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Affaire Dino Scala : retour sur trois décennies d'agressions
Ségolène ROGER
Created on May 30, 2025
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Transcript
Affaire Dino Scala
Retour sur trois décennies d'agressions
1988
Les premières agressions
1997
Le portrait-robot établi
8 février 2002
La maire de Louvroil donne l'alerte
5 février 2018
Dino Scala repéré à Ercquelines
28 février 2018
Dino Scala est interpellé
10 juin- 1er juillet 2022
Le procès
15 mai 2025
Dino Scala de nouveau mis en examen
Après 30 ans d'agressions le long de la frontière franco-belge, Dino Scala est arrêté au petit matin, alors qu'il se rendait au travail. Dans sa boîte à gants sont retrouvés des liens, un couteau, des gants et du scotch. Des objets, décrits par les victimes, qu'il utilisait pour sévir. Dès l'arrestation, il avouera de lui-même quarante agressions.
Dino Scala aurait pu commencer à sévir dès 1986. En mars 2023, la justice ouvre une information judiciaire sur 16 cas d’agressions sexuelles qui auraient été commises entre 1986 et 1990. Il est entendu par le tribunal judiciaire de Valenciennes le 15 mai 2025 et mis en examen pour 13 cas, dont un viol.
Un portrait-robot est établi par le commissariat d'Aulnoye-Aymeries (Nord). Dans la série Sambre, une scène représente Dino Scala - alias Enzo Salina - devant le portrait-robot. Difficile de savoir si elle a réellement eu lieu. En revanche, le fait que Dino Scala avait des relations amicales avec des policiers d'Aulnoye-Aymeries est bien réel.
Le 5 février 2018, dans une commune belge près de Jeumont, une adolescente de 15 ans est agressée au petit matin, devant la gare où elle attendait son bus. Des caméras de vidéosurveillance relèvent la plaque d'immatriculation du véhicule de l'agresseur. Dino Scala est identifié.
La justice a retenu l'année 1988 comme étant celle des premières agressions commises par Dino Scala, cet ouvrier originaire de Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge (Nord), et surnommé le "violeur de la Sambre".
Trois ans après son arrestation, le "violeur de la Sambre" est jugé par la cour d'assises de Douai pour 56 faits de viols, agressions sexuelles et tentatives de viol commis entre 1988 et 2018. Il est condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers pour 54 faits, dont 16 viols. Il a été acquitté pour deux faits.
Annick Mattighello, maire de Louvroil, apprend qu'une employée du gymnase a été victime d'une agression sexuelle. Elle organise une conférence de presse avec trois victimes, face au silence des autorités policières, des médias et des villes aux alentours.