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Estimer et ajuster la charge de travail à l'intérieur d'un programme d'études

Equipe Pôle SEA

Created on June 16, 2025

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Estimer et ajuster la charge de travail à l'intérieur d'un programme d'études

Vous êtes responsable d'un programme de formation de base ou approfondieVous vous impliquez dans la création, la refonte ou l'évaluation d'un programmeVous êtes en contact avec le public étudiant pour expliquer le système ECTS Cette ressource est pour vous! Si elle ne répond pas à toutes vos questions ou pour solliciter le soutien de notre équipe, contactez-nous :

Qu'est-ce que la charge de travail ?

Quel lien avec les crédits ECTS?

Pourquoi s'y intéresser?

Quels sont les facteurs qui l'influencent?

Comment la calibrer à l'échelle d'un cursus?

Début

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image: Freepik

Qu'est-ce que la charge de travail étudiante?

S'il existe plusieurs définitions dans la littérature (voir nos sources de référence), la charge de travail étudiante est souvent définie comme une estimation du temps que les personnes consacrent à leurs études. Cette estimation tient compte à la fois des activités réalisées en contact avec l'équipe enseignante (la partie émergée de l'iceberg), et de celles accomplies en autonomie (la partie immergée). Toutefois plusieurs modèles intègrent d'autres paramètres pour rendre compte de la complexité de ce concept, par exemple l'effort fourni et le type de ressources engagées (cognitives, physiques, psychologiques et/ou sociales). Il existe aussi un consensus sur la distinction à faire entre la charge de travail prescrite (estimée) par le corps enseignant, la charge de travail objective (mesurée en heures) et la charge de travail subjective (ou perçue), les trois étant souvent faiblement corrélées entre elles.

image: Freepik

image: Freepik

Quel lien entre charge de travail et ECTS?

Le système ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) est un outil visant à améliorer la transparence et la qualité de l'enseignement supérieur. Il favorise la lisibilité des titres et la mobilité. Les crédits ECTS servent ainsi d'unité de mesure standardisée pour exprimer la charge de travail estimée pour atteindre les objectifs d’apprentissage fixés, selon la formule :

1 crédit ECTS = 25 à 30 heures de travail pour l'étudiant-e

Malgré qu'il suscite des critiques au sein de la communauté académique et scientifique, le système ECTS est actuellement utilisé dans tous les pays signataires de la Déclaration de Bologne.

Vous voulez tout savoir sur le système ECTS ? Cliquez pour accéder au Guide d’utilisation officiel (2015)

Le saviez-vous?

A l'Université de Genève, ...

La charge de travail perçue...

...33% du public étudiant considère qu'il gère mal son temps

...influence le comportement académique

...a un effet sur la santé et le bien-être

... 55% exerce une activité rémunérée durant les études

... la charge de travail est une dimension-clé de la qualité des cursus

... n'est pas toujours redoutée ni mal vécue lorsqu'elle est importante

Voir les sources de référence

images: Freepik

Quels facteurs influencent la perception de la charge de travail ?

Au-delà d'une simple mesure du temps, la charge de travail perçue est un construit complexe influencé par un large éventail de facteurs, souvent interreliés. En voici quelques-uns selon les sources consultées :

Facteurs liés aux personnes enseignantes

Facteurs liés aux enseignements

Facteurs liés aux programmes et à l'institution

Facteurs liés aux personnes étudiantes

images: Freepik / Fiki / Noomtah

Comment calibrer la charge de travail à l’échelle d’un programme ?

En tant que responsable d’un programme d’études, vous pouvez jouer un rôle clé à différents niveaux

Dans les repères fournis à l’équipe enseignanteEncouragez l’équipe à adopter des bonnes pratiques

Dans la mise en œuvre de votre gestion de programmeAdoptez des stratégies visant une charge de travail équilibrée

Boîte à outilsDécouvrez des outils concrets pour calculer la charge de travail

Lors de la révision d’un plan d’étudesVeillez à prévenir la surcharge curriculaire (‘curriculum overload’).

images: Freepik / geotatah

Des repères visuels peuvent aider à illustrer la charge de travail

Ce cours de 3 crédits ECTS correspond à 75h de travail, réparties comme ceci :
Voici les activités de la semaine #5. Elles totalisent environ 4h, réparties ainsi :
Exercices individuels
Evaluation(révision + examen)
Relire et compléter vos notes
Visionner la vidéo et répondre au quiz

