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La vie dans les tranchées
Aurélie Mas
Created on August 27, 2025
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1914 1918
La vie dans les tranchées
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Index
L'argot des tranchées
A l'infirmerie
L'équipement du soldat
Les cartes postales
Au combat
L'état d'esprit des soldats
Le témoignage du capitaine Delvert
L'art dans les tranchées
Deux lettres de poilus
lIllustrations de la vie du front
Témoignage de Barros
Un journal de tranchée
La Première guerre mondiale dans la BD
Un poilu raconte Noël
Pour aller plus loin...
A l'infirmerie
Au combat
Le témoignage du Capitaine Delvert
Texte n°1 : Le capitaine Charles Delvert présente, dans ses carnets, la défense du retranchement R1, une tranchée renforcée, non loin du fort de Vaux au début du mois de juin 1916 : « 1er juin 1916 : […] Deux mitrailleuses battent le ravin. Devant leur champ de tir, on voit des groupes de corps gris étendus sur la terre. L’aspect de la tranchée est atroce. Partout les pierres sont ponctuées de gouttelettes rouges. Par place, des mares de sang. Sur le parados, dans le boyau, des cadavres raidis couverts d’une toile de tente. Une plaie s’ouvre dans la cuisse de l’un d’eux [Aumont. Un petit de la classe 16]. A droite, à gauche, le sol est jonché de débris sans nom. Boîtes de conserves vides, sacs éventrés, casques troués, fusils brisés, éclaboussés de sang. Une odeur insupportable empeste l’air. Pour comble, les Allemands nous envoient quelques obus lacrymogènes qui achèvent de rendre l’air irrespirable. Et les lourds coups de marteau des obus ne cessent de frapper autour de nous. […]Charles Delvert, Carnets d’un fantassin (7 août 1914 – 16 août 1916)
Texte n°2 : Le capitaine Charles Delvert, du 101e RI, présente son cheminement jusqu’aux premières positions dans le secteur du fort de Vaux, le 17 mai 1916 : « Nous sortons du tunnel [de Tavannes, tunnel ferroviaire reconverti en un grand abri] par la même issue que celle par où nous sommes entrés. C’est que si les deux issues sont repérées, la sortie l’est particulièrement. D’ailleurs, à celle par où nous sortons, un sergent a été décapité il y a quelques heures. Nous nous engageons dans l’unique boyau qui mène au ravin des Fontaines. La plupart du temps, il n’est qu’à 80 cm ou même 60 cm de profondeur. La désolation du paysage devient de plus en plus poignante. Les arbres ne sont déjà plus que des piquets. Partout des trous d’obus. Pour comble, à certains endroits, le boyau se change en canal : 40 à 50 cm d’eau […]. Les obus tombent autour de nous avec un fracas assourdissant ; une fumée noire et âcre s’élève à chaque explosion. En sens inverse arrive une compagnie du 35 qui, elle, est relevée, et au ton dont l’officier qui la commande dit : « Compagnie relevée », on comprend toute la joie qu’il a à sortir de l’Enfer. » Charles Delvert, Carnets d’un fantassin (7 août 1914 – 16 août 1916)
Le témoignage du Capitaine Delvert
Texte n°1 : Le capitaine Charles Delvert présente, dans ses carnets, la défense du retranchement R1, une tranchée renforcée, non loin du fort de Vaux au début du mois de juin 1916 : « 1er juin 1916 : […] Deux mitrailleuses battent le ravin. Devant leur champ de tir, on voit des groupes de corps gris étendus sur la terre. L’aspect de la tranchée est atroce. Partout les pierres sont ponctuées de gouttelettes rouges. Par place, des mares de sang. Sur le parados, dans le boyau, des cadavres raidis couverts d’une toile de tente. Une plaie s’ouvre dans la cuisse de l’un d’eux [Aumont. Un petit de la classe 16]. A droite, à gauche, le sol est jonché de débris sans nom. Boîtes de conserves vides, sacs éventrés, casques troués, fusils brisés, éclaboussés de sang. Une odeur insupportable empeste l’air. Pour comble, les Allemands nous envoient quelques obus lacrymogènes qui achèvent de rendre l’air irrespirable. Et les lourds coups de marteau des obus ne cessent de frapper autour de nous. […]Charles Delvert, Carnets d’un fantassin (7 août 1914 – 16 août 1916)
