Il était une fois l'inclusion

Avant-propos

Dans ce livre, certains passages sont gardés secrets par des "scarabées".Cliquez dessus pour révéler les choix cachés et sélectionnez votre choix pour poursuivre la lecture et découvrir la suite de l’histoire. Pour le confort de votre lecture et en prévision d'une interruption involontaire, nous vous conseillons de noter la partie, le chapitre et le numéro de page en cours.

Découvrez "Il était une fois l’inclusion", un livre interactif conçu pour accompagner les employeurs costarmoricains dans leurs pratiques inclusives liées au handicap. Il a été conçu par Performance Handicap et cofinancé par la Direction Régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités de Bretagne et par la Région Bretagne dans le cadre de deux appels à projet. Plongez‑vous dans le déroulé complet ! Faites vos choix pas à pas, suivez les protagonistes, et vivez l’impact concret de vos décisions : recrutement, aménagement du poste, accompagnement des salariés, sensibilisation de l’équipe…

Temps moyen de lecture estimé à 1h15

*Les images de ce livre ont été réalisées par l'IA.

Sommaire interactif *

PROLOGUE

Page 1 à 3

PARTIE 3 - L'ÉNIGME DU GRAND SPHINX

PARTIE 1 - TEMPÊTE DANS LE DÉSERT

Chapitre 1 – La descente du Nil

Page 83 à 102

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Page 6 à 16

Chapitre 2 – L’offrande au Sphinx

Page 103 à 114

Chapitre 2 – L’Oasis dans le désert

Page 17 à 20

Chapitre 3 – A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Page 115 à 118

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Page 21 à 32

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Page 33 à 40

PARTIE 4 - 3 DEGRÉS SUD, 60 DEGRÉS OUEST

Chapitre 1 – A la lisière de la forêt

Page 120 à 128

PARTIE 2 - AU LOIN DES PYRAMIDES

Chapitre 2 – Dessiner des layons…

Page 129 à 134

Chapitre 1 – Suivre un cap coûte que coûte

Page 41 à 58

Chapitre 3 – Revigorés à l’entrée de la clairière

Chapitre 2 – L’expédition retour

Page 59 à 69

Page 135 à 146

Chapitre 3 – Entre les deux rives du Nil

Page 70 à 82

* chaque chapitre vous emmène à son contenu

Page 147 à 148

ÉPILOGUE

DÉBUTER L'HISTOIRE

Prologue : Une entreprise qui tourne

La lumière du matin s'infiltre par les hautes baies vitrées de l'atelier. L’atelier bourdonne : odeur de métal chauffé, bruit des machines, éclats de voix. Antoine MARTIN traverse l'atelier d’un pas assuré, saluant les ouvriers. Il aime ce spectacle, celui d’une entreprise qui tourne, d’une mécanique bien huilée où chacun tient sa place. Près d’un établi, Marc soude, concentré. L’un des meilleurs… mais aussi porteur d’un handicap invisible.

SOMMAIRE

Prologue : Une entreprise qui tourne

Ils rient.— "Ce jour-là, je venais juste observer… et me voilà en CDI. — Et moi, j’imaginais des montagnes de paperasse et contraintes impossibles.— Et alors ? — Pas faux… mais on survit ! — Et moi, j’ai découvert un patron qui apprend vite. Même si, trois mois, c’est long pour arrêter de me demander toutes les heures si j’avais besoin de quelque chose… — C’était de la bienveillance ! — C’était flippant, Antoine."

Antoine s’arrête, songeur. Il repense à ses débuts, quatre ans plus tôt, quand l’inclusion lui semblait un désert d’incertitudes et de préjugés. Le chemin parcouru est grand, mais il sait qu’il faut continuer à avancer. Profitant d’une accalmie, il s’approche. Marc relève son masque.— "Tu te souviens du Duoday* ? — Comment oublier ? Ce jour-là, j’ai vu un patron paniqué qui me parlait comme si j’étais sourd !— Je voulais être sûr que tu comprennes…— Oh, j’ai compris ! Et tout l’atelier aussi !"

+ Infos

SOMMAIRE

Prologue : Une entreprise qui tourne

Rires. Depuis l’embauche de Marc, l’entreprise a changé : mentalités, aménagements, nouveaux profils. Antoine sourit. Il ferme les yeux un instant et se replonge quatre ans en arrière.

SOMMAIRE

PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Un frisson court le long de la nuque d’Antoine. D'un geste sec, il déchire le papier. "Monsieur Martin, votre entreprise ne respecte pas l’obligation d’emploi de travailleurs en situation de handicap. Vous devez régulariser votre situation ou vous acquitter d’une contribution financière." Il relit. Deux fois. Et soupire. — "Encore une contrainte…"

L'obligation qui tombe comme un couperet

Un lundi matin comme les autres. Au loin, le bourdonnement des machines, les coups d’outils, la scie qui crie, les voix qui se croisent. Dans le bureau d’Antoine, la sonnerie du téléphone coupe le silence. C’est son comptable. — "On a reçu un courrier de l’URSSAF…"

SOMMAIRE

PARTIE 1 : Tempête dans le désert

L'obligation qui tombe comme un couperet

L'obligation qui tombe comme un couperet

Homme de terrain, il déteste la paperasse. Cette règle ? Une poussière de plus sur son tas administratif. Mais il redresse la tête : il se voit comme un explorateur, prêt à se lancer dans les terres inconnues de l’inclusion… sans boussole, ni carte. Un Mike Horn des temps modernes. Sauf qu’il ne sait par où commencer…

Choix 1 : Relevant la tête, Antoine avance d’un pas décidé vers son objectif.

Choix 2 : Convaincu qu’une solution simple existe, Antoine se fie aux conseils accessibles en quelques clics.

Choix 3 : Se souvenant des réussites de son collègue, Antoine décide qu’un échange avec lui pourrait l’éclairer sur la marche à suivre

SOMMAIRE

PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Choix 1 : Relevant la tête, Antoine avance d’un pas décidé vers son objectif.

Choix 2 : Convaincu qu’une solution simple existe, Antoine se fie aux conseils accessibles en quelques clics.

Choix 3 : Se souvenant des réussites de son collègue, Antoine décide qu’un échange avec lui pourrait l’éclairer sur la marche à suivre

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Une semaine : rien. Deux semaines : toujours rien. Trois semaines : le désert... Pas l'oasis de candidature qu'il souhaitait. Soudain, le vibreur de son téléphone. La notification ! — "Enfin !"

Antoine, l’esprit déjà tout entier tendu vers son objectif, frappe son clavier d’une main décidée. Annonce publiée sur le site et LinkedIn. Reste l'attente.

Errance en solitaire

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Choix 1 : Antoine, déterminé à ne pas répéter ses erreurs, explore les pistes suggérées par ses recherches en ligne.

Candidature n°1 : Bertrand Dubois, 52 ans, expert en dressage de pigeons voyageurs.Candidature n°2 : lettre de motivation… en alexandrins.Candidature n°3 : demande pour devenir… dresseur de furets. — "C’est quoi ce cirque ?" Antoine reste bouche bée. Son annonce a glissé vers l'absurde. Il se sent comme un voyageur égaré dans un désert qu’il a lui-même façonné.

Choix 2 : Convaincu qu’une solution simple existe, Antoine se fie aux conseils accessibles en quelques clics.

Choix 3 : Face aux complications qui s’accumulent, Antoine envisage une issue plus directe.

Choix 4 : Se souvenant des réussites de son collègue, Antoine décide qu’un échange avec lui pourrait l’éclairer sur la marche à suivre.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Il regarde ses notes, raturées, ses post-it collés en grappes autour de l’écran.Les titres prometteurs, les formules magiques, les conseils des experts RH.Tout cela forme une cartographie d’un monde qui ne lui parle plus.Un monde qui ne répond plus. Cette fin est celle que vous avez choisie...un choix menant vers un désert de candidatures. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Le désert de candidature

Antoine claque doucement son ordinateur. L’écran noir se reflète dans ses yeux. Plus une alerte, plus un CV. Juste le vide.Le désert. Aride. Implacable. Des semaines de recherches.Des annonces réécrites, peaufinées, relancées.Des profils farfelus, des réponses à côté, des silences assourdissants.Il a tenté tous les sentiers. Larges et balisés. Et maintenant, il sait : il n’y a personne à l’autre bout.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— "Parfait. C’est exactement ce que coûte l’inaction. " Il paie. D’un clic. Sans trembler. Alors il se lève. Il regarde par la fenêtre. Le désert est toujours là. Cette fin est celle que vous avez choisie...un choix menant vers l'addition salée de la passivité. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

L'addition salée de la passivité

Antoine referme son ordinateur d’un geste sec. Il ne le claque pas. Non. Il le referme comme on tire un rideau sur une pièce ratée.Il n’attend plus. Il a compris.Il a passé deux mois à faire semblant d’y croire. À s’accrocher à son clavier comme à une bouée de sauvetage. Mais... Rien. Alors Antoine soupire. Longtemps.Puis il ouvre un nouvel onglet, celui de l'URSSAF, presque machinalement. Il tape, il remplit les cases. Il coche les bonnes cases. Il valide. Montant total : 4 223 €

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Silence. Pendant quelques secondes, Antoine ne bouge plus. Il fixe le plafond, l’air vide, les mâchoires crispées.— "Et merde…" 49 euros pour trois phrases. Il s’imagine en plein désert, croyant suivre un sentier balisé… avant de réaliser qu’il tourne en rond dans le désert.

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

En ligne, Antoine tombe sur la promesse magique :"Pour seulement 49 €, obtenez un Kit Clé en Main pour l’Inclusion !"Une solution immédiate. Claire, nette, efficace. Clic. Carte bleue. Téléchargement. 📄 Page 1 : "Recruter, c’est important." 📄 Page 2 : "Soyez bienveillant."Il clique encore, le doigt plus nerveux. Dernière page.📄 Page 3 : "Bonne chance !"

Le kit de survie

Choix 1 : Écoeuré, il opte pour la solution la plus simple : oublier cette histoire.

Choix 2 : Se relevant, Antoine se rappelle son collègue entrepreneur. Lui qui a tout connu, tout fait, peut-être le sortira-t-il de ce guêpier ?

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— "Parfait. C’est exactement ce que coûte l’inaction. " Il paie. D’un clic. Sans trembler. Alors il se lève. Il regarde par la fenêtre. Le désert est toujours là. Cette fin est celle que vous avez choisie...un choix menant vers l'addition salée de la passivité. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

L'addition salée de la passivité

Antoine referme son ordinateur d’un geste sec. Il ne le claque pas. Non. Il le referme comme on tire un rideau sur une pièce ratée.Il n’attend plus. Il a compris.Il a passé deux mois à faire semblant d’y croire. À s’accrocher à son clavier comme à une bouée de sauvetage. Mais... Rien. Alors Antoine soupire. Longtemps.Puis il ouvre un nouvel onglet, celui de l'URSSAF, presque machinalement. Il tape, il remplit les cases. Il coche les bonnes cases. Il valide. Montant total : 4 223 €

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Le mot claque comme un code secret. Mais au lieu d’éclaircir ses idées, il ravive un brouillard de préjugés entendus dans les cercles qu'il cotoie : 📢 « C’est trop compliqué ! » 📢 « On ne trouve personne avec les bonnes compétences… » 📢 « Ça coûte une fortune en aménagements de poste ! » Les doutes serrent l’estomac d’Antoine plus que son repas intact. Pourquoi s’engager sur un chemin qu’il ne connaît pas ?

PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Antoine pense à Mr “J’ai tout fait”, ce collègue entrepreneur toujours plein de bons conseils.—" Un déjeuner ? Besoin de ton avis..."Les voilà attablés. Face à lui, l’homme coupe son steak :— "J’ai recruté quelqu’un avec une RQTH. Appelle Cap emploi.— Cap… quoi ?"

Le téléphone satellitaire

Choix 1 : Antoine, pragmatique, choisit la voie la plus directe pour clore ce dossier une bonne fois pour toutes.

Choix 2 : Intrigué mais encore hésitant, Antoine se demande s’il ne devrait pas creuser un peu plus avant de prendre sa décision.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— "Parfait. C’est exactement ce que coûte l’inaction. " Il paie. D’un clic. Sans trembler. Alors il se lève. Il regarde par la fenêtre. Le désert est toujours là. Cette fin est celle que vous avez choisie...un choix menant vers l'addition salée de la passivité. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

L'addition salée de la passivité

Antoine referme son ordinateur d’un geste sec. Il ne le claque pas. Non. Il le referme comme on tire un rideau sur une pièce ratée.Il n’attend plus. Il a compris.Il a passé deux mois à faire semblant d’y croire. À s’accrocher à son clavier comme à une bouée de sauvetage. Mais... Rien. Alors Antoine soupire. Longtemps.Puis il ouvre un nouvel onglet, celui de l'URSSAF, presque machinalement. Il tape, il remplit les cases. Il coche les bonnes cases. Il valide. Montant total : 4 223 €

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— Bonjour, Antoine MARTIN, PME sans Dessus de Soud'.J’ai reçu un courrier concernant ma contribution OETH. Je préfère recruter que payer... mais trouver le bon profil ? L’intégrer sans perdre en productivité ? Sans exploser le budget ? Et l’équipe, comment elle réagira ? — Vous n’avez pas encore engagé de démarches. France Travail peut vous accompagner, mais pour un accompagnement spécialisé, je vous oriente vers Cap emploi : leur mission est d’accompagner le recrutement de travailleurs handicapés.— Encore eux ?! Donnez-moi leur numéro, je les contacte."

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Payer l’URSSAF ? Hors de question. Ce serait une reddition, une capitulation sans combat. Mais des doutes subsistent depuis le repas. Il préfère alors appeler un autre organisme :France Travail. Si quelqu’un peut l’aiguiller, c’est bien lui. Après quelques tonalités, une voix posée lui répond. — "France Travail PRO j’écoute."

De la suite dans les idées

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Il y a des coïncidences qui n’en sont pas. Deux fois en une journée, le même nom. Hasard ? Ou boussole invisible pointée vers un chemin qu’Antoine hésite à prendre.

Choix 1 : Antoine prend le chemin qu’il maîtrise, celui où il garde le contrôle. Un sentier balisé, rassurant, mais aux détours peut-être prévisibles.

Choix 2 : Antoine prend le chemin de l’inconnu. Une voie qu’il n’a jamais empruntée, mais qui pourrait bien mener plus loin qu’il ne l’imagine.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Il regarde ses notes, raturées, ses post-it collés en grappes autour de l’écran.Les titres prometteurs, les formules magiques, les conseils des experts RH.Tout cela forme une cartographie d’un monde qui ne lui parle plus.Un monde qui ne répond plus. Cette fin est celle que vous avez choisie...un choix menant vers un désert de candidatures. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 1 – L’explorateur perdu en terre inconnue

Le désert de candidature

Antoine claque doucement son ordinateur. L’écran noir se reflète dans ses yeux. Plus une alerte, plus un CV. Juste le vide.Le désert. Aride. Implacable. Des semaines de recherches.Des annonces réécrites, peaufinées, relancées.Des profils farfelus, des réponses à côté, des silences assourdissants.Il a tenté tous les sentiers. Larges et balisés. Et maintenant, il sait : il n’y a personne à l’autre bout.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— "Monsieur Martin, avant de chercher des candidats, avez-vous rédigé une offre d’emploi adaptée ?"Antoine se fige. Il n’y avait pas pensé. Son plan : juste poster l’annonce.Peut-être qu’il s’y prend mal depuis le début… L’aventure commence à peine.

Chapitre 2 – L’oasis dans le désert

Après avoir erré seul dans le désert aride du recrutement, Antoine croit enfin apercevoir une oasis. Une promesse de renouveau. Mais l’illusion s'évapore vite. Antoine revient à la réalité. D’un geste décidé, il compose enfin le numéro d’un conseiller Cap emploi. Après les premiers échanges d'usage, la voix au bout du fil, calme et pro, lui demande :

Choix 1 : Une petite voix dans sa tête lui indique que ce chemin est plus sûr.

Choix 2 : Assoiffé par tant d’épreuves, Antoine sent qu’on l’embarque dans un trek organisé

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 2 – L’oasis dans le désert

Antoine hausse les épaules, comme on chasse une mouche importune. — "J’ai mis l’essentiel pour attirer les candidats : "Recherche collaborateur sympa. Poste réservé aux RQTH. Doit pouvoir soulever 10 kg." Un silence s’installe. De l’autre côté du fil, rien. Pas un souffle, pas un mot. Juste cette attente figée, ce flottement où l’on devine qu’une vérité s’apprête à tomber.

Une oasis sans eau

Proposition : Antoine sent qu’on l’embarque dans un trek organisé.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

— Ok… Et puis je peux indiquer sur l’offre Poste ouvert aux handicapés ! — Alors… Vos offres d’emploi peuvent porter la mention "A compétences égales, une attention particulière sera accordée aux personnes en situation de handicap" ou "Ce poste est ouvert aux personnes en situation de handicap", et uniquement une de ces deux mentions. " Antoine se fige. Il n’avait jamais pensé à ça. Le recrutement, c’était du bouche-à-oreille, du relationnel, pas des annonces. Un caillou dans sa chaussure qu’il ignorait.

Chapitre 2 – L’oasis dans le désert

La conseillère, calme et sûre, explique : — "Vous savez, Monsieur MARTIN, beaucoup de personnes en situation de handicap renoncent faute d’informations claires. Pour les attirer, votre offre doit détailler le poste, l’environnement, les tâches, les conditions, les horaires, les contraintes." Elle conclut avec un sourire dans la voix :— "Recruter, c’est bien. Inclure, c’est mieux. Vous offrez un cadre où chacun trouve sa place.

De l'eau sous la roche

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Un conseil clair, une piste tangible. Antoine sent enfin l’oasis au bout du désert. Il commence à rédiger une offre détaillée*, prêt à tracer sa route vers l’inclusion. Antoine relit son offre, méticuleux comme un artisan avec son œuvre. Chaque détail est clair, la mention "ouverte aux personnes en situation de handicap" bien visible.

Chapitre 2 – L’oasis dans le désert

Mais jamais – pas une seule fois – il n’avait songé à rédiger une annonce en précisant que les postes étaient ouverts aux personnes en situation de handicap. Pas par mauvaise volonté, juste parce que… eh bien, parce que ça ne lui était même pas venu à l’esprit. — "Et dernière chose, reprend la conseillère. Diffusez vos offres à France Travail Pro, ou sur des sites spécialisés comme Cap emploi, l’Agefiph*..."

