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ELEVE- Cadrage et composition

MH

Created on September 20, 2025

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CLASSE ENTIÈRE : L'INCIPIT, Planche d'ouverture : Analyse commune pour entrer dans le récit et l'univers de l'album

Règle des tiers :

* La règle des tiers : Elle est un principe fondamental de composition de l'image utilisé par le cinéma, la photographie, la BD, la pub, ...Il s'agit de diviser l'image en neuf parties égales à l'aide de deux lignes horizontales et deux lignes verticales imaginaires (grille 3X3). L'objectif est de placer certains éléments sur ces lignes de force pour attirer l’œil, orienter le regard et inciter à chercher du sens. Shaun Tan applique cette règle non pas à chaque dessin mais à toute la page : 9 cases égales organisées en 3X3 cases. * Structure en catalogue ou inventaire : aucune hiérarchie visuelle, le lecteur doit examiner tous les objets en gros plan, case par case, pour décoder la situation initiale. C'est un incipit qui demande la participation active du lecteur. Hors-champ total : Aucun personnage visible, seulement des objets. Le hors-champ (ce qu'on ne voit pas) force le lecteur à imaginer qui utilise ces objets et pourquoi ils sont présentés ainsi.

Lecture horizontale et verticale

Lectures diagonales

En plus de la règle des tiers, Shaun Tan utilise la composition en diagonale. Ce procédé introduit du mouvement et rompt l’effet d’inventaire, transformant les objets en un réseau de sens qui enrichit la présentation de la situation initiale. * V3–V5–V7 : chapeau, dessin, papiers de voyage → diagonale qui relie l’identité masculine (chapeau) au rôle paternel (dessin d’enfant), puis au départ (bateau, papiers). Le père, hors-champ, est désigné comme étant celui qui part. * V1-V5-V9 : Pliage, dessin, photo familiale → Axe de lecture fort, guidé par le mouvement de la cocotte. Intruse énigmatique (V1), tournée vers la droite (avenir), elle se dépose dans le dessin d’enfant (V5), sur l’épaule du père, sous le soleil. Le père devient celui qui porte l’espoir d'un avenir meilleur. L’alignement s’achève sur la photo familiale (V9) : famille réduite à ses représentations (dessin, photo), reléguée au rang de souvenir. En bas à droite, cette image-clôture crée une attente.

* Ligne 1 : Cocotte (pliage papier), horloge, chapeau. → quotidien rythmé par le temps. La cocotte, intruse énigmatique, attire l’œil. Le chapeau dénote une présence masculine et établit un lien entre l'intérieur et l'extérieur. * Ligne 2 : Casserole vide, dessin d’enfant, théière fêlée. → pauvreté matérielle, chaleur familiale au centre, la théière fêlée introduit une faille dans l’unité familiale. * Ligne 3 : Tasse et documents de voyage, valise, portrait.→ objets du départ. La photo familiale devient un objet souvenir : la rupture familiale est implicite. * Colonne 1 : Cocotte, casserole, tasse. → une vie simple, domestique. * Colonne 2 : Horloge, dessin d’enfant, valise. → Ligne centrale narrative importante. Ici, l’horloge peut signifier l’heure du départ mais aussi l'urgence. * Colonne 3 : Chapeau, fêlure de la théière, portrait familial. → La colonne met en valeur une fragilité qui traverse la famille.

VOS OBSERVATIONS

Symboles observés : Horloge : temps quotidien, puis temps de l’urgence, l’heure de partir. Chapeau : identité masculine, présence du père, lien entre intérieur (foyer) et extérieur (départ). Théière fêlée : fragilité, faille, ce qui se brise dans l’unité. Oiseau en papier (cocotte) : pliage fragile, objet d’enfant, fil narratif ouvert vers l'avenir qui reste à suivre.

Questions à explorer : Quel objet attire le plus votre attention ? Pourquoi ? Quelle atmosphère ressentez-vous ? De quel type d'histoire s'agit-il selon vous ? Que va-t-il se passer ensuite ?

