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A la découverte de St Benoît

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Created on February 4, 2021

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A la découverte de SAINT BENOIT SUR LOIRE

A l'entrée de la ville, en venant de Sully sur Loire, s'installa une villa gallo-romaine qui se nommait Floriacum (du latin Flos = fleur). Il y avait beaucoup d'ouvriers agricoles pour entretenir cette exploitation. Pour les loger, un village est fondé appelé Fleury, du nom de la villa.

Hameau du Port

Histoire de la ville

Histoire de l'Abbaye

Sommaire

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En 651, Leodebold fonde une abbaye sous le règne de Clovis II. Il a été abbé de la collégiale St Aignan à Orléans et veut introduire la règle de saint Benoît dans son monastère mais les moines refusent. Il fonde donc une nouvelle abbaye. Il échange une propriété qu'il a dans les Ardennes avec une villa gallo-romaine du roi Clovis II (favorable au culte du saint). Il envoie Liébaut et Rigomaire (futurs abbés de Fleury) pour fonder l'abbaye sur une montille (butte à l'abri des crues de la Loire).

Histoire de l'abbaye

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La tour-porche est érigée par Gauzlin (1004 - 1030). Cette tour est destinée par "son élévation et la beauté de son architecture" à servir d'exemple à toute la Gaule. Les chapiteaux constituent un véritable "livre d'images". Certains sont corinthiens, à décor végétal ou animal. A l'origine, la tour-porche avait un 2ème étage mais il est dit que François 1er, en 1527, aurait ordonné d'abattre l'étage pour punir les moines d'avoir refusé d'accueillir le cardinal Duprat comme abbé commanditaire (dès 1486, l'abbaye est mise en commande, l'abbé est nommé par le roi. Les moines n'auraient pas accepté cette venue. Du haut de la tour, les gens de l'abbaye repoussèrent les troupes du cardinal à coups de canon.

Tour - Porche

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Le sculpteur des chapiteaux est sûrement Umbert ou Umbertus : son nom est inscrit sur un tailloir d'un chapiteau de la façade (umbertus me fecit). Les chapiteaux de la tour-porche sont parmi les premiers chapiteaux "historiés" de l'art roman en France. Chapiteau "scènes de l'Apocalypse" : l'Apocalypse, également appelé Révélation de Jésus-Christ, est le dernier livre du Nouveau testament. On voit Saint Jean agenouillé aux pieds du Christ recevant sa mission d'avertir les 7 églises (représentées par des étoiles). On voit un agneau sacrifié sur l'autel (évoque le Christ). Sous l'autel, ceux qui ont été massacrés pour le Christ sont regroupés. Un ange en haut annonce la venue des cavaliers, les étoiles chutent. A gauche, on voit les cavaliers de l'Apocalypse porteurs de fléaux. A droite, le Christ est entouré des élus dans la Jérusalem céleste. Hors des murs de la ville, les damnés se tordent dans le feu. Pour en savoir plus :

Chapiteaux

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Le pavement en marbre du sanctuaire est importé par l'abbé Gauzlin d'Italie. Il fera partir deux expéditions en Romania : une pour le pavement et l'autre pour faire venir des mosaïstes pour réaliser une mosaïque dans la voûte du sanctuaire. Le pavement proviendrait de Ravenne, d'une ancienne église paléochrétienne.

Pavement de marbre

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Le roi Philippe 1er (1052 - 1108), arrière-petit-fils d'Hugues Capet était le 4ème roi capétien. Excommunié par le pape, il demande à être enterré auprès de saint Benoît plutôt qu'à la basilique de Saint Denis. La tombe de Philippe 1er se trouvait entre l'autel de Saint Benoît dans l'abside et l'autel majeur à la croisée du transept. Elle a été retrouvée le 1er juillet 1830. C'est l'une des rares sépultures royales qui n'a pas été violée. Ce gisant est très largement restauré en 1830 par Vergnaud - Romagnesi.

Tombeau de Philippe 1er

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Caché dans le transept sud (mais visible depuis le transept nord) se trouve un autel dédié aux morts de la Grande Guerre, érigé en 1923. C'est le vestige d'un retable monumental du 17e siècle qui se trouvait dans le sanctuaire. Il était construit pour accueillir la châsse de Saint Benoît d'où son nom de "mausolée". Mais tellement lourd que la crypte a dû être murée pour soutenir le monument. C'est au 19e siècle quand les Beaux-Arts envisagent la restauration de l'église et qu'ils demandent à la municipalité de retirer le retable, que celle-ci le vend aux enchères en 1861. M. Sallé en rachète l'essentiel et, en 1865, fait encastré dans sa maison côté jardin, deux bas-reliefs : La manne et Le sacrifice de Melchisedech. Il place l'attique du mausolée dans la chapelle côté jardin qu'il fait construire. A son décès, le retable est menacé de partir aux Etats-Unis. Le conseil municipal rachète l'attique (partie supérieure du retable) avec sa belle Vierge à l'enfant. Depuis 1923, il est toujours dans l'abbatiale servant de monument aux morts.

