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Rosa Bonheur, Labourage nivernais, 1849, huile sur toile, 133 x 260 cm, Musée d'Orsay, Paris. Commande de l’Etat en 1848.

Corinne Bourdenet Vi

Created on October 5, 2025

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Transcript

Rosa Bonheur, Labourage nivernais, 1849, huile sur toile, 133 x 260 cm, Musée d'Orsay, Paris. Commande de l’Etat en 1848.

Composition dynamique : grandes obliques
Processus de création : croquis sur le vif puis ...

Ciel > 50% de la composition Paysage naturel > 50 % de la composition

Visuel réalisé par un peintre amateur, qui se lance comme défi de copier des chefs-d'oeuvre vus dans les musées...

Processus de création : croquis sur le vif puis...

Visuel réalisé par un peintre amateur, qui se lance comme défi de copier des chefs-d'oeuvre vus dans les musées...

Arrière-plan : couleurs froidesPremier plan : couleurs chaudes

Rosa Bonheur s'impose comme femme artiste, maître du genre animalier qu'elle travaille comme un sujet noble (dimensions très grandes, réservées à la peinture d'histoire, religieuse ou mythologique, bousculant ainsi la hiérarchie des genres). Très indépendante, elle connaît de son vivant la spéculation et le succès autour de ses tableaux en France et surtout aux États-Unis où elle fait l’objet d’un véritable culte grâce à son amie, biographe, portraitiste et légataire universelle, Anna Klumpke. On lui attribue plus de 2100 tableaux, aquarelles, dessins, gravures et sculptures.

Rosa Bonheur expliquant l’enjeu de sa peinture à son amie et biographe Anna Klumpcke :

« J’avais bien aussi l’arrière-pensée de célébrer au moyen de mon pinceau l’art de tracer les sillons d’où sort le pain qui nourrit l’humanité tout entière »

https://rosabonheur77.fr/fr/bicentenaire-de-la-naissance-de-rosa-bonheur

Élève de son père, elle expose pour la première fois à 19 ans au salon de 1841. Elle obtient une médaille de bronze au salon de 1845 et une médaille d'or au salon de 1848 pour son tableau Bœufs et Taureaux, race du Cantal. Cette récompense lui permet, d'obtenir, à 26 ans, une commande de l'État pour réaliser son tableau du Labourage Nivernais intitulé aussi Sombrage. Rosa Bonheur se déplace dans le département de la Nièvre, au château de la Cave, pour étudier le paysage, faire des repérages et des esquisses du paysage. Puis, de retour au château de By, à Thomery, elle peindra son tableau en atelier. Les peintres de l'école de Barbizon (comme Camille Corot) ou plus tard les Impressionnistes (comme Claude Monet), vont comme elle, croquer, esquisser, peindre sur le motif, d'après nature et finaliser, achever leurs oeuvres en atelier.

Avec son Marché aux chevaux, remarqué au salon de 1853, Rosa Bonheur atteint la notoriété. À une époque où des polémiques opposent sans cesse romantiques et classiques, son tableau « a le rare et singulier privilège de ne soulever que des éloges dans tous les camps. C'est vraiment une peinture d'homme, nerveuse, solide, pleine de franchise ».

Toile monumentale (244 x 507 cm) présentée au Salon de 1853, Le Marché aux chevaux de Paris résulte d'un long travail d'observation et de dessin. Le souci de réalisme (naturalisme) de la peintre est aussi sensible dans la précision du rendu des anatomies équestre que dans les éléments topographiques avec le dôme de la Salpêtrière, devant laquelle se tenait deux fois par semaine le marché.

Les peintres de l'école de Barbizon (comme Camille Corot) ou plus tard les Impressionnistes (comme Claude Monet), vont comme elle, croquer, esquisser, peindre sur le motif, d'après nature et finaliser, achever leurs oeuvres en atelier.

Camille CorotSouvenir de Mortefontaine 1850 / 1875 Huile sur toile, 65 x 89 cm Musée du Louvre, Paris https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010066968

Jean-Baptiste Camille Corot Autoportrait de l'artiste, assis près d'un chevalet musée du Louvre, Paris

Les peintres de l'école de Barbizon (comme Camille Corot) ou plus tard les Impressionnistes (comme Claude Monet), vont comme elle, croquer, esquisser, peindre sur le motif, d'après nature et finaliser, achever leurs oeuvres en atelier. Début du pleinairisme, revendiqué, avec les peintres impressionnistes.