10 h

13 h

1 h

1,5 h

0,5 h

1 h

22 h

30 h

Présence aux cours
Travail en groupe
Participer au cours en ligne
Faire et corriger l'exercice sur Moodle

Retour aux conseils

Références

Andrade, M.S. (2025).The Credit Hour in Higher Education: A Call to Action. Higher Education Policy 38, 265–275, DOI: 10.1057/s41307-024-00345-4 Barre, B., Brown, A., & Esarey, J. (s.d.). Estimateur de la charge de travail des étudiants (traduit par le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage de l’Université d’Ottawa). Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://saea-tlss.uottawa.ca/fr/technologies-denseignement/boite-a-outils-pedagogiques Beer, N. (2019). Estimating student workload during the learning design of online courses: Creating a student workload calculator. In R. Orngreen, M. Buhl, & B. Meyer (Éds.), Proceedings of the 18th European Conference on e-Learning ECEL 2019 (pp. 629-638). Academic Conferences and Publishing International Limited. Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://api.semanticscholar.org/CorpusID:215903648 Berthiaume, D., Daele, A., Sylvestre, E., & Rochat, J.-M. (2012). La charge de travail des étudiant-e-s à l’université de Lausanne. Centre de soutien à l’enseignement de l’Université de Lausanne. Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://enseigner.unil.ch/ressources/document/la-charge-de-travail-des-etudiants-a-luniversite-de-lausanne/ Bowyer, K. (2012). A model of student workload. Journal of Higher Education Policy and Management, 34(3), 239–258, DOI: 10.1080/1360080X.2012.678729 Chambers, E. (1992) Work-load and the quality of student learning, Studies in Higher Education, 17(2), 141-153, DOI: 10.1080/03075079212331382627 Commission européenne, Direction générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture (2015). Guide d'utilisation ECTS 2015, Office des publications de l’Union européenne. Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://data.europa.eu/doi/10.2766/87308D’Eon, M., & Yasinian, M. (2022). Student work: a reconceptualization based on prior research on student workload and Newtonian concepts around physical work. Higher Education Research & Development, 41(6), 1855-1868, DOI: 10.1080/07294360.2021.1945543

Références - suite

Impola, J. (2025). European credit transfer and accumulation system as a time-based predictor of student workload. Higher Education Research & Development, 44(2), 417-430, DOI: 10.1080/07294360.2024.2406490 Karjalainen, A., Alha, K., & Jutila, S. (2008). Give me time to think: Determining student workload in higher education (2nd ed.). Oulu University Press. Kember, D. (2004). Interpreting student workload and the factors which shape students’ perceptions of their workload. Studies in Higher Education, 29(2), 165-184, DOI: 10.1080/0307507042000190778 Kember, D., & Leung, D. Y. P. (2006). Characterising a teaching and learning environment conducive to making demands on students while not making their workload excessive. Studies in Higher Education, 31(2), 185–198, DOI: 10.1080/03075070600572074 Kyndt, E., Berghmans, I., Dochy, F., & Bulckens, L. (2014). ‘Time is not enough.’ Workload in higher education: a student perspective. Higher Education Research & Development, 33(4), 684-698, DOI: 10.1080/07294360.2013.863839 Lachance, S. (2023). La perception de la charge de travail étudiante au premier cycle universitaire. Communication présentée au 90ᵉ Congrès de l'Acfas, Sherbrooke, Québec. Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://www.acfas.ca/archives/evenements/congres/activites/73601 OECD (2020). Curriculum Overload. A Way Forward. OECD Publishing, Paris, DOI: 10.1787/3081ceca-en Pardos, Z. A., Borchers, C., & Yu, R. (2023). Credit hours is not enough: Explaining undergraduate perceptions of course workload using LMS records. The Internet and Higher Education, 56, DOI: 10.1016/j.iheduc.2022.100882 Ruohoniemi, M., & Lindblom‐Ylänne, S. (2009) Students' experiences concerning course workload and factors enhancing and impeding their learning – a useful resource for quality enhancement in teaching and curriculum planning, International Journal for Academic Development, 14(1), 69-81,​ DOI: 10.1080/13601440802659494