Texte n°2 : Le capitaine Charles Delvert, du 101e RI, présente son cheminement jusqu’aux premières positions dans le secteur du fort de Vaux, le 17 mai 1916 : « Nous sortons du tunnel [de Tavannes, tunnel ferroviaire reconverti en un grand abri] par la même issue que celle par où nous sommes entrés. C’est que si les deux issues sont repérées, la sortie l’est particulièrement. D’ailleurs, à celle par où nous sortons, un sergent a été décapité il y a quelques heures. Nous nous engageons dans l’unique boyau qui mène au ravin des Fontaines. La plupart du temps, il n’est qu’à 80 cm ou même 60 cm de profondeur. La désolation du paysage devient de plus en plus poignante. Les arbres ne sont déjà plus que des piquets. Partout des trous d’obus. Pour comble, à certains endroits, le boyau se change en canal : 40 à 50 cm d’eau […]. Les obus tombent autour de nous avec un fracas assourdissant ; une fumée noire et âcre s’élève à chaque explosion. En sens inverse arrive une compagnie du 35 qui, elle, est relevée, et au ton dont l’officier qui la commande dit : « Compagnie relevée », on comprend toute la joie qu’il a à sortir de l’Enfer. » Charles Delvert, Carnets d’un fantassin (7 août 1914 – 16 août 1916)
Le témoignage du commandant Barros
Le médecin Aide-major Baros, rattaché au 217e RI, raconte les effets d’une attaque au gaz alors qu’il est en poste au tunnel de Tavannes : « Mardi 11 juillet 1916. Tunnel de Tavannes. Les Allemands nous poussent et arrivent en nombre. Les blessés se présentent, nombreux, de tous côtés, terrifiés et affolés ; il y a un gros reflux vers le tunnel ; on nous décrit avec terreur, des visions tout à fait effrayantes ; les Allemands viennent en foule, lancent des grenades et projettent des jets de liquides enflammés ; les obus tombent partout, et beaucoup éclatent presque sans bruit, avec le son d’une bouteille qui se casse et en laissant échapper un gaz très volatil à odeur chimique vive, piquant les yeux, la gorge et provoquant une sensation de brûlure jusque dans les poumons. Brusquement un cri s’élève : Voilà les gaz ! … Une odeur aromatique d’amandes amères nous saisit au nez, nous pénètre dans la gorge et les poumons. On s’empresse de mettre le masque, mais c’est déjà trop tard ; les yeux pleurent, les narines piquent, la gorge donne une sensation de chatouillement intolérable. On étouffe déjà dans ce tunnel ; il ne manquait plus que cela ; c’est le bouquet. »
La 1ère Guerre mondiale vue par le dessinateur Tardi
Ces images sont issues de Putain de guerre ! (2008-2009)
Deux lettres de poilus
Texte n°1 : Verdun, le 15 Juillet 1916, 4 heures, le soir Mes chers parents, Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé alors que tous mes camarades sont tombés morts ou blessés aux mains des Boches¹ qui nous ont fait souffrir les mille horreurs, liquides enflammés, gaz lacrymogènes – gaz suffocants - asphyxiants, attaques… Je suis redescendu ce matin de première ligne. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû faire racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner. J’ai eu soif…pas faim… Je tombe de fatigue… Je vais me coucher, voilà dix nuits que je passe en première ligne. […] Demain, les autos emmènent le reste de mon régiment pour le reformer à l’arrière, je ne sais encore où. […] J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées². ¹ des Allemands ² des morts Lettre de Georges Gallois du 221° régiment d'infanterie.
