Histoire de Talmontiers

Bienvenue à Talmontiers

A l’époque gauloise, le pays de Bray Picard, était occupé par une population sédentaire Les BELLOVASQUES, qui vivaient surtout dans les vallées très marécageuses : la rivière de l’EPTE, tandis que les plateaux étaient recouverts de forêts. Du premier village de Talmontiers, on ne sait que peu de choses. On le situe au gué de Talmontiers sur l’Epte. Il était placé sur la rive droite entre la rivière et la voie ferrée. Les Romains (de 284 après après JC à 476 fin de l’Empire) apportèrent quelques améliorations dans l’activité des hommes et la construction des habitations. Le village change de côté de la rive et s’installe près du moulin (au Bout à Rat). On y trouve tout un réseau de sous terrains allant jusqu’au presbytère et l’Église. Près du moulin se trouvait un gué très fréquenté, qui a été remplacé par le pont actuel au 19e siècle. Puis la féodalité fit ériger des forteresses sur tous les points stratégiques, les familles nobles et les propriétaires terriens firent leur apparition. Le gué est défendu sur les deux rives par des fortifications, les unes placées dans la cour du moulin, les autres sur Amécourt. Un châtelet défendant le gué était élevé côté Amécourt. C’est à cette époque que fut ériger le premier manoir. Plusieurs Seigneurs se succédèrent sans jamais y habiter, des fermiers receveurs administraient et récoltaient les impôts dont un Louis François RABAN, décédé en 1782, laboureur receveur de la terre et de la seigneurie de Talmontiers.

La rue du Bas resta la rue principale jusqu’en 1756 date du percement de la route Royale aujoud’hui D 915. La rue d’en Bas remontait par deux extrémités côté Paris par la ruelle du Leu (du loup) et côté Dieppe par un chemin qui aboutissait au fond de Pierre. Chacun possédait une fermette qui comprenait une cour intérieure avec le local pour les animaux et celui pour les hommes avec une cave voûtée. Elles abritaient trois ou quatre bêtes confiées chaque jour à un vacher et un berger communaux. Ce n’est qu’à la veille de la révolution que la commune prit un aspect plus moderne avec la route royale qui se borda de belles demeures bourgeoises pour rentiers riches.Le nom de TALMONTIERS est unique en France : TALOMOSTERIUM EN 1152 TALO MONTIER EN 1178 TALMONSTIER EN 1286 TALLEMONTIER EN 1597 TAILLEMONTIER AU 18e siècle

Le nom seul de TALMONTIER indique son origine : Au commencement était un montier ou moutier : monastère ou couvent dont il ne reste plus de traces.Il aurait été édifié dans les confins de la forêt de Thelle. Les habitants se seraient regroupés autour, cela aurait donné le nom de TELL MONTIER. Il existe une autre version : Ce serait le montier de Thelle, lieu par lequel on pénétrait de la Vallée de l’Epte dans la forêt de Thelle. Enfin TALLO = nom homme germanique et MONASTERIUM = église - couvent

Talmontiers dispose de plusieurs hameaux.

- Les LANDES: 70 feux au 19e siècle, - A côté le hameau de FOURQUEVAIS du Picard fouque (fouche) il serait né d’une bifurcation de chemin, il fut détruit en partie par un incendie en 1810 (toits en chaume). - Sur le plateau un troisième hameau qui a complètement disparu, il tirait son nom des fougères qui poussaient en bordure des bois, en ancien Français feuchière et en Picard feukière ce qui a donné le nom de FEUQUEROLLES. Au 11e siècle ce hameau était une seigneurie. Elle possédait un moulin à vent en 1220 « Moi, Radulfus, Seigneur de FEUKEROLLES, je déclare que j’ai avec le consentement de Drogon et Baldnini frères de l’inquis, accordé que Galderus de Fricourt, ma sœur, à construire un certain moulin à vent et à ses frais » (Archives départementales de l’oise - Abbaye de st germer) En 1756 il y avait encore un puit, ce n’est plus aujourd’hui qu’un bois. Il reste quelques lambeaux de la forêt primitive : le bois des Marolettes (marolle = bois de construction-matériau) et celui de Haut Mont.

Deux femmes illustrèrent le nom de TALMONTIERS :

En 1178 Euphemie de TALMONTIER qui épousa en 1e noce RAOUL DE BOURY et en 2e noce GEOFFROY DE GAMACHE fit don avec son fils MATHIEU DE GAMACHE du bois de PUISEUX au MONASTERE DE FLY ( Abbaye de ST GERMER) En 1792, l’Abbesse du Trésor de Notre Dame (ordre de citeaux) près de BUS-ST-REMY fut chassée de son couvent par la révolution. Cette Abbesse Marie Jeanne Vissac de Ganges vint se réfugier aux Andelys où elle fit installer dans l’église du Petit Andelys, l’orgue de l’Abbaye tribune comprise. Il existe toujours, il a été fabriqué en 1674 à la demande de l’Abbesse Adrienne des Courtils de Talmontier (abbesse du Trésor de Notre Dame) dont les armes figurent sur la tourelle centrale du grand buffet.

Le village possédait un curé et un vicaire, à la révolution tout deux refusèrent de prêter serment à la constitution en 1791. Le 27 octobre 1793, le conseil de la commune décide de descendre les cloches pour la fonte et le remplacement de la croix du clocher par une aiguille en fer surmontée d’un bonnet de la liberté en tôle peint en rouge. Il existait trois moulins à eau en activités : - en amont celui des Flamands aujourd’hui disparu - celui du Bout à Rat transformé en scierie et usine - celui de Gueulancourt en activité jusqu’au 19e siècle

Sources : Archives départementales de l’oise : registres paroissiaux, abbaye de St Germer Michel COFFIN histoire du pays de Bray GENEANET POTIN DE LA MAIRIE Le Moyen Age et la Renaissance Paul LACROIX et Ferdinand Séré

Tous les participants de l'atelier numérique sont heureux de vous présenter l'évolution de Talmontiers au cours du temps*

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Carte de Talmontiers en 2022