Edouard Manet Claude Monet peignant dans son atelier, ou Monet sur son bateau, 1874, huile sur toile, 50 × 64 cm Neue Pinakothek, Munich.

Claude Monet peignant à Giverny, en 1915

Observation sur le vif

Croquis, esquisses, études, ébauche, et ... photographies

Passionnée de sciences et curieuse des nouvelles inventions, Rosa est captivée par la photographie. L'artiste achète et collectionne des tirages pour compléter sa documentation et préciser son travail. En outre, elle est parmi les premières femmes photographes de notre histoire. Rosa Bonheur réalise un grand nombre de clichés qu'elle développe ensuite dans son cabinet de photographie, une minuscule pièce située au fond de son atelier, demeurée intacte.

Rosa Bonheur par sa peinture nous documente aussi : // Arts et sciences (thème transversal pour le bac)

Dans la thèse de doctorat vétérinaire qu’elle a consacrée à Rosa Bonheur en 2013, Léa Rebsamen souligne l’exactitude anatomique des sujets de l’artiste, dont elle salue « l’éthique de travail acharné » jusqu’à faire d’elle « la plus scientifique, la plus naturaliste de tous les peintres animaliers ». Rosa Bonheur elle-même, revenant en 1897 sur les débuts de sa carrière, insiste sur l’observation approfondie qu’elle a toujours consacrée à ses sujets : « avant d’entreprendre l’étude d’un chien, d’un cheval, d’une brebis, je me familiarisai avec l’anatomie (étude des organes et formes des corps des êtes vivants), l’ostéologie (étude des os), la myologie (étude des muscles) de chacun d’eux. Je faisais même des travaux de dissection, et c’est encore un conseil que je donne aux animaliers ». Léa Rebsamen (sous la direction de Christophe Degueurce), Rosa Bonheur, artiste animalière au 19ème siècle, Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, 2013, p.12.La race bovine Morvandelle reste encore aujourd’hui une énigme pour bon nombre de zootechniciens. Cette race détrônée par la charolaise a été re-découverte grâce à la représentation d'une grande fidélité anatomique de Rosa Bonheur dans son Labourage Nivernais.

1848 : peinture de Rosa Bonheur

1860 : gravure de la morvandelle (race disparue) de l'ouvrage de Moll & Gayot

L'anecdote du cheval au galop : Fin XIXème, une polémique fait bruit : au galop, y a-t-il un moment où le cheval décolle tous ses sabots du sol ? Impossible à voir à l’oeil nu et les avis se contredisent. Un prix est même promis par le riche amateur de chevaux L. Stanford à celui qui résoudra le problème. Pour trancher la question, le 18 juin 1878, le photographe Eadweard Muybridge dispose 12 appareils photographiques le long d’une piste équestre, de façon à capturer image par image le mouvement du cheval.

La représentation intuitive du peintre Théodore Gericault, dans son tableau Course de chevaux, dit traditionnellement Le Derby de 1821 à Epsom ou simplement Le Derby d'Epsom, huile sur toile, 92 x 122 cm, peinte en 1821, Musée du Louvre, Paris

La preuve par l'image scientifique : Eadweard Muybridge, Cheval au galop, 1887, Épreuve photomécanique (héliogravure), 18 x 41,5 cm, Fondation Kodak-Pathé, Musée d’Orsay, Paris

Plus qu'une peintre animalière, elle réalise des PORTRAITS d'animaux !

“ L’oeil n'est-il pas le miroir de l'âme pour toutes les créatures vivantes ? ” Rosa Bonheur.

Ce boeuf nous regarde, nous spectateur, nous sommes le témoin de leur dur labeur, de leur force, de leur dignité. L'humain est petit, en arrière-plan, les regards effacés dans l'ombre de leur chapeau.

Savoir distinguer la démarche de Rosa Bonheur avec celle de : Gustave Courbet

Cerf et Biche dans un paysage enneigé de Rosa Bonheur

Cerf courant dans la neige de Gustave Courbet Entre 1856 et 1857, huile sur toile de 93,5 × 148,8 cm Musée Artizon

1883, huile sur toile de 45,5 x 67,2 cm Signé et daté 'Rosa Bonheur/1883' (en bas à gauche)

Savoir distinguer la démarche de Rosa Bonheur avec celle de : Jean-François Millet

Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons de Rosa Bonheur, 1864, huile sur toile de 68 × 100 cm, Musée Condé

Jean-François Millet, Bergère avec son troupeau, dit La Grande Bergère, vers 1863, Huile sur toile de 81 x 101 cm, Musée d'Orsay, Paris