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Agriculture de Conservation : C’boN à Savoir
Agro-Transfert RT
Created on April 23, 2025
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Agriculture de Conservation : C’boN à Savoir
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Objectif du projet
Eclairer les agriculteurs et les conseillers en s’appuyant sur des questions relatives à la gestion de l’azote, à la matière organique des sols et à la fertilité biologique en ACS.
La mallette du projet "C'boN à savoir"
Résultats : Idées préconçues
Retours d'expérience : Pratiques innovantes
Atelier de sensibilisation et Formations
Présentation du projet
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Autres ressources
Le projet "ACS : C'boN à savoir" en détail
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Le projet "ACS : C'boN à savoir" en détail
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Atelier de sensibilisation
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Formations Fertilité des sols
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Pratiques innovantes
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Outils et supports à explorer
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Outils et supports à explorer
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Idées préconçues
Stockage de carbone
Activité biologique du sol
Gestion de l'azote
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Liste des idées préconçues sur le stockage de carbone
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« L'agriculture de conservation permet d'augmenter le taux de matière organique du sol. »
« Il est possible de comparer les stocks de MO du sol entre système conventionnel et ACS avec des prélèvements à la même profondeur. »
« Le stockage de carbone est plus rapide dans les sols où le taux d’argile est plus élevé. »
Page 2
« En 3 ans de maïs grain on peut gagner 0,5% de MO. »
« Détruire un couvert après le stade floraison favorise le stockage de carbone. »
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Liste des idées préconçues sur le stockage de carbone
Retour
« Attention au soufre c'est un super minéralisateur : 1 kilo de soufre dégrade 50 kilogrammes de matière organique. »
« L'humus formé dans le sol après l'apport de compost hygiénisé n'apporte pas de stabilité structurale contrairement à un apport de produit organique ligneux et non chauffé. »
Page 1
« La pratique seule du semis direct (et non pas de l'ACS) participe au stockage de carbone. »
« Septembre est le mois où il y a le plus d'humification donc les plantes ont besoin d'azote à cette période. »
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Liste des idées préconçues sur la gestion de l'azote
« En ACS il faut pratiquer un fractionnement précoce de l'azote sur le blé.»
«En ACS il y a un décalage des cycles de minéralisation : elle est plus tardive au printemps.» «En ACS, la quantité totale d'azote minéralisée est inférieure au système conventionnel. »
«La disponibilité en azote minéral issu de la restitution d’un couvert dépend des espèces présentes dans la composition. »
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«La forte production de biomasse d'un couvert riche en légumineuses en interculture longue permet de réduire la dose totale à apporter à la culture de printemps suivante. »
«Le rapport carbone/azote de la biomasse d’un couvert dépend de la richesse en azote du sol sur lequel il est implanté. »
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Liste des idées préconçues sur la gestion de l'azote
Retour
« Lorsqu’une légumineuse est associée à une espèce non légumineuse (colza, céréales), la légumineuse fournit de l’azote à l’autre espèce, en végétation. »
« L'ACS permet de ne pas impacter la concentration en nitrate de la lame d'eau drainante. »
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« Implanter des mélanges avec de nombreuses espèces permet de maximiser la production de biomasse car une d'entre elle sera adaptée à l'année. »
« Le sol met jusqu’à 8 ans à décomposer l’ensemble du couvert d’une année. Avec une « politique » couvert ça joue sur plusieurs années. »
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Liste des idées préconçues sur l'activité biologique du sol
Retour
« L’augmentation du taux de MO participe à une meilleure vie du sol (activité des microorganismes). »
« La réduction du travail du sol boost l'activité microbienne. »
« Ne pas travailler à plus de 10cm de profondeur pour ne pas atteindre les carabes. »
« La herse rotative est un outil qui dégrade fortement la vie du sol. »
« Le labour n'affecte pas beaucoup les endogés mais impacte fortement les anéciques. »
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Idée préconçue N°1 sur le stockage de carbone dans le sol :
« L'agriculture de conservation permet d'augmenter le taux de matière organique du sol. »
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« L'agriculture de conservation permet d'augmenter le taux de matière organique du sol. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des pratiques d'agriculture de conservation des sols...
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...sur l'évolution du taux de matière organique du sol
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« Matière Organique du sol » et « Carbone Organique du sol »
Vous avez dit "Matières Organiques "?
Le Carbone Organique (CO) est l’élément majoritaire composant les Matières Organiques du Sol (MOS) : Il compte pour 50 à 60 % de leur masse. C’est pourquoi il est utilisé pour quantifier les MOS : le laboratoire d’analyses mesure la concentration en CO des échantillons de terre et traduit ce résultat en termes de Teneur en MO du sol : Teneur en MOS = [1,70 à 2 ] x Teneur en CO (%) (%)
Alors que les Matières Organiques du Sol sont évoquées pour traiter des questions de fertilité du sol d’une parcelle agricole ("échelle fine"), la notion de « Stock de carbone organique du sol » ou de « stockage de carbone organique dans le sol » est maintenant largement utilisée en lien avec la lutte contre le changement climatique (échelle globale) et on la traduit alors en termes d’ « émissions de CO2 stockées »
N’oublions donc pas que ces deux notions sont très liées !
Teneur ou stock ?Ce n'est pas la même chose !
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La teneur en carbone organique du sol mesure la concentration du Carbone organique dans une masse de terre représentative du sol d’une parcelle.
Le stock de carbone organique du sol correspond à la quantité de carbone organique présente dans cette masse de terre
Info
Qu'est-ce que l'Agriculture de Conservation des Sols ?
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Attention, chacun de ces piliers n'a pas le même effet sur l'évolution de l'état organique du sol
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Effets du 1er pilier : le travail du sol
Effets du 1er pilier : le travail du sol
Effets du 1er pilier : le travail du sol
Effets du 1er pilier : le travail du sol
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Après 41 ans de pratiques continue de travail du sol :
Evolution de la teneur en carbone organique (g/kg) sur 60 cm de profondeur pour plusieurs modalités de travail du sol après 41 ans de différenciation sur le site Arvalis de Boigneville.
Stock de carbone mesuré en (t/ha) sur 60 cm de profondeur pour trois modalités de travail du sol après 41 ans de différenciation sur le site Arvalis de Boigneville.
La réduction du travail du sol conduit à une forte stratification du carbone dans le profil ;
Mais, en tendance, elle n'induit de stockage additionnel : ce qui est gagné en surface est perdu en profondeur.
Source : Bruno Mary, INRA Agro-Impact extrait de Dimassi et al. 2014
Effets du 2e pilier : Maximiser la couverture végétale du sol
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Relations obtenues entre les stocks de carbone (C) du sol et les restitutions annuelles de C (tous végétaux confondus) sur des sites croisant travail du sol et rotation, au Brésil après vingt-neuf ans (Veloso et al., 2018) ou au Mexique après quinze ans de différenciation (Fuentes et al., 2010). (Source : Mary B., Clivot H., Ferchaud F., extrait de Cordeau et al., 2024)
Les entrées de carbone dans le système représentent le principal facteur expliquant le renforcement du stockage de carbone dans les systèmes en ACS comparés aux systèmes conventionnels.
Effets du 3e pilier : Diversification des cultures
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(Source : Mouny et al., 2019)
Compter sur des espèces produisant beaucoup de résidus carbonés à restituer au sol et éviter d'exporter ces résidus Augmenter les entrées de C dans le sol par la couverture végétale
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Ce qu'il faut retenir :
La réduction/suppression du travail du sol seule participe relativement peu au stockage de carbone dans le sol. En revanche, les techniques de semis direct entrainent une forte augmentation de la concentration en surface de la matière organique et rendent ainsi de nombreux services agro-environnementaux. La réduction du travail du sol implique en revanche une baisse de la teneur plus en profondeur. Ces techniques permettent aussi de favoriser la mise en place du second pilier de l’ACS : l'implantation rapide d'un couvert d'été, sans la perte d'humidité du sol qui serait induite, par exemple, par un passage de déchaumeur. avant le semis
La maximisation de la couverture végétale du sol a un effet positif sur le stockage de carbone. Les entrées de carbone dans le système sont le principal facteur permettant d’expliquer un supplément de stockage de carbone dans le sol, en systèmes ACS comparativement aux systèmes conventionnels.
La diversification des espèces cultivées, présente également un effet sur les entrées de carbone du système. En effet, l’introduction d’espèces à fort potentiel de production et de restitution de biomasse a un effet positif sur le stockage de carbone.
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Bibliographie
Alletto, L., Cueff, S., Bréchemier, J., Lachaussée, M., Derrouch, D., Page, A., Gleizes, B., Perrin, P., et Bustillo, V. 2022. Physical properties of soils under conservation agriculture: A multi-site experiment on five soil types in south-western France. Geoderma, volume 428, p. 13 CORDEAU, S., MARON, P.-A., SARTHOU, J.-P., CHAUVEL, B., ET COORD. 2024. L’agriculture de conservation des sols. Versailles, éditions Quae, 420 p. FUENTES, M., GOVAERTS, B., HIDALGO, C., ETCHEVERS, J., GONZALEZ-MARTIN, I., HERNANDEZ-HIERRO, J.M., SAYRE, K.D., ET DENDOOVEN, L. 2010. Organic carbon and stable 13C isotope in conservation agriculture and conventional systems. Soil Biology and Biochemistry, volume 42, n° 4. p. 551-557 MOUNY, J.-C., DUPARQUE, A., ET MARSAC, S. 2019. SOLéBIOM : Les entrées de carbone par les résidus de cultures. Disponible sur : https://www.agro-transfert-rt.org/ressources/fertilite-sols/ VELOSO, M.G., ANGERS, D.A., TIECHER, T., GIACOMINI, S., DIECKOW, J., ET BAYER, C. 2018. High carbon storage in a previously degraded subtropical soil under no-tillage with legume cover crops. Agriculture, Ecosystems & Environment, volume 268, p. 15-23
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Idée préconçue N°2 sur le stockage de carbone dans le sol :
« Il est possible de comparer les stocks de MO du sol entre système conventionnel et ACS avec des prélèvements à la même profondeur. »
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« Il est possible de comparer les stocks de MO du sol entre système conventionnel et ACS avec des prélèvements à la même profondeur. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des pratiques d'agriculture de conservation des sols...
