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Juan Kalvellido
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Juan Kalvellido
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À kontre kourant / A kontrakorriente
Jkal, antipatriarkal
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Juan Kalvellido est un auteur et illustrateur espagnol né à Cadix en mai 1968.À rebours de tous les clichés sur l’Andalousie, il préfèrère la lecture à la tauromachie, les manifestations du premier mai aux processions de la Semaine Sainte. Homme de contradictions, il aurait pu, comme ses ancêtres, travailler dans l’un des grands domaines agricoles de l’aristocratie andalouse.
À kontre kourant / A kontra korriente
Juan Kalvellido es un autor e ilustrator español nacido en Cádiz en mayo de 1968.Contradice todos los tópicos sobre Andalucía: a los toros y a las procesiones de Semana Santa, prefiere la lectura y las manifestaciones del 1 de mayo. Al igual que su familia, hubiera podido trabajar la tierra en uno de los latifundios de la aristocracia andaluza. Pero es un restaurante de la cadena norteamericana Burger King donde prefirió dejarse explotar durante quince años para poder crear con total libertad. Lo mejor de Kalvellido está por venir, añade el artista. Mientras tanto, os invitamos a descubrir su estilo y algunos de sus dibujos más famosos.
Mais c’est dans un restaurant de la chaîne américaine Burger King qu’il décida de se faire exploiter pendant quinze ans ... pour pouvoir créer en totale liberté. L'artiste affirme, à propos de lui-même, que "le meilleur de Kalvellido est encore à venir". En attendant de pouvoir vous présenter "le meilleur", nous vous invitons à découvrir son style et quelques caricatures publiées entre 2001 et 2021 dans la presse militante espagnole.
Abolitionniste, JKAL associe la corrida à une pratique inhumaine, digne des temps les plus barbares. Abolucionista, JKAL asocia los toros a una práctica inhumana, digna de los tiempos más salvajes.
Bénis, Seigneur, ces aliments que tu ne mangerais pas.
Je prie pour que Dieu n'existe pas.
- Grand-père, c'est pas bien de détester? -Détester qui?
Los modelos artísticos de JKAL van desde los grandes maestros de la pintura Pablo Picasso, Francisco de Goya, El Bosco, a los dibujantes contemporáneos Chummy Chúmez, Carlos Gímenez o Azagra.JKAL lleva más de veinte años publicando en revistas anarquistas o comunistas: Rojo y Negro, El Viejo Topo, Mundo Obrero, ElOtroPaís, Rebelión o Diagonal. Sin pedir nunca nada a cambio. Y, en 2015, cuando la famosa revista El Jueves lo llama para una serie de dibujos sobre la actualidad, Kalvellido acepta... y luego renuncia al cabo de seis meses… por no tener que someterse a ninguna política editorial.Esta libertad, siempre reivindicada, se refleja en sus dibujos y en los libros que ilustró. Citemos Salud y ni un paso atrás!, Jack el destripador (Diario íntimo), Manifiesto comunista, Exilio (sobre la retirada de los republicanos a Francia en 1939), Talimambo Number Five, Vuestro grito...romperá su silencio, ¡Viva Tierra y Libertad!, Pazlestina o Una auxiliar de enfermería ante el coronavirus.
Les modèles artistiques de JKAL vont des grands maîtres de la peinture Pablo Picasso, Francisco de Goya, Jérôme Bosch, aux dessinateurs contemporains Chummy Chúmez, Carlos Gímenez ou Azagra.Depuis plus de vingt ans, il publie dans des journaux anarchistes ou communistes: Rojo y Negro, El Viejo Topo, Mundo Obrero, ElOtroPaís, Rebelión ou Diagonal. Sans jamais rien demander en échange...Et, quand en 2015, la prestigieuse revue El Jueves fait appel à lui pour une série de dessins sur l’actualité, il accepte... puis finit par renoncer au bout de six mois… pour ne pas devoir se soumettre à une politique éditoriale. Cette liberté, toujours revendiquée, se reflète dans ses dessins ou les livres qu'il a illustrés. Citons Salud ni un paso atrás!, Jack el destripador (Diario íntimo), Manifiesto comunista, Exilio (sur l'exil des républicains espagnols en France en 1939),Talimambo Number Five, Vuestro grito... romperá su silencio, ¡Viva Tierra y Libertad!, Pazlestina ou Una auxiliar de enfermería ante el coronavirus.
L’œuvre de JKAL se caractérise par son engagement politique et un langage mordant qui ne fait aucune concession aux puissants. Ses ennemis sont le capitalisme, le conservatisme, la religion, l’ignorance. Il exprime la voix des opprimés, des minorités et de tous ceux qui, comme lui, rêvent de transformer le monde. Ses armes sont l'humour, l'ironie et le sarcasme. Mais son œuvre reflète aussi des évènements plus personnels comme le décès de sa femme en 2013, ses obsessions et démons personnels, ou sa rencontre avec sa nouvelle compagne en 2017.
La obra de JKAL se caracteriza por su compromiso político y por un lenguaje mordaz, que no hace ninguna concesión a los poderosos. Sus enemigos son el capitalismo, el conservadurismo, la religión, la ignorancia. Expresa la voz de los oprimidos, de las minorías, y de todos los que, como él, sueñan con un mundo diferente. Sus armas son el humor, la ironía y el sarcasmo.Pero su obra refleja también acontecimientos más personales como la muerte de su mujer en 2013, sus obsesiones y demonios, o el encuentro con su nueva compañera en 2017.
"Je me fous complètement que tu ne penses pas comme moi. Si tu penses, c'est déjà bien!"
Dans ce dessin, une femme représentant l'épouse de l'artiste est allongée sur le sol. Lui-même se représente comme un clown, essayant de soulager sa douleur par l'humour, pendant la maladie. Le texte fait référence à un échange personnel entre le couple; et les feuilles et les oursins noirs (souvent présents dans l'oeuvre) traduisent des sentiments négatifs. En este dibujo, la esposa del artista yace en el suelo. Él mismo se autorepresenta como un payaso. Mediante el humor, intenta aliviar el dolor de su pareja enferma. El texto se inspira de un diálogo entre los dos; mientras que los erizos de mar y las hojas negras (frecuentes en la obra de JKAL) remiten a sentimientos negativos.
