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intro à l'économie
Noemie Dupuy
Created on March 29, 2025
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Transcript
Chapitre 1
Introduction à l’analyse économique
Vincent LEQUENNEvincent.lequenne24@em-normandie.fr
Plan
1.
Définition de l’économie
2.3.
RaretéOffre et demande
4.
Microéconomie et macroéconomie
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 1)
2.
Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,
5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre 1)
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck
Supérieur. (Chapitre 1)
1. Définition de l’économie
Définition synthétique
“L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares
sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part, aux opérations essentielles que
sont la production, la distribution et la consommation des biens,
d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de facilier
ces opérations”
Edmon Malinvaud, Leçon de théorie micro-économique
2. Rareté
••
Les ressources sont rares par rapport à la demande pour elles.Ces ressources, ou facteurs de production, se répartissent en 3 grandes
catégories :
••
Ressources humaines : le travail. La main-d’oeuvre est limitée à la fois par le nombre
et par les compétences.Ressources naturelles : la terre, les matières premières. La surface des terres est limitée, de même pour les matières premières.
Ressources manufacturées : le capital. Le capital réunit l’ensemble des facteurs de production (usines, machines,…), le stock de capital est limité.
→ La rareté = l’écart entre ce que les gens désirent et ce qui peut être effectivement produit. → Il faut faire des choix.
••
Consommateurs : quels biens acheter, en quelle quantitéEntreprises : quels bien produire, avec quelle technologie et en quelle quantité
Le comportements de l’État qui influe sur le niveau et les schémas de production et
de consommation
→ L’économie est la science qui s’intéresse à la production et à la
distribution des ressources rares.
EXERCICE
•Est-ce que l’adage «il n’y a jamais de repas gratuit (free lunch)» se réfère simplement au fait que quelqu’un doit payer pour avoir un
repas, ou bien cela signifie-t-il que le bénéficiaire de ce repas gratuit
supporte également un coût?
3. Offre et demande
•Une façon de voir la consommation et la production est en terme d’offre et de demande. Comment celles-ci sont-elles liées au
problème de la rareté ?
Demande = dépend des désirs humains, aucune limite.
Offre= limitée, dépend des ressources qui déterminent ce que les entreprises
peuvent produire en fonction de la technologie disponible.
•Il faut trouver des solutions pour que l’offre et la demande s’équilibrent, au niveau de chaque bien ou service et au niveau global.
3 options: agir sur l’offre, agir sur la demande ou agir sur les deux. Les
sciences économiques étudient ce processus.
4. Microéconomie et macroéconomie
•La macroéconomie étudie …
•La microéconomie étudie …
4. Microéconomie et macroéconomie
•La macroéconomie étudie l’économie comme un tout (grands agrégats économiques : PIB, taux de chômage, inflation, croissance
économique, cycle économique, etc.)
•La microéconomie étudie les différentes composantes de l’économie
prise individuellement (individus, ménages, entreprises et leur comportement d’échange sur les marchés)
4. Microéconomie et macroéconomie
4.1. MacroéconomieLes sociétés cherchent à utiliser les ressources (rares) le plus pleinement
possible et à connaître une croissance de long terme.
Pourquoi ”le plus pleinement possible” ? Certaines ressources ne peuvent pas être
économisées pour l’avenir (ex : travail).Pourquoi les sociétés veulent-elles la croissance ? Plus la production augmente, plus
les besoins peuvent être satisfaits.
Toutefois, les objectifs sont difficiles à atteindre (des périodes de chômages
et de stagnation dans les 1980s).
Stimuler la croissance et l’emploi conduit à une hausse d’inflation et un accroissement massif des importations. Des périodes d’expansion et de dépression → cycle économique (Graphique)
10
4. Microéconomie et macroéconomie
Croissance du Produit intérieur brut Français (PIB)
10.0
8.0
6.0
4.0
2.0
tle
0.0
Axis Ti
-2.0-4.0
-6.0
-8.0
-10.0
EXERCICE
Source : INSEE(https://www.insee.fr/fr/statistiques/2830613#tableau-figure1_radio1)
11
4. Microéconomie et macroéconomie
•Les problèmes macroéconomiques sont étroitement liés à l’équilibre
entre la demande globale et l’offre globale.
La demand globale (agrégée) désigne le montant total des dépenses
enregistrées au sein d’une économie.
L’offre globale (agrégée) correspond à la production national totale de biens
et services.
•Importance de l’équilibre entre offre globale et demande globale
Demande globale > offre globale
Inflation: hausse du niveau général des prix
Déficit extérieur : excédent des importations par rapport aux exportations.
Offre globale > demande globale
Récession: déclin de l’activité économique, associée à un affaiblissement de dépenses de consommation, les fabricants, à leur tour, réduiront leur production.Chômage: personnes sans emploi recherchant un travail
12
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2. Microéconomie
4.2.1. Microéconomie et choix•Quels biens et servicesva-t-on produire et en quelles quantités?
•Commentles biens et les services vont-ilsêtre produits (ressources et
techniques de production)?
•Pour qui va-t-on produire? Comment le revenu national va-t-il être
distribué (salaires, pensions, dividendes etc.)? •Toutes les sociétés sont face à ce genre de choix, qu’ils soient du ressort des individus, de groupes constitués ou de l’État.
13
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.2. Choix et coût d’opportunité
•Choisir impose des sacrifices. Le coût d’opportunité d’une activité
représente le sacrifice consenti pour l’accomplir. Il correspond à la meilleure option à laquelle on a dû renoncer.
Exemple : Les ouvriers d’une exploitation agricole sont capables de produire,
au choix, 1000 tonnes de blé ou2000 tonnes d’orge. Le coût d’opportunité lié
à la production de 1 tonne de blé est égal aux 2 tonnes d’orge auxquelles on a
renoncé (= 2000/1000).
ݏܤݎ݀ݑݐݏ݅ܣݎ݀ݑݐݏ݅
ܾܾܾܾܰ݀݁݅ܰ݀݁݅
݁݊݁݊
ܥûݐ݀ݎݐݑ
ݐé݀ݑ
݀ݑ
ݐݎ݁
ܤ=
ܾ݅
ܾ݅
݅݊
݁݊
݁݊
݉݁
݁݊
14
4. Microéconomie et macroéconomie
Application du coût d’opportunité 1 -Coût d’opportunité et frontière des possibilités de production (FPP):
La frontière des possibilités de production (FPP) est une courbe représentant l’ensemble de combinaisons possibles de production qu’une entreprise peut produire en utilisant la totalité de ses ressources.
Exemple:Soit une entreprise agricole disposant des ressources (terrains,
ouvriers) qui lui permettent de produire de blé et de maïs. On a un tableau
représente l’ensemble de possibilités de production de cette entreprise
quand elle utilise la totalité de ses ressources.
15
4. Microéconomie et macroéconomie
Frontière des possibilités de production
Productionannuelle(tonnes)
Productionannuelle(tonnes)5500520050004500375027501500
6000
de
maïs
de
blé
5000
01000150027503750450050005500
nnes)
4000
+500
- 200
lé (to
3000
ion de b
2000
Product
+500
- 1250
1000
1000
2000
3000
4000
5000
6000
Production de maïs (tonnes)
Lecoûtd’opportunitédelaproductiondemaïs(entermesdeblé)n’estpasconstanteetdépenddecombien
demaïsetdeblél’entrepriseproduit.Pourchaqueaugmentationdelaquantitédemaïs,ladiminutionnécessairedelaquantitédebléestplusélevée=Quandlaquantitéproduitedemaïsaugmente,lecoûtd’opportunitédeproductiondemaïsestélevé.
→Ils’agitdelaloiducoûtd’opportunitécroissante.
16
4. Microéconomie et macroéconomie
Application du coût d’opportunité 2 -Coût d’opportunité et avantage
Pays NordPossibilité de production en 100h pour chaque paysOrdinateurs
Pays Sud
comparatif:
Ordinateurs
Chemises
Chemises
Lorsqu’un pays a le coût
d’opportunité de la production d’un bien le plus faible, il a un avantage comparatifdans la production de ce
Nb de biens produits
100
50
bien.
1 chemise Τ0,02(ordi)
Coût d’opportuni
1 ordi=Τ(chemises)
1 chemise
1 ordi ==50(chemises)
Exemple: Soient deux pays Nord et Sud qui produisent seulement deux types de biens: des ordinateurs et
100
50
50
=20
=0,05(ordi)
100
té
du textile. On suppose que:
Dans le Nord, 100 heures de travail permettent de produire soit 5 ordinateurs soit 100 chemises. Dans le Sud, 100 heures de travail permettent de produire seulement soit 1 ordinateur soit 50 chemises.
-Pays Nord a un avantage comparative dans la production
d’ordinateurs.-Pays Sud a un avantage comparative dans la production de
chemises.
17
EXERCICE
•Quelles sortes d’incitations les gouvernements pourraient-ils mettre en œuvre afin d’encourager les chômeurs à trouver un emploi et ainsi
renoncer aux prestations sociales? Quelles pourraient être les effets
indésirables des schémas d’incitations que vous proposez?
18
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.3. Choix rationnels
•Il s’agit de mettre en balance les coûts et les bénéfices d’une
activité.
•Exemple :
Un consommateur choisit les articles qui offrent le meilleur rapport
qualité/prix (= le plus grand bénéfice par rapport au coût).
Pour une entreprise, l’ouverture d’une nouvelle ligne de production n’est
rentable qu’à partir du moment où les revenus générés (bénéfices)
couvriront les coûts induits (salaire, machine, etc.).
19
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginaux
•Un choix rationnel nécessite de mettre en balance les coûts
marginaux et les bénéfices marginaux. Ce sont les coûts et les bénéfices liés à l’augmentation (ou l’abandon) d’un degré
supplémentaire d’une activité donnée.
Exemple 1 : Pauline envisage de partir faire du ski à l’étranger. Le voyage lui
coûte 300 €, la nuit d’hôtel 100 € et le forfait-ski 60 € par jour. Elle se
demande si elle doit partir entre trois ou quatre jours. Le coût marginal du
4ème jour est de 160 € (100 + 60). Pour prendre la décision, elle doit comparer le coût marginal du 4ème jour avec la satisfaction supplémentaire
qu’elle en retirera.
20
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginauxLorsque, par exemple, une personne cueille des mûres pour les manger,
l’action de les cueillir lui procure probablement un certain plaisir pendant un certain moment ; et pendant quelques temps encore, le plaisir de manger est
plus que suffisant pour compenser la peine qu’elle a à cueillir les mûres. Mais
après qu’elle en a mangé une certaine quantité, le désir d’en cueillir diminue, tandis que le travail de la cueillette commence à occasionner une fatigue (…).
Lorsque, enfin, le désir de se récréer et que son éloignement pour le travail de
cueillir des mûres contrebalancent le désir de manger, l’équilibre est atteint.
La satisfaction que cette personne peut retirer de la cueillette est arrivée à
son maximum. »
Alfred Marshall (1842-1924)
21
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginaux
•Une prise de décision rationnelle suppose de mettre en balance le
bénéfice marginal et le coût marginal de l’activité considérée.
Si le bénéfice marginal > le coût marginal:
il est rationnel de réaliser cette activité (ou de l’intensifier).
Si le bénéfice marginal < au coût marginal:
la rationalité commande de ne pas entreprendre l’activité (ou de la diminuer)
22
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginauxExemple 2 : Soit une entreprise ayant les statistiques de coûts et de recettes
totaux. Elle doit décider le nombre d’employés qu’elle devrait embaucher.
Coûts totaux (CT,
Recettes totales (RT,
Coût marginal (Cm, €)
Recette marginale (Rm, €)
Nombre d’employés
€)
€)
3 500
15 000
10000
3500
7 000
25 000
5000
4000
11000
30 000
4000
4000
15 000
34 000
3500
5000
20 000
37 500
Interprétation du tableau →
23
4. Microéconomie et macroéconomie
Si elle embauche 2 personnes, le coût marginal pour un employé de plus est de
3500 € (=7000-3500), la recette (bénéfice) marginale correspondant est de 10000
€ (=25000-15000)Comme le bénéfice marginal (Rm(2)) excède le coût marginal (Cm(2)), elle envisage à embaucher le 3ème employé. Le Cm pour le 3ème employé est de
4000 € et la Rmest de 5000 €. Comme Cm(3) < Rm(3), elle embauche le 4Cm(4)=4000 € et Rm(4)=4000 €.Si elle embauche la 5
ème
employé. Pour cet employé,
ème
personne, le bénéfice d’embaucher cette personne ne
couvre pas le coût, c.à.d., Cm(5) > Rm(5). La rationnalitéinduit qu’elle réduit le
nombre d’employés.
Donc, l’équilibre est atteint quand elle embauche 4 employés.
24
4. Microéconomie et macroéconomie
4.2.5. Objectifs microéconomiques
Les affectations des ressources rares dépendent de deux objectifs:efficienceet
équité.
Efficience: choix qui profitent à tous. Efficience de production: la production s’effectue au moindre coût, toute
alternative est plus coûteuse.Efficience de consommation: satisfaction maximale des revenus perçus. Efficience de spécialisation et d’échange: chacun (entreprises et individus)
maximise les bénéfices par rapport aux coûts.
25
4. Microéconomie et macroéconomie
Equité: répartition juste et honnête des revenus.
Variable selon les individus. Différent de l’égalité.
Les choix économiques ont des implications sociales!
26
EXERCICE
•Quelle est la différence entre la microéconomie et la macroéconomie
? •Écrivez trois questions qui pourraient être appréhender par la micro-économie et trois questions qui pourraient appréhender grâce à la
macroéconomie.
27
EXERCICE
•QCM :
29
EXERCICE
•VRAI/FAUX :
30
Chapitre 2
Fonctionnement des marchés:
Offre, demande et élasticité des prix
Vincent LEQUENNE
Références
•Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) : Chapitre 2
•Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) : Chapitre 3 + 4
•Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) : Chapitre 3 + 4
Plan
1.
Introduction
2.3.
DemandeOffre
ÉquilibreÉlasticité
4.5.
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier:
•les déterminants de la demande et de l’offre de biens et services•le lien entre demande, offre et prix dans une économie de marché
•l’ajustement de l’offre et de la demande sur le marché des B&S en cas
de déséquilibre pour toujours parvenir à un équilibre
•la sensibilité de l’offre et de la demande aux variations de prix→élasticité prix de l’offre et de la demande
1. Introduction
Nous considérons ici un marché en concurrence pure et parfaite :
•Un marché sur lequel il y a de nombreux acheteurs et de nombreux
vendeurs de sorte que chacun a un impact négligeable sur le prix de marché. Ils sont preneurs de prix. •Chaque nouvelle entreprise peut s’installer librement.
•Le produit fourni par les entreprises est homogène.•Les acheteurs et les vendeurs ont une connaissante parfaite du prix, de
la quantité et de la disponibilité du produit → ils prennent leurs décisions indépendamment les uns des autres.Exemple: marchés des produits agricoles.
2. Demande
2.1. Relation entre le prix et la quantité demandée
2.2. Courbe de demande
2.3. Déterminants de la demande
2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe de
demande
2. Demande
2.1. Relation entre le prix et la quantité demandée
2.1.1. Quantité demandée
La quantité demandéepar un consommateur est la quantité d’un bien
ou d’un service qu’il désire acheter et qu’il est capable d’acheter à un
prix donné.
•La quantité demandée peut être différente à la quantité réellement
achetée.
2. Demande
2.1.2. Loi de la demandeToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un
bien augmente, la quantité demandée de ce bien par les
consommateurs diminue.
2 effets permettant de l’expliquer :
Effet revenu : prix d’un bien ↑ ⇨revenu réeldes conso (pouvoir d’achat) ↓
⇒les conso peuvent acheter moins de B&S.
Effet de substitution : prix d’un bien ↑, ce bien est plus cher que les autres
dont le prix n’a pas varié ⇒le conso se tourne vers les substituts rendus
relativement moins chers.
L’expression"toutes choses égales par ailleurs"signifie que, pour analyser l'effet d'un facteur particulier sur un phénomène, on suppose que tous les autres paramètres restent constants et n'influencent pas le résultat
2. Demande
2.1.2. Loi de la demandeToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un
bien augmente, la quantité demandée de ce bien par les
consommateurs diminue.
2 effets permettant de l’expliquer :
Effet revenu : prix d’un bien ↑ ⇨revenu réeldes conso (pouvoir d’achat) ↓
⇒les conso peuvent acheter moins de B&S.
Effet de substitution : prix d’un bien ↑, ce bien est plus cher que les autres
dont le prix n’a pas varié ⇒le conso se tourne vers les substituts rendus
relativement moins chers.
2. Demande
2.2. Courbe de demande individuelle et courbe de demande globale
Un graphe qui décrit la relation entre le prix d’un bien et la quantité demandée.
Éric
Stéphanie
120
120
g)
100
g)
100
80
80
ts par k
ts par k
60
60
40
en cen
4020
en cen
20
Prix (
Prix (
10
15
20
10
15
20
25
30
Quantité (en kg)
Quantité (en kg)
Éric + Stéphanie
Marché
120
120
g)
100
100
ar kg
80
80
ts par k
60
60
ents p
40200
40
en cen
x (en cPri
200
Prix (
10
20
30
40
50
200
400
600
800
10
Quantité (en kg)
Quantité (en milliers de tonnes)
2. Demande
2.3. Déterminants de la demande •Prix du bien : Quand prix d’un bien ↑, la quantité demandée ↓, ceteris paribus (loi de la demande) •Préférences des individus (leur goût) : Plus une personne désire un
bien, plus la quantité qu’elle demande est élevée, ceteris paribus
•Prix des autres biens :
Biens substituables : une hausse du prix de l’un accroit la demande de l’autre,
ceteris paribus (ex: CocaCola et Pepsi). Plus les biens sont proches, plus l’effet
sur la demande est important.
Biens complémentaires : une hausse du prix de l’un diminue la demande de
l’autre, ceteris paribus (ex: céréales du petit-déjeuner et lait)
11
2. Demande
2.3. Déterminants de la demande (cont.)
•Revenue :
••
Biens normaux : Le revenu d’une personne ↑, sa demande pour un bien ↑ Biens inférieurs : Le revenu d’une personne ↑, sa demande pour un bien ↓
(transport en commun)
•Anticipations des conso relatives aux événements futurs:
••
Anticipation d’une hausse des prix, la demande pour ce bien ↑Anticipation d’une hausse de revenu, la demande ↑
•Population (nombre d’acheteurs) : une plus grande population (ceteris paribus) signifiera une plus grande demande de B&S.
12
2. Demande
2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe
de demande
2.4.1. Déplacements le long de la courbe
Prix
Le mouvement le long de la courbe de demande
correspond simplement à une variation de la quantité demandée lorsque le prix varie
(changement de la quantité demandée)
La quantité demandée augmente de Q à Q sous l’effet d’une baisse de prix de P à
11
Quantité
13
2. Demande
2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe
de demande
2.4.2. Déplacements de la courbe de demande
Prix
Si une variation d’un de ses déterminants, autre que le prix, provoque une augmentation (ou une diminution) de la
demande, la courbe D se déplace vers la
droite (D) (ou la gauche, D) -> changement
de la demande
La courbe D : pour un niveau de prix
identique P, la quantité demandée est
supérieure (Q>Q)
La courbe D : pour un niveau de prix
identique P, la quantité demandée est
Quantité
inférieure (Q
14
EXERCICE
•Quel type de relation y a-t-il entre les applications et les smartphones
?•Si le prix des smartphones s’accroît, à quoi peut-on s’attendre concernant la demande d’applications ?•(Dessiner un diagramme pour illustrer votre réponse ?)
15
3. Offre
3.1. Relation entre le prix et la quantité offerte
3.2. Courbe d’offre
3.3. Déterminants de l’offre
3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe d’offre
16
3. Offre
3.1. Relation entre le prix et la quantité offerte
3.1.1. Quantité offerte
La quantité offerte est la quantité d’un bien ou d’un service que les
vendeurs souhaitent et sont capables de vendre à un prix donné.
17
3. Offre
3.1.2. Loi de l’offreToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un bien
augmente, la quantité offerte de ce bien augmente.
3 raisons à cette relation positive :
La production d’un bien ↑, les coûts unitaires de production ↑ ⇨producteurs offrent des unités supplémentaires si le prix est suffisamment élevéPrix ↑ ⇨produire et vendre ce bien est plus profitable ⇨producteurs se
concentrent sur ces biens À long terme, de nouveaux offreurs apparaissent sur le marché ⇨une hausse de
l’offre totale du marché
18
3. Offre
3.2. Courbe d’offre
Courbe d’offre mensuelle de pommes de terre
120
Un graphe qui décrit la relation entre le prix d’un bien et la
100
r kg
80
ts pa
60
quantité offerte.
en cen
40
Prix (
20
100
200
300
400
500
600
700
800
Quantité (en milliers de tonnes)
19
3. Offre
3.3. Déterminants de l’offre
•Prix du bien : Quand prix d’un bien ↑, la quantité offerte ↑, ceteris
paribus (loi de l’offre)
•Coûts de production : Coûts de production ↑, l’offre ↓, ceteris
paribus
Prix des facteurs de production (prix des intrants : matières premières, loyers, salaires) ↑, coûts de production ↑, l’offre ↓
Évolutions technologiques diminuent les coûts de production et font
augmenter l’offre
Changements organisationnels réduisent les coûts de production
Politique gouvernementale : subventions diminuent les coûts de production
20
Unsubstitutest un bien ou service qui peut remplacer
3. Offre
un autre pour satisfaire un même besoin. Lorsque deux biens sont substituables, une augmentation du prix de l'un entraîne une augmentation de la demande pour l'autre, car les consommateurs se tournent vers l'alternative moins coûteuse
3.3. Déterminants de l’offre (cont.)
Profitabilité des autres produits :
Produits substituables pour l’offreur : un substitut d’un bien devient plus profitable, l’offre de ce
bien diminue.
••
Les substituts sont plus profitables si leur prix augmentent et/ou leurs coûts de production diminuent. Ex : Si le prix du maïs augmente, les agriculteurs ont intérêt à produire moins de pomme de terre et à se
tourner vers la production de maïs.
Produits complémentaires pour l’offreur : les 2 biens sont complémentaires pour l’offreur si la production d’un bien induit automatiquement la production d’un autre
Ex : lorsqu’on produit plus de pétrole, on produit également plus de plastique
••
Chocs aléatoires : catastrophes naturelles, les épidémies Anticipation des offreurs : Anticipation d’une augmentation des prix ⇨ réduire
temporairement l’offreNombre d’offreurs : De nouvelles entreprises entrent sur un marché, l’offre augmente,
ceteris paribus
21
3. Offre
3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe
d’offre
3.4.1. Déplacements le long de la courbe
Prix
Un changement de prix se traduit par un
déplacement le long de la courbe d’offre (changement de la quantité offerte)
La quantité offerte augmente de Q à Q sous l’effet d’une hausse de prix de
10
P à P
Quantité
22
3. Offre
3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe
d’offre
3.4.2. Déplacements de la courbe d’offre
Si un déterminant de l’offre autre que le prix varie, cela se traduit par un déplacement de la courbe d’offre : vers la droite en cas d’augementation de l’offre (O gauche en cas de diminution (O -> changement de l’offreLa courbe O : pour un niveau de prix identique P, la quantité offerte est
Prix
O), vers la O)
supérieure (Q>Q)La courbe D : pour un niveau de prix identique P, la quantité offerte est
inférieure (Q
Quantité
23
EXERCICE
•Dans l’exemple, quel serait la quantité offerte si le prix par kilogramme était de 70 cents ?
24
É4.quilibre
4.1.
quilibre de marché, courbe d’offre et de demande
4.2. Excédent vs pénurie
4.3. Changement d’équilibre
25
É4.quilibre
4.1. Équilibre de marché, courbe d’offre et de demande
•L’équilibre consommateurs souhaitent acheter à un prix donné est la même que
du
marché
est
atteint
lorsque
la
quantité
que
les
celle que les vendeurs sont prêts à vendre à ce prix.