Observations personnelles : atmosphère (mots-clés) : Rythme (mots-clés) : Émotions (mots-clés):

CONSIGNE

À partir de vos observations : Formulez une hypothèse sur cette histoire. Rédigez un petit texte pour ouvrir cette histoire

Début d'histoire :

Cadrage et composition

GROUPE 1 : LE DÉPART DU PÈRE

VOS OBSERVATIONS

* Profondeur de champ → plusieurs plans nets simultanément * Composition équilibrée → personnages et décor organisés * Éclairage contrasté → zones sombres/claires qui guident le regard

Techniques du plan d'ensemble

* Structure 3x3 (petites cases) → même progression que l'incipit. * Gros plans sur les mains → focus sur les gestes précis * Plan d'ensemble (grande image) → développement de la scène complète. * Élément central → les nœuds/gestes des mains

Cadrages observés

Questions à explorer : * Quel objet attire le plus votre attention ? Pourquoi ? * Quelle atmosphère ressentez-vous ? * De quel type d'histoire s'agit-il selon vous ? * Que va-t-il se passer ensuite ?

Symboles à découvrir * Quels objets/gestes vous semblent importants ? * Que peuvent-ils exprimer sur la situation ? * Comment les mains racontent-elles l'histoire ?

CONSIGNE

Votre groupe écrit l'épisode du départ. À partir de vos observations : * Racontez cette scène en 15-20 lignes. * Utilisez vos observations sur les gestes et l'atmosphère. * Rédigez pour enchaîner après l'incipit. Observations personnelles : Symboles/Gestes repérés (mots/expressions-clés) : Atmosphère/Émotions (mots/expressions-clés) : Votre récit en 15 - 20 lignes :

GROUPE 2 : LA TRAVERSÉE

(L'homme vient de quitter sa famille et monte à bord du navire qui le transporte avec d'autres migrants vers leur pays d'accueil.)

* Plans d'ensemble (2 grandes images) → contexte du voyage *Plongée resserrée sur la foule (à gauche) → écrasement, entassement… * Légère contre-plongée sur les 3 portraits (à droite) + mouvement de la tête de gauche à droite avec regard vers le haut sur la 3ᵉ → raccord regard sur les oiseaux de l'image du dessous. vignettes → rotation progressive, évolution psychologique.

Cadrages observés

* Ellipse temporelle → passage du temps : transformation psychologique entre la traversée et l'approche de l'arrivée. * Contraste dramatique → Enfermement (gauche) vs Ouverture (droite)

Montage

*Profondeur de champ : plusieurs niveaux de lecture : oiseaux au premier plan → effet d’envahissement et contraste avec la foule sombre à l’arrière-plan. * À gauche. Lignes convergentes vers le bas (cordages, structures) → impression d’écrasement, d'angoisse. À droite. Lignes divergentes vers le haut (mâts, oiseaux) → ouverture visuelle, légèreté, élan, envol, aspiration vers le ciel ou la liberté. Opposition des directions (mouvement descendant vs ascendant) → traduit l’état psychologique paradoxal des migrants, tiraillés entre l’angoisse et l’espoir de liberté.

Composition et lignes de fuite

VOS OBSERVATIONS

Questions à explorer : * Que montre l'évolution des 3 visages ? * Quel contraste voyez-vous entre les deux grandes images ? * Que représentent les oiseaux blancs selon vous ? * Quelle progression s'opère dans cette séquence ?

Symboles à découvrir * Que peut exprimer le mouvement de la tête ? * Les oiseaux ont-ils un lien avec l'incipit ? * Comment l'espace change-t-il entre les deux planches ?

CONSIGNE

Votre groupe écrit l'épisode de la traversée. À partir de vos observations : * Racontez le voyage et montrez l'évolution psychologique du personnage. * Intégrez le symbolisme des oiseaux. * Rédigez en 15-20 lignes votre épisode de la traversée. Observations personnelles : Symboles repérés mots/expressions-clés) : Atmosphère/Évolution (mots/expressions-clés) : Votre récit en 15-20 lignes :

GROUPE 3 : L'ARRIVÉE AU PORT

(Le voyage en mer est terminé, le migrant débarque avec les autres passagers)

* Cadrages : alternance de plans rapprochés et de gros plans → focus sur des gestes précis, les papiers, les corps (main qui tend un papier, bouche ouverte, torse dénudé). Cadrages resserrés, étouffants, presque cliniques * Éclairages ponctuels (contrôles) → spots sur les gestes administratifs (effet projecteur) *Effet produit : intrusion dans l’intimité, violence froide des contrôles, déshumanisation. L’identité se réduit à des papiers et à un corps examiné.