Ce dessin met en scène des éléments hétéroclites: un verre d'alcool dans lequel une personne, dont le coprs est décoré de trois lignes aux couleurs de république espagnole, noie ses peines. Le verre est posé sur la table d'une terrasse faisant face à la Méditerranée. La mer n'a rien de romantique: elle est devenue un immense cimetière d'immigrés. Varios elementos heteroclitos conforman este cuadro. Al primer plano, aparece una copa de alcohol. Vemos en ella un cuerpo ahogando sus penas en alcohol, adornado con tres líneas del color de la républica. La mesa se encuentra en la terraza de un bar, frente al Mediterráneo. El mar no tiene nada de romántico: se ha convertido en un inmenso cementerio para inmigrantes.
JKAL, antipatriarkal
Les discriminations dont souffrent les femmes sont fréquemment abordées dans son oeuvre.À gauche, la jeune fille, arborant une bouche pulpeuse et une chevelure soyeuse (attributs "féminins" par excellence) choisit de se rebeller contre l’ordre patriarcal masculin que (re)produisent les discours publicitaires. La publicité pour les produits d'hygiène corporelle ou le maquillage recourt souvent à une fétichisation du corps féminin et à son isolement social.Érotisé, magnifié, opéré, le corps féminin renvoie à l’idée de compétition sociale : c’est à travers la consommation de produits définis par des superlatifs, comme le shampoing "le plus naturel", la bouche "la plus sensuelle", la serviette hygiénique "la plus discrète" que la jeune fille est censée atteindre une position sociale dominante. Consciente de son état d’aliénation, elle refuse toutefois de se soumetre et de tout envoyer c*** "le plus fort possible".À droite, une illustration de 2013 contre le projet de réforme du droit à l'avortement.
Las discriminaciones sufridas por las mujeres aparecen en muchas ilustraciones. A la izquierda, una joven con labios pulposos y cabello de seda (atributos “femeninos” por antonomasia) decide rebelarse contra el orden patriarcal masculino (re)producido por los discursos publicitarios. De hecho, los anuncios para productos de cosmética o de higiene corporal suelen recurrir a una fetichización del cuerpo femenino y a su aislamiento del entorno social. Erotizado, magnificado, operado, el cuerpo femenino remite a la idea de competencia social: es mediante el consumo de productos definidos por el uso de superlativos (el champú “más natural”, la boca “más sensual”, la compresa “más libre”) que la joven podrá alcanzar una posición social dominante. Consciente de su estado de alienación y de sumisión, decide finalmente mandarlo todo a “la mierda más hedionda”. A la derecha, una ilustración de 2013 contra el proyecto de reforma del derecho al aborto en España.
À l’opposé de la figure féminine précédente, la femme mariée s’illustre par un corps dépersonnalisé, où toute trace d’érotisme a été effacé. Frottant le sol de la maison souillé d’une tâche jaune suspecte, elle constate amèrement qu’elle est en égalité de conditions... avec sa mère et sa grand-mère, preuve que la répartition des tâches domestiques demeure encore inégalitaire. Elle ajoute avoir signé, le jour de son mariage, un mal trato : jeu de mots signifiant à la fois un "mauvais deal" et la maltraitance de genre (maltrato).À droite, une illsutration en réaction à l'augmentation de la violence machiste lors du confinement de 2020.
En claro contraste con la anterior figura femenina, la mujer casada de la izquierda se caracteriza por un cuerpo despersonalizado, donde no existe ningún rastro de erotismo. Mientras va fregando el suelo de su casa (observamos una mancha amarilla sospechosa abajo, a la derecha), lamenta estar en condiciones de igualdad… con su madre y abuela, lo que recuerda que el reparto de las tareas domésticas sigue siendo desigual. Añade que, el día en que se casó, firmó un “mal trato”, juego de palabras que remite tanto a un convenio engañoso , como al maltrato de género.Arriba, una ilustración en reacción al aumento de la violencia machista durante el confinamiento de 2020.
En signe de protestation contre le manque de visibilité des minorités et des femmes dans l’espace public, les militantes d’Amérique centrale furent à l’honneur du calendrier 2020 de l’artiste. Dans ces illustrations, la femme n’apparaît plus de manière isolée mais reconnectée à son environnement social. Un hommage est ainsi rendu aux militantes du Chiapas, en lutte contre la margination des collectifs indigènes et les féminicides (3.800 pour la seule année 2019 au Mexique !).Apparaît également Berta Caceres, écologiste d’origine amérindienne, assassinée au Honduras en 2016 pour son opposition à la construction de barrages hydroélectriques dans la région du fleuve Gualcarque. Nous observons que le corps de la femme est ici représenté dans sa diversité et que la beauté n’apparaît plus liée à de canons esthétiques occidentaux, mais à l’idée de lutte contre l’oppression.
En señal de protesta contra la escasa visibilidad de las minorías y de las mujeres en el espacio público, las militantes de América central ocuparon un lugar destacado en el calendario 2020 del artista. En estas ilustraciones, la mujer ya no aparece de manera aislada, sino reconectada con su entorno social. Se rinde así homenaje a las militantes de Chiapas, que luchan contra la marginación social de los colectivos indígenas y los feminicidios (¡3.800 solamente en 2019! en México). O a Berta Cáceres, ecologista de origen amerindio, asesinada en Honduras en 2016 por su oposición a la instalación de presas hidroeléctricas en la zona del río Gualcarque. Notamos que el cuerpo femenino aparece aquí en su plena diversidad y que el concepto de belleza ya no responde a cánones estéticos del mundo occidental, sino a la lucha contra la opresión.