Prix d’équilibre : le prix qui équilibre les quantités offertes et les quantités
demandées
Quantité d’équilibre : la quantité offerte (demandée) au prix d’équilibre
26
É4.quilibre
•Exemple : Considérons l’offre et la demande mensuelles de pomme
de terre illustrées dans le tableau ci-joint
Prix des pommes de
Demande du marché(milliers de tonnes)
Offre du marché(milliers de tonnes)
120
terre(cents par
100
Équilibre
Prix d’équilibre
kg)20
80
700
100
60
P =60
40
500
200
40
Quantité d’équilibre
60
350
350
20
80
200
530
200
400
600
800
1000Q
Q = 350
100
100
700
27
É4.quilibre
Ce déplacement peut être causé par divers facteurs, tels qu'une augmentation du revenu des consommateurs, une hausse des préférences pour le
4.3. Changement d’équilibre
bien, ou une augmentation de la population
Un nouvel équilibre apparaît lorsque l’une des deux courbes d’offre et de demande se déplace.
4.3.1. Déplacement de la courbe de demande
Un déplacement de la courbe de demande entraîne un déplacement de l’équilibre le long de
la courbe d’offreSituation initiale: Point d’équilibre E, prix , quantité d’équilibre Q⇨pénurie au prix Pdemandée > quantité offerte) ⇨↑ prix de marché ⇨↑ quantité offerte et ↓ quantité
e1
d’équilibre P→ D
e0
e0
e0
Si D
(quantité
e0
demandée Nouvel équilibre Ecoupe la courbe de demande D1 : Quantité , prix d’équilibre P
lorsque la courbe d’offre O
e0
e1
d’équilibre Q
> Q
> P
e1
e0
e1
e0
28
É4.quilibre
4.3. Changement d’équilibre (cont.)
4.3.2. Déplacement de la courbe d’offre
Situation initiale: Point d’équilibre E, prix , quantité d’équilibre Q
d’équilibre P
e0
e0
e1
⇨pénurie au prix P
Odemandée >quantité offerte) ⇨↑ prix de marché
→ O
(quantité
e0
e0
⇨↑ quantité offerte et ↓ quantité demandée
Nouvel équilibre E
lorsque la courbe d’offre O
coupe la courbe de demande D
: Quantité
d’équilibre Q
< Q
, prix d’équilibre P
> P
e1
e0
e1
e0
e1
e0
29
EXERCICE
•Expliquer le processus par lequel le prix des habitations pourrait augmenter si il y avait une pénurie sur le marché ?
30
Él5. asticité
5.1.
lasticité prix de la demande
5.2.
lasticité prix de l’offre
5.3.
lasticité revenu de la demande
5.4.
lasticité prix croisée de la demande
31
Él5.asticité
•Élasticité mesure la sensibilité d’une variable (l’offre ou la demande d’un produit) aux variations d’une autre variable (les prix ou revenue,
par exemple).
•Exemple: Élasticité prix de la demande, élasticité prix de l’offre,
élasticité revenu de la demande, etc.
32
Él5.asticité
5.1. Élasticité prix de la demande
5.1.1. Définition•Élasticité prix de la demande mesure la sensibilité de la demande aux
variations de prix.
Elle indique de combien varie la demande (en %) suite à un changement de
prix (en %)
33
Él5.asticité
5.1.2. Mesure de l’élasticité prix de la demande•La variation relative de la demande (en %) divisée par la variation
relative du prix (en %)
∆Q∆P(%)
(%)
•Exemple:
Une hausse de 40% du prix d’essence conduit à une baisse de la demande de
−10%40%
DP
=−0,25
10% →ߝUne baisse des prix de carottes de 5% débouche sur une hausse de la =−3La demande d’essence est moins élastique que la demande de carottes
15%−5%
DP
demande de 15% →ߝ
34
Él5.asticité
5.1.3. Interprétation de l’élasticité prix de la demande
DP
<0.
Loi de la demande →ߝ
Éaugmentation du prix d’une glace de 1% se traduit par une diminution de la
Exemple:
lasticité prix de la demande de glace = -2 signifie qu’une
quantité demandée de 2%.
DP
La valeur (absolue) de ߝ
permet de dire si la demande est élastique
ou inélastique (rigide):
DP
|>1): le changement de prix suscite
Demande élastique (|ߝ
proportionnellement une variation plus important de la demande.
DP
|<1): le changement de prix provoque
Demande inélastique ou rigide (|ߝ
proportionnellement une variation plus faible de la demande.|=1): la demande et le prix varient exactement dans
DP
Élasticité unitaire (|ߝ
les mêmes proportions.La variation du prix entraîne une variation
proportionnelle de la demande.
35
Él5.asticité
Diversité des courbes de demande
Règle pratique : Plus la courbe est plate en un point, plus l’élasticité prix de la demande est grande. Plus la courbe est pentue en un point, plus l’élasticité prix de la demande est faible.
c. Demande à élasticité
unitaire
a. Demande élastique (|ࢿ| > 1)
b. Demande inélastique (|ࢿ| < 1)
(|ࢿ| = 1)
87654
87654
76
543210
90
75
50
100
150
50
100
150
50
100
150
a. ↑ P de 22% engendre ↓ Q
de
b. ↑ P de 22% engendre ↓ Q
de
c. ↑ P de 22% engendre ↓ Q
de
67%.
11%.
29%.
Él5.asticité
Diversité des courbes de demande (continue)
d. Demande parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)
e. Demande parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)
5.55
76
4.54
43
3.53
2.5
10
50
100
150
50
100
150
200
Qe. Une augmentation du prix laisse inchangée
d. P = 4 : consommateurs achètent n’importe
quelle quantité.P > 4 : quantité demandée = 0P < 4 : quantité demandée tend vers l’infini
la quantité demandée
Él5.asticité
Deux courbes de demande : D’ est plus élastique
Élasticité prix de la demande et choc d’offre
que D.Situation initiale : Courbe d’offre O → l’équilibre de marché est le même que la demande soit D ou D’. À l’équilibre: quantité échangée Q et prix P.Supposons que l’offre diminue, O passe en O :Pour D (la moins élastique) : à l’équilibre,
35
P et Q → la diminution de la quantité échangée
PP
est de Q – QPour D’ (la plus élastique) : à l’équilibre, P
et Q→ la diminution de la quantité échangée
est de Q – QOn a: Q – Q > Q – QDonc, plus la demande est élastique, plus un choc négatif d’offre provoque une diminution
D’
20
40
60
80
100
120
140
importante des quantités échangées.
38
Él5.asticité
5.1.4. Déterminants de l’élasticité prix de la demande•Le nombre et la proximité des substituts : Plus un bien possède de
substituts proches, plus sa demande est élastique.
•La part du revenu consacré au bien : Plus la part du revenu consacré au bien est importante, plus la demande de ce bien est élastique
(exemple : sel, logement)
•La période de temps considérée : Plus la période de temps considéré
est longue, plus l’élasticité prix de la demande est forte (exemple:
essence).
39
Él5.asticité
5.1.5. Application : dépenses totales des consommateurs•Les dépenses totales des consommateurs(DT) consacrées à un bien
sont égales au produit de la quantité de bien consommée (Q) par le
prix du bien (P).
ܦܶ=
Les dépenses totales des consommateurs consacrées à un bien correspondent aux recettes totales (RT) perçues par les entreprises
’É
(supposons qu’on néglige les taxes perçues par l
tat)
•L’évolution de DT lors d’un changement de prix dépend de l’élasticité
prix de la demande(demande élastique, inélastique et des cas
particuliers):
Demande élastique: relation négative entre P et DT (lorsque P↑, DT↓)
Demande inélastique: relation positive entre P et DT (lorsque P↑, DT ↑)
Demande à élasticitiéunitaire: DT inchangé quelque soit la variation de P
40
Él5.asticité
Demande élastique
DP
|>1)
Demande élastique (|ߝ
(|ࢿ| > 1)
Lorsque P augmente, Q diminue
proportionnellement d’un montant plus important → La réduction de Q a un effet plus fort que la hausse des P sur les dépenses des consommateurs → Ces dépenses diminuent.
Si P augmente, Q diminue proport. ×
DT
plus → ܦܶ=
diminue.
Si P diminue, Q augmente proport. ×
plus → ܦ
augmente.
DT
Graphique :
Situation initiale : ܦܶ4×100=400
Quand P ↑ de P= 4 à P=5, Q diminue plus que l’augmentaion de P → ܦܶ=5×50=250
50
100
150
41
Él5.asticité
Demande inélastique
Demande inélastiqueLorsque P augmente, Q diminue proportionnellement d’un montant moins important → L’augmentation
(|ࢿ| < 1)
des P a un effet plus fort sur les dépenses des consommateurs que la
diminution de Q → Ces dépenses
augmentent.
Si P augmente, Q diminue proport. ×
DT
moins → ܦܶ=
augmente.
Si P diminue, Q augmente proport. ×
moins → ܦ
diminue.
DT
Graphique :
••
=4×
Situation initiale : ܦ100=400Quand P ↑ de P= 4 à P=5, Q diminue moins que l’augmentation de P → ܦ=5×90=450>ܦܶ
50
100
150
90
42
Él5.asticité
Cas particuliers
3. Demande à élasticité unitaire (|ࢿ| = 1)
1. Demande parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)
2. Demande parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)
87
5.5
765
54.542
PP
21
PP
54321
DT
DT
3.5
32
DT
32.5
DT
DT
DT
50
100
150
50
1002
150
200
50
100
150
80
QSi P > P : Demande = 0À P : plus l’entreprise (preneur de prix)
QP et Q varient dans les mêmes proportions. DT et
QQSi P ↑ de P à P , DT ↑ de DT
à DT
produit, plus les RT s’accroissent.
RT restent les mêmes.
43
Él5.asticité
5.2. Élasticité prix de l’offre
5.2.1. Définition•Élasticité prix de l’offre mesure la sensibilité de l’offre aux variations
de prix.
Elle indique de combien varie l’offre (en %) suite à un changement de prix (en
%)
44
Él5.asticité
5.2.2. Mesure de l’élasticité prix de l’offre•La variation relative de l’offre (en %) divisée par la variation relative
du prix (en %)
∆Q∆P(%)
(%)
OP
•Exemple:
OP
Une hausse de 10% du prix conduit à une hausse de l’offre de 25% →ߝ
25%10%
=2,5 → l’offre est élastique.Une baisse des prix de 10% débouche sur une diminution de l’offre de 5% →
−5%
OP
=0,5 → l’offre est inélastique.
−10%
45
Él5.asticité
5.2.3. Interprétation de l’élasticité prix de l’offre
OP
>0.
•La valeur de ߝ
permet de dire si l’offre est élastique ou inélastique
(rigide):
OP
>1): le changement de prix suscite proportionnellement
Offre élastique (ߝ
une variation plus important de l’offre.Offre inélastique ou rigide (ߝproportionnellement une variation plus faible de l’offre.=1): l’offre et le prix varient exactement dans les
OP
<1): le changement de prix provoque
OP
Élasticité unitaire (ߝmêmes proportions.
46
Él5.asticité
Diversité des courbes d’offre
c. Offre à élasticité
unitaire (|ࢿ| > 1)
a. Offre élastique (|ࢿ| > 1)
b. Offre inélastique (|ࢿ| < 1)
8765
543210
543210
43
210
50
100
150
50
90100
150
50
150
80100
a. ↓ P de 22% engendre ↓ Q
de
b. ↓ P de 22% engendre ↓ Q
de
c. ↓ P de 22% engendre ↓ Q
de
67%.
11%.
22%.
Él5.asticité
Diversité des courbes d’offre (continue)
d. Offre parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)
e. Offre parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)
5.55
76
4.54
43
3.53
2.5
10
50
100
150
50
100
150
200
Qe. Une augmentation du prix laisse inchangée
d. P = 4 : producteurs offriront n’importe quelle
quantité.P > 4 : quantité offerte tend vers l’infiniP < 4 : quantité offerte = 0
la quantité offerte
Él5.asticité
5.2.4. Déterminants de l’élasticité prix de l’offre
•Évolution des coûts par rapports à la production :si les coûts de
production augmentent peu ou pas lors d’une augmentation de la
production et que l’entreprise a la capacité alors elle a intérêt à
accroitre sa production.•La période de temps considérée : L’offre est plus élastique à long
terme qu’à court terme. Àcourt terme il est difficile pour une entreprise d’accroître sa production, donc l’offre est inélastique et la
courbe d’offre est plutôt verticale. À long terme, l’offre est très
élastiques et la courbe l’offre est plutôt horizontale.
49
Él5.asticité
5.3. Élasticité revenu de la demande
5.3.1. Définition et mesure•Élasticité revenu de la demande représente la réponse de la demande
des consommateurs (en %) à la suite d’une variation relative de leur
revenu Y (en %).
∆Q
(%)
Y
∆Y(%)
•Pourles biens normauxl’élasticité est positive, pour les biens
inférieurselle est négative.
50
Él5.asticité
5.4. Élasticité prix croisée de la demande
•Définition : Élasticité prix croisée de la demande mesure la sensibilité
de la demande d’un produit au changement de prix d’un autre
produit.
•Mesure : Élasticité croisée de la demande entre 2 biens A et B
s’obtient en divisant la variation relative de la quantité demandée de A (en %) par la variation relative du prix de B (en %)
∆Q∆P
(%)(%)
DB
51
Él5.asticité
Éla
5.4.
sticité prix croisée de la demande
Si a et b sont des substitutsalors la demande de a doit augmenter lorsque le prix de b augmente. L’élasticité est positive.
Exemple : jus d’orange et jus de pomme.
Si a et b sont des complémentsalors la demande de a doit diminuer lorsque le prix de b augmente. L’élasticité est négative.
Exemple : beurre et confiture.
Si les substituts sont quasi-parfaits,l’élasticité prix croisée est positive et
très élevée.
Exemple : deux marques de café.
52
EXERCICE
•La demande de biens telles que la nourriture ou l’habillement est-elle plutôt élastique ou plutôt inélastique ?
53
RESUME/REVISION (1/2)
La courbe de demande indique comment la quantité demandée d’un bien varie en fonction du prix. Selon la loi de la demande, lorsque le prix d’un bien diminue, la quantité demandée augmente. Par conséquent, la
courbe de demande est inclinée vers le bas. En dehors du prix, les autres déterminants de la quantité que les consommateurs souhaitent acheter comprennent le revenu, les prix des substituts et des compléments, les goûts, les anticipations, la taille et la structure de la population, et la publicité. Si l’un de ces facteurs change, la courbe de demande se déplace. La courbe d’offre montre comment la quantité offerte d’un bien dépend de son prix. Selon la loi de l’offre, lorsque le prix d’un bien augmente, la quantité offerte augmente. Par conséquent, la courbe d’offre est
inclinée vers le haut. En dehors du prix, les autres déterminants de la quantité que les producteurs souhaitent vendre sont notamment le prix et la rentabilité des biens produits individuellement ou conjointement, le prix des facteurs de production, la technologie, les anticipations, le nombre de vendeurs et les facteurs naturels et sociaux. Si l’un de ces facteurs change, la courbe d’offre se déplace. L’intersection des courbes d’offre et de demande détermine l’équilibre du marché. Au prix d’équilibre, la
quantité demandée est égale à la quantité offerte. Le comportement des acheteurs et des vendeurs amène les marchés vers l’équilibre. Lorsque le prix de marché est supérieur au prix d’équilibre, il y a une surproduction du bien, ce qui fait baisser le prix de marché. Lorsque le prix de marché est inférieur au prix d’équilibre, il y a une pénurie, ce qui entraîne une
hausse du prix de marché.
54
RESUME/REVISION (2/2)
L’élasticité-prix de la demande est calculée comme la variation en pourcentage de la quantité demandée divisée par la variation en pourcentage du prix. Si l’élasticité-prix est inférieure à 1, de sorte que la quantité demandée évolue proportionnellement moins que le prix, la demande est dite inélastique. Si l’élasticité est supérieure à 1, de sorte que la quantité demandée varie proportionnellement plus que le prix, la demande est dite élastique par rapport au prix. L’élasticité-prix de l’offre est calculée comme la variation en pourcentage de la quantité offerte divisée par la variation en pourcentage du prix. Si l’élasticité-prix est inférieure à 1, de sorte que la quantité offerte évolue proportionnellement moins que le prix, l’offre est dite inélastique au prix. Si l’élasticité est supérieure à 1, de sorte que la quantité offerte varie proportionnellement
plus que le prix, l’offre est dite élastique. La recette totale, c’est-à-dire le montant total reçu par les vendeurs pour un bien, est égale au prix de ce bien multiplié par la quantité vendue. En présence d’une demande inélastique par rapport au prix, la recette totale augmente lorsque le prix augmente. Avec une demande élastique par rapport au prix, la recette totale diminue lorsque le prix augmente. L’élasticité-revenu de la demande indique dans quelle mesure la quantité demandée réagit aux quelle mesure la quantité demandée d’un bien réagit aux variations du prix d’un autre bien.
variations du revenu des consommateurs. L’élasticité-prix croisée de la demande indique dans
55
EXERCICE-QCM
56
EXERCICE-VRAIS/FAUX
57
Annexe: Méthodes de calcul de l’élasticité
2 méthodes de calcul de l’élasticitéMéthode du point-milieu : l’élasticité-arc de la demande
P et Q: prix et quantité demandée de la situation 1P et Q: prix et quantité demandée de la situation 2
Élasticité-point de la demande
′
58
Chapitre 3
Demande et théorie du choix des
consommateurs
Vincent LEQUENNE
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie,
9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 4)
2.
Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,
5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre 4,
Chapitre 7 Section 1)
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes
d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck
Supérieur. (Chapitre 5)
1. Introduction
•Modèle économique «standard» fournit une théorie du choix du
consommateur qui permet une meilleure compréhension de la
demande.
En raison de la rareté, les consommateurs ne peuvent pas acheter tout ce
qu’ils souhaitent. Ils doivent donc faire les arbitrages. Ils cherchent à maximiser leur utilité sous la contrainte d’un budget limité.
•Les hypothèses au sujet des consommateurs qui réalisent les
arbitrages :
Les acheteurs sont rationnels = ils comparent les coûts et les bénéfices de
chacune de leurs actions (cf.Chapitre 1)
Ils préfèrent «plus» à «moins»
Ils cherchent à maximiser leur utilité
Ils agissent en fonction de leur intérêt propre et pas pour des autres agents
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier:
•les comportements du consommateur à travers deux méthodes :
Utilité marginale
Courbes d’indifférence
Plan
1.
Introduction
2.
Théorie de l’utilité marginale
3.
Méthode par les courbes d’indifférence
2.Théorie de l’utilité marginale
2.1. Utilité totale et utilité marginale
2.2. Niveau optimal de consommation
2.3. Utilité marginale et courbe de demande
2.Théorie de l’utilité marginale
2.1. Utilité totale et utilité marginaleUtilité = la satisfaction dérivée de la consommation d’une quantité
donnée d’un bien
→différente d’un individu à l’autre→un concept ordinal, utilisé pour faire des classements mais pas de sens d’un point
de vue arithmétique.
Utilité totale (U) = satisfaction totaleissue de la consommation d’un bien
sur une période donnée
Utilité marginale (Uconsommation d’une unité supplémentaire d’un bien sur une période
) = satisfaction additionnellequi provient de la
donnée.
2.Théorie de l’utilité marginale
2.1. Utilité totale et utilité marginale
Utilité totale croissante= à mesure que les quantités consommées augmentent, l’utilité totale a tendance à augmenter mais à un taux décroissant.
Utilité marginale décroissante= plus le consommateur accumule des biens, plus
l’utilité marginale se réduit.
À un certain niveau, l’utilité totale atteint à son maximum= consommer davantage n’augmente plus la satisfaction de l’individu. →En ce point, l’utilité marginale est de 0= une unité supplémentaire de
consommation n’entraîne aucune augmentation d’utilité.
Exercice
•Pouvez-vous citer des biens et des services pour lesquelles le principe de décroissance de l’utilité marginale ne s’applique pas ?
2.Théorie de l’utilité marginale
16
Nombre de verresd’eau
Utilité totale (U)
Utilité marginale
14
(U)
consommés
12
10
123456
71113
74210-1
Utilité
141413
-2
Consommationde verresd’eau
Caractéristiques :Courbe U passe par l’origineCourbe U atteint son maximum lorsque Ua une pente négative (utilité marginale décroissante)peut être obtenu à partir de U : U
••••
= 0
Courbe U
est la dérivée première de U
10
2.Théorie de l’utilité marginale
2.2. Niveau optimal de consommation : Cas d’un seul bien
?Quelle quantité d’un bien un individu doit-il consommer pour optimiser l’utilisation de son
revenu ?→Mesure l’utilité en unité monétaire : utilité marginale d’un produit= montant maximal qu’une personne est prête à payer pour obtenir une unité supplémentairede ce produit
oex : si Paul est prêt à dépenser 1EUR pour un café supplémentairealors son utilité marginale est de
1EUR.
→Concept surplus du consommateur= mesure le bénéfice que les consommateurs retirent de l'achat d'un bien ou d'un service à un prix inférieur à celui qu'ils étaient prêts à payer = la différence entre ce que le consommateur est prêt à payer pour le bien (= son
utilité) et ce qu’il paye effectivement.
oo
Surplus marginalSurplus total
L’optimum de consommation d’un bien est atteint quand U
est égale à son prix P :
=ܷܲ݉
11
2.Théorie de l’utilité marginale
2.2.1. Surplus du consommateur
Surplus marginal du consommateur= la différence entre le montant que le consommateur est prêt à payer pour acquérir une unité supplémentaire de produit (=utilité marginale) et ce qu’il paie réellement pour cette unité (=prix)
ݑݎݑݏ
݅݃݊ܽ
݉ܽ
Exemple : Marie est prête à payer 15€ pour un pizza supplémentaire alors que le prix du pizza n’est que 10€, elle dégage un surplus marginal de 5€ (= 15€ -10€)
Surplus total du consommateur= sommes des surplus marginaux dégagés pour chaque unité de bien consommée = différence entre l’utilité totale provenant de la consommation de Q unités de produit et le prix de ces Q unités
ݑݎݑݏݐݐ
−ܦܶ
Exemple : Si Marie achète 2 pizzas pour 20 € alors qu’elle était prête à payer 30 €, son surplus total
est de 10 €
12
2.Théorie de l’utilité marginale
2.2.2. Comportement rationnel du consommateur: un consommateur rationnel essaie de maximiser
Exemple : Surplus total de Céline procuré par la consommation de
son surplus total.
l’essence
Il continue d’acheter des unités supplémentaires de bien tant qu’elles augmentent son surplus, cad tant que le prix payé < prix qu’il est prêt à payer (P <
1.71.61.51.41.31.2
es)
).
n centim
Principe de l’Uplus d’unités de bien sont consommées, U
décroissante → Lorsque de plus en
diminue.
tre, e
au li
1.1
Usupplémentaire ne peut être retiré d’une augmentation de consommation ݈=0)→ consommateur atteint son optimum, son surplus S’il accroît encore sa consommation même si P , son surplus total diminue
diminue jusqu’au point où ܷ
=ܲ: aucun gain
10.9
P (Prix
(ݏݑݎ݈ݑݏtotal est maximal.
ݎ݉ܽ݃
݅݊
Um,
250
500Q (quantité d’essence annuelle, en litres)
750
1000
1250
> U
Interprétation du graphique →
13
2.Théorie de l’utilité marginale
Supposons que le seul coût supporté par Céline, quand elle utilise sa voiture, est l’achat d’essence et que le prix d’essence est de 1,30 €.
