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Première - Hommes et femmes au travail

Jean-François Bellembert

Created on August 26, 2025

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Transcript

Première - Histoire

Thème 1

Hommes et femmes au travail, en métropole et dans les colonies françaises (XIXe - 1ère moitié XXe sicèle)

Avant propos

DOC 1 : Montage de chaudière à vapeur à la filature d’Haiphong (Indochine) , 1899-1900

Indochine française

Problématique :

Pour les curieux

Deux siècles d'histoire de l'immigration en France (1820 - 1914)

La paysannerie : un monde transformé par l'industrialisation

a) Témoignage de LUCIENNE CRONEL Mes grands-parents maternels étaient propriétaires d’une "grosse" ferme. Mon grand-père Benoît est décédé jeune, en 1925. (…) Je ne l’ai pas connu. Maman nous parlait beaucoup de lui : elle était fière de son père. Donc, finie la grosse ferme et ma grand-mère Laurence reprit, toujours dans le même hameau, une ferme plus petite et y installa mes parents. Nous avons toujours vécu chez elle. C’était un peu la "patronne", pas toujours très tendre avec mon père. (…) Il s’avéra assez vite que, pour six personnes (parents, grand-mère, plus trois filles), les revenus de la petite ferme ne suffisaient pas. Mon père dut trouver d’autres petits travaux de campagne, et enfin un travail en usine, en plus de la conduite de la ferme. b) Témoignage de MARINETTE TZIGANOK Il y avait deux vaches à l’écurie, mais ça ne permettait pas à la famille d’en vivre, aussi sa mère allait chez les bourgeois de la commune aider au ménage, à la lessive et Maria s’occupait de la maison et de ses frères et soeurs. Elle emmenait les vaches au long des chemins, car il n’y avait qu’un petit pré attenant à la maison et cela ne suffisait pas à la nourriture des bêtes. Pendant que ses vaches broutaient sur les terres des communaux, Maria tricotait, elle en a fait des chaussettes, des bas, et des châles tout au long de son enfance et adolescence. Quand elle fut assez grande, on la plaça comme bonne chez un assureur de Montbrison c) Témoignage de MARCELLE BREASSON Ma grand-mère fut envoyée dans une grosse ferme de la plaine, comme domestique agricole. Les gros fermiers de la plaine étaient durs pour leur personnel. (…) Les domestiques mangeaient dans une pièce à part, une nourriture pas toujours de bonne qualité. (…) Tout ce personnel couchait "à la paille", les hommes habituellement dans l’étable ou dans l’écurie.

Questionnaire vidéo

1830 - 1848

a - Quelle part de la population française est paysanne ? b - Depuis quand sont-ils propriétaire de leur terre ? c - Comment se fait le travail agricole ? d - Combien de temps faut-il pour faucher un champ de blé comme celui de la vidéo ? e - Combien de français travaille dans l’agriculture ? f - Quelle la durée d’une journée de travail agricole. g - Quel adjectif qualifie la vie des paysans. h - Quel mot utilise le chroniqueur pour définir la vie du paysan. i - Donnez en une définition

Questionnaire vidéo

1852 - 1870

j - Que se passe-t-il pour le travail des champs ?k - Que provoque ce changement ?l - Que se passe-il au niveau de la production agricole sur cette période ?m - Quels sont les autres aspects de la révolution agricole ?n - Comment sont les campagnes française en ce milieu de siècle ?o - Quelle sont les conséquences sur les campagnes françaises ?p - Quel innovation permet aux denrées alimentaires de circuler d’un bout à l‘autre du pays ?q - Que se passe-t-il au niveau des régions ? (Donnez deux exemples )

Chapitre 2 :

Des métiers nouveaux

Quels sont les transformations du travail des artisans ?

