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Changer d'ère
Canopé de Corse
Created on January 18, 2021
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Transcript
Les Commissaires l'exposition : ACHARD Joseph, BERTOLOZZI Marie, DAVAL Coralie, DELLEPIANI Marylou, GUTIEREZ-GIAMARCHI Laura-Margot, MEI Anna-Lia, MORATI Tristan, MORAZZANI Jean-Laurent, PARDI Cyprien, PEREZ- GALLIEN Jean-Marc, ROMITI Chjara, ROSSELLO MARTELLI Lina, SANTONI Antoine, élèves de la spécialité histoire des arts de la classe de 1ère G4 du Lycée Fesch d'Ajaccio.
Treize artistes contemporains présentent pour la première fois des œuvres originales et variées en lien avec la période actuelle. Dans le monde d'aujourd'hui, respirer est devenu de plus en plus difficile car, dans la période anxiogène et stressante que nous traversons, nous manquons cruellement d'air. Chaque œuvre exposée a été choisie parce qu'elle permet d'ouvrir une perspective nouvelle dans ce monde à bout de souffle, qui a atteint ses limites et est devenu irrespirable sauf peut-être sous un masque. La modernité des œuvres présentées invite à une réflexion sur l'art et sur la société tels qu'ils sont c'est à dire en continuelle évolution et en constante mutation. Chacun d'entre nous a ainsi sélectionné une création qui l'inspirait particulièrement et a tout mis en œuvre pour en faire ressortir le message délivré par l'artiste. Nous espérons ainsi que ce travail vous plaira et nous vous invitons à découvrir un monde nouveau en explorant l'imaginaire des artistes qui vous sont proposés. Laissez vous guider , respirez et entrez dans une nouvelle ère...
Le Mot des partenaires
Installation olfactive
"Oeuf planète "
Petite Fête sur la plage de Bastia
Écran total
Rue Saint Roch
Journal en covidie
Mask 2020
Éclosions
Formes (puissance) 3
Dialogue privé,Discontinuité
Ex-île (survive)
Insulaire
Fleur Marine 2020
Visite 360 de l'exposition
Mario SABATY crée une œuvre qui interroge la poésie des choses en devenir. Dans l’œuf planète, l’artiste se demande ce que nous sommes prêts à faire pour sauver notre terre, qu’il imagine comme un vaisseau spatial. L’œuf planète qui se présente comme une sculpture réalisée dans du bois de châtaignier noirci par le feu est scindé de deux parties reliées par un cylindre de verre. Sur les surfaces intérieures, rendues planes par leur découpe, sont imprimées une vue de la galaxie et un séquençage génétique. L’aventure miraculeuse de la possibilité de la vie sur terre qui est née de la rencontre de la poussière d’étoiles et du hasard génétique sera-t-elle réduite à néant par la folie des hommes M-L. D
"Oeuf planète "
Avec la crise du Covid, une partie de l’humanité a débuté un processus de prise de conscience. Cette photo, faite à Bastia par A. LUCIANI, pendant les trois mois d’enfermement et de confinement met en évidence plusieurs sens : un sens écologique, un sens idéologique, un sens politique, un sens éducatif... La présence de cet homme, face à l'immense tas de déchets, ne sachant où poser son sac nous interroge sur ce que cette crise révèle de notre société, de la place de l'homme, et de celle des déchets qu'il produit toujours plus. R.C
RUE SAINT ROCH
Cette oeuvre proposée par Isabelle Istria est une sculpture en plâtre représentant un masque chirurgical duquel dépassent des tentacules. Le choix de ce masque, désormais connu de tous, est une référence directe à la pandémie mondiale récente qui n'a cessé de créer des débats au sein de la société. La présence des tentacules est particulièrement intéressante car elle suscite plusieurs interrogations quant à leur signification... Ces tentacules, comme celles de Cthulhu de Lovecraft, laissent penser à un mal qui nous consumerait de l'intérieur et qui serait né d'un renfermement sur nous-même. Le masque n'agit-il pas sur les individus comme une barrière les coupant du monde et les laissant en proie à la solitude ? Le confinement a créé une rupture sociale, un repli des individus qui se sont recroquevillés sur eux-mêmes. Ce mal qui s'étend sans cesse, comme des tentacules, pourrait-il être endigué par la fin de l'individualisme, par un changement d'ère ? A.S
Mask 2020
Cette oeuvre est composée d'une série d’images défilantes faites à partir du portrait de dos d’un homme qui subit plusieurs modifications avec l’ajout d'éléments étranges. (Caméras de surveillance, bocal, etc…) par Le rappel du mot Covidie dans le titre, l'artiste fait directement référence aux événements actuels, la crise sanitaire et la pandémie mondiale du COVID- 19 et pose beaucoup de questions sur le bouleversement des sociétés qui en découle, le changement des comportements, les dessous de cette crise... Au-dessus de la tête de L'homme, selon les images, des messages sont également inscrits à l'impératif, rappelant Les annonces gouvernementales successives de recommandations sanitaires. Le message qui tourne en boucle est que finalement nous sommes tous égaux face à la maladie, au contexte sanitaire, que nous ne sommes en fait plus que des personnes lambda, chacune devant se protéger, se surveiller, se soigner, se confiner,... cette oeuvre ne tournerait-elle pas en dérision l'absurdité de ce Nouveau Monde, évoluant en boucle sous la crainte de la maladie ? C.P.