Vignettes (3) : dimension individuelle

* Cadrage : plongée très marquée → les individus sont minuscules dans un espace immense. *Lignes de fuite fortes : convergent vers le centre en haut, créant une symétrie parfaite et un effet d’entonnoir vers le dôme monumental au sommet. * Lumière zénithale (dôme) → éclairage d'en haut, théâtral * Effet produit : foule canalisée et dirigée dans des couloirs, selon une organisation très stricte qui efface l’individualité.

Image 2 : dimension collective

*Cadrage : plan d'ensemble en légère plongée sur la foule en rangs disciplinés (anonymisation) * Composition/Règle des tiers : division en trois bandes (bas très net = bagages, milieu très net = corps, haut flou/obstrué = décor). * Lignes de fuite : la rangée de valises et la file des personnages guident l’œil vers le hors-champ à gauche, créant un effet de profondeur "à perte de vue". Effet produit : impression d’attente interminable, anonymat, perte d’individualité.

Image 1 : dimension collective

• Temps 1 : Attente collective et anonyme. • Temps 2 : Révélation de la grandeur intimidante du lieu • Temps 3 : Parcours individuel dans le labyrinthe administratif.

Progression dramatique :

Symboles à découvrir Voici quelques symboles qui apparaissent dans la planche. À vous d’imaginer ce qu’ils signifient : * Architecture monumentale * Dôme Lumière zénithale (quasi divine) * Foule en files organisées * Contrôles forcés (médicaux, administratifs, intimes) *Documents, tampons, écritures étranges

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Questions à explorer : * Que ressent-on dans la file d’attente ? * Que change l’entrée dans la grande salle ? * Quels détails frappent dans les gros plans ? * Que suggère l’architecture monumentale ? * Comment les personnages réagissent-ils aux contrôles ?

Votre groupe écrit l'épisode de l'arrivée au port. À partir de vos observations : *Alternez récit et description pour montrer cette arrivée. *Créez l'atmosphère que vous ressentez en observant ces images. * Rédigez en 15-20 lignes votre épisode de l'arrivée

Observations personnelles (mots/expressions-clés : Contrôles/Formalités observés (mots/expressions-clés) : Atmosphère ressentie (mots/expressions-clés) : Votre récit en 15-20 lignes :

GROUPE 4 : L'ARRIVÉE DANS L'INCONNU

(Les contrôles administratifs sont passés, l'homme vient tout juste de sortir du centre de tri des migrants)

Planche 1 : Les plans rapprochés sur les mains et les gros plans sur les papiers, auxquels s’ajoute le cadrage excluant le visage (hors-champ), réduisent le personnage à une entité désincarnée, purement administrative. Le portrait en 3/4 profil, tête baissée (case 8) traduit la résignation mélancolique, tandis que le portrait encadré et cloué au mur (case 9) renvoie à une identité passée. Ce motif de l’encadrement est repris par la fenêtre de la cabine (case 10), dont le travelling ascendant, porté par le ballon (case 12), figure à la fois l’élan de l’espoir et l’enfermement paradoxal de l’exil. Le découpage en grille 3x4 et le montage cut instaurent la froideur des actes administratifs et fragmentent l’être.

Planche 2 : grand panoramique en légère plongée montrant une ville immense et étrange. L’effet de travelling/panoramique descendant aspire le regard vers les spirales formées par les rues et les bâtiments, créant un sentiment de vertige visuel. Dans ce décor impressionnant, le ballon avec la cabine, placé en quasi face-à-face avec la grande statue centrale, instaure une double focale qui crée une forte opposition symbolique. Ce face-à-face accentue le dilemme de l’exil : l’errance du ballon paraît minuscule et fragile face à la permanence colossale de la statue. Cette composition joue un rôle important puisqu’elle permet au lecteur de ressentir intensément les émotions et les sensations fortes vécues par les migrants lors de ce passage obligé dans l’inconnu.

