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InterCater_Damville_MilieuxAquatiques_V1

Frédéric Gresselin

Created on September 17, 2025

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Transcript

Changement climatique et milieux aquatiques

Quoi de neuf ?

04Les eaux souterraines

02Le débit des cours d'eau

03La température des cours d'eau

01Evolution climatique

05Zones humides

Frédéric Gresselin DREAL Normandie

01

Tendances climatiques

La Terre se refroidit depuis 50 millions d'années (-13 °C depuis le pic thermique de la fin du Paléocène soit 260 milliardièmes de degrés par an )

époques géologiques

calotte polaire antarctique

inlandsis hémisphère N

collision Inde/Asie

isthme de Panama

courant circumpolaire

Temps en Ma

Les évolutions climatiques naturelles sont lentes. Les changements climatiques induits par nos activités sont brutaux, prenant de vitesse les processus naturels impliqués dans les boucles de rétroaction naturelles

+0.04°C par an
changement climatique d'origine anthropique
On s'est sortis du Petit âge glaciaire finalement
2023
-10-4°C/a
bascule vers la future glaciation
+ 2.7 10-4°C par an

Oui pour sombrer dans le Grand âge caniculaire

fin de la dernière glaciation
Les transformations climatiques en cours sont extrêmement brutales
T°C maxi (moy. juin juillet août)
1950 1970 1990 2010
24 20 16
Nombre de jours de chaleur (jaune) et très forte chaleur (rouge)
Alençon
40 0
tendance +2.6° en 75 ans
24 20 16
Caen
40 0
Merci Donald, saint patron des glaciers, chevalier de l'ordre du sorbet
+2.5°
24 20 16
Cherbourg
40 0
+2.4°
+ 3 °C de plus en fin de siècle
24 20 16
Evreux
40 0
+2.8°
24 20 16
Y va faire chiot...
Rouen
40 0
+3.7°
Source MétéoFrance et Olivier Cantat, Université Caen
L'hypothèse la plus crédible est celle d'une élévation de la température de 3°C d'ici à la fin du siècle en Normandie
Simulation des écarts à l'horizon 2070-2100 de la température de l'air par rapport à la période de référence (1976-2005). Scénario 8.5
Evolution prévue
Moyenne 1976-2005
9.3°C
5.0°C
+3.2°C
+2.7°C
printemps
hiver
réf 1976-2005 Evolution 2100
réf 1976-2005 Evolution 2100
11.8°C
+3.0°C
+3.5°C
16.2°C
été
automne
réf 1976-2005 Evolution 2100
réf 1976-2005 Evolution 2100
Les cumuls pluviométriques devraient évoluer à la hausse en hiver et à la baisse en été selon l'hypothèse la plus vraisemblable
Simulation d'évolution des précipitations. Ecart à la moyenne de la période de référence 1976-2005 pour l'horizon 2070-2100 et le scénario 8.5
mm/j
Les modèles sont encore imprécis pour les précipitations
+1 +0.5 0 -0.5 -1
printemps
hiver
Surtout pour le Nord de la France
Oh oui ! De grosses différences entre les modèles globaux et régionalisés !
automne
été
La variabilité climatique s'accentue du fait de la perturbation de la trajectoire du vortex polaire par l'élévation de la température du pôle nord
vortex polaire stable
vortex polaire perturbé
source HCBC
Pertubée par le changement climatique, la trajectoire du polar jet devrait onduler davantage dans le futur et entraîner une plus grande variabilité du climat normand impulsant des alternances entre descente d'air polaire et remontée d'air tropical
ondulation du polar jet
Ces hypothèses n'intègrent pas les perturbations en cours du Gulf stream et le risque de voir la température de l'Europe du Nord baisser. Mais sommes nous en Europe du Nord ?
baisse de la température
baisse de la salinité
Canada
Gulf stream
Espagne
AMOC
forte hausse de la température

credit: N. Penny Holliday, © National Oceanography Centre, 2020,

hausse de la salinité

Source : S. Rahmstorf 2024 Liu et al. ,2017

Tendance d'évolution de la température (A) et de la salinité (B) des océans de 1993 à 2021