Si elle n’utilise que quelques litres par an, ce sera pour les trajets les plus importants pour lesquels il existe peu d’autres moyens de transport. Elle est prête à payer jusqu’à 1,60 €/l. Pour les premiers litres, son utilité marginale est de 1,60 € /l. Comme le prix n’est que 1,30 €/l, son surplus pour les premiers litres est de 1,60-1,30=0,30€/l (ou bien son surplus marginal = 0,30 €).Au cours du temps, sa consommation annuelle augmente et atteint à 250l. Elle n’est prête à
••
payer que 1,50 €/l pour des litres supplémentaires (elle peut prendre le bus ou le train).
Son surplus marginal, lorsqu’elle consomme 250l, est de 1,50-1,30=0,20 €.
Au fur et à mesure que sa consommation d’essence augmente et que des trajets de moins en moins importants sont pris, des litres suppl. lui donne de moins en moins de satisfaction. À 500l, Um = 1,40 et son surplus marginal est de 1,40-1,30=0,10 €.
À 900l, son utilité marginale est égale au prix de 1,30 €/l. Il n’y a plus aucun surplus supplémentaire à gagner → Son surplus total est maximum.
14
2.Théorie de l’utilité marginale
2.2.3. GraphiqueSurplus du consommateur
Au prix d’un bien P, le consommateur
décide de consommer la quantité Q
Utilité totale
(P=U
2Surplus
Dépenses totales: ܷܶ
total
=ݏݑݎ
ܽܿ݁
Utilitétotale: surface en-dessous de la
1Dépenses totales
courbeU
=ݏݑݎ
1+ݏݑݎ
ܽܿ݁
ܽܿ݁
ܵݑݎݑݏݐݐ
−ܦܶ=ݏݑݎ
ܽܿ݁
15
2.Théorie de l’utilité marginale
2.2.4. Utilité marginale et courbe de
demande
Um,
Courbe de demande d’un individu pour un (U
bien = sa courbe U
mesurée en unité
monétaire)
Point a : Si le prix du bien est de P, l’individu va consommer Qmaximiser son surplus. La consommation optimale est de Q(P
pour
PP
= U
23
Si, par exemple, l’individu consomme une quantité consommée pour maximiser son
quantité < Q, son Usurplus total.
>P, il va augmenter la
, l’individu demande la
quantité QSi le prix est de P
-> point b
Si le prix est de P, l’individu demande la -> point c
quantité Q
16
2.Théorie de l’utilité marginale
•Limites de la méthode de l’utilité marginale avec un seul bien
•Il existe des biens complémentaires et substituables. Les
changements de consommation d’un bien influent sur les autres, il faut raisonner avec plusieurs biens.
•La monnaieutilisée pour mesurer l’Umarginale décroissante quand le revenu augmente, ce n’est pas un
a elle-même une utilité
bon étalon de l’U
. Il vaut mieux utiliser l’utilité marginale relative
(entre les biens).
17
2.Théorie de l’utilité marginale
2.3. Combinaison optimale de biens consommés
Quelle est la combinaison optimale de biens qu’un individu peut ?acheter avec le revenu dont il dispose ?
Principe d’équi-marginalité : un consommateur maximise son utilité →
lorsque le ratio des utilités marginales de deux biens est égal au
ratio de leurs prix respectifs.
Pour chaque paire de biens A et B, on a :
ܷܷ
ܲܲ
18
2.Théorie de l’utilité marginale
Explication :
Supposons que la consommation de la dernière unité de bien A apporte une utilité trois fois plus grande que la consommation de la dernière unité
de bien B, c.à.d
ܷܷ݉݉Le bien A ne coûteque 2 foisplus cherque le bien B, soit
=3
=2
Dans ce cas, le consommateur a intérêt à augmenter la consommation de bien A et diminuer la consommation de bien B. Suite à la loi d’utilité marginale ݉
décroissante, cela entraîne le fait que diminue. Ce processusde substitution se poursuitjusqu’aupoint oùle ratio des Um estégalau ratio des prix. Encepoint, l’utilitédu consommateurestmaximale.
diminueet que
augmente. Le
ratio
19
Exercice
•Expliquez le paradoxe de l'eau et du diamant en utilisant le concept d'utilité marginale. Pourquoi l'eau, qui est essentielle à la vie, a-t-elle
généralement un prix beaucoup plus bas que les diamants, qui sont
considérés comme non essentiels ?
20
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.1. Courbes d’indifférence
3.2. Droite de budget3.3. Niveau optimal de consommation
3.4. Effets d’un changement de revenu sur la consommation3.5. Effets d’un changement de prix sur la consommation
3.6. Courbe de demande individuelle
21
3.Méthode par les courbes d’indifférence
•Limites de l’approche de la demande par l’utilité marginale
L’utilité ne peut pas être mesurée dans l’absolu
Il est impossible d’évaluer de combien l’Um d’un bien excède celle d’un
autre.
•Avantage d’une analyse en termes d’indifférence
Pas besoin de mesurer l’utilité marginale dérivée de la consommation
de chaque bien
Il faut seulement classer les différents paniers de bien par ordre de
préférence → l’analyse d’indifférence est donc ordinale.
Elle permet d’évaluer l’effet sur les choix de consommation d’une
variation du revenu des consommateurs et d’une variation des prix de
biens.Elle est essentiellement graphique.
22
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.1. Courbe d’indifférence
3.1.1. Définition•Une courbe d’indifférence représente toutes les combinaisons entre deux biens, qui offrent une satisfaction (une utilité) identiqueà un
consommateur.
Le consommateur est indifférent à toutes ces combinaisons.
•Deux axiomes :
Axiome de comparaison : le consommateur peut comparer ces paniers.
A est préféré à B, B est préféré à A, ou il est indifférent entre A et B.
Axiome de transitivité : s’il préfère A à B et B à C, il doit préférer A à C.
23
3.Méthode par les courbes d’indifférence
Courbed’indifférencede Paul
Poires
Oranges
Points
35
Poires
30
30
24
25
20
14
10
20
10
13
15
15
10
20
Exemple : Le panier de 24 poires et 7 oranges (b) lui apporte la même satisfaction que celui de 20 poires et 8 oranges (c).
10
15
20
25
Oranges
24
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.1.2. Forme des courbes d’indifférence
Elles sont convexesetont une pentenégative de plus en plus faible.
La pente de la courbe d’indifférence = taux auquel le consommateur est prêt à substituer un bien à l’autre = si la quantité d’un bien est réduite, la quantité de l’autre doit augmenter pour qu’il ait la même satisfaction.
Le taux marginal de substitution (TMS) entre 2 biens représente la pente de
la courbe d’indifférence
Il s’agit du taux auquel le consommateur est prêt à substituer deux biens, tout en
préservant son utilitéTMS = valeur absoluede la pente de la courbe d’indifférenceTMS (en valeur absolue) est décroissant
••
−Δܻ
ܷ݉
ܯ݈݀݁ܽ
=݈݀݁ܽ
Δܺ
ܷ݉
=ݒ
ݑݎ
ݏݑ݈
ݐ݁݊݁
ݑݎ
ݎ݂݂݀݅݁݁݊ܿ݁
݈ܽ݁
݀݅
25
3.Méthode par les courbes d’indifférence
Exemple :
Courbed’indifférencede Paul
Passant de b à c : Paul abandonne 4 poires (∆poire=20-24=-4) pour 1 orange
35
es
(∆ orange=8-7=1)
Poir
30
(−−4)
−ΔSuite à cette échange, l’Um d’une orange TMS peut être calculé par :4=4
݅ݎ݁
=4
ܶܯܵ=
Δݎ
ܽ݊݃݁
25
est 4 fois plus grande que l’Um d’une poire.
20
ܶܯܵ=
15
Passant de e à f : diminution de poires de 10 à 8 (soit -2) contre l’augmentation
10
d’oranges de 13 à 15 (soit 2)
−Δݎ݁
−(−2)
ܶܯ
=1
Δݎ
ܽ݊݃݁
Quand Paul consomme plus d’oranges et moins de poires, Umva augmenter. Il sera ainsi prêt à abandonner de moins en moins de poires pour chaque orange supplémentaire.
va diminuer et
oranges
Um
poires
10
15
20
25
Oranges
26
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.1.3. Carte des courbes
d’indifférence•Chaque courbe d’indifférence
correspond à un niveau d’utilité
té duien
donné.•La courbe se situant vers le haut
Utili
et la droite du cadran correspond
à un niveau d’utilité élevé.
Utilité offerte par combinaisons
des biens X et Y situées sur la
est inférieur à celle sur la
courbe I. courbe I
21
> U
> U
Utilité du bien X
•I
// I
// I
27
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.2. Droite de budget•La droite de budget (ou contrainte budgétaire)représente toutes les
combinaisons de consommation que l’individu peut acheter étant Gr•Changement de revenu: Si le revenu d’un consommateur augmente, sa droite de budget se déplace parallèlement vers la droite →
raphi
que
donné les prix et son revenu →
aphique.
raphi
que
G•Changement de prix : un changement du prix d’un des 2 biens, voire des deux, modifie la pente de la droite de budget →
aphique.
raph
iqu
phique.
ݎݐ
ܾݑ
ݐ|=
݈݀݁ܽ݀
݀݁
ܲ݁
݃݁
Plus la pente de la droite de budget (valeur absolue) est élevée, plus la droite
de budget est pentue.
28
3.Méthode par les courbes d’indifférence
Droite de budget (exemple)Supposons que le budget = 30 €,
35
P=2 € et P=1 €
30
Point e : l’individu n’a pas de revenu
pour acheter cette combinaisonPoint f : il n’utilise pas tous ses
25
20
revenus.
és de
15
Unités de X
Unités de Y
Points
Unit
10
30
51015
20100
bcd
10
15
20
29
Unités de X
3.Méthode par les courbes d’indifférence
Changement de revenu (exemple)•Supposons que le budget = 40 €,
45
P=2 € et P=1 €•Droite de budget : B•Individu peut acheter plus de quantité de X et/ou de Y.
40
35
30
25
és de
20
Unités de X
Unités de Y
Unit
15
051015
40302010
10
10
15
20
25
20
30
Unités de X
3.Méthode par les courbes d’indifférence
Changement de prix (exemple)
Budget = 30€
70
Situation 1 : P=2€, P=1€
••
60
Droite de budget : B݀݁ܤ
21
ݐ݁݊݁
=2
50
Situation 2 : Si P= 1€, P
=1€
inchangé :
40
Bl’axe des Y → B݀݁
pivote par rapport au point a sur
és de
30
11
ೊ
ݐ݁݊݁
=1
Unit
20
Situation 3 : Si PP=0.5€ :
=2€ inchangé,
10
Bl’axe des X → B݀݁ܤ
pivote par rapport au point b sur
20.5
ೊ
ݐ݁݊݁
=4
bUnités de X
10
20
30
40
31
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.3. Niveau optimal de la consommationPoint r : le préféré (sur I
n Y
) mais au-delà
du bie
de la contrainte budgétaire, le
consommateur ne peut pas y accéder
Unités
Point s et u : accessible au point de vue
du budget (sur B) mais moins de satisfaction au consommateur car ils sont sur la courbe IPoint t : utilité maximale que le
consommateur puisse atteindre, tout
en respectant son budget → l’optimum
Unitésdu bien X
32
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.3. Niveau optimal de la consommation•Niveau de consommation optimal pour le consommateur= point de tangenceentre la droite de budget et la courbe d’indifférence la plus
élevée possible.
Les deux courbes ont la même pente.
•À l’optimum de consommation :
Pܲ
ܷ݉
=ܶܯܵ
ܷ݉
Pente de la courbe d’indifférence
Pente de la courbe de
budget
33
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.4. Effets d’un changement de
Pour les biens normaux
revenu sur la consommation
•Changement de revenu (les
bien
prix des biens inchangés) →
sdu
Courbe de consommation-
déplacement parallèle de la droite de budget •Courbe de consommation-revenu = l’ensemble des
Unité
revenu
combinaisons optimales
lorsque le revenu change
Unitésdu bien X
34
3.Méthode par les courbes d’indifférence
3.5. Effets d’un changement de
prix sur la consommation
n Y
Situation initiale : l’optimum r
du bie
Prix de X diminue→ droite de
Courbeprix consommation
budget pivote par rapport au
Unités
point a : BNouvel optimum : s = point de
→ B
tangence avec I
plus élevé
Courbe prix-consommation
passant par r et s représente
l’évolution de la consommation
de X lorsque son prix varie.
Unitésdu bien X
35
3.6. Courbe de demande individuelle construiteà partirde la courbeprix-consommation
Lorsquele prix de X diminuela droitede budget se déplace.
us
ens
Courbeprix consommation
ur to
sbi
spo
autre
ense
les
Dép
Units of good X
Construction de la courbede demande
enX
u bi
PPP
Prix d
Demande
36
Unitésdu bienX
Exercice 1 : Utilité Marginale
Nombre de Utilité totale
cookies0123456
(en utils)0101824283030
Marie aime manger des cookies. Le tableau suivant montre l'utilité totale qu'elle retire de la consommation de cookies
Questions:1.Calculez l'utilité marginale pour chaque cookie consommé.2.Que remarquez-vous concernant l'évolution de l'utilité marginale ?3.À partir de combien de cookies l'utilité marginale devient-elle nulle ?
4.Expliquez en une phrase ce que signifie l'utilité marginale décroissante
dans ce contexte.
5.Si chaque cookie coûte 2 utils, combien de cookies Marie devrait-elle consommer pour maximiser son utilité nette (utilité totale moins coût
total) ?
37
SOLUTION EXERCICE 1
Utilité marginale pour chaque cookie :
••
1er cookie : 10 -0 = 10 utils2ème cookie : 18 -10 = 8 utils
3ème cookie : 24 -18 = 6 utils
•••
4ème cookie : 28 -24 = 4 utils5ème cookie : 30 -28 = 2 utils6ème cookie : 30 -30 = 0 utils
L'utilité marginale diminue à mesure que Marie consomme plus de cookies.
••
L'utilité marginale devient nulle à partir du 6ème cookie.L'utilité marginale décroissante signifie que chaque cookie supplémentaire apporte moins de satisfaction à Marie que le précédent.Pour maximiser son utilité nette, Marie devrait consommer 4 cookies :
•••
Utilité totale pour 4 cookies : 28 utilsCoût total pour 4 cookies : 4 * 2 = 8 utilsUtilité nette : 28 -8 = 20 utilsC'est le maximum d'utilité nette qu'elle peut obtenir.
38
Exercice 2 : Analyse graphique des courbes d'indifférence
Un consommateur consomme deux biens : le bienX(quantitéx) et le
bienY(quantitéy). Ses préférences sont représentées par la fonction d'utilité
suivante :
U(x,y)=x+2y
1.Déterminez l'équation de la courbe d'indifférence pour un niveau d'utilitéU = 102.Tracez cette courbe dans un graphique avecxen abscisse etyen ordonnée.3.Si le consommateur dispose de 4 unités dex, combien d'unités deydoit-il consommer pour rester sur la même courbe d'indifférence (U=10) ?4.Expliquez pourquoi la courbe obtenue est une droite et ce que cela signifie en termes de préférences du consommateur.
39
SOLUTION EXERCICE 2
Équation de la courbe d'indifférence:
1.
PourU=10, on a : x+2y=10
En isolanty, on obtient :y=−1/2x+5
2.
Graphique:
La courbe est une droite décroissante avec une pente de−1/2.peuvent être calculés, par exemple:
Les points caractéristiques
••
Six=0, alorsy=5.Six=10, alorsy=0.
3.
Quantité deypourx=4:
En remplaçantx=4dans l'équation de la courbe :
4+2y=10 ⟹ 2y=6 ⟹ y=3
Donc, si le consommateur consomme 4 unités dex, il doit consommer 3 unités deypour
rester sur la même courbe.
4.
Pourquoi une droite ?:
La fonction d'utilité est linéaire (U(x,y)=x+2y), ce qui signifie que le consommateur perçoit les biens comme substituables à un taux constant (ici, il est prêt à échanger 2 unités deycontre 1 unité dex). Cela se reflète dans la pente constante de la courbe
40
EXERCICE –QCM ET VvF
41
Chapitre 4
Offre de biens et services
Vincent LEQUENNE
1. Introduction
•Objectif de chaque entreprise est de maximiser ses profits.
Tant qu’il est possible d’augmenter les profits en accroissant la production,
l’entreprise rationnelle accroît son offre.
•Profit total réalisé par l’entreprise (
) :࣊
ߨ=
−ܥܴܶܶ
RT: montant total de ses recettes
CT: montant total de ses coûts de production
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier le comportement du producteur
rationnel :•La façon dont il choisit les quantités de B&S qu’il offre sur le marché
•La combinaison de facteurs qu’il utilise pour la production•Le montant de profit qu’il obtient
Nous nous intéressons aux coûts et aux bénéfices de l’entreprise.
Plan
1.
Introduction
2.3.
Production à court termeCoûts de production à court terme
4.5.
Production à long termeCoûts de production à long terme
6.7.
Recettes de l’entrepriseMaximisation du profit
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes
d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 5)
2.
Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,
5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre
6)
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes
d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De
Boeck Supérieur. (Chapitre 7)
2. Production à court terme
2.1. Changement de production à court et à long terme
2.2. Loi de rendements marginaux décroissants
2.3. Production totale
2.4. Productivité moyenne et productivité marginale
2. Production à court terme
2.1. Changement de production à court terme et à long terme
La distinction entre le court terme et le long terme dépend de la flexibilité des
facteurs de production.
••
Facteurs de production fixes ne peuvent pas être changés à court terme (ex: locaux des
entreprises)Facteurs de production variables peuvent être changés à court terme (ex : énergie, main-
d’œuvres)
Le court terme est la période de temps durant laquelle au moins un facteur de
production est fixe.
Le long terme est l’horizon de temps permettant la variation de tous les facteurs
de production.
La différence entre court et long terme varie d’une entreprise à une autre.
2. Production à court terme
2.2. Loi des rendements marginaux décroissants
Lorsqu’on augmente la quantité de facteurs de production variables, utilisés avec
une quantité limitée de facteurs fixes, au-delà d’un certain niveau, chaque unité
supplémentaire de facteur variable contribue à accroître la production, mais dans
une proportion de plus en plus faible(rendements marginaux décroissants).
Exemple: Exploitation agricole, terre = facteur fixe, travail = facteur variable
À court terme, l’augmentation de la production ne peut se faire qu’en augmentant la quantité
de travail. L’espace étant limité, l’augmentation de la production n’est pas indéfinie.Passé un certain seuil, la quantité supplémentaire de production obtenue par chaque unité
••
de travail supplémentaire diminue.
2. Production à court terme
2.3. Production totale
•Comment la loi des rendements marginaux décroissants affecte la
production totale de l’entreprise (notée Q) à court terme ?
•Fonction de production représente le lien entre les facteurs de
production et le produit.
Dans le cas de l’exploitation agricole avec 2 facteurs (la terre, notée T, le
travail, L), la fonction de production s’écrit :
,ܮ)
2. Production à court terme
Production annuelle de blé d’une exploitation agricoleNombre de travailleurs (n)
Production annuelle de blé (en tonnes)
45
40
012345678
031024364042
35
30
2520
15
Passé ce point b : rendements marginaux
10
décroissants
4240
10
2. Production à court terme
Point a : Lorsque personne ne travaille, la production est nulle
Les premiers travailleurs interviennent : la production s’accroit de manière
importante (grâce à la spécialisation des travailleurs, par exemple)Point b : La production s’accroit de plus en plus rapidement jusqu’à l’embauche
du 3ème travailleur.
La pente de la courbe représentant la fonction de production est plus forte à ce point.
Passé le point b : la production s’accroit de plus en plus lentement avec les
travailleurs supplémentaires
La pente de la courbe est de plus en plus faible.
Point d : la production de blé est à son maximum. Toute embauche
supplémentaire au-delà de ce point est contre-productive : la production totale Q
diminue.
8 travailleurs produisent moins que sept travailleurs.
11
2. Production à court terme
2.4. Productivité moyenne et productivité marginale•Productivité moyenne (PM) représente la production totale (Q) par
unité de facteur de production variable (Qv)
Exemple: productivité du travail
ܳܳݒ•Productivité marginale (Pm) représente la production totale
ܲܯ=
supplémentaire (∆Q) lorsqu’on ajoute une unité supplémentaire du
facteur de production variable (∆Qv)
Δܳ=ܲ݉Δܳݒ
12
2. Production à court terme
Production annuelle de blé d’une exploitation agricole
ΔQ
Nombre de travailleurs (n)012345678
PM (Q/n)
Pm ΔQ/Δn)
Nombre de travailleurs = facteur de production
variable(Qv = n)
031024364042
-358987
-371412
371412
420-2
420-2
4240
65
13
Production annuelle
40
Production totale
30
uite
20
prod
tité
10
Q = 7
Quan
Nombre de travailleurs
n = 1
14121086420-2
Pm = Q / n = 7
PM, Pm
Nombre de travailleurs
14
Production annuelle
40
30
uite
20
prod
tité
10
Quan
Nombre de travailleurs
14121086420-2
PM, Pm
Nombre de travailleurs
15
Pm
Production annuelle
40
30
uite
20
prod
tité
10
Quan
Nombre de travailleurs
14121086420-2
PM, Pm
PM
Nombre de travailleurs
16
Pm
Production annuelle
40
30
uite
20
prod
Rendements décroissants
tité
10
Quan
ravailleurs
Nombre de t
14121086420-2
PM, Pm
PM
Nombre de travailleurs
17
Pm
Production annuelle
40
30
uite
Production maximale
20
prod
tité
10
Quan
Nombre de travailleurs
14121086420-2
PM, Pm
PM
Nombre de travailleurs
18
Pm
Production annuelle
40
30
uite
Production maximale
20
prod
tité
10
Quan
Nombre de travailleurs
14121086420-2
PM, Pm
PM
Nombre de travailleurs
19
Pm
2. Production à court terme
Remarques :Pm = pente de la courbe de la fonction de production (Q)Pm commence par augmenter : la pente de la courbe Q est de plus en plus
••
forte → maximum : point b.
Passé ce point : les rdm marginaux décroissants apparaissent → Pm diminue, la
courbe Q de plus en plus horizontale.
PM commence par augmenter et continue tant que Pm > PM (cela se poursuite même si Pm diminue mais Pm > PM)
Au-delà de c : Pm passe en dessous de PM → PM baisse.
Tant que Pm > 0 : Q s’accroît
••
Point d : Q maximum, Pm = 0Au-delà de d : Q diminue, Pm < 0
20
2. Production à court terme
Relation entre les grandeurs moyennes et marginales
•Trois principes qui lient les grandeurs marginales et les grandeurs
moyennes (ils peuvent s’appliquer à tout type de fonction : production, coût, recette, etc.)
Si grandeur marginale = grandeur moyenne, la grandeur moyenne ne change
pas.
••
Si grandeur marginale > grandeur moyenne, la grandeur moyenne augmente.Si grandeur marginale < grandeur moyenne, la grandeur moyenne diminue.
Exemple : Selon le graphique de Pm et PM, si Pm > PM, PM augmente.
Si Pm < PM, PM diminue.
21
2. Production à court terme-EXERCICE
Nombre d’employés
Baguettes produites par jour
Une boulangerie produit des baguettes. Le tableau ci-contre montre la production quotidienne en fonction du
nombre d'employés :1.Calculez la productivité moyenne pour chaque niveau
123456
100180240280300300
d'emploi.2.Calculez la productivité marginale pour chaque augmentation du nombre d'employés.À3. partir de combien d'employés la productivité marginale commence-t-elle à diminuer ? Expliquez
pourquoi.
4.Quel est le nombre optimal d'employés pour cette
boulangerie ? Justifiez votre réponse.
22
2. Production à court terme-SOLUTION
Nombre d’employés
Baguettes produites par jour
Productivité moyenne
Nombre d’employésDe 1 à 2De 2 à 3De 3 à 4De 4 à 5De 5 à 6
Baguettes produites par jour180−100=80240−180=60280−240=40300−280=20300−300=0
Productivité moyenne
806040200
123456
100180240280300300
1009080706050
3–Diminution de la productivité marginale
La productivité marginale commence à diminuer après le passage du1er au 2ème employé(elle passe de8080à6060). Cela reflète le principe des rendements décroissants : chaque employé supplémentaire
contribue moins à la production totale.