Problématique :

ALEXIS Balthazar

Intérieur d'un atelier de canut

XIXe siècle

Tissage bagatelle : grande allée

A. Kohl

Doc 6 : Le témoignage d’un ouvrier au début du XX ème siècle

Georges Navel est un écrivain français qui dans Travaux raconte son expérience d’ouvrier. Dans cet extrait, il fait le récit de sa première expérience dans une usine au début des années 1920. [L’usine Berliet] passait pour être un bagne(...) à cause de la rationalisation. Les fraiseurs, les perceurs, les tourneurs professionnels ou les manoeuvres spécialisés, ce qu’on peut appeler les robots, ceux dont le travail de série est d’une désespérante monotonie, devaient fort se démener pour usiner le nombre de pièces qui leur était demandé comme production normale. Tout leur travail était chronométré. En l’observant travailler, montre en main, le chronométreur paraissait compter loyalement le temps nécessaire à l’usinage d’une pièce. Après quoi, il fixait le temps valable pour toute la série. C’était l’application bien connue du système Taylor. Inhumain, absurde, appliqué dans le sport, il exigerait du premier venu qu’il parvienne au record des champions. C’était ça qui donnait à l’usine une réputation de bagne d’abord, puis le nombre excessif de gardiens en casquette qui ne cessaient de circuler dans l’usine.

Georges Navet, Travaux, Gallimard, collection »folio », 1979.

Usiner : Enlever de la matière à la pièce pour lui donner la forme et la taille voulues.

Système Taylor : Organisation Scientifique du Travail imaginée par l’ingénieur américain F W Taylor, qui articule le travail des tâches de conception et tâches de réalisation L’objectif est de découper le travail de la manière la plus efficace afin d’obtenir un rendement maximum

Doc 7 : Les usines Peugeot et l’habitat ouvrier

Doc8b : coron minier aux alentours de Liévin, à la fin du XIX ème siécle

Doc 8a : l’encadrement ouvrier dans les mines du nord de la France

A retenir :

Au cours du XX siècle le travail à_________________ laisse progressivement place aux manufactures puis à___________, qui constitue un nouveau cadre de travail au sein ou en _____________des villes. Cette ______________entraîne le développement des villes qui deviennent des centres ____________où les professions libérales, l’artisanat et le commerce côtoient les ____________issus de ___________rural. À ce phénomène s’ajoute les _____________de population européenne venant gonfler la main d’oeuvre française. ________________et l’industrialisation s’accompagnent d’un accroissement de la ___________et des inégalités sociales.

D’échanges

Migrations

Industrialisation

Ouvriers

L’urbanisation

Domicile

L’usine

Misère

Périphérie

L’exode

Chapitre 3

Conditions de travail et question sociale

Problématique : Comment les droits acquis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème améliorent-ils la vie du monde ouvrier ?

I. Les conditions de travail

Doc 2 - Témoignage d'une fillette de 11 ans
Doc 1 - Une clouterie vers 1900

Doc 4 - Face au travail à la chaine

Doc 3 - Des salaires innégaux et irréguliers, en 1900

Aidez-vous de vos réponses aux questions de chaque document pour répondre à la question suivante par un paragraphe argumenté :

Que nous permettent de comprendre ces documents sur les conditions de travail des hommes, des femmes et des enfants entre 1800 et 1950 ?

Aidez-vous de vos réponses aux questions de chaque document pour répondre à la question suivante par un paragraphe argumenté :

Vous pouvez vous inspirer de ce schéma pour organiser votre réponse.

II. Luttes et conquètes sociales

Jean Jaurès (1859 - 1914)

Jules Ferry (1832 - 1893)

Pierre Waldeck-Rousseau (1846 - 1904)

Felix Faure (1841-1899)

Léon Blum (1872-1950)

La vidéo bonus pour comprendre les conditions de travail et les luttes sociales !

A retenir :

Au XIXe siècle, les ouvriers deviennent de plus en plus nombreux, et vivent dans des conditions souvent misérables. En 1831, la révolte des canuts lyonnais est l’une des premières révoltes d’ouvriers contre leurs conditions de vie. À l’époque, ces soulèvements sont violemment réprimés. Mais la question sociale est désormais posée. Petit à petit, les travailleurs obtiennent le droit de se défendre (droit de grève en 1864, droit de se syndiquer en 1884). À partir de là, ils peuvent conquérir de nouveaux droits sociaux : protection contre les accidents, la maladie ou la vieillesse, réduction du temps de travail, augmentation des salaires, congés payés. Parallèlement, le gouvernement prend conscience de la nécessité de développer l’instruction publique pour réduire les inégalités.

