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"Tout se passe dans le corps"
Tout se passe dans le corps
Created on April 21, 2025
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Transcript
"Tout se passe dans le corps"
Marseille, mars 2025 :
AUtour d'une conversation près du muceum
C’est à partir de cette phrase, glissée au détour d’une conversation, que le projet est né. Une discussion sur nos trajectoires, nos combats, nos silences aussi. Sur ce que le corps porte, encaisse, exprime. Sur cette idée que, pour certain·es d’entre nous, militer ne se fait plus forcément à travers des tracts, des cortèges ou des prises de parole publiques, mais dans l’intimité d’un corps qui résiste simplement en étant là, en étant soi. Le corps comme lieu de friction avec le monde, mais aussi comme refuge. Le corps comme subversion des normes, comme cri silencieux. Le corps, terrain d’expérience, de lutte, de création. C’est à partir de là que nous avons voulu interroger les regards portés sur les corps – à travers l’alimentation, l’art, les mots – et faire de ce projet un espace où l’intime devient politique, où le sensible devient langage.
Découvrir
Et vous, c'est quoi votre corps ?
Pour moi, mon corps c’est… Mon refuge et mon ennemi Un ancrage, un sanctuaire Un outil dont j’essaye de prendre soin, la vitrine de qui je suis Une relation perpétuelle de haine et d'amour Mon choix Ma maison J’oublie parfois que j’en ai un Un langage Une prison
Mon corps est politique parce que… il a un genre aux yeux de l’extérieur et je suis traitée en fonction de ça politiques peuvent porter atteinte à mon corps je suis une femme sa possibilité d’exister dépend de choix politiques les rapports de pouvoirs s’articulent autour de l’usage et de l’entrave des corps il est un instrument de résistance
Nous avons réalisé un sondage, afin de montrer la diversité des rapports au corps, voici un florilège de réponses:
Comment ton corps participe-t-il à ton identité ? Il montre ce que des mots ne peuvent pas dire Il est la première image que je renvoie aux autres. Je choisis de le sculpter ou de l’apprêter pour qu’il reflète au mieux l’image que j’ai de moi-même et que je veux que les autres aient de moi. Je suis née femme et me considère femme, ainsi je n'ai pas grand chose à dire pour cette question C’est à travers lui que j’exprime mes émotions Trop. Mon corps me donne identité sans que je le veuille. Mon corps me donne une identité qui est à la fois moi et pas moi. Mais après je ne sais plus si mon corps à contribué à mon identité ou si mon identité à contribué à mon corps.
lien du formulaire
EN-corps de l'art ?
"Courir après la vie"
Mangez-moi
Le Placard Art en Ciel
5,6,7 et 8
La danse comme moyen d'émancipation et d'expression de soi, le corps en mouvement, la vie dans le moment.
La poésie authobiographique, le corps queer comme vecteur d'éclatement des normes
Comment la performance nous permet-elle de prendre possession du corps et de son image au sein d'un espace ?
Je suis ce que je mange, je mange ce que je suis et vous êtes observateur de mon repas. La photographie du corps.
Corps en marge, Corps qui parle
Poésie du corps, Corps poétique, Corps queer.
Mes émotions m'appartiennent-elles ?