Planche 3 : L’ouverture s’effectue par une série de trois gros plans très serrés sur d’étranges oiseaux. Cette répétition agit comme une anaphore visuelle, attirant l’attention du lecteur sur leurs mouvements précis, presque mécaniques, tout en introduisant un effet de ralenti narratif. L’ensemble de la planche utilise un procédé combiné de travelling arrière (ou zoom arrière) et de travelling descendant. Le regard recule lentement, adoptant une vision de plus en plus large jusqu’à s’arrêter sur la cabine de transport. Le plan rapproché sur la cabine focalise l’attention sur l’homme qui en sort avec une valise. Ce passage progressif du détail à la scène centrale, associé à un découpage précis de l'atterrissage, crée un effet de ralentissement qui génère une attente et prépare à un instant crucial : l’entrée dans un monde à l’avenir inconnu.

Planche 4 : Grande plongée embrassant une place urbaine, structurée par des lignes de fuite qui conduisent le regard vers un hors-champ situé derrière le ballon. Le ballon, occupant presque tout le haut de l’image, impose sa masse centrale et contraste avec les petites silhouettes dispersées en bas de la composition. La scène, à la fois fixe et immersive, met en valeur la tension entre monumentalité et détail, entre le ballon-cabine mis en avant et la foule indifférente. Ce décalage, produit par l’échelle de plan (plan d’ensemble) et par l’échelle des tailles – le contraste des proportions entre le ballon monumental et les silhouettes minuscules – installe une atmosphère étrange où l’extraordinaire se fond dans l’ordinaire, traduisant une vision quasi surréaliste de l’arrivée du migrant seul en terre étrangère.

Progression narrative Le ballon – fil narratif et symbole de l’exil. Guide visuel : il traverse toutes les planches et oriente la lecture. Double mouvement : Travelling vertical : part du sol (espoir du départ, planche 1), monte vers la ville grandiose (planche 2), puis redescend vers la foule anonyme (planche 4). Travelling panoramique : survole la cité labyrinthique (planche 2), comme s’il cartographiait l’inconnu à explorer. Symbole fort, ici emblème de l’exil : il transporte le personnage et sa cabine administrative → le migrant est suspendu à ce fil fragile. Effet sensoriel : montée, flottement, chute, survol → le lecteur ressent vertige et étrangeté, comme le migrant suspendu entre deux mondes.

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Questions à explorer : * Que ressent le migrant à ce moment du voyage ? Pourquoi ? *Quelle vision a-t-il de lui-même une fois dans la cabine de transport ? * Quelle atmosphère ressentez-vous ? * Que va-t-il se passer ensuite ?

Votre groupe écrit l'épisode de l'arrivée dans l'inconnu. À partir de vos observations : * Raconter ce parcours en suivant l'ordre des images. * Faites ressentir l’étrangeté et l’intensité de cette étape (ville immense, foule, statue, oiseaux…). * Rédigez en 15 à 20 lignes votre épisode, en mêlant :description, narration, expression du ressenti.

Observations personnelles : Parcours observé (mots ou expressions clés) : Sentiment d'exil ressenti (mots ou expressions clés) : Votre récit en 15-20 lignes :

GROUPE 5 : L'ADAPTATION - L'ISOLEMENT

( Le migrant a trouvé un premier logement dans la ville étrange)

Lignes de force et ouverture (Planche 2, vignettes 4, 5, 6 et 7)

