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Mythes, réalités et bonnes pratiques
Charles Durocher
Created on June 23, 2025
Francisation - Évaluation aux fins de sanction
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Transcript
Francisation
Évaluation aux fins de sanction
Mythes, réalités et bonnes pratiques
Testez vos connaissances!
Mises en situation
Vrai ou faux
Documents de référence
Intentions
Vrai ou faux ?
Quand on hésite entre deux énoncés de la grille d’évaluation à interprétation critérielle, on peut attribuer un nombre de points médian (ex : mettre 9 points quand on hésite entre un énoncé qui vaut 8 points et un autre qui en vaut 10).
Pour nous aider à évaluer l’élève, on peut mettre un nombre d’erreurs par case dans la grille d’évaluation à interprétation critérielle.
On évalue les élèves individuellement, sans les comparer entre eux .
Suite
On évalue uniquement ce que l’élève nous donne à l’épreuve, sans tenir compte des observations réalisées pendant la session.
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Vrai ou faux ?
Il est essentiel que l’élève fasse l’évaluation aux fins de sanction avec son enseignant·e titulaire plutôt qu’avec une personne suppléante.
L'absence de l’élève entraine la note 0 à la partie de l’épreuve manquée.
Lors de la passation de la partie « PÉ » de l'épreuve, l’élève qui orthographie incorrectement le même mot à plusieurs reprises ne doit pas être pénalisé·e plusieurs fois.
La semaine avant l’épreuve, il est important de faire des « pratiques d’examens » pour préparer l’élève au contenu susceptible de s’y retrouver.
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Mises en situation : CO-PO
Lors de la passation de la partie « CO-PO » de l’épreuve, l’élève dévie de la tâche et oriente la conversation dans une autre direction.
J’aimerais beaucoup que l’élève utilise un savoir (par exemple, un temps de verbe) que je juge très important, car nous l’avons largement travaillé au cours de la session. Je lui demande donc de me faire une phrase avec ce savoir.
Lors de la passation de la partie « CO-PO » de l’épreuve, l’élève a pigé deux tâches visant la même intention de communication, ce qui donne un échantillon plutôt limité de ses apprentissages.
Suite
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Mises en situation : PÉ
La partie « PÉ » de l’épreuve consiste à refuser une invitation. Au lieu de cela, l’élève écrit un courriel pour donner des nouvelles à un ami.
Lors de la passation de la partie « PÉ » de l’épreuve, l’élève écrit un texte plus simple qu’attendu. Toutefois, la qualité de la langue est au rendez-vous : la production ne comporte pratiquement aucune erreur. Les phrases sont bien construites, l’orthographe est précise et le vocabulaire est bien choisi.
La partie « PÉ » de l’épreuve de niveau 6 doit comporter environ 125 mots. Or, le texte d’une élève en contient 91.
La partie « PÉ » de l’épreuve de niveau 4 doit comporter environ 40 mots. Or, le texte d’un élève en contient 80.
Une élève a fait une production écrite presque parfaite. Pourtant, durant la session, j’ai remarqué qu’elle avait beaucoup de difficultés en écriture. Je soupçonne un plagiat.
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Les cas présentés sont inspirés de situations réelles vécues en classe, de questions récurrentes et d’échanges issus des corrections collectives.
Intentions
Pour enseigner le Programme d’études Francisation (2015), l’enseignant·e établit la séquence, choisit les méthodes et sélectionne les outils. Il lui appartient également de planifier les moments pour faire de l’évaluation en aide à l’apprentissage. Cela fait partie de ce qu’on appelle l’autonomie professionnelle. Néanmoins, quand vient le temps de l’évaluation aux fins de sanction, on doit harmoniser nos pratiques. C’est une question d’équité entre les élèves. L’évaluation des productions orales et écrites comporte une certaine part de subjectivité. Cet outil interactif a pour objectif de nous aider à évaluer nos élèves le plus objectivement possible. Il vise également à clarifier certaines notions et à nous soutenir dans nos prises de décision en cas de doute ou de situation délicate.