4.Nombre optimal d'employés
Le nombre optimal d'employés est4 ou moins, car au-delà, l'ajout d'employés entraîne une faible
augmentation, voire aucune augmentation, de la production totale. À partir du cinquième employé, la productivité marginale devient très faible (2020), et avec le sixième employé, elle est nulle (00).
23
3. Coût de production à court terme
3.1. Mesure des coûts de production
3.2. Coûts et facteurs de production
3.3. Coûts totaux
3.4. Coûts moyens et coûts marginaux
24
3. Coût de production à court terme
3.1. Mesure des coûts de production
•Pour mesurer les coûts de production, l’économiste se réfère au
concept de coût d’opportunité.
Coût d’opportunité d’une activité = coût des opportunités perdues du fait de
la réalisation de l’activité.
25
3. Coût de production à court terme
3.1. Mesure des coûts de production •Deux catégories des facteurs de production :
Facteurs de production non possédés par l’E, coûts explicites : le coût d’opportunité d’un facteur de production que l’E ne possède pas, donc qu’elle
doit acquérir.
••
Coûts explicites = prix d’acquisitionExemple : si l’entreprise utilise pour 100 EUR d’éléctricité, son coût d’opportunité est égal
à 100EUR.
Facteur de production, propriété de l’E, coûts implicites : ce que l’E aurait pu gagner en utilisant le facteur de production de manière alternative (coût
d’opportunité).
Exemple : si l’entreprise possède des immeubles, le coût d’opportunité de leur utilisation est égal à la rente que l’entreprise aurait pu obtenir en les louant ou en les vendant et en
plaçant le produit de la vente.
26
3. Coût de production à court terme
3.2. Coûts et facteurs de productionCoûts de production dépendent des facteurs de production utilisés :
Plus le nombre de facteurs de production utilisés est grand, plus le coût de
production est élevé (relation positive).
Cette relation dépend :
De la productivité des facteurs de production : à quantité de production identique,
une E ayant une productivité des facteurs(par exemple, productivité du travail) plus
élevée aura des coûts de production moins importants, ceteris paribus.Du prix des facteurs de production : si les prix des facteurs de production sont élevés, plus la production d’une quantité donnée est coûteuse.
À court terme, certains facteurs de production ne varient pas. Leur coût total ne varie pas avec la quantité de production -> il est fixe.
Exemple : la location d’un terrain est un coût fixe.
27
3. Coût de production à court terme
3.3. Coûts totaux Coût total de production (CT) =
Coûts totaux de production pour l’entreprise X
Quantité de production0
CF (€)
CV (€)
CT (€)
coût variable total (CV) + coût
fixe (CF)
12
12
ܥܶ=ܥܨ+ܥܸ
12
10
22
12
16
28
Coût fixe (CF) ne varie pas avec la quantité de production.Coût variable total (CV) varie en
12
21
33
12
28
40
12
40
52
fonction de la quantité de
production.
12
60
72
12
91
103
28
3. Coût de production à court terme
CF est représenté par une droite horizontale (car il ne varie pas avec la quantité de la production Q)
Coûts
120
CT
CV varie avec Q :
••
100
Si Q=0 → CV = 0 : la courbe démarre à l’origine.Loi des rendements marginaux décroissants déduit la forme de CV
Avant l’apparition des rdm marginaux décroissants
Rdm marginaux décroissants
80
CV
Avant l’apparition des rdm décroissants : CV ↑ avec Q mais de - Quand Q ≥ 3 (au-delà du point m) → rdm marginaux décroissants : chaque facteur de production variable suppl. (travailleurs) produit de - en - de quantité suppl. → CV ↑ rapidement → la courbe est plus raide.
60
en -
40
20
CF
La courbe CT adopte la même
forme que CV.
29
3. Coût de production à court terme
Coûts totaux, moyen et marginaux de production pour l’entreprise X
3.4. Coûts moyens et coûts marginauxCoût moyen (CM) ou coût unitaire = coût
CF (€)
CFM (€)
CV (€)
CVM (€)
CT (€)
CM
Cm
par unité produite
ܥܶ
ܥܯ=
0123456
121212
-126
010162128
010
122228
-2214
10
Il est égal à la somme du coût fixe moyen ) et du coût variable moyen
ி
((
ܥܨܯ=ܥܸܯ=
ൗൗ
712
ܥܯ=ܥܨܯ+ܥ
ܯܸ
32,4
4052
Coût marginal (Cm) = coût d’une unité
810
10,412
suppl.
31
ΔܥܶΔܳ
ܥ݉=
1,7
91
13
103
14,7
Cm est toujours variable.
30
3. Coût de production à court terme
Productivité marginale (Pm) et moyenne (PM)
Forme des courbes de CM, CFM,
de
CVM et de Cm
Rdm marginaux décroissants
tité
uctio
Quan
prod
dépend de la nature des courbes de Pm et de PM (cf. Section 2.4)
PM
Pm
Quantité de facteurs
31
variables
3. Coût de production à court terme
Courbe de Cm :
lorsqu’on augmente la quantité de facteurs de production variables, Q de production suppl. coûtent moins cher → Cm diminue. Mais au-delà d’un certain niveau : rdm marginaux décroissants → Pm diminue et Cm augmente.
35
Cm
Courbe de CFM décroît continuellement quand
30
Q augmente.
25
Lorsque Q →∞, CFM → 0
Courbe de CVM dépend de la forme de la courbe
20
de PM.
CM
Coût
••
15
PM augmente jusqu’au point c, CVM diminue.Au-delà de ce point, CVM augmente car PM
10
CVM
diminue.
Courbe moyen = addition de CVM et CFM
Quant Q augmente, CVM et CM se rapprochent de
plus en plus.
CFM
Lien entre le coût moyen et le coût marginal
Quantité de production (Q)
••
Lorsque Cm < CM, CM décroît; Cm > CM, CM Cm passe toujours par le minimum du CM (point z)
augmente.
32
4. Production à long terme
4.1. Échelle de production
4.2. Localisation géographique
4.3. Taille du secteur d’activité
4.4. Combinaison optimale des facteurs de production : approche par la
productivité marginale
33
4. Production à long terme
•À long terme, tous les facteurs de production sont variables.
•Un certaine nombre de décisions sont différentes de celles à court
terme :
•••
Choisir l’échelle de productionChoisir la localisation géographiqueChoisir les techniques de production à utiliser
•Ces décisions influent sur les coûts de production
34
4. Production à long terme
4.1.
chelle de production
Est-ce que doubler l’ensemble des facteurs de production d’une entreprise
permet de doubler sa production ? → trois situations :
Rendements d’échelle constants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une
augmentation de la production du même pourcentage.
Rendements d’échelle croissants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une
augmentation de la production d’un pourcentage supérieur.
Rendements d’échelle décroissants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une
augmentation de la production d’un pourcentage inférieur.
35
4. Production à long terme
Attention : rendements d’échelle décroissants ≠ rendements marginaux
décroissants•Rendements d’échelle décroissants : tous les facteurs augmentent d’un même pourcentage (long terme) •Rendements marginal décroissants : seul un facteur de production
varie (court terme)
36
4. Production à long terme
Économie d’échelle : Une entreprise (E) bénéfice d’économies d’échelle si son coût moyen diminue lorsqu’elle augmente son échelle de
production.
•Lorsqu’une E produit avec des rendements d’échelle croissants, elle
profite forcément d’économies d’échelle.
Attention ! La réciproque n’est pas toujours vraie : les économies d’échelles
n’entraînent pas systématiquement des rdm d’échelle croissants.
37
4. Production à long terme
•Plusieurs raisons
Spécialisation et division du travail
Indivisibilité (ex.: une machine entière est nécessaire, même pour une petite
production)
••
Principe du “contenant”Efficacité plus importante des grandes machines
Produits dérivés
•••
Production en plusieurs étapesÉconomies organisationnellesÉconomie de variété
38
4. Production à long terme
Déséconomies d’échelle
•Lorsqu’une entreprise augmente son échelle de production au-delà
d’un certain niveau, le coût moyen de production commence à
augmenter•Raisons :
Problèmes de management et de coordination augmentent quand la taille de
l’E augmente
Faible motivation des employés dans une grande organisation
39
4. Production à long terme
4.2. Localisation géographique
•À long terme l’entreprise peut choisir sa localisation géographique. Ce
choix influe sur ses coûts de production.
•Facteurs de choix: accessibilité des matières premières, des réseaux
de communication, de salariés bon marché etc.
•Les coûts de transport sont un point important dans ce choix.
40
4. Production à long terme
4.3. Taille du secteur d’activité•Quand la taille d’un secteur augmente, cela peut provoquer des
économies d’échelle externes pour les E le constituant. •Économies d’échelle externe : lorsqu’une E profite du fait que le
secteur auquel elle appartient a une taille importante
Les économies d’échelle externes dépendent des infrastructures d’un secteur
qui peuvent être partagées par les différents membres.
•Déséconomies d’échelle externes : lorsqu’un secteur croît, cela peut
réduire la quantité de facteurs de production disponibles. Cette
tension augmente le prix des facteurs de production et le coût de
production des E.
41
4. Production à long terme
4.4. Combinaison optimale des facteurs de production : approche par la
productivité marginale
•À long terme, tous les facteurs de production peuvent varier.
→ Pour chaque échelle de production, l’E doit déterminer la combinaison optimale des facteurs de production qui minimise ses coûts de production
et maximise ses profits.
42
4. Production à long terme
•Cas de deux facteurs de production : travail (L) et capital (K). La
combinaison optimale minimisant les coûts :
ܲ݉
ܲ݉
Production suppl. (Pm) générée par la dernière unité suppl. pour chaque facteur de production est égale. La production en ce point est efficiente.
•Cas de plus de deux facteurs de production : la combinaison la moins
coûteuse est telle que :
ܲ݉
ܾܲ݉
ܲ݉
=…=
ܲa, b, …, n désignent les différents facteurs de production utilisés
43
5. Coûts de production à long terme
5.1. Coûts moyens à long terme
5.2. Coûts marginaux à long terme
44
5. Coûts de production à long terme
5.1. Coûts moyens à long terme
CMLT standard
(CMLT)•À long terme, il n’y a pas de coûts
fixes car il n’y a pas de facteurs de
conomiesd’échelle
Déséconomies d’échelle
production fixes → Tous les coûts de
Coûts constants
production sont variables.•Courbe de CMLT :
CMLT
Au début, l’E bénéfice d’économie d’échelle : la courbe décroissante.
Coû
Après un certain seuil, toutes les
économies d’échelle sont exploitées : la courbe de plus en plus horizontale.
L’E entre dans un phase de
désésconomies d’échelle : la courbe
croissante.
Production
45
5. Coûts de production à long terme
•Hypothèse sous-jacent de CMLT :
Les prix des facteurs de production sont fixes
Si ces prix changent : les courbes CMLT et CMCT se déplacent (ex: augmentation du salaire au niveau national entraîne un déplacement vers le haut de la courbe
CMLT)
Les prix des facteurs de production peuvent varier en fonction des quantités de production (ex: économie d’échelle, l’entreprise peut négocier les prix des
facteurs de production avec les fournisseurs -> la courbe CMLT ne se déplace
pas)
L’état de la technologie et la qualité des facteurs de production sont
fixes
Les entreprises choisissent la combinaison de facteurs de production la
moins coûteuse.
46
5. Coûts de production à long terme
5.2. Coûts marginaux à long terme (CmLT)
•La relation entre CMLT et CmLT est la même que celle entre toutes les
grandeurs moyennes et marginales (cf. cette slide)
•4 situations :
Économies d’échelle
••
Déséconomies d’échelleCMLT constants
Économies d’échelle puis déséconomies d’échelle
47
Coût moyen et coût marginal à long terme
Economies d’échelle
Coût
CMLTCmLT
Production
48
Coût moyen et coût marginal à long terme
CmLT
CMLT
Déséconomies d’échelle
Coût
Production
49
Coût moyen et coût marginal à long terme
Coûts constants
CMLT
= CmLT
Coût
Production
50
Coût moyen et coût marginal à long terme
CmLT
Economies d’echelle puis déséconomies d’échelle
CMLT
Coût
Production
51
6. Recettes de l’entreprise
6.1. Recette totale, recette moyenne et recettes marginale
6.2. Courbes de recette lorsque le prix de marché n’est pas influencé par les quantités de production individuelles
6.3. Courbes de recette lorsque le prix de marché dépend des quantités
de produites
52
6. Recettes de l’entreprise
6.1. Recette totale, recette moyenne et recettes marginaleRecette totale : recettes retirées de la vente d’une quantité Q de biens sur une
période donnée.
=Recette moyenne : recette réalisée par unité de bien vendu.
ܴܶ
ܴܶ
ܴܯ=
(=
)ܲ
Lorsque l’E vend ses produits à des prix différents, RM = moyenne pondérée des
prix
Recette marginale : quantité additionnelle de recettes provenant de la vente d’une unité supplémentaire de bien sur une période donnée.=ܴ݉
ΔܴܶΔܳ
53
6. Recettes de l’entreprise
Comment ces trois concepts de recette varient avec les quantités
produites ?
→ Deux cas de figure :
Le prix de marché n’est pas influencé par les quantités de production
individuelles : l’E est preneuse de prix (petite E)
Le prix de marché dépend des quantités de produites : entreprise avec une
part de marché importante
54
6. Recettes de l’entreprise
6.2. Courbes de recette lorsque le prix de marché n’est pas influencé par les quantités
de production individuellesRecette moyenne
(€)
109876543210
10
€)
98
RM, Rm
Prix (
765
D≡RM=Rm
43
210
200
400
600
800
1000
1200
1400
a) Marché (en millions)
b) EntrepriseL’E ne peut pas peser sur le prix du marché → courbe de demande horizontale : elle vend autant d’unité qu’elle veut sans modifier le prix du marché
L’offre et la demande globale du marché déterminent le prix d’équilibre (5 €)
55
→ RM = P, courbe de RM ≡ courbe de D
6. Recettes de l’entreprise
•Recette marginale :
Courbe de RT de l’entreprise
Rm=RM, la courbe Rm ≡ la
6000
courbe DAugmenter Q de 1 unité
Q0200400600
P≡Rm
RT0100020003000
RT
5000
RT (€
5555
augmente RT d’un montant
4000
égal au prix de marché (5 €)
3000
800
4000
•Recette totale :
2000
10001200
55
50006000
Quand P est fixe et que Q
1000
augmente, RT augmente à un taux constant. La courbe de RT = droite
200
400
600
800
1000
1200
1400
passant par l’origine (figure).
56
6. Recettes de l’entreprise
6.3. Courbes de recette lorsque le prix de marché dépend des quantités
de produites•L’E possède une part de marché importante → courbe de demande
décroissante
Elle doit baisser son prix pour vendre plus. Si elle veut l’augmenter, elle doit
réduire ses ventes
•Recette moyenne : décroît lorsque Q augmente (car RM=P)•Recette marginale : Rm est toujours inférieure à RM et même négative•Recette totale : est égale au produit du prix et des quantités vendues à
ce prix.
La courbe est d’abord croissante et puis décroissante.
57
6. Recettes de l’entreprise
Courbe de RM et de Rm individuelle
Q (unités)
P = RM
RT
Rm
(€)
(€)
Rm
RM,
1234567
8765432
8141820201814
RM
-2
-4
Rm
58
6. Recettes de l’entreprise
Relation entre la recette marginale et
Courbe de RM et de Rm individuelle
l’élasticitéSi la demande est élastique :
Élastique
(€)
Rappel : la baisse prix provoque une augmentation plus importante de la demande (cf. Chapitre 2), donc DT↑
Élasticité = -1
Rm
RM,
Inélastique
→ accroissement de RT → Rm est positive.
Si la demande est inélastique :
RM
Rappel : la diminution du prix provoque
un accroissement de la demande
proportionnelle inférieur à cette diminution de prix = réduction des prix
-2
excède l’accroissement de la demande,
-4
donc DT↓
Rm
→ réduction de RT → Rm est négative.
59
6. Recettes de l’entreprise
•La courbe de RT est d’abord
Courbe de RT
croissante et puis
e = 1
décroissante
20
€)
e < 1
Tant que Rm est positive (la demande est élastique par rapport au prix),
e > 1
RT (
16
TR
12
l’augmentation de la quantité
induit à l’accroissement de RT.Rm est négative (la demande est inélastique par rapport au
prix), l’augmentation de la
quantité entraîne une
diminution de RT.
Rm = 0 (élasticité prix de la
demande = 1), RT max.
60
6. Recettes de l’entreprise-Exercice
Une entreprise produit et vend des baguettes. Le prix de vente unitaire des baguettes dépend de la quantité vendue, selon la fonction de demande suivante
Quantité (Q)
Prix unitaire
Recette Totale (RT)
(P)
Si l'entreprise vend Q baguettes, le prix unitaire P (en euros) est donné par : P = 5 -0.5Q
12345
?????
?????
1. Recette totale :
••
Exprimez la recette totale RT en fonction de Q(Indice : La recette totale est donnée par RT = P x Q)
2. Calcul des recettes :
Complétez le tableau suivant en calculant la recette totale pour chaque quantité Q :
3. Maximisation des recettes :
À quelle quantité Q l'entreprise maximise-t-elle ses recettes totales ? Expliquez pourquoi.
4. Analyse économique :
Expliquez pourquoi les recettes diminuent au-delà d’un certain point, en lien avec le
concept d'élasticité-prix de la demande.
61
6. Recettes de l’entreprise-SOLUTION
Quantité (Q)
Prix unitaire
Recette Totale (RT)
(P)
12345
4.54.03.53.02.5
4.58.010.512.012.5
1. Recette totale
••
La recette totale RT peut être exprimée en fonction de la quantité Q comme suit :
RT = P x Q = (5 -0.5Q) x Q = 5Q -0.5Q^2
2. Calcul des recettes
En utilisant la fonction de demande donnée, nous pouvons compléter le tableau suivant :
### Détails des calculs :
3. Maximisation des recettes
-Pour $$ Q = 1 $$: $$ P = 5 -0.5(1) = 4.5 $$,
••
L'entreprise maximise ses recettes totales à une quantité de 5 baguettes, car c'est à ce point que la recette totale atteint son maximum de 12,5 euros.Au-delà de cette quantité, même si le prix unitaire continue de diminuer, la recette totale commence à diminuer en raison de la baisse du prix qui ne compense plus l'augmentation
$$ RT = 1 \times 4.5 = 4.5 $$
-Pour $$ Q = 2 $$: $$ RT = 2 \times 4.0 = 8.0 $$
$$ P = 5 -0.5(2) = 4.0 $$,
de la quantité vendue.
-Pour $$ Q = 3 $$:
4. Analyse économique
$$ P = 5 -0.5(3) = 3.5 $$, $$ RT = 3 \times 3.5 = 10.5 $$-Pour $$ Q = 4 $$: $$ P = 5 -0.5(4) = 3.0 $$,
Les recettes diminuent au-delà d’un certain point en raison de l'élasticité-prix de la demande : lorsque le prix diminue trop, cela peut entraîner une baisse disproportionnée des recettes totales, car le produit devient moins rentable à vendre à des prix trop bas.
$$ RT = 4 \times 3.0 = 12.0 $$
-Pour $$ Q = 5 $$: $$ RT = 5 \times 2.5 = 12.5 $$
$$ P = 5 -0.5(5) = 2.5 $$,
62
7. Maximisation du profit
7.1. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes de
coût total et de recette totale
7.2. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes
moyennes et marginales
63
7. Maximisation du profit
•Nous pouvons confronter les coûts et les recettes pour déterminer la quantité de production qui maximise la profit de l’E.•Deux manières pour trouver le profit maximal :
••
Utiliser les courbes de coût total et de recette totalUtiliser les courbes de coût et de recette marginales et moyennes
•Nous nous concentrons sur le court terme (au moins un facteur de
production est fixe)•Nous prenons l’exemple d’une E qui fait face à une courbe de
demande décroissante.
64
7. Maximisation du profit
7.1. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes de
coût total et de recette totale
CT
25
Recette totale, coût total et profit totalCT (€)
T (€
2018151410
Q (unités)
RT (€)08141820201814
ߨ = RT – CT
(€)-6-2242-5-18-42
CT, R
01234567
610121418253656
RT
Profit maximal
450
8Q
-5
-10
65
QCM –V/F
66
Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit
Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes moyennes
et marginalesDeux étapes :
•Étape 1 : Utiliser les courbes marginales pour déterminer la quantité
de production qui maximise le profit•Étape 2 : Utiliser les courbes moyennes pour calculer le montant total
du profit
67
Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit
Étape 1 :•Règle de maximisation du profit : si l’E maximise son profit, elle
produit de sort que Rm = Cm
Tableau : Rm = Cm pour une production de 3 unités (cf. Figure)
Q01234567
P = RM
RT08141820201814
Rm
CT610121418253656
CM
Cm
ߨ-6…242-5…-42
98765432
-10…14/3 4 ½
42247…20
8…420-2…
5…8
68
Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit
15
Cm
(€)
10
Rm, Cm
Quantité de production
maximisant le profit
Rm
-5
70
Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit
Étape 2 :
•Une fois que la quantité maximisant le profit a été identifiée, les
valeurs moyennes permettent de calculer le montant de ce profit.
• ܥܯ=4On peut en déduit le profit moyen : ߨത=ܴܯ−ܥܯ=6−
Au niveau de production maximisant le profit (Q = 3), on a : Τ et ܴܯ=6
14
14
Comme le profit moyen est calculé par : ߨത=
, on peut en déduit le
montant du profit :
ߨ=ߨത×
×3=4 (€)
71
Chapitre 5
Application :
conomie de
l’environnement
Vincent LEQUENNE
1. Introduction
Il y a des problèmes environnementaux : réchauffement climatique, l’influence de la pollution sur la santé, les inondations, etc. Les tentatives
des décideurs politiques pour améliorer l'environnement suscitent également la controverse (ex : l'impact des politiques gouvernementales en
matière de changement climatique sur la taille des factures d'énergie des
clients.) Face à la question de la qualité de l’environnement, toutes les personnes interrogées désirent un monde plus propre. Mais combien ces personnes
sont-elles prêtes à payer pour cela ?La qualité de l’environnement a un coût, que ce soit en matière de gestion des déchets, de prévention de la pollution ou de prix plus élevés pour les
produits écologiques.
Les économistes sont préoccupés des choix rationnels qui impliquent de
peser les coûts et les bénéfices. Ces coûts et ces bénéfices doivent inclure
des effets sur l’environnement.
Plan
1.
Introduction
Économie de l’environnementPolitiques pour résoudre les problèmes de pollution
2.3.
É2.conomie de l’environnement
2.1. Problème environnemental
2.2. Utilisation optimale des ressources environnementales
2.3. Défaillances de marché
É2.conomie de l’environnement
2.1. Problème environnementalPressions démographiques et ressources limitées•Loi des rendements factoriels décroissants : l’augmentation du
nombre de producteur sur une surface fixe conduit à la diminution de
la productivité de chacun.
•Pour maintenir la production constante, il faut :
••
accroître la surface, c’est-à-dire utiliser plus de ressources naturelles,accroître la productivité, c’est-à-dire utiliser des polluants,
→ une pression accrue sur l’environnement.
É2.conomie de l’environnement
2.2. Utilisation optimale des ressources environnementales2.2.1. Différentes approches de l’optimalité en matière d’environnementMarchés libres: À un extrême,les individus peuvent utiliser les ressources naturelles afin
de maximiser leurs bénéfices.
Au marché libre, la durabilité est atteinte seulement quand des prix des ressources augmentent (car elles deviennent plus rares) et quand les technologies respectueuses de l'environnement sont
dans l'intérêt privé des individus.