* Plan rapproché en contre-plongée (1ʳᵉ vignette) : le plan rapproché focalise l'attention sur la valise. La contre-plongée l'élève au rang d’objet précieux. * Enchaînement rapide de gros plans sur la valise, les mains, le geste chassant l'animal, le paquet, la photo → crée un effet de rythme saccadé, qui traduit la fébrilité, l’impatience du personnage, l'urgence à retrouver ses souvenirs intimes. *Plan moyen en plongée sur la valise ouverte → Rupture de rythme, plongée réflexive où l’espace de la mémoire s'ouvre et se matérialise. La composition graphique en cercle accentue l’effet de suspension. * Série de très gros plans (paquet, chaussure plantant un clou, photo encadrée, portraits) → saturation progressive de l’espace visuel. Gradation qui traduit la prégnance du souvenir et lui permet de s'incarner, de façon presque palpable, dans l'espace mental du migrant * Retour à un plan élargi, ralentissement et ouverture grâce à un zoom arrière en trois étapes : plan rapproché sur l'homme → plan moyen avec apparition de la fenêtre et de l'animal → plan d’ensemble sur la façade → le regard s’élargit, la mémoire intime est replacée dans un cadre collectif et extérieur. Cadrages et composition graphique complexes : chaque cadrage joue sur des lignes de force, des effets de regard et de cadres dans le cadre qui donnent à l’ensemble une densité symbolique. Dernier gros plan : les trois mains (épouse, enfant, personnage). La scène atteint son point culminant : les retrouvailles avec le souvenir se cristallisent dans ce contact symbolique. fin de la séquence intime de la planche 1

Rythme et enchaînement des plans (Planche 1)

7. Recul maximal : l'exil et l'anonymisation Montage Cut : passage sans transition de la focale longue sur la fenêtre à la vue panoramique d'une façade d'immeuble → Recul maximal qui brise l'intimité des scènes précédentes. Cadrage/Ligne de force : les fenêtres deviennent des cases minuscules, formant un motif géométrique répétitif et rigide (lignes horizontales et verticales), sans accroche pour l'œil. L'élargissement brusque du rythme visuel clôture l'effet d'enchâssement des cadres amorcé juste avant (fenêtre, portrait, valise). L'intime est gommé de l'image, renvoyé à son statut de migrant à un fait collectif, social et universel.

4. Plan rapproché / Intimité maximale. * Le cadrage serré sur l’homme installe d’emblée une ligne de force oblique passant du bras au regard puis au portrait sur le mur. * Ce plan rapproché fige un moment d’intimité maximale et de mémoire personnelle : l’espace est clos, tout est dirigé vers l’intérieur. → axe fort entre l’homme et son souvenir. face à face silencieux avec le portrait.

5. Zoom arrière/distanciation * Le zoom arrière génère un plan moyen et crée un cadre dans le cadre. * Cadrage/ligne de force : la fenêtre prolonge la ligne oblique et accueille un petit animal → double point d’appel : conservation de l’axe visuel initial ET ouverture vers l’extérieur. Le cadre dans le cadre permet l'intrusion du monde extérieur dans l’espace intime. Il introduit une dynamique nouvelle, une tension intérieur/extérieur.

6. Focale sur la fenêtre/emboîtement des cadres. La fenêtre se rétrécit, la scène est vue comme avec des jumelles. La perspective oblique est toujours perceptible mais atténuée. Cette focalisation crée un ralentissement et une distance accrue : ce qui était intime devient petit, presque secondaire dans le décor.

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Questions à explorer : * En quoi la valise ouverte sur les portraits et les souvenirs symbolise-t-elle le refuge ou les difficultés du personnage à son arrivée dans le nouveau pays ? *Comment cette planche répond-elle à l'espoir projeté par la diagonale de l'incipit (V1 → V9) ? Le départ a-t-il tenu sa promesse ? * Quel rôle joue le petit animal dans cette séquence ?

Le personnage aménage dans son premier logement après les formalités administratives. C'est le moment où l'intime tente de survivre dans la précarité. Votre groupe écrit l'épisode de l'adaptation du personnage dans son nouvel environnement : * Suivez la progression du rythme : fébrilité des gestes puis contemplation. * Alternez entre l'intime (valise, portraits) et l'universel (façade collective). * Montrez comment le personnage recrée son monde intérieur dans la précarité.

Observations personnelles : Gestes observés (mots ou expressions clés) : Évolution émotionnelle : (mots ou expressions clés) : Votre récit en 15-20 lignes :

GROUPE 6 : L'INTÉGRATION SOCIALE

(L'homme a trouvé un travail et un logement. Il s'adapte et a réussi à apprivoiser l'animal du nouveau monde.)