Vous désirez nous faire part de vos commentaires? N'hésitez pas à communiquer avec nous!
Anne-Lyne Roussel – Conseillère pédagogique en francisation – Services éducatifs – CSSDM roussel.a@cssdm.gouv.qc.ca
Charles Durocher – Conseiller pédagogique – Service d’accompagnement en francisation (réseau FGA) charles.durocher@cssmi.qc.ca
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Documents de référence
Programme d'études Francisation (MEQ)Définitions du domaine d'évaluation (DDÉ) Grilles d'évaluation à interprétation critérielle Grilles d'accompagnement Capsule « L'évaluation des apprentissages aux fins de sanction »
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Bonnes pratiques
Vers la fin de la session, discuter de la fonction des épreuves (qui est de permettre à l’élève d’être au bon niveau). Informer l’élève des conséquences du plagiat. Avant la passation de chaque partie de l’épreuve, vérifier les dictionnaires et manuels de conjugaison pour s’assurer qu’ils ne contiennent aucun document ou notes en lien avec les examens. Pendant la passation de l’épreuve, circuler dans le local et s’assurer d’en garder une vue d’ensemble.
Ce document (2025) est mis à disposition par Anne-Lyne Roussel (conseillère pédagogique, Services éducatifs, CSSDM) et Charles Durocher (conseiller pédagogique, Service d’accompagnement en francisation) selon les termes et conditions de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. (CC BY-NC-SA 4.0), à l'exception des images (acquises libres de droit et sans attribution requise).
Mauvaise réponse!
L’appréciation d’une compétence passe par la description de la production de l’élève. On ne donne pas des points : on choisit l’énoncé qui décrit le mieux cette production. Le nombre de points découle de l’énoncé choisi.
Bonnes pratiques
En cours de session, permettre à l’élève de réaliser des productions de complexité et de longueur équivalentes à ce qui est demandé à l’épreuve. Avant la passation de la partie « PÉ » de l’épreuve, sensibiliser l’élève à l’importance de tenir compte du nombre de mots indiqué.
Bonne réponse
Il est pertinent de préparer l’élève au format des différentes parties de l’épreuve (le nombre de mots, la durée, le type de questions, etc.). Les contenus prescrits, pour leur part, sont enseignés tout au long de la session et sont susceptibles d’être évalués. Les « pratiques d’examens », lorsqu’elles sont faites à la fin de la session, peuvent laisser croire à l’élève que leur contenu est celui qui figurera à l’épreuve.
Bonne réponse!
En effet, l’appréciation d’une compétence passe par la description de la production de l’élève, plutôt que par une comptabilisation d’erreurs. De plus, comme la plupart des énoncés sont construits avec des adverbes de fréquence (souvent, parfois, rarement, etc.), il est plutôt question de proportions que de nombre d’erreurs.
Bonne réponse!
Que ce soit pour une partie ou la totalité de l’épreuve, l’élève n’obtient pas de note pour une évaluation qui n’a pas été réalisée. Par conséquent, l’enseignant·e ne produit pas de résultat final.
Bonne réponse!
Passer l’épreuve avec son enseignant·e titulaire peut aider à réduire le stress de l’élève. Toutefois, comme mentionné précédemment, l’évaluation ne repose pas sur ce qu’on connait de l’élève, mais bien sur ce qu’il ou elle démontre lors de l’épreuve de sanction. Ainsi, une personne suppléante qui maitrise les attentes de fin de cours et les outils d’évaluation est tout à fait apte à porter un jugement juste, rigoureux et équitable.
Information
À certains niveaux, plusieurs mises en situations sont disponibles et peuvent viser une même intention de communication. Dans ce cas, il est préférable de varier les mises en situation pour cibler deux intentions de situations de communication différentes, ou encore mieux, de domaines généraux de formation (DGF) différents.
Bonnes pratiques
Lorsque deux mises en situation visent la même intention de communication, il vaut mieux en conserver une seule et en sélectionner une autre pour que l’élève ait à réaliser deux tâches bien distinctes. Par souci d'équité, il importe de varier les mises en situation entre les élèves et, dans la mesure du possible, de les attribuer de façon aléatoire.