Dessin extrait de la série "Les dix commandements pour rester debout" (2021)
Dibujo de la série "Los diez mandamientos para seguir en pie" (2021)
8 mars. "Le FÉMINISME vous fait peur parce que vous pensez que nous ferons avec VOUS ce que vous avez fait avec NOUS"
10 MANDAMIENTOS PARA SEGUIR EN PIE (IX)Desde el fuerte canto de la fuerte Gloriaa la huelga de besos de nuestra Gioconda,heredamos los mares distintos y distantescon Mistral de una mano,de la otra con Rosario Castellanos.Desde la España sombría que nos trajo a Foppahasta la Lima de la eterna Varela y sus alas rotas,pasando por la casa de Benita y Maríamaestras de la república malamente sustraída.Del suspiro de Rozalén al llanto quiebro de Chavelaque cantaban a una Parra donde crecían violetasregadas por Sócam, trasplantadas por Manuelacrecieron raíces firmes de donde brotan poetas.Desde la sal de Mercedes que escocía en las heridashasta Badalucco y miles de desconocidas,pasando por la infancia robada de Pepa Floresnos nació una Rosalía que ensombreció a los cantores.Desde mis cuadernos rotos de Alejandra Pizarnikse escuchaba el eco de todas las personasque entre labor y labor no tuvieron tiempode ver el brillo en los ojos de nuestra Faraona.Tras la marcha del zarpazo furioso de nuestra Gatallega Anita con su canto derribando a los patriarcas,Mujeres inagotables que son musas y maestrascomo Noelia Acedo o Marisa De La Peña.Faltan tantas de la nuestras, en los libros, en la radio,escondidas tras hombres que robaban escenariosellas no querían fama, querían ser escuchadaspero no existe la voz en la cultura robada.Por eso recuperaremos cada frase, cada nombre,de las miles de mujeres que tocaron, o no, cumbremerecemos escuchar, merecen que las escuchenrecuperemos la cultura: lean, escriban y luchen.SHINA EN LUCHA
KRITIKE SOCIALE / KRÍTIKA SOZIAL
A quoi ce lecteur fait-il référence quand il affirme "Parfois j'aimerais ne pas savoir lire"? Au fait que l'ignorance est un état d'innocence? Que les journaux sont pleins de mauvaises nouvelles? Que les récits d'information sont si biaisés qu'ils se confondent parfois avec la fiction? Étrange commentaire de la part d'un narrateur-dessinateur qui trouve dans la rubrique "Politique intérieure" une source inépuisable d'inspiration: politiques d'ausérité et de sécurité, corruption des classes dirigeantes, monarchie, immigration ou démobilisation des masses sont quelques uns des thèmes présentés ici.
Dans ces dessins des années 2000, JKAL se moque aussi bien des dirigeants de droite que de gauche. Dans la première, une maquilleuse de plateau TV propose au premier ministre socialiste d'illuminer son teint avec une "petite touche d'hypocrisie", initiative qu'il remercie. Dans la seconde, l'artiste parodie le célébre collage pop art d'Andy Warhol et remplace la figure de Marylin Monroe par celle du conservateur Mariano Rajoy. Les déclarations du chef du Parti Populaire, quelles qu'elles soient, provoquent l'indignation de JKAL, d'où l'exclamation "PoP arghhh!". En estos dibujos de los años 2000, JKAL se burla de los dirigentes de derecha y de izquierda. En la primera, una maquilladora propone iluminar la cara del presidente socialista José Luis Rodríguez Zapatero con un poco de hipocresía, iniciativa que agradece. En la segunda, el artista parodia el famoso collage pop art de Andy Warhol, sustituyendo la figura de Marilyn Monroe por la de Mariano Rajoy. Las declaraciones del Partido Popular, sean cuales sean, siempre provocan la indignación de JKAL, que manifiesta su enfado con un "PoP arhsss".
¿A qué se refiere este lector con la afirmación "A veces, kisiera no saber leer"? ¿Al hecho de que la ignorancia sea un estado de inocencia? ¿A que las páginas de los periódicos rebosen de malas noticias ? ¿A que los relatos informativos sean tan sesgados que se confunden con la ficción? Extraño comentario por parte de un dibujante-narrador que encuentra en la sección "Polítika interior" una fuente inagotable de inspiración: políticas de austeridad y de seguridad, corrupción del sistema, inmigración o despolitización de las masas son algunos de los temas presentados en este panel.
Le 1er juillet 2015 entra en vigueur en Espagne la Loi de sécurité citoyenne, également surnommée "Loi Bâillon" par ses détracteurs. Promulguée dans le cadre de mobilisations sociales contre les politiques d'austérité, la Loi (toujours en vigueur) restreint la liberté d’expression sur la voie publique, les réseaux sociaux, et sanctionne les manifestations non autorisées ou les actes visant à empêcher les expulsions de logement, nombreuses avec la crise. Comme la récente loi française de "sécurité globale", elle interdit aussi de filmer les violences policières.
JKAL dénonce la répression exercée contre les manifestants, tout comme les atteintes à la liberté d'expression. Cette personne, portant un uniforme orange comme les prisonniers américains, est ainsi bâillonnée par le drapeau monarchique espagnol. À travers ce cliché, l'artiste s'insurge contre la parole censurée et le fait que critiquer l’ordre constitutionnel (qu’il s’agisse de la monarchie ou de l’unité de la nation) puisse constituer un délit d’opinion. L'incarcération du rappeur Pablo Hasél pour "outrage à la monarchie", en février 2021, en est l'illustration.
CASTELLANO
El 1 de julio de 2015 entró en vigor en España la Ley de seguridad ciudadana, también conocida como “Ley mordaza”. Promulgada en un contexto de conflictividad social, la Ley, aún vigente, restringe la libertad de expresión en el espacio público y en las redes sociales, sanciona las manifestaciones no autorizadas y los actos de protesta contra los desahucios, y prohibe (como la reciente "Ley de seguridad global" en Francia) filmar las violencias policiacas. JKAL denuncia la represión ejercida contra los movimientos sociales y los ataques a la libertad de expresión. Esta persona, vestida con el uniforme naranja de los presos norteamericanos, tiene la boca tapada por la bandera monárquica española. Mediante este tópico, el artista denuncia no solamente la censura de la palabra, sino también el hecho de que criticar al orden constitucional (la monarquía, la unidad de la nación, etc.) pueda convertirse en delito de opinión. El encarcelamiento del rapero Pablo Hasél, en febrero de 2021, lo demuestra.