02

Le débit des cours d'eau

Débit moyen minimal annuel sur 10 jours consécutifs orienté à la baisse ou à la hausse selon l'importance des capacités aquifères du bassin versant, la pente et de multiples autres paramètres
Et t'as vu, les variations sont cycliques
Tiens le débit d'étiage de certaines rivières est orienté à la hausse !
Q m3/s
0.30 0.20 0.10 0.00
L'Ancre à Criqueville-en-Auge (craie)
Ancre
Souleuvre
1970 1980 1990 2000 2010 2020
0.30 0.20 0.10 0.00
Q m3/s
La Souleuvre à Carville (schistes et grès)
1970 1980 1990 2000 2010 2020
source : https://makaho.sk8.inrae.fr/
source : DREAL/SRN/B2HPC
L'évolution actuelle des débits d'étiage (suite)
Le Cailly
Les rivières du Sud de la Normandie sont à distinguer de celles du Nord. Attention aux tendances influencées par les prélèvements voire l'évaporation des plans d'eau. La Seine n'est représentative d'aucune autre rivière de Normandie
source : courrier-picard.fr
Evolution du débit d'étiage du Cailly (station de Notre-Dame-de-Bondeville)
Evolution du débit d'étiage de l'Eure (station de Louviers)
source : DREAL Normandie/SRN/BHPC
Le débit maximum journalier annuel des rivières du Nord-Ouest de la France est plutôt orienté à la hausse
Q m3/s
6 4 2 0
Le Petit Douet (Héauville)
Béthune
Petit Douet
La Béthune
30 10
La Béthune, une rivière du Pays de Bray normand
source : https://makaho.sk8.inrae.fr/ et DREAL Normandie

Probable : vers des hivers plus pluvieux et des pluies plus intenses donc une accentuation des risques d'érosion, de ruissellement, d'inondation et de dégradation de la qualité des milieux aquatiques

L'érosion, c'est en moyenne 0.1 mm par an en France
  • Impact sur la productivité des sols (perte en matière organique) : baisse de rendement
  • Augmentation de la charge en nutriments (azote et phosphore) ainsi qu'en sédiments des eaux ruisselées, avec augmentation de la turbidité des cours d'eau : impact sur la biodiversité et la production d'eau potable (eau de surface et karst)
  • Effets sur l'eutrophisation y compris littorale, en lien avec les apports en nutriments : impacts sur la biodiversité, la pêche, la conchyliculture, les activités balnéaires...
  • Augmentation du risque d'inondation
Les meilleurs sols se forment à cette vitesse

Probable : vers des étés plus secs, plus chauds et plus longs

  • diminution des débits d'étiage (à nuancer selon les BV) avec des à secs plus fréquents ; sur-concentration des polluants
  • accroissement des contraintes de libre circulation pour les poissons
  • élévation de la température des rivières avec baisse de la concentration en oxygène dissous
  • développement d'algues (macrophytes et micro-algues) avec libération possible de toxines et hypoxie temporaire (DBO5)
  • les étés de type 2022 deviennent la norme à partir de 2050
On risque donc de manquer d'eau, c'est ça ?
©Isabelle INNOCENTI
L'écluse de la Vire à Vire-Normandie en août 2022
Ben, ça va dépendre des territoires
©Google Earth
Un bloom planctonique remonte la Vire à marée montante au niveau de la RN 13
Les simulations hydrologiques Explore 2 L'Iton à Normanville : vers une prolongation automnale des étiages et baisse de leur débit ?
débit de référence (modèle safran)
réchauffement marqué et augmentation des précipitations
changements peu marqués
fort réchauffement et fort assèchement estival
Q m3/s
fort réchauffement et forts contrastes saisonniers en précipitation
ensemble des projections
7.5
1976-2005 2041-2070 2070-2099
5.0
2.5
0.0
jan juin dec jan juin dec jan juin dec

Le sol est un facteur de contrôle du bilan hydrologique, rarement évoqué. Les connaissances actuelles sur le sol sont encore très largement insuffisantes.

Impact de la variation de la réserve en eau d'un sol sur le bilan hydrologique Pluie annuelle 615 mm Température annuelle 10,4°C (climat actuel du plateau de l'Eure)

RFU du sol en mm

50

100
150

Ecoulement annuel en mm

165

115
100

Période d'efficacité des précipitations

nov à mars déc à mars janv à mars

Période de déficit pédologique

juin à sept juil à sept août à sept

Exemple d'une chronique de drainage modélisée par Safran-Isba-SIM dont la précision pourrait être améliorée par un meilleur calage de la réserve en eau du sol
problème de surestimation de la réserve hydrique du sol
Source : Safran_Isba-SIM, Rivages normands 2100, CAC
piézométrie en m
ETP et dainage en mm
reprise de recharge aquifère non prévue par le modèle
Relation entre l'évapo-transpiration potentielle journalière, le drainage journalier, modélisés par la chaîne Safran-Isba-SIM, et la piézométrie mesurée dans une nappe des aquifères dunaires de la Manche