Références - fin

Scully, G., & Kerr, R. (2014). Student Workload and Assessment: Strategies to Manage Expectations and Inform Curriculum Development. Accounting Education, 23(5), 443-466, DOI: 10.1080/09639284.2014.947094 Souto-Iglesias, A., & Baeza_Romero, M. T. (2018). A probabilistic approach to student workload: empirical distributions and ECTS. Higher Education, 76(6), 1007-1025, DOI :10.1007/s10734-018-0244-3 Thornby, K. A., Brazeau, G. A., & Chen, A. M. (2023). Reducing student workload through curricular efficiency. American Journal of Pharmaceutical Education, 87(8), 1–6, DOI: 10.1016/j.ajpe.2022.12.002 Wagenaar, R. (2019). A History of ECTS, 1989-2019: Developing a World Standard for Credit Transfer and Accumulation in Higher Education. International Tuning Academy, ISBN 978-84-1325-042-7. Consulté le 15.10.2025 à l’adresse https://research.rug.nl/en/publications/ Yangdon, K., Sherab, K., Choezom, P., Passang, S., & Deki, S. (2021). Well-being and academic workload: Perceptions of Science and technology students. Educational Research and Reviews, 16(11), 418-427, DOI : 10.5897/ERR2021.4197 Note méthodologique Les reformulations de certains passages ont été assistées par l’outil d’intelligence artificielle Microsoft Copilot (version Office365, octobre 2025).

Le Pôle SEA accompagne avec plaisir vos réflexions sur la charge de travail à l'échelle d'un programme

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Début

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Facteurs relatifs aux personnes enseignantes

Ces facteurs sont liés à la personnalité et aux comportements de la personne qui dispense l'enseignement. Par exemple, la charge de travail peut sembler plus légère lorsque cette personne :

  • donne l'impression d'être disponible pour répondre aux questions et offrir du soutien
  • entretient une relation bienveillante avec ses étudiantes et étudiants
  • soigne la qualité de sa communication verbale et non-verbale avec elles et eux
  • exprime des attentes élevées qui traduisent l'estime qu'elle leur porte
  • promeut la cohésion du groupe et les bonnes relations en son sein
  • clarifie et explique ses choix pédagogiques
  • fournit des informations détaillées sur la charge de travail associée à son enseignement
  • donne des conseils pour gérer au mieux cette charge de travail
Facteurs individuels de la personne étudiante

Les caractéristiques, ressources et dispositions personnelles affectent la facilité avec laquelle une personne gère les exigences académiques et perçoit la charge de travail associée. Par exemple : Ces facteurs (et d'autres) sont interreliés. Par exemple, une faible motivation peut induire une approche d'apprentissage en surface, qui génère la perception d'une charge de travail plus lourde.

  • son intérêt et sa motivation intrinsèque pour le sujet, l'activité, les études en général
  • son approche d'apprentissage privilégiée (surface vs profondeur)
  • ses acquis préalables (compétences et connaissances, y compris sa maîtrise de la langue)
  • son expérience des études universitaires, sa capacité à s'organiser pour apprendre
  • son sentiment d'auto-efficacité (croyance en ses propres capacités à s'organiser pour réussir)
  • ses dispositions physiques et intellectuelles (santé, aptitudes cognitives, etc.)
  • ses relations avec ses pairs, sa capacité à socialiser et à travailler en groupe
  • ses réalités de vie quotidienne (temps, moyens financiers et matériels, famille, travail, etc.).

Conseillère pédagogique

Catherine Huneault

Julia Napoli

Conseillère pédagogique

022 379 03 64

022 379 03 66

La charge de travail perçue influence le comportement académique

Une charge de travail jugée excessive incite à adopter une approche d'apprentissage en surface (mémorisation par cœur et reproduction) plutôt qu’une approche en profondeur (compréhension, réflexion critique, application et transfert des concepts). Les personnes qui se sentent submergées peuvent également être tentées d’adopter des comportements non éthiques pour faire face à la pression et répondre aux exigences, comme la triche et le plagiat. Enfin, une charge de travail perçue comme insurmontable peut conduire à l'abandon d'un cours voire du programme d’études entier.

Une majorité de personnes (55%) travaille pendant les études

Activité régulièreActivité ponctuelle Aucune activité

Cette activité peut être régulière (37%) ou périodique (18%), par exemple durant les vacances scolaires ou épisodiquement durant la période de cours.

Découvrir les données de l'OVE

La charge de travail est considérée lors de l'évaluation d'un cursus

Le Référentiel de qualité des cursus UNIGE sert de référence lors de la création, de la transformation et de l'évaluation de nos programmes d'études. Il intègre ce critère spécifique : "La charge de travail est régulièrement analysée et ajustée au besoin".