Nous ne sommes pas anti-système. C'est le système qui est anti-personnes.
Mais bon sang... pourquoi vous n'apprenez pas à jouer au football?
Ici, des citoyens manifestent avec une pancarte affirmant : "Continuez à voler, mais donnez-nous du travail!". Ils font référence à l’affaire Nóos, dans laquelle le beau-frère du roi fut condamné à six ans de prison pour détournement de fonds publics. Ou à l’affaire Gürtel, dans laquelle des élus de droite furent incriminés. Ou à l'affaire EREs, dans laquelle des membres du Parti socialiste d'Andalousie furent impliqués. Ou à l'affaire etc. etc.L’effet comique repose sur le fait que les manifestants devraient exiger la démission de la classe politique corrompue. Au lieu de cela, ils se limitent à lui réclamer du travail, comme si la corruption faisait partie des choses "normales" en Espagne.
À droite, le cri d'une femme contre l'obéissance de ses concitoyens. Malgré le chômage, la crise, les expulsions, les pauvres continuent de subir sans sourciller. D'où le message: "Les riches, de plus en plus riches; les pauvres, de plus en plus cons".
A la derecha, el grito de una mujer contra la sumisión de sus paisanos: a pesar de la crisis, del desempleo, de los desahucios, los pobres siguen aguantando sin rechistar.
A la izquierda, varios ciudadanos se manifiestan con banderas rojas y una pancarta que dice: “seguid robando, pero dadnos trabajo”. El texto hace referencia a casos de corrupción, como el caso Nóos, en el que Iñaki Urdangarain, cuñado del rey, fue condenado a seis años de prisión por desvío de fondos públicos. O al caso Gürtel, que salpicó a varios ediles del PP. O el caso EREs, en el que el PSOE de Andalucía fue implicado. El efecto cómico viene de que los manifestantes deberían exigir la dimisión de los políticos corruptos, pero se limitan a exigirles trabajo, como si la corrupción fuera un asunto totalmente "normal" en España.
Ekologie / Ekología
La destrucción del medio ambiente, el calentamiento global, las políticas de “desarrollo” que no hacen sino mermar los recursos naturales, son algunos de los temas tratados en la obra de JKAL. Traducen una visión pesimista de la existencia.
La destruction de l'environnement, le réchauffement climatique, les politiques de "développement" qui amenuisent les ressources naturelles font partie des thèmes récurrents de l'oeuvre de JKAL et traduisent une vision pessimiste de l'existence.
A propos de ce dessin
Sobre este dibujo
La terre aride, qui couvre la quasi totalité de cette image, peut faire écho à la terre natale de l'artiste ou n'importe quel endroit du globe d'ici quelques années. À travers l'usage de couleurs criantes et du jeu de mots “H2NO!”, qui renvoie à la formulaire moléculaire de l'eau et à la NON existence de celle-ci, l'artiste lance un cri d'alarme: en l'absence de réaction, la vie sera bientôt impossible sur la planète.
La tierra árida, que cubre casi la totalidad de la imagen, puede hacer eco a la Andalucía natal de JKAL o cualquier rincón de la tierra de aquí a unos años. Mediante el uso de colores llamativos y del juego de palabras “¡H2NO!” (que remite a la fórmula molecular del agua y a la NO existencia de ésta), el artista lanza un mensaje de alarma: si no reaccionamos, la vida pronto será imposible en el planeta.
"Le groenland est en train de fondre, BANDE DE connards!"
Dans le même registre, un ours polaire accuse ici les humains de la détérioration de son habitat. En haut à droite, apparaît le célèbre logo américain"Parental Advisory Explicit Content ", que les conservateurs américains imposent à l'industrie du disque: cet avertissement aux parents est apposé sur les pochettes de disques dont les paroles sont estimées trop violentes ou subversives. Il faut reconnaître que l'ours n'a rien à voir avec le sympathique Baloo du Livre de la Jungle ni Winnie l'Ourson : il vocifère et insulte les humains. Le spectateur peut toutefois se demander: où est la violence ? Dans le fait d'insulter ou de laisser mourir la faune pour ne pas chercher d'autres formes de production plus soutenables ?
En esta imagen aparece un oso cuya cabeza está rodeada de una línea roja, en señal de indignación. De hecho, el animal está acusando a los humanos del deterioro de su hábitat. Arriba, vemos el famoso logotipo “Parental Advisory: Explicit Content” que los conservadores norteamericanos han logrado imponer a la industria discográfica: este aviso a los padres se coloca en la caratula de los discos cuya letra es considerada demasiado violenta o subversiva. Y es que el oso no tiene nada que ver con el simpático Baloo del Libro de la Selva o Winnie the Pooh: está vociferando e insultando a los humanos. Ahora bien ¿dónde está la violencia? ¿En el hecho de insultar? ¿O de dejar morir a la fauna por no buscar otros modelos de producción más sostenibles?
Cette illustration tente de sensibiliser l’opinion sur le réchauffement climatique, grâce à la mise en scène d'un pingouin qui pleure devant l’objectif d’un photographe. Les déclarations de l'homme ("Allez, une petite larme… Regardez le dégel ! Très bien!") sont surprenantes: peut-être considère-t-il que le dégel de la banquise a pour effet de provoquer un écoulement lacrymal chez les animaux ? Ou que les pleurs du pingouin permettront d’augmenter les ventes de son journal ? JKAL laisse entendre que les médias ne sont intéressés que par les informations mêlant sensationnalisme et voyeurisme, alors qu'une réflexion sur l'état de la planète est nécessaire. Mais la critique peut aussi viser ses contemporains: l'heure n'est plus à l'émotion, ni à la fausse empathie: il faut agir.