03

La température des cours d'eau

Les facteurs de contrôle de la température des cours d'eau

  • La température augmente avec l'éloignement à la source, où se situent en général les principales arrivées d'eau souterraine, et le temps de résidence de l'eau dans le cours d'eau, jusqu'à équilibre avec la température de l'air
  • Elle augmente également au fur et à mesure que le cours d'eau s'élargit (influence de l'exposition au rayonnement solaire) et que la vitesse d'écoulement diminue
  • facteurs orbitaux (alternance nuit/jour, saisons), facteurs locaux, physiographiques

Le rôle de la ripisylve

La ripisylve permet d'écrêter les pics thermiques en interceptant une partie du rayonnement solaire et en consommant de l'énergie dans les processus de respiration / croissance des arbres et du feuillage

La Seulles et sa ripisylve

La cartographie de la densité de ripisylve est disponible en ligne au même titre que de nombreuses autres informations sur les bassins versants

Les rivières alimentées par les eaux souterraines ont une température plus tamponnée que les autres
Différences thermiques entre deux cours d'eau alimentée par la craie karstique (Croix-Blanche, Authou) et par des aquifères armoricains (Vingt-Bec)
C-B
V-B
Vingt-Bec etCroix-Blanche
source planetobserver
La température de la nappe de la craie est d'environ 11-12°C, été comme hiver
traitement F. Gresselin
Bassins versants de taille équivalente
La température des cours d'eau d'autant plus orientée à la hausse que ces derniers sont faiblement alimentés par les eaux souterraines
Environ 1°C au cours de la dernière décennie pour le Couesnon
T°C
30 20 10 0
Iton à la Chaise-Dieu-du-Theil
Couesnon à Romazy
2009 2013 2017 2021 2025
Le réseau de suivi patrimonial de la température des cours d'eau s'étiole d'année en année. Il convient de lancer un audit pour en comprendre les raisons

Modélisation de la température estivale des cours d'eau normands

Modélisation de la température moyenne maximale actuelle sur 7 jours consécutifs (MTw7J) . Source : TIGRE

TIGRE : modèle développé à l'échelle de la France par Aurélien Beaufort et Florentina Moatar de l'INRAE. Application aux cours d'eau de Normandie réalisée par Hugo Le Lay de l'Agrocampus Ouest (Université de Rennes) dans le cadre du programme de recherches QUAE

réseau hydrographique mal modélisé

+ info

La solubilité de l'oxygène dans l'eau diminue avec l'augmentation de la température, la teneur à saturation passant de 14,16 mg/L à 0°C à 8,84 mg/L à 20°C
Variations de la concentration en oxygène dissous et de la température de la rivière Styles Brook
source : Ausable Freshwater Center (New York State)
La concentration en oxygène dissous dépend de très nombreux facteurs dont la photosynthèse et le niveau de pollution chimique et organique du cours d'eau
Gamme de tolérance des poissons vis-à-vis de la concentration en oxygène dissous dans l'eau
Oxygène dissous dans l'eau en ppm
  • Le changement climatique a des effets insidieux auquel on ne pense pas
  • Il agit sur la concentration en oxygène dissous de l'eau, élément indispensable à la vie de nombreux organismes aquatiques
  • Il convient de mesurer la température de ces milieux mais aussi leur variation en oxygène dissous
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
<3 trop faible pour les poissons
6 frai possible
>9 populations abondantes
3 -5 stress important tolérance de 12 à 24 heures
>7 croissance
Nitrates mg/L : une évolution à la baisse dans certains bassins versants, comme dans le Couesnon
NO3- mg/l
Polder à Beauvoir (drain rejet rive gauche Couesnon)
Couesnon à Sougéal
100 80 60 40 20 0
dénitrification estivale
2013 2018 2023
2013 2018 2023
70 kg/ha de fuite de nitrates tout de même !
Pesticide total µg/l
Malgré les efforts, de fortes concentrations en pesticide persistent dans le Couesnon. Qu'en est-il des PFAS, nanoplastiques...?
Polder à Beauvoir (drain rejet rive gauche Couesnon)
5 4.5 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0
prélèvement post pluie
Pesticide total µg/l
Couesnon à Sougéal
2.5 2 1.5 1 0.5 0
prélèvement en condition météorologique variable
2021 2022 2023 2024
2021 2022 2023 2024
environ 300 kg/an soit 3 g / ha soit 1/1000 de ce qui serait utilisé ?