+ Infos

+ Infos

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Pourtant, un doute s’immisce, fugace comme un mirage. Un soudeur handicapé ? Ses vieux préjugés resurgissent, tout comme la peur du regard des autres.Il chasse ces pensées, mais les questions reviennent : la productivité ? L’intégration de l’équipe ? Recruter un salarié handicapé, est-ce vraiment plus compliqué ?

Choix 1 : Un océan de dunes se dresse devant lui.

Choix 2 : Perdu, Antoine cherche un soutien pour sortir de ce mirage

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

A l'ombre des dunes

Antoine se tient devant son équipe, prêt à annoncer une décision importante.— "J’ai décidé de recruter un travailleur handicapé. Ce sera une expérience, et je compte sur vous pour réussir. " Silence pesant. Les regards se détournent, lourds de non-dits. Pierre, le plus expérimenté, fronce les sourcils, Maxime échange un regard avec Stéphanie, indifférents. Antoine fait face à un mur de réticences muettes.

Soudain, au fond de la pièce, Éric, son responsable d’atelier, se lève lentement :— "T’as peur de leurs réactions, hein ?"d’un ton presque moqueur, mais avec un brin de compréhension.Puis, il avoue calmement :— "Moi aussi, j’ai un handicap. Pas un truc dont je parle, ça ne me définit pas, et ça ne gêne pas mon travail."

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Les doutes se dissipent, la route semble moins solitaire. Antoine sait que le chemin sera long, mais il n’est plus seul.

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Un silence chargé de compréhension envahit la pièce. Antoine réalise qu’Éric est la preuve vivante que le handicap ne détermine rien, sauf la force d’adaptation. Il se tourne vers son équipe, attentive et silencieuse. — "Merci Éric, ça change tout. L’inclusion, ce n’est pas cocher des cases, c’est de la solidarité. On a du travail, mais je compte sur vous."

Choix 1 : Une caravane avance mieux quand tous ses membres marchent ensemble.

Choix 2 : Il est temps d'envoyer des éclaireurs préparer le terrain avant l'installation du camp.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Le jour de la rencontre, Antoine rejoint un groupe d’entrepreneurs, novices et aguerris, tous engagés dans la même démarche. Un homme au regard franc s’approche :— "Toi aussi, tu te demandes si c’est faisable ?"Antoine hoche la tête, gêné. L’homme sourit, rassurant :— "On est tous passés par là. Regarde autour de toi." Antoine comprend qu’il n’est pas seul, que d’autres ont déjà tracé la route. Il repart déterminé, prêt à avancer, même s’il ignore encore où cela le mènera.

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Antoine, perdu dans ses pensées, se souvient soudain d’un mail oublié : un message d'OPCO 2i, ou peut-être de l’UIMM, évoquant le Club "Les Entreprises s’engagent" des Côtes d’Armor*. Fouillant sa boîte mail comme un voyageur assoiffé cherchant de l’eau, il trouve enfin cette offre d’accompagnement à l’inclusion. Un soulagement.

Les veilleurs du désert

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Choix 1 : Une caravane avance mieux quand tous ses membres marchent ensemble.

Choix 2 : Il est temps d'envoyer des éclaireurs préparer le terrain avant l'installation du camp.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Il décroche son téléphone et appelle Marie, conseillère Cap emploi :— "J’ai avancé sur l’offre, mais je sens des doutes chez mes gars.— Vous avez déjà fait le plus dur. Maintenant, le mieux, c'est de sensibiliser votre équipe. On peut animer une session dynamique, sans discours lourds. — Parfait, je veux éviter les réunions soporifiques !"

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

La caravane dans le désert

Peu importe le chemin, Antoine sait une chose : pour accueillir un salarié en situation de handicap, il doit d’abord ouvrir l’esprit de son équipe. Grâce au Club "Les entreprises s’engagent" ou son propre cheminement, il comprend que l’inclusion se prépare, avec des outils et des experts pour l’accompagner. Comme dans une traversée du désert, une caravane avance mieux quand tous ses membres marchent ensemble.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Marie suggère aussi de faire intervenir l’Agefiph. Antoine évoque également Performance Handicap, un contact donné par un collègue. Antoine contacte rapidement Isabelle BONSENS de Performance Handicap :— "Vous faites quoi comme sensibilisation ? — Un escape game, pour faire vivre aux équipes des situations concrètes liées au handicap, en jouant.— Génial, ça va les embarquer, j’imagine Maxime et Pierre s’affronter sur les énigmes !" Antoine rit, rassuré. Une semaine plus tard, l’atelier est transformé pour la sensibilisation*.Au lieu des machines, cartes et énigmes remplissent les tables.

+ Infos

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Les ouvriers, d’abord sceptiques, se laissent vite prendre au jeu. Rires, discussions, découvertes fusent :— "Un mal de dos, c’est aussi un handicap ? — Oui, pas que le fauteuil roulant."Éric, le chef d’atelier, hoche la tête, tranquille. Antoine observe, amusé et confiant.Ce jour-là, une brèche venait de s’ouvrir. L’inclusion n’est plus un concept abstrait, mais une vraie possibilité. Une route s’ouvre devant eux.

Il est temps d'envoyer des éclaireurs préparer le terrain avant l'installation du camp.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

+ Infos

- Le Geiq Breizh* - L’Emploi accompagné* - Les ESAT* - L'ESAT de transition* - Les EA* Marie coordonne tout. Neuf candidats étaient attendus, curieux de découvrir l’envers du décor. —"On va leur montrer que la métallurgie, c’est aussi une aventure humaine, dit Antoine à Éric en souriant. Et prépare la machine à café, et range ton établi. On reçoit du monde. On est pas des barbares."

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

+ Infos

L'installation du campement

Antoine, rassuré, savait qu’il n’était pas seul dans cette traversée. Mais savoir qu’un chemin existe ne suffit pas : il faut l’emprunter. Il contacte Marie, conseillère Cap emploi, pour aller plus loin.— "J’ai dégagé le terrain, mais je veux du concret", dit-il.Marie propose : une visite d’entreprise pour permettre aux candidats de découvrir la métallurgie. Quatre profils accompagnés sont déjà prêts, motivés. Antoine élargit l’idée : un groupe de dix, Marie lui glisse quelques noms à mobiliser en invitant particulièrement France Travail et les missions locales et d'autres structures d'insertion :

+ Infos

+ Infos

+ Infos

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Phase 2 – La découpe laser Un candidat, intrigué, demande la précision de la machine. Antoine lui répond : "À un cheveu près… mais pas celui d’Éric, il n’en a plus !" Nouveaux rires, l’ambiance se détend. Phase 3 – Pause caféMadeleines et discussions libres. Les candidats interrogent spontanément les salariés, qui se mettent à raconter leurs anecdotes avec enthousiasme.— "Pas si mal, ces visites", souffle un ouvrier. En fin de matinée, l’atelier retrouve son rythme. Antoine échange un regard complice avec les conseillers : le pari est gagné. La caravane de l’inclusion avance… et il sait qu’il ne marche plus seul.

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Jour J – 9h30. Neuf candidats arrivent, accompagnés de leurs conseillers. Antoine, en "chef de caravane", ouvre la rencontre :— "Bienvenue à toutes et à tous. Ici, on transforme le métal… mais surtout les parcours."Première étape : enfiler les EPI. "Pas pour le style, mais pour protéger vos yeux, mains, oreilles… et ce que vous avez sous le casque." Phase 1 – Le poste de soudureÉric, gestes amples, explique : "On assemble les pièces comme un puzzle géant. La différence ? Si on se trompe, ça peut exploser… mais pas de pression hein !" Rires parmi les participants.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

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- Le Geiq Breizh* - L’Emploi accompagné* - Les ESAT* - L'ESAT de transition* - Les EA* Marie coordonne tout. Neuf candidats étaient attendus, curieux de découvrir l’envers du décor. —"On va leur montrer que la métallurgie, c’est aussi une aventure humaine, dit Antoine à Éric en souriant. Et prépare la machine à café, et range ton établi. On reçoit du monde. On est pas des barbares."

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

+ Infos

L'installation du campement

Antoine, rassuré, savait qu’il n’était pas seul dans cette traversée. Mais savoir qu’un chemin existe ne suffit pas : il faut l’emprunter. Il contacte Marie, conseillère Cap emploi, pour aller plus loin.— "J’ai dégagé le terrain, mais je veux du concret", dit-il.Marie propose : une visite d’entreprise pour permettre aux candidats de découvrir la métallurgie. Quatre profils accompagnés sont déjà prêts, motivés. Antoine élargit l’idée : un groupe de dix, Marie lui glisse quelques noms à mobiliser en invitant particulièrement France Travail et les missions locales et d'autres structures d'insertion :

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Phase 2 – La découpe laser Un candidat, intrigué, demande la précision de la machine. Antoine lui répond : "À un cheveu près… mais pas celui d’Éric, il n’en a plus !" Nouveaux rires, l’ambiance se détend. Phase 3 – Pause caféMadeleines et discussions libres. Les candidats interrogent spontanément les salariés, qui se mettent à raconter leurs anecdotes avec enthousiasme.— "Pas si mal, ces visites", souffle un ouvrier. En fin de matinée, l’atelier retrouve son rythme. Antoine échange un regard complice avec les conseillers : le pari est gagné. La caravane de l’inclusion avance… et il sait qu’il ne marche plus seul.

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Jour J – 9h30. Neuf candidats arrivent, accompagnés de leurs conseillers. Antoine, en "chef de caravane", ouvre la rencontre :— "Bienvenue à toutes et à tous. Ici, on transforme le métal… mais surtout les parcours."Première étape : enfiler les EPI. "Pas pour le style, mais pour protéger vos yeux, mains, oreilles… et ce que vous avez sous le casque." Phase 1 – Le poste de soudureÉric, gestes amples, explique : "On assemble les pièces comme un puzzle géant. La différence ? Si on se trompe, ça peut exploser… mais pas de pression hein !" Rires parmi les participants.

Une caravane avance mieux quand tous ses membres marchent ensemble.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Il décroche son téléphone et appelle Marie, conseillère Cap emploi :— "J’ai avancé sur l’offre, mais je sens des doutes chez mes gars.— Vous avez déjà fait le plus dur. Maintenant, le mieux, c'est de sensibiliser votre équipe. On peut animer une session dynamique, sans discours lourds. — Parfait, je veux éviter les réunions soporifiques !"

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

La caravane dans le désert

Peu importe le chemin, Antoine sait une chose : pour accueillir un salarié en situation de handicap, il doit d’abord ouvrir l’esprit de son équipe. Grâce au Club "Les entreprises s’engagent" ou son propre cheminement, il comprend que l’inclusion se prépare, avec des outils et des experts pour l’accompagner. Comme dans une traversée du désert, une caravane avance mieux quand tous ses membres marchent ensemble.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Chapitre 3 – Le mirage des préjugés

Marie suggère aussi de faire intervenir l’Agefiph. Antoine évoque également Performance Handicap, un contact donné par un collègue. Antoine contacte rapidement Isabelle BONSENS de Performance Handicap :— "Vous faites quoi comme sensibilisation ? — Un escape game, pour faire vivre aux équipes des situations concrètes liées au handicap, en jouant.— Génial, ça va les embarquer, j’imagine Maxime et Pierre s’affronter sur les énigmes !" Antoine rit, rassuré. Une semaine plus tard, l’atelier est transformé pour la sensibilisation*.Au lieu des machines, cartes et énigmes remplissent les tables.

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Les ouvriers, d’abord sceptiques, se laissent vite prendre au jeu. Rires, discussions, découvertes fusent :— "Un mal de dos, c’est aussi un handicap ? — Oui, pas que le fauteuil roulant."Éric, le chef d’atelier, hoche la tête, tranquille. Antoine observe, amusé et confiant.Ce jour-là, une brèche venait de s’ouvrir. L’inclusion n’est plus un concept abstrait, mais une vraie possibilité. Une route s’ouvre devant eux.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Derrière lui, les traces de pas témoignaient du chemin déjà parcouru. Devant lui, elles dessinaient deux directions possibles :

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Le vacarme de l’atelier résonnait comme un écho familier. Antoine observait son équipe avec un œil neuf. Aujourd’hui, il pouvait voir les premières empreintes laissées dans le sable. La sensibilisation avait secoué les consciences, bousculé quelques certitudes. Et puis il y avait eu cette visite, ces candidats qui avaient franchi la porte de son atelier. Mais le désert ne se traverse pas en un jour. Et maintenant qu’il avait franchi les premières dunes, Antoine voyait les pistes qui s’offraient à lui. Deux chemins, comme des sentiers tracés par les pas d’une caravane qui l’avait précédé.

Choix 1 : Antoine se sent prêt à passer à l’action. Equipé de sa gourde, désaltéré, Antoine tâtonne le sable.

Choix 2 : A la nuit tombée, Antoine aperçoit au loin différents feux venant éclairer son périple.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Le lendemain, plusieurs courriers de réponses dans sa boîte de réception :— "Ok…ok…Pas là… Peut pas… Trois candidats intéressés, ok… Quatre ici, tiens, tiens… Pas de Marc…Pas de Marc… Toujours pas de Marc… Ah si ça y est, il y sera !"

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Compter les grains de sable

Une semaine après la visite, seuls trois candidats se montrent motivés. Antoine espérait une ruée vers l’or, mais s’enlise… Un visage, pourtant, lui revient : un candidat discret, fasciné par la découpe laser. Marc – il ignore encore son prénom – lui a laissé une impression particulière.Un mail attire son attention : 📧Job dating INVISIBLE spécial TH, organisé par France Travail et Cap emploi, sans CV, basé sur les compétences. Intrigué, Antoine relance ses trois candidats et prévient ses partenaires.

Jeudi matin, un appel inattendu : Émilie Le Floch, journaliste, veut faire un reportage sur son engagement pour l’inclusion et couvre le job dating. Antoine d'abord hésite, puis accepte. Le lendemain, Antoine avait briqué les sols à sa manière – c’est-à-dire pas du tout – mais le cœur y est.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Deux jours plus tard, dans le journal, un portrait sobre : photo d’Antoine devant la découpeuse laser, et cette phrase : "Un certain Marc, croisé lors d’une visite, pourrait bien trouver ici plus qu’un poste : une place." Antoine sourit. Ce n’était qu’une étape, mais les dunes semblaient moins arides. Son campement était prêt, solide, et il avançait désormais avec plus qu’un simple comptage de grains de sable.

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Émilie l’interroge sur ses motivations : — "Au début, c’était une obligation. Puis j’ai compris qu’on pouvait recruter autrement. Qu’il y avait des compétences qu’on ne voyait pas." Il évoque ses actions, la rencontre furtive avec Marc : "Un calme, une précision… j’ai hâte de le revoir au job dating." Émilie propose d’insérer son prénom dans l’article, "comme une bouteille à la mer".

Choix 1 : Pour poursuivre son aventure, Antoine devra arpenter un nouveau sentier balisé devant lui. Mais celui-ci semble instable sous ses pas…

Choix 2 : Antoine, se reposant à l’ombre sous la tente dans son campement, fait face à une annonce pour le point… inattendue.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Une animatrice souriante l’accueille. Pas de tables en rangée ni de CV à distribuer. Ici, l’espace est ouvert, organisé en “stations” :

• Accueil collectif avec règles du jeu : pas de parcours imposé, chacun circule librement.
• Ateliers thématiques : Travailler en équipe, Se concentrer, Résoudre un problème, Gérer une journée de travail. Les candidats y passent en petits groupes, parfois avec des mises en situation concrètes.
• Rencontres par affinité : employeurs et candidats discutent autour des thèmes qui les rapprochent, sans parler salaire ni CV.

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Esquiver les sables mouvants

Mercredi. Chemise propre — prouesse pour l’atelier — Antoine part au Job Dating TH. Un saut dans l’inconnu, pour comprendre… et surtout croiser Marc, le jeune homme l'avait intrigué. Marie avait confirmé sa venue. Deux fois. À l’entrée, Antoine avait d’abord cru s’être trompé de salle tant la disposition était différente de ce qu’il connaissait.

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

En repartant, Antoine soupire. Il avait quitté ses certitudes pour un terrain mouvant. Des échanges riches, oui. Mais pas la rencontre qu’il espérait. Il avance, à pas mesurés, comme sur une dune instable, attendant que le sol tienne… ou qu’un souffle nouveau se lève.

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Antoine se présente : "Têtu mais persévérant, j’évite les conflits mais les affronte, et j’adore voir une pièce métallique se transformer." Il observe, échange… mais toujours pas de Marc.Il interpelle Marie dès qu’elle fut disponible. — "Je ne comprends pas, lance-t-il. Il m’avait semblé intéressé. Concentré, motivé… Et là, rien. Même pas un message.— On l’a relancé, Antoine, répond-elle en haussant les épaules. Il avait confirmé au départ… Peut-être un contretemps. Ou… peut-être quelque chose d’autre."

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Antoine, surpris, lève les yeux. Il cherche ses mots.— "Vous ? Mais… pourquoi maintenant ? — Parce qu’avec tout ça, on s’est senti concernés. Parce qu’on s’est dit que peut-être… peut-être c’était le moment d’allumer nos lanternes, à nous aussi." Antoine reste silencieux. Les mots d’Éric résonnent en lui comme une évidence oubliée. Ces trois salariés, présents depuis des années, portaient chacun une lumière discrète, dissimulée sous le poids du quotidien.

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Les lanternes oubliées

Quelques jours après l’annonce du job dating, alors qu’Antoine peaufine encore sa présentation, un souffle nouveau parcourt l’atelier. Ce n’est pas le vent, mais quelque chose de plus subtil. Un soir, Éric, son responsable atelier, l'interrompt dans l'atelier.— "Tu sais, Antoine… La visite d’entreprise, la sensibilisation… ça a remué des choses. Chez moi aussi. Il marque une pause. On en a parlé avec deux autres collègues. On ne l’avait jamais dit, on n’avait jamais osé… Mais on aimerait entamer les démarches pour une RQTH."

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, d’autres situations peuvent se présenter à vous, soyez curieux·se, cliquez ici ⤵️

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Grâce à l’élan inclusif qu’il avait enclenché, ces lanternes avaient fini par briller. Avec ces trois RQTH nouvellement reconnues, Antoine atteint enfin le fameux seuil des 6 %. Non pas par obligation, mais parce qu’il avait su créer un environnement où chacun pouvait être vu, entendu, reconnu. Mais ce n’est pas ça, sa victoire. Sa victoire, c’est d’avoir ouvert un chemin. D’avoir laissé à d’autres le soin d’allumer la route. Ceci est la fin que vous avez choisie, une fin possible dans le quotidien d’une entreprise.