Journal en Covidie
Écran total
Né à Aix en Provence en 1985, mais Corse d'adoption, MAKO DEUZA, est un artiste autodidacte qui depuis 2017 se consacre entièrement à sa passion première, la peinture. Il tague ses premiers graffitis en 2003, sous l’influence de l’artiste local, TEK9 puis, la nuit entre amis, en sortant en douce par la fenêtre. Mais très vite le besoin de faire évoluer son style vers des oeuvres plus posées et réalistes, se fait sentir et c'est ce qu'il fera à partir de 2008 et de son installation en Corse lors de laquelle il ajoute «DEUZA» (2A) à son «blazer» de graffeur. MAKO s’intéresse particulièrement aux émotions, aux contrastes et aux jeux de lumière, qui donnent lieux à une véritable recherche artistique. Il cherche à créer un univers propre avec des oeuvres plus fortes, actuelles, mélangeant le street art et le classicisme. Écran total est une peinture, entièrement faite à la bombe aérosol, qui traite de notre évolution dans ce monde d’écrans hyper connecté et pourtant malade... Mako nous interroge sur notre retour en arrière dans l'évolution des espèces avec la sollicitation maîtrisée et calculée que produisent sur notre cerveau reptilien les écrans et les réseaux sociaux.. M.T
On observe sur ces 5 photos des paysages représentant la nature sous différents angles : des fleurs et du bois recouvert de peinture en gros plan et un arbre centenaire emmuré, des rochers immergés surmontés d’une échelle de piscine et un site marin détérioré par un vieux ponton délabré vus de plus haut. L’artiste a voulu ici donner en quelques sortes une échappatoire pour s’évader vers quelque chose de nouveau en prenant comme exemple des arrière-pays méditerranéens. Ces photos forment un chemin à travers les différentes îles de la Méditerranée qu’elle a parcouru pour obtenir ces images. L'artiste contribue ainsi à aider l’Homme à se ressourcer et se recentrer sur l’essentiel dans le but de… changer d’air ! L. R. M.
