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intro à l'économie

Noemie Dupuy

Created on March 29, 2025

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Transcript

Chapitre 1

Introduction à l’analyse économique

Vincent LEQUENNEvincent.lequenne24@em-normandie.fr

Plan

1.

Définition de l’économie

2.3.

RaretéOffre et demande

4.

Microéconomie et macroéconomie

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 1)

2.

Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,

5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre 1)

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck

Supérieur. (Chapitre 1)

1. Définition de l’économie

Définition synthétique

“L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares

sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part, aux opérations essentielles que

sont la production, la distribution et la consommation des biens,

d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de facilier

ces opérations”

Edmon Malinvaud, Leçon de théorie micro-économique

2. Rareté

••

Les ressources sont rares par rapport à la demande pour elles.Ces ressources, ou facteurs de production, se répartissent en 3 grandes

catégories :

••

Ressources humaines : le travail. La main-d’oeuvre est limitée à la fois par le nombre

et par les compétences.Ressources naturelles : la terre, les matières premières. La surface des terres est limitée, de même pour les matières premières.

Ressources manufacturées : le capital. Le capital réunit l’ensemble des facteurs de production (usines, machines,…), le stock de capital est limité.

→ La rareté = l’écart entre ce que les gens désirent et ce qui peut être effectivement produit. → Il faut faire des choix.

••

Consommateurs : quels biens acheter, en quelle quantitéEntreprises : quels bien produire, avec quelle technologie et en quelle quantité

Le comportements de l’État qui influe sur le niveau et les schémas de production et

de consommation

→ L’économie est la science qui s’intéresse à la production et à la

distribution des ressources rares.

EXERCICE

•Est-ce que l’adage «il n’y a jamais de repas gratuit (free lunch)» se réfère simplement au fait que quelqu’un doit payer pour avoir un

repas, ou bien cela signifie-t-il que le bénéficiaire de ce repas gratuit

supporte également un coût?

3. Offre et demande

•Une façon de voir la consommation et la production est en terme d’offre et de demande. Comment celles-ci sont-elles liées au

problème de la rareté ?

Demande = dépend des désirs humains, aucune limite.

Offre= limitée, dépend des ressources qui déterminent ce que les entreprises

peuvent produire en fonction de la technologie disponible.

•Il faut trouver des solutions pour que l’offre et la demande s’équilibrent, au niveau de chaque bien ou service et au niveau global.

3 options: agir sur l’offre, agir sur la demande ou agir sur les deux. Les

sciences économiques étudient ce processus.

4. Microéconomie et macroéconomie

•La macroéconomie étudie …

•La microéconomie étudie …

4. Microéconomie et macroéconomie

•La macroéconomie étudie l’économie comme un tout (grands agrégats économiques : PIB, taux de chômage, inflation, croissance

économique, cycle économique, etc.)

•La microéconomie étudie les différentes composantes de l’économie

prise individuellement (individus, ménages, entreprises et leur comportement d’échange sur les marchés)

4. Microéconomie et macroéconomie

4.1. MacroéconomieLes sociétés cherchent à utiliser les ressources (rares) le plus pleinement

possible et à connaître une croissance de long terme.

Pourquoi ”le plus pleinement possible” ? Certaines ressources ne peuvent pas être

économisées pour l’avenir (ex : travail).Pourquoi les sociétés veulent-elles la croissance ? Plus la production augmente, plus

les besoins peuvent être satisfaits.

Toutefois, les objectifs sont difficiles à atteindre (des périodes de chômages

et de stagnation dans les 1980s).

Stimuler la croissance et l’emploi conduit à une hausse d’inflation et un accroissement massif des importations. Des périodes d’expansion et de dépression → cycle économique (Graphique)

10

4. Microéconomie et macroéconomie

Croissance du Produit intérieur brut Français (PIB)

10.0

8.0

6.0

4.0

2.0

tle

0.0

Axis Ti

-2.0-4.0

-6.0

-8.0

-10.0

EXERCICE

Source : INSEE(https://www.insee.fr/fr/statistiques/2830613#tableau-figure1_radio1)

11

4. Microéconomie et macroéconomie

•Les problèmes macroéconomiques sont étroitement liés à l’équilibre

entre la demande globale et l’offre globale.

La demand globale (agrégée) désigne le montant total des dépenses

enregistrées au sein d’une économie.

L’offre globale (agrégée) correspond à la production national totale de biens

et services.

•Importance de l’équilibre entre offre globale et demande globale

Demande globale > offre globale

Inflation: hausse du niveau général des prix

Déficit extérieur : excédent des importations par rapport aux exportations.

Offre globale > demande globale

Récession: déclin de l’activité économique, associée à un affaiblissement de dépenses de consommation, les fabricants, à leur tour, réduiront leur production.Chômage: personnes sans emploi recherchant un travail

12

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2. Microéconomie

4.2.1. Microéconomie et choix•Quels biens et servicesva-t-on produire et en quelles quantités?

•Commentles biens et les services vont-ilsêtre produits (ressources et

techniques de production)?

•Pour qui va-t-on produire? Comment le revenu national va-t-il être

distribué (salaires, pensions, dividendes etc.)? •Toutes les sociétés sont face à ce genre de choix, qu’ils soient du ressort des individus, de groupes constitués ou de l’État.

13

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.2. Choix et coût d’opportunité

•Choisir impose des sacrifices. Le coût d’opportunité d’une activité

représente le sacrifice consenti pour l’accomplir. Il correspond à la meilleure option à laquelle on a dû renoncer.

Exemple : Les ouvriers d’une exploitation agricole sont capables de produire,

au choix, 1000 tonnes de blé ou2000 tonnes d’orge. Le coût d’opportunité lié

à la production de 1 tonne de blé est égal aux 2 tonnes d’orge auxquelles on a

renoncé (= 2000/1000).

ݏܤ݌ݎ݋݀ݑݐݏ݅ܣ݌ݎ݋݀ݑݐݏ݅

ܾܾܾܾܰ݀݁݅ܰ݀݁݅

݁݊݁݊

ܥ݋ûݐ݀݋݌݌݋ݎݐݑ

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ܤ=

ܾ݅

ܾ݅

݅݊

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݁݊

14

4. Microéconomie et macroéconomie

Application du coût d’opportunité 1 -Coût d’opportunité et frontière des possibilités de production (FPP):

La frontière des possibilités de production (FPP) est une courbe représentant l’ensemble de combinaisons possibles de production qu’une entreprise peut produire en utilisant la totalité de ses ressources.

Exemple:Soit une entreprise agricole disposant des ressources (terrains,

ouvriers) qui lui permettent de produire de blé et de maïs. On a un tableau

représente l’ensemble de possibilités de production de cette entreprise

quand elle utilise la totalité de ses ressources.

15

4. Microéconomie et macroéconomie

Frontière des possibilités de production

Productionannuelle(tonnes)

Productionannuelle(tonnes)5500520050004500375027501500

6000

de

maïs

de

blé

5000

01000150027503750450050005500

nnes)

4000

+500

- 200

lé (to

3000

ion de b

2000

Product

+500

- 1250

1000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

Production de maïs (tonnes)

Lecoûtd’opportunitédelaproductiondemaïs(entermesdeblé)n’estpasconstanteetdépenddecombien

demaïsetdeblél’entrepriseproduit.Pourchaqueaugmentationdelaquantitédemaïs,ladiminutionnécessairedelaquantitédebléestplusélevée=Quandlaquantitéproduitedemaïsaugmente,lecoûtd’opportunitédeproductiondemaïsestélevé.

→Ils’agitdelaloiducoûtd’opportunitécroissante.

16

4. Microéconomie et macroéconomie

Application du coût d’opportunité 2 -Coût d’opportunité et avantage

Pays NordPossibilité de production en 100h pour chaque paysOrdinateurs

Pays Sud

comparatif:

Ordinateurs

Chemises

Chemises

Lorsqu’un pays a le coût

d’opportunité de la production d’un bien le plus faible, il a un avantage comparatifdans la production de ce

Nb de biens produits

100

50

bien.

1 chemise Τ0,02(ordi)

Coût d’opportuni

1 ordi=Τ(chemises)

1 chemise

1 ordi ==50(chemises)

Exemple: Soient deux pays Nord et Sud qui produisent seulement deux types de biens: des ordinateurs et

100

50

50

=20

=0,05(ordi)

100

du textile. On suppose que:

Dans le Nord, 100 heures de travail permettent de produire soit 5 ordinateurs soit 100 chemises. Dans le Sud, 100 heures de travail permettent de produire seulement soit 1 ordinateur soit 50 chemises.

-Pays Nord a un avantage comparative dans la production

d’ordinateurs.-Pays Sud a un avantage comparative dans la production de

chemises.

17

EXERCICE

•Quelles sortes d’incitations les gouvernements pourraient-ils mettre en œuvre afin d’encourager les chômeurs à trouver un emploi et ainsi

renoncer aux prestations sociales? Quelles pourraient être les effets

indésirables des schémas d’incitations que vous proposez?

18

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.3. Choix rationnels

•Il s’agit de mettre en balance les coûts et les bénéfices d’une

activité.

•Exemple :

Un consommateur choisit les articles qui offrent le meilleur rapport

qualité/prix (= le plus grand bénéfice par rapport au coût).

Pour une entreprise, l’ouverture d’une nouvelle ligne de production n’est

rentable qu’à partir du moment où les revenus générés (bénéfices)

couvriront les coûts induits (salaire, machine, etc.).

19

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginaux

•Un choix rationnel nécessite de mettre en balance les coûts

marginaux et les bénéfices marginaux. Ce sont les coûts et les bénéfices liés à l’augmentation (ou l’abandon) d’un degré

supplémentaire d’une activité donnée.

Exemple 1 : Pauline envisage de partir faire du ski à l’étranger. Le voyage lui

coûte 300 €, la nuit d’hôtel 100 € et le forfait-ski 60 € par jour. Elle se

demande si elle doit partir entre trois ou quatre jours. Le coût marginal du

4ème jour est de 160 € (100 + 60). Pour prendre la décision, elle doit comparer le coût marginal du 4ème jour avec la satisfaction supplémentaire

qu’elle en retirera.

20

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginauxLorsque, par exemple, une personne cueille des mûres pour les manger,

l’action de les cueillir lui procure probablement un certain plaisir pendant un certain moment ; et pendant quelques temps encore, le plaisir de manger est

plus que suffisant pour compenser la peine qu’elle a à cueillir les mûres. Mais

après qu’elle en a mangé une certaine quantité, le désir d’en cueillir diminue, tandis que le travail de la cueillette commence à occasionner une fatigue (…).

Lorsque, enfin, le désir de se récréer et que son éloignement pour le travail de

cueillir des mûres contrebalancent le désir de manger, l’équilibre est atteint.

La satisfaction que cette personne peut retirer de la cueillette est arrivée à

son maximum. »

Alfred Marshall (1842-1924)

21

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginaux

•Une prise de décision rationnelle suppose de mettre en balance le

bénéfice marginal et le coût marginal de l’activité considérée.

Si le bénéfice marginal > le coût marginal:

il est rationnel de réaliser cette activité (ou de l’intensifier).

Si le bénéfice marginal < au coût marginal:

la rationalité commande de ne pas entreprendre l’activité (ou de la diminuer)

22

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.4. Raisonnement à la marge : Coûts et bénéfices marginauxExemple 2 : Soit une entreprise ayant les statistiques de coûts et de recettes

totaux. Elle doit décider le nombre d’employés qu’elle devrait embaucher.

Coûts totaux (CT,

Recettes totales (RT,

Coût marginal (Cm, €)

Recette marginale (Rm, €)

Nombre d’employés

€)

€)

3 500

15 000

10000

3500

7 000

25 000

5000

4000

11000

30 000

4000

4000

15 000

34 000

3500

5000

20 000

37 500

Interprétation du tableau →

23

4. Microéconomie et macroéconomie

Si elle embauche 2 personnes, le coût marginal pour un employé de plus est de

3500 € (=7000-3500), la recette (bénéfice) marginale correspondant est de 10000

€ (=25000-15000)Comme le bénéfice marginal (Rm(2)) excède le coût marginal (Cm(2)), elle envisage à embaucher le 3ème employé. Le Cm pour le 3ème employé est de

4000 € et la Rmest de 5000 €. Comme Cm(3) < Rm(3), elle embauche le 4Cm(4)=4000 € et Rm(4)=4000 €.Si elle embauche la 5

ème

employé. Pour cet employé,

ème

personne, le bénéfice d’embaucher cette personne ne

couvre pas le coût, c.à.d., Cm(5) > Rm(5). La rationnalitéinduit qu’elle réduit le

nombre d’employés.

Donc, l’équilibre est atteint quand elle embauche 4 employés.

24

4. Microéconomie et macroéconomie

4.2.5. Objectifs microéconomiques

Les affectations des ressources rares dépendent de deux objectifs:efficienceet

équité.

Efficience: choix qui profitent à tous. Efficience de production: la production s’effectue au moindre coût, toute

alternative est plus coûteuse.Efficience de consommation: satisfaction maximale des revenus perçus. Efficience de spécialisation et d’échange: chacun (entreprises et individus)

maximise les bénéfices par rapport aux coûts.

25

4. Microéconomie et macroéconomie

Equité: répartition juste et honnête des revenus.

Variable selon les individus. Différent de l’égalité.

Les choix économiques ont des implications sociales!

26

EXERCICE

•Quelle est la différence entre la microéconomie et la macroéconomie

? •Écrivez trois questions qui pourraient être appréhender par la micro-économie et trois questions qui pourraient appréhender grâce à la

macroéconomie.

27

EXERCICE

•QCM :

29

EXERCICE

•VRAI/FAUX :

30

Chapitre 2

Fonctionnement des marchés:

Offre, demande et élasticité des prix

Vincent LEQUENNE

Références

•Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) : Chapitre 2

•Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) : Chapitre 3 + 4

•Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) : Chapitre 3 + 4

Plan

1.

Introduction

2.3.

DemandeOffre

ÉquilibreÉlasticité

4.5.