Texte n°2 : Gaston Biron a 29 ans en 1914. Pendant deux ans de guerre, Gaston ne cesse d’écrire à sa mère Joséphine. Blessé le 8 septembre 1916, il meurt de ses blessures le 11 septembre 1916. Samedi 25 mars 1916 (après Verdun) […] Oui, ma chère mère, nous avons beaucoup souffert et personne ne pourra jamais savoir par quelles transes et quelles souffrances horribles nous avons passé. A la souffrance morale de croire à chaque instant la mort nous surprendre viennent s’ajouter les souffrances physiques de longues nuits sans dormir : huit jours sans boire et presque sans manger, huit jours à vivre au milieu d’un charnier humain, couchant au milieu des cadavres marchant sur nos camarades tombés la veille ; ah ! j’ai bien pensé à vous durant ces heures terribles, et ce fut ma plus grande souffrance que l’idée de ne jamais vous revoir. Nous avons tous bien vieilli, ma chère mère, et pour beaucoup, les cheveux grisonnants seront la marque éternelle des souffrances endurées ; et je suis de ceux-là. Gaston Biron
L'équipement des soldats
Un soldat français
Un soldat allemand
Les cartes postales
L'art et l'artisanat dans les tranchées
Illustrations de la vie du front
Le cuistot
La boue
Barpe en plein vent
Bonne chasse
Ces assiettes ont été créées dans les années 1920-1930. Elles sont conservées à l'Historial de Péronne.
Un poilu raconte Noël
Gustave Berthier était un instituteur de la région de Chalon-Sur-Saône, il habitait Sousse en Tunisie et a été mobilisé en août 1914. Ce soldat a été tué le 7 juin 1915 à Bully-les-Mines. Le 28 décembre 1914, Ma bien chère petite Alice, Nous sommes de nouveau en réserve pour quatre jours, au village des Brebis. Le service tel qu’il est organisé maintenant est moins fatiguant. Quatre jours aux tranchées, quatre jours en réserve. Nos quatre jours de tranchées ont été pénibles à cause du froid et il a gelé dur, mais les Boches nous ont bien laissés tranquilles. Le jour de Noël, ils nous ont fait signe et nous ont fait savoir qu’ils voulaient nous parler. C’est moi qui me suis rendu à 3 ou 4 mètres de leur tranchée d’où ils étaient sortis au nombre de 3 pour leur parler. Je résume la conversation que j’ai dû répéter peut-être deux cents fois depuis à tous les curieux. C’était le jour de Noël, jour de fête, et ils demandaient qu’on ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux-mêmes affirmant qu’ils ne tireraient pas un seul coup. Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-il, étaient mariés comme moi (ils avaient vu ma bague), n’en voulaient pas aux Français mais aux Anglais. Ils me passèrent un paquet de cigares, une boîte de cigarette bouts dorés, je leur glissai. Le petit Parisien en échange d’un journal allemand et je rentrai dans la tranchée française où je fus vite dévalisé de mon tabac boche. Nos voisins d’en face tinrent mieux leur parole que nous. Pas un coup de fusil. On put travailler aux tranchées, aménager les abris comme si on avait été dans la prairie Sainte-Marie. Le lendemain, ils purent s’apercevoir que ce n’était plus Noël, l’artillerie leur envoya quelques obus bien sentis en plein dans leur tranchée. […] Fais part de mes amitiés à tous. Mes meilleures caresses aux petites, et à toi mes plus affectueux baisers. Gustave
Un journal de tranchée
L'état d'esprit des soldats
Avant la guerre
Au moment de la mobilisation générale
L'argot des tranchées
Coup de pouce
Répondre aux questions et classe les réponses dans la bonne colonne.
- Relève les armes utilisées sur le front dans les deux camps. - Relève des informations sur le paysage des tranchées. - Relève des informations montrant qu'ils vivent dans des conditions d'hgygiène déplorables. - Relève un extrait qui montre que les soldats vivent au milieu des morts et des blessés.
Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les réponses dans la bonne colonne.
- A quelle catégorie appartiennent ces cartes postales ?
- patriotique ?
- vie sur le champ de bataille ?
- caricature ?
- personnalité de la Première guerre mondiale ?
Coup de pouce
Répondre aux questions suivantes et classer les réponses dans la bonne colonne.
- Relève le nom du journal. - Qui rédige ce journal ? Est-ce un journal officiel ? - Montre que les soldats utilisent l'humour dans ce journal.
Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les réponses dans la bonne colonne.
- Quels sont les objets réalisés par les poilus pendant les périodes d'ennui ? - Quels matériaux trouvés au front utilisent-ils ?
Coup de pouce
Répondre aux questions suivantes et classe les réponses dans les bonnes colonnes
- Relève le nom de plusieurs armes utilisées pendant la Première guerre mondiale. - Qu'est-ce qui a causé le plus de blessures graves aux soldats ?