Conservation: prise en compte des externalités pour l’environnement en incluant ce qui n’est pas d’utilité pour les êtres humains (ex : espère animale rare).Efficience sociale: (vision moins extrême) consiste à prendre en compte les coûts et les bénéfices sociaux de l’utilisation de l’environnement, c.à.d. les coûts et les bénéfices non seulement pour le producteur ou le consommateur direct, mais pour les gens en général.
Les économistes utilisent souvent l’approche par l’efficience sociale (celle-ci peut
facilement être adaptée en une approche conservatrice).
É2.conomie de l’environnement
2.2.2. Zoom sur l’efficience socialeL'approche par efficience sociale est un concept qui vise à optimiser les résultats sociaux d'une organisation tout en utilisant de manière optimale les
ressources disponibles. Cette approche s'inscrit dans une perspective plus
large de performance sociale et de responsabilité sociale des entreprises.
2.2.2.1 Définition et principesL'efficience sociale peut être définie comme la capacité d'une organisation
à atteindre ses objectifs sociaux en utilisant de façon optimale ses
ressources matérielles et immatérielles, tout en minimisant les impacts
négatifs. Elle implique de :
••
Générer un mieux-être individuel et collectifOptimiser l'utilisation des ressources pour produire des résultats sociaux positifs
Maximiser l'impact social par rapport aux moyens investis
É2.conomie de l’environnement
2.2.2.2 Objectifs et stratégies•Les principaux objectifs de l'approche par efficience sociale sont :
•••
Améliorer le climat social et le bien-être au travailOptimiser les politiques sociales mises en œuvreRenforcer l'impact social positif de l'organisation
Contribuer à la performance globale de l'entreprise
•Pour atteindre ces objectifs, différentes stratégies peuvent être mises
en place :
Répondre de manière ciblée aux attentes individuelles des salariés
Renforcer le dialogue social
Améliorer l'ergonomie organisationnelle
Optimiser les processus pour dégager des ressources au profit d'actions
socialesMesurer et piloter les indicateurs de performance sociale
É2.conomie de l’environnement
2.2.2.3 Mise en œuvre et évaluationLa mise en œuvre d'une approche par efficience sociale implique :
•••••
1. De définir clairement les objectifs sociaux de l'organisation2. D'identifier les ressources disponibles (humaines, financières, organisationnelles)3. De mettre en place des processus et actions optimisés4. De mesurer les résultats obtenus et l'impact social généré5. D'ajuster en continu pour améliorer le ratio résultats/ressources
L'évaluation de l'efficience sociale peut se faire à travers différents
indicateurs comme :
•••••
Le niveau de bien-être et de satisfaction des employésLe taux d'absentéisme et de turnoverLa qualité du dialogue socialL'impact social mesuré (ex: insertion, diversité, etc.)Le ratio entre les résultats sociaux et les ressources investies
É2.conomie de l’environnement
•2.2.2.4 Avantages et limites
•Les principaux avantages de cette approche sont :
Une meilleure utilisation des ressources au service d'objectifs sociaux
••
Un renforcement de la performance sociale et globaleUne plus grande cohérence entre discours et pratiques RSE
•Cependant, elle présente aussi certaines limites :
La difficulté à quantifier certains aspects sociaux
••
Le risque de négliger des enjeux qualitatifs au profit de l'efficienceLa complexité de mise en œuvre dans certaines organisations
10
EXERCICE : L'efficience sociale d'une entreprise de recyclage
Imaginez que vous êtes consultant pour une entreprise de recyclage qui souhaite
améliorer son efficience sociale.
Contexte :
••••
L'entreprise emploie 50 personnes, dont 15 en insertion professionnelle.Elle recycle 1000 tonnes de déchets par an.Son chiffre d'affaires annuel est de 500 000€.Elle organise 2 formations par an pour ses employés.
Questions :
1.Proposez trois indicateurs pour mesurer l'efficience sociale de cette entreprise.2.Pour chaque indicateur, suggérez un objectif d'amélioration réaliste pour l'année à venir.3.Imaginez deux actions concrètes que l'entreprise pourrait mettre en place pour améliorer son 4.Comment l'amélioration de l'efficience sociale pourrait-elle impacter positivement la performance 5.Discutez brièvement comment l'efficience sociale de cette entreprise contribue au
efficience sociale.économique de l'entreprise ?développement durable
11
EXERCICE : L'efficience sociale d'une entreprise de recyclage -
SOLUTION
1. Indicateurs d'efficience sociale
•••
Taux d'insertion professionnelle : Nombre d'employés en insertion / Nombre total d'employésProductivité sociale : Tonnes de déchets recyclés / Nombre d'employésInvestissement en formation : Nombre d'heures de formation / Nombre d'employés
2. Objectifs d'amélioration
Taux d'insertion professionnelle : Passer de 30% (15/50) à 35% (augmentation de 5%)
••
Productivité sociale : Augmenter de 20 tonnes/employé à 22 tonnes/employéInvestissement en formation : Passer de 2 formations/an à 3 formations/an
3. Actions concrètes pour améliorer l'efficience sociale
••
Mettre en place un programme de mentorat pour les employés en insertionDévelopper des partenariats avec des écoles locales pour des stages et des formations
4. Impact positif sur la performance économique
••
Amélioration de l'image de l'entreprise, attirant plus de clients et de contratsAugmentation de la productivité grâce à une main-d'œuvre mieux formée et plus motivée
Réduction du turnover, diminuant les coûts de recrutement et de formation
5. Contribution au développement durable
L'efficience sociale de cette entreprise contribue au développement durable en :
•••
Favorisant l'inclusion sociale par l'insertion professionnelleRéduisant l'impact environnemental par le recyclage des déchetsCréant une valeur économique tout en ayant un impact social positif
Cette approche illustre comment une entreprise peut équilibrer ses objectifs sociaux, environnementaux et économiques, incarnantainsi les principes du développement
durable.
12
É2.conomie de l’environnement
2.3. Défaillance de marchéCauses de défaillance de marché
-L’environnement est un bien commun, d’où leur sur-utilisation (cf.
«tragédie des communs»).La pollution est une externalité négative, elle n’entre pas dans un cadre
marchand.L’information est imparfaite: les coûts environnementaux sont peu connus. Conflits intergénérationnels: les bénéfices de la production sont immédiats
--
mais les effets de la pollution se font ressentir à long terme (préférence des
individus pour le présent).
13
3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution
Accorder des droits de propriété(cf. slide suivant).
Etablir une taxe verte: faire payer le producteur ou le consommateur, à un taux égal au coût marginal externe.
Lois et régulations: fixer un un niveau maximal d’émission de pollution
ou d’utilisation des ressources et laisser les entreprises se comporter
librement tout en les contrôlant. Standards basés sur la technologie(niveau de CO2) ou sur l’impact environnemental ou sociétal.
14
3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution
Théorème de CoaseL’existence de droits de propriété nettement définis permet aux
marchés d’aboutir à une allocation socialement efficiente des
ressources, quelle que soit la distribution des droits.
Exemple (cf. Graphique) :
Si la quantité produite Q < Q3 : profit marginal > Cm
Si individus pénalisés
pollution .
par la production ont les droits d’empêcher l’usine de polluer = ils peuvent
imposer un dédommagement au producteur. Tant que Cmdédommagement < Rm-Cm, le producteur accepte de le verser. Cette situation se poursuit jusqu’à Q3. A partir de Q3 aucun dédommagement n’est acceptable
<
pollution
pour améliorer la situation. On atteint l’optimum social en Q3.
15
3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution
Education: les consommateurs peuvent tenir compte des conséquences externes (ex.: le tri n’apporte aucune satisfaction), la
formation aux questions environnementao est donc importante.
Permis de polluer: chaque entreprise a le droit d’émettre une certaine
quantité de pollution. Si elle émet moins elle a un surplus qu’elle peut revendre à une entreprise qui pollue trop.
16
EXERCICE : Le tri sélectif à l’EMN
Imaginez que vous êtes responsable de la mise en place d'un système de tri sélectif au sein de
l’EMN.Contexte :
••
L’EMN produit 1000 kg de déchets par semaine.Le coût d'élimination des déchets non triés est de 100€ par tonne.
Le coût de mise en place du tri sélectif (achat de poubelles, formation du personnel) est de 5000€.
•••
Après le tri, 40% des déchets peuvent être recyclés.Le coût d'élimination des déchets triés est de 50€ par tonne.L'université reçoit une subvention de 20€ par tonne de déchets recyclés.
Questions :
1.Calculez le coût annuel d'élimination des déchets sans tri sélectif.2.Calculez le coût annuel d'élimination des déchets avec tri sélectif (incluez le coût de mise en place réparti sur 3.Au bout de combien de temps le système de tri sélectif devient-il rentable pour l'université ?4.Citez deux avantages non financiers du tri sélectif pour l'université.5.Proposez une mesure supplémentaire que l'université pourrait prendre pour réduire sa production de
la première année).
déchets.
17
EXERCICE : Le tri sélectif à l’EMN -SOLUTION
1.Coût annuel sans tri sélectif :
1.2.3.
Déchets produits par semaine : 1000 kg = 1 tonneDéchets produits par an : 1 tonne ×52 semaines = 52 tonnesCoût d'élimination : 100€ par tonne
4.
Coût annuel : 52 tonnes ×100€ = 5200€
2.Coût annuel avec tri sélectif (première année) :
1.2.
Déchets recyclables : 40% de 52 tonnes = 20,8 tonnesDéchets non recyclables : 60% de 52 tonnes = 31,2 tonnes
3.4.
Coût d'élimination des déchets recyclables : 20,8 tonnes ×50€ = 1040€Coût d'élimination des déchets non recyclables : 31,2 tonnes ×100€ = 3120€
5.6.
Subvention reçue : 20,8 tonnes ×20€ = 416€Coût de mise en place : 5000€
7.
Coût total première année : 1040€ + 3120€ -416€ + 5000€ = 8744€
3.Rentabilité du système :
Économie annuelle : 5200€ -(1040€ + 3120€ -416€) = 1456€Temps pour amortir le coût de mise en place : 5000€ / 1456€ = 3,43 ansLe système devient rentable après 3,43 ans, soit environ 3 ans et 5 mois
1.2.3.
4.Les avantages non financiers sont subjectifs, mais les exemples donnés sont pertinents.5.La suggestion de promouvoir l'utilisation de contenants réutilisables est une mesure concrète et réalisable.Ces calculs montrent que le tri sélectif, bien qu'il nécessite un investissement initial, devient rentable à moyen terme toutenapportant des bénéfices
environnementaux.
18
Annexe. Efficience sociale
Bénéfice marginal privé et social
Bénéfice marginal privé (BmP) : bénéfice (en termes de profits ou d’utilité) de la
production ou de la consommation d’une unité additionnelle d’un bien pour l’individuqui décide de le produire ou de le consommer, sans tenir compte des
bénéfices potentiels pour autrui.
Bénéfice marginal social (BmS) : bénéfice (en termes de profits ou d’utilité) de
produire ou consommer une unité additionnelle d’un bien, en tenant compte à la fois du bénéfice pour l’individuqui décide de le produire ou le consommer et le
bénéfice pour toute autre personneaffectée par la décision.
19
Annexe. Efficience sociale
Coût marginal externe, privé et social
Coût marginal externe (Cm): coût de produire une unité additionnelle
d’un bien et qui est subi par toute personne autre que le producteur.Coût marginal privé (CmP, Cm) :coût pour le producteurde produire une
unité additionnelle d’un bien, sans tenir compte des coûts que sa
production impose à autrui.
Coût marginal social (CmS): coût de produire une unité additionnelle d’un
bien, en prenant en considération à la fois le coût pour le producteur et les
coûts subis par les autres personnes affectées par la production du bien. Le
coût marginal social est la somme des coûts marginaux privé et externe.
=ܥ݉+ܥܵ
20
Annexe. Efficience sociale
Efficience sociale •L’efficience sociale est atteinte lorque pour chaque activité le
bénéfice marginal social (BmS) est égal au coût marginal social
(CmS).
ܥ݉
=ܤܵܵ݉
•Si
BmS>CmS
la
situation
peut
être
améliorée
en
augmentant
l’activité.•SiCmS
•Dansceuxquitouchentlesêtreshumains(mêmeindirectement).
cette
approche,
les
coûts
sociaux
neconcernent
que
•Dans
l’approche
par
conservation,
laqualité
del’environnement,
mêmesiellen’influepasdirectementsurlebien-êtredeshommes
(ladisparitiond’uneespèceparticulière),entredansCmSetBmS
21
Annexe. Efficience sociale
•Courbe de Cm
= montant de
pollution
pollution provenant d’une unité
fice
additionnelle de production.
Production sociallement efficiente
Cm
éné
pollution
Si Q < Q : coût de la pollution = 0
ts et b
Si Q ↑ : ce coût ↑
•Courbe Rm – Cm : profit marginal privé du producteur (sans tenir compte des effets externes), a une pente négative car :
Coû
Production
de marché
libre
PP
Si Q ↑ : Rm ↓ (principe de l’utilité
marginale décroissante) et Cm ↑ (loi
des rdm marginaux factoriels
décroissants)
À Q
: Rm = Cm → profit privé
Rm - Cm
maximal
22
Annexe. Efficience sociale
Marchés libres•Pour un acteur privé le profit (Rm-Cm) est maximal en Q4. Toutefois à
ce niveau le Cm de la pollution est maximal.
Efficience sociale
•Niveau de production optimal à Q3 : BmS = CmS
Démonstration :
: Rm -Cm = CmComme CmS = Cmor Rm = BmS (car seule l’entreprise bénéficie de la pollution)
(graphique) → Rm = Cm+ Cm → Rm = CmS
+ Cm.
pollution
pollution
pollution
→ BmS = CmS
23
Chapitre 6Économie nationale
Vincent LEQUENNE
Introduction
La microéconomie étudie le comportement individuel des producteurs et
des consommateurs sur un marché unique.
Nous avons étudié l’offre, la demande pour les biens et services comme les billets de cinéma, des ordinateurs, les produits agricoles, etc. Nous avons étudié comment le marché atteint l’équilibre.
La macroéconomie étudie l’économie comme un tout.
Nous nous intéressons toujours à la demande, mais il s’agit de la demande globale qui est le montant total de dépenses au sein d’une économie (consommateurs,
entreprises,
tat ou clients étrangers).
De même, nous étudions l’offre globale qui est l’offre de tous secteurs d’activité
confondus.
Nous nous intéressons à la production nationale et son taux de croissance, à l’emploi
et au chômage, au niveau général des prix et à son taux d’accroissement (=inflation)
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 13.
2.
Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,
5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre
20.
Plan
1.
Le champ de la macroéconomie
2.3.
Le circuit économiqueLa mesure du revenu et du PIB
4.
Croissance économique
1. Le champ de la macroéconomie
1.1. Les principaux problèmes
1.2. La politique macroéconomique des États
1. Le champ de la macroéconomie
1.1. Les principaux problèmes
a. Croissance économique •Objectif des gouvernements : Avoir un taux de croissance à long
terme élevé•Taux de croissance économique = taux d’accroissement du produit
national sur une période de 12 mois.
b. Chômagec. Inflation = une augmentation du niveau général des prix
1. Le champ de la macroéconomie
d. Balance des paiements et taux de change concernent les échanges
internationauxBalance des paiements= compte enregistrant l’ensemble des transactions entre les résidents d’un pays et le reste du monde.
Balance de paiements courants ou balance commerciale : le solde de la balance commerciale = exportations –importations
Si solde positif : balance commerciale excédentaire
Si solde négatif : balance commerciale déficitaire
Échanges internationaux se traduisent par les mouvements de devises:
Exportations = entrées de devises étrangères
Importations = sorties de devises
Si exportations < importations→ Balance de paiements courants en déficit Éempruntant de la monnaie à l’étranger ou puisant dans ses réserves, ou
→ manque de devises étrangères →
tat peut réduire le déficit en
bien stimulant les exportations et/ou diminuant les importations.
À long terme, cette stratégie conduit à une augmentation de la dette extérieure ou
un épuisement des réserves monétaires.
1. Le champ de la macroéconomie
1.2. La politique macroéconomique des États
•Les objectifs de chaque gouvernement :
Une croissance économique forte et stable
•••
Un chômage faibleUne inflation faibleÉviter d’avoir une balance des paiements courants déficitaires et de trop fortes fluctuations du taux de change.
•Ces objectifs sont difficiles à atteindre et même antagonistes. Les
gouvernements sont constraints de faire des choix entre ces objectifs.
Exemple : Une politique qui vise à avoir une croissance économique forte peut mener à une inflation et un déficit de la balance commerciale.
2. QUESTIONS
1.
Quels sont les causes sous-jacentes à un déficit de la balance des
paiements ? Comment la balance des paiements et le taux de change sont-ils liés aux autres problèmes macro-économiques ? Quelles sont les meilleurs politiques économique qu’un
2.
3.
gouvernement peut adopter pour maîtriser ses problèmes ?
2. REPONSES
1.
Quels sont les causes sous-jacentes à un déficit de la balance des paiements ?
•••
Une perte de compétitivité de l'économie nationale, entraînant une baisse des exportations et une hausse des importations.Une croissance économique fortestimulant la demande d'importations.Un taux de change surévalué rendant les importations moins chères et les exportations moins compétitives.
••
Un déficit budgétaire importantnécessitant des emprunts à l'étranger.Une baisse de l'épargne nationale par rapport à l'investissement.
Des chocs externes comme une récession chez les partenaires commerciaux ou une détérioration des termes de l'échange.
2.
Comment la balance des paiements et le taux de change sont-ils liés aux autres problèmes macro-économiques ?
••
Croissance et emploi : Un déficit persistant peut freiner la croissance et l’emploi dans les secteurs exportateurs.Inflation: Une dépréciation de la monnaie pour corriger un déficit peut entraîner de l’inflation importée.
••
Taux d’intérêt : Des taux élevés pour attirer des capitaux peuvent ralentir l’investissement et la croissance.Dette extérieure : Un déficit prolongé augmente l’endettement extérieur du pays.
Stabilité financière : Des déséquilibres importants peuvent accroître le risque de crise de change ou financière.
3.
Quelles sont les meilleurs politiques économique qu’un gouvernement peut adopter pour maîtriser ses problèmes ?
•••
Réduire le déficit budgétaire pour augmenter l’épargne nationale.Améliorer la compétitivité par des réformes structurelles (formation, innovation, infrastructures).Ajuster le taux de change si nécessaire, par une dévaluation contrôlée.
••
Stimuler l’épargne privée par des incitations fiscales.Diversifier l’économie pour réduire la dépendance aux importations.
••
Attirer des investissements directs étrangers productifs plutôt que des flux spéculatifs.Coordonner les politiques macroéconomiques avec les principaux partenaires commerciaux.
10
2. Le circuit économique
2.1. Circuit économique fermé
2.2. Circuit économique ouvert
2.3. Relation fuites-injections
11
2. Le circuit économique
•La demande globale (AD = aggregate demand) est l’ensemble des dépenses faites dans un pays pour l’achat de B&S domestiques.•La demande globale se compose :
•••
Les dépenses de consommation des ménages, CLes dépenses en investissements, ILes dépenses publiques de l
’É
tat, G
Les exportations nettes (les ventes à l’exportation moins les dépenses pour les
importations, X – M)
ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+(
−ܯ)ܺ
12
2. Le circuit économique
Entreprises
2.1. Circuit économique fermé
•2 agents économiques :
entreprises et ménages
Les entreprises versent des revenus aux ménages (salaires, dividendes
Dépenses de consommation
des actions, intérêts des
Salaires
obligations). Les ménages versent de la monnaie aux entreprises lorsqu’elles
achètent des biens et des services
(consommation).
Ménages
13
2. Le circuit économique
2.2. Circuit économique ouvert
•Agents économiques : entreprises, ménages, banques, Etat, reste
du monde.•Il existe d’autres flux :
Fuites= parties du revenu des ménages et des entreprises qui
échappent au circuit fermé.
ce slide
3 catégories : épargnes(S), taxes et impôts (T), importations(M) (cf. ce slide#16)
+ܯ
Total des fuites (W) :
Injections= flux provenant de l’extérieur du circuit fermé s’adresse aux
entreprises.
ce slide
3 catégories : investissement(I), dépenses de l’État (G), exportations(X) (cf. ce
ce s
lide
li
de#17)
Total des injections (J) : ܬ=ܫ+ܩ+ܺ
14
Circuit économique ouvert
INJECTIONS
Dépenses d’exportation(X)
Investis-sement (I)
Dépenses de l’Etat (G)
Dépenses
de consommation
Salaires
BANQUES
ETAT
RDM
Dépenses Impôts/Taxes d’importation (M)
Epargne nette (S)
nets(T)
FUITES
15
2. Le circuit économique
2.2. Circuit économique ouvert3 catégories de fuites :
Épargnes (S) = part du revenu que les ménages décident de ne pas dépenser immédiatement, qu’ils sauvegardent pour une consommation
future.
L’épargne est déposée dans les institutions financières.
Taxes et impôts (T) = versements obligatoires que font les ménages au profit du budget de l’Etat et des collectivités territoriales.
••
Impôts directs : impôt sur le revenu, taxes foncières et d’habitation, etc.Impôts indirects : TVA, taxes sur alcools, tabacs, essence etc.
Transferts: allocations chômage, pensions de retraite, bourse d’études.
Transferts = flux comptabilisés comme une taxe négative.
Importations(M) = Dépenses de consommation pour des biens ou services produits par des entreprises localisées à l’étranger
Elles correspondent souvent à des flux de devises versés à l’étranger.
16
2. Le circuit économique
2.2. Circuit économique ouvert3 catégories d’injections :
•Investissement (I) = Flux de monnaie que les entreprises obtiennent
auprès des institutions financières.
Utilisé pour des investissements en capital fixe (usines, machines) ou
constituer des stocks de produits.
•Dépenses de l’État (G)= Achats de biens et services par l’Etat:
construction de routes, hôpitaux etc.
•Exportations (X) = Flux versés par les ménages, les Etats et les
entreprises des autres paysaux entreprises domestiquespour l’achat
de biens et services.
Elles correspondent à des flux de devises en provenance de l’étranger.
17
2. Le circuit économique
2.3. Relation fuites-injections
•Il existe une relation entre fuites et injections :
Une augmentation de l’épargne des ménages (S) correspond à une
augmentation des fonds disponibles pour les investissements des entreprises
(I). Les taxes (T) peuvent être dépensées par l’Etat pour des dépenses publiques
(G) .
Les exportations (X) fournissent des devises qui facilitent les importations
(M).
•On a des égalités parfaiteslorsque
=ܫ,
=ܩ,
=ܯ
18
2. Le circuit économique
2.3. Relation fuites-injections
•Toutefois, il n’y a pas d’égalité parfaite entre fuites et injections à
un moment précis.•Déséquilibre entre fuites-injections
Injections peuvent être supérieures aux fuites parce que :
la confiance des ménages les conduit à dépenser plus et à épargner moins, càd, ܥ>
ܵ,
et/ou les dépenses de l’État excède son revenu, càd, ܩ>ܶ→ on a un déficit
budgétaire et/ou les exportations excèdent les importations, càd, excédentaire (balance commerciale = une composante de la balance courante, elle-même une partie de la balance des paiements, balance commerciale = X –M).