1. Introduction

Dans ce chapitre, nous allons étudier:

•les déterminants de la demande et de l’offre de biens et services•le lien entre demande, offre et prix dans une économie de marché

•l’ajustement de l’offre et de la demande sur le marché des B&S en cas

de déséquilibre pour toujours parvenir à un équilibre

•la sensibilité de l’offre et de la demande aux variations de prix→élasticité prix de l’offre et de la demande

1. Introduction

Nous considérons ici un marché en concurrence pure et parfaite :

•Un marché sur lequel il y a de nombreux acheteurs et de nombreux

vendeurs de sorte que chacun a un impact négligeable sur le prix de marché. Ils sont preneurs de prix. •Chaque nouvelle entreprise peut s’installer librement.

•Le produit fourni par les entreprises est homogène.•Les acheteurs et les vendeurs ont une connaissante parfaite du prix, de

la quantité et de la disponibilité du produit → ils prennent leurs décisions indépendamment les uns des autres.Exemple: marchés des produits agricoles.

2. Demande

2.1. Relation entre le prix et la quantité demandée

2.2. Courbe de demande

2.3. Déterminants de la demande

2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe de

demande

2. Demande

2.1. Relation entre le prix et la quantité demandée

2.1.1. Quantité demandée

La quantité demandéepar un consommateur est la quantité d’un bien

ou d’un service qu’il désire acheter et qu’il est capable d’acheter à un

prix donné.

•La quantité demandée peut être différente à la quantité réellement

achetée.

2. Demande

2.1.2. Loi de la demandeToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un

bien augmente, la quantité demandée de ce bien par les

consommateurs diminue.

2 effets permettant de l’expliquer :

Effet revenu : prix d’un bien ↑ ⇨revenu réeldes conso (pouvoir d’achat) ↓

⇒les conso peuvent acheter moins de B&S.

Effet de substitution : prix d’un bien ↑, ce bien est plus cher que les autres

dont le prix n’a pas varié ⇒le conso se tourne vers les substituts rendus

relativement moins chers.

L’expression"toutes choses égales par ailleurs"signifie que, pour analyser l'effet d'un facteur particulier sur un phénomène, on suppose que tous les autres paramètres restent constants et n'influencent pas le résultat

2. Demande

2.1.2. Loi de la demandeToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un

bien augmente, la quantité demandée de ce bien par les

consommateurs diminue.

2 effets permettant de l’expliquer :

Effet revenu : prix d’un bien ↑ ⇨revenu réeldes conso (pouvoir d’achat) ↓

⇒les conso peuvent acheter moins de B&S.

Effet de substitution : prix d’un bien ↑, ce bien est plus cher que les autres

dont le prix n’a pas varié ⇒le conso se tourne vers les substituts rendus

relativement moins chers.

2. Demande

2.2. Courbe de demande individuelle et courbe de demande globale

Un graphe qui décrit la relation entre le prix d’un bien et la quantité demandée.

Éric

Stéphanie

120

120

g)

100

g)

100

80

80

ts par k

ts par k

60

60

40

en cen

4020

en cen

20

Prix (

Prix (

10

15

20

10

15

20

25

30

Quantité (en kg)

Quantité (en kg)

Éric + Stéphanie

Marché

120

120

g)

100

100

ar kg

80

80

ts par k

60

60

ents p

40200

40

en cen

x (en cPri

200

Prix (

10

20

30

40

50

200

400

600

800

10

Quantité (en kg)

Quantité (en milliers de tonnes)

2. Demande

2.3. Déterminants de la demande •Prix du bien : Quand prix d’un bien ↑, la quantité demandée ↓, ceteris paribus (loi de la demande) •Préférences des individus (leur goût) : Plus une personne désire un

bien, plus la quantité qu’elle demande est élevée, ceteris paribus

•Prix des autres biens :

Biens substituables : une hausse du prix de l’un accroit la demande de l’autre,

ceteris paribus (ex: CocaCola et Pepsi). Plus les biens sont proches, plus l’effet

sur la demande est important.

Biens complémentaires : une hausse du prix de l’un diminue la demande de

l’autre, ceteris paribus (ex: céréales du petit-déjeuner et lait)

11

2. Demande

2.3. Déterminants de la demande (cont.)

•Revenue :

••

Biens normaux : Le revenu d’une personne ↑, sa demande pour un bien ↑ Biens inférieurs : Le revenu d’une personne ↑, sa demande pour un bien ↓

(transport en commun)

•Anticipations des conso relatives aux événements futurs:

••

Anticipation d’une hausse des prix, la demande pour ce bien ↑Anticipation d’une hausse de revenu, la demande ↑

•Population (nombre d’acheteurs) : une plus grande population (ceteris paribus) signifiera une plus grande demande de B&S.

12

2. Demande

2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe

de demande

2.4.1. Déplacements le long de la courbe

Prix

Le mouvement le long de la courbe de demande

correspond simplement à une variation de la quantité demandée lorsque le prix varie

(changement de la quantité demandée)

La quantité demandée augmente de Q à Q sous l’effet d’une baisse de prix de P à

11

Quantité

13

2. Demande

2.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe

de demande

2.4.2. Déplacements de la courbe de demande

Prix

Si une variation d’un de ses déterminants, autre que le prix, provoque une augmentation (ou une diminution) de la

demande, la courbe D se déplace vers la

droite (D) (ou la gauche, D) -> changement

de la demande

La courbe D : pour un niveau de prix

identique P, la quantité demandée est

supérieure (Q>Q)

La courbe D : pour un niveau de prix

identique P, la quantité demandée est

Quantité

inférieure (Q

14

EXERCICE

•Quel type de relation y a-t-il entre les applications et les smartphones

?•Si le prix des smartphones s’accroît, à quoi peut-on s’attendre concernant la demande d’applications ?•(Dessiner un diagramme pour illustrer votre réponse ?)

15

3. Offre

3.1. Relation entre le prix et la quantité offerte

3.2. Courbe d’offre

3.3. Déterminants de l’offre

3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe d’offre

16

3. Offre

3.1. Relation entre le prix et la quantité offerte

3.1.1. Quantité offerte

La quantité offerte est la quantité d’un bien ou d’un service que les

vendeurs souhaitent et sont capables de vendre à un prix donné.

17

3. Offre

3.1.2. Loi de l’offreToutes choses égales par ailleurs (ceterisparibus), lorsque le prix d’un bien

augmente, la quantité offerte de ce bien augmente.

3 raisons à cette relation positive :

La production d’un bien ↑, les coûts unitaires de production ↑ ⇨producteurs offrent des unités supplémentaires si le prix est suffisamment élevéPrix ↑ ⇨produire et vendre ce bien est plus profitable ⇨producteurs se

concentrent sur ces biens À long terme, de nouveaux offreurs apparaissent sur le marché ⇨une hausse de

l’offre totale du marché

18

3. Offre

3.2. Courbe d’offre

Courbe d’offre mensuelle de pommes de terre

120

Un graphe qui décrit la relation entre le prix d’un bien et la

100

r kg

80

ts pa

60

quantité offerte.

en cen

40

Prix (

20

100

200

300

400

500

600

700

800

Quantité (en milliers de tonnes)

19

3. Offre

3.3. Déterminants de l’offre

•Prix du bien : Quand prix d’un bien ↑, la quantité offerte ↑, ceteris

paribus (loi de l’offre)

•Coûts de production : Coûts de production ↑, l’offre ↓, ceteris

paribus

Prix des facteurs de production (prix des intrants : matières premières, loyers, salaires) ↑, coûts de production ↑, l’offre ↓

Évolutions technologiques diminuent les coûts de production et font

augmenter l’offre

Changements organisationnels réduisent les coûts de production

Politique gouvernementale : subventions diminuent les coûts de production

20

Unsubstitutest un bien ou service qui peut remplacer

3. Offre

un autre pour satisfaire un même besoin. Lorsque deux biens sont substituables, une augmentation du prix de l'un entraîne une augmentation de la demande pour l'autre, car les consommateurs se tournent vers l'alternative moins coûteuse

3.3. Déterminants de l’offre (cont.)

Profitabilité des autres produits :

Produits substituables pour l’offreur : un substitut d’un bien devient plus profitable, l’offre de ce

bien diminue.

••

Les substituts sont plus profitables si leur prix augmentent et/ou leurs coûts de production diminuent. Ex : Si le prix du maïs augmente, les agriculteurs ont intérêt à produire moins de pomme de terre et à se

tourner vers la production de maïs.

Produits complémentaires pour l’offreur : les 2 biens sont complémentaires pour l’offreur si la production d’un bien induit automatiquement la production d’un autre

Ex : lorsqu’on produit plus de pétrole, on produit également plus de plastique

••

Chocs aléatoires : catastrophes naturelles, les épidémies Anticipation des offreurs : Anticipation d’une augmentation des prix ⇨ réduire

temporairement l’offreNombre d’offreurs : De nouvelles entreprises entrent sur un marché, l’offre augmente,

ceteris paribus

21

3. Offre

3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe

d’offre

3.4.1. Déplacements le long de la courbe

Prix

Un changement de prix se traduit par un

déplacement le long de la courbe d’offre (changement de la quantité offerte)

La quantité offerte augmente de Q à Q sous l’effet d’une hausse de prix de

10

P à P

Quantité

22

3. Offre

3.4. Déplacements le long de la courbe vs. déplacements de la courbe

d’offre

3.4.2. Déplacements de la courbe d’offre

Si un déterminant de l’offre autre que le prix varie, cela se traduit par un déplacement de la courbe d’offre : vers la droite en cas d’augementation de l’offre (O gauche en cas de diminution (O -> changement de l’offreLa courbe O : pour un niveau de prix identique P, la quantité offerte est

Prix

O), vers la O)

supérieure (Q>Q)La courbe D : pour un niveau de prix identique P, la quantité offerte est

inférieure (Q

Quantité

23

EXERCICE

•Dans l’exemple, quel serait la quantité offerte si le prix par kilogramme était de 70 cents ?

24

É4.quilibre

4.1.

quilibre de marché, courbe d’offre et de demande

4.2. Excédent vs pénurie

4.3. Changement d’équilibre

25

É4.quilibre

4.1. Équilibre de marché, courbe d’offre et de demande

•L’équilibre consommateurs souhaitent acheter à un prix donné est la même que

du

marché

est

atteint

lorsque

la

quantité

que

les

celle que les vendeurs sont prêts à vendre à ce prix.

Prix d’équilibre : le prix qui équilibre les quantités offertes et les quantités

demandées

Quantité d’équilibre : la quantité offerte (demandée) au prix d’équilibre

26

É4.quilibre

•Exemple : Considérons l’offre et la demande mensuelles de pomme

de terre illustrées dans le tableau ci-joint

Prix des pommes de

Demande du marché(milliers de tonnes)

Offre du marché(milliers de tonnes)

120

terre(cents par

100

Équilibre

Prix d’équilibre

kg)20

80

700

100

60

P =60

40

500

200

40

Quantité d’équilibre

60

350

350

20

80

200

530

200

400

600

800

1000Q

Q = 350

100

100

700

27

É4.quilibre

Ce déplacement peut être causé par divers facteurs, tels qu'une augmentation du revenu des consommateurs, une hausse des préférences pour le

4.3. Changement d’équilibre

bien, ou une augmentation de la population

Un nouvel équilibre apparaît lorsque l’une des deux courbes d’offre et de demande se déplace.

4.3.1. Déplacement de la courbe de demande

Un déplacement de la courbe de demande entraîne un déplacement de l’équilibre le long de

la courbe d’offreSituation initiale: Point d’équilibre E, prix , quantité d’équilibre Q⇨pénurie au prix Pdemandée > quantité offerte) ⇨↑ prix de marché ⇨↑ quantité offerte et ↓ quantité

e1

d’équilibre P→ D

e0

e0

e0

Si D

(quantité

e0

demandée Nouvel équilibre Ecoupe la courbe de demande D1 : Quantité , prix d’équilibre P

lorsque la courbe d’offre O

e0

e1

d’équilibre Q

> Q

> P

e1

e0

e1

e0

28

É4.quilibre

4.3. Changement d’équilibre (cont.)

4.3.2. Déplacement de la courbe d’offre

Situation initiale: Point d’équilibre E, prix , quantité d’équilibre Q

d’équilibre P

e0

e0

e1

⇨pénurie au prix P

Odemandée >quantité offerte) ⇨↑ prix de marché

→ O

(quantité

e0

e0

⇨↑ quantité offerte et ↓ quantité demandée

Nouvel équilibre E

lorsque la courbe d’offre O

coupe la courbe de demande D

: Quantité

d’équilibre Q

< Q

, prix d’équilibre P

> P

e1

e0

e1

e0

e1

e0

29

EXERCICE

•Expliquer le processus par lequel le prix des habitations pourrait augmenter si il y avait une pénurie sur le marché ?

30

Él5. asticité

5.1.

lasticité prix de la demande

5.2.

lasticité prix de l’offre

5.3.

lasticité revenu de la demande

5.4.

lasticité prix croisée de la demande

31

Él5.asticité

•Élasticité mesure la sensibilité d’une variable (l’offre ou la demande d’un produit) aux variations d’une autre variable (les prix ou revenue,

par exemple).

•Exemple: Élasticité prix de la demande, élasticité prix de l’offre,

élasticité revenu de la demande, etc.

32

Él5.asticité

5.1. Élasticité prix de la demande

5.1.1. Définition•Élasticité prix de la demande mesure la sensibilité de la demande aux

variations de prix.

Elle indique de combien varie la demande (en %) suite à un changement de

prix (en %)

33

Él5.asticité

5.1.2. Mesure de l’élasticité prix de la demande•La variation relative de la demande (en %) divisée par la variation

relative du prix (en %)

∆Q∆P(%)

(%)

•Exemple:

Une hausse de 40% du prix d’essence conduit à une baisse de la demande de

−10%40%

DP

=−0,25

10% →ߝUne baisse des prix de carottes de 5% débouche sur une hausse de la =−3La demande d’essence est moins élastique que la demande de carottes

15%−5%

DP

demande de 15% →ߝ

34

Él5.asticité

5.1.3. Interprétation de l’élasticité prix de la demande

DP

<0.

Loi de la demande →ߝ

Éaugmentation du prix d’une glace de 1% se traduit par une diminution de la

Exemple:

lasticité prix de la demande de glace = -2 signifie qu’une

quantité demandée de 2%.