Pour poursuivre son aventure, Antoine devra arpenter un nouveau sentier balisé devant lui. Mais celui-ci semble instable sous ses pas…

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PARTIE 1 : Tempête dans le désert

Trois jours plus tard, il visite un site proche : parc machines performant, équipes rodées, planning au cordeau. Il y découvre le dispositif d’ESAT de transition*, passerelle vers l’emploi ordinaire. Sur le chemin du retour, il réalise qu’il avait trop limité sa vision à un recrutement direct, oubliant d’autres leviers d’action. Ce n’était pas la route la plus évidente, mais une voie discrète et solide.Pourtant, une question demeure : et ceux qui avaient visité son atelier ? Combien avaient vraiment envie de postuler ? Certaines dunes, même contournées, finissent toujours par inviter à les traverser.

Chapitre 4 – Suivre les empreintes dans le sable

Guidé par la flamme à l’horizon

Le désert, songeait Antoine, cache parfois des signes. Ce matin-là, un titre retient son regard : "Et si l’inclusion passait par vos fournisseurs ?" L’article évoque les achats inclusifs, la sous-traitance à des Entreprises Adaptées* ou des ESAT* : compétences réelles, services variés, et allègement de la contribution OETH. Intrigué, il note quelques idées et cherche : "ESAT métallurgie Côtes-d’Armor".

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Antoine se sent prêt à passer à l’action. Equipé de sa gourde, désaltéré, Antoine tâtonne le sable.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Mais je l’ai peut-être impressionné. Faut dire qu’avec mon charisme légendaire ! plaisante Éric. Ils rient. Antoine tape dans son dos.— Non…mais… Plus sérieusement ? — Attends… Tu m’as pas parlé d’une Marie Cap, là, quand t’as organisé la visite ? Sinon, appelle-le directement, tu seras fixé. Ou je peux le faire… mais tu sais, je risque de lui faire peur." Éric repart pour une livraison à Pleslin-Trigavou, et Antoine, enfin plus clair sur la marche à suivre, se prépare à reprendre la piste de Marc.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Au matin, les yeux rougis par une nuit agitée, Antoine rumine : pourquoi Marc n’était-il pas venu ? Autre offre ? Manque d’envie ? Maladresse de sa part ? Décidé à éclaircir le mystère, il prévoit d’appeler Marie de Cap emploi et d’en toucher un mot à l’équipe. À 8h01, trois salariés sont déjà là. Il file vers Éric, café à la main.— "Tu te souviens de Marc, lors de la visite ? Je ne l’ai pas vu au job dating… — Oui… je me souviens. Réservé mais curieux.

Choix 1 : Avant de poursuivre son périple, Antoine cherche le meilleur moyen pour se rebooster.

Choix 2 : Une direction claire s’ouvre devant lui.

Choix 3 : A l’abri dans son campement, Antoine s’appuie sur ses repères.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— Vous me rassurez à moitié… Vous savez que je suis responsable de la sécurité de mes salariés. — Justement. Si son profil n’avait pas été adapté, je ne vous l’aurais pas proposé. Sa motivation reste intacte. Antoine se détend un peu, mais reste sur sa faim.— Donc… je peux le rencontrer en entretien ?— Bien sûr, mais je vous propose d’abord un rendez-vous à Cap emploi pour faire le point. Parce que là je rentre en rendez-vous… Ou sinon vous pouvez contacter directement Marc... Mais

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Une source abondante

Le conseil d’Éric s’impose : appeler Marie de Cap emploi. Pour Antoine, elle est une source inépuisable. Il compose son numéro. — "Marie, c’est Antoine Martin. Vous avez eu des nouvelles de Marc depuis hier ?— Oui ! Il m’a appelé. Il était gêné… Raison de santé. — Santé ? Vous voulez dire… c’est grave ? — En cours de stabilisation. Rien qui remette en cause ses capacités, mais c’est tombé au plus mauvais moment.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

rappelez-vous : c’est à lui de décider de parler de sa santé. Vous, vous ne pouvez aborder que ses besoins d’aménagement.— Ah oui… ça complique la chose", souffle-t-il, conscient de la fine frontière à ne pas franchir. Debout, il sent sous ses pieds la chaleur du sable. Devant lui, un désert dont il ne distingue pas la fin. Derrière, l’oasis qu’il arpente depuis plusieurs jours.

Choix 1 : Face à la proposition faite, Antoine continue son avancée.

Choix 2 : Une direction claire s’ouvre devant lui.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Enfin se désaltérer un peu...

Antoine accepte le rendez-vous proposé par Marie : lundi à 14h, une heure maximum. Après une semaine à errer entre mirages administratifs et oasis aussitôt évaporées, il sentait son bon sens en voie de déshydratation. Le week-end n’avait rien arrangé : chaleur écrasante, esprit en surchauffe… et pas un palmier à l’horizon. Il espérait que cette rencontre lui permettrait de remplir sa gourde mentale. Devant les locaux de Cap emploi, il pousse la porte et savoure la fraîcheur. L’accueil l’invite à patienter, et bientôt Marie arrive.

— "Bonjour Antoine, suivez-moi. Vous me permettez de vous appeler Antoine ?— Bien sûr. De toute façon, je sens que je vais souvent vous solliciter…" Installés, Marie entre dans le vif du sujet. Marc s’excuse pour son absence au job dating. Elle sort un dossier, comme une carte du désert enfin annotée : expérience réussie en industrie, mais besoin d’aménagements simples — pas d’efforts physiques prolongés, un espace proche pour soins et matériel médical.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

— "L’important, c’est d’en discuter avec lui pour ajuster à votre quotidien. — D’accord… mais si après embauche, je me rends compte que je ne peux pas répondre à ses besoins ?— Rassurez-vous, ces aménagements ont été mis en place très facilement lors d’un stage d’une semaine.— Tiens… un stage ! Ça pourrait nous sécuriser. Marie rebondit aussitôt :— Justement, la semaine prochaine, c’est la SEEPH* — Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées. Il y a le DuoDay* : une journée, deux personnes, un binôme. Vous et Marc.— Parfait. On s’y prend comment ?— Je gère tout. Vous préparez le café, l’accueil chaleureux… et peut-être un casque en rab."

Antoine rit. Le puits n’était pas si loin finalement. Il repart, non pas prêt à braver toutes les tempêtes, mais désaltéré juste assez pour continuer.

Une traversée à deux voix

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

A la rencontre du compagnon de route

Le choix évident s’impose : appeler Marc. Une question lui pique l’esprit, comme un grain de sable dans une botte : pourquoi n’était-il pas venu ? Dans son bureau, Antoine hésite, puis compose le numéro. — "Allo ? — Bonjour, Monsieur Marc Chepa ?— Oui, c’est moi. — Ici Antoine Martin, de l’atelier métallurgie Sans Dessus de Soud'. Vous vous souvenez de moi ?— Oui, je vous écoute."

Antoine explique qu’il s’intéresse à sa candidature et s’étonne de son absence au job dating.— "Oh, le job dating… Je suis désolé, je n’ai vraiment pas pu venir. — Je m’en doutais un peu, donc je vous appelle. Rien de grave, j’espère ? — Un souci personnel, un peu compliqué à expliquer par téléphone. Mais je vous présente mes excuses, ce n’est pas dans mes habitudes.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— "Juste une dernière chose… est-ce que vous avez besoin d’un aménagement particulier ? Des contraintes physiques, un rythme à adapter ?— Mieux vaut éviter de porter des charges lourdes longtemps. Sinon, ça va.— Très bien, noté. Le but est que vous soyez à l’aise. Je compte sur vous ? Je vous accueillerai moi-même avec un bon café ! dit-il d’un ton amusé.— Oui, oui bien sûr. Ce jour-là, ce n’était juste pas possible." Antoine raccroche, rassuré. L’appel redouté s’était transformé en opportunité. Il se lève, sourire aux lèvres, prêt à annoncer la bonne nouvelle à Éric : il avait peut-être trouvé son prochain compagnon de route.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Antoine propose alors un stage d’une journée dans le cadre du DuoDay*.— "Vous connaissez le DuoDay ?— Vaguement… C’est un stage d’une semaine ? — Pas tout à fait, c’est une journée d’immersion, avec un tuteur. — Super ! Je vais observer, ou je ferai aussi des trucs ? — Un peu des deux. On pourra vous confier quelques tâches simples, histoire de se faire une idée réciproque.— Franchement, ça m’intéresse !— Parfait. Ce sera jeudi prochain.— Ça marche. Merci !" Antoine ajoute, avec tact, une dernière question sur ses besoins d’aménagement.

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Une traversée à deux voix

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Un mois plus tard, en urgence chez un fournisseur à Guingamp, il peste contre le GPS et les nouvelles limitations de vitesse sur la RN12 entre Yffiniac et Plérin . Arrivé à l’atelier, il remarque un soudeur concentré. Le casque se relève : c’est Marc. Surpris, Antoine l’aborde :— "Marc ? Je ne m’attendais pas à vous voir ici !— Monsieur Martin ? Je bosse ici depuis deux semaines. Ils avaient besoin d’un renfort en urgence. — Je comprends. J’avoue que votre absence au job dating m’a surpris, et comme je n’ai pas eu de nouvelles, j’ai pensé que vous n’étiez pas intéressé."

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Le choix de la sédentarité

Antoine glisse le post-it avec le numéro de Cap emploi dans le tiroir, un geste anodin mais qui, dans son désert intérieur, marque une pause. Le job dating était passé, la visite aussi. Pourquoi insister ? Il avait fait ce qu’il pouvait, on ne force pas le destin ni l’envie. Assis, il regarde ses équipes s’affairer dehors. Tout tourne rond. Alors, pourquoi prendre le risque de l’inconnu ? Les jours ont filé, tout comme son énergie pour relancer Marc. Pourtant, parfois, un petit "et si" lui revient en tête, discret comme un refrain oublié.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Antoine soupire, mi-agacé, mi-amusé :— "Voilà, le désert a ses tempêtes… et moi, mes spams."Il ferme l’ordinateur, une sensation étrange le traverse. Parfois, ce n’est pas la tempête qui vous fait tomber, mais un simple grain de sable mal placé. Votre choix vous a mené à cette fin... Le choix de la sédentarité, de l'inaction. Pour poursuivre l’aventure de l’inclusion, revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Marc fronce les sourcils :— "Je vous ai envoyé un mail pour m’excuser. Vous ne l’avez pas reçu ? — Ah… non, rien, je n’ai rien vu passer." Ils échangent un sourire un peu timide, avec cette sensation que le vent aurait pu souffler autrement. Le soir même, en triant machinalement ses mails – ce qu’il fait rarement – Antoine ouvre la boîte des indésirables. Entre une promo pour croquettes bio et une offre douteuse d’un prince du Sahel, un mail de Marc attire son regard : "Bonjour Monsieur Martin, je suis désolé de ne pas avoir pu venir au job dating. J’aurais aimé vous en parler et vous écris pour savoir si une autre rencontre est possible.Cordialement, Marc Chepa"

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Une traversée à deux voix

Une semaine s’était écoulée. Le jeudi matin, un léger vent chaud soufflait sur la zone industrielle, ou tout du moins c’est ce que ressentait Antoine. Antoine, déjà là, triturait nerveusement le bouchon de sa gourde vide – encore. Il jetait des regards fréquents vers la porte, comme un éclaireur scrutant l’arrivée d’une caravane. Aujourd’hui, c’était le DuoDay. Le grand jour. Il avait mal dormi, partagé entre l’envie de bien faire et une pointe d’angoisse : et si Marc ne venait pas ? 9h01. La porte s’ouvre. Sac sur l’épaule, visage calme, Marc entre. Antoine bondit presque :— "MARC ? C’EST VOUS ? BIENVENUE !

Marc sursaute, surpris par l’énergie débordante.— Oui, euh… bonjour. — C’EST MOI, ANTOINE ! VOTRE TUTEUR POUR LA JOURNÉE ! PAS TROP DE STRESS ? Marc recule d’un demi-pas, un sourire timide.— Je vais bien… Et je vous entends très bien. — Ah, pardon, c’est l’enthousiasme… Antoine rougit légèrement. Allez, suivez-moi, on commence la visite." Il joue le guide zélé, commentant chaque recoin comme un conteur passionné :

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

— "ICI, LA SALLE DE PAUSE. SI VOUS AVEZ BESOIN D’EAU, D’AIR, OU JUSTE DE SOUFFLER, DITES-LE-MOI. D’HABITUDE, ON Y FAIT DES BLAGUES… PAS TOUJOURS TRES BONNES, MAIS SYMPA QUAND MEME ! Marc hoche la tête, un peu tendu, silencieux. VOUS VOULEZ ALLER AUX TOILETTES AVANT QU’ON ATTAQUE ? VOUS AVEZ ASSEZ D’EAU ? BESOIN D’UN COUSSIN POUR VOUS ASSEOIR ? VOUS AVEZ UNE INTOLÉRANCE AU BRUIT ? AUX… VIBRATIONS ?" — Non non, tout va bien, vraiment. J’ai juste un peu chaud. — AH ! J’AI UN VENTILATEUR SUR MON BUREAU ! ATTENDEZ, JE VOUS L’AMÈNE !"

Marc cherche une échappatoire. Antoine, lui, part déjà chercher l’appareil pour la suite. La matinée passe vite. Vient le moment fort : la découverte du poste de soudure et découpe laser. Marc enfile ses équipements de protection. Antoine lui tend les gants solennellement :— "PRET ? SI QUELQUE CHOSE VOUS GENE, DITES-LE TOUT DE SUITE, NE GARDEZ RIEN POUR VOUS !" Marc bredouille un "Promis".

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— Il est pas en sucre, Antoine, il peut souder deux minutes ! lance Éric en riant. — C’est gentil, mais non merci," répond Marc, un peu gêné mais touché. Le soir, autour de deux verres d’eau dans la salle de pause, Antoine prend le pouls de la journée :— "Alors, Marc, comment ça s’est passé ? Tu as vu tous les postes ?— Oui, super intéressant. La soudure, la précision du laser… c’était impressionnant. — Et le rythme ? La posture ? Pas trop dur ? Faut me dire, on peut s’adapter.— Non, ça va vraiment, rit Marc, un peu crispé mais sincère, j’ai surtout envie d’apprendre. Antoine, ravi, tape dans ses mains :— Génial ! On va faire de toi un as du poste.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Dans l’atelier, Éric, le responsable, l’accueille avec un sourire franc et une tape dans le dos :— "Alors c’est toi le nouveau padawan du jour ? Viens, on va te montrer deux-trois trucs." Marc souffle, un peu rassuré par la simplicité du ton. Antoine, lui, veille en sentinelle.— "MARC, ÇA VA ? TU VEUX QU’ON FASSE UNE PAUSE, UN FRUIT ?

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Quelques jours plus tard, Marie rappelle pour faire le point :— "Bonjour Antoine. J’ai eu Marc au téléphone, il a beaucoup aimé sa journée. Il a été impressionné par l’environnement et s’est senti bien accueilli. Comme vous avez vu, ses besoins sont concrets. Il serait partant pour aller plus loin, si vous êtes d’accord. L’idée maintenant, c’est d’échanger plus en détail, par exemple lors d’un entretien." Antoine approuve. Il sait qu’une nouvelle étape commence, avec son lot de défis et d’espoirs.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Plus tard, alors que Marc discute avec un collègue, Éric glisse à Antoine :— "Au fait, tu savais que Marc n’est pas sourd ? T’as passé la journée à lui parler comme s’il était au fond d’un tunnel. Il a failli passer un test d’audition ! — Ah… j’ai peut-être un peu exagéré. Je voulais juste qu’il se sente bien… rougit Antoine.— Je crois qu’il s’est senti écouté, un peu trop peut-être..."Antoine sourit, penaud. Marc, lui, monte dans le bus avec un sourire discret. Ce travail, ce monde… il s’y voit bien.

Choix 1 : Antoine resserre les sangles de son sac. Le soleil cogne fort, mais il avance, plein d’élan

Choix 2 : Avant de s’enfoncer plus loin dans l’immensité, Antoine sait qu’il doit s’équiper. Mieux vaut ne pas partir les mains vides.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Le jour J, Antoine s’imaginait prêt à bondir vers son objectif. Marc arrive en avance, motivé et un peu stressé. Après un accueil léger où Antoine propose un café ou un verre d’eau, ils s’installent au calme. En chemin, Marc salue Éric, un regard bienveillant apportant un bref répit. Mais bientôt, l’entretien débute, mêlant sérieux et tension. Antoine demande à Marc de se présenter et d’expliquer son intérêt pour le poste. Marc parle calmement de son stage en industrie et de sa fascination pour la découpe laser et la soudure TIG. Il s’excuse aussi pour son absence au job dating, ce qui semblait l’embarrasser.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

A découvert au milieu des dunes

"Il est temps." Ces mots tournaient encore dans la tête d’Antoine, depuis le retour enthousiaste de Marie. Il était temps d’avancer, de franchir l’étape suivante : l’entretien d’embauche pour un CDI. Confiant, habitué au recrutement, il invite Marc à un entretien formel dans deux jours. Sans préparation particulière, juste de l’enthousiasme et une pointe de nervosité.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Un silence pesant. Marc baisse les yeux un instant, puis relève la tête :— "Il me semble que Marie vous a donné tous les éléments, non ? Je peux vous les rappeler si vous voulez. — Ah, non, moi je suis très ouvert, hein ! Ce n’est pas pour juger, mais pour m’adapter. C’est comme ça qu’on avance : en se disant tout, vous voyez ?" Marc se raidit. Il voulait rester poli, mais ses réponses devenaient plus courtes.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Antoine s’agrippe à ce mot : absence. Il interrompt Marc, inquiet, voulant comprendre, insistant pour connaître ses problématiques de santé, arguant que c’était pour mieux s’adapter. — Bon, à propos du job dating… Ça m’inquiète encore. Que s'est-il passé ?— Euh… Je… Je n’ai pas pu venir, c’était impossible, répond Marc, décontenancé.— Je comprends. Mais vous voyez, j’ai besoin de savoir. Je dois connaître votre problématique de santé avant de vous embaucher.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Le lendemain, Antoine reçoit un message poli mais clair : "Merci pour l’échange. Après réflexion, je préfère explorer d’autres pistes. Bonne continuation." Il relit ces mots, réalisant qu’avoir voulu bien faire sans préparation suffisante l’avait conduit à perdre un précieux allié sur le chemin. Votre choix vous a mené à cette fin... Recruter une personne en situation de handicap induit une vraie préparation et notamment pour l'entretien. Prenez le bon chemin en cliquant ici ⤵️

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

— "Je comprends… mais c’est un peu personnel. Ce qui compte pour moi, c’est de vous montrer ce que je peux apporter à l’équipe. — Oui, oui… mais si jamais vous avez des médocs, besoin de pauses, ou… d’un fauteuil… enfin, façon de parler ? — Je ne sais pas trop quoi ajouter… — Excusez-moi, je vous ai interrompu. Continuez, s’il vous plaît." Mais l’entretien se poursuit dans un déséquilibre palpable : Antoine parlait plus qu’il n’écoutait, tandis que Marc, désemparé, peinait à rester présent.À la fin, une poignée de main correcte scelle un échange sec.