• Droits sociaux : ensemble de droits concernant les conditions de travail et les dispositifs d’assurance et de protection sociale. • Instruction publique : système d’éducation géré et financé par l’État. • Syndicat : organisation ayant pour objectif la défense des intérêts des travailleurs. • Question sociale : expression désignant les problèmes posés par les difficiles conditions de vie et de travail des ouvriers au XIXe siècle.

Chapitre 4 :

Le travail dans les colonies

Pourquoi peut-on dire que le monde du travail dans les colonies est un monde inégalitaire ?

A. Le travail dans les colonies jusqu’en 1848

B. Le travail dans les colonies après 1848 : l’exemple de la construction du Congo-Océan

A. Le travail dans les colonies jusqu’en 1848

Petit rappel avant de commencer

L'esclavage dans les colonies françaises entre 1685 et 1794

A. Le travail dans les colonies jusqu’en 1848

Doc 2. Les conditions de vie des esclaves en 1845

Doc 1. La récolte de la canne à sucre dans les Antilles, 1842

Campagne des Antilles, Récolte de la canne à sucre, 1842

C'est en vain qu'on espérerait donner aux esclaves des garanties pour les défendre contre les cruautés dont ils sont encore victimes. Le fouet, le carcan, les chaînes, le cachot sont les instruments ordinaires de la discipline des ateliers ; ils existent sur toutes les habitations : les femmes et les enfants y sont sujets comme les hommes les plus robustes. Je viens de voir, aux Trois-Rivières, un enfant de douze ans ayant le corps tout sillonné des coups de fouet qu'il a déjà reçus. Je vis passer, il y a peu de jours, dans la rue de la Pointe-à-Pitre, un tout jeune enfant ayant des fers aux pieds comme celui dont j'ai parlé plus haut. Étonné que les maîtres osassent se permettre de semblables abominations dans le sein d'une ville et sous les yeux des autorités, j'en témoignai ma surprise à une personne avec laquelle je me trouvais : « Ah ! monsieur, me répondit- elle, il y a si longtemps qu'on voit cet enfant avec ses chaînes, qu'il semble être né ainsi. Il appartient à un boulanger qui, pour l'avoir toujours sous la main, lui a mis ces entraves. » J'ai été témoin naguère, sur une habitation de la paroisse Sainte-Anne, de la flagellation de six femmes. On avait pris la précaution de les faire coucher à plat- ventre afin que les coups fussent à la fois plus sensibles et moins dangereux. Quelle faute avaient donc commise ces pauvres esclaves ? Elles étaient arrivées quelques minutes trop tard au travail !

Abbé Dugoujon, Lettres sur l’esclavage dans les colonies françaises, 1845

Doc 3. 1848 : l’abolition de l’esclavage par la IIe République

François-Auguste Biard, L'abolition de l'esclavage, 1848

En 1794, les Révolutionnaires abolissent une première fois l’esclavage, mais celui-ci est rétabli par Napoléon Bonaparte en 1802. En février 1848, une Révolution éclate contre le Roi Louis-Philippe, qui est chassé du pouvoir. C’est la fin de la Monarchie de Juillet et le début de la IIe République, dont l’une des premières mesures est l’abolition de l’esclavage. Le décret d'abolition, rédigé par Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'État à la Marine, est adopté le 27 avril 1848.

B. Le travail dans les colonies après 1848 : l’exemple de la construction du Congo-Océan

Un siècle après la construction de la ligne ferroviaire reliant Brazzaville à Pointe-Noire, Catherine Bernstein retrace l’histoire d’un chantier colonial qui recourut au travail forcé et sur lequel périrent quelque vingt mille Africains entre 1921 et 1934.

Doc 1. Le Congo-Océan, une voie ferrée de 512km

La voie ferrée du Congo-Océan est construite de 1921 à 1934. Les difficultés du chantier nécessitent une abondante main d'œuvre : - 79 900 travailleurs recrutés au Moyen-Congo, - 42 000 travailleurs recrutés en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine) - 5 400 travailleurs recrutés au Tchad.

