaha" représente le Valle de los Caídos, un monument construit par les prisonniers républicains dans les années 40-50. Y sont enterrés 35.000 combattants de la guerre civile, tout comme l'idéologue du fascisme espagnol (Primo de Rivera) et Franco (jusqu’à son exhumation en 2020). Le Valle de los Caídos est un lieu polémique puisque tous les 20 novembre, des militants d’extrême droite viennent honorer Franco et Primo de Rivera. Pour JKAL, le 20 novembre est aussi un jour pour se souvenir. Non pas de Franco, mais de l’anarchiste Buenaventura Durruti, mort sur le front de Madrid le 20-11-36.

JKAL n'a jamais cessé de dénoncer les franquistes et la Transition démocratique qu'il appelle "Trahison démocratique", car le peuple ne fut jamais consulté sur la monarchie, ni l'amnistie des responsables de la dictature.

Dans la BD Exilio, le dessinateur illustre la retraite des républicains en France, après la chute de Barcelone en 1939. Il avoue avoir beaucoup souffert durant l’élaboration de cet ouvrage, qu’il "devait faire" (dit-il) pour rendre compte des efforts, des sacrifices et des privations subies par la génération de son père et de son grand-père. JKAL aime rappeler que l’accueil des réfugiés est un devoir quand on connaît l’histoire de l’Espagne.

En el cómic Exilio, el dibujante ilustró la retirada de los republicanos a Francia, tras la caída de Barcelona en 1939. Confesó haber sufrido mucho durante la elaboración de esta obra, pero "alguien la tenía que hacer” para dar a conocer los esfuerzos, los sacrificios y las privaciones de la generación de su padre y de su abuelo. Al dibujante le gusta recordar que acoger a los refugiados es un deber cuando uno conoce la historia de España.

En este vídeo musical con dibujos de JKAL, el grupo asturiano Nuberu rinde tributo a Aida Lafuente, heroína de la Revolución social de 1934, apodada la “Rosa roja de Asturias”. Reconocemos el famoso Guernica de Picasso, revisitado en colores por el artista.

Dans ce clip mis en images par JKAL, le groupe asturien Nuberu rend hommage à Aida Lafuente, héroïne de la Révolution sociale de 1934, également surnommée la “Rose rouge des Asturies”. On reconnaît le fameux Guernica de Picasso, revisité en couleur par l’artiste.

Ce panel présente plusieurs dessins et fragments du Journal de bord. On peut y apprécier la perplexité, la peur, mais aussi la colère des personnels hospitaliers face à l’absence d’équipement et de moyens, conséquence de dix ans de coupes budgétaires et de privatisation de la santé publique dans la région de Madrid.

La séparation du couple donna naissance au Journal de bord (Kuaderno de bitákora), projet artistique dans lequel Tania relatait sa lutte quotidienne contre le coronavirus, tandis que JKAL, confiné en Andalousie, illustrait ses textes.

Au printemps 2020, la compagne de JKAL, Tania Pasca Parilla, aide-soignante et conseillère municipale communiste de Fuenlabrada, fut mobilisée à l’hôpital Doce de Octubre de Madrid pour secourir les patients atteints du COVID.

KORONAVIRUS

A principios de marzo de 2020, las distintas plantas del hospital 12 de octubre fueron transformadas para acoger a los enfermos del COVID-19, tal como lo ilustra la señalización tachada encima de la puerta. La puerta marca el paso entre dos mundos y épocas: en el largo pasillo blanco del servicio de cirugía ortopédica, antes lleno de vida, reinan ahora la desolación y el silencio. Permite acceder al universo de la muerte, simbolizada por un huracán de hojas y algas negras, y por un portasueros que recuerda a una horca.

Début mars 2020, les différents services de l'hôpital 12 de octubre furent aménagés en espaces destinés à accueillir les malades du COVID-19, comme l'illustre la signalétique barrée au dessus de la porte. La porte marque le passage entre deux mondes et deux époques: le long couloir blanc du service de chirugie orthopédique, autrefois très animé, est désormais désert et silencieux. Il permet d'accéder à l'univers de la mort, symbolisée par une tornade de feuilles et d'algues noires, et une tige porte-sérum faisant écho à une potence

Le kouloir de la mort

Entrevista a Tania Pasca Parrilla

Journal de bord. 27 mars

galería

Kuaderno de bitákora. 27 de marzo

Journal de bord. 27 mars

Le cri de cette aide-soignante est à la fois de désespoir et d'indignation. Désespoir face à l'expansion de la contagion. Et indignation face au manque d'équipement, de protocoles et de médicaments. Au début de l'épidémie, le gigantesque Hôpital 12 octobre de Madrid s'est ainsi retrouvé sans paracétamol, ni amoxicilline, ni kit de prélèvement sanguin. Indignation, enfin, face à l'impossibilité d'accompagner dignement les patients dans leur mort. El grito de esta auxiliar de enfermería es de desesperación e indignación. Desesperación ante la expansión del contagio. E indignación ante la escasez de equipamiento, protocolos y medicinas. Durante los primeros días de la epidemia, el gigantesco Hospital 12 de octubre de Madrid se encontró así sin paracetamol, ni amoxicilina, ni palomillas para la extracción de sangre. Indignación, en fin, ante la imposibilidad de garantizar una muerte digna a los pacientes.

Le CRI

Fragmentos del Kuaderno... Martes 31 de marzo, unodécimo día de movilización, "Venceremos"

TOUT CELA FINIRa...

Écrire un kommentaire Deja un komentario

https://www.flickr.com/photos/arctarus/

Ludivine Thouverez

ludivine.thouverez@univ-poitiers.fr

https://www.kalvellido.net/

Kontakt(o)s: Juan Kalvellido

Remerciements / Agradecimientos: UFR Lettres et Langues, Festival Bruits de Langues 2021, Bernardo Soler Camara, Nolwenn Ganavat, Henri Billard, David González.

Ont kollaboré / Han kolaborado: Marigel García Lozano, Ana Egea Pérez, Kelia Antoinette, Sarah Bonnet, Angèle Boué, Charlotte Bourgeois, Lucie Da Silva, Rachida Daoudou, Lou Gilbert, Noémie Le Beuvant, Houmadi Mouminati.

Konception / Konzepzión: Ludivine Thouverez (universidad de Poitiers) / Juan Kalvellido

Kontakts / Kontaktos