Avant de s’enfoncer plus loin dans l’immensité, Antoine sait qu’il doit s’équiper. Mieux vaut ne pas partir les mains vides.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Précieux, mais insuffisant. Il appelle alors trois contacts du Club les entreprises s’engagent :

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

Faire ses provisions pour la traversée

Antoine, rassuré par le retour de Marie sur la motivation de Marc, décide de lui proposer un entretien pour un CDI. Mais il sent que cette traversée sera différente : comment parler handicap et santé sans maladresse ? Quand aborder les aménagements ? Les conseils de Marie lui reviennent : c’est à Marc d’évoquer ses problématiques de santé, et à lui de parler uniquement des besoins d’aménagement.

• Mehdi, dirigeant industriel : lui explique qu’il prépare toujours une trame, comme un carnet de bord, pour éviter de partir dans tous les sens. Les mêmes questions à tous, puis seulement après, un espace pour évoquer d’éventuels aménagements. Il évoque aussi des fiches pratiques de l’Agefiph qui l’aident à structurer ses entretiens.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

le mot "handicap" et de rester sur le terrain professionnel. Elle partage aussi ses formulations types : "Au vu des conditions d’exercice du poste, y a-t-il des tâches qui pourraient vous poser problème ?" plutôt que "De quel handicap souffrez-vous ?", une nuance qui change tout. Ces échanges remplissent peu à peu sa besace, mais il lui manque encore un fil conducteur. Le soir même, il télécharge un guide* recommandé par ses contacts, s’y plonge, et découvre des thématiques claires, des exemples, des points de vigilance. Ce n’était pas un mode d’emploi, mais une boussole. Antoine n’est pas certain de tout, mais il avance désormais avec justesse.

Chapitre 1 - Suivre un cap coûte que coûte

• Sophie, chargée de mission handicap : insiste sur l’"effet miroir" — si Antoine est crispé, ça se verra. Mieux vaut préparer quelques phrases d’introduction, admettre si l’on ne sait pas tout, et afficher une vraie volonté de bien faire. "L’authenticité, ce n’est pas du marketing, précise-t-elle, c’est ce qui met à l’aise dès les premières minutes." • Claire, RH agroalimentaire : le pousse à se demander "qu’est-ce que je veux savoir pour bien accueillir la personne ?". Elle lui conseille d’éviter

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Pourtant, à l’approche de l’entretien avec Marc, un doute s’installait. Devait-il peser chaque mot, au risque de perdre toute spontanéité ? Il soupire. — "On va finir par ne plus oser parler de rien." Puis il se ravise. Il pense à l’absence de Marc au job dating. Peut-être n’avait-il pas su lui tendre la bonne perche. Il se promet de viser l’aisance, pas l’audition, et visualise la scène : sa voix, son ton, ses gestes. Traverser ce passage délicat demandait moins de force que de finesse. Happer par l’échéance qui approche, Antoine se lève d’un bond chercher un café. Dans l’atelier, Éric pianotait sur un tableur, lunettes sur le nez. — "Dis-moi, Éric, j’te vole deux minutes ?

Chapitre 2 - L'expédition retour

Antoine relisait pour la troisième fois la fiche "Préparer son entretien avec une personne en situation de handicap ? Et pourquoi pas ?". Passages surlignés, questions entourées, conseils cochés : sa carte du retour semblait prête.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 2 - L'expédition retour

— Seulement deux ? Si c’est pour m’éviter le fichier Excel de la mort, t’es le bienvenu.— J’prépare l’entretien avec Marc… J’veux bien faire, mais j’ai peur de mal faire.— Antoine, t’es pas médecin. T’es patron… et un peu humain, quand même. Pose tes questions, sois vrai. Et s’il dit rien, tu forces pas. — Facile à dire…— Et puis, ton "formulaire de l’inclusion parfaite", là… tu veux savoir s’il peut bosser, pas passer le concours du tact impeccable. — Tu sais que tu serais un bon coach ? — Je suis déjà ton thérapeute non officiel. Et gratuit. Mais attention, je ne fais pas les arrêts maladie.Antoine éclate de rire. — Marché conclu.

De retour à son bureau, il rouvre la fiche. Pas pour chercher la perfection, mais pour trouver le juste. Avec la carte, les conseils de ses éclaireurs et son instinct, il avance, espérant un vent favorable.

Choix 1 : Le moment est arrivé. L’heure de tendre la main à celui qui pourrait devenir son compagnon de route.

Choix 2 : Le chemin semble tracé, clair, presque sans embûche. Du moins, c’est ce qu’Antoine croit apercevoir…

Choix 3 : La piste s’ouvre sur une destination possible… ou est-ce simplement un mirage ?

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 2 - L'expédition retour

Sur la route des bâtisseurs

La salle de réunion semblait figée, comme un campement attendant le vent. Antoine vérifie sa montre : l’heure approchait. Antoine avait passé des heures à se préparer, à potasser la fiche pratique, à anticiper chaque question comme on prépare une excursion. Devant son bureau, une chaise vide attendait Marc. À l’extérieur, il avait semblé serein. Ce poste, il y croyait. Mais il savait que le plus difficile ne serait pas de prouver ses compétences, mais de faire entendre sa vérité. Comment parler de son handicap, sans que cela devienne un barrage infranchissable sur la route ?

Marc entre. Sourires crispés. Antoine explique le poste : un CDI une fois formé au métier, soudure à l’arc et au TIG, parfois physique. Puis, d’une voix posée : — "Certains aspects pourraient poser difficulté ?"Silence. Puis Marc :— "Oui… Je crois que je peux vous le dire. Je suis diabétique."

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 2 - L'expédition retour

— Mais juridiquement, si vous avez un accident lié à votre diabète, qui est responsable ?— Probablement mon pancréas. Il est déjà en procès avec mon foie depuis 2014. — Je ne me moque pas, je m’inquiète. — Pas de souci, j’ai également prévu un corbillard personnalisé, aux couleurs de l’entreprise. Branding jusqu’au bout !"

Le mot claque, puis flotte dans l’air. Antoine, un instant, chancelle. Il cherche un appui, une balise. Sa fiche ? Elle n’est plus là, envolée. Dans son imagination la discussion dérape :— "Ah oui, comme mon ami, qui tombe dans les pommes s’il oublie son sucre. — Je vous rassure, je ne suis pas une poire mûre prête à tomber ! — Et si vous faites une hypo en pleine soudure ? — J’anticipe. Depuis dix ans déjà…— Et si vos mains tremblent ?Marc lève la main en tremblotant— Oulala une main qui tremble approche de la torche à soudure ! Vite, le SAMU !

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 2 - L'expédition retour

mon matériel. J’ai besoin de vérifier ma glycémie de temps en temps, et c’est plus simple si j’ai un coin tranquille, pas trop loin de mon poste. — Je vois… et tout cela vous semble-t-il gérable dans le cadre du poste que nous vous proposons ? — Oui, tout à fait. Je n’ai pas besoin de traitement particulier, juste de pouvoir gérer mon quotidien." Le terrain s’éclaircissait. Une pierre de plus sur la route des bâtisseurs. Et l’expédition retour pouvait réellement commencer.

Soudain, il rouvre les yeux, il la voit : sa main toujours posée sur la fiche pratique. Elle était là, bien réelle, tangible. Cette scène absurde s’efface. Marc le regardait toujours, attendant. Le vrai Antoine reprend pour rompre le silence : — "Merci d’en parler. Qu’est-ce qui vous a aidé dans vos précédents postes ? — En fait, lors de mon précédent stage, l’équipe avait prévu un petit espace dans un coin tranquille, avec un peu de place pour stocker mes fournitures médicales. Juste un endroit où je peux avoir accès à

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Dans toute expédition, il arrive un moment où le guide se tait, et où un autre membre du groupe, plus discret jusque-là, sort la carte de son propre sac. Ce jour-là, Marc entre comme un voyageur qui connaît déjà la route. Plus assuré que lors de leur première rencontre, il s’assoit, pose son sac et lance un sourire complice. Antoine attaque : — "On aurait un poste en soudure une fois que vous serez formé… TIG, à l’arc, pas de cadence infernale, mais faut être précis.Marc se redresse :— C'est vrai ?! C’est ce que j’ai préféré pendant la visite… et même dans mon précédent stage. C’est ma zone."

Chapitre 2 - L'expédition retour

Le plan de marche

La salle de réunion semblait figée, comme un campement attendant le vent. Antoine vérifie sa montre : l’heure approchait. Antoine avait passé des heures à se préparer, à potasser la fiche pratique, à anticiper chaque question comme on prépare une excursion. Devant son bureau, une chaise vide attendait Marc. À l’extérieur, il avait semblé serein.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— UN : pouvoir faire une pause rapide si nécessaire. Pas la pause café avec les chouquettes, la vraie pause utile. Un doigt baissé. — DEUX : un petit espace pour mon matériel médical, pas loin de l’atelier. Deux doigts baissés. — Et enfin : éviter les efforts prolongés. Je peux souder debout, assis, sur un pied s’il faut… mais pas porter un enclume toute la journée. Il pose ses mains à plat sur la table.— Si ces trois conditions sont réunies, je suis votre homme."

Chapitre 2 - L'expédition retour

Antoine croit devoir sortir sa "boussole de l’inclusion", mais Marc l’arrête net, presque amusé :— J’allais justement vous en parler. Avec ma RQTH, il y a trois points essentiels. Il lève trois doigts.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

L’expédition retour avait commencé sous un ciel voilé, entre prudence et curiosité. Mais ce jour-là, le guide n’était pas Antoine. C’était Marc, et il déroulait un itinéraire clair, précis, presque prêt à l’emploi. Antoine comprend alors qu’il n’avait plus qu’à suivre la piste. Et parfois, pense-t-il en coin, le meilleur moyen d’arriver à destination, c’est de laisser celui qui connaît déjà le terrain ouvrir la marche.

Chapitre 2 - L'expédition retour

Antoine reste un instant bouche bée, comme un chef d’expédition à qui un nomade vient de montrer les points d’eau du désert. Il reprend :— "Les pauses, facile. Le local, on trouvera. Les charges lourdes, on gère déjà autrement. Et je vais m’arranger pour limiter les allers-retours à travers tout l’atelier… sauf si vous aimez marcher dix kilomètres par jour.— Non merci, j’ai déjà donné", répond Marc en souriant.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— "Alors, comment allez-vous depuis la dernière fois ?— Ça va, merci." Réponse brève, ton neutre. Antoine parle du poste, de la soudure, des éventuels aménagements. Marc élude :— "Non. C’est bon. Je m’adapte." Puis, au fil des relances, il laisse filtrer un discours bien rodé : "Dans les boîtes, dès que tu parles de handicap, ça change tout. On te regarde autrement. On te met dans une case." Il évoque des promesses jamais tenues : un espace de travail jamais aménagé, des postes inadaptés, des reproches pour "trop de pauses".— "Alors maintenant, ajoute-t-il, je dis rien. Je fais le taf et c’est tout."

Chapitre 2 - L'expédition retour

L'écho dans le désert

Ce matin-là, Antoine avait tout préparé : accueil chaleureux, questions ouvertes, deux cafés fumants. Mais dès que Marc entre, il sent la boussole vaciller : regard fuyant, corps en bord de siège, prêt à repartir.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Il inspire, puis conclut :— "Écoutez, Marc… Je crois qu’on va en rester là pour aujourd’hui.— D’accord… Comme vous voulez...— Bon courage pour la suite." dit-il, avant qu'il ne quitte le bureau. Après son départ, Antoine appelle Marie, de Cap emploi.— "Fermé, sur la défensive, résume-t-il. Chaque fois que je parlais d’aménagements, il revenait aux mêmes phrases : "les entreprises","on me regarde autrement"… Et surtout, il m’a répété "Je m’adapte" au moins quatre fois. Comme si c’était à lui, seul, de se plier à tout. — Il a encore du chemin à faire, répond-elle. Je vais voir ce que je peux débloquer. — Tenez-moi au courant. La porte reste ouverte."

Chapitre 2 - L'expédition retour

Antoine comprenait la colère… mais surtout la forteresse que Marc avait construite. Ce "Je m’adapte", répété comme un mot de passe, sonnait moins comme une preuve de flexibilité que comme un bouclier usé par trop de combats. Et il se revoit, quelques mois plus tôt, nourrissant lui-même ces doutes : se demander si embaucher quelqu’un avec une RQTH "compliquerait" les choses, craindre des contraintes qu’il n’avait jamais vraiment interrogées.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 2 - L'expédition retour

Votre choix vous a mené à cette fin... Celui où les préjugés tenaces rendent impossibles toutes collaborations. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Seul dans son bureau, Antoine reste un moment immobile. Ce "je m’adapte" résonnait encore, un aveu d’isolement. Il n’avait rien pu changer. Ce matin, il n’y avait pas eu de dialogue, juste des préjugés de Marc. Il comprend que certains échos doivent s’éteindre avant qu’on puisse bâtir une parole neuve.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Il y a dans toute traversée un moment de suspension. Un instant flottant, comme entre deux rives, où l’on sait d’où l’on vient, mais pas encore où l’on va s’ancrer. Antoine se tenait là, mentalement, sur cette barque imaginaire, entre l’élan de la veille et la décision du jour. Derrière lui, il y avait tout le chemin parcouru avec ses revers, ses rebonds. De l’autre, l’opportunité. Comment s’en saisir ? Poser la rame ? Faire le geste qui engagerait la traversée ? Antoine prend une grande inspiration. Il sait ce qu’il lui reste à faire.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Je vous cache pas que je suis un peu paumé là-dessus. Et en termes d’aménagement, même si ça parait simple, ça ne l’est jamais totalement, j’ai l’impression ?" Elle propose un stage d’immersion pour tester l’appétence de Marc et évaluer les adaptations nécessaires. Elle explique que grâce à sa RQTH, Marc peut se former en apprentissage tout au long de sa vie, même au-delà de 30 ans, avec des diplômes comme une licence de soudure ou un CAP chaudronnerie, via des dispositifs comme la POEI ou l’AFEST.

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Naviguer à contre-courant

Avant même que le téléphone sonne, Marie décroche, spontanée :— "Bonjour Antoine ! Comment s’est passé l’entretien ?— Marc a été clair et posé. Il a exprimé ses besoins : éviter les charges lourdes, un coin pour son matériel médical, pouvoir faire des pauses. Franchement, il peut intégrer l’équipe." Marie confirme la bonne nouvelle, mais Antoine souligne les défis :— "Faut déjà que je parle à l’équipe que je souhaite le recruter. Et puis… Marc il part quasiment de zéro… Comme pas mal de gens qui arrivent dans le métier, d’ailleurs. Mais avec sa RQTH, j’imagine qu’il y a des choses possibles côté formation ?

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Pareil pour la POEI, la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle*. Deux bons outils si vous envisagez un CDI. " Elle ajoute que pour les aménagements, ils pourront mobiliser des aides via l’Agefiph, comme l’AAIEPPH* et les Services d’Appui Spécifiques* pour sécuriser le parcours d’intégration. Antoine prend note, convaincu par l’idée du stage qui permettra de tester concrètement les besoins. Après avoir raccroché, Antoine sait qu’il doit convaincre son équipe. Le lendemain, lors de la pause-café, il annonce :— "Je pense proposer le poste à Marc."

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

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Antoine, un peu perdu, demande en plaisantant :— "L’Hellfest ? Qu’est-ce qu’un festival de Métal vient faire là-dedans ? Je sais qu’on travaille dans la métallo mais là vous me perdez, Marie…

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— Non, non… s’esclaffe Marie. l’AFEST, l’Action de Formation En Situation de Travail*. C’est une aide au financement d’une formation permettant à un demandeur d’emploi d’acquérir les compétences spécifiques requises pour un poste avant son embauche.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Choix 1 : Antoine songe à jeter l’ancre un instant. Partager le cap avec l’équipage pourrait bien faire partie du voyage.

La réaction est immédiate, mêlée de scepticisme et d’inquiétude. Pierre rappelle qu’ils ne connaissent Marc que peu, Maxime souligne qu’ils seront ceux qui devront l’accompagner au quotidien, et Stéphanie exprime la crainte des cadences à tenir malgré les formations et adaptations. Antoine sent la tension monter, conscient que ce choix est un cap difficile à franchir, un moment où la barque peut chavirer… ou avancer.

Choix 2 : Emporté par l’élan, Antoine se projette déjà au large.

Choix 3 : Une voie se dessine. Un passage à explorer, peut-être, avant d’engager la traversée.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Le lendemain, en réunion, Loïc exprime les doutes :— "J’ai rien contre Marc, tu le sais. Mais tu parles d’aménagements, de pause, de matériel… Ça veut dire qu’on devra compenser ? On est déjà juste.— C’est une vraie question. C’est pour ça que Marie propose un stage d’immersion, un test concret pour voir ce que ça implique. Maxime s’inquiète.— Et s’il fait un malaise ou ne peut pas suivre ? — On ne le mettra pas en difficulté, rassure Antoine. Ce n’est pas à vous de tout porter. Il y aura des aides. Et puis, le petit il faudra le former. Il part quasiment de zéro niveau technique. Et si on se donne le droit d’essayer ? Juste ça. On teste, ensemble. Des volontaires pour l’accompagner ? Les regards restent prudents, mais Pierre finit par dire :— "Faut voir. J’ai formé des gamins moins dégourdis. S’il a la volonté, pourquoi pas."

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Prendre le temps d’amarrer

Antoine repose sa tasse. Le silence qui suit son annonce vibre d’une hésitation plus que d’un rejet. Il reprend la parole :— "Je crois que je suis allé trop vite. Il faut qu’on en parle, ensemble. Ce n’est pas juste une embauche, c’est un projet à construire. On en discute demain ?"