Esta ilustración pretende sensibilizar a la opinión sobre el calentamiento del planeta, mediante la puesta en escena de un pingüino llorando delante de la cámara de un fotógrafo. Las declaraciones del hombre son curiosas: ¿tal vez considera que el deshielo hace que los animales “suelten” lágrimas? ¿O que el llanto del pingüino permitirá que aumenten las ventas de su periódico? JKAL sugiere aquí que los medios de comunicación sólo tienen interés en publicar noticias sensacionalistas y morbosas, cuando una reflexión sobre el estado del planeta es necesaria. Pero la crítica también puede dirigirse a sus contemporáneos: se ha acabado el tiempo de la emoción y de la falsa empatía. Hay que pasar a la acción.
Regarde, mon coeur! Laisse-moi te montrer ton avenir!
DIPLOMATIE / POLITIKA INTERNAZIONAL
Talimambo Number Five (2013) est une nouvelle graphique rédigée par le Mexicain Antonio Beltran Hernández et illustrée par Juan Kalvellido. L'ouvrage narre l’histoire de Żāhir, un ancien taliban évadé de Guantánamo. Dans sa fuite, il rencontre un paysan, ancien guerrillero de la Sierra Maestra, qui l'aide à surmonter le traumatisme subi pendant sa détention grâce à la musique.La rencontre entre les deux individus, aux croyances opposées, illustre la nécessité de "commencer à changer son regard" sur l'autre.
Dans son traitement de l'actualité internationale, JKAL véhicule un message d'indignation face aux guerres impérialistes et de solidarité avec les peuples en lutte. Cette image, tirée de l'ouvrage Talimambo Number Five, dénonce l'usage de la torture dans la base militaire américaine de Guantanamo, à Cuba. On y voit un homme nu, menotté, cagoulé, maltraité, privé de toute dignité. Ironie de l'histoire, il s'agit d'un taliban capturé en Afghanistan dans le cadre de l'opération "Liberté immuable".
En su tratamiento de la actualidad internacional, JKAL transmite un mensaje de indignación ante las guerras imperialistas y de solidaridad con los pueblos en lucha. Esta imagen, sacada del libro Talimambo Number Five, denuncia la tortura en la base militar norteamericana de Guantanamo, en Cuba. Vemos a un hombre desnudo, maniatado, encapuchado y privado de toda dignidad. La ironía de la historia radica en que el hombre es un talibán, capturado en Afganistán, en el marco de la operación "Libertad duradera".
Talimambo Number Five es una novela gráfica escrita por el mexicano Antonio Beltrán Hernández e ilustrada por JKAL. Narra la historia de Żāhir, un ex talibán que escapó de Guantánamo. En su huida, conoce a un campesino, ex guerrillero de la Sierra Maestra, que le ayuda a superar el trauma sufrido durante su detención gracias a la música. El encuentro entre los dos individuos, de creencias opuestas, ilustra la necesidad de "comenzar a cambiar su forma de mirar al otro".
Nous sommes ONUtiles
Les enfants palestiniens demandent pardon à l'ONU pour le dérangement
En 2008-2009, l’armée israélienne bombarda pendant plusieurs jours la frange de Gaza pour riposter contre des tirs de roquette du Hamas. 1300 Palestiniens, parmi lesquels 400 mineurs et 100 femmes, trouvèrent la mort dans les bombardements. À cette occasion, JKAL publia une série de dessins dans lesquels il critiquait Israël, tout comme l’ONU pour son soutien à la guerre.
En 2008-2009, el ejército israelí bombardeó durante varios días la franja de Gaza, en respuesta a disparos de cohetes por parte de Hamás. En los ataques murieron 1.300 palestinos, entre los cuales 400 menores y 100 mujeres. En señal de protesta contra lo que consideraba un genocidio, JKAL publicó una serie de dibujos en los que criticaba a Israel y a la ONU, por su respaldo a la guerra.
Esta mujer, posando delante de la bandera palestina y un alambre de púas, es una alegoría de la nación palestina.Su cara está tapada con un keffiyeh blanco y negro, símbolo político de la lucha contra la ocupación de los territorios palestinos. Una lucha que no debe confundirse con el terrorismo, según el artista.La mirada fría y acusadora de la mujer parece preguntar a la comunidad internacional cuándo va a dejar de considerar a los palestinos como "terroristas".
Cette femme, posant devant le drapeau palestinien et une barrière de barbelés, est une allégorie de la nation palestinienne.Son visage est couvert par un keffiyeh noir et blanc, symbole politique la lutte contre l'occupation des territoires palestiniens. Une lutte qu'il ne faut pas confondre avec le terrorisme, selon l'artiste.Le regard froid et accusateur de la femme semble demander à la communauté internationale quand va-t-elle cesser de considérer les Palestiniens comme des "terroristes"?
About
Dans ces dessins, JKAL fait un clin d'oeil aux idéologies "amies", quoique toujours de manière ironique. Le Brésil de Lula irradie de sa lumière divine tout le continent américain ; tandis que l'investissement massif des Chinois en Espagne, fin 2000, est saluée par un portrait de Mao pliant l'indexe à hauteur du sourcil. Il s'agissait d'un signe de soutien au président socialiste Zapatero pendant la campagne électorale de 2008. Le Che Guevara s'interroge, pour sa part, sur la marchandisation de son image et déclare "moins de T-shirts!" et "Plus de révolution!"
En sus dibujos, JKAL hace un guiño a las ideologías “amigas”, aunque siempre de manera irónica. El Brasil de Lula irradia de su luz divina a todo el continente americano; mientras que las inversiones de los chinos en España, a finales de los años 2000, son celebradas mediante un retrato de Mao arqueando el índice a la altura de la ceja (señal de apoyo al presidente Zapatero durante la campaña electoral de 2008). Por su parte, el Che Guevara lamenta la mercantilización de su imagen y la ausencia de revolución.