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...sur la mesure du taux de matière organique et du stock de C du sol
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« Matière Organique du sol » et « Carbone Organique du sol »
Vous avez dit "Matières Organiques "?
Le Carbone Organique (CO) est l’élément majoritaire composant les Matières Organiques du Sol (MOS) : Il compte pour 50 à 60 % de leur masse. C’est pourquoi il est utilisé pour quantifier les MOS : le laboratoire d’analyses mesure la concentration en CO des échantillons de terre et traduit ce résultat en termes de Teneur en MO du sol : Teneur en MOS = [1,70 à 2 ] x Teneur en CO (%) (%)
Alors que les Matières Organiques du Sol sont évoquées pour traiter des questions de fertilité du sol d’une parcelle agricole ("échelle fine"), la notion de « Stock de carbone organique du sol » ou de « stockage de carbone organique dans le sol » est maintenant largement utilisée en lien avec la lutte contre le changement climatique (échelle globale) et on la traduit alors en termes d’ « émissions de CO2 stockées »
N’oublions donc pas que ces deux notions sont très liées !
Teneur ou stock ?Ce n'est pas la même chose !
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La teneur en carbone organique du sol mesure la concentration du Carbone organique dans une masse de terre représentative du sol d’une parcelle.
Le stock de carbone organique du sol correspond à la quantité de carbone organique présente dans cette masse de terre
Info
Evolution de la densité apparente en fonction du système de culture
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De manière générale, les valeurs de densité apparente (ou de "masse volumique" de la terre) pour des sols cultivés sont comprises entre 1,2 et 1,7 g/cm3.
Pour les sols labourés, les valeurs de densité sont plus faibles après les opérations de travail du sol, et une densification est observée au cours des saisons culturales.
La densité apparente est légèremment plus élevée et moins variable dans le temps en agriculture de conservation (ACS) en comparaison avec un système labouré ;
Masse volumique apparente moyenne (ρb, g cm-3) des sols sur 0-50 cm de profondeur (Source : Alletto et Bustillo, 2023)
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L'estimation de la variation au cours du temps du stock et de la teneur en Carbone organique d'une couche de sol est influencée par la variation de sa densité apparente
Evolution de la densité apparente de la couche travaillée d'un sol au cours du temps. (Source : Agro-Transfert RT)
Il est risqué de comparer les stocks de Carbone organique de sols dans des systèmes différents par la seule mesure de la teneur en Carbone organique, même si le prélèvement est réalisé à une même profondeur.
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Ce qu'il faut retenir :
La teneur et le stock de carbone organique : ce n'est pas la même chose !
Il n’est pas possible de comparer les stocks de carbone organique (CO) (ou de MO) des sols de systèmes différents uniquement par la mesure de la teneur en CO (ou en MO), même si le prélèvement est réalisé à une même profondeur. Pour cela, des mesures complémentaires plus lourdes doivent être mises en place sur les parcelles : mesure de la densité apparente de chaque couche, a minima sur la couche historiquement travaillée la plus profonde. Les comparaisons doivent se faire sur des masses de terre équivalentes
Comparer la teneur en carbone organique (ou en MO) du sol entre systèmes conventionnels et systèmes en ACS est délicat. En effet, la période et la profondeur de prélèvement conditionnent beaucoup les résultats des mesures.
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Bibliographie
Alletto, L., et Bustillo, V. 2023. Fonctionnement hydrique de sols en Agriculture de Conservation des Sols. Agronomie, Environnement et Société, Disponible sur : <https://agronomie.asso.fr/aes-13-1-8> Ancelin, O., Duranel, J., Dersigny, C., Duparque, A., et Fleutry, L. 2007. Sols et matières organiques - Memento. Disponible sur : https://www.agro-transfert-rt.org/ressources/fertilite-sols/ CORDEAU, S., MARON, P.-A., SARTHOU, J.-P., CHAUVEL, B., ET COORD. 2024. L’agriculture de conservation des sols. Versailles, éditions Quae, 420 p.
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Idée préconçue N°3 sur le stockage de carbone dans le sol :
« Le stockage de carbone est plus rapide dans les sols où le taux d’argile est plus élevé. »
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« Le stockage de carbone est plus rapide dans les sols où le taux d’argile est plus élevé. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets du type de sol...
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...sur l'évolution du stock de carbone organique du sol
Stockage / déstockage de carbone organique du sol
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Effets des changements de pratiques
Evolution du stock de carbone organique du sol en fonction du temps pour trois types de situations : comparaison des entrées et des sorties de carbone organique (D'après C. Chenu, juin 2013).
Appliqué à chaque parcelle d'une rotation culturale, le bilan humique (ou bilan Carbone du sol) permet de tenir compte de l’impact des pratiques agricoles sur l’évolution du stock de carbone organique à long terme. Un bilan négatif induit une diminution du stock, jusqu’à un équilibre entre pertes et apports, tandis qu’un bilan positif conduit à une amélioration progressive du stock au fil du temps.
Effet du type de sol sur le stock de carbone organique
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Evolution du stock de carbone organique du sol en fonction du temps et pour trois types de sols différents. (Source : Agro-Transfert-RT ; Simulations réalisées avec SIMEOS AMG)
Données d’entrées SIMEOS AMG : rotation : blé-colza associé-blé-betterave/ Non-labour – travail du sol max à 20 cm pour les betteraves/ 4t de compost de fumier de volaille / couvert à plus de 3t de MS/ 2,1% de MO initial sur 30cm.
Effet du type de sol sur le stock de carbone organique
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Entrées de C identiques dans les 3 cas
Sorties de C différentes
x K
Minéralisation lente
Entrées C > Sorties C
x K
Entrées C ~ Sorties C
Minéralisation rapide
x K
Entrées C < Sorties C
Ca = pool de C actif Cs = pool de C stable K = vitesse minéralisation
Evolution du stock de carbone organique du sol en fonction du temps et pour trois types de sols différents. (Source : Agro-Transfert-RT ; Simulations réalisées avec SIMEOS AMG)
A quantité de biomasse restituée égale : le stockage de carbone dans un sol argileux peut paraître plus rapide que pour un sol présentant un faible taux d’argile du fait d’une minéralisation ralentie et non pas d’un coefficient d’humification plus élevé.
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Ce qu'il faut retenir :
Ainsi pour répondre à cette idée préconçue : Le stockage de carbone dans un sol argileux peut paraître plus rapide que pour un sol présentant un faible taux d’argile (à quantité de biomasse restituée équivalente) du fait d’une minéralisation ralentie et non pas d’un coefficient d’humification plus élevé. S’il y a moins de pertes de carbone organique par an par minéralisation (sorties) tout en conservant des entrées de carbone égales alors le stockage de carbone est bien supérieur.
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Bibliographie
Clivot, H., Mouny, J.-C., Duparque, A., Dinh, J.-L., Denoroy, P., Houot, S., Vertès, F., Trochard, R., Bouthier, A., Sagot, S., et Mary, B. 2019. Modeling soil organic carbon evolution in long-term arable experiments with AMG model. Environmental Modelling & Software, volume 118, p. 99-113 Feller, C., et Chenu, C. 2013. Les inter-actions bio-organo-argileuses et la stabilisation du carbone dans les sols. Étude et Gestion des Sols, volume 19, n° 3-4. p. 235 Saffih-Hdadi, K., et Mary, B. 2008. Modeling consequences of straw residues export on soil organic carbon. Soil Biology and Biochemistry, volume 40, p. 594-607
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Idée préconçue N°4 sur le stockage de carbone dans le sol :
« En 3 ans de maïs grain on peut gagner 0,5% de MO. »
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« En 3 ans de maïs grain on peut gagner 0,5% de MO. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...de l'effet de l'insertion de maïs grain dans la rotation...
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...sur l'évolution du taux de matière organique du sol
Stockage / déstockage de carbone organique du sol
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Effets des changements de pratiques
Evolution du stock de carbone organique du sol en fonction du temps pour trois types de situations : comparaison des entrées et des sorties de carbone organique (D'après C. Chenu, juin 2013).
Appliqué à chaque parcelle d'une rotation culturale, le bilan humique (ou bilan Carbone du sol) permet de tenir compte de l’impact des pratiques agricoles sur l’évolution du stock de carbone organique à long terme. Un bilan négatif induit une diminution du stock, jusqu’à un équilibre entre pertes et apports, tandis qu’un bilan positif conduit à une amélioration progressive du stock au fil du temps.
Effet de la profondeur de travail maximale
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Description du système : Données d’entrées SIMEOS AMG : Limon moyen (16,5% A) ; 1,5% de MO ; monoculture maïs grain ; aucun apport organique Station météo : Amiens
Evolution de la teneur en carbone organique de la couche travaillée d’un sol en fonction du temps et pour deux profondeurs de travail.
(Source : Agro-Transfert-RT ; Simulations réalisées avec SIMEOS AMG)
Dans ce sol limoneux, pauvre en MO (teneur initioale du sol : 1,5 %), la monoculture de maïs conduit au bout de 3 ans, à une augmentation du taux de MO d’environ 0,08 % sur l’horizon 0-20 cm contre environ 0,35 % sur l’horizon 0-8 cm
Effet de la teneur initiale en carbone organique du sol
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Evolution de la teneur en carbone organique de la couche travaillée (8 cm) d’un sol en fonction du temps et pour quatre taux de MO initiaux.
(Source : Agro-Transfert-RT ; Simulations réalisées avec SIMEOS AMG)
Plus le taux de MO initial dans la couche travaillée est faible, plus l’augmentation de ce taux est rapide (les entrées de carbone sont supérieures aux pertes).