DP

La valeur (absolue) de ߝ

permet de dire si la demande est élastique

ou inélastique (rigide):

DP

|>1): le changement de prix suscite

Demande élastique (|ߝ

proportionnellement une variation plus important de la demande.

DP

|<1): le changement de prix provoque

Demande inélastique ou rigide (|ߝ

proportionnellement une variation plus faible de la demande.|=1): la demande et le prix varient exactement dans

DP

Élasticité unitaire (|ߝ

les mêmes proportions.La variation du prix entraîne une variation

proportionnelle de la demande.

35

Él5.asticité

Diversité des courbes de demande

Règle pratique : Plus la courbe est plate en un point, plus l’élasticité prix de la demande est grande. Plus la courbe est pentue en un point, plus l’élasticité prix de la demande est faible.

c. Demande à élasticité

unitaire

a. Demande élastique (|ࢿ| > 1)

b. Demande inélastique (|ࢿ| < 1)

(|ࢿ| = 1)

87654

87654

76

543210

90

75

50

100

150

50

100

150

50

100

150

a. ↑ P de 22% engendre ↓ Q

de

b. ↑ P de 22% engendre ↓ Q

de

c. ↑ P de 22% engendre ↓ Q

de

67%.

11%.

29%.

Él5.asticité

Diversité des courbes de demande (continue)

d. Demande parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)

e. Demande parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)

5.55

76

4.54

43

3.53

2.5

10

50

100

150

50

100

150

200

Qe. Une augmentation du prix laisse inchangée

d. P = 4 : consommateurs achètent n’importe

quelle quantité.P > 4 : quantité demandée = 0P < 4 : quantité demandée tend vers l’infini

la quantité demandée

Él5.asticité

Deux courbes de demande : D’ est plus élastique

Élasticité prix de la demande et choc d’offre

que D.Situation initiale : Courbe d’offre O → l’équilibre de marché est le même que la demande soit D ou D’. À l’équilibre: quantité échangée Q et prix P.Supposons que l’offre diminue, O passe en O :Pour D (la moins élastique) : à l’équilibre,

35

P et Q → la diminution de la quantité échangée

PP

est de Q – QPour D’ (la plus élastique) : à l’équilibre, P

et Q→ la diminution de la quantité échangée

est de Q – QOn a: Q – Q > Q – QDonc, plus la demande est élastique, plus un choc négatif d’offre provoque une diminution

D’

20

40

60

80

100

120

140

importante des quantités échangées.

38

Él5.asticité

5.1.4. Déterminants de l’élasticité prix de la demande•Le nombre et la proximité des substituts : Plus un bien possède de

substituts proches, plus sa demande est élastique.

•La part du revenu consacré au bien : Plus la part du revenu consacré au bien est importante, plus la demande de ce bien est élastique

(exemple : sel, logement)

•La période de temps considérée : Plus la période de temps considéré

est longue, plus l’élasticité prix de la demande est forte (exemple:

essence).

39

Él5.asticité

5.1.5. Application : dépenses totales des consommateurs•Les dépenses totales des consommateurs(DT) consacrées à un bien

sont égales au produit de la quantité de bien consommée (Q) par le

prix du bien (P).

ܦܶ=

Les dépenses totales des consommateurs consacrées à un bien correspondent aux recettes totales (RT) perçues par les entreprises

’É

(supposons qu’on néglige les taxes perçues par l

tat)

•L’évolution de DT lors d’un changement de prix dépend de l’élasticité

prix de la demande(demande élastique, inélastique et des cas

particuliers):

Demande élastique: relation négative entre P et DT (lorsque P↑, DT↓)

Demande inélastique: relation positive entre P et DT (lorsque P↑, DT ↑)

Demande à élasticitiéunitaire: DT inchangé quelque soit la variation de P

40

Él5.asticité

Demande élastique

DP

|>1)

Demande élastique (|ߝ

(|ࢿ| > 1)

Lorsque P augmente, Q diminue

proportionnellement d’un montant plus important → La réduction de Q a un effet plus fort que la hausse des P sur les dépenses des consommateurs → Ces dépenses diminuent.

Si P augmente, Q diminue proport. ×

DT

plus → ܦܶ=

diminue.

Si P diminue, Q augmente proport. ×

plus → ܦ

augmente.

DT

Graphique :

Situation initiale : ܦܶ4×100=400

Quand P ↑ de P= 4 à P=5, Q diminue plus que l’augmentaion de P → ܦܶ=5×50=250

50

100

150

41

Él5.asticité

Demande inélastique

Demande inélastiqueLorsque P augmente, Q diminue proportionnellement d’un montant moins important → L’augmentation

(|ࢿ| < 1)

des P a un effet plus fort sur les dépenses des consommateurs que la

diminution de Q → Ces dépenses

augmentent.

Si P augmente, Q diminue proport. ×

DT

moins → ܦܶ=

augmente.

Si P diminue, Q augmente proport. ×

moins → ܦ

diminue.

DT

Graphique :

••

=4×

Situation initiale : ܦ100=400Quand P ↑ de P= 4 à P=5, Q diminue moins que l’augmentation de P → ܦ=5×90=450>ܦܶ

50

100

150

90

42

Él5.asticité

Cas particuliers

3. Demande à élasticité unitaire (|ࢿ| = 1)

1. Demande parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)

2. Demande parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)

87

5.5

765

54.542

PP

21

PP

54321

DT

DT

3.5

32

DT

32.5

DT

DT

DT

50

100

150

50

1002

150

200

50

100

150

80

QSi P > P : Demande = 0À P : plus l’entreprise (preneur de prix)

QP et Q varient dans les mêmes proportions. DT et

QQSi P ↑ de P à P , DT ↑ de DT

à DT

produit, plus les RT s’accroissent.

RT restent les mêmes.

43

Él5.asticité

5.2. Élasticité prix de l’offre

5.2.1. Définition•Élasticité prix de l’offre mesure la sensibilité de l’offre aux variations

de prix.

Elle indique de combien varie l’offre (en %) suite à un changement de prix (en

%)

44

Él5.asticité

5.2.2. Mesure de l’élasticité prix de l’offre•La variation relative de l’offre (en %) divisée par la variation relative

du prix (en %)

∆Q∆P(%)

(%)

OP

•Exemple:

OP

Une hausse de 10% du prix conduit à une hausse de l’offre de 25% →ߝ

25%10%

=2,5 → l’offre est élastique.Une baisse des prix de 10% débouche sur une diminution de l’offre de 5% →

−5%

OP

=0,5 → l’offre est inélastique.

−10%

45

Él5.asticité

5.2.3. Interprétation de l’élasticité prix de l’offre

OP

>0.

•La valeur de ߝ

permet de dire si l’offre est élastique ou inélastique

(rigide):

OP

>1): le changement de prix suscite proportionnellement

Offre élastique (ߝ

une variation plus important de l’offre.Offre inélastique ou rigide (ߝproportionnellement une variation plus faible de l’offre.=1): l’offre et le prix varient exactement dans les

OP

<1): le changement de prix provoque

OP

Élasticité unitaire (ߝmêmes proportions.

46

Él5.asticité

Diversité des courbes d’offre

c. Offre à élasticité

unitaire (|ࢿ| > 1)

a. Offre élastique (|ࢿ| > 1)

b. Offre inélastique (|ࢿ| < 1)

8765

543210

543210

43

210

50

100

150

50

90100

150

50

150

80100

a. ↓ P de 22% engendre ↓ Q

de

b. ↓ P de 22% engendre ↓ Q

de

c. ↓ P de 22% engendre ↓ Q

de

67%.

11%.

22%.

Él5.asticité

Diversité des courbes d’offre (continue)

d. Offre parfaitement élastique (|ࢿ| → +∞)

e. Offre parfaitement inélastique (|ࢿ| = 0)

5.55

76

4.54

43

3.53

2.5

10

50

100

150

50

100

150

200

Qe. Une augmentation du prix laisse inchangée

d. P = 4 : producteurs offriront n’importe quelle

quantité.P > 4 : quantité offerte tend vers l’infiniP < 4 : quantité offerte = 0

la quantité offerte

Él5.asticité

5.2.4. Déterminants de l’élasticité prix de l’offre

•Évolution des coûts par rapports à la production :si les coûts de

production augmentent peu ou pas lors d’une augmentation de la

production et que l’entreprise a la capacité alors elle a intérêt à

accroitre sa production.•La période de temps considérée : L’offre est plus élastique à long

terme qu’à court terme. Àcourt terme il est difficile pour une entreprise d’accroître sa production, donc l’offre est inélastique et la

courbe d’offre est plutôt verticale. À long terme, l’offre est très

élastiques et la courbe l’offre est plutôt horizontale.

49

Él5.asticité

5.3. Élasticité revenu de la demande

5.3.1. Définition et mesure•Élasticité revenu de la demande représente la réponse de la demande

des consommateurs (en %) à la suite d’une variation relative de leur

revenu Y (en %).

∆Q

(%)

஽Y

∆Y(%)

•Pourles biens normauxl’élasticité est positive, pour les biens

inférieurselle est négative.

50

Él5.asticité

5.4. Élasticité prix croisée de la demande

•Définition : Élasticité prix croisée de la demande mesure la sensibilité

de la demande d’un produit au changement de prix d’un autre

produit.

•Mesure : Élasticité croisée de la demande entre 2 biens A et B

s’obtient en divisant la variation relative de la quantité demandée de A (en %) par la variation relative du prix de B (en %)

∆Q∆P

(%)(%)

DB

51

Él5.asticité

Éla

5.4.

sticité prix croisée de la demande

Si a et b sont des substitutsalors la demande de a doit augmenter lorsque le prix de b augmente. L’élasticité est positive.

Exemple : jus d’orange et jus de pomme.

Si a et b sont des complémentsalors la demande de a doit diminuer lorsque le prix de b augmente. L’élasticité est négative.

Exemple : beurre et confiture.

Si les substituts sont quasi-parfaits,l’élasticité prix croisée est positive et

très élevée.

Exemple : deux marques de café.

52

EXERCICE

•La demande de biens telles que la nourriture ou l’habillement est-elle plutôt élastique ou plutôt inélastique ?

53

RESUME/REVISION (1/2)

La courbe de demande indique comment la quantité demandée d’un bien varie en fonction du prix. Selon la loi de la demande, lorsque le prix d’un bien diminue, la quantité demandée augmente. Par conséquent, la

courbe de demande est inclinée vers le bas. En dehors du prix, les autres déterminants de la quantité que les consommateurs souhaitent acheter comprennent le revenu, les prix des substituts et des compléments, les goûts, les anticipations, la taille et la structure de la population, et la publicité. Si l’un de ces facteurs change, la courbe de demande se déplace. La courbe d’offre montre comment la quantité offerte d’un bien dépend de son prix. Selon la loi de l’offre, lorsque le prix d’un bien augmente, la quantité offerte augmente. Par conséquent, la courbe d’offre est

inclinée vers le haut. En dehors du prix, les autres déterminants de la quantité que les producteurs souhaitent vendre sont notamment le prix et la rentabilité des biens produits individuellement ou conjointement, le prix des facteurs de production, la technologie, les anticipations, le nombre de vendeurs et les facteurs naturels et sociaux. Si l’un de ces facteurs change, la courbe d’offre se déplace. L’intersection des courbes d’offre et de demande détermine l’équilibre du marché. Au prix d’équilibre, la

quantité demandée est égale à la quantité offerte. Le comportement des acheteurs et des vendeurs amène les marchés vers l’équilibre. Lorsque le prix de marché est supérieur au prix d’équilibre, il y a une surproduction du bien, ce qui fait baisser le prix de marché. Lorsque le prix de marché est inférieur au prix d’équilibre, il y a une pénurie, ce qui entraîne une

hausse du prix de marché.

54

RESUME/REVISION (2/2)

L’élasticité-prix de la demande est calculée comme la variation en pourcentage de la quantité demandée divisée par la variation en pourcentage du prix. Si l’élasticité-prix est inférieure à 1, de sorte que la quantité demandée évolue proportionnellement moins que le prix, la demande est dite inélastique. Si l’élasticité est supérieure à 1, de sorte que la quantité demandée varie proportionnellement plus que le prix, la demande est dite élastique par rapport au prix. L’élasticité-prix de l’offre est calculée comme la variation en pourcentage de la quantité offerte divisée par la variation en pourcentage du prix. Si l’élasticité-prix est inférieure à 1, de sorte que la quantité offerte évolue proportionnellement moins que le prix, l’offre est dite inélastique au prix. Si l’élasticité est supérieure à 1, de sorte que la quantité offerte varie proportionnellement

plus que le prix, l’offre est dite élastique. La recette totale, c’est-à-dire le montant total reçu par les vendeurs pour un bien, est égale au prix de ce bien multiplié par la quantité vendue. En présence d’une demande inélastique par rapport au prix, la recette totale augmente lorsque le prix augmente. Avec une demande élastique par rapport au prix, la recette totale diminue lorsque le prix augmente. L’élasticité-revenu de la demande indique dans quelle mesure la quantité demandée réagit aux quelle mesure la quantité demandée d’un bien réagit aux variations du prix d’un autre bien.

variations du revenu des consommateurs. L’élasticité-prix croisée de la demande indique dans

55

EXERCICE-QCM

56

EXERCICE-VRAIS/FAUX

57

Annexe: Méthodes de calcul de l’élasticité

2 méthodes de calcul de l’élasticitéMéthode du point-milieu : l’élasticité-arc de la demande

P et Q: prix et quantité demandée de la situation 1P et Q: prix et quantité demandée de la situation 2

஽௉

Élasticité-point de la demande

஽௉

′஽

58

Chapitre 3

Demande et théorie du choix des

consommateurs

Vincent LEQUENNE

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie,

9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 4)

2.

Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,

5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre 4,

Chapitre 7 Section 1)

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes

d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck

Supérieur. (Chapitre 5)

1. Introduction

•Modèle économique «standard» fournit une théorie du choix du

consommateur qui permet une meilleure compréhension de la

demande.

En raison de la rareté, les consommateurs ne peuvent pas acheter tout ce

qu’ils souhaitent. Ils doivent donc faire les arbitrages. Ils cherchent à maximiser leur utilité sous la contrainte d’un budget limité.