Coup de pouce
Répondre aux questions et classe les réponses dans la bonne colonne.
- Décrire le paysage des tranchées. - Relève des éléments montrant que l'état psychologique des soldats est affecté par la guerre. - Comment les soldats sont-ils récompensés ?
Grenade sculptée
Grenade coupée en deux contenant une figurine en métal peinte . L'objet représente Guillaume II (Empereur des Allemands), en uniforme, coiffé d'un casque à pointe, avec moustache, croix de fer, derrière un grillage.
Pour en savoir plus sur cette grenade
Obusier allemand
Modèle 1916. Calibre 76 mm.
Obusier conservé à l'Historial de Peronne.
Coup de pouce
Réponds aux questions suivantes et classe les réponses dans la bonne colonne.
- Quelles sont les blessures causées par les combats ? - Relève le nom d'une innovation dans le domaine médical pendant la guerre. - Comment appelle-t-on les blessés de la Première guerre mondiale ?
Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les réponses dans la bonne colonne.
- Relève les armes utilisées par les soldats. - Relève deux indices qui montrent que les conditions d'hygiène sont très mauvaises. - Relève des informations qui montrent que les soldats sont très fatigués. - Relève des informations montrant que la santé mentale des soldats est altérée.
Masque à gaz
1917
Masque à gaz allemand en cuir et imperméabilisé. Conservé à l'Historial de Péronne.
Coup de pouce
Répondre aux questions et classe les réponses dans la bonne colonne.
- Relève les armes utilisées sur le front dans les deux camps. - Relève des informations sur le paysage des tranchées. - Relève des informations montrant qu'ils vivent dans des conditions d'hgygiène déplorables. - Relève un extrait qui montre que les soldats vivent au milieu des morts et des blessés.
Moulages de gueules cassées
Ces deux moulages en plâtre d’un visage mutilé sont un dépôt du musée du Service de Santé des Armées du Val-de-Grâce. Le moulage de gauche représente le visage défiguré par une blessure du maxillaire supérieur droit et de la région nasale. Celui de droite montre le même visage, après traitement par autogreffe. Cet ensemble rappelle le sort tragique des blessés à la face, avec toutes les souffrances physiques et psychologiques qui en résultent. Les éclats d'obus et de grenades causent les plus graves dommages aux corps et près de 500 000 soldats ont été notamment blessés au visage, entraînant en conséquence l'essor de la chirurgie maxillo-faciale. Source : musée de l'Armée
L'aviation dans la guerre
En 14-18, l'aviation entre en guerre pour la première fois. Malgré des techniques rudimentaires, elle joue un rôle déterminant dans l'évolution du conflit. Ils permettent la reconnaissance du terrain et vont être utilisés pour bombarder l'ennemi.
Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les réponses dans la bonne colonne.
- Relève au moins deux éléments qui rendent difficile les conditions de vie dans les tranchées au quotidien. - Rélève au moins quatre éléments qui rendent difficile les conditions de vie dans les tranchées au quotidien.
Coup de pouce
Répondre aux questions suivantes et classer les informations dans la bonne colonne.
- Comment ont agi les soldats français et allemands le jour de Noël ? - Quelles sont les occupations au front quand les soldats ne combattent pas ? - Relève deux éléments qui rendent les conditions de vie difficiles en hiver dans les tranchées.
Fauteuil roulant
Fauteuil roulant pour mutilés de guerre à trois roues.
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Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les réponses dans la bonne colonne.
- Cite au moins trois armes utilisées par les Allemands dans ce texte. - Relève le nom d'un équipement de protection pour le soldat.
Le Rigolboche
Le journal Rigolboche est imprimé sur le front entre 1915 et 1918 de façon artisanale. Ce numéro est publié pendant la bataille de Verdun. L'illustrateur, Jean-Pierre Poitevin, était dessinateur de presse avant la guerre. Il restera simple soldat pendant les quatre ans de guerre.
Coup de pouce
Répondre aux questions et classer les informations dans la bonne colonne du tableau.
- Relève deux élément de l'équipement défensif du soldat. - Relève deux éléments de l'équipement défensif du soldat.