Ici, une augmentation du taux de MO de 0,5 % est atteinte au bout de 5 ans environ uniquement pour des taux de MO initiaux faibles (1 et 1,5 %) et sur 8 cm de profondeur
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Ce qu'il faut retenir :
Le maïs grain est une culture connue pour restituer une grande quantité de résidus de culture, malgré cela on observe que la monoculture de maïs grain ne permet pas d’augmenter aussi facilement que présumé, le taux de MO d’une couche de sol ! Dans le cas de cette idée préconçue nous pouvons conclure qu’il paraît difficile d’augmenter le taux de MO de la couche de sol travaillée de 0,5 % en implantant de manière consécutive trois années de maïs grain même si la profondeur de travail est limitée et/ou que l’horizon présente un taux de MO initial relativement faible. On observe d'après les simulations via SIMEOS AMG, qu'une augmentation du taux de MO de 0,5% est atteinte au bout de 5 ans environ pour des taux de MO initiaux de 1 et 1,5 % et pour un horizon travaillé à 8 cm de profondeur maximum.
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Bibliographie
Agro-Transfert RT. 2025. Simeos-AMG v2.0 [en ligne]. Disponible sur : <https://simeos-amg.org/> Ancelin, O., Duranel, J., Dersigny, C., Duparque, A., et Fleutry, L. 2007. Sols et matières organiques - Memento. Disponible sur : https://www.agro-transfert-rt.org/ressources/fertilite-sols/
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Idée préconçue N°5 sur le stockage de carbone dans le sol :
« Détruire un couvert après le stade floraison favorise le stockage de carbone. »
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« Détruire un couvert après le stade floraison favorise le stockage de carbone. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets de la gestion des couverts végétaux ...
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...sur le stockage de carbone organique dans le sol
Evolution du rapport Carbone/Azote dans les plantes
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Illustration de l'évolution du rapport Carbone/azote dans les parties aériennes d'une moutarde en fonction des stades de développement (Source : Semences de France)
La concentration en azote de la biomasse d'un peuplement végétal diminue au cours de sa croissance : il y a une accumulation du carbone plus importante que celle de l'azote qui conduit à la « dilution » de l'azote dans la plante, et ainsi de la biomasse (le rapport C/N augmente) (Andrieu, B. et al, 2006).
Stockage de carbone par la restitution des résidus de culture
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Evolution du coefficient isohumique k1 des résidus aériens de cultures principales et intermédiaires en fonction de leurs C/N. (Source : Mouny et al, 2018, d'après Justes et al, 2009)
L’humification des résidus de cultures (coefficient k1) est plus élevé pour des résidus ayant un rapport C/N faible :
- Environ 31 % du carbone provenant de résidus présentant un rapport C/N de 20 alimentera le stock de carbone du sol ;
- Environ 22 % du carbone provenant de résidus présentant un rapport C/N de 80 alimentera le stock de carbone du sol ;
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Estimation de la quantité de carbone organique humifiéefournie en entrée du bilan de carbone du sol
Coefficient isohumique K1 de cette biomasse
Quantité de Carbone humifié
Quantité de biomasse restituée
Teneur en carbone de la biomasse restituée
(tonnes/ha)
(t/ha)
(~ 44 %)
- Pour 1 tonne/ha de biomasse de couvert à C/N faible (~ 15 ) :
Q Chum/ ha = 1 x 0.44 x 0.35 = 0.154 t/ha
- Pour 1 tonne/ha de biomasse de couvert à C/N fort (~35 )
Q Chum/ ha = 1 x 0.44 x 0.27 = 0.119 t/ha
- Pour 1 tonne/ha de paille + chaumes de blé C/N tès fort (80 à 100)
Q Chum/ ha = 1 x 0.44 x 0.217 = 0.095 t/ha
A quantité de biomasse restituée équivalente, un couvert présentant un rapport C/N faible permet de stocker davantage de carbone dans le sol qu'une biomasse à C/N élevé
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Estimation de la quantité de carbone organique humifiéefournie en entrée du bilan de carbone du sol
Coefficient isohumique K1 de cette biomasse
Quantité de Carbone humifié
Quantité de biomasse restituée
Teneur en carbone de la biomasse restituée
(tonnes/ha)
(t/ha)
(~ 44 %)
- Pour 3 tonnes/ha de biomasse de couvert C/N faible (~ 15 )
Q Chum/ ha = 3 x 0.44 x 0.35 = 0.462 t/ha
- Pour 5 tonnes/ha de biomasse de couvert à C/N fort (~35 )
Q Chum/ ha = 1 x 0.44 x 0.27 = 0.595 t/ha
- Pour 8 tonnes/ha de paille + chaumes de blé C/N très fort (80 à 100)
Q Chum/ ha = 8 x 0.44 x 0.217 = 0.760 t/ha
En estimant des productions de biomasse cohérentes avec les rapports C/N choisis, on observe bien que la restitution des pailles de blé permet de stocker davantage de carbone que quelques tonnes de biomasse de couvert présentant un rapport C/N faible. La quantité de biomasse restituée est donc un facteur important à prendre en compte.
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Ce qu'il faut retenir :
Au cours de la croissance des plantes, la concentration en azote dans les parties aériennes diminue, conduisant à une augmentation du rapport C/N. Or, les résidus à faible rapport C/N présentent un apport potentiel de carbone humifié au sol plus élevé que des résidus présentant un rapport C/N élevé du fait d'une émission plus faible de CO2 dans l'atmosphère par les microorganismes décomposeurs. Cependant, la quantité de biomasse restituée détermine en grande partie l'importance de cet apport : la restitution de paille de céréales par exemple peut permettre de stocker davantage de carbone qu'un couvert peu développé dont le rapport C/N est faible. Ici, il est donc possible de conclure que cette idée est fausse car le rapport C/N des parties aériennes augmente rapidement à partir du stade floraison, stade à partir duquel la production de biomasse ralentit. Détruire un couvert au début du stade floraison paraît donc être idéal pour favoriser le stockage de carbone, sauf en cas de couverts riches en légumineuses, car cette famille rassemble des espèces qui conservent un rapport C/N assez faible tout au long du cycle de végétation.
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Bibliographie
Andrieu, B., Lecoeur, J., Lemaire, G., et Ney, B. 2006. Le peuplement végétal cultivé. L'agronomie aujourd'hui, Editions Quae Justes, E., Mary, B., et Nicolardot, B. 2009. Quantifying and modelling C and N mineralization kinetics of catch crop residues in soil : Parameterization of the residue decomposition module of STICS model for mature and non mature residues. Disponible sur : <https://www.researchgate.net/publication/225690616_Quantifying_and_modelling_C_and_N_mineralization_kinetics_of_catch_crop_residues_in_soil_Parameterization_of_the_residue_decomposition_module_of_STICS_model_for_mature_and_non_mature_residues> Semences de France. 2025. iSol solutions d’intercultures – Amendement. Semences de France Disponible sur : <https://www.semencesdefrance.com/isol-solutions-interculture/isol-solutions-dintercultures-amendement/>. Verschuere, N., et de Liedekerke, C. 2024. Guide pratique du carbone agricole - Porte d’entrée vers l’agriculture régénérative. ISBN 978-2-85557-894-1.
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Idée préconçue N°1 sur la gestion de l'azote :
« En ACS il faut pratiquer un fractionnement précoce de l'azote sur le blé.»
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« En ACS il faut pratiquer un fractionnement précoce de l'azote sur le blé.»
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des pratiques d'agriculture de conservation des sols...
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...sur le fractionnement de l'azote pour optimiser la nutrition azotée du blé tendre d'hiver
Synthèse d'essais réalisés par différentes structures sur blé implanté en semis direct
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D'après les résultats de ces essais, la stratégie de fertilisation azotée à adopter en ACS semble peu différente de la stratégie préconisée en agriculture conventionnelle.
Premiers résultats d'un réseau de parcelles sur la nutrition azotée du blé en ACS (projet A3CoSol)
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Evolution de l'indice de nutrition azotée du blé en fonction du temps et pour deux types de fractionnement. (Source : Agro-Transfert RT, 2025)
En ACS, pour un précédent du blé restituant peu de résidus et/ou présentant un rapport C/N faible (ex : blé de lin), il est possible de réaliser un fractionnement classique (tallage ; début montaison ; fin montaison à gonflement)
Premiers résultats d'un réseau de parcelles sur la nutrition azotée du blé en ACS (projet A3CoSol)
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Evolution de l'indice de nutrition azotée du blé en fonction du temps et pour deux types de fractionnement. (Source : Agro-Transfert RT, 2025)
En ACS, pour un précédent restituant beaucoup de résidus et présentant un rapport C/N élevé (ex : blé de maïs grain) : adapter le fractionnement en apportant davantage d'azote au premier apport semble être pertinent pour assurer la bonne nutrition azotée du blé
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Ce qu'il faut retenir :
En Agriculture de Conservation : - Adapter le fractionnement en apportant davantage d'azote au premier apport semble pertinent pour les précédents restituant beaucoup de résidus et présentant un rapport C/N élevé (ex : blé de maïs grain). En effet, ces apports plus conséquents en reprise de végétation pourraient permettre de limiter la concurrence entre les prélèvements par les micro-organismes décomposeurs du sol et la nutrition azotée du blé.
- En revanche, il semble pertinent de réaliser un fractionnement classique sur blé tendre et sans impasse au stade tallage pour les précédents restituant peu de résidus et/ou présentant un rapport C/N faible (ex : blé de lin, blé de pois...).
- Néanmoins, dans ces situations si l'azote n'est pas limitant dans le sol en reprise de végétation du blé, retarder les apports peut permettre de diminuer la quantité totale d'azote à apporter. En effet, le Coefficient Apparent d'Utilisation de l'azote (CAU) étant assez faible au stade tallage, il est préférable de limiter la quantité apportée à ce stade pour maximiser sa valorisation (Cf. animation). Ainsi il est préférable d'apporter davantage d'azote autour du stade épi 1 cm (CAU plus élevé) sans pour cela pratiquer d'impasse totale au tallage.
