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Comment être un.e bon.ne allié.e.x?
Marie-Laure Boulange
Created on September 22, 2020
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Transcript
On fait quoi maintenant ?
Ce document donne des pistes pour ne pas renforcer les oppressions systémiques et apporter du soutien aux personnes opprimé.e.x.s. Etre un.e bon.ne allié.e.x n'est pas une tâche facile. Vous ne pourrez pas appliquer tous les conseils suivants en tout temps, mais à force de le faire, cela deviendra de plus en plus facile. Faites de votre mieux et ne culpabilisez pas si vous n'êtes pas l'allié.e.x parfait.e.x, nos erreurs nous aident à progresser.
Introduction et définitions
Qu'est-ce qu'une oppression systémique ?
Une oppression est une discrimination systématique d'un groupe social en raison de son sexe, l'expression de son genre, sa sexualité, sa race, sa classe et autres... Une oppression est systémique quand elle s'applique à tous.tes les représentant.es d'un groupe via des constructions sociales et politiques. Une personne du groupe dominant profite de privilèges qu’elle en ait conscience ou non, et qu’elle le veuille ou non. Les privilèges sont des avantages matériels et symboliques qu’une partie de la société tire de l’oppression de l’autre partie.
Un.e allié.e.x est une personne qui ne subit pas une oppression systémique, mais qui soutient les concerné.e.x.s.
Qu'est-ce qu'un.e allié.e.x ?
Comment être un.e bon.ne allié.e.x dans la vie ?
Accepter d'échouer
La place d’allié.e.x n’est pas évidente, et il est parfois plus confortable de ne pas agir. Il n’y a malheureusement que 2 camps: celleux qui agissent pour abolir une oppression, et les autres. Alors, dans le respect des minorités (et de vous même, bien sûr), préférez une action quitte à échouer, plutôt que de rester dans la majorité silencieuse.
Accepter la colère des autres, et la légitimer
Les opprimé.e.x.s ont de bonnes raisons d’être en colère. Lorsqu’iels l’expriment, cette colère est souvent utilisée pour décrédibiliser leurs propos. Si cette colère s'adresse à vous, tâchez de reconnaître sa légitimité et de l'accepter. Si elle ne s’adresse pas à vous, soutenez la personne l’exprimant en empêchant que ce sentiment légitime ne soit retourné contre iel.
Ne pas faire partie d’une minorité opprimée, c’est faire partie de la majorité privilégiée. Bien que nous n’ayons souvent pas choisi de bénéficier de ces privilèges, ils nous sont tout de même accordés. Il faut reconnaître et accepter cette situation (sans besoin de culpabiliser), checker nos privilèges, et réfléchir à comment les partager avec les opprimé.e.x.s. Il faut également éviter de faire perdre du temps en cherchant à se justifier ou à se dédouaner (style #NotAll…), ce n’est pas le sujet.
Assumer ses privilèges, et les combattre
Il n’est jamais agréable de jouer les troubles fêtes pour dénoncer une remarque, un geste, une blague... oppressive. Il est cependant important de s’y opposer et de tenter d’éduquer leurs auteur.ices, pour partager avec les opprimé.e.x.s la charge éducationnelle et l’inconfort de s’opposer au modèle dominant.
Prendre position
Se renseigner par soi-même, et transmettre aux proches
Il est important de se renseigner par soi-même sur les oppressions que nous ne subissons pas, pour ne pas faire peser la charge de l’éducation sur les opprimé.e.x.s. De plus, nous avons un accès privilégié à nos cercles sociaux : servons nous en pour les éduquer sur ces sujets.
Agir en public et contre des oppressions systémiques
Nos privilèges s’accompagnent d’une légitimation de notre parole : dans la majorité des situations, la parole des hommes est plus écoutée que celle des femmes, celle des blanc.hes plus que des noir.es, etc. En général, les plus privilégié.e.x.s auront donc pris l’habitude de monopoliser la parole en public. Devenons en conscient.es et laissons la parole aux opprimé.e.x.s, particulièrement quand la discussion concerne leur(s) oppression(s), mais pas uniquement. Éventuellement, si iel n’est pas écouté.e.x, on peut soutenir la prise de parole d’un.e opprimé.e.x, en répétant son propos (en lui l'attribuant bien sûr) et en lui proposant de développer.
Se taire pour donner la parole aux opprimé.e.x.s
Comment être un.e bon.ne allié.e.x dans la vie ?
Au cours d’une relation avec un.e opprimé.e, certains moments (mais pas tous) sont propices à une discussion sur les bonnes façons d’être un.e allié.e pour cette personne, permettant d’adapter son comportement. En fonction des situations et des personnes, les bon.nes allié.es ne sont pas toujours les mêmes, donc n’hésitez pas à redemander régulièrement.
Article être un.e bon.ne allié.e.x en 11 points : http://www.lallab.org/11-conseils-pour-etre-un-e-bon-ne-allie-e/ Podcasts Kiff ta race sur le sujet (avec Lallab) : https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/comment-etre-un%25c2%25b7e-bon%25c2%25b7ne-allie%25c2%25b7e Un autre article sur être un.e bon.ne allié.e.x : https://feminazgulencolere.wordpress.com/2016/08/15/comment-devenir-un-e-bon-ne-allie-e/ Article comment être un.e bon.ne allié.e.x contre le racisme : https://www.refinery29.com/fr-fr/2020/06/9851765/comment-devenir-un-bon-allie-ahmaud-arbery-george-floyd Site de conseils aux hommes pour éduquer les garçons dans une perspective féministe : http://www.cacommenceavectoi.ca/ Conseils d’une autochtone canadienne sur les bon.nes allié.e.x.s : https://www.youtube.com/watch?v=kfK9zed8wac Play like an ally de Stephen Davidson sur la question des allié.e.x.s des luttes trans*
Nos sources et recommandations
Demander comment être un.e bon.ne allié.e.x, au bon moment
Accepter de ne pas comprendre
En tant que non-minorité, il n’est pas toujours facile de comprendre les expériences que vivent les minorités. Acceptons les récits et ressentis de ces personnes, même sans les comprendre, sans demander sans cesse des explications complémentaires.
Soutenir des individu.e.x.s
Dans le cadre individuel, soutenir une personne face à une oppression ou suite à une agression sexiste, raciste, validiste, homophobe, transphobe… doit toujours se faire en accord avec la personne et à son rythme. Par exemple, soutenir une victime de viol si elle souhaite porter plainte mais ne pas la pousser à le faire si elle n’est pas prête.
Ne pas essayer d’aider si ce n’est pas voulu
Comment être un.e bon.ne allié.e.x dans la vie ?
Expériences vécues, exercices d'impro, souvenirs de scènes...
Et pour vous, quelle est la place de l'allié.e.x en impro?
Chez ISG, nous réfléchissons comment représenter les allié.e.x.s dans nos spectacles. L'allié.e.x résonne particulièrement dans l'improvisation, avec ses valeurs de soutien et d'acceptation, et via le personnage archétypal de l'allié.e.x dans les structures narratives du long form.
Et en impro ?
Et en improvisation, on fait quoi ?
Comment être un.e bon.ne allié.e.x ?