•Les hypothèses au sujet des consommateurs qui réalisent les

arbitrages :

Les acheteurs sont rationnels = ils comparent les coûts et les bénéfices de

chacune de leurs actions (cf.Chapitre 1)

Ils préfèrent «plus» à «moins»

Ils cherchent à maximiser leur utilité

Ils agissent en fonction de leur intérêt propre et pas pour des autres agents

1. Introduction

Dans ce chapitre, nous allons étudier:

•les comportements du consommateur à travers deux méthodes :

Utilité marginale

Courbes d’indifférence

Plan

1.

Introduction

2.

Théorie de l’utilité marginale

3.

Méthode par les courbes d’indifférence

2.Théorie de l’utilité marginale

2.1. Utilité totale et utilité marginale

2.2. Niveau optimal de consommation

2.3. Utilité marginale et courbe de demande

2.Théorie de l’utilité marginale

2.1. Utilité totale et utilité marginaleUtilité = la satisfaction dérivée de la consommation d’une quantité

donnée d’un bien

→différente d’un individu à l’autre→un concept ordinal, utilisé pour faire des classements mais pas de sens d’un point

de vue arithmétique.

Utilité totale (U) = satisfaction totaleissue de la consommation d’un bien

sur une période donnée

Utilité marginale (Uconsommation d’une unité supplémentaire d’un bien sur une période

) = satisfaction additionnellequi provient de la

donnée.

2.Théorie de l’utilité marginale

2.1. Utilité totale et utilité marginale

Utilité totale croissante= à mesure que les quantités consommées augmentent, l’utilité totale a tendance à augmenter mais à un taux décroissant.

Utilité marginale décroissante= plus le consommateur accumule des biens, plus

l’utilité marginale se réduit.

À un certain niveau, l’utilité totale atteint à son maximum= consommer davantage n’augmente plus la satisfaction de l’individu. →En ce point, l’utilité marginale est de 0= une unité supplémentaire de

consommation n’entraîne aucune augmentation d’utilité.

Exercice

•Pouvez-vous citer des biens et des services pour lesquelles le principe de décroissance de l’utilité marginale ne s’applique pas ?

2.Théorie de l’utilité marginale

16

Nombre de verresd’eau

Utilité totale (U)

Utilité marginale

14

(U)

consommés

12

10

123456

71113

74210-1

Utilité

141413

-2

Consommationde verresd’eau

Caractéristiques :Courbe U passe par l’origineCourbe U atteint son maximum lorsque Ua une pente négative (utilité marginale décroissante)peut être obtenu à partir de U : U

••••

= 0

Courbe U

est la dérivée première de U

10

2.Théorie de l’utilité marginale

2.2. Niveau optimal de consommation : Cas d’un seul bien

?Quelle quantité d’un bien un individu doit-il consommer pour optimiser l’utilisation de son

revenu ?→Mesure l’utilité en unité monétaire : utilité marginale d’un produit= montant maximal qu’une personne est prête à payer pour obtenir une unité supplémentairede ce produit

oex : si Paul est prêt à dépenser 1EUR pour un café supplémentairealors son utilité marginale est de

1EUR.

→Concept surplus du consommateur= mesure le bénéfice que les consommateurs retirent de l'achat d'un bien ou d'un service à un prix inférieur à celui qu'ils étaient prêts à payer = la différence entre ce que le consommateur est prêt à payer pour le bien (= son

utilité) et ce qu’il paye effectivement.

oo

Surplus marginalSurplus total

L’optimum de consommation d’un bien est atteint quand U

est égale à son prix P :

=ܷܲ݉

11

2.Théorie de l’utilité marginale

2.2.1. Surplus du consommateur

Surplus marginal du consommateur= la différence entre le montant que le consommateur est prêt à payer pour acquérir une unité supplémentaire de produit (=utilité marginale) et ce qu’il paie réellement pour cette unité (=prix)

ݑݎ݌ݑݏ

݅݃݊ܽ

݉ܽ

Exemple : Marie est prête à payer 15€ pour un pizza supplémentaire alors que le prix du pizza n’est que 10€, elle dégage un surplus marginal de 5€ (= 15€ -10€)

Surplus total du consommateur= sommes des surplus marginaux dégagés pour chaque unité de bien consommée = différence entre l’utilité totale provenant de la consommation de Q unités de produit et le prix de ces Q unités

ݑݎ݌ݑݏݐ݋ݐ

−ܦܶ

Exemple : Si Marie achète 2 pizzas pour 20 € alors qu’elle était prête à payer 30 €, son surplus total

est de 10 €

12

2.Théorie de l’utilité marginale

2.2.2. Comportement rationnel du consommateur: un consommateur rationnel essaie de maximiser

Exemple : Surplus total de Céline procuré par la consommation de

son surplus total.

l’essence

Il continue d’acheter des unités supplémentaires de bien tant qu’elles augmentent son surplus, cad tant que le prix payé < prix qu’il est prêt à payer (P <

1.71.61.51.41.31.2

es)

).

n centim

Principe de l’Uplus d’unités de bien sont consommées, U

décroissante → Lorsque de plus en

diminue.

tre, e

au li

1.1

Usupplémentaire ne peut être retiré d’une augmentation de consommation ݈=0)→ consommateur atteint son optimum, son surplus S’il accroît encore sa consommation même si P , son surplus total diminue

diminue jusqu’au point où ܷ

=ܲ: aucun gain

10.9

P (Prix

(ݏݑݎ݌݈ݑݏtotal est maximal.

ݎ݉ܽ݃

݅݊

Um,

250

500Q (quantité d’essence annuelle, en litres)

750

1000

1250

> U

Interprétation du graphique →

13

2.Théorie de l’utilité marginale

Supposons que le seul coût supporté par Céline, quand elle utilise sa voiture, est l’achat d’essence et que le prix d’essence est de 1,30 €.

Si elle n’utilise que quelques litres par an, ce sera pour les trajets les plus importants pour lesquels il existe peu d’autres moyens de transport. Elle est prête à payer jusqu’à 1,60 €/l. Pour les premiers litres, son utilité marginale est de 1,60 € /l. Comme le prix n’est que 1,30 €/l, son surplus pour les premiers litres est de 1,60-1,30=0,30€/l (ou bien son surplus marginal = 0,30 €).Au cours du temps, sa consommation annuelle augmente et atteint à 250l. Elle n’est prête à

••

payer que 1,50 €/l pour des litres supplémentaires (elle peut prendre le bus ou le train).

Son surplus marginal, lorsqu’elle consomme 250l, est de 1,50-1,30=0,20 €.

Au fur et à mesure que sa consommation d’essence augmente et que des trajets de moins en moins importants sont pris, des litres suppl. lui donne de moins en moins de satisfaction. À 500l, Um = 1,40 et son surplus marginal est de 1,40-1,30=0,10 €.

À 900l, son utilité marginale est égale au prix de 1,30 €/l. Il n’y a plus aucun surplus supplémentaire à gagner → Son surplus total est maximum.

14

2.Théorie de l’utilité marginale

2.2.3. GraphiqueSurplus du consommateur

Au prix d’un bien P, le consommateur

décide de consommer la quantité Q

Utilité totale

(P=U

2Surplus

Dépenses totales: ܷܶ

total

=ݏݑݎ

ܽܿ݁

Utilitétotale: surface en-dessous de la

1Dépenses totales

courbeU

=ݏݑݎ

1+ݏݑݎ

ܽܿ݁

ܽܿ݁

ܵݑݎ݌ݑݏݐ݋ݐ

−ܦܶ=ݏݑݎ

ܽܿ݁

15

2.Théorie de l’utilité marginale

2.2.4. Utilité marginale et courbe de

demande

Um,

Courbe de demande d’un individu pour un (U

bien = sa courbe U

mesurée en unité

monétaire)

Point a : Si le prix du bien est de P, l’individu va consommer Qmaximiser son surplus. La consommation optimale est de Q(P

pour

PP

= U

23

Si, par exemple, l’individu consomme une quantité consommée pour maximiser son

quantité < Q, son Usurplus total.

>P, il va augmenter la

, l’individu demande la

quantité QSi le prix est de P

-> point b

Si le prix est de P, l’individu demande la -> point c

quantité Q

16

2.Théorie de l’utilité marginale

•Limites de la méthode de l’utilité marginale avec un seul bien

•Il existe des biens complémentaires et substituables. Les

changements de consommation d’un bien influent sur les autres, il faut raisonner avec plusieurs biens.

•La monnaieutilisée pour mesurer l’Umarginale décroissante quand le revenu augmente, ce n’est pas un

a elle-même une utilité

bon étalon de l’U

. Il vaut mieux utiliser l’utilité marginale relative

(entre les biens).

17

2.Théorie de l’utilité marginale

2.3. Combinaison optimale de biens consommés

Quelle est la combinaison optimale de biens qu’un individu peut ?acheter avec le revenu dont il dispose ?

Principe d’équi-marginalité : un consommateur maximise son utilité →

lorsque le ratio des utilités marginales de deux biens est égal au

ratio de leurs prix respectifs.

Pour chaque paire de biens A et B, on a :

ܷܷ

ܲܲ

18

2.Théorie de l’utilité marginale

Explication :

Supposons que la consommation de la dernière unité de bien A apporte une utilité trois fois plus grande que la consommation de la dernière unité

de bien B, c.à.d

ܷܷ݉݉Le bien A ne coûteque 2 foisplus cherque le bien B, soit

஺஻

=3

஺஻

=2

Dans ce cas, le consommateur a intérêt à augmenter la consommation de bien A et diminuer la consommation de bien B. Suite à la loi d’utilité marginale ݉

décroissante, cela entraîne le fait que diminue. Ce processusde substitution se poursuitjusqu’aupoint oùle ratio des Um estégalau ratio des prix. Encepoint, l’utilitédu consommateurestmaximale.

diminueet que

augmente. Le

௎௠

ratio

௎௠

19

Exercice

•Expliquez le paradoxe de l'eau et du diamant en utilisant le concept d'utilité marginale. Pourquoi l'eau, qui est essentielle à la vie, a-t-elle

généralement un prix beaucoup plus bas que les diamants, qui sont

considérés comme non essentiels ?

20

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.1. Courbes d’indifférence

3.2. Droite de budget3.3. Niveau optimal de consommation

3.4. Effets d’un changement de revenu sur la consommation3.5. Effets d’un changement de prix sur la consommation

3.6. Courbe de demande individuelle

21

3.Méthode par les courbes d’indifférence

•Limites de l’approche de la demande par l’utilité marginale

L’utilité ne peut pas être mesurée dans l’absolu

Il est impossible d’évaluer de combien l’Um d’un bien excède celle d’un

autre.

•Avantage d’une analyse en termes d’indifférence

Pas besoin de mesurer l’utilité marginale dérivée de la consommation

de chaque bien

Il faut seulement classer les différents paniers de bien par ordre de

préférence → l’analyse d’indifférence est donc ordinale.

Elle permet d’évaluer l’effet sur les choix de consommation d’une

variation du revenu des consommateurs et d’une variation des prix de

biens.Elle est essentiellement graphique.

22

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.1. Courbe d’indifférence

3.1.1. Définition•Une courbe d’indifférence représente toutes les combinaisons entre deux biens, qui offrent une satisfaction (une utilité) identiqueà un

consommateur.

Le consommateur est indifférent à toutes ces combinaisons.

•Deux axiomes :

Axiome de comparaison : le consommateur peut comparer ces paniers.

A est préféré à B, B est préféré à A, ou il est indifférent entre A et B.

Axiome de transitivité : s’il préfère A à B et B à C, il doit préférer A à C.

23

3.Méthode par les courbes d’indifférence

Courbed’indifférencede Paul

Poires

Oranges

Points

35

Poires

30

30

24

25

20

14

10

20

10

13

15

15

10

20

Exemple : Le panier de 24 poires et 7 oranges (b) lui apporte la même satisfaction que celui de 20 poires et 8 oranges (c).

10

15

20

25

Oranges

24

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.1.2. Forme des courbes d’indifférence

Elles sont convexesetont une pentenégative de plus en plus faible.

La pente de la courbe d’indifférence = taux auquel le consommateur est prêt à substituer un bien à l’autre = si la quantité d’un bien est réduite, la quantité de l’autre doit augmenter pour qu’il ait la même satisfaction.

Le taux marginal de substitution (TMS) entre 2 biens représente la pente de

la courbe d’indifférence

Il s’agit du taux auquel le consommateur est prêt à substituer deux biens, tout en

préservant son utilitéTMS = valeur absoluede la pente de la courbe d’indifférenceTMS (en valeur absolue) est décroissant

••

−Δܻ

ܷ݉

௑௒

ܯ݈݀݁ܽ

=݈݀݁ܽ

Δܺ

ܷ݉

ݑݎ

ݏ݋ݑ݈

ݐ݁݊݁

݋ݑݎ

ݎ݂݂݀݅݁݁݊ܿ݁

݈ܽ݁

݀݅

25

3.Méthode par les courbes d’indifférence

Exemple :

Courbed’indifférencede Paul

Passant de b à c : Paul abandonne 4 poires (∆poire=20-24=-4) pour 1 orange

35

es

(∆ orange=8-7=1)

Poir

30

(−−4)

−Δ݌݋Suite à cette échange, l’Um d’une orange TMS peut être calculé par :4=4

݅ݎ݁

=4

ܶܯܵ=

Δ݋ݎ

ܽ݊݃݁

25

est 4 fois plus grande que l’Um d’une poire.

20

௢௥௔௡௚௘௣௢௜௥௘

ܶܯܵ=

15

Passant de e à f : diminution de poires de 10 à 8 (soit -2) contre l’augmentation

10

d’oranges de 13 à 15 (soit 2)

−Δ݌݋ݎ݁

−(−2)

ܶܯ

=1

Δ݋ݎ

ܽ݊݃݁

Quand Paul consomme plus d’oranges et moins de poires, Umva augmenter. Il sera ainsi prêt à abandonner de moins en moins de poires pour chaque orange supplémentaire.

va diminuer et

oranges

Um

poires

10

15

20

25

Oranges

26

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.1.3. Carte des courbes

d’indifférence•Chaque courbe d’indifférence

correspond à un niveau d’utilité

té duien

donné.•La courbe se situant vers le haut

Utili

et la droite du cadran correspond

à un niveau d’utilité élevé.