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Bibliographie
AGRO-TRANSFERT RT. 2025. Premiers résultats du projet A3CoSol : Gestion de l’azote et des adventices en agriculture de conservation des sols. CHAMBRE D’AGRICULTURE HAUTS-DE-FRANCE. 2023. Recueil des essais cultures - récolte 2022 [en ligne]. Disponible sur : <https://hautsdefrance.chambres-agriculture.fr/sinformer/ressources-documentation/toutes-les-publications/publication/recueil-des-essais-cultures-recolte-2022> Jeuffroy et Paut. 2024. Baisser l’azote et maintenir les rendements : Méthode APPI-N, MH Jeuffroy & R Paut par Ver de Terre Production. 2024. Disponible sur : <https://www.youtube.com/watch?v=VjF7CQadpho> SAVALLE, B., GUILLOUX, M., BIANCHI, P., ET VAN CRANENBROECK, L. 2023. Bulletin Technique - Agriculture de Conservation des Sols : résultats des essais 2022. Chambre d’Agriculture de Région Ile-De-France. VERICEL, G. 2024. Quelles recommandations pour la gestion du fractionnement des apports d’azote en agriculture de conservation des sols ? Disponible sur : <https://comifer.asso.fr/wp-content/uploads/2024/03/JT24-RESUME-ORAL-VERICEL-FRACTIONNEMENT-AZOTE-ACS.pdf>. Vidal, M., et Bouttet, D. 2023. Réduire sa dépendance à l’azote - Comment valoriser au mieux les apports printaniers ? In ARVALIS [en ligne]. Disponible sur : <https://www.arvalis.fr/infos-techniques/reduire-sa-dependance-lazote-comment-valoriser-au-mieux-les-apports-printaniers>
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Idée préconçue N°2 sur la gestion de l'azote :
«En ACS il y a un décalage des cycles de minéralisation : elle est plus tardive au printemps.»«En ACS, la quantité totale d'azote minéralisée est inférieure au système conventionnel. »
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«En ACS il y a un décalage des cycles de minéralisation : elle est plus tardive au printemps.»«En ACS, la quantité totale d'azote minéralisée est inférieure au système conventionnel. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des pratiques d'agriculture de conservation des sols...
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...sur la cinétique de minéralisation au cours de l'année et la quantité totale d'azote minéralisé
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Comparaison de la dynamique de minéralisation entre semis direct et labour
Mesure de la vitesse de minéralisation de l'azote organique du sol au laboratoire :
Au laboratoire, l’incubation d’échantillons de sol (provenant du site expérimental ARVALIS de Boigneville) à température et humidité contrôlées n'a pas mis en évidence de différence significative sur la vitesse de minéralisation entre les modalités de semis direct et labour après 40 ans de différenciation (Source : Mary et al., 2014) ;
Effet du mode de travail du sol sur les conditions de minéralisation (la température et l'humidité du sol) de l'azote organique du sol :
Des mesures de température du sol sur les modalités de semis direct et labour ont également été réalisés sur le site de Boigneville, il a été observé que :- Le réchauffement du sol est plus rapide au printemps dans les parcelles labourées, ce qui favorise le processus de minéralisation de la matière organique du sol dans un premier temps (jusqu'au début de l'été).
- En revanche en semis direct, le sol prend plus de temps à se réchauffer au printemps mais il maintient une température et une humidité plus favorables au processus de minéralisation en été/début d'automne (en comparaison à la modalité labourée).
Ces résultats suggèrent une saisonnalité de l'influence du travail du sol sur la minéralisation, bien que les différences soient de faible ampleur (entre 5 et 10 unités) (Source : Mary et al., 2014).
Comparaison de la quantité totale d’azote minéralisé entre systèmes ACS et conventionnel
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Quantités spécifiques de Carbone et d'Azote minéralisés dans des échantillons de sol remaniés et non remaniés des systèmes CON (conventionnel) et CA (Agriculture de Conservation) au dernier jour d'incubation (jour 120) sur le site expérimental INRAE de La Cage. (Source : Autret et al., 2020)
Des incubations de sols au laboratoire montrent un taux de minéralisation similaire entre les systèmes ACS et conventionnel. La quantité totale d'azote minéralisé semble même pouvoir être progressivement supérieure dans les systèmes ACS du fait de l'augmentation du stock d'azote organique dans le sol liée aux restitutions fréquentes et conséquentes de résidus au sol.
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Ce qu'il faut retenir :
La comparaison des modalités semis direct et labour sur le site de Boigneville (après 40 ans de différenciation) a permis de mettre en évidence un décalage des cycles de minéralisation principalement lié à la température du sol. Ainsi, le processus de minéralisation paraît décalé en semis direct du fait d'un réchauffement plus lent du sol au printemps puis l'écart se réduit progressivement au cours de l'été. Sur ce site expérimental il semble également que l'arrêt du travail du sol n'a que peu ou pas d'effet sur la quantité totale d'azote minéralisée (Mary et al., 2014).
Sur le site expérimentale de La Cage, à Versailles, différents systèmes de culture ont été comparés. Après 18 ans de différenciation, des incubations de sols au laboratoire montrent un taux de minéralisation similaire entre les systèmes ACS et conventionnel permettant de conclure que l'absence de travail du sol n'affecte pas négativement la minéralisation de l'azote (Autret et al., 2020).
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Bibliographie
Autret, B., Guillier, H., Pouteau, V., Mary, B., et Chenu, C. 2020. Similar specific mineralization rates of organic carbon and nitrogen in incubated soils under contrasted arable cropping systems. Soil and Tillage Research, volume 204, p. 36. Mary, B., Cohan, J.-P., Dimassi, B., Recous, S., et Laurent, F. 2014. Effets du travail du sol sur les cycles biogéochimiques de l’azote et du carbone : de la compréhension des mécanismes aux conséquences pour la gestion des pratiques agricoles. in Faut-il travailler le sol ? p. 63-88.
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Idée préconçue N°3 sur la gestion de l'azote :
« La disponibilité en azote minéral issu de la restitution d’un couvert dépend des espèces présentes dans la composition.»
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« La disponibilité en azote minéral issu de la restitution d’un couvert dépend des espèces présentes dans la composition.»
De quoi parle-t-on en fait ?
...de la restitution d'azote provenant du couvert...
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...pour la nutrition azotée de la culture de printemps suivante
Part d'azote resitutée par les couverts végétaux
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Pourcentage de l’azote des couverts minéralisé en fonction du temps écoulé depuis son enfouissement, pour trois dates de destruction différentes et trois profils de couverts (C/N). (Source : G. Véricel 2023, Arvalis)
La restitution d’azote par la minéralisation des parties aériennes du couvert à la culture suivante dépend fortement du rapport C/N, 45% pour un C/N de 12,5 ; 32% pour un C/N de 17,5 et 20% pour un C/N de 22,5.
Rapport C/N des parties aériennes des couverts végétaux
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Rapport C/N des principales familles de cultures intermédiaires en fonction de leur durée de croissance (en jours). (Source : G. Véricel 2023, Arvalis)
En fonction des espèces, le rapport C/N des parties aériennes évolue différemment :- Le rapport C/N d'espèces non légumineuses comme le sarrasin ou le tournesol augmente rapidement ; - Le rapport C/N des légumineuses reste faible et oscille entre 10 et 15 ;
Les couverts relais : exemple de pratique innovante en ACS
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Composition du couvert : Féverole de printemps, Avoine brésilienne, Sorgho fourrager, Tournesol, Radis fourrager tardif, Lin de printemps, Phacélie, Tréfle d’alexandrie, Nyger, Seigle fourrager d'hiver précoce.
Objectif : maintenir une couverture vivante durant les intercultures longues, favorisant la production de biomasse tout en contrôlant le rapport C/N des parties aériennes (notamment pour les espèces non légumineuses).
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Ce qu'il faut retenir :
La restitution d’azote par un couvert végétal dépend fortement du rapport carbone/azote (C/N) de ses parties aériennes et de la quantité de biomasse restituée, plus que des espèces présentes dans le mélange. En effet, les légumineuses ont un C/N faible favorisant la restitution d'azote à la culture suivante, mais des espèces non légumineuses détruites avant le stade floraison peuvent aussi y participer. Le choix des espèces pour un couvert végétal doit donc être raisonné afin de sélectionner des espèces adaptées pouvant produire une quantité de biomasse intéressante tout en limitant l'évolution du rapport C/N. Il convient donc de s’adapter au contexte de l’exploitation : date de semis et date de destruction prévue, fertilisation organique, gestion des adventices...
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Bibliographie
Courtois, N. 2024. Guide couverts végétaux 2024 - Couvrez moi ! Disponible sur : <https://www.agrigeneve.ch/images/Guide_couverts_vegetaux_2024.pdf>. Véricel, G. 2023. Gestion de l’azote - Quel est l’effet fertilisant des cultures intermédiaires ? In ARVALIS. Disponible sur : <https://www.arvalis.fr/infos-techniques/quel-est-leffet-fertilisant-des-cultures-intermediaires>
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Idée préconçue N°4 sur la gestion de l'azote :
«La forte production de biomasse d'un couvert riche en légumineuses en interculture longue permet de réduire la dose totale à apporter à la culture de printemps suivante. »
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«La forte production de biomasse d'un couvert riche en légumineuses en interculture longue permet de réduire la dose totale à apporter à la culture de printemps suivante. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...de la restitution d'azote provenant du couvert...
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...pour la nutrition azotée de la culture de printemps suivante
Les plantes fixatrices d’azote : fonctionnement de la symbiose
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Illustration de la symbiose fixatrice d’azote des légumineuses (Source : Schneider et al., 2017).
La famille des légumineuses rassemble des espèces capables, via une symbiose avec certaines bactéries présentes dans le sol, de convertir l’azote gazeux de l’air en azote minéral (NH3).
Les légumineuses : parties aériennes riches en azote
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Les légumineuses en interculture ont un potentiel de production de biomasse important et aussi élevé que des non légumineuses ;
Dans cette étude, les parties aériennes des légumineuses contenaient environ 3,2 % d’azote, contre 2,6 % pour les mélanges et 1,9 % pour les non légumineuses.