Information
Il ne s’agit pas d’un examen de grammaire : l’élève peut utiliser les savoirs de son choix pour mener à bien sa tâche communicative. L’important est qu’il ou elle mobilise plusieurs autres savoirs de son niveau pour offrir un échantillon représentatif des apprentissages réalisés dans le cours.
Bonnes pratiques
Avant la passation de cette partie de l’épreuve, informer l’élève de sa responsabilité de répondre à la tâche. Pendant la passation de cette partie de l’épreuve, réorienter la discussion vers la tâche, en restant dans la situation, dans le rôle de l’interlocuteur ou de l’interlocutrice.
Information
Il faut évaluer si l’élève est capable de mener à bien la tâche communicative qui lui est soumise. Il pourrait être tentant de suivre l’élève qui dévie du sujet pour voir ce qu’il ou elle est capable de mobiliser comme savoirs, mais au contraire, il importe de rester dans la tâche.
Mauvaise réponse!
Le but de l’évaluation aux fins de sanction est de statuer si l’élève satisfait les attentes du cours. Il n’est donc pas adéquat de les situer les uns par rapport aux autres. Utiliser la production d’un autre élève comme barème nous met sur une fausse piste, car les élèves peuvent mobiliser des savoirs différents.
Information
Selon le critère de la grille d’évaluation à interprétation critérielle, pour être recevable, le texte produit par l’élève doit être à la hauteur du niveau. Autrement dit, il doit constituer un échantillon représentatif des apprentissages réalisés dans le cadre du cours.
Information
L’élève qui plagie ou tente de plagier obtient la note 0 et est immédiatement référé·e à la direction. Toutefois, un plagiat soupçonné n’engendre pas de conséquence : le plagiat ou la tentative doivent être pris sur le fait.
Mauvaise réponse!
L’appréciation d’une compétence passe par la description de la production de l’élève, plutôt que par une comptabilisation d’erreurs. De plus, comme la plupart des énoncés sont construits avec des adverbes de fréquence (souvent, parfois, rarement, etc.), il est plutôt question de proportions que de nombre d’erreurs.
Bonnes pratiques
Avant la passation de cette partie de l’épreuve, informer l’élève de sa responsabilité à recourir aux savoirs du niveau pour en démontrer sa maitrise. Pendant la passation de cette partie de l’épreuve, poser des questions qui peuvent induire le recours aux savoirs du niveau.
Bonnes pratiques
Avant la passation de cette partie de l’épreuve, informer l’élève de l’importance de répondre à la tâche demandée et de respecter tous les éléments de la mise en situation. Au moment de l’évaluation du texte de l’élève, en cas de doute, consulter vos collègues ou votre CP.
Bonne pratique
Avant la passation de cette partie de l’épreuve, informer l’élève des attentes de fin de cours et de sa responsabilité à produire un texte à la hauteur du niveau. Sa tâche est de démontrer sa capacité à mobiliser efficacement les connaissances qu’il ou elle a acquises durant la session.
Mauvaise réponse!
Passer l’épreuve avec son enseignant·e titulaire peut aider à réduire le stress de l’élève. Toutefois, comme mentionné précédemment, l’évaluation ne repose pas sur ce qu’on connait de l’élève, mais bien sur ce qu’il ou elle démontre lors de l’épreuve de sanction. Ainsi, une personne suppléante qui maitrise les attentes de fin de cours et les outils d’évaluation est tout à fait apte à porter un jugement juste, rigoureux et équitable.
Ce document (2025) est mis à disposition par Annelyne Roussel (conseillère pédagogique, Services éducatifs, CSSDM) et Charles Durocher (conseiller pédagogique, Service d’accompagnement en francisation) selon les termes et conditions de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. (CC BY-NC-SA 4.0), à l'exception des images (acquises libres de droit et sans attribution requise).
Mauvaise réponse!