Composition et Contraste : L'Unité Sociale

* Contraste chromatique : L'opposition entre le niveau de Gris de la routine et le Sépia chaleureux du repas matérialise visuellement la rupture entre l'état de solitude du migrant et la richesse du partage social. * Lignes de force et unité : la scène est un plan d'ensemble où l'homme est physiquement inclus dans un groupe. Les lignes convergentes créées par la table dirigent le regard vers le centre de l'échange, renforçant l'unité du groupe. * Échanges culturels : la composition triangulaire met en scène l'accueil (échange entre l'homme invité et la femme hôtesse) et l'initiation aux coutumes par l'homme debout qui brûle au chalumeau un aliment étrange. La surcharge des mets symbolise l'abondance. → La présence d'un enfant jouant avec l'animal atteste d'une intégration sociale réussie, sereine et durable au sein de cette communauté.

*Rythme et efficacité : la séquence (V7-9) est une ellipse temporelle qui condense les actions du matin. Le rythme est accéléré par le changement rapide entre les cadrages fragmentés sur les mains (boutonner, manger, partager). Ce focus sur les gestes précis et maîtrisés suggère une organisation et une efficacité retrouvées dans les tâches quotidiennes. * Symbole de la dignité : L'homme apparaît en plan entier dans son costume (V10), un signe de respectabilité. L'animal qui lui apporte son chapeau (V12) est un rituel domestique qui montre que l'homme est installé dans un quotidien ordonné. → L'ordre donné à sa routine montre une vie équilibrée. Elle témoigne aussi d'une certaine dignité lui permettant d'affronter le monde.

Ellipse et Cadrages : Routine

Mouvement et Subjectivité : L'Éveil

Procédé de focalisation : la séquence s'ouvre sur un plan subjectif (V1-3). * L'image du pot, d'abord en très gros plan (V1), devient progressivement plus petite dans les vignettes suivantes (V2-3). Cet effet est l'équivalent d'un zoom arrière progressif qui simule le réveil du personnage. Son regard se dégage peu à peu, tout en maintenant une impression d'étrangeté : absence de cadre explicite : l'œil reprend contact avec le réel après le sommeil. * Contre-champ et intimité : L'auteur effectue ensuite un contre-champ (non réaliste) (V4-6) pour montrer l'homme. Le très gros plan sur le contact main-animal (V5-6) crée un ralenti émotionnel qui établit l'existence d'un lien affectif (la caresse) entre eux. → L'homme a réussi à établir une relation de confiance, de soutien et de confort avec l'animal étrange, dans son lieu de vie.

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Le personnage migrant a réussi à s'adapter dans son nouvel environnement (communiquer, travailler, se loger). Ici, les planches montrent la dernière étape de son parcours : l'intégration sociale. Votre groupe écrit l'épisode de l'intégration du personnage migrant dans son nouvel environnement : *Suivez la progression du rythme : passez du ralenti contemplatif du réveil à l'accélération efficace de la routine. * Allez de l'intime au social : montrez l'évolution de la focalisation interne (réveil solitaire, lien avec l'animal) vers la description d'une convivialité sociale chaleureuse. * Utilisez le ton : jouez sur le contraste entre la sobriété du matin (gris) et la chaleur de l'accueil communautaire (sépia).

Questions à explorer : * Pourquoi des gestes banals (boutonner sa chemise, couper un fruit) deviennent-ils si importants ici ? * Réfléchissez aux sensations que procurent la présence de l'animal, aux types de liens que cela suppose ainsi qu'au climat qu'instaure la mise en scène de cette relation. * Comment l'image met-elle en scène un processus actif de découverte et d'échange culturel ?

Observations personnelles : Transformations observées (mots ou expressions clés) : Communication familiale (mots ou expressions clés) : Sens de la transmission (mots ou expressions clés) : Votre récit en 15 - 20 lignes :

GROUPE 7 : LA RÉUNIFICATION FAMILIALE

(Le personnage migrant a réussi à s'intégrer dans son nouvel environnement. Sa femme et sa fille ont pu le rejoindre dans le nouveau pays.)