Quoi de neuf sur les eaux souterraines ?

04

Evolution piézométrique de la nappe de la craie à Ancreteville-sur-Mer (est de Fécamp) et à Chaignes (est d'Evreux)
niveau en m
60 50 40
1965 1985 2005 2025
95 85 75
1965 1985 2005 2025
Evolution de la température moyenne annuelle des sols depuis les années 1970
T°C
Tiens, les sols sont plus chauds en profondeur !
tendance : + 0.035°C par an
Quel blaireau ! Tout le monde sait ça !
Profondeur
10 cm 30 cm 100 cm
source : université de Reading (Angleterre)
La température du sol : évolution en fonction de la profondeur
Profondeur sous le sol
Variation thermique du sous-sol en °C
16° 13° 10°
estompage et déphasage du signal avec la profondeur
2 m
déphasage
14° 13°12°
4 m
déphasage
12.5° 12° 11.5°
6 m
déphasage
13.5° 13° 12.5°
8 m
aout février août février
Evolution du signal thermique de la nappe selon l'épaisseur de la zone non saturée
Température de l'eau en °C
nappe libre très peu profonde (≃ 1.5 m) à variabilité thermique et déphasage modérés
nappe peu profonde ((≃ 2.5 m) avec faible variabilité thermique et fort déphasage
nappe profonde (≃ 10 m) avec très fort déphasage (10 mois) et très faible variabilité thermique
Evolution du signal thermique de la nappe : effet du lessivage de la chaleur stockée dans la zone non saturée en période de recharge
Niveau piézométrique en m
Température en °C
Nappe libre, aquifère calcaire fissuré. Profondeur du toit de la nappe de 8,5 m en moyenne
Période de recharge
Période de décharge
L'évolution de la température suit ici les cycles de recharge / décharge de l'aquifère
Le signal thermique des eaux souterraines peut être influencé par plusieurs facteurs de contrôle à la fois
Piézométrie en m
T en °C
14 13 12
15 10 5
pic lié à la recharge
piézométrie
influence de la diffusivité thermique
2022 2023 2024 2025
Le rôle de la température de la nappe des alluvions de l'Orne dans la pondération de l'effet de l'îlot de chaleur urbain dans Caen. Canicule de juillet 2022
Sous-titre
source : Olivier Cantat
Et un argument de plus pour protéger les zones humides !
la prairie de Caen
Influence d'orages sur la piézométrie en P1
recharge automnale classique

recharge de la nappe sur pluie estivale

source : CC CMB
Comparaison entre les chroniques thermiques de P1 et P7
Hypothèse : les perturbations thermiques observées en P1 seraient liées à l'infiltration, dans un fossé jouxtant le forage, d'eau de ruissellement provenant de la zone d'activité de Gouville. En été, les eaux de pluie se réchaufferaient au contact des surfaces imperméabilisées avant de s'infiltrer dans la nappe. En hiver, elles se refroidiraient au contact de ces mêmes surfaces. Le profil thermique en P7 ne semble pas influencé par la présence du camping et offre ainsi un état de référence.
Le profil thermique de la nappe des sables dunaires est fortement influencé en P1 par les recharges aquifères se produisant en été. Il l'est aussi par les recharges hivernales. Les recharges n'ont pas d'impact sur le comportement thermique de la nappe en P7.
Comparaison entre les chroniques de conductivité produites en P1 et P7
Comparaison entre les chroniques de conductivité produites en P1 et P7
Le profil de conductivité de la nappe en P1 présente trois pics de forte amplitude et de durée allant de 10 à 30 jours. Il ne s'agit ni d'un phénomène cyclique lié à la marée (cycle de 28 j) ni de pics induits par la pluviométrie. Celle-ci fait baisser la conductivité en été.
Hypothèse : il s'agirait d'une pollution générée par un rejet d'eau de mer dans le fossé longeant le point de suivi P1 (vidange de bassins de la zone conchylicole ?)
Relation entre la marée, la piézométrie et la température de l'eau souterraine. Site de Lion-sur-Mer (mairie)
signaux piézométrique et thermique en opposition de phase
signaux thermique et piézométrique en phase
faible amplitude et inversion de phase
amplitude du signal thermique orientée à la hausse
signal structuré par les alternances vives-eaux / mortes-eaux

Et du côté des zones humides ?