Le potentiel de production de biomasse important et le rapport C/N assez faible des parties aériennes des légumineuses (riches en azote) peuvent permettre de restituer des quantités conséquentes d'azote à la culture suivante ;
Relation entre la production de biomasse et la quantité d'azote contenu dans les parties aériennes des couverts à leur stade de destruction (fin octobre-début novembre). Essai pluriannuel ARVALIS à Boigneville (91), 2006-2014. (Source : Cohan et Labreuche, 2015).
Intégrer la quantité d’azote restituée par le couvert via la méthode MERCI pour la culture suivante dans la méthode du bilan
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Exemple d'un tableau récapitulatif pour le calcul de la dose totale d'azote prévisionnelle (Source : Chambre d’Agriculture Hauts-de-France, 2019)
NB : Il faut porter attention à la date d’ouverture du bilan : une fraction de l'azote des résidus du couvert peut déjà être minéralisée et incluse dans le reliquat sortie hiver en fonction de la date de destruction (dépend aussi du mode de destruction) ; l’objectif est d’éviter de comptabiliser deux fois l’azote provenant de la minéralisation des résidus (Véricel et Minette, 2020).
Retours d’expérience sur la technique
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Tableau présentant les essais mis en place dans le sud-ouest de la France pour tester l'intégration des sorties de l'outil MERCI dans la méthode du bilan. (Source : Minette, 2024)
Retours d’expérience sur la technique
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Tableau présentant les essais mis en place dans le sud-ouest de la France pour tester l'intégration des sorties de l'outil MERCI dans la méthode du bilan. (Source : Minette, 2024)
+ 60 unités d'azote restituées estimées pour chaque modalité
Limiter les risques de lixiviation de l’azote par l’implantation de couverts diversifiés
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Vitesse d'acquisition de l'azote de plusieurs espèces fréquemment implantées dans les couverts végétaux. (Source : Tribouillois et al,. 2015)
Veiller à associer les légumineuses à des espèces qui présentent une bonne capacité d’absorption de l’azote du sol, et dont le rapport C/N reste limité dans le cas où l’agriculteur souhaite favoriser la restitution en azote à la culture suivante : moutarde d’abyssinie, quelques variétés de radis...
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Ce qu'il faut retenir :
Pour conclure sur cette idée, il semble que la restitution d'un couvert assez productif et riche en légumineuses puisse permettre de réduire la quantité d'azote minérale à apporter pour la culture suivante. En effet les essais en bandes réalisés par S. Minette mettent en évidence qu'en intégrant la quantité d'azote calculée par l'outil MERCI dans la méthode du bilan, le rendement des cultures de printemps suivantes est maintenu. Il faut toutefois, veiller à ne pas comptabiliser de l’azote à deux reprises à travers le reliquat sortie hiver et le poste "Effet de la culture intermédiaire" dans le bilan (fiche explicative disponible dans la bibliothèque de la méthode MERCI). Voir aussi la rubrique "Autres ressources" de cette mallette. De nombreux essais seront mis en place en 2025 par S. Minette pour tester la fiabilité de ce mode de calcul et évaluer nutrition azotée de la culture de printemps suivante.
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Bibliographie
Chambre d’Agriculture Hauts-de-France. 2019. Référentiel pour le calcul des plans prévisionnels de fumure azotée. 20 p. Disponible sur : <https://opera-connaissances.chambres-agriculture.fr/doc_num.php?explnum_id=205670> Cohan, J.-P., et Labreuche, J. 2015. Couverts Intermédiaires - Les légumineuses confirment leur avantage. n° 420. p. 4 Minette, S. 2024. Exemples de mise en oeuvre et robustesse de la méthode MERCI. Disponible sur : <https://methode-merci.fr/bibliotheque>. Voir aussi la rubrique "Autres ressources" de cette mallette. Schneider, A., Huyghe, C., Voisin, A.-S., Gastal, F., Vertes, F., Hellou, G., Jeuffroy, M.-H., Justes, E., Cohan, J.-P., Thiebeau, P., et Cellier, P. 2017. Insertion des légumineuses dans les systèmes de culture : source d’azote symbiotique et de diversification des assolements | Disponible sur : https://www.researchgate.net/publication/341984994_Insertion_des_legumineuses_dans_les_systemes_de_culture_source_d'azote_symbiotique_et_de_diversification_des_assolements> Tribouillois, H., Fort, F., Cruz, P., Charles, R., Flores, O., Garnier, E., et Justes, E. 2015. A functional characterisation of a wide range of cover crop species: growth and nitrogen acquisition rates, leaf traits and ecological strategies. PLoS ONE, volume 10, n° 3. p. 1 Véricel, G., et Minette, S. 2020. Exemples d’intégration des résultats issus de la méthode MERCI dans les calculs de bilan prévisionnel en azote. Disponible sur : <https://methode-merci.fr/bibliotheque>. Voisin, A.-S., Cellier, P., et Jeuffroy, M.-H. 2015. Fonctionnement de la symbiose fixatrice de N2 des légumineuses à graines : Impacts agronomiques et environnementaux. Innovations Agronomiques, volume 43, p. 139-160
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Idée préconçue N°5 sur la gestion de l'azote :
«Le rapport C/N de la biomasse d’un couvert dépend de la richesse en azote du sol sur lequel il est implanté. »
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«Le rapport C/N de la biomasse d’un couvert dépend de la richesse en azote du sol sur lequel il est implanté. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...de l'effet de la disponibilité en azote pour la culture...
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...sur le rapport C/N des parties aériennes des plantes
Présentation d’une expérimentation : apport de lisier sur différentes espèces en conditions contrôlées
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Photo des couverts végétaux à la levée (Source : Cottney et al., 2020)
Mesure de la production de biomasse et de l’accumulation d’azote dans les parties aériennes
Test de 16 espèces implantées en cultures intermédiaires
Apport de l’équivalent de 45 m3 de lisier par hectare dans les pots
Résultats : Effet de l’apport de lisier sur la production de biomasse
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Biomasse aérienne produite par les espèces testées (Source : Cottney et al., 2020)
Les résultats sont cohérents avec ce qui est attendu, entre les deux modalités "avec" ou "sans" apport de lisier.
Résultats : Effet de l’apport de lisier sur le rapport C/N des parties aériennes
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Concentration moyenne en azote et carbone des parties aériennes des cultures intermédiaires pour les deux traitements (apport ou non de lisier). (Source : Cottney et al., 2020)
L'application de lisier a réduit le rapport C/N pour toutes les espèces et en moyenne de 2,32. Une interaction significative avec l'espèce est observée : le radis type structurator a enregistré la plus forte diminution du rapport C/N, avec une réduction de 35 % en réponse au lisier.
Résultats : Effet de l’apport de lisier sur l’accumulation d’azote dans les parties aériennes
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Accumulation d'azote par espèce en réponse au lisier (g/m2 ). (Source : Cottney et al., 2020)
La concentration en azote plus élevée dans les parties aériennes couplée à une production de biomasse plus élevée ont favorisé l’accumulation d’azote (en g/m²) pour certaines espèces. Par exemple, le radis structurator a accumulé 33,9 g/m² d'azote avec apport de lisier, contre 16,9 g/m² sans apport.
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Ce qu'il faut retenir :
Cette étude montre que l'application de lisier sur les espèces non légumineuses fréquemment sélectionnés dans les mélanges des couverts végétaux améliore leur qualité en réduisant le rapport C/N des parties aériennes tout en maximisant la biomasse produite. La réduction du rapport C/N dans les modalités avec apport de lisier peut s'expliquer grâce à : - L'évitement d'une carence en éléments nutritifs par la fertilisation organique. En effet, une carence en azote peut aboutir à l'atteinte du stade floraison/fructification de manière précoce, entrainant une augmentation du rapport C/N et une limitation de la biomasse des parties aériennes. - Une augmentation significative de la teneur en azote dans les parties aériennes ; D'autres stratégies pour réduire le rapport C/N global du couvert existent, comme la réalisation de mélanges qui incluent des espèces non légumineuses et des légumineuses (Cottney et al., 2020).
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Bibliographie
Cottney, P., Black, L., White, E., et Williams, P. 2020. The Correct Cover Crop Species Integrated with Slurry Can Increase Biomass, Quality and Nitrogen Cycling to Positively Affect Yields in a Subsequent Spring Barley Rotation. Agronomy, volume 10, p. 27
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Idée préconçue N°1 sur l'activité biologique du sol :
« L’augmentation du taux de MO participe à une meilleure vie du sol (activité des microorganismes).»
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« L’augmentation du taux de MO participe à une meilleure vie du sol (activité des microorganismes).»
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des pratiques qui permettent d'augmenter le taux de MO du sol ...
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...sur les microorganismes du sol
Activité biologique du sol : focus sur l’activité microbienne
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Classification des organismes du sol. (Source : Joimel et Chenu, 2024).
Cette biodiversité est essentielle pour le recyclage des nutriments (ingénieurs chimistes), la structuration du sol (ingénieurs physiques), la régulation de l'eau, la gestion des émissions de gaz à effet de serre et le contrôle des bioagresseurs.
Effet de la mise en place de couverts végétaux
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Biomasse microbienne (exprimée en % du carbone organique) et azote minéralisé en 28 jours (en % de l'azote total) selon différents types de couverts sur le site expérimental de Boigneville. (Lettres A et B : groupes statisques)(Source : Bouthier et al,. 2015)
La biomasse et l’activité microbienne du sol apparaissent fortement liées à la quantité et la qualité des apports de carbone au sol. Maximiser la production de biomasse des couverts végétaux serait donc favorable à la biomasse microbienne.
Effet de la fertilisation organique
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PR : Résidus de cultures ; FYM : Engrais organique de ferme ; CT : Fumier de bovin ; PL : Fumier de volaille ; SW : Lisier/fumier de porc ; Carbon rate : kg ha−1 yr−1
Pourcentage de variation de la biomasse microbienne pour différents critères (type de PRO ; quantité de carbone ; ancienneté de la pratique). (Source : Kallenbach et Grandy, 2011).
Les amendements organiques augmentent la biomasse microbienne de 36 % en moyenne dans le cadre de cette étude (moyenne réalisée pour 297 études).
Le type et le taux d'application des amendements organiques présenteraient le plus grand impact sur ces changements.