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Comme beaucoup d’Espagnols, JKAL savait que l'histoire de son pays était marquée par une guerre civile qui avait donné lieu à une dictature de 40 ans puis une transition démocratique à partir de 1975.Comme beaucoup d’Espagnols, JKAL ne s’intéressait pas vraiment à l’histoire. Tout au moins jusque dans les années 90, moment où se développa le phénomène de "récupération de la mémoire historique". Les petits-enfants des victimes de la guerre exigeaient que les pouvoirs publics procèdent à l'inventaire et à l'ouverture des fosses communes. Contacté par les associations pour illustrer un projet éducatif, JKAL prit alors conscience de sa propre histoire et rejoignit le mouvement.
Mémoire historike / Memoria histórika
Como muchos españoles, JKAL sabía que en España hubo una guerra civil, seguida de una dictadura de 40 años y de un proceso de democratización a partir de 1975. Como muchos españoles, JKAL no se había interesado por la historia nacional, hasta que en los años 90 eclosionara el fenómeno de la "recuperación de la memoria histórica". Los nietos de las víctimas de la guerra civil exigían conocer la verdad sobre el paradero de sus familiares enterrados en fosas comunes. Fue cuando JKAL, contactado por una asociación para ilustrar un proyecto educativo, tomó conciencia de su propia historia y se sumó al movimiento.
JKAL n'a jamais cessé de dénoncer les franquistes et la Transition démocratique qu'il appelle "Trahison démocratique", car le peuple ne fut jamais consulté sur la monarchie, ni l'amnistie des responsables de la dictature.
Le dessin “45 ans de démocratie et de libertés, hahaha" représente le Valle de los Caídos, un monument construit par les prisonniers républicains dans les années 40-50. Y sont enterrés 35.000 combattants de la guerre civile, tout comme l'idéologue du fascisme espagnol (Primo de Rivera) et Franco (jusqu’à son exhumation en 2020). Le Valle de los Caídos est un lieu polémique puisque tous les 20 novembre, des militants d’extrême droite viennent honorer Franco et Primo de Rivera.Pour JKAL, le 20 novembre est aussi un jour pour se souvenir. Non pas de Franco, mais de l’anarchiste Buenaventura Durruti, mort sur le front de Madrid le 20-11-36.
Desde los años 2000, JKAL no ha parado de denunciar a los franquistas y a la Transición -que denomina TRA(NS)ICIÓN- ya que nunca se consultó al pueblo sobre la monarquía o sobre la amnistía de los crímenes cometidos por la dictadura. Este dibujo representa el Valle de los caídos, un monumento arquitectónico construido en los años cuarenta y cincuenta por los presos republicanos, donde yacen los restos de 35 000 combatientes de la guerra civil, junto con el fundador de la Falange (José Antonio Primo de Rivera) y Franco (hasta su exhumación en 2020). El Valle de los Caídos es un lugar polémico ya que, cada 20 noviembre, militantes de extrema derecha suelen acudir allí para homenajear al dictador y al ideólogo del fascismo español. Para JKAL, ese día también es motivo de recuerdo, pero no a Franco, sino al anarquista Buenaventura Durruti, caído en el frente de Madrid el 20-N de 1936.
En el cómic Exilio, el dibujante ilustró la retirada de los republicanos a Francia, tras la caída de Barcelona en 1939. Confesó haber sufrido mucho durante la elaboración de esta obra, pero "alguien la tenía que hacer” para dar a conocer los esfuerzos, los sacrificios y las privaciones de la generación de su padre y de su abuelo. Al dibujante le gusta recordar que acoger a los refugiados es un deber cuando uno conoce la historia de España.
Dans la BD Exilio, le dessinateur illustre la retraite des républicains en France, après la chute de Barcelone en 1939. Il avoue avoir beaucoup souffert durant l’élaboration de cet ouvrage, qu’il "devait faire" (dit-il) pour rendre compte des efforts, des sacrifices et des privations subies par la génération de son père et de son grand-père. JKAL aime rappeler que l’accueil des réfugiés est un devoir quand on connaît l’histoire de l’Espagne.
Il y a longtemps, pas si longtemps... nous avons aussi été des réfugiés. La mauvaise mémoire historique.
Dans ce clip mis en images par JKAL, le groupe asturien Nuberu rend hommage à Aida Lafuente, héroïne de la Révolution sociale de 1934, également surnommée la “Rose rouge des Asturies”. On reconnaît le fameux Guernica de Picasso, revisité en couleur par l’artiste.
En este vídeo musical con dibujos de JKAL, el grupo asturiano Nuberu rinde tributo a Aida Lafuente, heroína de la Revolución social de 1934, apodada la “Rosa roja de Asturias”. Reconocemos el famoso Guernica de Picasso, revisitado en colores por el artista.
KORONAVIRUS
Au printemps 2020, la compagne de JKAL, Tania Pasca Parilla, aide-soignante et conseillère municipale communiste de Fuenlabrada, fut mobilisée à l’hôpital Doce de Octubre de Madrid pour secourir les patients atteints du COVID.
La séparation du couple donna naissance au Journal de bord (Kuaderno de bitákora), projet artistique dans lequel Tania relatait sa lutte quotidienne contre le coronavirus, tandis que JKAL, confiné en Andalousie, illustrait ses textes.
Ce panel présente plusieurs dessins et fragments du Journal de bord. On peut y apprécier la perplexité, la peur, mais aussi la colère des personnels hospitaliers face à l’absence d’équipement et de moyens, conséquence de dix ans de coupes budgétaires et de privatisation de la santé publique dans la région de Madrid.
Quatre soignantes, représentées de dos, se soutiennent les unes aux autres. Au fur et à mesure que notre œil se dirige vers la droite, nous remarquons que l’image devient de plus en plus floue et que la quatrième figure est une réplique transparente de la troisième. L’image peut suggérer que les personnes qui nous soignent tombent les unes après les autres, terrassées par la maladie, tels des soldats sur un champ de bataille. L’inscription "une fois, vous avez été des héros", rappelle que les soignants sont les héros anonymes de la "guerre" contre le Covid-19. Des héros sans cape, ni épée, mais tout simplement affublés d’une blouse.