Doc 2. La construction du Congo-Océan vue par Le Petit Journal Ilustré, 6 juillet 1924

Construction de la ligne de chemin de fer Congo-Océan, « Une » du Le Petit Journal Illustré, 1924

Doc 3. Des conditions de travail inhumaines

Le tracé dont la Société de construction des Batignolles (SCB) a la charge au Congo inclut la difficile traversée du Mayombe, un massif forestier équatorial étendu sur 90 kilomètres. Cet enfer vert est une montagne de savon où la terre, gorgée de pluies tropicales, se retire sous les pieds. Pour la section la plus difficile, il faudra construire 36 viaducs , 73 ponts, 12 murs de soutènement, 10 tunnels... Au préalable, il faut abattre les arbres par centaines, puis les évacuer. Couvert d’une épaisse végétation, le sol en décomposition est lourd, glissant, instable. La pluie interrompt sans cesse les opérations. On abat les arbres à la hache, on casse les pierres au marteau, on transporte des barils de ciment et des rails de 15 mètres de long à la main, on creuse les tunnels à la pioche... Les hommes travaillent sept jours sur sept, toute la journée, avec une seule courte pause pour manger. Les indigènes sont maintenus au travail sous la contrainte, et ne touchent parfois, pour tout salaire, qu’un peu de sel ou de tissu. Les gardes-chiourmes frappent les récalcitrants et les lents, tirent sur les fuyards. Ceux qui sont repris sont fouettés, voire exécutés, pour l’exemple. Le camp du kilomètre 102 est le plus meurtrier. Les Tchadiens, qui forment les trois quarts des forçats du Mayombe, y tombent comme des mouches. Certains périssent à petit feu, déprimés par leur déracinement brutal, épuisés par la charge de travail, affaiblis par une alimentation insuffisante et inadaptée. D’autres, exposés en permanence sans vêtements aux pluies et au froid, contractent des pneumonies. L’hygiène et les structures sanitaires sont inexistantes, l’entassement des travailleurs dans des conditions précaires favorise les épidémies et leur propagation. Paludisme, dysenterie, infections pulmonaires... Sans parler des serpents, des fourmis magnans et des mouches tsé-tsé, responsables de la maladie du sommeil qui fait des ravages. Au total, entre 18 000 et 23 000 hommes, soit environ 15 % des 127 250 travailleurs recrutés pour construire le Brazzaville-Océan, périrent sur les chantiers.

Balthazar Gibiat, « La ligne Congo-Océan : une traverse, un mort », Géo, 27 mai 2016

Doc 4. Le recours au travail forcé : interview de l’historien congolais Elikia M'Bokolo dans la revue L'Histoire, en octobre 2005

De la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, le travail forcé a été général sur le continent africain. Tous les colonisateurs l’ont imposé. Ce fut le cas pour la construction du Congo-Océan. L’Histoire : Quelles formes prend ce travail forcé ? Elikia M'Bokolo : Dans certains cas, il s’agit de travaux d’utilité publique : il faut construire des routes et deséquipements, porter les affaires des troupes et des administrations coloniales qui conquièrent de nouveaux espaces. À mesure que la colonisation avance, on réquisitionne des hommes dans les villages, en privilégiant les plus vigoureux. L’Histoire : Le travail forcé, est-ce différent de l’esclavage ? Elikia M'Bokolo : Juridiquement, les statuts sont différents. L’esclave est le bien de son maître. Le travailleur forcé, lui, reste libre en droit. Cela dit, dans les faits, les travailleurs forcés sont réquisitionnés et maintenus au travail sous la contrainte. Ils ne touchent aucun salaire et doivent être nourris par les populations des villages qu’ils traversent. Il existe certes des formes de compensation : on donne par exemple au travailleur du sel ou du tissu. Mais ces rétributions restent tellement en dessous de la valeur du travail fourni qu’on ne peut appeler cela un salaire. Et, bien sûr, les travailleurs forcés, comme les esclaves, sont encadrés par des forces de l’ordre, des milices africaines recrutées sur le territoire même, et commandées par des Européens. On comprend que, pour les Africains, esclavage ou travail forcé, cela n’ait pas fait de différence.