>ܯ ܺ→ balance commerciale
Dans ce cas, la demande globale (=dépenses totales) augmente → Cela
encourage les entreprises à produire davantage → Production nationale ↑ → Les entreprises versent davantage de salaires et de dividendes →
Revenu national ↑
19
2. Le circuit économique
2.3. Relation fuites-injections•Effet sur les 4 objectifs économiques (lorsque injections > fuites)
Plus injections > fuites, plus le revenu national augmente → effet positif sur
la croissance économiqueChômage diminue
Inflation a tendance à augmenter (lorsque demande globale > offre
globale, les entreprises peuvent augmenter leurs prix pour écouler leurs
biens)
Balance commerciale se détériora (inflation rend les produits domestiques
plus coûteux par rapport aux importations → importer plus, exporter
moins → importations > exportations)
20
2. Le circuit économique
2.3. Relation fuites-injections•Retour à l’équilibre
(reprenons la situation précédente où injections sont
supérieures aux fuites)
•Conséquences directes de ↑ de la demande globale :
↑ production nationale, ↓ chômage, ↑ inflation, ↑ importations
•Ajustement vers l’équilibre :
Lorsque Revenu national ↑, les surplus de salaires ne seront pas entièrement consommés mais vont également être épargnés (S ↑) et
collectés sous forme de taxes (T↑) → Les fuites vont augmenteret il y
aura retour temporaire à l’équilibre
21
2. QUESTION
•Et dans le cas inverse, quels sont les effets sur les quatre objectifs économiques des gouvernements lorsque LES INJECTIONS SONT
INFÉRIEURES AUX FUITES ?
Croissance économique
••
ChômageStabilité des prix (Inflation)
Balance des paiements
22
2. REPONSE
Croissance économique
La croissance économique ralentit ou devient négative.
••
Le PIB tend à diminuer car moins d'argent circule dans l'économie.L'activité économique globale se contracte en raison de la réduction des dépenses et des investissements.
Chômage
•••
Le taux de chômage augmente.Les entreprises réduisent leur production et leurs effectifs en réponse à la baisse de la demande.Les opportunités d'emploi diminuent, particulièrement dans les secteurs sensibles aux cycles économiques.
Stabilité des prix (Inflation)
•••
La pression inflationniste diminue généralement.Dans des cas extrêmes, une déflation peut se produire si la demande chute fortement.Les prix peuvent baisser en raison de la réduction de la demande globale.
Balance des paiements
•••
La balance des paiements peut s'améliorer à court terme.Les importations tendent à diminuer en raison de la baisse de la demande intérieure.Cependant, les exportations peuvent également diminuer si la baisse de l'activité économique affecte la compétitivité des entreprises.
Il est important de noter que ces effets sont interconnectés et peuvent se renforcer mutuellement. Par exemple, la baisse de la croissance économique peut entraîner une augmentation du chômage, ce qui à son tour peut réduire davantage la demande et la
croissance. Les gouvernements doivent généralement intervenir pour stimuler l'économie lorsque les injections sont inférieures
aux fuites, afin d'éviter une spirale économique négative.
23
3. Mesure du revenu et du PIB
3.1. Méthodes pour mesurer le PIB
3.2. Prise en compte de l’inflation
3.3. Prise en compte du pouvoir d’achat
3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure
24
3. Mesure du revenu et du PIB
3.1. Méthodes pour mesurer le PIB
PIB (Produit Intérieur Brut): production globale du pays, valeur marchande
des biens et services produits au cours de l’année.
3 méthodes :
Méthode des produits : faire la somme des valeurs de tous les B&S dans l’économie
domestique.
••
Méthode des revenus : additionner tous les revenus perçus par les ménages sur le
territoire nationalMéthode des dépenses : additionner les dépenses de tous les agents économiques
En théorie, ces trois méthodes devraient aboutir au même résultat, car elles mesurent la même réalité économique sous des angles différents.Le
choix de la méthode dépend souvent des données disponibles et de l'aspect de l'économie que l'on souhaite mettre en évidence
ܲݎ
ݑݐ ݅
ݐ݅
ݐ݅
=ܦé
ݐ݅
݈݊ܽ݁
݊ܽ
݊ܽ
݁݊
݊ܽ
݊ܽ
݁݊
݊ܽ
25
(1) Production
(2) Revenus
(3) Dépenses
26
3. Mesure du revenu et du PIB
•Méthode des produits :
ܲܫܤ=ܸܣ+ܫܲ−ܵܲ
ܫdroits de douanes)
ôݐ ݏݑݎ
ݏ ݎ݀ݑݐݏ݅(TVA,
ݑܾܵݒ
ݐ݅
݈ܽݎ
ݑݐܿ
ݑݎ ݎ݀ݏ݊ݎ
ݑݐé݉݉ܽ݅ܽ݅
ܸ݈ܽ=−ܥ݅݊݁
݆ܽݑܿ
݁݊
݁ܲ
݊ݐ݅ݎ݁
é݉
Exemple : Un ordinateur est vendu 1200€ par le fabricant à un détaillant puis revendu 1500 € au consommateur. Quelle est la contribution de cet ordinateur au
PIB ?
→ Valeur ajoutée à chaque étape : Pour le fabricant : VA = 1200 €, pour le détaillant : VA = 300 €
Contribution au PIB = Somme des VA = 1200 € + 300 € = 1500 €
27
3. Mesure du revenu et du PIB
•Méthode des revenus :
ܲܫܤ=
+ܧܤܧ+ܴܯ+
ܴܵ
Où
RS : revenus des salairesEBE: excédent brut d’exploitation (≈ profit de l’activité des
entreprises)
RM: revenus mixtes (des entrepreneurs individuels)
T: impôts sur le revenu
S: subventions au revenu
28
3. Mesure du revenu et du PIB
•Méthode des dépenses :
ܲܫܤ=ܥ+ܫ+ܩ+(
−ܯ)ܺ
Où
C : consommationI: investissement
G: dépenses publiquesX: exportationsM: importations
29
3. Mesure du revenu et du PIB
3.2. Prise en compte de l’inflation•Inflation= hausse du niveau général des prix
Si PIB de l’année 1 est supérieur de 5% à celui de l’année 0 (=taux de
croissance est de 5%), mais l’inflation est de 5% également → Pas de
réelle augmentation du revenu!
→ Inflation doit être prise en compte dans le calcul du PIB.
•PIB nominal (ou PIB en valeur ) vs PIB réel (ou PIB en volume)
PIB nominal = exprimé en fonction de la valeur de la monnaie au
moment où il est mesuré.
PIB réel = exprimé selon le niveau des prix d’une année de référence
(année de base), calculé en tenant compte la variation des prix.
30
3. Mesure du revenu et du PIB
3.3. Prise en compte du pouvoir d’achat•PIB de chaque pays est exprimé dans sa propre monnaie
nationale → Il faut tous les exprimer dans une même monnaie selon le taux de change qui respecte le pouvoir
d’achat de chaque monnaie.•Taux de parité de pouvoir d’achat (PPA) = taux d’échange qui permet d’acheter, avec une certaine quantité de monnaie, la même quantité de biens dans 2 pays.
•Exemple : Indice Big Mac https://www.economist.com/big-mac-
index
31
3. Mesure du revenu et du PIB
3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure
•Difficultés de mesure du PIB : PIB ne couvre pas l’ensemble des B&S
d’une économie parce qu’il existe des biens non marchands et
l’économie souterraine.
Biens non marchands concernent les activités qu’on réalise soi-même et qui ne font pas intervenir de relation marchande.Économie souterraine : Transactions illégales et non déclarées.
32
3. Mesure du revenu et du PIB
3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure•PIB et mesure du bien-être : PIB renseigne imparfaitement sur le
bien-être des citoyens.
Produire n’est pas consommer: la production peut être exportée.
Production et capital humain: un temps de travail plus long accroît la production mais pas (toujours) le bien-être.
••
Non prise en compte des externalités négatives (pollution)
Non prise en compte de la répartition des revenus (inégalités).
33
2. EXERCICE
•Quels sont les deux choses mesurées par le produit intérieur brut ?
•Comment peut il mesurer 2 choses en même temps ?
34
2. EXERCICE-SOLUTION
Le produit intérieur brut (PIB) mesure principalement deux aspects de l'économie
d'un pays :
1.La production de richesse : Le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées par les unités productrices résidentes d'un pays au cours d'une année donnée. Il mesure donc la valeur totale des biens et services produits à l'intérieur des frontières d'un pays pendant une période spécifique, généralement un an.2.L'activité économique : Le PIB est le principal agrégat utilisé pour mesurer l'activité économique globale d'un pays. Sa variation d'une année à l'autre permet de calculer le taux
de croissance économique, reflétant ainsi l'évolution de l'activité économique dans le temps
En réalité, le PIB ne mesure pas deux choses distinctes simultanément, mais
plutôt une seule chose qui peut être interprétée de deux manières différentes :
Le PIB mesure la valeur totale des biens et services finaux produits dans une économie sur
une période donnée.
35
2. EXERCICE
•Qu'est-ce qui contribue davantage au PIB : la production d'un euro d'étain ou d'un euro d'or ? Pourquoi ?
36
2. EXERCICE-SOLUTION
Pour répondre à cette question, il faut considérer la valeur ajoutée plutôt que la simple valeur marchande des métaux. Le PIB mesure la valeur totale des biens et services finaux produits dans une économie, ce qui correspond à la somme des valeurs ajoutées.Dans le cas de l'étain et de l'or, leur contribution au PIB dépend principalement du processus d'extraction et de transformation, plutôt que de leur valeur marchande finale.L'étain contribuerait probablement davantage au PIB pour un euro de valeur finale, et ce pour
plusieurs raisons :
1.Processus de production plus complexe : L'extraction et la transformation de l'étain nécessitent généralement plus d'étapes et de main-d'œuvre que l'or. La production d'étain est décrite comme "l'une des plus énergivores", ce qui implique plus d'activités économiques tout au long de la chaîne de production.2.Recyclage important : Environ 30% de l'étain provient du recyclage, ce qui ajoute une étape supplémentaire 3.Utilisations industrielles variées : L'étain a de nombreuses applications industrielles, ce qui implique des processus de transformation supplémentaires avant son utilisation finale, augmentant ainsi sa contribution au
de valeur ajoutée dans l'économie.
PIB.
En revanche, l'or, bien que plus précieux, a souvent un processus d'extraction plus direct et est fréquemment stocké sous forme de lingots ou utilisé en joaillerie, ce qui peut impliquer moins d'étapes de transformation et donc moins de valeur ajoutée
37
4. Croissance économique
4.1. Croissance économique à court terme
4.2. Croissance économique à long terme
38
4.1. Croissance économique à court terme
4.1.1. Potentiel de croissance et croissance effectiveCroissance effective = % de croissance annuelle de la production nationale
Potentiel de croissance = croissance du potentiel de production maximale
de l’économie. Il dépend de :
L’augmentation des ressources
L’augmentation de l’efficience grâce à des améliorations technologiques ou
organisationnelles.
Potentiel de croissance > Croissance effective → il existe des capacités de
production inutilisées (chômage)→ Politique économique à court terme = rapprocher la croissance effective
du potentiel de croissance→ Politique économique à long terme = agir sur les déterminants du
potentiel de croissance
39
4.1. Croissance économique à court terme
4.1.2. Croissance économique et cycle économique
•Croissance effective fluctue plus fortement.
Ralentissement de la croissance = PIB augmente mais moins vite qu’à la
période précédenteRécession = diminution de courte période du PIB (2 trimestres consécutifs)
Dépression = diminution du PIB sur une longue période
40
4.1. Croissance économique à court terme
4.1.2. Croissance économique et
1. Retournement2. Expansion3. Sommet4. Ralentissement puis récession
cycle économique
Cycle économique : 4 étapes
PIB
PIB
Temps
41
4.1. Croissance économique à court terme
4.1.3. Cause des fluctuations de la croissance
•Déterminants majeurs des fluctuations de la croissance à court terme
sont liés aux fluctuations de la demande globale (AD)
ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+(
−ܯ) ܺ
•↑ demande globale → pénurie : encourage les entreprises à produire
davantage → réduire l’écart entre la croissance effective et le
potentiel de croissance
42
4.2. Croissance économique à long terme
4.2.1. Déterminants de la croissance à long terme
•Ressources disponibles :•Capital :
Production nationale dépend de stock de capital : ↑stock va ↑production
Taux de croissance dépend positivement de la fraction du revenu national dédiée à l’investissement. Cette fraction est le taux d’investissement ݅
Taux d’investissement dépend des taux d’intérêts, confiance des
investisseurs étrangers, taux de croissance de la période précédente, anticipations des entreprises sur la demande future, etc.
43
4.2. Croissance économique à long terme
4.2.1. Déterminants de la croissance à long terme•Ressources disponibles (cont.):
Travail :
La population active détermine la production à long terme. L’augmentation de la
population active dépend du taux de natalité.
Terre et matières premières :
Effet limité dans les économies développées car surface terrestre fixe et découverte de gisements rare (débat sur gaz et pétrole de schiste).
•Productivité:
Sources de gains de productivité:
innovations technologiques,
amélioration du capital humain (formation, scolarisation, etc.).
44
REVISER ET S’ENTRAINER
45
Chapitre 7Enjeux de la macroéconomie
Vincent LEQUENNE
Introduction
Dans ce chapitre, nous nous intéressons trois autres problèmes macroéconomiques (à part la croissance que nous avons étudié au chapitre
précédent) :
••
ChômageInflation
Balance des paiements
Pour chaque notion, nous allons voir la manière de les mesurer, la nature
de leur impact sur la société.Nous allons utiliser les concepts d’offre globale et de demande globale qui permettent de représenter les phénomènes économiques au niveau d’un
pays.
Enfin, nous allons analyser des causes de ces problèmes et des remèdes
apportés.
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 14.Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre
2.
20.
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes
d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De
Boeck Supérieur. Chapitres 23, 24, 27, 29.Les articles de presse, les articles de recherche.
4.
Plan
1.
Chômage
2.3.
InflationBalance des paiements et taux de change
1. Chômage
1.1. Définition du chômage
1.2. Mesures officielles du chômage1.3. Durée du chômage
1.4. Structure du chômage1.5. Chômage et marché du travail
1.6. Chômage de déséquilibre1.7. Chômage d’équilibre
1. Chômage
1.1. Définition du chômageUne personne au chômage = une personne sans emploi, en âge de
travailler, immédiatement disponible au taux de salaire courant.
ݎݏݑ݈ܽݐ
ݏ ݏ ݊ܽܿ
ݏ ݒ݁
݈݅
ܾܰ ݀݁
݊݊݁
ܽ݊ݐ
݁݉
ܥℎô
݉ܽ݃݁
Population active = l’ensemble des personnes en âge de travailler
ݑ
ݐ݅
݊ܽܿ
ݐݒ݁=
ܾܰ݀݁
.ݏ݁݉
݈
ܾܰ݀݁ܿℎ
ݑݎ
݁ݏ
݈ܽ
݉݁
Exemple : Si 23,5M de personnes ont un emploi et 1,5M n’en ont pas, la population
active = 23,5M + 1,5M = 25M. Taux de chômage = 1,5/25 = 6%
1. Chômage
1.2. Mesures officielles du chômage•Chaque pays a sa propre notion de chômage.
••
France Travail (ancien Pôle Emploi)BIT (Bureau international du travail), Eurostat : les taux de chômage remaniés
par les organismes sont utilisés pour les comparaisons internationales → taux
de chômage normalisés.
•Différences entre les taux de chômage :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/08/24/chomage-pourquoi-les-chiffres-de-l-insee-et-de-pole-emploi-
different_5176176_4355770.html
https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2017-1-page-
22.htm
1. Chômage
1.3. Durée du chômageDéterminants du temps moyen passé au chômage :Nombre de personnes à la recherche d’un emploi :
En économie, les chômeurs constituent un stock = quantité de pers. à la recherche
d’un emploi à une période donnée.Plus le stock est élevé, plus il faudra de temps pour le résorber et plus la concurrence
sera rude pour retrouver un emploi.
Plus de taux de chômage est élevé, plus la durée moyenne du chômage s’allonge.
Taux d’entrée et de sortie : Si le flux de sortie est plus grand que le flux
d’entrée, le niveau de chômage va diminuer.
Phase du cycle économique : récession ou croissance
Récession : le taux et la durée moyenne de chômage augmentent.
Flux d’entrée et de sortie du chômage
De la population non active
De l’emploi
• Individus licenciés• Individus démissionnaires
• Individus qui ont terminé leur scolarité•Individus qui reprennent la vie active (après maternité par ex.)
FLUX D’ENTREE
CHOMAGE
FLUX DE SORTIE
Vers l’emploi
Vers la vie non active
• Individus lassés qui ne cherchent plus d’emploi
• Individus trouvant un emploi
• Individus à la retraite• Individus qui quittent momentanément la vie active
• Individus qui émigrent• Individus qui meurent
1. Chômage
1.4. Structure du chômage
•Différences géographiques (entre pays ou entre plusieurs catégories
de la population au sein d’un pays)
•Différences hommes-femmes•Différences en fonction de l’âge
•Différences en fonction du groupe ethnique •Différences en fonction de l’éducation
10
1. Chômage
1.5. Chômage et marché du travail•L’analyse du chômage se fait selon deux catégories : chômage
d’équilibre et chômage de déséquilibre.
•Le marché du travail est représenté par :
) = l’ensemble des pers. prêtes à accepter un
L’offre globale de travail (ܣ
emploi pour chaque niveau du salaire réel moyen ܹ
Pente positive : plus ܹ est élevé, plus le nb de pers. prêtes à offrir leur force de travail
est importantPente forte : lorsque ܹ se modifient substantiellement, l’offre de travail augmente faiblement (car la population active ne peut pas varier instantanément)
La demande globale de travail (ܣܦ) = l’ensemble des emplois à pourvoir au
niveau de l’économie pour différents niveaux de ܹ
Pente négative : plus ܹ est élevé, moins les entreprises sont prêtes à embaucher.
11
1. Chômage
1.6. Chômage de déséquilibre•À l’équilibre : ܣ
=ܣܦ
AS
= niveau de salaire d’équilibreܹ
en, W
Salaire réel
Chômage de déséquilibre
•À
>
∶ܣ
>ܣܦ→
moyW
marché de travail en
déséquilibre, il y a du chômage.
Ce chômage est dit chômage de
déséquilibre.•Deux conditions pour qu’il
apparaisse :
AD
••
ܣSalaire est rigide pour ne pas rétablir immédiatement l’équilibre
>ܣܦ
Nombre de travailleurs
12
1. Chômage
1.6. Chômage de déséquilibre
Causes : •Chômage lié à la rigidité du salaire réel : Il apparaît lorsque le salaire réel est fixé à un niveau plus élevé que
par les syndicatsou des ܹ
dispositions légales prises par le gouvernement.
Cela peut être temporaire parce que les pers. ayant ces salaires élevés vont
consommer davantage. Cela encourage les entreprises à produire davantage,
la demande globale de travail se déplacera vers le haut et réduira le chômage
13
1. Chômage
1.6. Chômage de déséquilibre
Causes : Chômage dû à un niveau de demande trop faible (chômage conjoncturel) associé à
une récession de l’économie :
La demande de B&S ↓ sans diminution du taux de salaire réel → les entreprises décident de produire moins, la demande de travail ↓. L’augmentation du chômage conduit à une nouvelle
baisse des achats, d’où ↓ de la demande globale de B&S et nouvelle vague de licenciements.
Lorsque la conjoncture s’améliore, les demandes globales de B&S et de travail augmentent,
cette forme de chômage disparaît.Également nommé chômage keynésien, d’après John Maynard Keynes.
Chômage dû à une croissance de l’offre de travail
Offre de travail ↑ (sans modification importante de la demande de travail) → salaire d’équilibre
↓.Cette forme de chômage est moins importante car l’offre de travail se modifie doucement. Ex : ce type de chômage correspond à l’arrivée sur le marché du travail des étudiants à la fin de
••
leurs études.
14
1. Chômage
1.7. Chômage d’équilibre
Même à l’équilibre certains n’auront
pas d’emploi, préférant attendre un
AS
accroissement des salaires.
en
Salaire réel
Courbe N: taille maximale de la
moy
population active.
Écart entre courbes N et ASpers. susceptibles de chercher un emploi -nb de pers. prêtes à accepter
= nb de
Chômage d’équilibre
un emploi
••
À l’équilibre : Distance ݀−
,ܹܳ= niveau de chômage ݁
AD
d’équilibre(également appelé
chômage naturel ou structurel)
QNombre de travailleurs
15
1. Chômage
1.7. Chômage d’équilibre
Causes :
Chômage
frictionnel:
le
mécanisme
d’appariement
entre
offreur
et
demandeurdetravailnefonctionnepas,ilsneserencontrentpas(manque
d’information).C’estunedesmissionsdePôleEmploi.
Chômage
structurel:
quandl’économiechange,
l’emploi
diminue
dansun
secteuretaugmentedansunautre.Raisons:
Changementdelastructuredelademande(ex.:charbon)
Changementdesdéplace.automatiques)
qualificationsbancaire,
requisesguichetiers
changementremplacés
detechnologie:
l’emploidistributeurs
se
(secteur
par
des
Chômagelessaisons(ex.:tourisme).
saisonnier:
demande
pour
les
emplois
spécifiques
fluctue
avec
16
Chômage d’équilibre et de déséquilibre
AS
en
Chômage de
déséquilibre
moy
Salaire réel
Chômage d’équilibre
AD
Nombre de travailleurs
1. Chômage-EXERCICE
•Répondez par Vrai ou Faux aux affirmations suivantes et justifiez brièvement votre réponse lorsque l'affirmation est fausse.
1.2.
Le chômage keynésien est dû à un coût excessif du travail.Le chômage keynésien résulte d'une insuffisance de la demande.
3.4.
Le chômage keynésien est un chômage volontaire.Pour lutter contre le chômage keynésien, il faut augmenter la
demande globale.
18
1. Chômage-EXERCICE
1.
Le chômage keynésien est dû à un coût excessif du travail.
Faux. Le chômage dû à un coût excessif du travail est le chômage classique, pas le chômage
keynésien.
2.
Le chômage keynésien résulte d'une insuffisance de la demande.
Vrai
3.
Le chômage keynésien est un chômage volontaire.
Faux. Le chômage keynésien est un chômage involontaire
4.
Pour lutter contre le chômage keynésien, il faut augmenter la demande
globale.
Vrai
19
2. Inflation
2.1. Demande et offre globale des B&S
2.2. Définition de l’inflation2.3. Coût de l’inflation
2.4. Causes de l’inflation2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation
20
2. Inflation
2.1. Demande et offre globales des B&S
2.1.1. Courbe de demande globale des B&S•La demande globale, ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+
−ܯܺ
•Courbe ܣܦ est décroissante :
↓ →
↑ (les ménages consomment
davantage)
•Déplacement le long de la courbe : modification simultanée des prix
et des quantités•Déplacement vers la droite/gauche lorsqu’un des éléments
(ܥ,ܫ,ܩ,
,ܯ) varie.ܺ
21
2. Inflation
2.1. Demande et offre globales des B&S
2.1.1. Courbe d’offre globale des B&SL’offre globale, ܣܵ = quantité de B&S que les entreprises sont prêtes à produire à chaque période pour tout niveau de prix donné.Courbe d’offre globale à court terme ܣܵ est croissante : entreprises sont prêtes à produire davantage)La pente est déterminée par le coût de production : plus coût de production augmente, plus la pente est élevée (l’offre globale moins
↑→
(les
élastique)Déplacement le long de la courbe : modification simultanée des prix et des
quantités produites.Déplacement vers la droite/gauche lors d’un changement de technologie, du capital productif, salaires, prix d’achat des matières premières, etc.
22
2. Inflation
2.1. Demande et offre
globales des B&S
AS
2.1.1. Équilibre•Si prix = P : ܣܦ>ܣܵ→
u des
prix
Nivea
pénurie → prix augmente
à P
AD
23
2. Inflation
2.2. Définition de l’inflation
•Le taux d’inflation (ߨ) mesure l’accroissement annuel des prix.
−ܲ
௧−1
×100
௧−1
••
: indice des prix à l’année t, Exemple : Si indice des prix de l’année 1 L’inflation est de 6.43%
: indice des prix de l’année précédente.=140, de l’année 2
௧−1
=149.
•La mesure la plus utilisée : indice des prix à la consommation (HICP,
Harmonised Index of Consumer Price).
Cet indice couvre la totalité des dépenses des consommations de ménages, y
comprix celle de biens importés.