En la primavera de 2020 la compañera sentimental de JKAL, Tania Pasca Parilla, auxiliar de enfermería y concejala del ayuntamiento de Fuenlabrada por el PCE, estuvo en primera línea para atender a los pacientes del COVID en el Hospital 12 de octubre de Madrid. Durante tres meses y diez días, la pareja estuvo separada. Es en ese momento cuando surge la idea de contar lo que estaba pasando y nace Kuaderno de Bitákora, un proyecto artístico en el que Tania contaba en un blog la lucha diaria del personal sanitario contra el coronavirus, mientras JKAL, confinado en Andalucía, ilustraba sus textos durante la noche. Este panel presenta algunos dibujos y fragmentos del Kuaderno de Bitákora, editado posteriormente en formato de libro. En ellos se pueden apreciar el desconcierto, el miedo y la indignación de los hospitalarios ante la falta de equipamiento y de recursos, consecuencia de diez años de recortes presupuestarios y de privatización de la salud pública en la comunidad autónoma de Madrid.
Le kouloir de la mort
Début mars 2020, les différents services de l'hôpital 12 de octubre furent aménagés en espaces destinés à accueillir les malades du COVID-19, comme l'illustre la signalétique barrée au dessus de la porte.La porte marque le passage entre deux mondes et deux époques: le long couloir blanc du service de chirugie orthopédique, autrefois très animé, est désormais désert et silencieux.Il permet d'accéder à l'univers de la mort, symbolisée par une tornade de feuilles et d'algues noires, et une tige porte-sérum faisant écho à une potence
A principios de marzo de 2020, las distintas plantas del hospital 12 de octubre fueron transformadas para acoger a los enfermos del COVID-19, tal como lo ilustra la señalización tachada encima de la puerta.La puerta marca el paso entre dos mundos y épocas: en el largo pasillo blanco del servicio de cirugía ortopédica, antes lleno de vida, reinan ahora la desolación y el silencio.Permite acceder al universo de la muerte, simbolizada por un huracán de hojas y algas negras, y por un portasueros que recuerda a una horca.
Les professionnel.les de la santé publique sont en guerre kontre un ennemi invisible... Seul.es... ET SANS ARMES!
ÊTRE OPTIMISTE, SANS ÊTRE POSITIF
Le CRI
Le cri de cette aide-soignante est à la fois de désespoir et d'indignation. Désespoir face à l'expansion de la contagion. Et indignation face au manque d'équipement, de protocoles et de médicaments. Au début de l'épidémie, le gigantesque Hôpital 12 octobre de Madrid s'est ainsi retrouvé sans paracétamol, ni amoxicilline, ni kit de prélèvement sanguin. Indignation, enfin, face à l'impossibilité d'accompagner dignement les patients dans leur mort.El grito de esta auxiliar de enfermería es de desesperación e indignación. Desesperación ante la expansión del contagio. E indignación ante la escasez de equipamiento, protocolos y medicinas. Durante los primeros días de la epidemia, el gigantesco Hospital 12 de octubre de Madrid se encontró así sin paracetamol, ni amoxicilina, ni palomillas para la extracción de sangre. Indignación, en fin, ante la imposibilidad de garantizar una muerte digna a los pacientes.
Journal de bord. 27 mars
Journal de bord. 27 mars. 8h20. Chambre XXX. Le patient du lit A nous appelle parce que son voisin du lit B, très malade, n’a plus son masque à oxygène. J’entre, l’accommode et sors. 10 minutes plus tard, la situation est dantesque. L’infirmière, qui est retournée dans la chambre pour prendre les constantes, retrouve le patient du lit B allongé par terre, inconscient. Elle nous appelle en criant et nous accourons avec deux collègues. Je ressens de la peine et de la colère. De la peine, parce que je vois un homme qui a fini par céder après s’être affronté au virus. Un homme qui essayait de fuir la chambre d’hôpital à la recherche d’oxygène et du monde qui lui appartenait de plein droit. De la colère, et de l’indignation, pour lui, pour le patient du lit A, pour nous […]. Milles fois avant cette crise, nous avons dénoncé de toutes les manières possibles que ces chambres "trous à rat" devaient être individuelles. Et pendant toutes ces années du Gouvernement néo-libéral de la région de Madrid, personne ne s’est intéressé à la question. Conclusion : les pauvres doivent être placés dans de pauvres endroits. Or, arrivée à ce stade dramatique de la pandémie, consciente que tous les systèmes de soins sont débordés, je me demande : est-il admissible de ne pouvoir aider une personne à mourir un peu plus dignement par manque d’espace ? Je m’interroge parce que, avant le Coronavirus, nous avions déjà vécu cette expérience et personne n’avait rien changé. Voilà ce qu’est le gouvernement de la région de Madrid.
Kuaderno de bitákora. 27 de marzo
Kuaderno de Bitácora. 27 de marzo 8:20 am.El paciente de la cama A de la habitación XXX nos llama porque el compañero de la cama B, que está muy malito, se ha quitado el oxígeno. Entro, le acomodo y salgo.A los 10 minutos la situación era dantesca. La enfermera que había vuelto a entrar en la habitación para la toma de constantes encuentra al paciente de la cama B tendido en el suelo, inconsciente. Ella nos llama a gritos y acudimos dos compañeras a ayudar. Siento dolor y rabia. Dolor porque lo que veo es a un hombre que había claudicado tras haberse enfrentado cara a cara con el virus, y estaba tratando de huir de la habitación en busca de oxígeno y del mundo que le pertenecía por derecho. Y rabia e indignación por él, por el paciente de la cama A y por nosotras […]. Mil veces antes de esta crisis denunciamos de todas las formas posibles que ese tipo de habitaciones-zulo, debían ser individuales. Pero en todos estos años de Gobierno Liberal de la Comunidad de Madrid, esas cuestiones no interesaban a nadie. Conclusión: los pobres deben estar en lugares pobres.Y llegados a este drama de pandemia, siendo consciente de que todos los sistemas de ayuda están desbordados, ¿es admisible que no se pueda ayudar a una persona a morir con mayor dignidad por falta de espacio físico? Lo digo porque antes del Coronavirus, ya lo habíamos vivido, y nadie cambió nada. Esto es el Gobierno de la Comunidad de Madrid.