Poème "Un Placard arc-en-ciel" de Juliette Cuegnet que nous avons adapté en court-métrage avec elleProjeté lors de la Queer Night 2024
Les mots des autres
Poème issu de la Zine " It's been lovely but i have to scream now n°2" (2017)
"It's been lovely but I have to scream now"
Informations
Les Zines dans la lutte des corps queer et féministes
Informaitions
Femme, corps, objet
Courir après la vie
La Performance sociale du corps
J'existe à travers mon corps
"nourriTUre"
analyse des oeuvres
La nourriture, pour mon corps c’est…un regret et un plaisir compliqué quelque chose d’un peu dangereux et imprévisible un enjeu de santé mentale une médecine important, il faut manger pour vivre mon bourreau
L'oeuvre de Mina Colcombet
La nourriture, pour mon corps c’est…En réalisant ces collages, Mina répond au "je suis ce que je mange" à travers l'art, presque à la manière d'un "je mange ce que je suis." Le jeu de mot malin utilisé en titre, nous ammène à comprendre le lien entre l'individu, son corps et son alimentation. Ce sont des recettes de son quotidien mélangées à des postures dynamiques du corps. Ce qui nous frappe : les couleurs vives, vibrantes et vivantes. C'est une approche positive du lien entre corps et alimentation, allant à l'encontre de la tradition artistique qui donne à voir le dérives du corps et de son fuel. Presque dans une invitation à cette célébration du "manger", Mina a choisit, dans son exposition, d'apposer à chacune de ses oeuvres les recettes pour réaliser les plats dans lesquels elle met en scène son corps. Un moyen de décomplexer le spectacteur et de jouer avec la notion du plaisir. Plaisir de manger, plaisir du corps, plaisir de soi. Pourtant que dire du corps en noir et blanc ? Que faut-il en comprendre ? Pur choix esthétique ou mise à l'écart avec le reste du plat, cela fait-il exister une frontière nous confrontons à nos propres rapports au corps ? Enfin, dans sa vision surprenante, elle nous livre un témoignage doux et sincère, nous confrontons à nos propres témoignages. Dans quel plat serais-je ?
--> quelques réponses de notre questionnaire
Mise en perspective : Lee Price
En savoir plus
Décadanse
Interview de Lauren, danseuse de l'association d'art contemporain du campus de Sciences Po Nancy Et moments de vie d'une répétition : "
Analyse de la horde
Mon corps m'appartient-il vraiment ?
(LA) HORDE
La Horde est un collectif de chorégraphes français qui explore les marges de la danse contemporaine en valorisant des formes populaires et virales (jumpstyle, voguing, danses urbaines). Leur travail est éminemment politique : il questionne les normes du corps, la réappropriation des espaces publics et les identités collectives, en mettant en scène des corps insurgés, indisciplinés et libres. "«Attaquer» n’est pas un mot suffisant pour expliquer ce que la danse peut faire. C’est une force de résistance, pas forcément dans l’attaque. La danse véhicule des positionnements politiques, des sentiments, des visions et des pensées. C’est universel." AGE OF CONTENT --> sur le numérique, les relations des géants du web ROOM WITH A VIEW --> critique du greenwashing
Dance as an expression and practice of relations of power and protest, resistance and complicity, has been the subject of a number of historical and ethnographic analyses in recent years. These analyses complicate issues raised in earlier works on the politics of dance (Brandes 1979, Hanna 1979, Royce 1977), particularly in the areas of ethnicity, national identity, gender and, less commonly, class.
Reed, Susan A. “The Politics and Poetics of Dance.”
"Chez plusieurs artistes, la représentation de soi qui se produit à travers la performance est corporalisée. D’une illusoire domestication du corps à un féminin par trop stéréotypé répondant à des normes imposées, c’est l’affirmation de vies réelles qui est qui est recherchée et dont l’échec est assuré si le but est de se diriger vers une vérité identitaire."
Charlotte, qui est sur les photos, témoinge de son rapport au corps notamment à travers ce qu'elle a vécu lors d'une performance qu'elle a réalisée dans le cadre de son atelier artistique "Le corps pensant": "Mon corps, qui, avant était un transport, était devenu un lieu. J’ai déduit de ces exercices qu’il était important pour moi, de me sentir mentalement et physiquement présente lors de ma performance. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé et qui, depuis, m’a le plus tenu à cœur. Je me suis rendue compte qu’il y avait peu de moments pendant lesquels j’étais tout à fait présente, pendant lesquels j’étais là. Ainsi c’était quelque chose de nouveau pour moi ; presque un défi à surmonter. Je voulais lier mon corps et mon âme, en devenir l’union et non plus un objet avec des pensées. Petit à petit, j’ai commencé à voir le corps comme point de rencontre entre spectateurs et artistes. Le ‘moi’ et ‘les autres’. Grâce à l’exercice du regard, je me suis posée la question du pouvoir. Le regard dans les yeux, le « eye contact », est intense et bouleversant. Prendre le temps face à l’autre est spécial et rare. Je me suis rendue compte qu’il y avait un important décalage entre mon ressenti et la position dans laquelle je me trouvais réellement, du moins par rapport au regard extérieur. Quand je restais à ma place et que les autres définissaient la durée du regard, j’étais dominée. Cette domination était plus facile à vivre, car je n’étais pas celle qui devait couper le regard. Au contraire, je me sentais observée, mais cela me dérangeait pas. J’étais libre de toute responsabilité. Quand les rôles se sont inversés, cette sensation de pouvoir m’a surprise. Je mesurais seule l’intensité du regard face à moi. Un sentiment malaisant s’est emparé de moi, car j’avais l’impression d’entrer et d’envahir le jardin secret de chaque individu dont je croisais le regard. Je mettais mal à l’aise et je dérangeais. Une autre difficulté était celle du détournement de regard. Briser la liaison créée m’était très compliqué et étrangement désagréable ; j’étais comme hypnotisée. Se trouver dans une position de prise de décision, qui concerne des individus au-delà de soi-même, me déplaisait. Après avoir laissé murir cela dans ma tête, j’en ai conclu que je voulais aller au-delà de cette peur en apprenant à adopter et supporter cette position de domination. Dans ma tête c’était clair : je voulais que ma performance soit en lien avec le public. Je voulais m’imposer au lieu de me cacher."