Effet du système de culture
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Evolution de la teneur en carbone organique (A) et de la biomasse microbienne (B) en fonction de la profondeur, dans l'essai de longue durée de La Cage (INRAE Versailles). (Source : extrait de Cordeau et al., 2024 et adapté de Juarez, 2013)
Le non-retournement du sol est associé à une localisation en surface des résidus végétaux, ce qui entraîne une augmentation de la teneur en matière organique et de la biomasse microbienne dans les premiers centimètres de sol.
La biomasse microbienne est généralement plus élevée en moyenne (sur l'horizon 0-30 cm) dans les systèmes en ACS en comparaison au conventionnel.
Lien entre taux de matière organique et activité microbienne
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Un taux de MO élevé ne signifie pas forcément que l’activité biologique est idéale.
Il n’est donc pas représentatif de mesurer l’état biologique d’un sol uniquement par son taux de matière organique.
Evolution de l'azote minéralisé (en kg/ha) en fonction du taux de matière organique du sol pour plus de 13000 échantillons analysés par le laboratoire Celesta-lab. (Source : T. Déplanche, 2024)
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Ce qu'il faut retenir :
La biomasse microbienne du sol est positivement corrélée aux teneurs en carbone organique total et en azote total, comme le confirme une étude menée sur six sites en France et en Belgique. L'augmentation du stock de carbone organique dans un sol stimule donc la biomasse microbienne, mais la proportion de cette biomasse par rapport au carbone organique varie selon le type de sol. Les résultats obtenus (sur ces six sites) permettent aussi de conclure que la teneur en argile et le pH du sol sont positivement corrélés avec la biomasse microbienne (Petitjean et al., 2019).
Un taux de MO élevé ne signifie pas forcément que l’activité biologique est idéale. Il peut être intéressant, sur des parcelles présentant une fertilité réduite, de réaliser des analyses complémentaires telles que la quantification de la biomasse microbienne, analyser le fractionnement de la matière organique du sol ou encore mesurer l'azote potentiellement minéralisable.
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Bibliographie
Barbot, C., Bennegadi-Laurent, N., Bouthier, A., Cusset, E., Deschamps, T., Gendre, S., Houot, S., Leclerc, B., Perrin, A.-S., Recous, S., Riah-Anglet, W., Roussel, P.-Y., Trinsoutrot Gattin, I., et Valé, M. 2022. Guide d’interprétation à l’analyse des bioindicateurs - Projet Microbioterre. Disponible sur : <https://www.terresinovia.fr/-/un-guide-pour-evaluer-la-fertilite-biologique-des-sols> Bouthier, A., Trochard, R., Labreuche, J., Valé, M., Chaussod, R., et Nouaïm, R. 2015. Couverts végétaux et matières organiques des sols : des effets variés selon les compartiments organiques. n° 426. Disponible sur : <https://www.perspectives-agricoles.com/sites/default/files/imported_files/426_1819399566377118376.pdf> CORDEAU, S., MARON, P.-A., SARTHOU, J.-P., CHAUVEL, B., ET COORD. 2024. L’agriculture de conservation des sols. Versailles, éditions Quae, 420 p. Déplanche, T. 2024. Thibaut Déplanche | LinkedIn [en ligne]. Disponible sur : <https://www.linkedin.com/in/thibaut-deplanche/recent-activity/all/> Joimel, S., et Chenu, C. 2024. Biodiversité tellurique en agriculture de conservation des sols. In L’agriculture de conservation des sols. p. 420. Juarez, S. 2013. Régulations biotiques et abiotiques de la décomposition des matières organiques des sols. phdthesis : AgroParisTech. Kallenbach, C., et Grandy, S. 2011. Controls over soil microbial biomass responses to carbon amendments in agricultural systems: A meta-analysis. Agriculture Ecosystems & Environment, volume 144, p. 241-252 Petitjean, C., Philibert, A., Manneville, V., Amiaud, B., Perrin, A.-S., Charrier, X., Gastal, F., de Vliegher, A., Willekens, K., Montenach, D., Houot, S., Morvan, T., et Piutti, S. 2019. Biomasse microbienne carbonée et activités enzymatiques : gammes de valeurs obtenues pour différents sols agricoles français et belges. Étude et Gestion des Sols, volume 26, p. 81-92
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Idée préconçue N°2 sur l'activité biologique du sol :
« La réduction du travail du sol boost l'activité microbienne. »
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« La réduction du travail du sol boost l'activité microbienne. »
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...des effets du travail du sol ...
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...sur les microorganismes du sol et leur activité
Activité biologique du sol : focus sur l’activité microbienne
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Schéma des effets du travail du sol sur les organismes vivants du sol, les fonctions et services écosystémiques. (Source : Bouthier el al., 2014)
Effets du travail du sol sur la biomasse microbienne
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Influence de la profondeur et du type de travail du sol sur la biomasse microbienne et sa répartition au sein du profil cultural (0-30 cm) sur le site expérimental de Thil (agriculture biologique). (Source : Bouthier et al., 2014 ; extrait de Vian, 2009)
On observe sur cette illustration que dans les systèmes sans travail du sol ou avec un travail superficiel, la quantité et l’activité des microorganismes présentent une forte stratification verticale. En revanche, dans les sols labourés, elles sont réparties de manière plus homogène en profondeur.
Effets du travail du sol sur la biomasse microbienne
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Le travail du sol modifie la structure des communautés microbiennes. En effet, les systèmes peu perturbés mécaniquement présentent une augmentation de la biomasse microbienne en surface (Cf. slide précédente). Ceci serait alors principalement dû au développement de la biomasse fongique qui serait favorisée par : la présence d'un mulch en surface maintenant ainsi l’humidité du sol, et la réduction de perturbations mécaniques qui réduisent la longueur des hyphes mycéliens et le nombre de propagules dans les premiers horizons du sol. Il semblerait également que le travail du sol soit nuisible de certains groupes microbiens, tels que les populations nitrifiantes et les champignons mycorhiziens. Ces derniers êtant plus abondants dans les systèmes peu perturbés, tandis que la communauté des bactéries nitrifiantes serait plus diversifiée dans les sols non travaillés (Bouthier et al., 2014).
Effets des pratiques ACS sur l'activité enzymatique
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Activités enzymatiques déshydrogénase et uréase pour différentes modalités de travail et de couverture du sol. (Source : Nivelle, 2017)
On observe en tendance que les deux enzymes mesurées étaient plus élevées dans les modalités sans travail du sol en comparaison au travail conventionnel, et cela indépendamment de la fertilisation azotée (Nivelle, 2017).
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Ce qu'il faut retenir :
Le travail du sol modifie la structure des communautés microbiennes : - Les systèmes peu perturbés mécaniquement présentent une augmentation de la biomasse microbienne en surface ; - L’activité enzymatique de la déshydrogénase (enzyme impliquée dans la respiration microbienne du sol) et de l’uréase (enzyme impliquée dans la transformation de l’urée en ammonium) est plus élevée en tendance (sur 0-10 cm de profondeur) pour les modalités sans travail du sol ; - Le labour favorise des bactéries opportunistes qui dégradent rapidement la matière organique fraîche, au détriment des champignons qui se spécialisent alors dans la dégradation de matière organique stabilisée. En semi-direct, la décomposition est plus équilibrée, assurant une libération progressive des nutriments pour les plantes durant leur croissance ;
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Bibliographie
Bouthier, A., Pelosi, C., Villenave, C., Pérès, G., Hedde, M., Peigné, J., Cortet, J., et Piron, D. 2014. Impact du travail du sol sur son fonctionnement biologique. In FAUT-IL TRAVAILLER LE SOL ? ACQUIS ET INNOVATIONS POUR UNE AGRICULTURE DURABLE. Nivelle, É. 2017. Évaluation des effets de l’azote et des herbicides sur les indicateurs qualitatifs du sol dans des agrosystèmes contrastés. phdthesis : Université de Picardie Jules Verne. Vian, J.F. 2009. Comparaison de différentes techniques de travail du sol en agriculture biologique : effet de la structure et de la localisation des résidus sur les microorganismes du sol et leurs activités de minéralisation du carbone et de l’azote. phdthesis : AgroParisTech ; Institut Supérieur d’Agriculture et d’Agroalimentaire Rhône-Alpes ; ABIES.
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Idée préconçue N°3 sur l'activité biologique du sol :
« Ne pas travailler à plus de 10cm de profondeur pour ne pas atteindre les carabes. »
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« Ne pas travailler à plus de 10cm de profondeur pour ne pas atteindre les carabes. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets des du travail du sol ...
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...sur les communautés de carabes
Focus sur les carabes
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Cycle de vie d'un carabe vivant en parcelle agricole : étapes, durée de chaque stade et étage occupé. (Source : Tosser V., 2021)
Effet du travail du sol sur les carabes
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Carabes communément rencontrés dans les champs d'Europe centrale. a : Anchomenus dorsalis ; b : Pterostichus melanarius ; c : Carabus granulatus. (Source : Müller et al., 2022)
Une plus grande intensité de travail du sol tend à avoir un impact négatif sur l'abondance, la richesse spécifique et la diversité des carabes. Cette variabilité peut être partiellement attribuée à une variation de différents facteurs induits par le travail du sol, notamment par le changement de la disponibilité de la ressource alimentaire et par la modification des conditions d’habitat.
Effet du travail du sol sur les carabes
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Importance relative des populations vivant en profondeur ou à la surface du sol selon le type de travail du sol effectué en agriculture biologique. (Source : Tosser V., 2021 extrait de Vian 2011)
Le travail du sol influence différemment les larves d’auxiliaires selon la période, avec un impact généralement plus fort au printemps. Un travail intensif sélectionne les espèces les plus tolérantes, réduisant la diversité des communautés, ce qui peut nuire à la stabilité de l’écosystème et à la régulation des bioagresseurs.