galería
Journal de bord. 27 mars
Journal de bord. 27 mars. 8h20. Chambre XXX. Le patient du lit A nous appelle parce que son voisin du lit B, très malade, n’a plus son masque à oxygène. J’entre, l’accommode et sors. 10 minutes plus tard, la situation est dantesque. L’infirmière, qui est retournée dans la chambre pour prendre les constantes, retrouve le patient du lit B allongé par terre, inconscient. Elle nous appelle en criant et nous accourons avec deux collègues. Je ressens de la peine et de la colère. De la peine, parce que je vois un homme qui a fini par céder après s’être affronté au virus. Un homme qui essayait de fuir la chambre d’hôpital à la recherche d’oxygène et du monde qui lui appartenait de plein droit. De la colère, et de l’indignation, pour lui, pour le patient du lit A, pour nous […]. Mille fois avant cette crise, nous avons dénoncé de toutes les manières possibles que ces chambres "trous à rat" devaient être individuelles. Et pendant toutes ces années du Gouvernement néo-libéral de la région de Madrid, personne ne s’est intéressé à la question. Conclusion : les pauvres doivent être placés dans de pauvres endroits. Or, arrivée à ce stade dramatique de la pandémie, consciente que tous les systèmes de soins sont débordés, je me demande : est-il admissible de ne pouvoir aider une personne à mourir plus dignement par manque d’espace ? Je m’interroge parce que, avant le Coronavirus, nous avions déjà vécu cette expérience et personne n’avait rien changé. Voilà ce qu’est le gouvernement de la région de Madrid.
Entrevista a Tania Pasca Parrilla
Journal de bord. 27 mars. 8h20. Chambre XXX. Le patient du lit A nous appelle parce que son voisin du lit B, très malade, n’a plus son masque à oxygène. J’entre, l’accommode et sors. 10 minutes plus tard, la situation est devenue dantesque. L’infirmière, qui est retournée dans la chambre pour prendre les constantes, retrouve le patient du lit B allongé par terre, inconscient. Elle nous appelle en criant et nous accourons avec deux collègues. Je ressens de la peine et de la colère. De la peine, parce que je vois un homme qui a fini par céder après s’être affronté au virus. Un homme qui essayait de fuir la chambre d’hôpital à la recherche d’oxygène et du monde qui lui appartenait de plein droit. De la colère, et de l’indignation, pour lui, pour le patient du lit A, pour nous […]. Milles fois avant cette crise, nous avons dénoncé de toutes les manières possibles que ces chambres de type "trou à rat" devaient être individuelles. Et pendant toutes ces années du Gouvernement néo-libéral de la région de Madrid, personne ne s’est intéressé à la question. Conclusion : les pauvres doivent être placés dans de pauvres endroits. Or, arrivée à ce stade dramatique de la pandémie, consciente que tous les systèmes de soins sont débordés, je me demande : est-il admissible de ne pouvoir aider une personne à mourir un peu plus dignement en raison d’un manque d’espace ? Je m’interroge parce qu’avant le Coronavirus, nous avions déjà vécu cette expérience et personne n’avait rien changé. Voilà ce qu’est le gouvernement de la région de Madrid.
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Journal de bord. 27 mars. 8h20. Chambre XXX. Le patient du lit A nous appelle parce que son voisin du lit B, très malade, n’a plus son masque à oxygène. J’entre, l’accommode et sors. 10 minutes plus tard, la situation est devenue dantesque. L’infirmière, qui est retournée dans la chambre pour prendre les constantes, retrouve le patient du lit B allongé par terre, inconscient. Elle nous appelle en criant et nous accourons avec deux collègues. Je ressens de la peine et de la colère. De la peine, parce que je vois un homme qui a fini par céder après s’être affronté au virus. Un homme qui essayait de fuir la chambre d’hôpital à la recherche d’oxygène et du monde qui lui appartenait de plein droit. De la colère, et de l’indignation, pour lui, pour le patient du lit A, pour nous […]. Milles fois avant cette crise, nous avons dénoncé de toutes les manières possibles que ces chambres de type "trou à rat" devaient être individuelles. Et pendant toutes ces années du Gouvernement néo-libéral de la région de Madrid, personne ne s’est intéressé à la question. Conclusion : les pauvres doivent être placés dans de pauvres endroits. Or, arrivée à ce stade dramatique de la pandémie, consciente que tous les systèmes de soins sont débordés, je me demande : est-il admissible de ne pouvoir aider une personne à mourir un peu plus dignement en raison d’un manque d’espace ? Je m’interroge parce qu’avant le Coronavirus, nous avions déjà vécu cette expérience et personne n’avait rien changé. Voilà ce qu’est le gouvernement de la région de Madrid.
TOUT CELA FINIRa...
Fragmentos del Kuaderno... Martes 31 de marzo, unodécimo día de movilización, "Venceremos"
Nous sortirons de nouveau dans les rues et lutterons pour un monde meilleur.
Cette guerre, nous allons la gagner!
Kontakts / Kontaktos
Konception / Konzepzión: Ludivine Thouverez (universidad de Poitiers) / Juan Kalvellido
Ont kollaboré / Han kolaborado: Marigel García Lozano, Ana Egea Pérez, Kelia Antoinette, Sarah Bonnet, Angèle Boué, Charlotte Bourgeois, Lucie Da Silva, Rachida Daoudou, Lou Gilbert, Noémie Le Beuvant, Houmadi Mouminati.
Remerciements / Agradecimientos: UFR Lettres et Langues, Festival Bruits de Langues 2021, Bernardo Soler Camara, Nolwenn Ganavat, Henri Billard, David González.
Kontakt(o)s: Juan Kalvellido
https://www.kalvellido.net/
ludivine.thouverez@univ-poitiers.fr
Ludivine Thouverez
https://www.flickr.com/photos/arctarus/
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