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Antoine réalise que réussir l’intégration ne dépend pas que du CV ou des aménagements, mais aussi de l’équipe. Ce stage servira aussi à préparer le terrain humain, éprouver l’équilibre du groupe avant de s’engager. Il prend son téléphone : avant d’appeler Marc, il veut d’abord prendre le temps avec ses gars. Poser les sacs, écouter, expliquer. Amarrer la barque avant de lever l’ancre.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Dans les semaines qui suivent, des frictions apparaissent. L’embauche précipitée de Marc révèle des besoins d’aménagement mal anticipés. L’équipe, d’abord silencieuse, commence à exprimer son malaise : surcharge de travail, retards, impression de devoir gérer les "pots cassés" sans soutien ni reconnaissance. Marc, quant à lui, subit la pression et le rejet, peinant à s’intégrer dans un climat tendu.

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Forcer le courant

Un lourd silence s’installe après l’annonce d’Antoine. Malgré les murmures d’hésitation, il coupe court :— "Il n’y a pas de “mais”. Marc sera l’un des nôtres. On passe à l’étape suivante." Sa détermination masque une tension palpable dans l’équipe. Antoine croit faire ce qu’il faut, mais il sous-estime l’impact d’une décision imposée sans concertation.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Les tensions se cristallisent, l’intégration de Marc reste fragile, et Antoine doit désormais affronter une résistance qu’il n’avait pas anticipée. Votre choix vous a mené à cette fin... Celui où le manque de dialogue mène aux tensions. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Un matin, Maxime, représentant du personnel, aborde Antoine avec calme mais fermeté :— "Il faut qu’on parle. Ce n’est plus tenable. On reçoit des plaintes : Marc ralentit le travail, sollicite beaucoup, et ça épuise tout le monde. On ne gagne rien, et on doit gérer les conséquences." Ces paroles frappent Antoine. Il réalise qu’en forçant le processus, il a sauté une étape cruciale : la concertation et l’adhésion collective.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— Merci… mais j’vous cache pas que j’ai un peu peur. Si je suis à la traîne… je veux pas que ça retombe sur les autres. Et… lors de la visite, j’ai senti des regards. Pas méchants, mais… un peu comme quand on débarque dans une fête où on connaît personne." Les doutes de l’équipe, Marc les portait déjà. Antoine tente de rompre la situation.

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Le passage du gué

Dans la salle de pause, le silence s’était installé, juste troublé par le tintement d’une cuillère. Antoine se lève, le cerveau encore brassé par les mots de ses collègues. Le courant n’était pas contre lui… mais il fallait avancer en gardant pied.Il compose alors le numéro de Marc, pour échanger avec le principal intéressé. — "Allô ? — Marc ? C’est Antoine Martin. J’ai réfléchi… et votre franchise m’a convaincu. Je crois qu’on peut construire quelque chose ensemble.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

— Et puis, au pire, on fera un débrief autour d’un café. Ou d’un kouign-amann… le problème, c'est que ça ralentit plus qu’un lundi matin pluvieux. — Ça me va, Monsieur MARTIN.— Parfait, on cale ça. Et… appelez-moi Antoine. — D’accord, à bientôt Monsieur MARTIN." En raccrochant, Antoine observe le ciel qui s’éclaircissait. Ce n’était pas encore la grande traversée, mais déjà une passerelle entre deux rives.

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

— "Oh, vous auriez dû me voir la première fois que je suis allé à un mariage breton, j’étais exactement dans cet état-là… sauf que là, pas de kig ha farz au programme. Marc rit, un peu plus détendu. Antoine reprend donc. — Vous avez raison, il y a des questions… mais pas de mauvaise volonté. Je pense qu’un stage d’immersion d’une semaine serait idéal. Sans pression, pour que vous voyiez si le poste vous convient, et nous, ce qu’il faut mettre en place pour que ça roule. — Une immersion… oui, ça me rassure. Mieux que d’arriver et devoir tout prouver d’un coup.

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Un pont entre deux rives

La décision était prise : le stage d’immersion aurait lieu. Antoine rappelle Marie de Cap Emploi. Ensemble, ils fixent une semaine sur les horaires classiques, avec une rencontre préparatoire. Marie propose d’animer un temps de sensibilisation. Quelques jours plus tard, dans la salle de réunion, elle raconte des histoires d’autres intégrations, démystifie le handicap, parle d’adaptation et de confiance. L’équipe écoute. Un début. Le lendemain, Marc revient, cette fois comme apprenti soudeur. Pierre, son tuteur, lui montre les gestes, les astuces que l'on n'apprend pas sur les bancs de l'école.

Marc s’applique, mais dès le deuxième jour, Antoine perçoit une tension : lenteurs, oublis, questions répétées. Le troisième jour, Marc semble moins vif. Il oublie des outils, inverse des étapes, s’arrête plus souvent, prétextant un coup de chaud. Ses gestes sont hésitants, ses réponses plus lentes.

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Une pause, un espace calme, du matériel médical proche… Oui, ils en avaient parlé en entretien. Mais là, un autre besoin émerge : celui de temps pour s’adapter, pour apprivoiser les consignes, les séquences. Pierre confirme : bonne volonté, mais parfois des absences. Le jeudi, Marie revient, échange avec Marc, rassure l’équipe. Le dernier jour, Marc s’attaque à une pièce complexe, demande de l’aide sans gêne. À midi, Maxime lance :— "Hé, Marc ! Kebab avec nous ? — Carrément ! Mais sans frites…"Rires, tapes dans le dos. Pas encore une intégration, mais un vrai pas.

PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Dans l’après-midi, Antoine le voit hésitant devant l’armoire à matériel. Il le prend à part dans le coin café : — "Tout va bien ? — J’sais pas… J’ai la tête dans le coton. C’est le diabète… quand je me mets trop la pression, je fatigue, j’oublie."

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PARTIE 2 : Au loin les pyramides...

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Chapitre 3 - Entre les deux rives du Nil

Le Duoday avait été l’étincelle, l’entretien une halte, le stage un passage du gué. Marc n’était pas encore à bord, mais avait touché la berge. L’équipe commençait à regarder ce qui pouvait être bâti. Au loin, les pyramides, leur destination, se dessinaient : une promesse d’inclusion.

Le soir, Antoine griffonne dans son carnet : "Une semaine. Des hésitations. Des avancées. Un pont se construit pierre après pierre". Le courant devenait navigable.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Mais le troisième jour restait en travers : lenteurs, oublis, pauses à répétition… et si ce n’était pas que le diabète ? Peut-être des bagages invisibles, plus lourds que prévu. L’équipe, tel un équipage sur le pont, observait tout. Pas de mutinerie, mais les regards disaient : "Capitaine, on vous surveille…" Le moindre faux pas pourrait réveiller la méfiance. Pourtant, un souffle de possible persistait.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Pour Antoine, le stage de Marc, c’était comme se lancer sur le Nil : majestueux, plein de promesses… mais mieux valait garder la main ferme sur les rames. Sur son bureau, un amas de rapports, un nom encerclé trois fois : MARC. Le stage avait globalement bien tourné : l’équipage avait joué le jeu, Marc avait la niaque, et aucun iceberg en vue (bon, sur le Nil, ça risquait peu).

Choix 1 : Antoine et son équipage mettent enfin pied à terre. Devant eux, un nouveau territoire s’ouvre — plus aride, plus minéral.

Choix 2 : Sur le Nil, à la proue, la vigie redoublait de vigilance attentive aux pièges invisibles du fleuve.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Depuis la fin du stage, les signes s’étaient multipliés : oublis, lenteurs, moments d’hésitation. Pas de rejet dans l’équipe, mais une inquiétude diffuse. Antoine, conscient que l’instinct ne suffirait plus, appelle Marie de Cap Emploi.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Gizeh, entre roches et mystères

Le Nil s’élargissait à mesure qu’ils approchaient du delta. Sur la rive, les palmiers cédaient la place à la roche ocre, et dans la brume de chaleur surgissait le plateau de Gizeh. Le Grand Sphinx, impassible, semblait poser une énigme. Antoine, derrière son bureau, y voyait l’image parfaite : leur voyage avec Marc arrivait à un seuil.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Elle précise son processus d’intervention : analyse du poste, observation sur site, appui de la médecine du travail.— "Quel est le médecin du travail chez vous ? — Attendez… je crois que c’est le Docteur Ahmed… quelque chose ? — Ah oui, le Dr Ahmed ISSINE. — Oui… c’est ça. — On sécurise tout avant l’embauche", conclut-elle. Antoine acquiesce. Marie consulte rapidement son agenda. — "Bon, on planifie tout ça dès que la partie montage du dossier POEI sera faite pour pouvoir la débuter au plus vite. Et on organisera ensuite l’analyse du poste dans la foulée pour pouvoir vous apporter les éléments pour solliciter la médecine du travail. On avance ! J’en parle à Marc aussi si vous êtes d’accord ?"

Chapitre 1 - La descente du Nil

— "Globalement, ça s’est bien passé, dit-il, mais il y a des oublis qui m’interpellent…" Marie comprend : — "C’est pour ça qu’on propose des immersions ! Je vous suggère une POEI* : formation en situation réelle jusqu’à 400 heures, financée, pour tester le poste et ajuster."

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

En raccrochant, il note la phrase dans son carnet. Sur les rives du Nil imaginaire, l’équipage posait pied à terre. Finies les improvisations : il faudrait choisir un cap, et s’y tenir.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Antoine, songeur :— "On dirait que le Sphinx m’a lancé une énigme, parsemée d’indices. — Pardon ? Le Sphinx ?, répond Marie, mi-étonnée, mi-amusée.— Ah ! Non, non, c’est rien… Je note juste des trucs pour moi. Une manie un peu bizarre que j’ai…"

Choix 1 : Antoine s’approche à petit pas du Grand Sphinx, attendant de pouvoir répondre à son énigme.

Choix 2 : La voilà, l’énigme du Grand Sphinx. Antoine s’y était préparé… mais sera-t-il à la hauteur ?

Choix 3 : Antoine sort les différentes cartes en sa possession pour répondre à l’énigme dans le temps imparti.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Après l’appel avec Marie, tout se déroule avec une efficacité millimétrée. Le montage de la POEI a été fluide : chacun comprenait son rôle, et Marie, experte en ces expéditions administratives, orchestrait le processus avec la précision d’un scribe pressé. Elle valide l’accord de Marc, qui, rassuré, accepte de progresser pas à pas, sans pression, tout en retrouvant sa place de soudeur.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Aux abords des pyramides

Plusieurs jours s’étaient écoulés. Aux abords du plateau, les premières pierres affleuraient sous le sable, le sol était plus dur, plus exigeant. Le Sphinx se dessinait au loin, silencieux, mais Antoine sentait que chaque pas préparait la réponse. Il abordait la POEI non comme une formalité, mais comme une démarche réfléchie, avec dossiers solides et échanges francs.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Chapitre 1 - La descente du Nil

Elle propose des adaptations concrètes : fiches visuelles synthétiques, stockage à proximité, binôme pour vérifications, briefing quotidien. Quelques jours plus tard, Marie synthétise ses observations et envoie le compte rendu à Antoine, pour solliciter le Dr ISSINE pour l’évaluation médicale de l’adéquation du poste.

De son côté, Antoine complète les documents et conventions, établissant un calendrier précis : début de la POEI dans deux semaines, pour trois mois et 280 heures réparties entre apprentissage, observation et montée en compétences. Le premier jour, l’atelier retrouve son rythme, cette fois sécurisé : objectifs clairs, consignes visibles, temps de pause ajustés, encadrement du tuteur renforcé. Après une semaine, Marie lance l’analyse de poste : casque, lunettes, observation minutieuse, questions à tous, notes sur gestes et interruptions, repérage des points sensibles :

• Charge cognitive élevée pour certaines séquences,
• Interruptions fréquentes,
• Zones de stockage éloignées.

Le contenu est clair, structuré :

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Chapitre 1 - La descente du Nil

Antoine, en envoyant le mail avec sa pièce jointe, ressent un étrange apaisement. Il regarde l’atelier reprendre son souffle entre deux soudures, conscient qu’il n’était plus seul à chercher la voie. La descente du Nil avait été éprouvante, mais il avançait. Le Sphinx, toujours silencieux, semblait attendre qu’ils progressent ensemble. Il referme son ordinateur.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— "Bonjour. Vous cherchez ? demande-t-il.— Bonjour, Antoine MARTIN. Je souhaite faire une demande de POEI pour un candidat avec une RQTH. — Pour valider une POEI, il vous faut d'abord compléter le Formulaire 42-A bis, en trois exemplaires, faire tamponner par le Bureau 33, Section C… puis obtenir l’approbation du Comité des Experts, qui se réunit uniquement pendant la pleine lune, et répondre à une série de questions administratives… Antoine soupire. — Non, je veux juste savoir la procédure pour un poste de soudeur."

Chapitre 1 - La descente du Nil

Quatre pattes le matin, deux pattes le midi…

Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis leur échange. Antoine savait que la clé était la POEI, mais la procédure s’annonçait un vrai labyrinthe administratif. Devant le monument des "Arcanes de l’Emploi", un conseiller solennel l’attendait, entouré de piles de dossiers et de tampons.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— "Et attention, le questionnaire doit être rempli sans rature. Une erreur, et vous repartez au point zéro.— Même pour une POEI pour un soudeur ? — Soudure ou pas, chaque document est sacré."Enfin, le conseiller soupire, comme si Antoine l’énervait par sa simplicité :— " Et c’est une bonne situation ça, soudeur ? "

Chapitre 1 - La descente du Nil

Le conseiller fronce les sourcils et appelle une collègue : — "Gisèle, pour la soudure, c’est A-Bis ou A-Ter ? — A-Ter, le A-Bis c’est pour les employés de commerce ! — Ah oui, c’est bien pour la soudure… Très bien ! Il feuillette la notice.— Il faudra aussi enregistrer le formulaire auprès de la Commission des Dossiers Inattendus. Un comité de 12 personnes, dont 3 en congé et 5 en mission à l’étranger. Vous devrez obtenir un mot de passe au 4ᵉ étage. — Le mot de passe ?! — Oui, obligatoire pour avancer !" Il reprend, de plus en plus labyrinthique :

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre en métallurgie, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi…" Antoine cligne des yeux et se réveille devant son ordinateur, le site de France Travail figé, un pop-up clignotant : "Session expirée. Veuillez-vous reconnecter." Il laisse échapper un rire et s’étire : — "Allez Antoine, cette fois on y va. Ni parchemin, ni comité. Juste Cap Emploi…"

Chapitre 1 - La descente du Nil

Antoine répond, avec toute son humanité :— "Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie de soudeur aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas… C’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres, forgent une destinée…Parce que quand on a le goût de la chose bien faite, du beau geste… parfois, on ne trouve pas l’interlocuteur en face… Alors ça n’a pas été mon cas. Moi, j’ai pu. Et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu'amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd'hui me demandent "Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?", je leur réponds simplement que c'est le goût de l'amour

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Le bon chemin : Antoine s’approche à petit pas du Grand Sphinx, attendant de pouvoir répondre à son énigme.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Une nouvelle énigme l’attendait : transformer l’essai du stage en intégration durable grâce à la POEI. Pour y parvenir, il avait rassemblé ses sages : Cap Emploi, la médecine du travail, son équipe et Éric, thérapeute de l’inclusion improvisé. Vingt-quatre jours. Vingt-quatre couchers de soleil depuis la fin du stage de Marc. La réponse semblait tenir en quatre lettres : P.O.E.I. Mais chaque tentative ouvrait un nouveau couloir administratif. Chaque matin, il rallumait son ordinateur avec l’espoir cérémonial que le sablier se renverse enfin… sans succès.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Le temps est écoulé

Un seuil. Pour Antoine, c’était toujours au seuil des portes que tout se jouait : un pas vers l’inconnu ou un repli prudent. Lui avait choisi. Il avait franchi la porte, affronté son sphinx intérieur : le doute, le regard des autres, les ajustements à faire.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Jour 24. Antoine marche dans l’atelier, pensif. Le téléphone sonne : Marc. Il apprend qu’il a accepté un autre poste. Déception, goût d’inachevé, impression d’avoir perdu une partie d’échecs contre le temps. Éric surgit derrière lui, avec mouchoirs et café : — "Toujours en train de faire des incantations devant ta boîte mail ?

Chapitre 1 - La descente du Nil

Jour 1 : l’élan. Antoine écrit à Marc, chaleureux et clair. Silence. Relance, téléphone, messagerie automatique… rien. Le temps s’écoule, le sablier tourne, la frustration monte. Même Cap Emploi, l’OPCO et la médecine du travail se font invisibles. Seul dans son bureau, il se parle, vocifère, raffraichit sa boite mail, s’agace, s’assoit, respire, raffraichit de nouveau, mais rien ne bouge. Puis, miracle : Marie répond. Validation POEI. Deux cases cochées. Antoine relance tout le monde, envoie un nouveau mail à Marc… et silence. Pas de réponse, pas d’empreinte dans le sable.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— Exactement. Et cette fois, je te fais un rituel chamanique avec encens pour que ça roule ! — Tu fais quoi ?! — Ce que je peux pour sauver ton projet ! Et puis, entre nous, fallait que ton trip pharaonique se termine un jour."

Chapitre 1 - La descente du Nil

— Marc s’en va… j’ai l’impression d’avoir tout raté. — Ahhhh... Je viens te remettre officiellement la médaille du meilleur naufragé de l’inclusion. Mention honorable pour ta technique du sablier, et ton sens du rafraîchissement de boîte mail. Un mouchoir ?— Tu te moques… — Moi ? Jamais ! Je suis ton thérapeute de l’inclusion, pas humoriste… mais bon, vu ta tête, fallait bien intervenir avant que tu parles aux plantes. — Et ton plan B ? — Alors écoute bien. On a une candidate : motivée, débrouillarde, un peu brute de décoffrage… elle apprend vite. — Pas RQTH… mais… ok, pourquoi pas.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Chapitre 1 - La descente du Nil

Antoine lit le CV, esquisse un sourire :— "Bon… on tente le coup.— On tente, on rit, et on ne se laisse pas abattre. À la santé des secondes chances !" Éric repart, bagou tranquille, laissant Antoine seul un instant, le regard perdu dans le sablier renversé. Le temps a filé, le stage est terminé, mais il reste l’expérience, la ténacité et l’humain gagné. Antoine éteint son ordinateur, comme on referme un livre sans fin.