Mausolée

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Il s'agit d'une sculpture du récit de la translation des reliques de Saint Benoît vers 672. C'est la récupération des ossements du saint au mont Cassin par les moines du monastère de Fleury, et le miracle de la résurrection des enfants qui permit de séparer les restes de Saint Benoît de ceux de sa soeur Sainte Scholastique et enfin, l'accueil enthousiaste réservé aux reliques à leur arrivée à Saint Benoît sur Loire. Un problème est intervenu pendant la translation : les deux corps ont été mélangés pendant le transport. Les moines vont diviser les ossements (les plus fins des plus gros). Un miracle va avoir lieu : un petit garçon décédé va revenir à la vie en touchant les ossements de Saint Benoît.

Portail Nord

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1944

1789

Xe et XIe siècle

VIIIe et IXe siècle

Evolution de l'abbaye

Retour de la communauté religieuse au sein du monastère.

La communauté est dispersée et les bâtiments monastiques vendus comme bien national.

Apogée du monastère avec 3 abbés d'exception : - Odon et l'observance de la règle de Saint Benoît - Abbon et les principaux manuscrits - Gauzlin et la tour-porche.

Le monastère connaît une intense activité intellectuelle avec Théodulfe qui crée des écoles (accueillant non seulement des moines mais aussi tous ceux qui avaient le goût de la science et du savoir).

L'édifice actuel ne possède aucun vestige d'avant le début du 11e siècle. En effet, l'abbatiale d'origine est reconstruite morceau par morceau entre le début du 11e et le 13e siècle. Le monument actuel est le 4ème à cet emplacement (suite à des embellissements, des destructions, des incendies, etc.) et est dédié à Notre-Dame. La partie la plus ancienne reste la tour-proche qui, à l'origine, était séparée de l'église.

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L'église est : - Abbatiale : église de l'abbaye (c'est-à-dire église du monastère), habituellement accessible uniquement aux religieux. - Basilique : église importante pour la Chrétienté directement soumise à l'autorité du pape et non pas de l'évêque. En général, les basiliques sont des églises de pèlerinage, elles contiennent souvent les reliques d'un saint, d'où leur importance. - Paroissiale : église de la paroisse, ouverte à tous.

Spécificité

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Avoir des reliques, c'est un moyen de revenus pour le village et l'abbaye, parce que cela devient un lieu de pèlerinage. Mais il faut loger et nourrir tous ces pèlerins qui viennent de plus en plus nombreux. De plus, il faut aussi agrandir l'abbaye pour pouvoir tous les accueillir. Il faut donc des ouvriers qu'il faut également nourrir et loger et c'est ainsi que se crée le village tout autour de l'abbaye et prend le nom de son fondateur : Saint Benoît. L'abbaye était entourée de remparts. En effet, le monastère est un espace fermé car c'est un lieu réservé aux moines et à la prière, mais il doit également se protéger des attaques extérieures. Une avenue s'appelle Célestin Chateigner (1845 - 1916), ancien maire qui est un grand donateur. Cette avenue était les fossés entourant les remparts de l'abbaye. Célestin Chateigner a fait don de terrains pour l'assainissement des fossés, dons de réverbères avec lampes à pétrole, pose de plaques de rue et d'un corbillard. Pour en savoir plus :

Histoire de la ville

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Par lettres patentes de 1542, François 1er a autorisé St Benoît sur Loire à prendre le titre de "ville" et donc de s'entourer de fossés de défense pour empêcher toute intrusion. Mais les fossés existaient bien avant, alimentés par une rivière qui traverse le val et qui forme un réseau hydraulique dès le 11e siècle. Chaque maison bordant les fossés avait construit son lavoir, ainsi les femmes étaient à l'abri du vent et de la pluie. De pittoresques petits ponts, en bois avec garde-fou en fer forgé, enjambaient les fossés et donnaient accès aux jardins potagers. Avant le remembrement de 1950, les fossés servaient à l'abreuvage des troupeaux, constituaient une réserve d'eau pour lutter contre les incendies et permettaient le lavage du linge. De nos jours, ils sont devenus les fossés de la ville avec un aménagement paysager. Pour en savoir plus :

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Rue Orléanaise : maison au n° 39 qui est l'une des plus anciennes de la ville datant du 12e même si elle a été remaniée au 17e. Preuves de son ancienneté : le pignon presque aveugle. Au-dessus de la porte d'entrée, on pouvait y lire jusqu'au 19e siècle une maxime Fais bien et laisse dire.Rue Jean de Fleury : ancienne maison du 18e siècle avec épis de faitage et charpente non modifiée depuis. Rue du Docteur Persillard : maison Chevrière qui abrite des éléments du retable de l'abbatiale.