« Le travail forcé, c'est de l'esclavage », L'Histoire, octobre 2005

Travail écrit

L’inauguration du Congo-Océan a eu lieu 10 juillet 1934. Journaliste pour un quotidien opposé à la colonisation, vous décidez à cette occasion d’écrire un article pour faire connaître aux Français les conditions dans lesquelles cette ligne de chemin de fer a été créée.

Vous pouvez vous servir de Canva, word, office. Une fois votre article terminé vous devez l'envoyer au format pdf à l'adresse suivante :

lhg.bellembert@outlook.fr

1946 : Loi Houphouët-Boigny

Député en France, ministre de gouvernements français, puis président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d'Abidjan, Premier ministre ivoirien et premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à 1993, Félix Houphouët-Boigny (1905-1993) est l'homme qui a aboli le travail forcé dans la législation française, en 1946. Loi N° 46-645 du 11 avril 1946 tendant à la suppression du travail forcé dans les territoires d’outre-mer. Art. 1er . Le travail forcé ou obligatoire est interdit de façon absolue dans les territoires d’outre-mer. Art. 2. Tous moyens et procédés de contrainte directe ou indirecte aux fins d’embaucher ou de maintenir sur les lieux du travail un individu non consentant feront l’objet d’un texte répressif prévoyant des sanctions correctionnelles.

Félix Houphouët-Boigny (1905-1993)

Jules Ferry (1832 - 1893)
Doc 1 - Lois scolaires de 1881 à 1919 et leurs limites.

Lois Ferry

16 juin 1881 et 26 mars 1882 : l'école est gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de 13 ans. 9 juillet 1881 : Décret de création des premières écoles nationales professionnelles : "Art. 1er - Il est créé une école nationale d'enseignement primaire supérieur et d'enseignement professionnel préparatoire à l'apprentissage. "

Rapport d'inspection dans un école primaire des Vosges.

Homme d'État français, principal artisan des lois sur l'instruction obligatoire, gratuite et laïque sous la Troisième République. Il est également connu pour son rôle dans l'expansion coloniale française.

Le 20 juillet 1891, un inspecteur qui s'est rendu à l'école primaire de Clairey-Hennezel, dans les Vosges, produit ce rapport : L'école de Clairey-Hennezel n'a plus que trois élèves de plus de 9 ans. Tous les autres plus âgés sont employés à la verrerie : lors de ma dernière inspection, le 6 de ce mois, il y en avait même sept de moins de 10 ans occupés en permanence à la manufacture et sortis définitivement de l'école. Je me suis assuré de leur âge à la mairie. C'est pitoyable. Ces enfants suivent bien le cours privé d'pprentis de l'usine deux heures par jour; mais, comme leurs camarades de 14 et 12 ans, ils travaillent beaucoup plus de 6 heures par jour, m'a-t-on affirmé[...]. Ces maîtres verriers [...] sont souvent des petits potentats tyranniques qui menacent les ouvriers pères de famille de les priver d'ouvrage s'ils ne cèdent leurs gamins.

Xavier Vigna, Les Ouvriers. Dans la France des usines et des ateliers, èd. Les Arènes, 2014.

Hugo Décrypte nous explique le "Fordisme"

Pour aider à comprendre le contexte de l'époque !