Votre choix vous a mené à cette fin... Celui où le temps file plus vite. Trop vite. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Au milieu de ces remous, la question résonne : 'Qui l’entreprise choisira-t-elle d’être ?'Antoine pressent que la réponse viendra du collectif. L’heure est venue de choisir une voie… ou d’écouter ce que le fleuve murmure. Un delta. Et plusieurs deltas.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Un Delta, des deltas

"Qui l’entreprise choisira-t-elle d’être ?"Face au Grand Sphinx, on reste souvent immobile. Non par peur, mais parce que l’énigme est complexe, multiple, et qu’elle exige temps et attention. La réponse ne vient pas toujours d’un éclair de génie.Comme le Nil avant la mer, le parcours se ramifie. Chaque bras du fleuve offre ses promesses… et ses embûches : marécages ou havres, sédiments fertiles ou bancs de sable traîtres. Le delta, c’est l’énigme : autant de bras que de possibles. L’équipe, hier soudée, se fragmente en nuances : la remarque de Pierre, le soupir de Stéphanie, le silence lourd de Maxime…

Choix 1 : Affronter un Nil qui se retire ?

Choix 2 : Sortir du marécage du Nil ?

Choix 3 : Savoir lequel de ses confluents est fertile ?

Choix 4 : S’orienter dans ce dédale de possibilités ?

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Il ne s’agit plus de proposer, d’aménager, mais de s’opposer. Dans l’atelier, les mots tournent, les regards se font complices, mais sans Antoine.La confiance se retire. Et avec elle, l’envie. Il y a quelque chose de cassé dans l’équipage. Le nom de Marc n’est plus prononcé. Sa place ? Évaporée.Et dans ce vide, l’énigme du Sphinx reste entière. Mais plus personne ne cherche la réponse. Votre choix vous a mené à cette fin... Celui d'une équipe qui se retire de l'équation. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Chapitre 1 - La descente du Nil

Comment affronter un Nil qui se retire ?

Il y a des moments, dans les deltas du Nil, où l’eau recule. Lentement, sans éclat. Un reflux discret, presque imperceptible. Et quand on s’en rend compte, il est déjà trop tard : les racines sont à l’air, les roseaux se dessèchent, et les barques s’enlisent.C’est ce que vit Antoine. À la suite du stage, les doutes, d’abord feutrés, deviennent tangibles. Pierre, qui avait pourtant pris le jeune Marc sous son aile, exprime désormais des réserves de plus en plus franches :— "On ne peut pas continuer comme ça, Antoine. On va droit dans le mur."

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Des phrases molles. Une forme de lâcher-prise passif, où l’engagement devient indifférence.Dans l’atelier, chacun reste dans son couloir. Plus de commentaires, plus de remarques. Le nom de Marc devient transparent. Antoine tente bien de relancer, d’interroger, de partager… mais rien. Et dans cet étrange désert intérieur, l’énigme du Sphinx se heurte à l’indifférence. Non pas un refus de répondre. Mais l’abandon de la question. Votre choix vous a mené à cette fin... Celui de l'indifférence. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Chapitre 1 - La descente du Nil

Comment sortir du marécage du Nil ?

Certains bras du Nil, à force de s’enliser, cessent simplement de couler. Ils deviennent marécages. L’eau y stagne. Ni mouvement, ni agitation. Rien. Juste un silence tiède où plus rien ne pousse. Antoine est face à ce mutisme. Il propose une réunion d’équipe : trois présents sur cinq. Les autres avaient "autre chose", ou ont oublié. Pendant la réunion, aucun élan. Comme si le sujet, pourtant brûlant, avait perdu toute consistance. — "Marc ? Ah oui, on verra bien… "— "Faudra voir ce que tu décides, Antoine. Nous, on suivra."

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

L’idée germe ; le collectif reparle de Marc. L’entreprise choisit d’être un terreau, pas un tri. Pourtant, Antoine reste troublé par les signes d’inattention de Marc. Il appelle Marie, sa référente Cap Emploi. Ensemble, ils listent les difficultés : hésitations, consignes répétées, oublis. Marie confirme l’intérêt du stage et propose une POEI* – formation pratique et temps d’adaptation – ainsi qu’une analyse du poste pour ajuster l’accompagnement. Antoine, soulagé, sent que la réponse viendra du collectif… et seulement du collectif.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Comment savoir lequel de ses confluents est fertile ?

Dans certains deltas, l’eau avance avec patience, charriant des limons fertiles : les oasis naissent ainsi, dans la lente entente des éléments. Dans l’atelier, l’air reste incertain, mais un changement sourd apparaît. Pierre, entre deux gestes :— "On pourrait lui faire un schéma pour les gestes clés." Stéphanie renchérit : "Oui, et un mémo visuel pour tout l’atelier."

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Antoine s’approche à petit pas du Grand Sphinx, attendant de pouvoir répondre à son énigme.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— Si on recrute que des robots, on finira seuls. Lui a de l’envie. Le reste, ça se travaille… mais faut qu’on y croie ensemble." Le silence est dense. Puis Pierre acquiesce, Stéphanie souffle, et Maxime murmure :— "Si on formalise un peu le cadre, on peut tenter." Le courant revient : le groupe reprend vie, choisissant ensemble de tracer un chemin vers l’intégration.

Chapitre 1 - La descente du Nil

Comment s’orienter dans ce dédale de possibilités ?

Certains bras du fleuve, longtemps obstrués, retrouvent un jour leur courant. L’eau revient vive, claire, fraîche, remuant les pierres figées. Éric, jusque-là silencieux, prend la parole devant l’équipe :— "Quand j’ai commencé, j’étais paumé. J’ai fait des erreurs. On m’a laissé le temps d’apprendre.Il ajoute :

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Chapitre 1 - La descente du Nil

Pourtant, Antoine reste troublé par les signes d’inattention de Marc. Il appelle Marie, sa référente Cap Emploi. Ensemble, ils listent les difficultés : hésitations, consignes répétées, oublis. Marie confirme l’intérêt du stage et propose une POEI* – formation pratique et temps d’adaptation – ainsi qu’une analyse du poste pour ajuster l’accompagnement. Antoine, soulagé, sent que la réponse viendra du collectif… et seulement du collectif.

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Antoine s’approche à petit pas du Grand Sphinx, attendant de pouvoir répondre à son énigme.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Antoine avait tout observé. Marc avait montré une vraie dextérité pendant la POEI, qui avait surpris jusqu’à Pierre pourtant avare en compliments, mais aussi quelques absences furtives. Marie avait confirmé : un cadre clair serait nécessaire. — "Marc, tu as deux minutes ?" Marc sentait une goutte de sueur ruisseler de sa tempe gauche jusque sa joue. Dans le bureau, le silence était presque cérémonial.— "Trois mois… C’est long… mais aussi court pour tout voir. J’ai remarqué des moments de flottement…"

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Les contours de l’énigme

À travers les baies vitrées, la lumière printanière dessinait sur le mur de l’atelier l’ombre imaginaire d’un Sphinx. Dans l’air flottait une énigme :"Mon premier est un pacte scellé entre deux volontés, pour avancer ensemble.Mon deuxième est une traversée vers le savoir.Mon troisième est un guide, discret mais présent, pour ne pas se perdre.Mon quatrième sont les outils rendant le chemin plus doux, plus juste, plus praticable.Mon tout est la réponse concrète à l’énigme de l’inclusion"

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Marc cligne des yeux. — Sérieux ? Je pensais déjà rangé mes affaires… — Hem... Éric avait parié que tu allais croire que c’était fini. Il a gagné la pari...— Super… Et moi j’ai perdu trois ans d’espérance de vie grâce à lui !— T’inquiète… on te les rendra en RTT." Antoine tend la main. Marc hésite une seconde, puis la serre. La tension s’évapore, remplacée par un mélange de soulagement et d’adrénaline.Ce geste simple scellait un accord : le contrat était bien la réponse au premier fragment de l’énigme. Reste maintenant à s’attaquer au deuxième : la traversée vers le savoir.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Marc hausse les sourcils :— "Ah… On commence par les compliments qui piquent ? — …mais aussi de vrais progrès. Lecture de plans, gestes, écoute… — Ok, vous me faites le coup du suspense façon télé-réalité ? Il reste dix secondes avant la pub ? — Tu veux la version courte ? — Oui, sinon je vais m’inventer un AVC pour écourter... Antoine esquisse un sourire. — Je veux te proposer de continuer. Pas en extra. En vrai. Avec un contrat.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Le lendemain, Marc arrive, sourire en coin : il avait aussi fouillé. Ensemble, ils tombent d’accord sur un Titre professionnel Soudeur, 12 mois d’alternance, 3 semaines en entreprise et 1 semaine en centre de formation. Restait à éclaircir le financement et les détails. — "Regarde, il y a une journée portes ouvertes dans une semaine. On peut peut-être y aller ensemble non ? Comme ça on aura tous les renseignements d’un coup.— Euh… ouais… mais ça fait un peu papa qui m’accompagne, non ?" lance Marc avec un sourire.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Une traversée vers le savoir

Antoine réalise qu’il s’était un peu trop pris au jeu des énigmes avec Marc. Il revient au sérieux :— "Tu serais partant pour un apprentissage ?— Oui… surtout pour continuer avec toi. Mais je connais pas trop."Antoine explique : salaire, diplôme, alternance entreprise/centre de formation. Marc accepte qu’ils cherchent ensemble la formation adéquate. Rendez-vous pris pour le lendemain. Marc repart le cœur léger et rassuré. Curieux, Antoine lance quand même une recherche : "apprentissage soudeur Côtes-d’Armor". Trop d’infos. Il pense à M. Durand, un ami au Gref de Bretagne : bingo ! Il y trouve plusieurs offres, toutes menant au Pôle formation UIMM de Plérin.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Il briefe alors Pierre, futur tuteur, sur les réunions au centre, le carnet de suivi, la sécurité et la prise en compte du handicap. Pierre accepte, à condition d’avoir des directives claires. Une semaine plus tard, Marc revient enthousiaste : ateliers équipés, formateurs passionnés, groupes réduits, aides financières (jusqu'à 6 000 €), les adaptations possibles grâce à sa RQTH, la présence d’un référent handicap Mr BOTTE... — "Il y aussi cette histoire d’OPCO mais j’ai rien pigé !" dit-il.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Antoine, amusé, le laisse y aller seul. Formation, apprentissage, alternance… Ces mots tournaient dans la tête d’Antoine. Il comprend soudain : "Mon deuxième est une traversée vers le savoir…" — "Mais oui, l’apprentissage !", murmure-t-il, exalté.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Cette étape révélait enfin la clé du deuxième fragment. Oui, l’apprentissage. Restait à trouver le guide pour en franchir chaque détour.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Antoine, devinant que Marc n’avait pas tout dit sur ses besoins liés à la RQTH, lui propose de contacter Marie de Cap emploi. Elle pourrait l’aider à exprimer clairement ses besoins (tiers temps, répétitions, process clairs) et à sécuriser son parcours durant l’entretien. Tests de positionnement à venir et inscription à lancer dès le soir même. Pendant ce temps, Antoine enclenche les démarches OPCO 2i avec son comptable pour le financement.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Le lundi 22 mai, premier jour officiel. Marc, déjà intégré grâce à la POEI, travaille comme si de rien n’était. Antoine traverse l’atelier, fixe un rendez-vous pour faire un point, quand PLOP — un mail :Objet : Réunion des tuteurs – Référent handicap et coordinateur UIMM – Lundi 29 mai à 10h Antoine n’est pas tuteur officiel, mais il appelle aussitôt.— "Je peux y participer ? — Bien sûr, c’est même souhaitable", répond Monsieur BOTTE, coordinateur et référent handicap.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Un guide, discret mais présent, pour ne pas se perdre…

Ça y est. Les étapes avaient été franchies, une à une, comme on déchiffre patiemment les strophes d’une énigme.Entretien avec le Pôle Formation : fait.Accord de l’OPCO : obtenu.Début de formation : fixé au 5 juin.Tests, RQTH, aménagements, planning : validés. Ne restait plus que le contrat d’apprentissage, trois exemplaires soigneusement rangés dans la sacoche de Marc. Un moment solennel, presque rituel : transformer l’hypothèse en réalité.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Celle d'Éric, son responsable d'atelier : — "Oh toi, ça va pas. On t’a fait des misères. T’as besoin de ton thérapeute !— Tu tombes à pic, Éric. Je suis dans l’impasse. J’ai plus de maitre d’apprentissage pour Marc. — Ah ! Merde ! Tu cumules, ironise-t-il. T’inquiète ça va s’arranger, t’as qu’à aller demander à quelqu’un d’autre ?" Tout à coup, comme dans un songe, Antoine entrevoit une évidence.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Le jour venu, Antoine et Pierre assistent à la réunion. On y rappelle le rôle clé du maître d’apprentissage*, ses responsabilités et l’importance d’un accompagnement adapté. De retour à l’atelier :— "Alors Pierre, prêt pour le rôle ?— Franchement, non. J’ai déjà donné ces trois derniers mois. J’ai pas envie de porter la responsabilité et la réussite de Marc. Marc ou quelqu’un d’autre, c’est pareil. Je préfère t’en parler maintenant plutôt que de rater le projet." Seul dans son bureau, Antoine reste interdit. C’est alors qu'une main se pose sur son épaule.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Antoine réalise : voilà la clé du troisième vers de l’énigme — un guide, discret mais présent — le maître d’apprentissage. Mais Marc aura besoin de plus. Un soutien renforcé. Antoine profite d’un moment calme pour appeler Marie de Cap emploi.— "Bonjour Marie, on a commencé l’apprentissage mais… Pierre a refusé d’être tuteur, et même si Éric prend sa place, je sens qu’il faudra plus qu’un tutorat classique pour Marc. — Je vous l’avais dit, il faut structurer : tableau visuel des tâches, briefings réguliers, points d’étape. Un tutorat adapté* — Oui, mais ça prend du temps… et du temps, on n’en a pas à revendre. Éric a aussi son rôle de responsable d’atelier, avec des objectifs, des délais à respecter. Il ne faut pas que ça induise des pertes financières.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

— "J’ai mieux. Beaucoup mieux.— J’ai peur… — Bingo. T’as tout compris… T’en pense quoi ?— Ah bah écoute. J’y avais pas pensé. Ecoute, pourquoi pas. — Bon. Je te donne les docs. Si tu peux regarder tout ça, et on reparle si besoin. Mais t’es Ok sur le principe ? Parce que je dois en informer le CFA et peut-être devoir faire un avenant !"

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Antoine comprend :Trois marches ont été gravies :1. Le contrat2. L’apprentissage3. Le tutorat adapté Reste une dernière marche, encore dans la brume, à déchiffrer.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

— Évidemment ! Justement, l’Agefiph peut financer en partie ce tutorat renforcé avec l’AAIEPPH l’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle des personnes en situation de handicap*. Ça couvre le temps passé à accompagner Marc sans que ça pèse trop sur l’entreprise. — Ah… donc on pourrait le faire correctement sans plomber la prod ? — Exactement. Et c’est souvent ce qui fait la différence entre un apprentissage qui tient et un qui déraille."

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Lui vient l'idée d'un chat d’atelier certifié ISO-ronron… drôle, mais inutile. Puis des idées plus "sérieuses" comme un bouton "besoin d’aide" à fixer sur le poste de travail, comme dans les jeux télévisés. Même un moine zen comme chef d’équipe lui traverse l’esprit… avant de biffer l’idée. — "Non… ça serait mal perçu par certain…" se marmonne-t-il à lui-même, pensant à Éric.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Rendre le chemin plus praticable…

Trois pistes s’étaient imposées à Antoine pour résoudre l’énigme du Sphinx : le contrat, l’apprentissage, et un tutorat adapté. Restait cette phrase mystérieuse : "plus doux, plus juste, plus praticable". Il griffonne dans son carnet : fauteuil détente, bouchons d’oreille design, un podcast méditation "Soude ton esprit".

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— "Appui Spécifique* Trouble du Neuro-Développement… ? — Oui. Un spécialiste peut affiner l’analyse de la situation, proposer des aménagements et former le tuteur ou l’équipe. Il faudra juste le valider avec le Dr ISSINE, qui peut aussi mobiliser un IPRP si nécessaire." La médecine du travail valide la demande. Marc passe la visite médicale : apte à condition que l’Appui Spécifique et les adaptations soient mises en œuvre.Marie coordonne tout.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

La réponse n'était pas des gadgets, mais des appuis pour Marc. Quelque chose de plus spécifique. Mais quoi ? Antoine cherche encore... Soudain un flash. Appui... spécifique. Ces deux mots associés l'un à l'autre lui rappellent le courrier de Marie AULNAYE pour le Docteur Ahmed ISSINE. Pour en savoir plus, il l'appelle :

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Peu à peu, l’Appui Spécifique devient un fil discret dans le quotidien. Antoine comprend que l’inclusion n’est pas un bonus mais un savoir-faire. Dans son imaginaire, il voit les ouvriers égyptiens ériger des monuments avec leurs propres outils. S’ils y sont arrivés, pourquoi pas lui ? La réponse au Sphinx est claire : un contrat d’apprentissage, un tutorat solide et des aménagements adaptés pour Marc.

Chapitre 2 - L’offrande au Sphinx

Une semaine plus tard, Nadia Youssef arrive. Discrète mais attentive, elle repère vite que Marc mémorise bien les gestes mais perd le fil des consignes orales. Solution : fiches simples avec pictos ou mots-clés, consultables avant ou pendant l’action. Des ajustements simples mais efficaces, suivis d’un tableau de suivi et de points réguliers.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— "Il a une sacrée volonté, ce bleu, murmure Éric à Antoine. Mais faut pas se mentir, il fatigue plus vite que les autres. — Il fait tout pour tenir. On en est au début… Mais tout est mis en place pour faciliter son apprentissage. On va s’appuyer sur les reco de Marie, de la médecine du travail et de l’appui spécifique… Ça ira, tu verras !" Chaque baisse de régime, chaque instant d’errance mentale, Antoine le note. Les mois passent, douze au total, entre doutes, apprentissage et progrès.

Chapitre 3 - A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Le Sphinx enfin s’était incliné, silencieux, observant Antoine et Marc. Il ne réclamait plus de réponse : il guettait la transformation. L’énigme ne demandait pas un coup de génie, mais ténacité, écoute et humilité active. Antoine n’avait pas gagné un combat, il avait traversé une initiation. Quatre semaines après le début du contrat d’apprentissage, Marc franchissait chaque matin le seuil, casque en main, déterminé mais parfois fébrile, fatigué.