Insulaire
Cette oeuvre crée en juillet 2020, est une installation dans laquelle on découvre neufs oeufs de porcelaine, juste éclos, qui suivent une trace de peinture à l’huile au glacis sur un support transparent placé au sol . Cette réalisation est le fruit de l’inspiration que l’artiste puise dans la nature insulaire qu’elle questionne et dont elle entend magnifier la fragilité par les matières utilisées. Mais pour l’artiste, cette installation doit surtout susciter le mystère, provoquera notre questionnement afin que nous imaginions librement ce qui a pu sortir de ces coquilles … Car pour elle c’est aussi au public de faire l’oeuvre et de lui imaginer un sens . M.B
Éclosions
Alexandra Villani est une artiste plasticienne vivant et travaillant à Ajaccio. Elle est diplômée en DNSEP des Beaux-Arts de Toulon et exerce son métier depuis 5 ans. Le métier d'artiste était une évidence pour elle car elle a toujours dessiné et a donc choisit une filière art. Elle interroge les frontières entre nature et culture en utilisant les multiples possibilités des nouvelles technologies. Elle a fait plusieurs expositions dont deux en Corse. Cette oeuvre est une serre où sont diffusées des odeurs qui rappellent la nature. C'est une figure unique dont l'opacité inquiète mais dans laquelle on ne peut entrer mais seulement tourner autour. Grâce à l'emploi du plastique et des codes visuels cette installation conceptuelle cherche à questionner la situation actuelle, le désir de retour à la nature et notre aspiration à un futur écologique. L.M G.G
Installation olfactive
Ancienne élève du lycée Fesch, Diadora s’est toujours intéressée à l’art. Titulaire d'une licence d’Arts- Plastiques elle poursuit des études en esthétique et sciences de l’art. L’oeuvre que nous propose cette jeune artiste est constituée de trois formes circulaires dont l'image centrale, vue par transparence, évolue en fonction de l’espace qui l'entoure et est révélée par la lumière qui lui fait face. L'enjeu ici est de mettre en place une relation entre l'environnement et l’humain. L'oeuvre semblable par ses formes des cellules humaines est en continuité avec l'espace qui l'entoure comme un corps peut l'être avec son environnement L'artiste parvient à représenter les formes de la Nature, leurs évolutions et leurs temporalités.A.L. M
Formes (puissance) 3
Philippe CAAMANO, originaire d’Ajaccio et ancien élève de la CAAP de Sartène, étudie actuellement à Paris où il poursuit un cursus de recherche en arts plastiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce jeune artiste s'est donné pour objectif de développer une approche existentielle de l’oeuvre d’art. Ses productions artistiques sont influencées par l'univers de la physique, qu’il utilise comme un « moteur dynamique » : masse, énergie, entropie, champ de pesanteur etc. sont les matériaux qui constituent ses travaux intrinsèquement en activité. L’installation proposée, conçue spécialement pour cette exposition est constituée de branchages carbonisés cet été lors d’un incendie dans la région Ajaccienne mais aussi de fil de cuivre, de câbles électriques, d’ampoules et de phosphore... J. M. P.G
Dialogue privé, Discontinuité
Dans les photographies de Dolorès MARAT, le spectateur peut imaginer de multiples fictions, d'innombrables aventures, des milliers sentiments ou ébaucher les scénarios les plus étranges. Toutes ses images fonctionnent selon le même processus qui consiste à susciter, provoquer I'imagination de celui qui les regarde. Des personnages fantomatiques surgissent de la nuit d'où émergent aussi des lieux, objets, fragments apparemment anodins, parfois crus, que Dolorès Marat surprend, détourne, se réapproprie. Elle les transforme en photographies qui font naître un monde nouveau, magique, irréel. J.L M
Petite Fête sur la plage de Bastia
Cette oeuvre intitulée Fleur Marine 2020 a été patiemment réalisée par Hélène Angeletti pendant environ un an. Le processus de création développé ici est le Work Progress qui consiste à créer sans avoir d'idée précise et de continuer à avancer à l'instinct, sans idée préconçue de ce que sera la réalisation finale. Cette fleur étrange s'est donc mise a pousser, comme bon lui a semblé, lentement pendant cette période particulière où le monde, lui, s'était presque arrêté de vivre... Pour tisser cette fleur, l'artiste a utilisé du fil métallique rose/violet provenant de Kyoto tricoté selon la technique particulière du crochet. Fleur Marine 2020 Hélène ANGELETTI Diamètre env. 40 cm 2019/20 Work Progress au crochet de un et demi. fil métallique violet. C. D
Fleur Marine 2020
C'est la forme gravée sur un message envoyé par la NASA dans une sonde spatiale qui a été reprise, à l'identique, par ces 56 couvertures de survie disposées sur la plage de Nonza.Cette installation éphémère, réalisée avec ce matériel de survie léger et brillant, évoque la fragilité des corps physiques, celle du corps social accentuée par la crise sanitaire actuelle mais également la fragilité et la précarité de l'art. Comme le message de la NASA, cette installation souligne que l’humanité, même quand plongée dans la crise sanitaire du Covid 19, reste est une et indivisible. J. A
Ex-île (survive)