Que ce soit pour une partie ou la totalité de l’épreuve, l’élève n’obtient pas de note pour une évaluation qui n’a pas été réalisée. Par conséquent, l’enseignant·e ne produit pas de résultat final.
Mauvaise réponse!
L'évaluation en aide à l’apprentissage est incontournable pour soutenir l'élève durant la session. Cependant, au lieu de viser tout le contenu du cours, l’évaluation aux fins de sanction sert à apprécier un échantillon des apprentissages de l’élève. C’est sur cet échantillon qu’on se base pour porter un jugement.
Mauvaise réponse!
Un mot mal orthographié qui se répète ne doit être considéré qu’une seule fois. La correction d’une production ne revient pas à comptabiliser des erreurs : on doit regarder l’éventail des mots utilisés et évaluer dans quelle proportion ils sont bien orthographiés.
Bonne réponse!
L’évaluation en aide à l’apprentissage est incontournable pour soutenir l'élève durant la session. Cependant, au lieu de viser tout le contenu du cours, l’évaluation aux fins de sanction sert à apprécier un échantillon des apprentissages de l’élève. C’est sur cet échantillon qu’on se base pour porter un jugement.
Bonne réponse!
Un mot mal orthographié qui se répète ne doit être considéré qu’une seule fois. La correction d’une production ne revient pas à comptabiliser des erreurs : on doit regarder l’éventail des mots utilisés et évaluer dans quelle proportion ils sont bien orthographiés.
Bonne réponse!
En effet, l’appréciation d’une compétence passe par la description de la production de l’élève. On ne donne pas des points : on choisit l’énoncé qui décrit le mieux cette production. Le nombre de points découle de l’énoncé choisi.
Bonne réponse!
Le but de l’évaluation aux fins de sanction est de statuer si l’élève satisfait les attentes du cours. Il n’est donc pas adéquat de les situer les uns par rapport aux autres. Utiliser la production d’un autre élève comme barème nous met sur une fausse piste, car les élèves peuvent mobiliser des savoirs différents.
Information
Ce n’est pas le fait que le texte soit court qui pénalise l’élève. Un texte plus court, mais qui présente un échantillon bien représentatif des savoirs du niveau, est tout à fait recevable. Cependant, un nombre de mots trop restreint permet plus difficilement à l’élève de démontrer sa capacité à produire un texte de la complexité attendue et sa maitrise des savoirs du niveau.
Information
Selon le critère de la grille d’évaluation à interprétation critérielle, pour être recevable, le texte produit doit répondre à la tâche demandée. Un texte hors-sujet obtient donc la note 0. Cependant, un texte dont un élément diffère de la tâche assignée (par exemple, l’élève justifie une absence passée au lieu d’une absence future) n’est pas hors-sujet : il présente plutôt un enjeu de grammaire du texte.
Bonnes pratiques
En cours de session, enseigner à l’élève des stratégies d’écriture : planification de la tâche, autorégulation (gestion du temps, ajustements en cours de tâche, autocorrection, etc.) Avant la passation de la partie « PÉ » de l’épreuve, sensibiliser l’élève à l’importance de tenir compte du nombre de mots indiqué. Amener l'élève qui a tendance à trop écrire à préférer la qualité à la quantité.
Information
Ce n’est pas le fait que le texte soit long qui pénalise l’élève. Cependant, à moins d’être très bien rédigé, un texte trop long peut défavoriser l'élève. Il ou elle risque en effet de mal utiliser son temps ou de produire un message trop complexe pour son niveau. Un tel texte peut aussi engendrer des enjeux de grammaire du texte : pertinence et cohérence des propos, progression de l’information, non-contradiction et maintien de l’unité du sujet, etc.
Mauvaise réponse
Il est pertinent de préparer l’élève au format des différentes parties de l’épreuve (le nombre de mots, la durée, le type de questions, etc.). Les contenus prescrits, pour leur part, sont enseignés tout au long de la session et sont susceptibles d’être évalués. Les « pratiques d’examens », lorsqu’elles sont faites à la fin de la session, peuvent laisser croire à l’élève que leur contenu est celui qui figurera à l’épreuve.