24
2. Inflation-Question
2.3. Coût de l’inflation
➔Pourquoi est-ce un problème économique ?
25
2. Inflation-Réponse
2.3. Coût de l’inflation
➔Pourquoi est-ce un problème économique ?
Car l’inflation est source d’incertitude. Les entreprises et les ménages
auront des difficultés à prendre des décisions rationnelles.
Par exemple, les entreprises ne peuvent pas estimer leurs coûts et recettes futures,
elles réduiront leurs investissements.
Défaveur des exportations: les produits d’exportation deviennent moins compétitifs quand les prix augmentent.Inflation trop forte = problème sévère pour l’économie.
La majorité des pays industrialisés ont comme objectif une inflation
inférieure à 3%
26
2. Inflation
2.4. Causes de l’inflationInflation créée par la demandeLa demande augmente continûment → Réaction des entreprises : ↑P et ↑Y . L’ampleur de ↑P dépend de ↑ de leurs coûts suite à ↑ de la production (=pente
rix
AS
••
es p
au d
Nive
de AS)
Plus la production réelle se rapproche de la production potentielle, réaction des entreprises = ↑P.Plus la capacité inutilisée est grande, réaction des entreprises = ↑quantité
Graphique :
AD
••
La courbe AD se déplace continûment vers la droite → Y et P augmententComme la pente de AS est de plus en plus forte (plus Y est élevée, plus la courbe AS est raide), lorsque AD se déplace vers la droite, P augmente plus vite que Y → inflation
AD
Généralement associée à la période de
YProduction nationale
croissance
27
2. Inflation
2.4. Causes de l’inflation
rix
AS
Inflation créée par les coûts
AS
es p
Inflation causée par une augmentation continuedes coûts des
au d
entreprises.Lorsque coûts ↑ sans cesse, les entreprises vont les transférer sur les
Nive
PP
consommateurs :
••
en vendant les produits plus chers (↑
P)ou en réduisant les quantités produites
(↓Y)
••
Graphique : AS se déplace à gauche
AD
Causes :
••••
hausse des salaires (ex.: influence des
syndicats)recherche de profits des entreprisesaugmentation des prix des matières premières et/ou des biens importésaugmentation des taxes
Production nationale
28
2. Inflation
2.4. Causes de l’inflation
•Inflation structurelle :
Lorsque les goûts des consommateurs changent certains secteurs de
l’économie connaissent une forte croissance alors que d’autres déclinent.
Si les salaires sont rigides à la baisse, ils ne baisseront pas dans les secteurs où la demande chute mais augmenteront dans les secteurs où la demande est croissante, d’où
inflation. Il peut donc y avoir hausse du chômage et inflation en même temps.
Lorsque les ménages et les entreprises anticipent une hausse des prix, leurs
actions (demander une hausse de salaire, augmentation des prix pour couvrir
les coûts etc.) vont créer de l’inflation.
29
2. Inflation
2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation 2.5.1. Réduire inflation par la demande
Politiques budgétaires
Le gouvernement peut augmenter ou diminuer les taxes (T) ou les dépenses
(G) pour modifier la demande globale.
AD se déplace vers la gauche lorsque T↑ ou G ↓ → la politique de restriction
budgétaire.
Politiques monétaires
L’autorité monétaire peut agir sur la quantité de monnaie en circulation ou sur les taux d’intérêt pour modifier les investissements (I) des entreprises et
les dépenses des consommateurs (C).
Taux d’intérêt ↑ → Investissement ↓, C ↓ → Demande globale ↓ → AD se déplace
vers la gauche
30
2. Inflation
2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation
2.5.2. Réduire inflation par l’offre•Objectif : AS ne se déplace pas vers la gauche.
→ Réduire ou limiter les coûts en:
••
limitant du pouvoir de marché des entreprises (ex.: empêcher les monopoles)favorisant l’accroissement de la productivité des entreprises (ex.:
défiscalisation de dépenses d’investissement)
31
2. Inflation-EXERCICE
Calcul du taux d'inflation et du pouvoir d'achatSupposons que vous ayez les informations suivantes :
•••
En 2023, un panier de biens et services coûtait 1000 €.En 2024, le même panier coûte 1030 €.Le salaire mensuel d'un employé était de 2000 € en 2023.
Questions :
••
a) Calculez le taux d'inflation entre 2023 et 2024.b) Si le salaire de l'employé n'a pas changé, quel est l'impact sur son pouvoir d'achat
c) De combien devrait augmenter le salaire de l'employé pour maintenir son pouvoir
d'achat ?
32
2. Inflation-Réponse
a) Calcul du taux d'inflation :Taux d'inflation = (Prix 2024 -Prix 2023) / Prix 2023 x 100 = (1030 -1000)
/ 1000 x 100 = 3%
b) Impact sur le pouvoir d'achat :Si le salaire n'a pas changé, le pouvoir d'achat a diminué de 3%.
c) Augmentation nécessaire du salaire :Pour maintenir le pouvoir d'achat, le salaire devrait augmenter de 3%.Nouveau salaire = 2000 € x 1,03 = 2060 €
••
33
3. Balance des paiements et taux de change
3.1. Comptes de la balance des paiements
3.2. Interprétations des soldes de la balance des paiements
3.3. Taux de change
3.4. Détermination du taux de change
34
3. Balance des paiements et taux de change
3.1. Comptes de la balance des paiements
Tous les pays ont des échanges commerciaux et financiers avec le reste du
monde: économies ouvertes.
Les flux sont comptabilisés dans la balance des paiements.
Les entrées monétaires sont inscrites au crédit de la balance de paiements, les
sorties monétaires sont au débit
Trois parties principales de la balance des paiements :
Compte des transactions courantes
••
Compte de capitalCompte financier+ Compte d’erreurs et omissions nettes pour équilibrer la balance des paiements
Le solde de la balance des paiements est équilibré mais les différents
soldes intermédiaires ne sont pas équilibrés.
35
3. Balance des paiements et taux de change
3.1. Comptes de la balance des paiements•Compte des transactions courantes : échanges internationaux de B&S,
les revenus du travail (salaire) et du capital (intérêts), les transferts
courants.
Somme = Balance commerciale
Balance des biens
••
Balance des servicesBalance des revenus, transferts courants
•Compte de capital : achat ou vente d’actifs non financiers(ex. brevets,
…), transferts de capital(remises de dette, aides à l’investissement)•Compte financier : flux financiers (investissements direct à l’étranger, investissements de portefeuilles, produits dérivés, etc.)
36
3. Balance des paiements et taux de change
•Balance des paiements en France : commentaires ?
37
3. Balance des paiements et taux de change
3.2. Interprétations des soldes de la balance des paiements
•Si tous les trois comptes sont déficitaires → situation plutôt
défavorable
Pour équilibrer la balance des paiements, le gouvernement doit attirer des capitaux en provenance de l’étranger avec des taux d’intérêts plus élevés.
Taux élevés augmentent les dettes à rembourser.
Si l’investissement étranger est élevé, l’économie devient plus fragile.
•Seule balance des transactions courantes déficitaire peut poser un
problème, surtout quand les investissements ne permettent pas
d’augmenter la productivité et la production nationale.
38
3. Question
•Quelles explications avanceriez-vous pour justifier le fait que l’évolution de la balance des transactions courantes en % du PIB du
Japon est peu ou prou l’inverse de celle des États-Unis ?
39
3. Réponses
Différences structurelles
••
1. Démographie : Le Japon a une population vieillissante et en déclin, ce qui réduit la demande intérieure et favorise l'épargne. Les États-Unis ont une démographie plus dynamique, stimulant la consommation et les importations.2. Épargne et investissement : Le Japon a traditionnellement un taux d'épargne élevé, tandis que les États-Unis ont un taux
de consommation plus important.
Facteurs économiques
1. Politique monétaire : Les États-Unis ont souvent mené une politique monétaire plus expansionniste, encourageant la
consommation et les importations, alors que le Japon a maintenu des taux bas pour stimuler son économie2. Dépendance énergétique : Le Japon, pauvre en ressources naturelles, est fortement dépendant des importations énergétiques, tandis que les États-Unis sont devenus plus autosuffisants en énergie
Rôle international
••
1. Monnaie de réserve : Le statut du dollar comme principale monnaie de réserve mondiale permet aux États-Unis de 2. Investissements à l'étranger : Le Japon a accumulé d'importants actifs étrangers, générant des revenus qui soutiennent
maintenir des déficits plus importants
son excédent courant
Compétitivité et commerce
1. Spécialisation industrielle : Le Japon excelle dans certains secteurs manufacturiers à haute valeur ajoutée, contribuant à
son excédent commercial2. Politique commerciale : Les États-Unis ont souvent eu une approche plus ouverte aux importations, tandis que le Japon a
historiquement protégé certains secteurs
40
3. Balance des paiements et taux de change
3.3. Taux de change
Taux de change = taux auquel on peut échanger une monnaie contre une
autre
Taux de change fixe: les autorités monétaires d’un pays le fixent
arbitrairement. Système existant entre 1944 et 1971 pour les monnaies importantes mais aujourd’hui disparu (cf. slides suivants).
Taux de change flottant: l’offre et la demande sur le marché des changes le
déterminent.
De plus il existe les systèmes hybrides (ex.: monnaie chinoise) et les unions
monétaires (zone euro).
41
3. Balance des paiements et taux de change
3.4. Détermination du taux de change2 devises : EUR et USD, taux de change = nb d’USD pour 1 EURLes entreprises français veulent acheter des biens aux US. Sur le marché des changes, ils offrent EUR contre USD.
os
s eur
lars
Offre d’euros
en
provenance de la
Offre excédentaire
Prix de
en dol
France
Si taux de change ↑, elles reçoivent plus de dollars en échange de leurs euros → quantités d’EUR offertes ↑ → droite
1,51,3
Taux de change d’équilibre
d’offre croissante
Les entreprises américaines veulent acheter les biens français, donc doivent acquérir EUR en vendant USD.
Si taux de change ↑, elles demandent moins d’EUR → quantités d’EUR demandées ↓ → droite de demande
Demande d’euros
en provenance des
décroissante
US
Si taux de change > taux d’équilibre : Offre > demande → taux de change
Quantité d’euros
baisse, et inverse.
42
3. Balance des paiements et taux de change
3.4. Détermination du taux de
os
change
s eur
lars
Déplacement de la courbe
Prix de
en dol
d’offre et de demande
Courbe d’offre S → S, courbe de demande D→ D : taux de change diminue, EUR se
1,3
déprécie.
1,11
Lorsque taux de change augmente, EUR s’apprécie.
Quantité d’euros
43
3. Balance des paiements et taux de change
3.4. Détermination du taux de change
Causes du déplacement des courbes d’offre et de demande de devisesChute des taux d’intérêt domestiques :
Taux d’intérêt français diminue → chute de la demande d’EUR car placer de l’argent
en France est moins rentable
Inflation plus forte :
Taux d’inflation en France plus élevé, les biens français sont moins compétitifs à l’exportation → la demande d’euros pour acheter les biens français diminue.
Les biens importés sont moins coûteux → l’offre d’euros (pour acheter des biens
étrangers) augmente.
Revenu national augmente plus vite :
La consommation augmente, y compris la consommation des biens importés →
l’offre d’euros augmente.
44
Chapitre 8Demande Agrégée et Offre Agrégée
Vincent LEQUENNE
Introduction
•Dans ce chapitre, nous allons expliquer les fluctuations de court
terme. •Pour ce fait, nous allons utiliser un modèle d’offre et de demande
agrégées.
Tout d’abord, nous allons expliquer la forme de la courbe d’offre agrégée de
long terme et de court terme et celle de la courbe d’offre agrégée.
Ensuite, nous allons étudier les facteurs qui déplacent ces deux courbes.
Références
1.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 14.Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre
2.
20.
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes
d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De
Boeck Supérieur. Chapitres 23, 24, 27, 29.Les articles de presse, les articles de recherche.
4.
Plan
1.
Trois faits de fluctuation économiques
2.3.
Modèle de base des fluctuations économiquesCourbe de demande agrégée
4.5.
Courbe d’offre agrégéeFluctuations économiques
1. Trois faits de fluctuation économiques
•Fait 1: les fluctuations sont irrégulières et imprévisibles.
•Fait 2:fluctuent de manière synchrone
valeurs macro-économiques réelles Les revenus, les dépenses, la .
La plupart des
production fluctuent de la même manière
•Fait 3:La production diminue, le chômage augmente.
2. Modèle de base des fluctuations économiques
Le modèle de fluctuations économiques de court terme s’intéresse au
comportement de deux variables :
••
Production de B&S, mesurée par le PIB réelNiveau général des prix, mesuré par l’IPC (indice des prix à la consommation) ou le
déflateur du PIB, il s’agit d’une variable nominale.
La courbe de demande agrégée (AD) = quantité de B&S que les ménages,
les firmes et le gouvernement désirent acheter à chaque niveau de prix.
La courbe d’offre agrégée (AS) = quantité de B&S que les firmes produisent
et vendent à chaque niveau de prix.Pour comprendre les courbes de demande et d’offre agrégées, nous avons
besoin d’une théorie macroéconomique.
2. Modèle de base des fluctuations économiques
Le niveau
“Demande agrégée”
de prix
ASCT
“L'offre
agrégée à court terme”
Le modèle détermine
le niveau de prix d'équilibreet production d'équilibre (PIB
AD
réel)
PIB réel, la quantité de production
3. Courbe de demande agrégée
3.1. Courbe de demande agrégée décroissante
3.2. Déplacement de la courbe de demande agrégée
3. Courbe de demande agrégée
La courbe de demande agrégée (AD) indique la
quantité de B&S que les
ménages, les firmes et le gouvernement désirent
acheter à chaque niveau de
prix.
AD
3. Courbe de demande agrégée
3.1. Courbe de demande agrégée décroissantePourquoi la courbe de demande agrégée est décroissante ?
=ܥ+ܫ+ܩ+ܻܰܺ
−ܯ
Avec ܻ désigne le PIB,
ܰܺ
••
Supposons que G soit fixé par la politique gouvernementale. Pour comprendre la pente de AD, il faut déterminer comment un changement de
et3 effets pour expliquer la forme de la courbe AD :
P affecte C, I,
NX
•••
Effet de richesseEffet taux d’intérêtEffet taux de change
10
3. Courbe de demande agrégée
3.1.1. Effet de richesse (effet de P sur C)
•Si Paugmente :
Les eurosque les gens détiennent achètent moins de biens et de services
(b&s), donc la richesse réelle est plus faible. Les gens se sentent plus pauvres.
→ Résultat: C tombe.
11
3. Courbe de demande agrégée
3.1.2. Effet taux d’intérêt (effet de P sur I) :
Pour comprendre l’effet taux d’intérêt, nous allons étudier tout d’abord comment le taux d’intérêt est déterminé sur le marché de fonds prêtables.
Supposons : un seul marché financier
•••
Tous les épargnants déposent leur épargne sur ce marché.Tous les emprunteurs contractent des prêts sur ce marché.Il existe un taux d'intérêt, qui est à la fois le rendement de l'épargne et le coût de l'emprunt.
L'offre de fonds prêtables provient de l'épargne des ménages ayant un revenu supplémentaire peuvent le prêter et gagner des intérêts, et de l'épargne
publique.
↑ taux d'intérêt rend l'épargne plus attractive → la quantité fourniede fonds prêtables ↑ → Courbe d’offre de fonds prêtables est croissante.
La demande de fonds prêtablesprovient des investissementsdes entreprises et
le besoin des ménages
↓ taux d'intérêt réduit le coût d'emprunt → la quantité demandéede fonds prêtables ↑ → Courbe de demande de fonds prêtables est décroissante.
12
3. Courbe de demande agrégée
Le taux d'intérêt
s'ajuste pour équilibrer l'offre et la
Taux d'intérêt
Offre
demande.
La quantité d'équilibre des fonds
5%
prêtables est égale à
l'investissement d'équilibre et à
Demande
l'épargne d'équilibre
60
Fonds prêtables
(euros)
13
3. Courbe de demande agrégée
3.1.2. Effet taux d’intérêt (effet de P sur I) :
•Si P augmente :
L'achat de b&s nécessite plus d'argent.
Pour obtenir ces euros, les gens diminuent leurs épargnes → courbe d’offre des fonds prêtables se déplace à gauche.
Cela fait augmenter les taux d'intérêt.
→ Résultat: I diminue.(I dépend négativement des taux d'intérêt)
14
3. Courbe de demande agrégée
3.1.3. Effet taux de change (effet de P sur NX) :
•Si P augmente.
Les taux d'intérêt EUaugmentent (l'effet des taux d'intérêt)
•••
Les investisseurs étrangers désirent plus d'obligationsEU.Demande plus élevée d’euros sur le marché des changes.Le taux de change d’euros'apprécie.
Les exportations européennes sont plus chères pour les personnes à
l'étranger, les importations moins chères pour les résidents européenes.
→ Résultat : NX diminue.
15
3. Courbe de demande agrégée
3.2. Déplacement de la courbe
de demande agrégée
•Tout événement qui modifie C, I, G, ou NX-à l'exception d'un changement de P-déplacera la courbe AD.
Ex.: Un boom boursier rend les ménages plus riches, C
AD
AD
augmente, la courbe ADse déplace vers la droite.
16
3. Courbe de demande agrégée
3.2. Déplacement de la courbe de demande agrégée
Changements dans C
•••
Politique fiscale: augmentations/réductions d‘impôts, taxes.Préférences : compromisconsommation/épargne
Boomboursier
Changements dansI
••
Les entreprises achètent de nouveaux ordinateurs(plus performants), équipements, usinesPolitique fiscale (crédit d’impôt sur l’invertissement)
Politique monétaire, taux d'intérêt
Changements dansG
Dépenses publique, e.g., la défense
Dépenses nationales et locales, e.g., routes, écoles
Changements dansNX
••
Booms/récessions dans les pays qui achètent nos exportations.Fluctuations de taux de changes: eg. appréciation/dépréciation résultant de la spéculation
internationale sur le marché des changes
17
3. EXERCICE
•Considérons une économie simplifiée où la demande agrégée (AD) est
composée uniquement de la consommation (C) et de l’investissement
(I).•Données :
C = 200 + 0,75Y (où Y est le revenu national)
I = 100
Écrivez l’équation de la demande agrégée.Calculez le revenu d’équilibre (Y).
1.2.
3.
Si l’investissement augmente de 50, quel sera le nouveau revenu
d’équilibre ?
18
3. CORRECTION
Équation de la demande agrégée :
1.
DA = C + I
DA = (200 + 0,75Y) + 100
••
DA = 300 + 0,75Y
Revenu d’équilibre :
2.
À l’équilibre, Y = DAY = 300 + 0,75Y
0,25Y = 300Y = 1200
Nouveau revenu d’équilibre avec I = 150 :
3.
DA = (200 + 0,75Y) + 150
••
DA = 350 + 0,75Y
À l’équilibre, Y = DAY = 350 + 0,75Y0,25Y = 350Y = 1400Le nouveau revenu d’équilibre est donc de 1400.
19
4. Courbe d’offre agrégée
4.1. Courbe d’offre agrégée de long terme verticale
4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme croissante
4.4. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de court terme
20
4. Courbe d’offre agrégée
La courbe AS montre la quantité
B&S
totale de
que les
ASLT
entreprises produisent et vendent à un niveau de prix
donné.La pente de la courbe AS
ASCT
dépend de l'horizon temporel.On se distingue la courbe d’offre agrégée de long terme (ASLT) de
la courbe d’offre agrégée de
court terme (ASCT)
••
La courbe ASLT est verticaleLa courbe ASCT est croissante (pente positive)
21
4. Courbe d’offre agrégée
4.1. Courbe d’offre agrégée de long terme (ASLT)
verticale
Pourquoi la courbe ASLT est verticale ?À long terme, la production nationale (PIB réel ou Y) dépend des ressources (travail, capital, ressources naturelles) et la productivité (Chap. 6)
ASLT
Le niveau de prix n’affecte pas ces déterminants
de long terme de la production nationale = à long terme, la quantité offerte globale est inchangé, quel que soit le niveau de prix → ASLT est
verticale. Le taux naturel de production(Y) est la quantité
de production de l'économie lorsque tous les
facteurs sont pleinement utilisés et que le niveauY est également appelé production potentielleplein-emploi.
chômage est à son
naturel.
ou production de
22
4. Courbe d’offre agrégée
4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme
ASLT
ASLT
•Tout événement qui modifie l'un des déterminants de Y(ressources, productivité) déplacera ASLT.
Exemple: L'immigration augmente
L, ce qui fait augmenter
23
4. Courbe d’offre agrégée
4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.2.1. Changement des ressources
Variations de L (main-d'œuvre)ou taux de chômage naturel
••
Immigration Les baby-boomers prennent leur retraite
•Variations de K ou H (capital physique ou capital humaine)Investissement dans les usines, l'équipementDes usines détruites par un ouragan
Les politiques gouvernementales réduisent le taux de chômage naturel
••
Plus de gens obtiennent des diplômes universitaires
24
4. Courbe d’offre agrégée
4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.2.1. Changement des ressources (suite)•Changements dans les ressources naturelles
•••
Découverte de nouveaux gisements minérauxRéduction de l'offre de pétrole importéChangementdes conditions météorologiques qui affectent la production
agricole
4.2.2. Changement de la productivité•Changements dans la technologie : améliorations de la productivité
grâce au progrès technologique
25
4. Courbe d’offre agrégée
4.2. Déplacement de la courbe
ASLT
À long terme, les progrès technologiques
2020
ASLT
d’offre agrégée de
2010
ASLT
ASLT
déplacent le la droite
vers
2000
long terme
4.2.3. Modèle AD-
et la croissance de l’offre de monnaie déplace AD vers la
AS pour
2020
représenter la croissance et
2010
AD
droite.Résultat : inflation
2020
l’inflation à long-
2000
terme
AD
continue et croissance
2010
AD
de la production.
2000
2000
2010
2020
26
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de
ASLT
court terme (ASCT) croissantePourquoi la pente de ASCT est
haut
importante ?
ASCT
À long terme, la courbe AS est
haut
vertical, les fluctuations de AD ne
causentpas de fluctuations de la
production nationale et donc de
AD
l’emploi.À court terme, la courbe ASest
haut
bas
AD
croissante (=pente positive)
les
bas
ADY
changements dansAD affectentla production nationale et l'emploi.
bas
bas
haut
27
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante
Pourquoi la courbe ASCT est croissante ?3 théories pour expliquer la pente positive de ASCT:
•••
Théorie des salaires rigidesThéorie des prix rigidesThéorie des erreurs de perceptions
Dans chaque théorie, une imperfection de marché spécifique conduit le côté offre de l’économie à se comporter différemment à court terme et à
long terme.
Point commun des 3 théories : la production s'écarte de son taux naturel
lorsque le niveau de prix réel s'écarte du niveau de prix auquel les gens
anticipent
28
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.1. Théorie des salaires rigides
Imperfection: les salaires nominaux sont rigidesà court terme, ils s'ajustent
lentement.
•Les entreprises et les travailleurs fixent à l'avance le salaire nominal en fonction du P, le niveau de prix que les individus anticipent. et que le salaire nominal reste à son niveau W → salaire réel (W/P) diminue → la production est plus rentable → les entreprises augmentent la
En raison des contrats de travail, les syndicats, les normes sociales
Si P> Pproduction et l'emploi. Par conséquent, un Pplus élevé entraîne un Yplus élevé → la courbe ASCT a une
pente positive.
29
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante
4.3.2. Théorie des prix rigides
Imperfection: de nombreux prix sont rigides à court terme.
••
En raison des coûts demenu, les coûts d'ajustement des prix. Exemples: coût d'impression de nouveaux menus, temps nécessaire pour changer les
étiquettes de prix.
••
Les entreprises fixent à l'avance des prix rigides en fonction du P.Supposons que la BCE augmente l’offre de monnaie de manière inattendue (non- long terme, P augmentera. À court terme, les entreprises sans frais de menu peuvent augmenter leurs prix
anticipée).
immédiatement.