Quelques-unes des pistes de réflexion suggérées:

  • Charge de travail réaliste durant tout le cursus
  • Adéquation entre charge de travail perçue et réelle
  • Évaluation régulière de la charge de travail perçue
  • Conseils donnés pour organiser la charge de travail

Découvrir le Référentiel de qualité des cursus

Les activités réalisées en contact avec l'équipe enseignante sont notamment:
  • Heures de cours
  • Supervision, encadrement personnalisé
  • Examen ou autre forme d'évaluation supervisée
  • Rendez-vous individuel (ex. retour sur un examen)
  • Echange par mail avec l'équipe enseignante
  • etc.
Ces activités peuvent avoir lieu en présentiel ou à distance.

Conseillère pédagogique

Catherine Huneault

Julia Napoli

Conseillère pédagogique

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Voici quelques-unes des limites du système ECTS évoquées dans la littérature :

L’ECTS repose sur l’idée d’une corrélation entre temps d’étude, charge de travail et atteinte des objectifs d’apprentissage. Or, le temps d’étude n’est qu’un facteur de réussite parmi d’autres. Le système présuppose qu'il est possible d'estimer le temps "habituellement" nécessaire pour atteindre des objectifs d'apprentissage. En pratique, la diversité des publics (caractéristiques individuelles, activité professionnelle, situation familiale, etc.) induit une grande variabilité. L'estimation est le plus souvent réalisée par des personnes enseignantes qui risquent de sous-estimer la difficulté et la durée réelles des activités, étant expertes du domaine. Inversement, des études empiriques suggèrent que le barème (1 ECTS = 25–30 h) surestime le temps réellement investi. Le nombre de crédits reflète parfois davantage le statut ou le « poids » d’un cours dans le cursus que le volume de travail estimé. Un même cours peut valoir un nombre différent de crédits selon le cursus, malgré des objectifs identiques. Ces écarts brouillent la comparabilité des crédits ECTS. Ces éléments plaident en faveur d’une approche plus globale de l’analyse de la charge de travail (croiser les perspectives, considérer la qualité de l'usage du temps et les capacités préalables, etc.).

La surcharge curriculaire comporte quatre dimensions selon l’OCDE :
  1. Expansion curriculaire. L’ajout de nouveaux contenus en réponse à des demandes sociétales (compétences numériques, durabilité, etc.) sans retrait des contenus existants entraîne une inflation du programme.
  2. Surcharge de contenu. Cela se produit lorsque trop de matières ou de notions sont intégrées dans le programme par rapport au temps disponible pour les enseigner.
  3. Surcharge perçue. Une surcharge peut être perçue non seulement par le corps estudiantin, mais aussi par le corps enseignant. Elle peut être causée par un sentiment de manquer de temps pour couvrir tous les contenus ou une préparation insuffisante face à de nouvelles notions ou compétences à enseigner, par exemple.
  4. Déséquilibre curriculaire. Cela survient lorsque certaines disciplines ou matières sont privilégiées au détriment d’autres, créant une surcharge dans les premières et une dévalorisation des secondes.
L'OCDE encourage à réduire le nombre de contenus au profit d’un traitement plus approfondi. Cela permet non seulement de mieux réguler la charge de travail, mais aussi d’améliorer la performance académique et la satisfaction des personnes étudiantes. En d'autres termes : 'less is more'.
Facteurs relatifs à la façon dont les enseignement sont conçus et dispensés

Voici quelques facteurs qui renforcent la perception d’une charge de travail plus lourde :

  • Grande quantité de matière nouvelle et/ou difficile vue en peu de temps
  • Difficulté à repérer les notions clés
  • Longues journées de travail
  • Echéances trop courtes
  • Objectifs d’apprentissage peu clairs
  • Activités d'apprentissage ou d'évaluation
    • trop nombreuses
    • sans lien avec les objectifs d'apprentissage
    • non adaptées au niveau des personnes apprenantes (trop difficiles)
    • nécessitant de mémoriser des faits ou des définitions
    • suscitant peu d'interactions au sein du groupe et avec l'équipe enseignante
  • Manque d'accès aux ressources pour effectuer les activités demandées
Un sentiment de mauvaise gestion du temps pour 30% du public étudiant

Très bonnePlutôt bonne Plutôt mauvaise Mauvaise

La mauvaise gestion du temps est davantage marquée au Bachelor (33%) qu'au Master (25%).

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Une charge jugée importante n'est pas forcément un problème

Certes, un volume de travail jugé injustifié ou insuffisamment valorisé (par exemple, en crédits ECTS) tend à diminuer la satisfaction du public étudiant. Toutefois, le lien entre charge de travail élevée et retours négatifs n’est pas systématique : un enseignement trop « léger » ou élémentaire suscite également des critiques. À l’inverse, une charge de travail importante peut être jugée acceptable lorsque les activités sont perçues comme stimulantes et pertinentes. La motivation et l’intérêt atténuent la charge perçue, même lorsque le temps investi est important.