Quand la Zine se fait queer
"Par sa nature, le zine est un moyen d’expression privilégié pour les membres de groupes marginalisés comme les personnes queer. Ces courtes œuvres autopubliées à tirage et à diffusion limités confèrent aux artistes liberté et autonomie, tant dans la forme que dans le contenu.Le zine donne ainsi un espace et une voix à des personnes peu présentes dans le paysage de l’édition traditionnelle. Les artistes queer s’approprient le zine pour diverses raisons : témoigner de leur réalité sur un ton intime ou engagé; sensibiliser le public aux questions relatives à la diversité sexuelle ou de genre; défendre les droits des minorités. Leurs publications peuvent être didactiques, artistiques, militantes ou plus personnelles."
"Il est fréquent qu’une transgression des limites normatives soit mise en œuvre dans certaines démarches féministes. Or, parmi plusieurs performeuses qui ont montré des résistances aux représentations prescrites des corps et des femmes, il en est dont les manifestations donnent à voir de l’ambivalence et une violence ostensible."
La performance : un espace de visibilité pour les femmes artistes ?
"Un des objectifs était d’étudier comment l’œuvre créatrice ou encore l’usage du corps pouvaient donner lieu à des stratégies de détournement permettant d’interroger les mécanismes de visibilité et d’invisibilité qui régissent les savoirs des femmes.
La performance s’est en conséquence imposée comme un terrain imbriquant conjointement ces aspects du corps et de l’œuvre, d’autant qu’elle a, dans son histoire, été en grande partie investie par les femmes."
Why Food ?
Why Women's body ?
"Most of the early paintings in the Women and Food series are about compulsive eating. I had a compulsive eating disorder for many years. The paintings are autobiographical. Because this topic is very personal to me the paintings also follow a trajectory that was mirrored in my life. If the series is viewed chronologically the trajectory becomes obvious—from compulsive behavior, through acceptance, to a deeper understanding of the complex relationship women have with food and self-image."
‘In this society, there’s so much pressure for women to be thin. We’re not supposed to have appetites – and not just for food, but for a lot of things. We’re the givers and not the consumers, and I think some of my recent paintings are about the women staring at the viewers and saying, ‘I’m not going to censor my appetite’
It's been lovely but I have to scream now : anthologie d'une zine féministe et queer
Je ne veux plus pleurer, ou si, tiens, je veux pouvoir pleurer, je veux pouvoir pleurer la tête relevée" "Entre 2017 et 2019, le zine queer "It's Been Lovely But I Have to Scream Now" a été un lieu d'expérimentation, de bricolage et surtout de rencontre pour une nouvelle génération impliquée à la fois dans la lutte féministe et dans l'écriture comme expression de l'intime et du politique. Alors que la scène de la poésie contemporaine féministe était encore peu développée et que les questions autour des violences sexuelles et sexistes commençaient à devenir audibles, la revue a permis de faire entendre une parole pleine d'amour et de rage, cherchant à trouver les mots pour dire les blessures, les corps, mais aussi les moments partagés et la force du collectif. Cette sélection de textes et poèmes publiés au fil des seize numéros du zine retrace aujourd'hui un moment d'émergence d'une langue queer et brûlante."