Les entreprises avec des coûts de menu attendent pour augmenter les prix. En
attendant, leurs prix sont relativement bas, ce qui augmente la demande pour
leurs produitset ils augmentent la production et l'emploi.
Par conséquent, unP plus élevé est associé à unY plus élevé, de sorte que la
courbe a une pente positive.
30
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.3. Théorie des erreurs de perceptions
Imperfection: Les entreprises peuvent confondre les variations deP avec les variations du
prix relatif des produits qu'elles vendent.
Si PdépasseP, une entreprise voit son prix augmenter avant de
reconnaître que tous les prix augmentent.
L'entreprise peut croire que son prix relatif augmente et peut augmenter la
production et l'emploi. Ainsi, une augmentation deP peut entraîner une augmentation deY,ce qui
ASCTcroissante
rend la courbe
31
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.4. Point commun des trois théoriese deY quand P
dévi
dévi
Dans les 3 théories,Y
e deP
Y = Y
+ a(P – P
Niveau de prix anticipé
Production
Taux naturelde production (à long terme)
> 0, mesure à quel point Y
Niveau de prix constaté
réagit à des
changements non-anticipés
dans P
32
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.4. Point commun des trois théories
ASCT
Quand P >
le niveau de
prix anticipé
Y = Y
+ a(P – P
Quand P <
Y <
Y >
33
4. Courbe d’offre agrégée
4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.5. ASCT et ASLT
Y = Y
+ a(P – P
À court terme, des salaires ou des
ASLT
prix qui ont été fixés avant de savoir quel serait réellement le niveau des prix. Par conséquent, à court terme,P peut différer deLes imperfections de ces théories sont temporaires. Au fil du temps,
ASCT
les salaires et les prix rigides deviennent flexibles les erreurs de perceptions sont
À long terme
corrigées
P = P
À long-terme,
et
••
P = P La courbe ASest verticale
Y = Y.
34
4. Courbe d’offre agrégée
4.4. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT)déplace
ASLT
ASCT
ASLTdéplace
Tout ce qui
le
ASCT
ASCTdéplace ASCT
également En outre, P
Considérons le théorie des salaires
rigidesSi P augmente, les travailleurs et les entreprises fixent des salaires nominaux
plus élevés -> coûts des firmes augmentent
À chaque P, la production est moins
ASCT
déplace
rentable, Y baisse,
se
vers
la gauche
35
4. EXERCICE
•••
Considérons une économie simplifiée où l’offre agrégée de court terme (ASCT) est représentée par l’équation suivante :
Y = Y* + a(P -Pe)
Où :
•••
Y est la production réelleY* est la production potentielle (de long terme)
P est le niveau des prix
••
Peest le niveau des prix anticipéa est un paramètre positif
Données :
••
Y* = 1000Pe= 100
a = 5
Écrivez l’équation de l’offre agrégée de court terme.Calculez la production (Y) lorsque P = 100.Calculez la production (Y) lorsque P = 110.Si le niveau des prix anticipé (Pe) augmente à 105, comment cela affecte-t-il la courbe d’offre agrégée de court terme ?
1.2.3.4.
36
4. CORRECTION
1.
quation de l’offre agrégée de court terme :
Y = 1000 + 5(P -100)
2.
Production lorsque P = 100 :
Y = 1000 + 5(100 -100) = 1000
3.
Production lorsque P = 110 :
Y = 1000 + 5(110 -100) = 1050
4.
Avec Pe= 105, la nouvelle équation de l’OACT devient :
Y = 1000 + 5(P -105)
Cette augmentation des anticipations de prix déplace la courbe d’offre
agrégée de court terme vers la gauche. Pour un même niveau de prix, la production sera plus faible qu’auparavant.
37
5. Fluctuations économiques
5.1. Effets d’un déplacement de AD
5.2. Effets d’un déplacement de AS
38
5. Fluctuations économiques
•Causés par des événements qui déplacent les courbes ADet/ou AS.
•Quatre étapes pour analyser les fluctuations économiques:
1.2.
Déterminez si l'événement déplace ADou AS.Déterminez si la courbe se déplace vers la gauche ou vers la droite.
3.
Utilisez le diagramme AD-ASpour voir comment le déplacement change
Yet Pà court terme.Utilisez le diagramme AD-ASpour voir comment l'économie passe du nouvel équilibre à court-terme au nouvel équilibre à long-terme
4.
39
5. Fluctuations économiques
•Point de départ : L’économie
Dans l'équilibre de long terme, P = P, Y = Y
se situe à son équilibre de
ASLT
long terme = point A
Au point A : la production
ASCT
nationale = Y (taux naturel de production) ASCT passe en ce point = lorsque l’économie est à sa position d’équilibre de long
et le chômage
est à son taux naturel.
terme, salaires, prix et les
perceptions doivent être ajustés de façon telle que l’intersection entre AD et
AD
ASCT soit la même que
l’intersection entre AD et ASLT
40
5. Fluctuations économiques
5.1. Effet d’un déplacement de AD
ASLT
Supposons qu’une vague de
pessimisme envahisse l’économie (ex: crise financière). Une telle vague
ASCT
affectera C donc courbe AD:
C↓ → ADse déplace vers la gauche (AD
→ AD)Équilibre à court terme àB : P↓; Y↓ (récession)→chômage ↑↓ASCTse déplace vers la droite, jusqu'à
ASCT
••
Au fil du temps, P
AD
l'équilibre à long terme à C.
AD
Au pointC : Yet le chômage revient aux
niveaux initiaux.
→ À long terme, déplacement de AD est pleinement retranscrit dans le niveau des prix et nullement dans le niveau de production.
41
5. Fluctuations économiques
5.1. Effet d’un déplacement de AD
•Deux leçons importantes :
À court terme, les déplacements de la courbe AD sont à l’origine de
fluctuations dans la production de B&S de l’économie.À long terme, les déplacements de la courbe AD influence le niveau général
des prix, pas la production.
42
5. Fluctuations économiques
5.2. Effet d’un déplacement de ASSupposons que les coûts de
ASLT
production des entreprises
ASCT
augmentent soudainement. (par
exemple: hausse des prix du
ASCT
pétrole)
Coûts ↑ → ASCTse déplace vers la gauche (supposant que le ASLT est
constant)À court terme, l’économie va de A à B.
Au nouvel équilibre (point B) : P↑, Y
AD
↓, chômage plus hautDe A à B, l’économie expérience une stagflation= une période de baisse de la production et de hausse des prix
43
5. Fluctuations économiques
5.2. Effet d’un déplacement de AS
•1.
ÉNe rien faire : la récession se résoudra d’elle-même :
Réaction de l’
tat en cas de stagflation
•••
Production reste au niveau YCette période (production basse, chômage élevé) pousse les salaires à la baisse.Les salaires plus bas dopent la production, au cours du temps, ASCT
pendant un certain temps.
retourne vers
ASCT.
L’économie retourne au point A.
2.
Utiliser la politique monétaire ou budgétaire pour augmenter AD et s’adapter au changement de ASCT → la production augmente et retourne à
son niveau naturel ( Y
→ Y
) mais le niveau général des prix augmente.
•1.
Deux leçons :Déplacement de l’offre agrégée (à court terme) peut causer la stagflation (récession, cad, production en baisse, et inflation, cad, prix en hausse)Le gouvernement peut agir sur AD mais ne peut pas contrebalancer ces 2
2.
effets négatifs simultanément
44
EXERCICE
45
Chapitre 9Politique budgétaire et politique monétaire
Vincent LEQUENNE
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier comment les outils de la politique
monétaire et budgétaire affectent la position de la courbe de demande agrégée AD et donc modifier la nature des fluctuations économiques de
court terme.De nombreux facteurs autres que ces politiques influencent AD.
La dépense désirée par des ménages et des firmes détermine la demande globale
AD.
Lorsque la demande désirée se modifie, AD se déplace.
Si les décideurs ne font rien, ces déplacements de AD engendrent des
fluctuations de court terme de la production et de l’emploi. → Ils utilisent la politique économique pour compenser ces déplacements de
AD et donc stabiliser l’économie.
Références
1.
Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre
34.
2.
Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes
d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 18.
3.
Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes
d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De
Boeck Supérieur. Chapitres 34.Les articles de presse, les articles de recherche.
4.
Plan
1.
Politique monétaire et la demande agrégée
2.
Politique budgétaire et la demande agrégée
3.
Utiliser les politiques économiques pour stabiliser l'économie
1. Politique monétaire et la demande agrégée
1.1. Théorie de la préférence pour la liquidité
1.2. Utiliser la théorie de la préférence pour la liquidité pour examiner l’effet du taux d’intérêt et la pente décroissante de AD
1.3. Politique monétaire et le taux d’intérêt
1. Politique monétaire et la demande agrégée
La courbe AD mesure la quantité totale de B&S demandée dans l’économie
pour tout niveau de prix.AD est décroissante pour 3 raisons (cf. Chapitre 8) :
Effet de richesse → le moins important (la détention d’encaisses monétaires n’est
qu’une petite partie de la richesse des ménages)
Effet de taux de change → dépend du degré d’ouverture de l’économie (important pour la majorité des pays européens mais l’effet de taux de change ne concerne que les biens échangés internationalement et les firmes et consommateurs concernés à
ces échanges)Effet de taux d’intérêt → le plus important car le taux d’intérêt touche immédiatement tout l’économie (consommateurs, firmes)
Ét→udier l’effet du taux d’intérêt permet de comprendre comment les
politiques économiques influence AD → Théorie de la préférence pour la
liquidité
1. Politique monétaire et la demande agrégée
1.1. Théorie de la préférence pour la liquidité
•Selon cette théorie, le taux d’intérêt s’ajuste pour équilibrer la masse
monétaire et la demande de monnaie.
•On va considérer comment l’offre et la demande de monnaie
dépendent du taux d’intérêt.•Taux d’intérêt (r) s’ajuste pour équilibrer l'offre et la demande de
monnaie•L’offre de monnaie: est fixée par la banque centrale, ne dépend pas du taux d'intérêt → la courbe d’offre de monnaie est verticale
1. Politique monétaire et la demande agrégée
La demande de monnaie :
Liquidité d’un actif = facilité avec laquelle cet actif est converti en moyen d’échange
Monnaie = l’actif le plus liquide
→ Les individus choisissent de détenir de la monnaie car la monnaie peut être
immédiatement utilisée pour acheter des B&S.
Déterminants de la quantité demandée de monnaie :
Revenu l’économie (Y) : plus le revenu national réel augmente, plus la demande de
monnaie augmente, ceteris paribus (car les ménages veulent acheter plus de B&S,
••
donc ils ont besoin de plus d'argent)Niveau général des prix (P) : augmentation de P accroît la demande de monnaieTaux d’intérêt (r) : Augmentation de r accroît le coût de détention de la monnaie →
quantité de monnaie ↓
→ La courbe de demande de monnaie est décroissante avec le taux d’intérêt pour un revenu
donné.
1. Politique monétaire et la demande agrégée
(Taux d'intérêt)
•Éqmonnaie
MS
uilibre sur le marché de la
MS : Droite d’offre de monnaie
verticale
MD : Droite de demande de
Taux d'intérêt d'équilibre
monnaie décroissante
r : taux d’intérêt d’équilibre
MD
(quantité de monnaie)
Quantité fixée par BCE
1. Politique monétaire et la demande agrégée
1.2. Utiliser la théorie de la préférence pour la liquidité
pour examiner l’effet du taux d’intérêt et la pente
MS
décroissante de AD
Effet du taux d’intérêt :
••
P↑ → r ↑ → I ↓ → Y ↓ ( cf. Chapitre 8 section 3.1.2)Effet de P sur le marché de la
monnaie
MD
P↑ → Quantité demandé de monnaie MD ↑ → Courbe MD se déplace à droite : MDOffre de monnaie MS fixe → r↑ pour équilibrer : r → r
AD
→ MD
MD
Effet de r sur le marché des
B&S
r↑ → I ↓ → Y ↓
10
1. Politique monétaire et la demande agrégée
1.3. Politique monétaire et le taux d’intérêt
Politique monétaire = actions de la banque centrale (BC) visant à influencer l’activité
économiqueviades changements des taux d’intérêt ou des prix des actifs financiers.
Pour atteindre ses objectifs macroéconomiques, la BCE peut utiliser la politique
monétaire pour déplacer la courbe AD.
La BCEcible le taux d'intérêt(ou la Réserve fédérale américaine Fed, ou la Banque d’Angleterre aussi) et pas l’offre de monnaie.
••
La BCE ciblele taux de refinancement (et la Fed: le taux d’escompte)BCE cible un taux d’intérêt x%, et mène les opérations d’open-market(OMO) nécessaires afin de garantir que le taux d’intérêt d’équilibre soit égal à x%.
Par ex., quand la BCE veut baisser le taux d’intérêt : utilise les OMO pour acheter les
obligations d’État, cet achat engendre une augmentation de l’offre de monnaiequi à son tour provoque une baisse de taux d’intérêt d’équilibrePour modifier le taux d'intérêt etdéplacer la courbe AD, la BCE mène des opérations d’open-marketpour modifier l’offre de monnaie MS.
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1. Politique monétaire et la demande agrégée
1.4. Changement dans
1. Lorsque la banque centrale augmente l’offre de monnaie…
l’offre de monnaie•La BCE peut réduire r en augmentant l’offre de
MS
MS
monnaie
↑MS → MS ⇨ ↓r → r
•Une diminution de r
augmente la quantité de B&S demandée
AD
MD
AD
↓r ⇨I ↑ ⇨Y↑ :
AD→AD
2. … Le taux d’intérêt d’équilibre diminue…
3. … ce qui accroît la quantité demandée de B&S pour un niveau général des prix donnés
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1. Exercice
•Imaginons que les banques installent des distributeurs automatiques de billets à chaque coin de rue. En rendant l’argent liquide facilement
disponible, cela réduit la quantité d’argent que les individus veulent
détenir.
a) Supposons que la Banque centrale ne modifie pas la masse monétaire.
Selon la théorie de la préférence pour la liquidité, comment évoluera le taux
d’intérêt? Qu’en est-il de la AD?
b) Si la Banque centrale veut stabiliser la AD, comment doit-elle réagir?
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1. SOLUTION
a) Si les banques installent davantage de distributeurs automatiques, cela réduit la demande de monnaie et fait baisser le taux d’intérêt si
l’offre reste constante. Cette baisse stimule la AD.
b) Pour stabiliser la AD, la Banque centrale doit réduire l’offre de
monnaie afin d’empêcher une baisse excessive du taux d’intérêt.
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1. SOLUTION DETAILLEE
a)•
Selon Keynes, le taux d’intérêt est déterminé par l’équilibre entre l’offre de monnaie (fixée par la Banque centrale) et la demande
de monnaie (préférence pour la liquidité). La demande de monnaie dépend de trois motifs :
1.Motif de transaction : Besoin de monnaie pour les dépenses courantes.
••
2.Motif de précaution : Besoin de liquidités pour faire face à des imprévus.3.Motif de spéculation : Préférence pour conserver des liquidités plutôt que d’investir dans des actifs financiers lorsque les taux d’intérêt sont
faibles.
Impact d’une disponibilité accrue des distributeurs automatiques :
••
Si les distributeurs automatiques rendent l’argent liquide plus facilement accessible, les individus réduisent leur besoin dedétenir des
encaisses importantes pour des motifs de transaction ou de précaution.
Cela diminue globalement la demande de monnaie.
Effet sur le taux d’intérêt :
Avec une offre de monnaie constante et une baisse de la demande de monnaie, selon Keynes, le taux d’intérêt diminue. Cela s’explique par un
excès temporaire d’offre sur le marché monétaire, ce qui pousse les agents à investir davantage dans des actifs financiers (obligations), faisant
baisser leur rendement.
Effet sur la demande globale (DG) :
Un taux d’intérêt plus faible stimule :
••
L’investissement des entreprises, car le coût du crédit diminue.La consommation des ménages, notamment via une hausse des crédits à la consommation et immobiliers.
En conséquence, la demande globale (DG) augmente.
15
1. SOLUTION DETAILLEE
a)
Pour stabiliser la demande globale, la Banque centrale doit empêcher que le taux d’intérêt diminue excessivement. Elle peut le faire en ajustant l’offre
de monnaie pour compenser la baisse de sa demande.
Réaction nécessaire :
La Banque centrale doit réduire l’offre de monnaie en utilisant des outils comme :
••
La vente d’obligations sur le marché monétaire (opérations d’open market), ce qui réduit les liquidités disponibles dans l’économie.Une hausse du taux directeur, rendant l’accès à l’argent plus coûteux pour les banques commerciales et limitant ainsi l’expansion monétaire.
En réduisant l’offre de monnaie, elle maintient un équilibre entre offre et demande sur le marché monétaire, stabilisant ainsi le taux d’intérêt et
évitant une hausse excessive de la AD.
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
2.1. Changement dans les dépenses publiques
2.2. Changement dans le niveau d’imposition
2.3. Limites de la politique budgétaire
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
Politique budgétaire:
changements des impôts ou de la dépense publique afin de
stabiliser l’économie par contrôle de AD.
Demande globale trop élevée: inflation
Demande globale trop faible: récession
Politique budgétaire expansionniste (relance budgétaire)
une augmentation de Get/ou une diminution de T
déplacer ADvers la droite
Politique budgétaire de rigueur (austérité budgétaire)
••
une diminution de Get/ou une augmentation de Tdéplacer ADvers la gauche
Rôle de la politique budgétaire :
••
lisser l’activité économique en cas d’inflation ou de récession,lisser le cycle économique afin d’obtenir une croissance régulière.
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
2.1. Changement dans les dépenses
Une augmentation de Gdéplace initialement ADvers la droite. L'augmentation de Yfait monter Cce qui déplace ADvers la droite encore
publiquesLa politique budgétaire a deux effets sur AD : effet multiplicateur et effet
une fois.
d’évictionEffet multiplicateur : Lorsque les dépenses publiques augmentent elles
AD
AD
vont entraîner une cascade de dépenses.
AD
Augmentation de G → augmentation des revenus des ménages → augmentation des dépenses de consommation C → augmentation de la production →
↑ G
augmentation des revenus etc.
↑ C
L’effet est cumulatif.
→Une augmentation de G génère une augmentation plus que proportionnelle
de Y.
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
1. Augmentation des dépenses publiques engendre une augmentation de la
•Effet d’éviction
demande globale…
Effet multiplicateur
La politique budgétaire a
MS
2. … cet accroissement des
un autre effet sur ADqui
dépenses stimule la demande de
fonctionne dans la direction opposée. Une expansion budgétaire
AD
AD
AD
monnaie…
augmente r, ce qui réduit
les investissements, ce qui réduit l'augmentation nette de la demande
MD
MD
agrégée. Ainsi, l'ampleur du déplacement ADpeut être inférieure à l'expansion budgétaire initiale.
3Effet d’éviction
4. … ce qui compense partiellement l’augmentation initiale de la demande globale
3. … ce qui provoque une augmentation de la valeur d’équilibre du taux d’intérêt…
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
2.2. Changement dans le niveau d’imposition•Une réduction d'impôtaugmente le salaire net des ménages.
•Les ménages réagissent en dépensant une partie de ce revenu
supplémentaire, en déplaçant ADvers la droite. •L'amplitude du changement est affectée par les effets multiplicateurs
et d'éviction. •Autre déterminant qui explique cette amplitude : perception des ménages concernant le caractère permanent ou temporaire du
changement dans la fiscalité.
Une réduction d'impôt permanenteentraîne une augmentation plus
importantede C-et un déplacement plus important de la courbe AD-
qu'une réduction d'impôt temporaire.
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2. Politique budgétaire et la demande agrégée
2.3. Limites de la politique budgétaire
•Difficulté de prédire les effets d’une hausse des dépenses publiques
ou d’une diminution des impôts.
Ex.: dépenses dans le système éducatif public => augmentation de la demande agrégée MAIS certains parents vont renoncer à mettre leurs enfants dans le secteur privé => baisse de la demande pour le système privé => baisse
de la demande agrégée
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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie
3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active
Arguments contre la politique de stabilisation active
3.2.
3.3. Stabilisateurs automatiques
23
3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie
3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active
“Keynes : Les esprits d'optimisme parmi les ménages et les entreprises, entraînant des changements dans la demande agrégée et des fluctuations de la production et
animaux”
provoquent des vagues de pessimisme et
de l'emploi. En outre, d'autres facteurs booms et récessions à l'étranger booms et krachs boursiers lesgouvernements
entrainent
des fluctuations, e.g.,
••Si
ne font rien, ces fluctuations déstabilisent les
entreprises, les travailleurs, les consommateurs
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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie
3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active
•Les partisans de la politique de stabilisation active estiment que le
gouvernement devrait utiliser la politique pour réduire ces
fluctuations:
Lorsque le PIB tombe en dessous de son taux naturel, utiliser une politique
monétaire ou budgétaire expansionniste pour prévenir ou réduire une
récession.Lorsque le PIB dépasse son taux naturel, utiliser une politique de contraction pour empêcher ou réduire un boom inflationniste.
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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie
Arguments contre la politique de stabilisation active
3.2.
La politique monétaire affecte l'économie avec un long décalage:
Les entreprises font des plans d'investissement à l'avance, doncI prend du
temps pour réagir aux changements der.
La plupart des économistes estiment qu'il faut au moins 6 mois pour que la
politique monétaire affecte la production et l'emploi.
La politique budgétaire fonctionne également avec un long décalage:
Le processus législatif peut prendre des mois ou des années.
En raison de ces longs délais, les détracteurs de la politique active soutiennent que de telles politiques peuvent déstabiliser l'économie plutôt que de l'aider:
Au moment où les politiques affectent la demande agrégée, l'état de
l'économie peut avoir changé. Ces critiques soutiennent que les sur des objectifs à long terme comme la croissance économique et une faible
gouvernements
devraient se concentrer
inflation.
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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie
3.3. Stabilisateurs automatiquesStabilisateurs automatiques : des changements dans la politique budgétaire qui stimulent la demande agrégée lorsque l'économie entre en récession, sans que
les gouvernements aient à prendre des mesures délibérées.
Exemple :
Le système des impôts
En récession, les impôts prélevés par l’État baissent automatiquement, ce qui stimule la demande agrégée, donc réduit l’amplitude des fluctuations
économiques.
Dépenses du gouvernement
En période de récession, plus de personnes demandent une aide publique (aide
sociale, assurance de chômage).
Les dépenses du gouvernement pour ces programmes augmentent
automatiquement, ce qui stimule la demande agrégée, donc réduit l’amplitude
des fluctuations économiques.
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REVISIONS
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Annexe. Opérations d’Open market
Cette action passe par l’intermédiaire du marché monétaire.
Marché monétaire: marchés de capitaux à court terme.
Interventions des banques, de la BC, des agents non financiers. On y échange des titres contre de la monnaie BC: prêts interbancaires,
pension livrée, titres de créances négociables (BdT), billets de
Trésorerie (créance d’une entreprise à une autre), des produits dérivés (swaps de taux d’intérêt) etc.
Sur ce marché la BC a un pouvoir important: elle peut créer de la
monnaie BC.
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Annexe. Opérations d’Open market
Opérations d’OM:vente ou achat de titres (obligations d’Etat) par la banque centrale aux
banques commerciales.
Si la BC veut réduire la quantité de monnaie en circulation elle vend des titres et inversement si elle veut accroître la quantité de monnaie.
Dans la zone euro il s’agit de pension livrée (repurchaseagreement ou «repo»). La BCE prend en pension des titres, le titre est acheté puis rétrocédé à une date ultérieure.Coût pour les banques commerciales: taux de refinancement (refi, principal taux
directeur).
https://www.banque-france.fr/politique-monetaire/presentation-de-la-politique-monetaire/definition-de-la-politique-monetaire/les-instruments-de-politique-monetaire/les-operations-dopen-market
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