Les activités réalisées en autonomie sont par exemple :
  • Ressources à lire, écouter, visionner
  • Exercices d'approfondissement
  • Réalisation d'un travail, projet
  • Recherche documentaire
  • Etude, révision en vue de l’examen
  • Préparation d'un exposé
  • Participation au forum sur Moodle
  • ...
Ces activités peuvent être réalisées individuellement ou en groupe.
La charge de travail perçue a un effet sur la santé et le bien-être

Une charge de travail perçue comme trop lourde ne touche pas seulement le temps d’étude : elle peut également affecter la santé.Un stress important peut entraver les apprentissages et réduire la performance aux évaluations. Sous pression, certaines personnes adoptent des comportements susceptibles de mettre à mal leur santé physique et psychologique (manque de sommeil, prise de substances, abandon des loisirs, etc.). En outre, une charge de travail perçue comme excessive peut avoir un effet délétère sur la motivation et la satisfaction vis-à-vis des études.

Voici des exemples de conseils à fournir aux personnes enseignantes:

Communiquez clairement la charge de travail prévue, par ex. en recourant à des formats visuels. Vérifiez régulièrement vos estimations auprès du public étudiant via des questionnaires, des échanges informels, un fichier de suivi, etc. Sélectionnez les contenus en lien direct avec les objectifs d’apprentissage, pour privilégier la cohérence plutôt que la quantité. Utilisez des méthodes actives et interactives qui incluent un défi intellectuel et des interactions, de préférence liées aux situations réelles de la vie professionnelle ou citoyenne. Commencez les devoirs et travaux pendant le cours pour réduire les heures de travail hors classe. Proposez des alternatives aux lectures (vidéos, podcasts, etc.), plus faciles à traiter pour certaines personnes. Offrez des choix… mais pas trop. Un choix parmi des options prédéterminées motive sans surcharger. Cultivez la confiance et la responsabilité plutôt que le contrôle systématique.

Facteurs relatifs aux programmes et à l'institution

A l'échelle d'un programme d'études:

  • certaines disciplines ou domaines d'études sont associés à une charge de travail étudiante plus élevée, dans les représentations et les pratiques, par exemple en raison d'exigences d'un ordre professionnel ;
  • un manque de coordination de l’équipe enseignante peut conduire à une conception isolée de chaque enseignement. Cela peut entraîner des chevauchements d’activités et d’échéances qui concentrent la charge de travail sur certaines périodes.
Au niveau institutionnel:
  • des aspects logistiques (ex. distance entre les bâtiments, horaires) peuvent aumenter la fatigue et le temps passé dans les transports, deux facteurs qui influencent la charge de travail perçue ;
  • le système de référence pour estimer la charge de travail (ECTS) peut être plus ou moins bien communiqué à la communauté étudiante et enseignante ;
  • des services peuvent offrir un soutien aux personnes étudiantes pour les aider à mieux gérer leur charge de travail, et au corps enseignant pour estimer celle-ci.

Voici quelques stratégies :

Définir clairement les objectifs d'apprentissage du programme, puisque le temps nécessaire pour atteindre chaque objectif détermine en principe le volume de crédits ECTS correspondants. Adopter une organisation basée sur l’approche-programme. Cette approche repose sur une coordination et une concertation au sein de l’équipe enseignante pour faire des choix cohérents vis-à-vis des objectifs. Elle permet d’éliminer les redondances et les discontinuités (de niveaux, de thématiques) susceptibles d’alourdir la charge de travail. Avoir une vue d’ensemble des enseignements et en particulier des évaluations. Une planification globale permet de répartir les activités et les délais de façon à éviter les périodes de surcharge.

Mettre en place un suivi régulier de la charge de travail perçue à l’échelle du programme, en croisant les retours de l’équipe enseignante et du corps étudiant. Communiquer sur la charge de travail dès le début des études. Une information précoce favorise une bonne organisation personnelle et aide à aligner ses attentes avec les exigences du cursus. Des témoignages des précédentes volées peuvent offrir des repères réalistes. Former à la gestion du temps. En particulier en début de programme, il peut être utile d’offrir des conseils pour gérer son temps. Ces conseils peuvent être intégrés dans les contenus du cursus ou dispensés dans des formations complémentaires (par exemple, les ateliers Réussir ses études)