Différentes maisons

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Rue de Tholey : maison de la Mothe le Roy qui a été construite au 11e siècle et à l'extérieur de la ville. Sa position s'explique par le fait qu'elle accueillait les chevaux et les palefreniers des rois qui avaient le droit de "past" à l'abbaye. La tour, à l'exception des ouvertures, conserve son aspect médiéval et était utilisée comme colombier.Place du Martroi : maison Moucharabieh avec plusieurs éléments architecturaux d'inspiration musulmane et une loggia. Cette maison appartenait à Célestin Chateigner. Sa fille épouse un musulman. Au début du 20e siècle, cela fait jaser ! Donc, pour montrer à son gendre, à sa fille et au reste de la population qu'il acceptait cette union, il a fait orner sa maison de cette décoration musulmane. Pour en savoir plus :

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Max Jacob : né à Quimper en 1876 d'une famille juive, il s'est converti au christianisme en 1915. Il fait une carrière artistique sur Paris (contes, romans, poèmes, pièces burlesques ou sombres) mais las de sa vie parisienne, il vient s'installer à St Benoît sur Loire, au presbytère de 1921 à 1928 puis à partir de 1936. Il est l'hôte de l'abbé Fleureau qui sera son directeur de conscience jusqu'à sa mort. Il partage son temps entre l'écriture et la prière. Il était un paroissien assidu, il servait la messe, faisait même des visites guidées de l'abbaye et a écrit un guide de visite. Pour en savoir plus :

Personnes célèbres

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Henri Navarre : académicien, orfèvre, verrier et sculpteur, Henri Navarre est né à Paris en 1885. Il choisit St Benoît sur Loire pour y installer son atelier d'été. Nous lui devons la fontaine sur la place de l'abbaye où est noté une devise : Ecoute mon fils l'enseignement de ton maître et tu parviendras. Nous lui devons également le Christ en bronze doré pour le nouvel autel de l'abbaye en 1936. En 1956, il réalise la statue saint Sébastien en terre cuite pour l'oratoire de Fleury, route de Sully. Les rois de France : grâce à l'abbaye et à sa renommée, de nombreux rois sont venus à St Benoît sur Loire car ils avaient droit de "past".

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Il est inscrit à l'inventaire pittoresque des sites au Patrimoine Mondial de l'UNESCO le 27 mars 1947 mais il était déjà protégé par la loi du 2 mai 1930. Le port de Saint Benoît sur Loire (situé à 800 m du bourg) est un port naturel formé par l'action de l'eau, du sable et du vent auxquels les hommes ajoutèrent par la suite des escaliers, cales à bateaux et chemin de halage. Pour en savoir plus :

Port de St Benoît sur Loire

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Vers 1672, le port sert principalement au dépôt du bois à brûler et de marchandises pour l'approvisionnement de la commune. Il servait également à l'écoulement de la production viticole.En 1852, le port appartenait à l'Etat qui ne percevait aucune indemnité pour le dépôt des marchandises. Au départ, c'est du bois de chauffage et bois de charpente qui sont embarqués sur des sapines qui ne sont pas remontées mais vendues à l'arrivée. Au déchargement, des carreaux, tuiles, lattes et charrier sont débarqués provenant des gabares ou chaland à voile jusqu'à Orléans puis par halage. Pour en savoir plus :

Marine de Loire

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Ce fut un hameau très peuplé ayant une vie active tournée vers la Loire avec une vie difficile, dangereuse, rythmée par les caprices du fleuve et de la météo. Les habitants du port étaient des voituriers d'eau, mariniers, pêcheurs et possédaient des bateaux pour effectuer des transports très divers à la demande, en direction de Nantes ou de Nevers. Les maisons le long du port sont typiques, basses et possédaient une girouette sur leur toit pour indiquer la profession du propriétaire. Pour en savoir plus :

Hameau du Port

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Comme vous pouvez le voir, un auvent est adossé à cette maison très ancienne appelée "la maison du Christ" dans un acte notarié. Cet auvent abrite un Christ crucifié en bois. Poire Etienne Changeux, curé de la paroisse de 1726 à 1750, décrit le trajet suivi par les différentes processions en employant souvent la formule "on passe par le port en allant". Ainsi, lors de la cérémonie de la translation du Christ au port, qui avait lieu à l'Ascension, les fidèles finissaient leur étape par ce calvaire. Selon une légende, les mariniers venaient le prier avant de partir en Loire et venaient le remercier à leur retour de mission. En savoir plus :

Christ des mariniers (18e siècle - 38 rue du Port)

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L'île des Mahyses appartenait à l'église et elle a été vendue à un riche agriculteur de St Benoît lors de la Révolution Française. Aujourd'hui, ses héritiers l'ont confiée au Conservatoire d'Espaces Naturels de la Région Centre-Val de Loire (CEN) pour sa protection et sa gestion écologique. C'est une île formée de sable et elle ne serait pas naturelle mais l'oeuvre de l'homme. En effet, on a découvert une série de pieux plantés en tête de l'île. Cela aurait créé un dépôt de sable à contre-courant et ainsi formé l'île qui se serait allongée en produisant un rio. La première représentation de l'île sur une carte remonte à la seconde moitié du 18e siècle. Pour en savoir plus :

Ile des Mahyses