Utilité offerte par combinaisons

des biens X et Y situées sur la

est inférieur à celle sur la

courbe I. courbe I

21

> U

> U

Utilité du bien X

•I

// I

// I

27

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.2. Droite de budget•La droite de budget (ou contrainte budgétaire)représente toutes les

combinaisons de consommation que l’individu peut acheter étant Gr•Changement de revenu: Si le revenu d’un consommateur augmente, sa droite de budget se déplace parallèlement vers la droite →

raphi

que

donné les prix et son revenu →

aphique.

raphi

que

G•Changement de prix : un changement du prix d’un des 2 biens, voire des deux, modifie la pente de la droite de budget →

aphique.

raph

iqu

phique.

ݎ݋ݐ

ܾݑ

ݐ|=

݈݀݁ܽ݀

݀݁

ܲ݁

݃݁

Plus la pente de la droite de budget (valeur absolue) est élevée, plus la droite

de budget est pentue.

28

3.Méthode par les courbes d’indifférence

Droite de budget (exemple)Supposons que le budget = 30 €,

35

P=2 € et P=1 €

30

Point e : l’individu n’a pas de revenu

pour acheter cette combinaisonPoint f : il n’utilise pas tous ses

25

20

revenus.

és de

15

Unités de X

Unités de Y

Points

Unit

10

30

51015

20100

bcd

10

15

20

29

Unités de X

3.Méthode par les courbes d’indifférence

Changement de revenu (exemple)•Supposons que le budget = 40 €,

45

P=2 € et P=1 €•Droite de budget : B•Individu peut acheter plus de quantité de X et/ou de Y.

40

35

30

25

és de

20

Unités de X

Unités de Y

Unit

15

051015

40302010

10

10

15

20

25

20

30

Unités de X

3.Méthode par les courbes d’indifférence

Changement de prix (exemple)

Budget = 30€

70

Situation 1 : P=2€, P=1€

••

60

Droite de budget : B݀݁ܤ

௉௉

21

ݐ݁݊݁

=2

50

Situation 2 : Si P= 1€, P

=1€

inchangé :

40

Bl’axe des Y → B݀݁

pivote par rapport au point a sur

és de

30

௉௉

11

೉ೊ

ݐ݁݊݁

=1

Unit

20

Situation 3 : Si PP=0.5€ :

=2€ inchangé,

10

Bl’axe des X → B݀݁ܤ

pivote par rapport au point b sur

௉௉

20.5

೉ೊ

ݐ݁݊݁

=4

bUnités de X

10

20

30

40

31

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.3. Niveau optimal de la consommationPoint r : le préféré (sur I

n Y

) mais au-delà

du bie

de la contrainte budgétaire, le

consommateur ne peut pas y accéder

Unités

Point s et u : accessible au point de vue

du budget (sur B) mais moins de satisfaction au consommateur car ils sont sur la courbe IPoint t : utilité maximale que le

consommateur puisse atteindre, tout

en respectant son budget → l’optimum

Unitésdu bien X

32

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.3. Niveau optimal de la consommation•Niveau de consommation optimal pour le consommateur= point de tangenceentre la droite de budget et la courbe d’indifférence la plus

élevée possible.

Les deux courbes ont la même pente.

•À l’optimum de consommation :

ܷ݉

=ܶܯܵ

ܷ݉

Pente de la courbe d’indifférence

Pente de la courbe de

budget

33

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.4. Effets d’un changement de

Pour les biens normaux

revenu sur la consommation

•Changement de revenu (les

bien

prix des biens inchangés) →

sdu

Courbe de consommation-

déplacement parallèle de la droite de budget •Courbe de consommation-revenu = l’ensemble des

Unité

revenu

combinaisons optimales

lorsque le revenu change

Unitésdu bien X

34

3.Méthode par les courbes d’indifférence

3.5. Effets d’un changement de

prix sur la consommation

n Y

Situation initiale : l’optimum r

du bie

Prix de X diminue→ droite de

Courbeprix consommation

budget pivote par rapport au

Unités

point a : BNouvel optimum : s = point de

→ B

tangence avec I

plus élevé

Courbe prix-consommation

passant par r et s représente

l’évolution de la consommation

de X lorsque son prix varie.

Unitésdu bien X

35

3.6. Courbe de demande individuelle construiteà partirde la courbeprix-consommation

Lorsquele prix de X diminuela droitede budget se déplace.

us

ens

Courbeprix consommation

ur to

sbi

spo

autre

ense

les

Dép

Units of good X

Construction de la courbede demande

enX

u bi

PPP

Prix d

Demande

36

Unitésdu bienX

Exercice 1 : Utilité Marginale

Nombre de Utilité totale

cookies0123456

(en utils)0101824283030

Marie aime manger des cookies. Le tableau suivant montre l'utilité totale qu'elle retire de la consommation de cookies

Questions:1.Calculez l'utilité marginale pour chaque cookie consommé.2.Que remarquez-vous concernant l'évolution de l'utilité marginale ?3.À partir de combien de cookies l'utilité marginale devient-elle nulle ?

4.Expliquez en une phrase ce que signifie l'utilité marginale décroissante

dans ce contexte.

5.Si chaque cookie coûte 2 utils, combien de cookies Marie devrait-elle consommer pour maximiser son utilité nette (utilité totale moins coût

total) ?

37

SOLUTION EXERCICE 1

Utilité marginale pour chaque cookie :

••

1er cookie : 10 -0 = 10 utils2ème cookie : 18 -10 = 8 utils

3ème cookie : 24 -18 = 6 utils

•••

4ème cookie : 28 -24 = 4 utils5ème cookie : 30 -28 = 2 utils6ème cookie : 30 -30 = 0 utils

L'utilité marginale diminue à mesure que Marie consomme plus de cookies.

••

L'utilité marginale devient nulle à partir du 6ème cookie.L'utilité marginale décroissante signifie que chaque cookie supplémentaire apporte moins de satisfaction à Marie que le précédent.Pour maximiser son utilité nette, Marie devrait consommer 4 cookies :

•••

Utilité totale pour 4 cookies : 28 utilsCoût total pour 4 cookies : 4 * 2 = 8 utilsUtilité nette : 28 -8 = 20 utilsC'est le maximum d'utilité nette qu'elle peut obtenir.

38

Exercice 2 : Analyse graphique des courbes d'indifférence

Un consommateur consomme deux biens : le bienX(quantitéx) et le

bienY(quantitéy). Ses préférences sont représentées par la fonction d'utilité

suivante :

U(x,y)=x+2y

1.Déterminez l'équation de la courbe d'indifférence pour un niveau d'utilitéU = 102.Tracez cette courbe dans un graphique avecxen abscisse etyen ordonnée.3.Si le consommateur dispose de 4 unités dex, combien d'unités deydoit-il consommer pour rester sur la même courbe d'indifférence (U=10) ?4.Expliquez pourquoi la courbe obtenue est une droite et ce que cela signifie en termes de préférences du consommateur.

39

SOLUTION EXERCICE 2

Équation de la courbe d'indifférence:

1.

PourU=10, on a : x+2y=10

En isolanty, on obtient :y=−1/2x+5

2.

Graphique:

La courbe est une droite décroissante avec une pente de−1/2.peuvent être calculés, par exemple:

​ Les points caractéristiques

••

Six=0, alorsy=5.Six=10, alorsy=0.

3.

Quantité deypourx=4:

En remplaçantx=4dans l'équation de la courbe :

4+2y=10  ⟹  2y=6  ⟹  y=3

Donc, si le consommateur consomme 4 unités dex, il doit consommer 3 unités deypour

rester sur la même courbe.

4.

Pourquoi une droite ?:

La fonction d'utilité est linéaire (U(x,y)=x+2y), ce qui signifie que le consommateur perçoit les biens comme substituables à un taux constant (ici, il est prêt à échanger 2 unités deycontre 1 unité dex). Cela se reflète dans la pente constante de la courbe

40

EXERCICE –QCM ET VvF

41

Chapitre 4

Offre de biens et services

Vincent LEQUENNE

1. Introduction

•Objectif de chaque entreprise est de maximiser ses profits.

Tant qu’il est possible d’augmenter les profits en accroissant la production,

l’entreprise rationnelle accroît son offre.

•Profit total réalisé par l’entreprise (

) :࣊

ߨ=

−ܥܴܶܶ

RT: montant total de ses recettes

CT: montant total de ses coûts de production

1. Introduction

Dans ce chapitre, nous allons étudier le comportement du producteur

rationnel :•La façon dont il choisit les quantités de B&S qu’il offre sur le marché

•La combinaison de facteurs qu’il utilise pour la production•Le montant de profit qu’il obtient

Nous nous intéressons aux coûts et aux bénéfices de l’entreprise.

Plan

1.

Introduction

2.3.

Production à court termeCoûts de production à court terme

4.5.

Production à long termeCoûts de production à long terme

6.7.

Recettes de l’entrepriseMaximisation du profit

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes

d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. (Chapitre 5)

2.

Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,

5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. (Chapitre

6)

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes

d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De

Boeck Supérieur. (Chapitre 7)

2. Production à court terme

2.1. Changement de production à court et à long terme

2.2. Loi de rendements marginaux décroissants

2.3. Production totale

2.4. Productivité moyenne et productivité marginale

2. Production à court terme

2.1. Changement de production à court terme et à long terme

La distinction entre le court terme et le long terme dépend de la flexibilité des

facteurs de production.

••

Facteurs de production fixes ne peuvent pas être changés à court terme (ex: locaux des

entreprises)Facteurs de production variables peuvent être changés à court terme (ex : énergie, main-

d’œuvres)

Le court terme est la période de temps durant laquelle au moins un facteur de

production est fixe.

Le long terme est l’horizon de temps permettant la variation de tous les facteurs

de production.

La différence entre court et long terme varie d’une entreprise à une autre.

2. Production à court terme

2.2. Loi des rendements marginaux décroissants

Lorsqu’on augmente la quantité de facteurs de production variables, utilisés avec

une quantité limitée de facteurs fixes, au-delà d’un certain niveau, chaque unité

supplémentaire de facteur variable contribue à accroître la production, mais dans

une proportion de plus en plus faible(rendements marginaux décroissants).

Exemple: Exploitation agricole, terre = facteur fixe, travail = facteur variable

À court terme, l’augmentation de la production ne peut se faire qu’en augmentant la quantité

de travail. L’espace étant limité, l’augmentation de la production n’est pas indéfinie.Passé un certain seuil, la quantité supplémentaire de production obtenue par chaque unité

••

de travail supplémentaire diminue.

2. Production à court terme

2.3. Production totale

•Comment la loi des rendements marginaux décroissants affecte la

production totale de l’entreprise (notée Q) à court terme ?

•Fonction de production représente le lien entre les facteurs de

production et le produit.

Dans le cas de l’exploitation agricole avec 2 facteurs (la terre, notée T, le

travail, L), la fonction de production s’écrit :

,ܮ)

2. Production à court terme

Production annuelle de blé d’une exploitation agricoleNombre de travailleurs (n)

Production annuelle de blé (en tonnes)

45

40

012345678

031024364042

35

30

2520

15

Passé ce point b : rendements marginaux

10

décroissants

4240

10

2. Production à court terme

Point a : Lorsque personne ne travaille, la production est nulle

Les premiers travailleurs interviennent : la production s’accroit de manière

importante (grâce à la spécialisation des travailleurs, par exemple)Point b : La production s’accroit de plus en plus rapidement jusqu’à l’embauche

du 3ème travailleur.

La pente de la courbe représentant la fonction de production est plus forte à ce point.

Passé le point b : la production s’accroit de plus en plus lentement avec les

travailleurs supplémentaires

La pente de la courbe est de plus en plus faible.

Point d : la production de blé est à son maximum. Toute embauche

supplémentaire au-delà de ce point est contre-productive : la production totale Q

diminue.

8 travailleurs produisent moins que sept travailleurs.

11

2. Production à court terme

2.4. Productivité moyenne et productivité marginale•Productivité moyenne (PM) représente la production totale (Q) par

unité de facteur de production variable (Qv)

Exemple: productivité du travail

ܳܳݒ•Productivité marginale (Pm) représente la production totale

ܲܯ=

supplémentaire (∆Q) lorsqu’on ajoute une unité supplémentaire du

facteur de production variable (∆Qv)

Δܳ=ܲ݉Δܳݒ

12

2. Production à court terme

Production annuelle de blé d’une exploitation agricole

ΔQ

Nombre de travailleurs (n)012345678

PM (Q/n)

Pm ΔQ/Δn)

Nombre de travailleurs = facteur de production

variable(Qv = n)

031024364042

-358987

-371412

371412

420-2

420-2

4240

65

13

Production annuelle

40

Production totale

30

uite

20

prod

tité

10

Q = 7

Quan

Nombre de travailleurs

n = 1

14121086420-2

Pm = Q / n = 7

PM, Pm

Nombre de travailleurs

14

Production annuelle

40

30

uite

20

prod

tité

10

Quan

Nombre de travailleurs

14121086420-2

PM, Pm

Nombre de travailleurs

15

Pm

Production annuelle

40

30

uite

20

prod

tité

10

Quan

Nombre de travailleurs

14121086420-2

PM, Pm

PM

Nombre de travailleurs

16

Pm

Production annuelle

40

30

uite

20

prod

Rendements décroissants

tité

10

Quan

ravailleurs

Nombre de t

14121086420-2

PM, Pm

PM

Nombre de travailleurs

17

Pm

Production annuelle

40

30

uite

Production maximale

20

prod

tité

10

Quan

Nombre de travailleurs

14121086420-2

PM, Pm

PM

Nombre de travailleurs

18

Pm

Production annuelle

40

30

uite

Production maximale

20

prod

tité

10

Quan

Nombre de travailleurs

14121086420-2

PM, Pm

PM

Nombre de travailleurs

19

Pm

2. Production à court terme

Remarques :Pm = pente de la courbe de la fonction de production (Q)Pm commence par augmenter : la pente de la courbe Q est de plus en plus

••

forte → maximum : point b.

Passé ce point : les rdm marginaux décroissants apparaissent → Pm diminue, la

courbe Q de plus en plus horizontale.