L'Empire colonial français au début du 20e siècle en images

Un résumé de la colonisation française au XIXe siècle

Doc 5 - Juin 1936 les accords de Matignon

Léon Blum (1872-1950)

Socialiste, Président du conseil (équivalent du 1er ministre aujourd’hui) en 1936 et 1938. Sous sa présidence, ses réformes ont amélioré de façon générale la condition des employés (congés payés, réduction du temps de travail …)

Doc 4 - Face au travail à la chaine

Me voici sur une machine. Compter cinquante pièces… les placer une à une sur la machine, d’un côté, pas de l’autre… manier à chaque fois un levier… ôter la pièce… en mettre une autre…encore une autre… compter encore… je ne vais pas assez vite. La fatigue se fait déjà sentir. Il faut forcer, empêcher qu’un instant d’arrêt sépare un mouvement du mouvement suivant. Plus vite, encore plus vite ! [...] Si seulement je savais combien il faut en faire ! Je regarde autour de moi ! Personne ne lève la tête, jamais. Personne ne sourit. Personne ne dit un mot. Comme on est seul ! je fais 400 pièces à l’heure. Savoir si c’est assez ? Pourvu que je tienne à cette cadence, au moins… [...] Voilà que le contremaître s’approche. « Combien en faites-vous ? 400 à l’heure ? Il en faut 800. Sans quoi je ne vous garderai pas. Si à partir de maintenant vous en faites 800, je consentirai peut-être à vous garder. » Il parle sans élever la voix. Pourquoi élèverait-il la voix, quand d’un mot il peut provoquer tant d’angoisse ? Que répondre ? « Je tâcherai. » Forcer. Forcer encore. Vaincre à chaque seconde ce dégoût, cet écœurement qui paralysent.

Simone Weil, La Condition ouvrière, Éditions Gallimard, 1936 ; réédition 1951

Simone Weil (1909 - 1943) est une philosophe qui a abandonné quelques années son métier d'enseignante pour travailler dans des usines et comprendre la condition ouvrière.

Pour en savoir plus sur les Canuts, leur art, leur organisation

L'art de la soie sur les métiers à main
Les Canuts, des artisans organisés !

LES abolitions de l'esclavage de 1794 à 1848

Exlication de la mécanisation de l'artisanat textile.Le passage de la maison à l'usine !

Doc 4 - 1898: la loi sur l’indemnisation des accidents du travail

Felix Faure (1841-1899)

Républicain, président de la République de 1885 à 1899. Sa présidence est marquée par l’affaire Dreyfus, qui divise l’opinion française.

Doc 2 - Les ouvriers à la conquête de la République : le conflit social à Carmaux en 1892

Jean Jaurès (1859 - 1914)

Homme politique français et journaliste , il défend la cause ouvrière. Élu député du Tarn puis président du parti socialiste français, il fonde le journal L’humanité. Il est assassiné en 1914.

Jean Jaurès lors d'un meeting socialiste, parle aux mineurs de Carmaux, illustration

Doc 2 - Témoignage d'une fillette de 11 ans

« Je travaille au fond de la mine depuis trois ans pour le compte de mon père. Il me faut descendre à la fosse à trois heures du matin et je remonte à une ou deux heures de l'après-midi. Je me couche à six heures du soir pour être capable de recommencer le lendemain. A l'endroit de la fosse où je travaille, le gisement est en pente raide. Avec mon fardeau, j'ai quatre pentes ou échelles à remonter, avant d'arriver à la galerie principale de la mine. Mon travail c'est de remplir quatre à cinq wagonnets de deux cents kilos chacun. J'ai vingt voyages à faire pour remplir les cinq wagonnets. Quand je n'y arrive pas, je reçois une raclée, je suis bien contente quand le travail est fini, parce que ça m'éreinte complètement. »

Les débuts de l'industrie, p. 43, Enquête de la commission des Mines (1842), en France.

Galibot et mineur au fond de la mine de Carvin (Pas-de-Calais) : photographie, 1902. ANMT, Photothèque Charbonnages de France, 2007 8 1346.

Doc 3 - Des salaires inégaux et irréguliers, en 1900

Un groupe de femmes travaillant au séchage de la sardine à Quiberon au début des années 1900.

Doc 3 - 1884 et 1901: les lois sur le droit de se réunir en syndicat et de créer des associations

Pierre Waldeck-Rousseau (1846 - 1904)

Républicain, ministre de l’Intérieur et président du conseil. Il fait voter les lois sur le droit de se réunir en syndicat (1884) et sur le droit d’association (1901).

1791 - Loi Le Chapelier

Doc 1 - Une clouterie vers 1900