Le très gros plan (TGP) : L'album se termine sur un TGP (cadrage extrême) sur les mains. Ce zoom agit comme un point d'orgue qui focalise l'attention sur un acte symbolique fort. Le procédé du geste narratif : le geste de la pièce de monnaie est l'équivalent d'une chute de l'histoire. Il symbolise l'acte de transmission d'une prospérité et d'une autonomie gagnées. Axe de l’Avenir (héritage moral) : V 9, montre la main de l’enfant recevant une pièce donnée par son père. Placé en dernière position de la planche (position graphique forte), ce geste dépasse la valeur d’un simple don matériel. La pièce concentre à la fois la mémoire et le récit du migrant (le passé et les raisons du départ), ainsi que la confiance que l’aîné place dans la capacité de la jeune génération à s’en saisir et à prospérer. → continuité de la mémoire et du récit migratoire au sein de cette nouvelle génération.

Cadrage Final et Geste Narratif

* symétrie de la grille (3 × 3 en boucle) : L'utilisation de la même structure de grille que l'Incipit crée une boucle narrative qui, ici, invite à faire le bilan. * raccord dans l'axe avec transformation des objets : les objets de la planche finale sont vus de la même position et du même angle (raccord dans l'axe) que dans l'incipit → Les transformations visuelles observées attestent de la fin de la précarité. *déplacement des marqueurs : le remplacement des documents de voyage (V7 de l'incipit) par un journal d'actualité locale est un changement de signifiant (ce que l'image représente) prouvant l'ancrage social et linguistique. * déplacement du Portrait : le portrait est déplacé en avant-dernière position. → L'histoire familiale est toujours bien présente mais cède la place au très gros plan de la vignette finale sur les mains et la pièce, geste final montrant que le futur est la nouvelle priorité.

Profondeur de champ et surcharge du décor : L'arrière-plan du repas est net et surchargé d'objets, certains étant des souvenirs. L'étagère agit comme une archive visuelle qui révèle que le passé est actif dans le présent. Il est conservé et intact. L'intégration sans dépouillement : Le décor nous dit que le migrant n'a pas été obligé d'effacer son identité. Le patrimoine familial (le portrait) est conservé de même que l'image du chapeau accroché au mur. Ils sont désormais intégrés au nouveau foyer. La métaphore de l'altérité : la présence d'objets (cafetière élaborée, mets étrangers) qui sont étrangers au monde de départ est une métaphore visuelle qui montre que l'intégration se fait par l'adoption et la compréhension d'une culture nouvelle et enrichissante.

Montage et Symétrie

Décor et archives visuelles

Le cadrage en plan d'ensemble rapproché sur la famille entière à table crée une unité spatiale immédiate et établit le climat d'intimité du foyer. Axes de force Obliques et triangulaires : Le sommet des trois têtes dessine un triangle qui symbolise l'unité et la hiérarchie familiale (les parents guident l'enfant). La disposition des regards (Père → Fille ← Mère) crée un espace actif d'interactions. Le geste du père symbolise l'apprentissage et la transmission. La Diagonale Symbolique de l'Animal : L'animal au sol, à droite, forme une ligne de fuite symbolique qui relie l'enfant au sol et à l'espace. Ainsi, le premier plan de l'image met en relief le statut de l'animal comme marqueur de transition entre l'histoire de la famille et le nouveau foyer. → La fillette est représentée de dos, le visage tourné de trois-quarts. Cette posture dirige le regard vers la leçon du père et fait d'elle le sujet de l'apprentissage.

Composition et les Lignes de Force

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Ici, les planches décrivent l'achèvement du voyage : la réunification familiale et son intégration sociale et culturelle. Votre groupe écrit l'épisode de la réunification familiale : * Racontez la scène centrale du repas en décrivant le triangle d'apprentissage et l'atmosphère durant ce repas. * Comparez avec la planche de l'incipit. Montrez la transformation des objets du foyer pour illustrer la réussite de l'intégration culturelle (identifiez aussi ceux qui ont disparu de la dernière planche). * Terminez votre récit sur la signification du geste final.

Questions à explorer : * Si cette scène de réunification familiale avait du son, qu'entendrait-on, et quelles paroles pourraient être échangées entre les personnages ? * Quelles observations pourrait se faire le petit animal dans ce contexte de réunification familiale ? * À quel "serment silencieux" renvoie le très gros plan de la dernière image ?