PM commence par augmenter et continue tant que Pm > PM (cela se poursuite même si Pm diminue mais Pm > PM)

Au-delà de c : Pm passe en dessous de PM → PM baisse.

Tant que Pm > 0 : Q s’accroît

••

Point d : Q maximum, Pm = 0Au-delà de d : Q diminue, Pm < 0

20

2. Production à court terme

Relation entre les grandeurs moyennes et marginales

•Trois principes qui lient les grandeurs marginales et les grandeurs

moyennes (ils peuvent s’appliquer à tout type de fonction : production, coût, recette, etc.)

Si grandeur marginale = grandeur moyenne, la grandeur moyenne ne change

pas.

••

Si grandeur marginale > grandeur moyenne, la grandeur moyenne augmente.Si grandeur marginale < grandeur moyenne, la grandeur moyenne diminue.

Exemple : Selon le graphique de Pm et PM, si Pm > PM, PM augmente.

Si Pm < PM, PM diminue.

21

2. Production à court terme-EXERCICE

Nombre d’employés

Baguettes produites par jour

Une boulangerie produit des baguettes. Le tableau ci-contre montre la production quotidienne en fonction du

nombre d'employés :1.Calculez la productivité moyenne pour chaque niveau

123456

100180240280300300

d'emploi.2.Calculez la productivité marginale pour chaque augmentation du nombre d'employés.À3. partir de combien d'employés la productivité marginale commence-t-elle à diminuer ? Expliquez

pourquoi.

4.Quel est le nombre optimal d'employés pour cette

boulangerie ? Justifiez votre réponse.

22

2. Production à court terme-SOLUTION

Nombre d’employés

Baguettes produites par jour

Productivité moyenne

Nombre d’employésDe 1 à 2De 2 à 3De 3 à 4De 4 à 5De 5 à 6

Baguettes produites par jour180−100=80240−180=60280−240=40300−280=20300−300=0

Productivité moyenne

806040200

123456

100180240280300300

1009080706050

3–Diminution de la productivité marginale

La productivité marginale commence à diminuer après le passage du1er au 2ème employé(elle passe de8080à6060). Cela reflète le principe des rendements décroissants : chaque employé supplémentaire

contribue moins à la production totale.

4.Nombre optimal d'employés

Le nombre optimal d'employés est4 ou moins, car au-delà, l'ajout d'employés entraîne une faible

augmentation, voire aucune augmentation, de la production totale. À partir du cinquième employé, la productivité marginale devient très faible (2020), et avec le sixième employé, elle est nulle (00).

23

3. Coût de production à court terme

3.1. Mesure des coûts de production

3.2. Coûts et facteurs de production

3.3. Coûts totaux

3.4. Coûts moyens et coûts marginaux

24

3. Coût de production à court terme

3.1. Mesure des coûts de production

•Pour mesurer les coûts de production, l’économiste se réfère au

concept de coût d’opportunité.

Coût d’opportunité d’une activité = coût des opportunités perdues du fait de

la réalisation de l’activité.

25

3. Coût de production à court terme

3.1. Mesure des coûts de production •Deux catégories des facteurs de production :

Facteurs de production non possédés par l’E, coûts explicites : le coût d’opportunité d’un facteur de production que l’E ne possède pas, donc qu’elle

doit acquérir.

••

Coûts explicites = prix d’acquisitionExemple : si l’entreprise utilise pour 100 EUR d’éléctricité, son coût d’opportunité est égal

à 100EUR.

Facteur de production, propriété de l’E, coûts implicites : ce que l’E aurait pu gagner en utilisant le facteur de production de manière alternative (coût

d’opportunité).

Exemple : si l’entreprise possède des immeubles, le coût d’opportunité de leur utilisation est égal à la rente que l’entreprise aurait pu obtenir en les louant ou en les vendant et en

plaçant le produit de la vente.

26

3. Coût de production à court terme

3.2. Coûts et facteurs de productionCoûts de production dépendent des facteurs de production utilisés :

Plus le nombre de facteurs de production utilisés est grand, plus le coût de

production est élevé (relation positive).

Cette relation dépend :

De la productivité des facteurs de production : à quantité de production identique,

une E ayant une productivité des facteurs(par exemple, productivité du travail) plus

élevée aura des coûts de production moins importants, ceteris paribus.Du prix des facteurs de production : si les prix des facteurs de production sont élevés, plus la production d’une quantité donnée est coûteuse.

À court terme, certains facteurs de production ne varient pas. Leur coût total ne varie pas avec la quantité de production -> il est fixe.

Exemple : la location d’un terrain est un coût fixe.

27

3. Coût de production à court terme

3.3. Coûts totaux Coût total de production (CT) =

Coûts totaux de production pour l’entreprise X

Quantité de production0

CF (€)

CV (€)

CT (€)

coût variable total (CV) + coût

fixe (CF)

12

12

ܥܶ=ܥܨ+ܥܸ

12

10

22

12

16

28

Coût fixe (CF) ne varie pas avec la quantité de production.Coût variable total (CV) varie en

12

21

33

12

28

40

12

40

52

fonction de la quantité de

production.

12

60

72

12

91

103

28

3. Coût de production à court terme

CF est représenté par une droite horizontale (car il ne varie pas avec la quantité de la production Q)

Coûts

120

CT

CV varie avec Q :

••

100

Si Q=0 → CV = 0 : la courbe démarre à l’origine.Loi des rendements marginaux décroissants déduit la forme de CV

Avant l’apparition des rdm marginaux décroissants

Rdm marginaux décroissants

80

CV

Avant l’apparition des rdm décroissants : CV ↑ avec Q mais de - Quand Q ≥ 3 (au-delà du point m) → rdm marginaux décroissants : chaque facteur de production variable suppl. (travailleurs) produit de - en - de quantité suppl. → CV ↑ rapidement → la courbe est plus raide.

60

en -

40

20

CF

La courbe CT adopte la même

forme que CV.

29

3. Coût de production à court terme

Coûts totaux, moyen et marginaux de production pour l’entreprise X

3.4. Coûts moyens et coûts marginauxCoût moyen (CM) ou coût unitaire = coût

CF (€)

CFM (€)

CV (€)

CVM (€)

CT (€)

CM

Cm

par unité produite

ܥܶ

ܥܯ=

0123456

121212

-126

010162128

010

122228

-2214

10

Il est égal à la somme du coût fixe moyen ) et du coût variable moyen

஼ி஼௏

((

ܥܨܯ=ܥܸܯ=

ൗൗ

712

ܥܯ=ܥܨܯ+ܥ

ܯܸ

32,4

4052

Coût marginal (Cm) = coût d’une unité

810

10,412

suppl.

31

ΔܥܶΔܳ

ܥ݉=

1,7

91

13

103

14,7

Cm est toujours variable.

30

3. Coût de production à court terme

Productivité marginale (Pm) et moyenne (PM)

Forme des courbes de CM, CFM,

de

CVM et de Cm

Rdm marginaux décroissants

tité

uctio

Quan

prod

dépend de la nature des courbes de Pm et de PM (cf. Section 2.4)

PM

Pm

Quantité de facteurs

31

variables

3. Coût de production à court terme

Courbe de Cm :

lorsqu’on augmente la quantité de facteurs de production variables, Q de production suppl. coûtent moins cher → Cm diminue. Mais au-delà d’un certain niveau : rdm marginaux décroissants → Pm diminue et Cm augmente.

35

Cm

Courbe de CFM décroît continuellement quand

30

Q augmente.

25

Lorsque Q →∞, CFM → 0

Courbe de CVM dépend de la forme de la courbe

20

de PM.

CM

Coût

••

15

PM augmente jusqu’au point c, CVM diminue.Au-delà de ce point, CVM augmente car PM

10

CVM

diminue.

Courbe moyen = addition de CVM et CFM

Quant Q augmente, CVM et CM se rapprochent de

plus en plus.

CFM

Lien entre le coût moyen et le coût marginal

Quantité de production (Q)

••

Lorsque Cm < CM, CM décroît; Cm > CM, CM Cm passe toujours par le minimum du CM (point z)

augmente.

32

4. Production à long terme

4.1. Échelle de production

4.2. Localisation géographique

4.3. Taille du secteur d’activité

4.4. Combinaison optimale des facteurs de production : approche par la

productivité marginale

33

4. Production à long terme

•À long terme, tous les facteurs de production sont variables.

•Un certaine nombre de décisions sont différentes de celles à court

terme :

•••

Choisir l’échelle de productionChoisir la localisation géographiqueChoisir les techniques de production à utiliser

•Ces décisions influent sur les coûts de production

34

4. Production à long terme

4.1.

chelle de production

Est-ce que doubler l’ensemble des facteurs de production d’une entreprise

permet de doubler sa production ? → trois situations :

Rendements d’échelle constants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une

augmentation de la production du même pourcentage.

Rendements d’échelle croissants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une

augmentation de la production d’un pourcentage supérieur.

Rendements d’échelle décroissants : lorsqu’une augmentation de tousles facteurs de production d’un certain pourcentage entraîne une

augmentation de la production d’un pourcentage inférieur.

35

4. Production à long terme

Attention : rendements d’échelle décroissants ≠ rendements marginaux

décroissants•Rendements d’échelle décroissants : tous les facteurs augmentent d’un même pourcentage (long terme) •Rendements marginal décroissants : seul un facteur de production

varie (court terme)

36

4. Production à long terme

Économie d’échelle : Une entreprise (E) bénéfice d’économies d’échelle si son coût moyen diminue lorsqu’elle augmente son échelle de

production.

•Lorsqu’une E produit avec des rendements d’échelle croissants, elle

profite forcément d’économies d’échelle.

Attention ! La réciproque n’est pas toujours vraie : les économies d’échelles

n’entraînent pas systématiquement des rdm d’échelle croissants.

37

4. Production à long terme

•Plusieurs raisons

Spécialisation et division du travail

Indivisibilité (ex.: une machine entière est nécessaire, même pour une petite

production)

••

Principe du “contenant”Efficacité plus importante des grandes machines

Produits dérivés

•••

Production en plusieurs étapesÉconomies organisationnellesÉconomie de variété

38

4. Production à long terme

Déséconomies d’échelle

•Lorsqu’une entreprise augmente son échelle de production au-delà

d’un certain niveau, le coût moyen de production commence à

augmenter•Raisons :

Problèmes de management et de coordination augmentent quand la taille de

l’E augmente

Faible motivation des employés dans une grande organisation

39

4. Production à long terme

4.2. Localisation géographique

•À long terme l’entreprise peut choisir sa localisation géographique. Ce

choix influe sur ses coûts de production.

•Facteurs de choix: accessibilité des matières premières, des réseaux

de communication, de salariés bon marché etc.

•Les coûts de transport sont un point important dans ce choix.

40

4. Production à long terme

4.3. Taille du secteur d’activité•Quand la taille d’un secteur augmente, cela peut provoquer des

économies d’échelle externes pour les E le constituant. •Économies d’échelle externe : lorsqu’une E profite du fait que le

secteur auquel elle appartient a une taille importante

Les économies d’échelle externes dépendent des infrastructures d’un secteur

qui peuvent être partagées par les différents membres.

•Déséconomies d’échelle externes : lorsqu’un secteur croît, cela peut

réduire la quantité de facteurs de production disponibles. Cette

tension augmente le prix des facteurs de production et le coût de

production des E.

41

4. Production à long terme

4.4. Combinaison optimale des facteurs de production : approche par la

productivité marginale

•À long terme, tous les facteurs de production peuvent varier.

→ Pour chaque échelle de production, l’E doit déterminer la combinaison optimale des facteurs de production qui minimise ses coûts de production

et maximise ses profits.

42

4. Production à long terme

•Cas de deux facteurs de production : travail (L) et capital (K). La

combinaison optimale minimisant les coûts :

ܲ݉

ܲ݉

Production suppl. (Pm) générée par la dernière unité suppl. pour chaque facteur de production est égale. La production en ce point est efficiente.

•Cas de plus de deux facteurs de production : la combinaison la moins

coûteuse est telle que :

ܲ݉

ܾܲ݉

ܲ݉

=…=

ܲa, b, …, n désignent les différents facteurs de production utilisés

43

5. Coûts de production à long terme

5.1. Coûts moyens à long terme

5.2. Coûts marginaux à long terme

44

5. Coûts de production à long terme

5.1. Coûts moyens à long terme

CMLT standard

(CMLT)•À long terme, il n’y a pas de coûts

fixes car il n’y a pas de facteurs de

conomiesd’échelle

Déséconomies d’échelle

production fixes → Tous les coûts de

Coûts constants

production sont variables.•Courbe de CMLT :

CMLT

Au début, l’E bénéfice d’économie d’échelle : la courbe décroissante.

Coû

Après un certain seuil, toutes les

économies d’échelle sont exploitées : la courbe de plus en plus horizontale.

L’E entre dans un phase de

désésconomies d’échelle : la courbe

croissante.

Production

45

5. Coûts de production à long terme

•Hypothèse sous-jacent de CMLT :

Les prix des facteurs de production sont fixes

Si ces prix changent : les courbes CMLT et CMCT se déplacent (ex: augmentation du salaire au niveau national entraîne un déplacement vers le haut de la courbe

CMLT)

Les prix des facteurs de production peuvent varier en fonction des quantités de production (ex: économie d’échelle, l’entreprise peut négocier les prix des

facteurs de production avec les fournisseurs -> la courbe CMLT ne se déplace

pas)

L’état de la technologie et la qualité des facteurs de production sont

fixes

Les entreprises choisissent la combinaison de facteurs de production la

moins coûteuse.

46

5. Coûts de production à long terme

5.2. Coûts marginaux à long terme (CmLT)

•La relation entre CMLT et CmLT est la même que celle entre toutes les

grandeurs moyennes et marginales (cf. cette slide)

•4 situations :

Économies d’échelle

••

Déséconomies d’échelleCMLT constants

Économies d’échelle puis déséconomies d’échelle

47

Coût moyen et coût marginal à long terme

Economies d’échelle

Coût

CMLTCmLT

Production

48

Coût moyen et coût marginal à long terme

CmLT

CMLT

Déséconomies d’échelle

Coût

Production

49

Coût moyen et coût marginal à long terme

Coûts constants

CMLT

= CmLT

Coût

Production

50

Coût moyen et coût marginal à long terme

CmLT

Economies d’echelle puis déséconomies d’échelle

CMLT

Coût

Production

51

6. Recettes de l’entreprise

6.1. Recette totale, recette moyenne et recettes marginale

6.2. Courbes de recette lorsque le prix de marché n’est pas influencé par les quantités de production individuelles

6.3. Courbes de recette lorsque le prix de marché dépend des quantités

de produites

52

6. Recettes de l’entreprise

6.1. Recette totale, recette moyenne et recettes marginaleRecette totale : recettes retirées de la vente d’une quantité Q de biens sur une

période donnée.