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

— "…Tu m’as entendu, Marc ? »— Un CDI, hein… Bon. C’est tentant. Mais j’ai aussi reçu une offre très sérieuse pour m’occuper de l’installation d’un élevage de chèvres. En Bretagne. — Pardon ?— C’est novateur. Écologique. Et ça paye en fromages." Antoine cligne des yeux. Deux fois. Il tente de déceler une lueur dans le regard de Marc. Rien. Pas même un sourire en coin. — "Tu sais, c’est pas tous les jours qu’on te propose de te rémunérer en fromage… Et tu sais que j’en raffole !

Chapitre 3 - A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Marc trébuche parfois, oublie des consignes ou peine à suivre certains cours. Mais l’équipe est là : le tutorat s’ajuste, Éric déchiffre ses silences et ses fulgurances. Marc s’enracine, avance lentement… mais avance. L’Appui Spécifique multiplie les outils : schémas sur le poste, mémo visuel pour les consignes, et la méthode discrète d’Éric – mots codés et signes presque imperceptibles – lui rappelle une étape oubliée sans le mettre mal à l’aise. Et puis il y a eu ce jour-là. Ce jour d’hiver où, après un an de compagnonnage, Antoine s’était de nouveau assis face à Marc pour lui proposer un CDI. Marc fixe un point au mur :

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Antoine éclate de rire. Ils se serrent la main. — "Bienvenue officiellement dans l’équipe. Tu l’as plus que mérité." Plus tard il relit son carnet. Le chat ISO-ronron, le carnet griffonné de solutions absurdes… Antoine sourit : la réponse n’était ni un mot ni un outil, mais un chemin construit à plusieurs, avec méthode, engagement et sens. Cap Emploi, le CFAI et tous les acteurs mobilisés ont rendu possible ce parcours.

Chapitre 3 - A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

— Marc.— Oui ?— T’es en train de me faire marcher, là, hein ?" Un laps de temps passe. Et soudain :— "Allez, chef. Je reste avec vous… Ma vengeance personnelle après ta blague pour le contrat d’apprentissage… Et puis, faut bien que quelqu’un surveille Éric quand il s’empiffre de biscuit en salle de pause."

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PARTIE 3 : L’énigme du Grand Sphinx

Chapitre 3 - A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Antoine pouvait compter, si besoin, sur le soutien de Cap emploi via leur dispositif d’action de veille*, possible pendant 18 mois après le début du contrat. Ainsi se referme ce chapitre. La route, elle, continue, mais le Sphinx peut dormir tranquille.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Ce jour-là, ils ne sont que quinze dans l’atelier, des absences dues aux nombreux congés. Antoine apprécie cette période de ponts, où il se rend plus disponible pour échanger avec ses salariés et où il reprend son casque de soudure pour retourner en production. Comme à chaque fois, il pose ses bagages sur le poste, ce poste, même, sur lequel il a commencé dans le métier, voilà vingt-cinq ans. Et pour la première fois, suite à l’échange de poste avec Marc, sa voisine de pallier est Stéphanie.

Depuis plusieurs mois déjà, Marc était complètement intégré dans l’entreprise. Son CDI étant l’apothéose de tout son parcours d’intégration entamé par un DuoDay, il y a 18 mois. Non sans embuches, ils avaient, avec Antoine, réussi le pari, un peu fou, de travailler ensemble dans les meilleures conditions possibles, pour son épanouissement professionnel et le développement de l’entreprise, en apprenant l’un de l’autre, et en accueillant l’aide des différents acteurs de l’inclusion. Le grand portail de l’atelier grand ouvert laisse entrer une brise printanière rafraichissante venant bousculer la chaleur ambiante habituelle des postes de soudure.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Stéphanie opine, par réflexe. Pourtant, depuis quelques mois, douleurs à la nuque, aux épaules et au cou la gênent quotidiennement. Maux de tête, vertiges… des symptômes qui rendent ses tâches de soudure difficiles. Elle s’en était inquiétée. D’autant que cela l’avait contraint à s’arrêter une semaine il y a quelque temps. Mais la peur – perdre son travail, décevoir, être jugée – l’avait paralysée. Le lendemain, Antoine reçoit un mail : Stéphanie sera arrêtée jusqu’au lundi suivant. Il le savait presque.

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Ils échangent un sourire. Antoine demande à Stéphanie :— "Salut Stéphanie ? Tout se passe bien ?" Une question habituelle, mais aujourd’hui elle prend un autre sens. Son expérience avec Marc lui a appris à observer attentivement : étirement de la nuque, rotation des épaules, mains sur le front, automassages répétés, pauses plus fréquentes… Des signaux qu’il n’aurait pas forcément remarqués auparavant, mais qui lui paraissent essentiels.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Chaque décision sera comme lever ou abaisser une machette. Il inspire profondément.

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Une nouvelle traversée commence. Il repense au guide nature avec qui il avait sillonné les terres humides et luxuriantes de l’Amazonie : terres humides, forêt dense, sentiers invisibles. Cette fois, il se sent plus armé. Mais ce n’est pas une simple piqûre d’insecte, mais une liane qui se resserre lentement autour du cou. Il retourne à son bureau, ouvre son vieux carnet noir – le "carnet de l’inclusion" – et prépare mentalement cette nouvelle expédition.

Choix 1 : L’Amazonie ne se conquiert pas d’un bond : elle s’apprivoise, lentement, au rythme des pas.

Choix 2 : Dans cet enchevêtrement végétal, poser le pied sans réfléchir, c’est risquer de s’enliser.

Choix 3 : Sous la canopée étouffante, avancer demande de l’instinct, de la patience…

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Lundi matin, 8h30, atelier calme, il guettait l’arrivée de Stéphanie. Les salutations s’enchaînent : Marc, Pierre, Maxime… Puis une silhouette féminine s'approche. — "Stéphanie ! Bonjour !— Heu… Bonjour Boss. Moi c’est Damien ! Quand même… ça fait deux ans que je travaille ici et t’as toujours pas retenu mon prénom. J’sais pas ce que tu consommes, mais j’en veux, — Salut Boss. Moi, c’est Marie-Jeanne !", intervient Éric toujours au bon endroit au bon moment.

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Sous la canopée, chaque pas compte

Antoine se préparait à affronter ce nouvel environnement comme pour une expédition : — "Café, ok. Tasse, ok. Chouquettes, ok. Questions à lui poser sur comment elle voit la suite, ok. Solutions à lui proposer, ok." Déjà habitué à l’inconnu après son voyage en Amazonie, il savait qu’il fallait anticiper, observer et rester souple.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Antoine sourit, légèrement confus, mais son obsession reste Stéphanie. Ce n’est pas dans ses habitudes d’être en retard.Il réalise finalement qu’il aurait dû vérifier sa messagerie : Stéphanie a envoyé un mail samedi, arrêt de travail d’une semaine. Antoine soupire :"Merde. J’ai pensé à tout sauf ça." Il répond calmement, lui souhaitant un prompt rétablissement. Au retour de Stéphanie, elle explique ses douleurs, kiné et infiltration, et Antoine lui propose des pauses régulières. Elle accepte à contrecœur – toujours cette crainte de se sentir jugé comme "faible"…

Quinze jours passent, les douleurs reviennent plus fortes, entraînant plusieurs arrêts successifs. Le médecin conclut que certains gestes professionnels sont désormais incompatibles. La forêt semblait refermer ses branches sur eux, chaque sentier rouvert se couvrait de broussailles.

Choix 1 : Dans l’enchevêtrement de l’Amazonie, le chemin ne se trouve pas : il se crée

Choix 2 : Dans cet enchevêtrement végétal, poser le pied sans réfléchir, c’est risquer de s’enliser.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Les absences répétées de Stéphanie avaient des conséquences dans l’activité de ses équipes. Conscient, Antoine contacte Marie de Cap emploi. Il explique tout : absences, douleurs, déni. Marie lui rappelle la nécessité d’une demande de RQTH, une démarche qui doit venir de Stéphanie, mais qu’il pouvait informer et encourager. — "Si elle veut, je peux la rencontrer pour lui en parler ?" Antoine invite Stéphanie à un échange :

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Les racines entravent les pas

Un arrêt, puis deux, puis trois… Stéphanie disparaissait par intermittence, happée par des douleurs silencieuses, comme une piste dans la jungle effacée par la pluie. Antoine notait les absences comme des jours d’expédition sur un arbre. Le médecin de Stéphanie était catégorique : arthrose cervicale, pincement du nerf d’Arnold, postures manuelles désormais interdites. Stéphanie hoche la tête, calme, sans montrer ni révolte ni soulagement.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Le message de Marie est clair : elle ne souhaite pas poursuivre pour l’instant. Quelques semaines plus tard, face au refus persistant de Stéphanie, Antoine constate que malgré tous ses efforts, elle n’était pas prête à reconnaître ses besoins. — "Tu veux que je dise quoi ? J’ai pas besoin de RQTH. J’ai besoin qu’on me foute la paix."

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

— "Je lui ai parlé de tes douleurs et arrêts successifs, pour… pour trouver une solution, quoi… De toute façon ça s’arrangera pas, si on aménage pas ton poste, fatalement ça finira en inaptitude au poste." Elle accepte, à contrecœur, de rencontrer Marie. Lors du rendez-vous, Stéphanie reste insaisissable, parlant de tout sauf de son handicap et refusant de reconnaître la nécessité d’aménagements.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Votre choix vous a mené à cette fin... Celui de l'enlisement dans des obstinations contreproductives. D'autres chemins vous permettront d'avancer. Revenez sur vos pas en cliquant ici ⤵️

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Huit mois plus tard, sa santé se dégrade encore, et l’inaptitude est devenue inévitable. Antoine doit prononcer son licenciement. Il avait tout tenté. Mais parfois, dans cette forêt épaisse qu’est la vie professionnelle, certains chemins s’enlisent, d’autres se referment. On ne peut forcer personne à sortir de la jungle tant qu’elle ne voit pas elle-même qu’elle s’y est perdue.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Étape 1 : La cartographie administrative.Fiches RH, procédures, Code du travail… Chaque document menait à une autre obligation, comme une liane qui s’enroule. Étape 2 : La bifurcation.Penser reclassement, puis non : visite de pré-reprise d’abord, et pour cela, l’accord de Stéphanie. Téléphone, attente, rappels… rivières qui tournent en boucle.

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Avancer dans la chaleur moite étouffante

Le ventilateur tournait avec lenteur, brassant un air moite qui n’allégeait rien. Antoine fixait le vide : Stéphanie ne reviendrait pas cette semaine. Ni la suivante. Peut-être jamais.Avec Marc, il avait su baliser : DuoDay, immersion, POEI, tutorat… Ici, aucun repère. Boussole cassée, carte illisible. Il fallait ouvrir un nouveau sentier.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Le soir, seul dans son bureau, il griffonne dans son carnet :"Avancer ici, c’est ne pas reculer. Même d’un centimètre. Même dans la vase." Il relit cette phrase. Se redresse. Alors, il prend un décision pour créer un premier layon. Car avant d'agir, il fallait comprendre.Et avant de décider, il fallait entendre.Entendre ce que Stéphanie n’avait jamais vraiment pu dire.Entendre aussi ce que lui-même n’avait peut-être pas voulu voir.

Chapitre 1 - A la lisière de la forêt

Étape 3 : La pluieChaque réponse appelait deux nouvelles démarches. Un CERFA semblait prometteur : faux espoir, pièce jointe oubliée, retour au point de départ. Étape 4 : Les bêtes invisibles.Dans l’atelier, les phrases venimeuses circulaient : "Elle revient un jour ?" "On la remplace ?" Antoine devait tenir, mais la fatigue gagnait.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Elle arrive à l’AIST 22, dossier médical sous le bras — radios, IRM, échographies — espérant tourner la page et reprendre son poste. Durant l’échange, le Dr ISSINE demande à Stéphanie si elle a proposé à son employeur un rendez-vous de liaison*. Face à son incompréhnesion, a priori non... Puis le médecin, après un examen attentif, la prévient : ses cervicales ne supporteront plus la soudure. — "Ma chère Madame. Au vu des éléments en ma possession, je vais contacter votre employeur afin d’organiser un rendez-vous sur place dans l’entreprise vendredi pour envisager une solution de maintien. Si vous continuez de solliciter vos cervicales en soudant, ça ne va faire qu’empirer et risquer une inaptitude."

Chapitre 2 - Dessiner des layons

En tout, Stéphanie a eu plusieurs arrêts. Deux mois et demi d’absence. 75 jours. Une durée d’absence qui imposait un rendez-vous de reprise avec le Dr Ahmed ISSINE à la médecine du travail. Antoine organise ce rendez-vous le 2 aout. Un premier layon pour permettre d’ouvrir un passage. Antoine informe Stéphanie que ce rendez-vous aura lieu le jour de sa reprise.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Antoine, qui pensait à un simple aménagement, reste abasourdi. Stéphanie, elle, arpente l’atelier, comme pour mettre en mouvement ses pensées. Le médecin glisse alors à Antoine un mot clé : RQTH. Le mot est lâché : indispensable à l’accompagnement de Stéphanie dans son maintien dans l’emploi. Evoquer ce mot avec Stéphanie ne va pas être une chose aisée. Beaucoup de changements en très peu de temps pour elle. Ça se comprend. Antoine va devoir tracer les layons pour continuer.

Chapitre 2 - Dessiner des layons

Rendez-vous qu’elle accepte à contrecœur, la sensation d’être coincée entre les racines d’une mangrove. Déjà la fin de semaine. L’heure fatidique. Antoine, Stéphanie et le Dr ISSINE sont réunis autour d’un café noir. "Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ", se dit intérieurement Stéphanie. Après environ une heure d’échange, la conclusion tombe : maintien impossible, il faut envisager un reclassement ou une reconversion.

Choix 1 : Antoine cherche les signaux de fumée pour trouver une issue à leur situation.

Choix 2 : Pour éviter à Stéphanie de s’égarer, il faut lui indiquer la bonne direction.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Antoine marque un temps. Il espérait que ce soit Marie qui l’accompagne. Sa voix le trahit légèrement :— "Ah… je vois. — Je vous sens un peu déçu, relève-t-elle en souriant. Mais vous verrez, Laurent est toujours de bon conseil." Quelques minutes plus tard, la voix posée de Laurent :— "La RQTH a-t-elle été évoquée avec votre salariée ?— Non. Un coup de main serait utile ici...— Organisons un échange sur place pour l’aborder et la rassurer. Demain, si vous voulez."

Chapitre 2 - Dessiner des layons

Le stage de survie

Pour ce genre d’excursion, Antoine savait vers qui se tourner : — "Bonjour, Marie, conseillère entreprise Cap emploi. — Bonjour, Antoine MARTIN. Cette fois, ce n’est pas pour Marc… J’ai une salariée, Stéphanie, en difficulté sur son poste. Le Dr ISSINE a conclu qu’un maintien était impossible. Première étape selon lui : la RQTH. Vous pouvez nous aider ? »— Oui. Sans demande de RQTH, notre service Maintien ne peut pas intervenir. Je vous mets en relation avec Laurent GUESNE, notre spécialiste."

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— Justement, la RQTH permet d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est pas une étiquette, c’est une reconnaissance qui ouvre des droits et des aménagements. — Et si je refuse ? Je veux dire, si je continue malgré tout ? — Alors le risque, c’est l’arrêt, l’inaptitude. Avec la RQTH, on garde la main et on cherche des solutions ensemble." Stéphanie esquisse un léger sourire. Les douleurs sont toujours là, mais une ouverture se crée. Laurent lui remet le dossier RQTH*.

Chapitre 2 - Dessiner des layons

Le lendemain, dans la salle de réunion, Stéphanie est droite sur sa chaise, visage fermé. Antoine, bras croisés, sait que ce n’est pas une négociation classique : c’est une histoire d’humain. Laurent entre calmement, salue chacun, puis s’assoit.— "Madame PONT, qu’est-ce qui vous pèse dans votre travail ?— Les positions, les gestes, le poids des pièces… J’ai mal. Tout le temps.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Chapitre 2 - Dessiner des layons

En refermant la porte, Antoine repense à son stage de survie en Amazonie. Le guide lui avait dit : "Le danger n’est pas toujours devant toi, il est souvent en toi, quand tu refuses d’écouter ton corps." Ce jour-là, face à Stéphanie, il savait qu’il tenait un guide pour avancer dans cette jungle de démarches.— "Finalement, le stage continue", se dit-il.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— Bon… si c’est nécessaire. Comment on fait ?" Il lui explique la procédure*, et précise : — "Prévenez-nous quand ce sera envoyé, pour que le Service Maintien de Cap emploi — Laurent GUESNE notamment — puisse intervenir." En quittant la pièce, Antoine sent qu’un grand pas vient d’être fait. Le layon se dessine enfin : une ouverture, une brèche, une possible clairière.

Chapitre 2 - Dessiner des layons

Une machette affutée, pour ne pas s’égarer.

En aparté avec Antoine, le Dr ISSINE évoque les freins de Stéphanie à changer de poste et sa réticence à demander la RQTH, pourtant indispensable. Il propose de la revoir immédiatement. Antoine part la chercher.— "Alors, après notre échange de ce matin, comment vous sentez-vous ? — Mise un peu au pied du mur… Mais je sais bien qu’il faudra que j’accepte pour avancer.— C’est pour toi, pour que tu restes ici, insiste Antoine.— Oui… J’ai compris. C’est pas facile, ça touche mon égo. Mais je suis prête à écouter.— Première étape : la RQTH, tranche le Dr ISSINE.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Le verdict est clair : inaptitude au poste de soudure, nécessité d’envisager un changement de poste. Cap emploi établira un diagnostic de la situation pour identifier les solutions de reclassement possibles dans l’entreprise. Ce sera pour le 10 septembre, en présence de Stéphanie et d’Antoine. D’ici là, il est recommandé à Stéphanie d’écouter son corps et de ne pas forcer.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Le 17 août, Stéphanie dépose sa demande de RQTH et en informe Antoine et le Dr ISSINE. Un document de liaison est rédigé et transmis à eux deux ainsi qu’à Laurent GUESNE, conseiller Maintien de Cap emploi, qui propose une réunion de coordination le 28 août. En salle de réunion, tous sont réunis. Antoine espère que, comme lui lors de sa traversée de la forêt équatoriale, Stéphanie ressentira cette impression de déboucher sur une clairière.

***

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— "Vous gérez ça aussi ?" Antoine avoue manquer de temps pour les relances et le suivi. Laurent y voit une piste :— "Un poste d’assistante pour le service achat ou peut-être responsable. Une création, peut-être. Et si on l’évaluait ensemble ? Il faudrait bien sûr que les tâches soient compatibles avec les capacités de Stéphanie… et ses appétences."