Observations personnelles : Gestes observés (mots ou expressions clés) : Évolution émotionnelle : (mots ou expressions clés) : Votre récit en 15-20 lignes :

GROUPE 8 : EXCIPIT

(La famille s'est installée dans le pays d'accueil. La fille y a grandi et maîtrise les coutumes locales et les rituels qui accompagnent l'arrivée des nouveaux migrants.

V8-12 : Cadrage intensif : la séquence utilise un travelling avant progressif (plan américain → plan poitrine). Le cadrage se resserre et le rythme ralentit encore. La grande vignette horizontale (V8) établit l'axe de communication. Profondeur de champ sélective : L'arrière-plan flou (mise au point différentielle) est un procédé visuel qui, ici, isole la situation de communication et concentre l'attention sur les personnages et le document que tient la jeune femme. Le geste du guide : le doigt qui pointe la carte (V12) est le geste narratif final de la séquence → la fillette assume pleinement son rôle de guide et d'initiatrice.

Cadrage : Focalisation sur la Transmission (V7 à 12)

Composition en ligne oblique et hors-champ : le bras tendu de la fillette pointe une dernière fois dans une direction invisible aux lecteurs, hors-champ. Cette ligne de force oblique dynamique, soutenue par le regard attentif des deux personnages, crée un axe de guidage qui peut symboliser une nouvelle Voie pour les jeunes générations de migrants. Deux symboles forts : la valise (symbole du voyage) aux pieds de la jeune femme et le petit animal (symbole de domestication/du foyer) sont mis en relief au premier plan de l'image. Ainsi juxtaposés, ils préfigurent une ouverture positive pour les futures générations de migrants. ! Détail de l'identité : le point sur le front signale que l'accueil respecte l'identité culturelle → l'intégration n'est pas l'assimilation, renforçant la richesse de l'échange.

Composition Finale : L'Entraide, l'Ouverture et l'Espoir

V. 1-3 : Présence forte du hors-champ (espace non visible) et balayage de l'espace : L'auteur utilise un balayage visuel en trois temps (profil gauche, face, profil droit). Le regard des chats qui regardent le lecteur, puis le geste de la fillette vers le hors-champ à sa droite (V. 2), créent un espace de tension et d'attente entre le lecteur et le personnage. Ce balayage, en brisant le quatrième mur (terme technique propre à la BD), implique directement le lecteur dans la scène. Il souligne aussi la maîtrise du territoire par la fillette. V. 4-6 : Ralentissement par zoom avant : Après une ellipse spatiale (coupe et changement de lieu), le resserrement du cadrage (zoom : plan rapproché → gros plan) produit un ralentissement du rythme. Ce zoom met en évidence l'action de retirer des fleurs d'une boîte murale → le lecteur comprend implicitement qu'il s'agit d'une offrande spécifique au nouveau pays. V. 6-7 : Raccord par le regard : le regard de la fillette vers le hors-champ (V. 6) → suspension de l'action qui introduit l'arrivée d'une jeune femme dont le regard est lui aussi orienté vers un hors-champ, sans doute en direction de la fillette (V. 7).

Rythme : Mouvement et Balayage du Hors-Champ (V. 1 à 6)

VOS OBSERVATIONS

CONSIGNE

Questions à explorer : * Comment l'utilisation du Zoom (V. 4-6) insiste-t-elle sur la signification rituelle du geste de la fillette retirant les objets-fleurs ? *Quel est le but de la carte dépliée, et comment le resserrement du cadrage met-il en évidence l'intimité et l'importance de cet échange ? *En quoi le bras tendu vers le hors-champ dans la dernière image symbolise-t-il une ouverture vers l'avenir plutôt qu'une simple indication ?

Votre groupe rédige la fin du récit avec la rencontre finale. *Raconter cette rencontre entre la fillette (accueillante) et la nouvelle arrivante. * Décrire les gestes concrets qui ponctuent l'échange (objets, carte, direction). * Exploiter les cadrages (le rythme visuel) qui nous font suivre chaque étape. *Terminer sur la direction pointée vers l'invisible (le hors-champ) comme une ouverture vers l'avenir.

Observations personnelles : Gestes de la fillette (mots ou expressions clés) : Rencontre et échange (mots ou expressions clés) : Direction finale (hors-champ) (mots ou expressions clés) : Votre récit en 15-20 lignes :