=Recette moyenne : recette réalisée par unité de bien vendu.

ܴܶ

ܴܶ

ܴܯ=

(=

Lorsque l’E vend ses produits à des prix différents, RM = moyenne pondérée des

prix

Recette marginale : quantité additionnelle de recettes provenant de la vente d’une unité supplémentaire de bien sur une période donnée.=ܴ݉

ΔܴܶΔܳ

53

6. Recettes de l’entreprise

Comment ces trois concepts de recette varient avec les quantités

produites ?

→ Deux cas de figure :

Le prix de marché n’est pas influencé par les quantités de production

individuelles : l’E est preneuse de prix (petite E)

Le prix de marché dépend des quantités de produites : entreprise avec une

part de marché importante

54

6. Recettes de l’entreprise

6.2. Courbes de recette lorsque le prix de marché n’est pas influencé par les quantités

de production individuellesRecette moyenne

(€)

109876543210

10

€)

98

RM, Rm

Prix (

765

D≡RM=Rm

43

210

200

400

600

800

1000

1200

1400

a) Marché (en millions)

b) EntrepriseL’E ne peut pas peser sur le prix du marché → courbe de demande horizontale : elle vend autant d’unité qu’elle veut sans modifier le prix du marché

L’offre et la demande globale du marché déterminent le prix d’équilibre (5 €)

55

→ RM = P, courbe de RM ≡ courbe de D

6. Recettes de l’entreprise

•Recette marginale :

Courbe de RT de l’entreprise

Rm=RM, la courbe Rm ≡ la

6000

courbe DAugmenter Q de 1 unité

Q0200400600

P≡Rm

RT0100020003000

RT

5000

RT (€

5555

augmente RT d’un montant

4000

égal au prix de marché (5 €)

3000

800

4000

•Recette totale :

2000

10001200

55

50006000

Quand P est fixe et que Q

1000

augmente, RT augmente à un taux constant. La courbe de RT = droite

200

400

600

800

1000

1200

1400

passant par l’origine (figure).

56

6. Recettes de l’entreprise

6.3. Courbes de recette lorsque le prix de marché dépend des quantités

de produites•L’E possède une part de marché importante → courbe de demande

décroissante

Elle doit baisser son prix pour vendre plus. Si elle veut l’augmenter, elle doit

réduire ses ventes

•Recette moyenne : décroît lorsque Q augmente (car RM=P)•Recette marginale : Rm est toujours inférieure à RM et même négative•Recette totale : est égale au produit du prix et des quantités vendues à

ce prix.

La courbe est d’abord croissante et puis décroissante.

57

6. Recettes de l’entreprise

Courbe de RM et de Rm individuelle

Q (unités)

P = RM

RT

Rm

(€)

(€)

Rm

RM,

1234567

8765432

8141820201814

RM

-2

-4

Rm

58

6. Recettes de l’entreprise

Relation entre la recette marginale et

Courbe de RM et de Rm individuelle

l’élasticitéSi la demande est élastique :

Élastique

(€)

Rappel : la baisse prix provoque une augmentation plus importante de la demande (cf. Chapitre 2), donc DT↑

Élasticité = -1

Rm

RM,

Inélastique

→ accroissement de RT → Rm est positive.

Si la demande est inélastique :

RM

Rappel : la diminution du prix provoque

un accroissement de la demande

proportionnelle inférieur à cette diminution de prix = réduction des prix

-2

excède l’accroissement de la demande,

-4

donc DT↓

Rm

→ réduction de RT → Rm est négative.

59

6. Recettes de l’entreprise

•La courbe de RT est d’abord

Courbe de RT

croissante et puis

e = 1

décroissante

20

€)

e < 1

Tant que Rm est positive (la demande est élastique par rapport au prix),

e > 1

RT (

16

TR

12

l’augmentation de la quantité

induit à l’accroissement de RT.Rm est négative (la demande est inélastique par rapport au

prix), l’augmentation de la

quantité entraîne une

diminution de RT.

Rm = 0 (élasticité prix de la

demande = 1), RT max.

60

6. Recettes de l’entreprise-Exercice

Une entreprise produit et vend des baguettes. Le prix de vente unitaire des baguettes dépend de la quantité vendue, selon la fonction de demande suivante

Quantité (Q)

Prix unitaire

Recette Totale (RT)

(P)

Si l'entreprise vend Q baguettes, le prix unitaire P (en euros) est donné par : P = 5 -0.5Q

12345

?????

?????

1. Recette totale :

••

Exprimez la recette totale RT en fonction de Q(Indice : La recette totale est donnée par RT = P x Q)

2. Calcul des recettes :

Complétez le tableau suivant en calculant la recette totale pour chaque quantité Q :

3. Maximisation des recettes :

À quelle quantité Q l'entreprise maximise-t-elle ses recettes totales ? Expliquez pourquoi.

4. Analyse économique :

Expliquez pourquoi les recettes diminuent au-delà d’un certain point, en lien avec le

concept d'élasticité-prix de la demande.

61

6. Recettes de l’entreprise-SOLUTION

Quantité (Q)

Prix unitaire

Recette Totale (RT)

(P)

12345

4.54.03.53.02.5

4.58.010.512.012.5

1. Recette totale

••

La recette totale RT peut être exprimée en fonction de la quantité Q comme suit :

RT = P x Q = (5 -0.5Q) x Q = 5Q -0.5Q^2

2. Calcul des recettes

En utilisant la fonction de demande donnée, nous pouvons compléter le tableau suivant :

### Détails des calculs :

3. Maximisation des recettes

-Pour $$ Q = 1 $$: $$ P = 5 -0.5(1) = 4.5 $$,

••

L'entreprise maximise ses recettes totales à une quantité de 5 baguettes, car c'est à ce point que la recette totale atteint son maximum de 12,5 euros.Au-delà de cette quantité, même si le prix unitaire continue de diminuer, la recette totale commence à diminuer en raison de la baisse du prix qui ne compense plus l'augmentation

$$ RT = 1 \times 4.5 = 4.5 $$

-Pour $$ Q = 2 $$: $$ RT = 2 \times 4.0 = 8.0 $$

$$ P = 5 -0.5(2) = 4.0 $$,

de la quantité vendue.

-Pour $$ Q = 3 $$:

4. Analyse économique

$$ P = 5 -0.5(3) = 3.5 $$, $$ RT = 3 \times 3.5 = 10.5 $$-Pour $$ Q = 4 $$: $$ P = 5 -0.5(4) = 3.0 $$,

Les recettes diminuent au-delà d’un certain point en raison de l'élasticité-prix de la demande : lorsque le prix diminue trop, cela peut entraîner une baisse disproportionnée des recettes totales, car le produit devient moins rentable à vendre à des prix trop bas.

$$ RT = 4 \times 3.0 = 12.0 $$

-Pour $$ Q = 5 $$: $$ RT = 5 \times 2.5 = 12.5 $$

$$ P = 5 -0.5(5) = 2.5 $$,

62

7. Maximisation du profit

7.1. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes de

coût total et de recette totale

7.2. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes

moyennes et marginales

63

7. Maximisation du profit

•Nous pouvons confronter les coûts et les recettes pour déterminer la quantité de production qui maximise la profit de l’E.•Deux manières pour trouver le profit maximal :

••

Utiliser les courbes de coût total et de recette totalUtiliser les courbes de coût et de recette marginales et moyennes

•Nous nous concentrons sur le court terme (au moins un facteur de

production est fixe)•Nous prenons l’exemple d’une E qui fait face à une courbe de

demande décroissante.

64

7. Maximisation du profit

7.1. Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes de

coût total et de recette totale

CT

25

Recette totale, coût total et profit totalCT (€)

T (€

2018151410

Q (unités)

RT (€)08141820201814

ߨ = RT – CT

(€)-6-2242-5-18-42

CT, R

01234567

610121418253656

RT

Profit maximal

450

8Q

-5

-10

65

QCM –V/F

66

Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit

Maximisation du profit à court terme en utilisant les courbes moyennes

et marginalesDeux étapes :

•Étape 1 : Utiliser les courbes marginales pour déterminer la quantité

de production qui maximise le profit•Étape 2 : Utiliser les courbes moyennes pour calculer le montant total

du profit

67

Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit

Étape 1 :•Règle de maximisation du profit : si l’E maximise son profit, elle

produit de sort que Rm = Cm

Tableau : Rm = Cm pour une production de 3 unités (cf. Figure)

Q01234567

P = RM

RT08141820201814

Rm

CT610121418253656

CM

Cm

ߨ-6…242-5…-42

98765432

-10…14/3 4 ½

42247…20

8…420-2…

5…8

68

Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit

15

Cm

(€)

10

Rm, Cm

Quantité de production

maximisant le profit

Rm

-5

70

Annexe. Autre méthode pour maximiser le profit

Étape 2 :

•Une fois que la quantité maximisant le profit a été identifiée, les

valeurs moyennes permettent de calculer le montant de ce profit.

• ܥܯ=4On peut en déduit le profit moyen : ߨത=ܴܯ−ܥܯ=6−

Au niveau de production maximisant le profit (Q = 3), on a : Τ et ܴܯ=6

14

14

Comme le profit moyen est calculé par : ߨത=

, on peut en déduit le

montant du profit :

ߨ=ߨത×

×3=4 (€)

71

Chapitre 5

Application :

conomie de

l’environnement

Vincent LEQUENNE

1. Introduction

Il y a des problèmes environnementaux : réchauffement climatique, l’influence de la pollution sur la santé, les inondations, etc. Les tentatives

des décideurs politiques pour améliorer l'environnement suscitent également la controverse (ex : l'impact des politiques gouvernementales en

matière de changement climatique sur la taille des factures d'énergie des

clients.) Face à la question de la qualité de l’environnement, toutes les personnes interrogées désirent un monde plus propre. Mais combien ces personnes

sont-elles prêtes à payer pour cela ?La qualité de l’environnement a un coût, que ce soit en matière de gestion des déchets, de prévention de la pollution ou de prix plus élevés pour les

produits écologiques.

Les économistes sont préoccupés des choix rationnels qui impliquent de

peser les coûts et les bénéfices. Ces coûts et ces bénéfices doivent inclure

des effets sur l’environnement.

Plan

1.

Introduction

Économie de l’environnementPolitiques pour résoudre les problèmes de pollution

2.3.

É2.conomie de l’environnement

2.1. Problème environnemental

2.2. Utilisation optimale des ressources environnementales

2.3. Défaillances de marché

É2.conomie de l’environnement

2.1. Problème environnementalPressions démographiques et ressources limitées•Loi des rendements factoriels décroissants : l’augmentation du

nombre de producteur sur une surface fixe conduit à la diminution de

la productivité de chacun.

•Pour maintenir la production constante, il faut :

••

accroître la surface, c’est-à-dire utiliser plus de ressources naturelles,accroître la productivité, c’est-à-dire utiliser des polluants,

→ une pression accrue sur l’environnement.

É2.conomie de l’environnement

2.2. Utilisation optimale des ressources environnementales2.2.1. Différentes approches de l’optimalité en matière d’environnementMarchés libres: À un extrême,les individus peuvent utiliser les ressources naturelles afin

de maximiser leurs bénéfices.

Au marché libre, la durabilité est atteinte seulement quand des prix des ressources augmentent (car elles deviennent plus rares) et quand les technologies respectueuses de l'environnement sont

dans l'intérêt privé des individus.

Conservation: prise en compte des externalités pour l’environnement en incluant ce qui n’est pas d’utilité pour les êtres humains (ex : espère animale rare).Efficience sociale: (vision moins extrême) consiste à prendre en compte les coûts et les bénéfices sociaux de l’utilisation de l’environnement, c.à.d. les coûts et les bénéfices non seulement pour le producteur ou le consommateur direct, mais pour les gens en général.

Les économistes utilisent souvent l’approche par l’efficience sociale (celle-ci peut

facilement être adaptée en une approche conservatrice).

É2.conomie de l’environnement

2.2.2. Zoom sur l’efficience socialeL'approche par efficience sociale est un concept qui vise à optimiser les résultats sociaux d'une organisation tout en utilisant de manière optimale les

ressources disponibles. Cette approche s'inscrit dans une perspective plus

large de performance sociale et de responsabilité sociale des entreprises.

2.2.2.1 Définition et principesL'efficience sociale peut être définie comme la capacité d'une organisation

à atteindre ses objectifs sociaux en utilisant de façon optimale ses

ressources matérielles et immatérielles, tout en minimisant les impacts

négatifs. Elle implique de :

••

Générer un mieux-être individuel et collectifOptimiser l'utilisation des ressources pour produire des résultats sociaux positifs

Maximiser l'impact social par rapport aux moyens investis

É2.conomie de l’environnement

2.2.2.2 Objectifs et stratégies•Les principaux objectifs de l'approche par efficience sociale sont :

•••

Améliorer le climat social et le bien-être au travailOptimiser les politiques sociales mises en œuvreRenforcer l'impact social positif de l'organisation

Contribuer à la performance globale de l'entreprise

•Pour atteindre ces objectifs, différentes stratégies peuvent être mises

en place :

Répondre de manière ciblée aux attentes individuelles des salariés

Renforcer le dialogue social

Améliorer l'ergonomie organisationnelle

Optimiser les processus pour dégager des ressources au profit d'actions

socialesMesurer et piloter les indicateurs de performance sociale

É2.conomie de l’environnement

2.2.2.3 Mise en œuvre et évaluationLa mise en œuvre d'une approche par efficience sociale implique :

•••••

1. De définir clairement les objectifs sociaux de l'organisation2. D'identifier les ressources disponibles (humaines, financières, organisationnelles)3. De mettre en place des processus et actions optimisés4. De mesurer les résultats obtenus et l'impact social généré5. D'ajuster en continu pour améliorer le ratio résultats/ressources

L'évaluation de l'efficience sociale peut se faire à travers différents

indicateurs comme :

•••••

Le niveau de bien-être et de satisfaction des employésLe taux d'absentéisme et de turnoverLa qualité du dialogue socialL'impact social mesuré (ex: insertion, diversité, etc.)Le ratio entre les résultats sociaux et les ressources investies

É2.conomie de l’environnement

•2.2.2.4 Avantages et limites

•Les principaux avantages de cette approche sont :

Une meilleure utilisation des ressources au service d'objectifs sociaux

••

Un renforcement de la performance sociale et globaleUne plus grande cohérence entre discours et pratiques RSE

•Cependant, elle présente aussi certaines limites :

La difficulté à quantifier certains aspects sociaux

••

Le risque de négliger des enjeux qualitatifs au profit de l'efficienceLa complexité de mise en œuvre dans certaines organisations

10

EXERCICE : L'efficience sociale d'une entreprise de recyclage

Imaginez que vous êtes consultant pour une entreprise de recyclage qui souhaite

améliorer son efficience sociale.