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Ce qu'il faut retenir :
Nous pouvons conclure pour cette idée, qu'en effet limiter le travail du sol à environ 10 cm de profondeur peut permettre de réduire son effet négatif sur l'abondance, la richesse spécifique et la diversité des carabes. Ces-derniers présentent de réels intérêts pour les systèmes agricoles (auxiliaires) par leur action de contrôle biologique des limaces et la prédation de graines d'adventices. Des travaux de recherche sont en cours pour mieux connaitre ces services rendus. Pour protéger les carabes et favoriser leur présence en milieu agricole, plusieurs pratiques peuvent être mises en œuvre : - Réduire la fréquence et l’intensité du travail du sol, en privilégiant des techniques comme le strip-till. - Éviter les interventions mécaniques pendant les stades larvaires des carabes, période où ils sont les plus vulnérables. - Si la réduction du travail du sol est difficile, compenser par d'autres mesures : réduire l’usage des produits phytosanitaires, surtout les insecticides, diversifier les cultures, implanter des couverts végétaux et des plantes compagnes, créer des habitats refuges durables, comme des bandes enherbées.
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Bibliographie
Diwo Allain, S., et Rougon, D. 2003. CARABES : auxiliaires des cultures, indicateurs de la Biodiversité d’un milieu. Disponible sur : <https://www.animateur-nature.com/Sites/pdf/fiche-critt-carabes.pdf>. Kromp, B. 1999. Carabid beetles in sustainable agriculture: a review on pest control efficacy, cultivation impacts and enhancement. Agriculture, Ecosystems & Environment, volume 74, n° 1. p. 187-228 Martinková, Z., Saska, P., et Honěk, A. 2006. Consumption of fresh and buried seed by ground beetles (Coleoptera: Carabidae). European Journal of Entomology, volume 103, n° 2. p. 361-364 Müller, P., Neuhoff, D., Nabel, M., Schiffers, K., et Döring, T.F. 2022. Tillage effects on ground beetles in temperate climates: a review. Agronomy for Sustainable Development, volume 42, n° 4. p. 65 Tosser, V. 2021. Favoriser la biodiversité : des actions possibles dans et aux abords des parcelles In Perspectives Agricoles [en ligne]. Disponible sur : <https://www.perspectives-agricoles.com/recherche-agronomie/favoriser-la-biodiversite-des-actions-possibles-dans-et-aux-abords-des>
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Idée préconçue N°4 sur l'activité biologique du sol :
« La herse rotative est un outil qui dégrade fortement la vie du sol. »
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« La herse rotative est un outil qui dégrade fortement la vie du sol. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets du travail du sol avec des outils animés ...
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...sur l'activité biologique du sol
Activité biologique du sol : focus sur l’activité microbienne
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Classification des organismes du sol. (Source : Joimel et Chenu, 2024).
Cette biodiversité est essentielle pour le recyclage des nutriments (ingénieurs chimistes), la structuration du sol (ingénieurs physiques), la régulation de l'eau, la gestion des émissions de gaz à effet de serre et le contrôle des bioagresseurs.
Effet des outils animés sur la biomasse bactérienne et fongique du sol
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Graphiques présentant la biomasse bactérienne (C) et la biomasse fongique (D) du sol pour différents types de travail du sol et deux profondeurs de prélèvement. (Source : Cookson et al., 2008)
La herse rotative semble ne pas être l’outil de travail du sol le plus favorable pour le développement de la biomasse microbienne et encore moins pour la biomasse fongique dans les conditions de cette étude. Il paraît préférable d’utiliser des outils à dents si un travail du sol est nécessaire.
Effet des outils animés sur les vers de terre
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Représentation schématique de différentes intensités de travail du sol sur les vers de terre. (Source : Pfiffner, 2023)
Le taux de mortalité des vers sur la profondeur travaillée est d’environ 25 % après un labour et peut atteindre 70 % lorsqu’un outil rotatif est utilisé. Il paraît une nouvelle fois préférable d’utiliser des outils à dents.
Lien entre les vers de terre et les microorganismes
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Représentation du mutualisme entre les vers de terre et les microorganismes pour dégrader la matière organique. (Source : Blanchart et al., 2024)
Les lombrics jouent un rôle crucial pour favoriser l’activité microbienne du sol en fournissant un environnement protégé et favorable à leur développement à l’intérieur de leur tube digestif.
Les turricules améliorent la fertilité des sols
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Effets globaux des déjections de vers de terre sur onze propriétés de la fertilité du sol en comparaison au sol environnant. (Source : Van Groenigen.; 2018)
Lors du dépôt de leurs déjections, les vers de terre répartissent les micro-organismes et les éléments minéraux au sein de la couche arable (endogé) ou à la surface du sol (anécique).
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Ce qu'il faut retenir :
Une étude australienne a montré après six ans de différenciation, que le semis direct et le travail du sol au chisel favorisent davantage la biomasse bactérienne dans les premiers centimètres du sol que la herse rotative. Entre 5 et 10 cm, c'est le travail superficiel à la fois au chisel ou à la herse rotative qui présentent une biomasse bactérienne plus élevée. Concernant la biomasse fongique, les résultats semblent également être plus élevés pour les modalités en semis direct et travail superficiel au chisel pour les deux profondeurs testées. A propos des lombrics, les outils rotatifs accroissent fortement leur mortalité, jusqu’à 70 % contre 25 % pour un travail à la dent. Il est donc recommandé de privilégier le travail à la dent pour préserver ces organismes lorsqu'un travail du sol est nécessaire et d’intervenir lorsque le sol est sec ou froid pour limiter l'impact sur ces populations. Les lombrics stimulent l’activité microbienne grâce à leur mucus, facilitant la décomposition et la minéralisation de la matière organique. Leurs déjections, riches en azote et phosphore, contribuent à enrichir et à diffuser les nutriments et micro-organismes dans le sol.
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Bibliographie
Barbot, C., Bennegadi-Laurent, N., Bouthier, A., Cusset, E., Deschamps, T., Gendre, S., Houot, S., Leclerc, B., Perrin, A.-S., Recous, S., Riah-Anglet, W., Roussel, P.-Y., Trinsoutrot Gattin, I., et Valé, M. 2022. Guide d’interprétation à l’analyse des bioindicateurs - Projet Microbioterre. Disponible sur : <https://www.terresinovia.fr/-/un-guide-pour-evaluer-la-fertilite-biologique-des-sols> Blanchart, E., Peigné, J., et Vian, J.F. 2024. Les organismes du sol - Contribution des vers de terre à la dynamique des nutriments Disponible sur : <https://www.supagro.fr/ress-pepites/OrganismesduSol/co/VDTNutriment.html> Cookson, W., Murphy, D., et Roper, M. 2008. Characterizing the relationships between soil organic matter components and microbial function and composition along a tillage disturbance gradient. Soil Biology & Biochemistry - SOIL BIOL BIOCHEM, volume 40, p. 763-777 Joimel, S., et Chenu, C. 2024. Biodiversité tellurique en agriculture de conservation des sols. In L’agriculture de conservation des sols. p. 420. Pfiffner, L. 2023. Vers de terre – architectes des sols fertiles. Importance de ces organismes utiles et recommandations pour leur promotion dans l’agriculture. n° 1619. p. 12 Van Groenigen, J.W., van Groenigen, K.J., Koopmans, G., Stokkermans, L., Vos, H., et Lubbers, I.M. 2018. How fertile are earthworm casts? A meta-analysis. Geoderma, volume 338,
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Idée préconçue N°5 sur l'activité biologique du sol :
« Le labour n'affecte pas beaucoup les endogés mais impacte fortement les anéciques. »
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« Le labour n'affecte pas beaucoup les endogés mais impacte fortement les anéciques. »
De quoi parle-t-on en fait ?
...des effets du travail du sol ...
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...sur les différentes catégories écologiques de lombrics
Les vers de terre : les trois groupes écologiques
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Alimentation et comportement des trois groupes écologiques de vers de terre (Source : Pfiffner, 2023)
Effets du travail du sol sur les populations de vers de terre
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Graphique illustrant la densité moyenne de lombrics (par catégorie écologique) pour différentes modalités de travail du sol et sur quatre sites expérimentaux différents en France. (D’après les données de Pelosi et al., 2013)
La réduction de l’intensité du travail semble ne pas avoir le même effet sur les différents groupes écologiques : - Les anéciques sont positivement influencés par la diminution du travail du sol (différence significative) ; - En revanche, en ce qui concerne les épigés et les endogés, aucune différence significative n’a été identifiée (Pelosi et al., 2013).
Effets du système de culture sur les populations de vers de terre
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Abondance des trois catégories écologiques de vers terre, dans l'essai INRAE de La Cage, après huit (2005) à seize (2013) années de différenciation. (Source : Joimel et Chenu., 2024 ; extrait de Pelosi et al., 2015)
Biomasse total (g/m²) de lombrics dans l’essai INRAE de La Cage pour trois systèmes de culture différents. (Source : Pelosi et al., 2015)
L’ACS favorise le développement des vers anéciques, les effets sur les populations des catégories écologiques épigés et endogés sont plus contrastés (en comparaison au système conventionnel).Les anéciques étant de longs et gros vers (entre 15 et 45cm), la biomasse totale de lombrics dans les différents systèmes était significativement supérieure pour le système en ACS (Pelosi et al., 2015).
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Ce qu'il faut retenir :
Des expérimentations menées en France montrent que la diminution de l’intensité du travail du sol favorise significativement les anéciques, surtout en semis direct, tandis que les épigés demeurent rares et les endogés présentent des réponses variables selon les sites. Le labour impacte donc négativement les anéciques et présente peu ou pas d’effets sur la catégorie endogé. En effet, l’action mécanique par retournement du sol lors d’un labour ou d’un travail intensif en profondeur peut blesser et tuer directement les vers ou les exposer à la surface à des prédateurs et à des conditions environnementales difficiles (Guillocheau et Hoeffner, 2023). Pour les systèmes en transition vers l’agriculture de conservation, la réduction du travail du sol doit être progressive. Il faut laisser le temps à l’activité biologique du sol de se développer pour qu’elle puisse substituer progressivement les actions mécaniques. L’observation et le suivi régulier de la structure et de la bioturbation du sol sont donc très important pour déterminer les interventions mécaniques à réaliser afin de ne pas contraindre l’enracinement des cultures.