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Là où la lumière perce…

Dès l’ouverture, Antoine accueille Laurent GUESNE, venu analyser les besoins de l’entreprise et de Stéphanie. Après avoir observé le poste de soudure — bruyant, physique, incompatible avec son état — il explore l’atelier en quête de réelle opportunité. Expéditions, stockage, comptabilité… chaque piste inspectée s’était révélée sans issue. Mais au moment de regagner le bureau d’Antoine, son regard est attiré par une pile instable de dossiers à moitié glissés d’un meuble, marquée d’une étiquette froissée : ACHATS.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— "On peut faire quelque chose de pas mal, je pense, dit-il en s’adressant à Stéphanie. Et puis, dans la jungle comme ici… c’est à plusieurs qu’on ouvre une clairière. — Je vois pas trop où tu veux en venir avec ta jungle, boss. Mais pour les achats, allons-y. C’est vrai que je connais bien les matériaux, les machines-outils, la quincaillerie, les quantités pour chaque projet. Je suis prête à essayer." Pour la première fois depuis longtemps, Antoine sent la brume se lever. Qu’un passage existait.Il ne restait plus qu’à le baliser.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Autour d’un café, il lui présente l’idée : suivi des commandes, recherche fournisseurs, relances… Stéphanie hésite, mais mentionne ses compétences en organisation et son expérience associative. Laurent souligne que la motivation est essentielle. Adossé à la porte, Antoine observe un éclat nouveau dans ses yeux : une curiosité prudente. Comme une clairière qui s’ouvre.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— Je suis pas inquiet, bien au contraire. C’est pas toi, la semaine dernière, qui nous a négocié une ristourne auprès de notre fournisseur de tôle parce que le délai de livraison était dépassé ? — Oui… C’est vrai. — Bah tu vois, c’est en partie ça la négociation fournisseur. Tu ne pars pas de zéro : connaissance impeccable des matières premières, des fournisseurs, de la qualité, du coût, des délais, gérer les approvisionnements en lien avec les stocks, et plus…— C’est vrai que le matos, je le connais ! Je le manipule depuis 12 ans !— Oui et puis dans le genre tatillon, tu vas vite être dans ton élément !"

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Poser les jalons

Quelques jours après leur échange, Antoine, Laurent et Stéphanie passent de l’idée à la cartographie du futur poste. Autour d’un tableau structuré, ils définissent missions, horaires, outils, relations internes et besoins de formation.— "On part d’une création, précise Laurent. À vous, Antoine, de définir les priorités. Et à vous, Stéphanie, de dire si vous vous y voyez." Antoine évoque le suivi de commandes et les relances fournisseurs. — "Ah la relance, la négociation… Ah ouai… Je suis pas du tout à l’aise. Le commercial, très peu pour moi, s’inquiète Stéphanie.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Devant le Dr ISSINE, le trio présente le projet : poste sédentaire, peu de port de charges, pauses intégrées. Le médecin donne son accord, sous réserve d’un aménagement ergonomique et d’une phase test de trois semaines. Laurent prend soin de jalonner la progression : validation écrite, planification des trois semaines, points hebdomadaires avec Stéphanie et Antoine, contact permanent avec le médecin du travail en cas de difficulté et coordination auprès de l’IPRP pour la mise en place d’une étude ergonomique. Il n’était pas le chef d’expédition, mais celui qui veillait à ce que personne ne s’éloigne trop de la piste.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Souriante, elle admet qu’elle pourrait s’y faire. Une formation est prévue, notamment sur la négociation, avec l’appui de l’OPCO et, si besoin, de l’Agefiph. Une fois la fiche de poste finalisée*, reste la validation médicale.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Antoine réorganisait déjà ses priorités et ses fournisseurs. Ce poste, longtemps géré à la volée, allait enfin devenir un vrai soutien — comme un chemin qu’il portait en lui sans jamais oser le tracer. Stéphanie, entre appréhension et excitation, sentait qu’elle avait franchi la forêt et que la clairière s’ouvrait devant elle.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

L’Oyapock, un passage nécessaire

On dit que l’Oyapock sépare deux mondes : celui qu’on quitte et celui où l’on pose le pied. Traverser ce fleuve, c’est accepter de devenir autre — plus tout à fait ouvrière, pas encore responsable. Depuis une semaine, Stéphanie occupait son nouveau bureau vitré, entre stock et armoires métalliques. Post-it, calendrier aimanté, un jouet à remontoir - un petit fauteuil roulant, évidemment offert par Éric : le décor était planté. Chaque matin, elle alternait codes fournisseurs, relances, contrôles de factures et tableaux Excel, apprenant peu à peu à trouver son rythme.

Un matin, Clara AJUSTELLA, IPRP missionnée par la Médecine du travail, arrive avec Laurent. Elle observe, mesure, note, interroge. Les cervicales douloureuses de Stéphanie trouvent écho dans des préconisations concrètes :

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Mi-octobre, Clara transmet son étude de poste à Stéphanie, Laurent, Antoine et au Dr ISSINE, préconisations et références à l’appui. Antoine, confiant dans son expertise, accepte la phase de test avec une mise à disposition sur trois semaines. En bonne future responsable achats, Stéphanie réceptionne le matériel avec Antoine. Essais, ajustements, remplacements… jusqu’à trouver les bonnes solutions. Clara suit chaque étape et envoie sa synthèse aux protagonistes. L’accord final de la médecine du travail vient clore l’étude. On ne franchit pas l’Oyapock sans laisser derrière soi de vieilles habitudes, ni sans emporter quelques appuis neufs. Stéphanie n’était plus celle qui doutait, penchée sur son bureau. Elle avançait, équipée, reconnue et soutenue par l’équipe. Le fleuve était traversé.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

— "Ce serait pertinent d'envisager un support d’écran réglable, un siège ergonomique avec soutien cervical. Je concilie tout cela dans l’étude de poste accompagné des postures adéquates. Bon, on est fin septembre, j’essaie de vos envoyer toutes mes conclusions pour mi-octobre."

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

Clara envoie les devis, Antoine valide, Laurent, lui, entamait le montage du dossier de demande d’aide à l’Agefiph pour l’aménagement du poste. Il connaissait bien le terrain, les points de vigilance. Il rassemblait les pièces, argumentait la cohérence de l’ensemble et, d’un clic assuré, transmettait la demande. Dans son bureau entre stock et armoires métalliques, Stéphanie change de peau : désormais responsable achats, à l’aise avec fournisseurs et tableaux colorés. Le mot sonnait encore un peu grand dans sa bouche, mais il lui allait de mieux en mieux.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Rendez-vous en terrain connu

Antoine et Stéphanie, forts de leurs aventures amazoniennes, avaient franchi l’Oyapock… par un pont. Une récompense à leur ténacité. Fini la jungle, place à un terrain connu.Un terrain CONNU pas "En terre inconnue". A l’instar de l’émission de Frédéric LOPEZ, où des célébrités étaient plongées dans des contrées reculées dans lesquelles elles évoluaient presque à tâtons, la situation du maintien de Stéphanie était balisée, maitrisée, bornée.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— Qu’est-ce qui te prend Éric ? lui répond Stéphanie, sourcils levés. Et quelle commande ? — Oui, c’est une commande à votre nom, très chère ! — Mais qu’est-ce que tu racontes ?" Éric dévoile un colis bâché, caché derrière sa silhouette imposante. Et derrière lui les autres collègues :— "Tadaaaa ! fait-il en dévoilant la surprise. Voilà ton fauteuil ergo livré aujourd’hui par le fournisseur !" Stéphanie ne comprend pas : son fauteuil ergo ? Elle ne l’attendait pas si tôt, l’accord Agefiph n'était pas encore tombé. En soulevant la bâche, elle découvre la supercherie.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

L’OPCO valide la formation repérée. Un socle pour se sentir pleinement légitime dans ses nouvelles fonctions. La session était prévue pour début décembre. Juste avant la pause hivernale. Un timing parfait. Puis, fin décembre, l’Agefiph donne son feu vert pour l’aide, suivi de la médecine du travail : poste adapté, maintien validé. Antoine en informera Stéphanie quand il sera de retour de congés. Il lance la commande. Le 3 janvier, Éric entre dans le bureau avec un air faussement solennel :— "Madame PONT, vous permettez ? C’est pour la commande spéciale du jour.

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

— Bah si ! insiste Éric.— Toi, Éric… forcément !Un autre visage sourit, plus narquois que les autres. — Non, c’est pas toi, Marc ?— Et pourquoi pas ? Pourquoi ce serait pas moi ? — Tu t’es vite intégré à la philosophie d’Éric…" conclut Stéphanie en riant.

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Un vieux siège de bureau, affublé d’un coussin en peau de mouton, d’une couronne vissée au dossier et d’une plaque proclamant fièrement : "Trône royal de la Queen des achats". — "Rhooo… Vous êtes cons les gars ! s’exclame Stéphanie, amusée mais un peu gênée. Je vous demande pas qui a eu cette idée…"

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PARTIE 4 : 3 degrés sud, 60 degrés ouest

En repensant au chemin parcouru, Antoine mesure la victoire : douleurs, arrêts, refus, puis adaptation, formation et nouveau poste. Avec Laurent, le Dr ISSINE, Clara et toute l’équipe, ils ont réussi. Marc et Stéphanie sont bien installés, et Antoine peut envisager sereinement le recrutement d’un·e nouveau·elle soudeur·euse… peut-être une nouvelle aventure d’inclusion ?

Chapitre 3 - Revigorés à l’entrée de la clairière

Deux jours plus tard, Antoine réceptionne les aménagements de Stéphanie. Fier de livrer le vrai fauteuil ergonomique, il traverse l’atelier en direction du bureau de Stéphanie. Les autres salariés, sourire en coin, le suivent. — "Tadaaaa ! fait-il en dévoilant la surprise. Voilà ton fauteuil ergo livré aujourd’hui par le fournisseur ! " Mais découvre que la surprise d’Éric l’a devancé. Éclats de rire collectifs.

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Épilogue : Il était une fois l'inclusion

Tout cela formait une fresque. Une odyssée de chair et de papier. Alors, il se mettait à écrire.Pas pour donner des leçons.Mais pour tendre une carte, à celles et ceux qui, demain, prendraient le départ.Il baptisait son ouvrage "Il était une fois l’inclusion."

Les jours avaient passé, et avec eux, les tumultes. Après bien des détours, Marc avait trouvé sa place, et l’équipe avait trouvé la sienne dans ce nouvel équilibre. Stéphanie, elle, avait pris son nouveau rôle à cœur. Antoine, lui, sentait qu’un cycle se fermait. Mais au creux du silence revenu, une idée germait.Il repensait aux hésitations, aux engourdissements, aux éclats de lucidité. À la première traversée du désert, aux ponts jetés au-dessus des rives du Nil, à l’énigme du Sphinx et aux sentiers détrempés d’Amazonie.

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Épilogue : Il était une fois l'inclusion

Antoine referme définitivement son carnet, un sourire aux lèvres, écrivant une dernière ligne pour le lecteur que vous êtes aujourd’hui : Et vous, lecteur… qu’allez-vous faire de cette boussole qu’on vient de vous tendre ?

Parce que chaque tentative d’accueillir est aussi une histoire à raconter. Parce que l’inclusion n’est jamais un mode d’emploi, mais une aventure humaine. Et parce qu’il savait, désormais, qu’un simple choix — tendre la main ou détourner le regard — pouvait ouvrir un monde. Un monde où les différences ne sont plus des obstacles, mais des repères. Un monde un peu plus vaste, un peu plus vrai.

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Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Fiche de poste – Responsable achats

Sourcing et gestion des fournisseurs

🏭 Service : Achats – Approvisionnements📈 Rattachement hiérarchique : Direction générale Encadrement éventuel : magasinier 🛠️ Finalités du postePiloter et optimiser la politique d’achats de l’entreprise dans une logique de performance économique, de qualité des approvisionnements, et de respect des délais, tout en assurant la fiabilité des relations fournisseurs dans le contexte spécifique de la métallurgie (matières premières, sous-traitance, équipements, consommables…).

- Prospecter de nouveaux fournisseurs (acier, inox, fournitures industrielles...)- Négocier les conditions tarifaires, délais et clauses contractuelles- Évaluer régulièrement la performance des fournisseurs (qualité, coût, délais)

- Planifier les besoins en lien avec la production et le magasin- Garantir la disponibilité des matières premières et composants- Gérer les litiges et retards éventuels

Approvisionnements

- Suivre le budget achats- Analyser les écarts et proposer des actions correctives- Participer à la politique de réduction des coûts

🌍 Missions du poste Définition de la stratégie achats

Pilotage budgétaire

- Définir la politique d’achats en lien avec la direction- Identifier les familles d’achats stratégiques- Mettre en place des indicateurs de suivi et de performance fournisseurs

Objet : Synthèse POEI - Marc CHÉPA – Analyse de poste de soudeur

Bonjour Docteur ISSINE,Dans le cadre de la POEI de Monsieur Marc CHÉPA, actuellement sur un poste de soudeur dans l’entreprise d’Antoine MARTIN, je vous transmets les éléments observés sur le terrain ainsi que les premiers aménagements testés. Malgré une montée en compétence techniques durant la POEI, nous avons relevé quelques difficultés ponctuelles de concentration et de mémorisation, notamment dans les moments de changement de tâche ou d’interruption de flux. Par ailleurs nous avons fait part à l’employeur Mr MARTIN de la nécessité de favoriser un poste de travail à proximité de l’espace de stockage du matériel et/ou proposer des outils d’aide à la manutention pour éviter le port répété de charges lourdes. Ces éléments semblent liés à son handicap et aux troubles associés, mais restent modérés et compensables. Les propositions suivantes devront être mise en place dans le cadre d’une embauche :• Un Appui Spécifique troubles cognitifs pour bénéficier d’une expertise médicale en situation de travail et identifier des moyens de compensation à mettre en place ;• L’identification d’outil de manutention et levage en cas d’impossibilité de proposer un poste de travail à proximité de la zone de stockage du matériel ;• structuration de la journée via un tableau de consignes visuel ;• organisation de briefing en début de journée pour reformuler ensemble les objectifs ;• appui renforcé du tuteur via des points fréquents et réguliers.Une fiche de poste et une synthèse de l’analyse menée sur site sont jointes. Merci de prendre en compte ces éléments, dans le cadre de la visite d’aptitude au travail, Mr CHEPA et Mr MARTIN allant conclure un contrat en apprentissage pour continuer à monter en compétence. Bien cordialement,Marie AULNAYE, Conseillère Cap Emploi

Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Qu’est-ce qu’un ESAT ?Un ESAT accompagne des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas, momentanément ou durablement, travailler en milieu ordinaire. Il propose une activité professionnelle adaptée, dans des conditions encadrées.Services proposés🛠 Conditionnement, espaces verts, blanchisserie, cuisine, entretien, petits travaux industriels… et bien plus selon les ESAT. Pourquoi sous-traiter à un ESAT ?✅ Pour déléguer certaines tâches à un partenaire fiable et encadré.✅ Pour s’inscrire dans une démarche d’économie sociale et solidaire.✅ Pour contribuer à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi.Bon à savoir📌 Comme pour les EA, le recours à un ESAT permet de réduire sa contribution à l’OETH. 🗺️Carte des ESAT des Côtes d'Armor :

Objet : Synthèse POEI - Marc CHÉPA – Analyse de poste de soudeur

Bonjour Docteur ISSINE,Dans le cadre de la POEI de Monsieur Marc CHÉPA, actuellement sur un poste de soudeur dans l’entreprise d’Antoine MARTIN, je vous transmets les éléments observés sur le terrain ainsi que les premiers aménagements testés. Malgré une montée en compétence techniques durant la POEI, nous avons relevé quelques difficultés ponctuelles de concentration et de mémorisation, notamment dans les moments de changement de tâche ou d’interruption de flux. Par ailleurs nous avons fait part à l’employeur Mr MARTIN de la nécessité de favoriser un poste de travail à proximité de l’espace de stockage du matériel et/ou proposer des outils d’aide à la manutention pour éviter le port répété de charges lourdes. Ces éléments semblent liés à son handicap et aux troubles associés, mais restent modérés et compensables. Les propositions suivantes devront être mise en place dans le cadre d’une embauche :• Un Appui Spécifique troubles cognitifs pour bénéficier d’une expertise médicale en situation de travail et identifier des moyens de compensation à mettre en place ;• L’identification d’outil de manutention et levage en cas d’impossibilité de proposer un poste de travail à proximité de la zone de stockage du matériel ;• structuration de la journée via un tableau de consignes visuel ;• organisation de briefing en début de journée pour reformuler ensemble les objectifs ;• appui renforcé du tuteur via des points fréquents et réguliers.Une fiche de poste et une synthèse de l’analyse menée sur site sont jointes. Merci de prendre en compte ces éléments, dans le cadre de la visite d’aptitude au travail, Mr CHEPA et Mr MARTIN allant conclure un contrat en apprentissage pour continuer à monter en compétence. Bien cordialement,Marie AULNAYE, Conseillère Cap Emploi

Offre – Poste de Soudeur / Soudeuse

📍 Lieu : Saint-Brieuc / zone d’activités🏭 Type d’entreprise : Atelier de métallurgie (PME – 35 salarié·es)📅 Contrat proposé : CDI – Temps plein ou temps partiel selon profil📈 Niveau d’expérience : Débutant accepté 🤝 Poste ouvert aux personnes en situation de handicap 🛠️ Vos missions• Réaliser des soudures à l’arc ou semi-automatiques sur pièces métalliques (acier, inox…)• Lire un plan simple, tracer et assembler les pièces• Contrôler la qualité des soudures• Respecter les règles de sécuritéAccompagnement prévu à la prise de poste (tutorat possible + parcours de formation accompagnée si besoin)

🌍 Accessibilité du posteSpécificité de l’entretien : déplacement sur site à prévoir pour l’entretien de recrutement + une mise en situation si nécessaireSpécificités de l’environnement de travail : environnement bruyant, site accessible, espace aéré et éclairé, irritants respiratoires mais postes ventilés. Eclairage puissant associé à des flashs de soudureSpécificités de la posture de travail : Postes assis/debout, aménagements du poste de travail, Port de charges parfois lourdes et encombrantes mais présence de dispositifs d’aide à la manutention. Travail de précision avec les mains.Spécificités du rythme de travail : Horaires réguliers. Période avec surplus d’activités : possibilité de modulations et temps de récupération🧩 Ce qui fait la différence ici 👨‍🔧 Atelier bienveillant et sensibilisé au handicap

👉 Intéressé·e ? Une question ?Contactez Antoine MARTIN à votre manière par tel au 02 96 xx xx xx ou par mail à amartin@xxx.bzh