05

Le drainage des sols contribue à minéraliser la matière organique qu'ils contiennent, à libérer des nutriments et ainsi favoriser la croissance des plantes
isthme du Cotentin
estuaire de la Seine
© F. Gresselin Mont-St-Michel
baie du Mont-St-Michel
marais de la Dives
source IGN et Nasa
Le sodium contribue à déstabiliser les ponts cationiques s'exerçant entre la matière organique et les argiles dans les sols, ce qui contribue aussi à la libréation du carbone. La pénétration d'eau de mer dans les marais maritimes modifient donc fortement les conditions édaphiques des sols

Vicq-sur-Mer

ligne
marais maritime
de
rivage
tamaris noyé sous le sable
ligne de rivage actuelle
substratum tourbeux du marais maritime en cours d'érosion
l'Eémien
de

©google earth

Un exemple dans le Val-de-Saire (commune de Vicq-sur-Mer, 50)

©F. Gresselin

On observe ponctuellement une forte désorption de matière organique des sols littoraux
Dreal Normandie, équipe drone
Drains et mare riches en matière organique désorbée. Marais de Meuvaines (Bessin)
Dreal Normandie, équipe drone
Un des émissaires drainant le marais de Meuvaines (Bessin) et son écoulement chargé en matière organique
La subsidence de certains marais s'exerce-t-elle en lien avec la minéralisation de la matière organique provoquée par le drainage agricole ?
Merderet
mm/an
voie SNCF
Fresville
30 0 -30
déplacement en mm
6 mm/an
Saint-Mère Eglise
06/02/2019 13/10/2023
L'élévation du niveau de la mer provoque celle du niveau des nappes d'eau souterraine des zones basses du littoral. Cela contribue au contraire à la minéralisation de la matière organique dans les sols gorgés d'eau
futures zones de débordement de la nappe à l'horizon 2050 du fait de l'élévation de 15 cm du niveau marin
Profondeur hivernale de la nappe en m
0 0.15 0.5 1 2 3 >3
pilotage scientifique : OSERen / DREAL
Alors, les zones humides émettent-elles du carbone ou, au contraire, en fixent-elles ? Il faut restaurer leur potentiel de puits de carbone, c'est urgent
sol pauvre en matière organique
sol riche en matière organique
sol extrêmement riche en matière organique

© IGN

Le stockage du carbone dépend de l'état d'engorgement du sol. un exemple en Bretagne (baie du Mont-St-Michel)
Une partie importante des zones humides littorales va disparaître du fait de l'élévation du niveau marin.
paléofalaise éémienne
source : DREAL Normandie
Les côtes basses vont progressivement disparaître au bénéfice de côtes à falaise, y compris dans certaines parties des estuaires
Meuvaines
ex : Meuvaines

©F. Gresselin

Colleville-sur-Mer
ex : Colleville-sur-Mer

©F. Gresselin

Colleville-sur-Mer
Grandcamp-Maisy
ex : Bessin

©F. Gresselin

source Frédéric Gresselin
Qu'adviendra-t-il de l'eutrophisation littorale lorsque les zones humides et leur capacité d'écrêtement des nitrates auront disparu ?
  • on risque gros
  • croissance / échouages d'algues
  • hypoxie, anoxie temporaires
  • perturbation des écosystèmes littoraux
  • impacts sur la conchyliculture, la pêche, le tourisme, les loisirs balnéaires
  • problèmes sanitaires
Dreal Normandie, équipe drone. Grancamp-Maisy
Deux programmes de recherche qui devraient nous permettre de mieux comprendre ces problématiques
  • CoLiSHyM'Eaux
  • Archange
  • marais du Bessin
  • cycle du carbone et de l'azote
  • marinisation en cours
  • inondations et salinisation des eaux souterraines
  • impacts sur l'agriculture en zone humide
  • élévation du niveau marin
L'altération et la fragmentation des corridors humides par les infrastructures routières et l'urbanisation produit des impacts difficiles à évaluer
  • pollutions
  • perte d'habitat
  • l'isolement progressif de populations animales et de communautés végétales
  • impact sur la reproduction et potentiellement sur la génétique

© DREAL Saint-Germain-sur-Ay

Gravières, mares de gabions, anciens étangs de pêche, plans d'eau d'agrément...certaines vallées sont totalement dénaturées par ces aménagements tandis que d'autres sont réamnéagées...
Arques-la-Bataille
Le Havre
Le Mesnil-sur-Iton
Boucle de Jumièges
Altération urbaine du corridor humide de la Touques à Lisieux
Altération du corridor humide de l'Iton à Damville
Méthodologie développée par Cyrille Bicorne et Frédéric Gresselin DREAL/SMCAP Non publié
Merci de votre attention
Dreal Normandie, équipe drone

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