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Bibliographie
Bouthier, A., Pelosi, C., Villenave, C., Pérès, G., Hedde, M., Peigné, J., Cortet, J., et Piron, D. 2014. Impact du travail du sol sur son fonctionnement biologique. In FAUT-IL TRAVAILLER LE SOL ? ACQUIS ET INNOVATIONS POUR UNE AGRICULTURE DURABLE. Guillocheau, S., et Hoeffner, K. 2023. Vers de terre - Les derniers résultats de la recherche. n° 121. p. 35 Joimel, S., et Chenu, C. 2024. Biodiversité tellurique en agriculture de conservation des sols. In L’agriculture de conservation des sols. p. 420. Pelosi, C., Pey, B., Hedde, M., Gaël, C., Capowiez, Y., Guernion, M., Peigné, J., Piron, D., Bertrand, M., et Cluzeau, D. 2013. Reducing tillage in cultivated fields increases earthworm functional diversity. Applied Soil Ecology, volume 83, Disponible sur : <https://www.researchgate.net/publication/261444890_Reducing_tillage_in_cultivated_fields_increases_earthworm_functional_diversity> Pelosi, C., Bertrand, M., Thénard, J., et Mougin, C. 2015. Earthworms in a 15 years agricultural trial. Applied Soil Ecology, volume 88, p. 1-8 Pfiffner, L. 2023. Vers de terre – architectes des sols fertiles. Importance de ces organismes utiles et recommandations pour leur promotion dans l’agriculture. n° 1619. p. 12 Turillon, C., Crétin, V., Tomis, V., et Duparque, A. 2018. Guide méthodique du test bêche Structure et Action des vers de terre. Disponible sur : <https://www.agro-transfert-rt.org/wp-content/uploads/2018/08/Guide-m%C3%A9thode-beche-web.pdf>.
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La densité apparente d'un horizon
Définition
La densité apparente d’un horizon correspond « à la quantité de sol sec contenue dans un volume donné (exprimée par exemple en g de sol sec/cm3 ). La densité apparente d’un sol renseigne sur la porosité totale de celui-ci, c’est-à-dire sur l’ensemble des vides, ou pores, qui y sont présents. » (Cordeau et al., 2024).
Pourquoi traiter cette idée préconçue ?
Quel est son lien avec l'ACS ?
Il est très largement entendu que les agriculteurs qui mettent en place des pratiques qui tendent vers l'ACS, souhaitent maintenir ou améliorer la fertilité de leur sol notamment par l'augmentation du taux de matière organique. Quelques idées préconçues portant sur l'évolution de l'état organique du sol sont donc pertinentes à traiter.Il ne faut pas l'oublier, mettre en place des pratiques qui tendent vers l'ACS ne représente pas un objectif en soit, ces pratiques sont des moyens permettant d'atteindre des objectifs fixés notamment sur la fertilité du sol.
La densité apparente d'un horizon
Définition
La densité apparente d’un horizon correspond « à la quantité de sol sec contenue dans un volume donné (exprimée par exemple en g de sol sec/cm3 ). La densité apparente d’un sol renseigne sur la porosité totale de celui-ci, c’est-à-dire sur l’ensemble des vides, ou pores, qui y sont présents. » (Cordeau et al., 2024).
Le coefficient K1
La biomasse microbienne
Les microorganismes hétérotrophes présents dans le sol, souvent appelés biomasse microbienne, puisent leur énergie et les éléments nécessaires à leur développement en décomposant la matière organique. Ce processus conduit à la minéralisation d'une partie du carbone, libérée sous forme de CO2 dans l'atmosphère, tandis qu'une autre partie est absorbée par les cellules microbiennes. Cette alternance entre assimilation et minéralisation se répète lors du recyclage microbien, entraînant la minéralisation d'une grande partie du carbone introduit dans le sol. Les microorganismes morts sont ensuite décomposés par les microorganismes vivants dans ce cycle de recyclage.
Cinétique d'absorption de l'azote et valorisation sur un blé (Source : Vidal et Bouttet, 2023)
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- Apport au stade tallage : CAU = 40-50 %
- Apport au stade épi 1 cm : le CAU augmente rapidement à 60-70 %
- Apport au stade dernière feuille pointante : le CAU est d'environ 80-90 %. Cet apport sera donc le mieux valorisé si la pluviométrie le permet.
L'efficience de l'absorption de l'azote est très correlée à l'accumulation de biomasse par la culture
La gestion des couverts végétaux
Y prêter autant d'attention qu'à une culture principale !
Il est important d'avoir une réflexion autour de la gestion des couverts pour maximiser leurs services. Différents leviers peuvent être mobilisés pour favoriser la production de biomasse des couverts : semer rapidement après la récolte de la céréale à l'été, limiter le travail du sol pour l'implantation du couvert en cas de faible disponibilité en eau dans le sol, choisir des espèces adaptées à la période de végétation prévue... Pour en savoir plus, cliquer sur :
Production de biomasse et rapport C/N
On observe sur ce graphique que :- La production de biomasse est rapide jusqu'au stade floraison. A partir de ce stade la production de biomasse ralentit fortement ; - Le rapport C/N des parties aériennes augmente rapidement une fois la floraison initiée ; Ainsi il semble intéressant de détruire les espèces non légumineuses à partir du stade floraison pour associer à la fois production de biomasse et rapport C/N maîtrisé.
Evolution de la production de biomasse d'une espèce en couvert végétal et de son rapport C/N en fonction du temps (Source : d'après N. Courtois et issu de Verschuere et De Liedekerke).
Illustration de l'expérimentation :Blé de maïs Grain semé en direct le 24 octobre 2023 (projet A3Cosol)
Guide méthodique du test bêche Structure et Action des vers de terre (Turillon et al., 2018)
Guide méthodique du test bêche Structure et Action des vers de terre
Le projet A3CoSol
(2023-2028) Gestion de l'Azote et des Adventices en Agriculture de Conservation des Sols
Centré sur les systèmes en ACS, le projet vise à : - Fournir des références pour adapter la fertilisation azotée aux dynamiques du carbone et de l’azote dans le sol, afin de répondre aux besoins des cultures tout en limitant les pertes et les apports minéraux ; - Fournir les clés pour une bonne maitrise des adventices tout en réduisant le recours aux herbicides.
Structures partenaires :
Soutiens financiers :
Le projet A3CoSol
(2023-2028) Gestion de l'Azote et des Adventices en Agriculture de Conservation des Sols
Centré sur les systèmes en ACS, le projet vise à : - Fournir des références pour adapter la fertilisation azotée aux dynamiques du carbone et de l’azote dans le sol, afin de répondre aux besoins des cultures tout en limitant les pertes et les apports minéraux ; - Fournir les clés pour une bonne maitrise des adventices tout en réduisant le recours aux herbicides.
Structures partenaires :
Soutiens financiers :
Leviers pour favoriser les communautés de carabes dans les parcelles cultivées
1. Réduire la fréquence du labour à l'échelle de la rotation et remplacer ce travail par des méthodes moins intensives ; 2. Planifier les interventions mécaniques en dehors des périodes où les carabes sont au stades larvaires et donc vulnérables ; 3. Limiter le travail du sol dans l’espace en mobilisant des techniques telles que le strip-till ; 4. Lorsque la réduction de l'intensité du travail du sol est difficile sur le plan agronomique, d'autres mesures peuvent compenser les effets négatifs sur les carabes : - La réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires, en particulier des insecticides.- Diversifier les cultures principales, favoriser la couverture du sol par la mise en place de couverts végétaux et de plantes compagnes ;- La création d'habitats refuges pérennes, comme des bandes enherbées (Müller et al., 2022).
Services des carabes dans les agroécosystèmes
1. Prédation des graines d’adventices : Les carabes sont d'importants consommateurs de graines d’adventices. Cette consommation se fait après la dispersion des graines, les graines tombées au sol sont consommées avant de rejoindre le stock du sol. Les carabes adultes se déplacent principalement en surface et creusent peu. En limitant le renouvellement du stock, ils aident à réguler le stock d’adventices (Martinková et al., 2006). 2. Contrôle biologique des limaces et des escargots : Les larves qui vivent dans le sol se nourrissent davantage que les adultes d’œufs de jeunes limaces, d’escargots et de larves d’adultes d’insectes comme le taupin (Diwo Allain et Rougon, 2003).
L'indice de nutrition azotée du blé (INN)
Mais aussi risques de pertes d'N dans l'eau !
Détermination d'un indice de nutrition azotée seuil pour piloter les apports d'azote minéraux sur blé tendre sans impacter la productivité. (Source : Jeuffroy et Paut, 2024)
L'indice de nutrition azotée du blé (INN)
Mais aussi risques de pertes d'N dans l'eau !
Détermination d'un indice de nutrition azotée seuil pour piloter les apports d'azote minéraux sur blé tendre sans impacter la productivité. (Source : Jeuffroy et Paut, 2024)
Pourquoi traiter cette idée préconçue ?
Quel est son lien avec l'ACS ?
Il est très largement entendu que les agriculteurs qui mettent en place des pratiques qui tendent vers l'ACS, souhaitent maintenir ou améliorer la fertilité de leur sol notamment par l'augmentation du taux de matière organique. Quelques idées préconçues portant sur l'évolution de l'état organique du sol sont donc pertinentes à traiter.Il ne faut pas l'oublier, mettre en place des pratiques qui tendent vers l'ACS ne représente pas un objectif en soit, ces pratiques sont des moyens permettant d'atteindre des objectifs fixés notamment sur la fertilité du sol.
Intérêts de la concentration en surface de la matière organique
Concentrer la matière organique dans la couche de surface et laisser des résidus sur le sol rendent de nombreux services agro-environnementaux : - En limitant le risque de formation d’une croûte de battance ; - En améliorant la capacité d’infiltration et de rétention de l’eau dans le sol. (Alletto et al., 2022).
Variations de l'indice de battance en fonction de la teneur en MO de la couche travaillée à pH = 7. (Source : Agro-Transfert RT)