Contexte :

••••

L'entreprise emploie 50 personnes, dont 15 en insertion professionnelle.Elle recycle 1000 tonnes de déchets par an.Son chiffre d'affaires annuel est de 500 000€.Elle organise 2 formations par an pour ses employés.

Questions :

1.Proposez trois indicateurs pour mesurer l'efficience sociale de cette entreprise.2.Pour chaque indicateur, suggérez un objectif d'amélioration réaliste pour l'année à venir.3.Imaginez deux actions concrètes que l'entreprise pourrait mettre en place pour améliorer son 4.Comment l'amélioration de l'efficience sociale pourrait-elle impacter positivement la performance 5.Discutez brièvement comment l'efficience sociale de cette entreprise contribue au

efficience sociale.économique de l'entreprise ?développement durable

11

EXERCICE : L'efficience sociale d'une entreprise de recyclage -

SOLUTION

1. Indicateurs d'efficience sociale

•••

Taux d'insertion professionnelle : Nombre d'employés en insertion / Nombre total d'employésProductivité sociale : Tonnes de déchets recyclés / Nombre d'employésInvestissement en formation : Nombre d'heures de formation / Nombre d'employés

2. Objectifs d'amélioration

Taux d'insertion professionnelle : Passer de 30% (15/50) à 35% (augmentation de 5%)

••

Productivité sociale : Augmenter de 20 tonnes/employé à 22 tonnes/employéInvestissement en formation : Passer de 2 formations/an à 3 formations/an

3. Actions concrètes pour améliorer l'efficience sociale

••

Mettre en place un programme de mentorat pour les employés en insertionDévelopper des partenariats avec des écoles locales pour des stages et des formations

4. Impact positif sur la performance économique

••

Amélioration de l'image de l'entreprise, attirant plus de clients et de contratsAugmentation de la productivité grâce à une main-d'œuvre mieux formée et plus motivée

Réduction du turnover, diminuant les coûts de recrutement et de formation

5. Contribution au développement durable

L'efficience sociale de cette entreprise contribue au développement durable en :

•••

Favorisant l'inclusion sociale par l'insertion professionnelleRéduisant l'impact environnemental par le recyclage des déchetsCréant une valeur économique tout en ayant un impact social positif

Cette approche illustre comment une entreprise peut équilibrer ses objectifs sociaux, environnementaux et économiques, incarnantainsi les principes du développement

durable.

12

É2.conomie de l’environnement

2.3. Défaillance de marchéCauses de défaillance de marché

-L’environnement est un bien commun, d’où leur sur-utilisation (cf.

«tragédie des communs»).La pollution est une externalité négative, elle n’entre pas dans un cadre

marchand.L’information est imparfaite: les coûts environnementaux sont peu connus. Conflits intergénérationnels: les bénéfices de la production sont immédiats

--

mais les effets de la pollution se font ressentir à long terme (préférence des

individus pour le présent).

13

3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution

Accorder des droits de propriété(cf. slide suivant).

Etablir une taxe verte: faire payer le producteur ou le consommateur, à un taux égal au coût marginal externe.

Lois et régulations: fixer un un niveau maximal d’émission de pollution

ou d’utilisation des ressources et laisser les entreprises se comporter

librement tout en les contrôlant. Standards basés sur la technologie(niveau de CO2) ou sur l’impact environnemental ou sociétal.

14

3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution

Théorème de CoaseL’existence de droits de propriété nettement définis permet aux

marchés d’aboutir à une allocation socialement efficiente des

ressources, quelle que soit la distribution des droits.

Exemple (cf. Graphique) :

Si la quantité produite Q < Q3 : profit marginal > Cm

Si individus pénalisés

pollution .

par la production ont les droits d’empêcher l’usine de polluer = ils peuvent

imposer un dédommagement au producteur. Tant que Cmdédommagement < Rm-Cm, le producteur accepte de le verser. Cette situation se poursuit jusqu’à Q3. A partir de Q3 aucun dédommagement n’est acceptable

<

pollution

pour améliorer la situation. On atteint l’optimum social en Q3.

15

3. Politiques pour résoudre les problèmes de pollution

Education: les consommateurs peuvent tenir compte des conséquences externes (ex.: le tri n’apporte aucune satisfaction), la

formation aux questions environnementao est donc importante.

Permis de polluer: chaque entreprise a le droit d’émettre une certaine

quantité de pollution. Si elle émet moins elle a un surplus qu’elle peut revendre à une entreprise qui pollue trop.

16

EXERCICE : Le tri sélectif à l’EMN

Imaginez que vous êtes responsable de la mise en place d'un système de tri sélectif au sein de

l’EMN.Contexte :

••

L’EMN produit 1000 kg de déchets par semaine.Le coût d'élimination des déchets non triés est de 100€ par tonne.

Le coût de mise en place du tri sélectif (achat de poubelles, formation du personnel) est de 5000€.

•••

Après le tri, 40% des déchets peuvent être recyclés.Le coût d'élimination des déchets triés est de 50€ par tonne.L'université reçoit une subvention de 20€ par tonne de déchets recyclés.

Questions :

1.Calculez le coût annuel d'élimination des déchets sans tri sélectif.2.Calculez le coût annuel d'élimination des déchets avec tri sélectif (incluez le coût de mise en place réparti sur 3.Au bout de combien de temps le système de tri sélectif devient-il rentable pour l'université ?4.Citez deux avantages non financiers du tri sélectif pour l'université.5.Proposez une mesure supplémentaire que l'université pourrait prendre pour réduire sa production de

la première année).

déchets.

17

EXERCICE : Le tri sélectif à l’EMN -SOLUTION

1.Coût annuel sans tri sélectif :

1.2.3.

Déchets produits par semaine : 1000 kg = 1 tonneDéchets produits par an : 1 tonne ×52 semaines = 52 tonnesCoût d'élimination : 100€ par tonne

4.

Coût annuel : 52 tonnes ×100€ = 5200€

2.Coût annuel avec tri sélectif (première année) :

1.2.

Déchets recyclables : 40% de 52 tonnes = 20,8 tonnesDéchets non recyclables : 60% de 52 tonnes = 31,2 tonnes

3.4.

Coût d'élimination des déchets recyclables : 20,8 tonnes ×50€ = 1040€Coût d'élimination des déchets non recyclables : 31,2 tonnes ×100€ = 3120€

5.6.

Subvention reçue : 20,8 tonnes ×20€ = 416€Coût de mise en place : 5000€

7.

Coût total première année : 1040€ + 3120€ -416€ + 5000€ = 8744€

3.Rentabilité du système :

Économie annuelle : 5200€ -(1040€ + 3120€ -416€) = 1456€Temps pour amortir le coût de mise en place : 5000€ / 1456€ = 3,43 ansLe système devient rentable après 3,43 ans, soit environ 3 ans et 5 mois

1.2.3.

4.Les avantages non financiers sont subjectifs, mais les exemples donnés sont pertinents.5.La suggestion de promouvoir l'utilisation de contenants réutilisables est une mesure concrète et réalisable.Ces calculs montrent que le tri sélectif, bien qu'il nécessite un investissement initial, devient rentable à moyen terme toutenapportant des bénéfices

environnementaux.

18

Annexe. Efficience sociale

Bénéfice marginal privé et social

Bénéfice marginal privé (BmP) : bénéfice (en termes de profits ou d’utilité) de la

production ou de la consommation d’une unité additionnelle d’un bien pour l’individuqui décide de le produire ou de le consommer, sans tenir compte des

bénéfices potentiels pour autrui.

Bénéfice marginal social (BmS) : bénéfice (en termes de profits ou d’utilité) de

produire ou consommer une unité additionnelle d’un bien, en tenant compte à la fois du bénéfice pour l’individuqui décide de le produire ou le consommer et le

bénéfice pour toute autre personneaffectée par la décision.

19

Annexe. Efficience sociale

Coût marginal externe, privé et social

Coût marginal externe (Cm): coût de produire une unité additionnelle

d’un bien et qui est subi par toute personne autre que le producteur.Coût marginal privé (CmP, Cm) :coût pour le producteurde produire une

unité additionnelle d’un bien, sans tenir compte des coûts que sa

production impose à autrui.

Coût marginal social (CmS): coût de produire une unité additionnelle d’un

bien, en prenant en considération à la fois le coût pour le producteur et les

coûts subis par les autres personnes affectées par la production du bien. Le

coût marginal social est la somme des coûts marginaux privé et externe.

=ܥ݉+ܥܵ

20

Annexe. Efficience sociale

Efficience sociale •L’efficience sociale est atteinte lorque pour chaque activité le

bénéfice marginal social (BmS) est égal au coût marginal social

(CmS).

ܥ݉

=ܤܵܵ݉

•Si

BmS>CmS

la

situation

peut

être

améliorée

en

augmentant

l’activité.•SiCmS

•Dansceuxquitouchentlesêtreshumains(mêmeindirectement).

cette

approche,

les

coûts

sociaux

neconcernent

que

•Dans

l’approche

par

conservation,

laqualité

del’environnement,

mêmesiellen’influepasdirectementsurlebien-êtredeshommes

(ladisparitiond’uneespèceparticulière),entredansCmSetBmS

21

Annexe. Efficience sociale

•Courbe de Cm

= montant de

pollution

pollution provenant d’une unité

fice

additionnelle de production.

Production sociallement efficiente

Cm

éné

pollution

Si Q < Q : coût de la pollution = 0

ts et b

Si Q ↑ : ce coût ↑

•Courbe Rm – Cm : profit marginal privé du producteur (sans tenir compte des effets externes), a une pente négative car :

Coû

Production

de marché

libre

PP

Si Q ↑ : Rm ↓ (principe de l’utilité

marginale décroissante) et Cm ↑ (loi

des rdm marginaux factoriels

décroissants)

À Q

: Rm = Cm → profit privé

Rm - Cm

maximal

22

Annexe. Efficience sociale

Marchés libres•Pour un acteur privé le profit (Rm-Cm) est maximal en Q4. Toutefois à

ce niveau le Cm de la pollution est maximal.

Efficience sociale

•Niveau de production optimal à Q3 : BmS = CmS

Démonstration :

: Rm -Cm = CmComme CmS = Cmor Rm = BmS (car seule l’entreprise bénéficie de la pollution)

(graphique) → Rm = Cm+ Cm → Rm = CmS

+ Cm.

pollution

pollution

pollution

→ BmS = CmS

23

Chapitre 6Économie nationale

Vincent LEQUENNE

Introduction

La microéconomie étudie le comportement individuel des producteurs et

des consommateurs sur un marché unique.

Nous avons étudié l’offre, la demande pour les biens et services comme les billets de cinéma, des ordinateurs, les produits agricoles, etc. Nous avons étudié comment le marché atteint l’équilibre.

La macroéconomie étudie l’économie comme un tout.

Nous nous intéressons toujours à la demande, mais il s’agit de la demande globale qui est le montant total de dépenses au sein d’une économie (consommateurs,

entreprises,

tat ou clients étrangers).

De même, nous étudions l’offre globale qui est l’offre de tous secteurs d’activité

confondus.

Nous nous intéressons à la production nationale et son taux de croissance, à l’emploi

et au chômage, au niveau général des prix et à son taux d’accroissement (=inflation)

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 13.

2.

Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie,

5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre

20.

Plan

1.

Le champ de la macroéconomie

2.3.

Le circuit économiqueLa mesure du revenu et du PIB

4.

Croissance économique

1. Le champ de la macroéconomie

1.1. Les principaux problèmes

1.2. La politique macroéconomique des États

1. Le champ de la macroéconomie

1.1. Les principaux problèmes

a. Croissance économique •Objectif des gouvernements : Avoir un taux de croissance à long

terme élevé•Taux de croissance économique = taux d’accroissement du produit

national sur une période de 12 mois.

b. Chômagec. Inflation = une augmentation du niveau général des prix

1. Le champ de la macroéconomie

d. Balance des paiements et taux de change concernent les échanges

internationauxBalance des paiements= compte enregistrant l’ensemble des transactions entre les résidents d’un pays et le reste du monde.

Balance de paiements courants ou balance commerciale : le solde de la balance commerciale = exportations –importations

Si solde positif : balance commerciale excédentaire

Si solde négatif : balance commerciale déficitaire

Échanges internationaux se traduisent par les mouvements de devises:

Exportations = entrées de devises étrangères

Importations = sorties de devises

Si exportations < importations→ Balance de paiements courants en déficit Éempruntant de la monnaie à l’étranger ou puisant dans ses réserves, ou

→ manque de devises étrangères →

tat peut réduire le déficit en

bien stimulant les exportations et/ou diminuant les importations.

À long terme, cette stratégie conduit à une augmentation de la dette extérieure ou

un épuisement des réserves monétaires.

1. Le champ de la macroéconomie

1.2. La politique macroéconomique des États

•Les objectifs de chaque gouvernement :

Une croissance économique forte et stable

•••

Un chômage faibleUne inflation faibleÉviter d’avoir une balance des paiements courants déficitaires et de trop fortes fluctuations du taux de change.

•Ces objectifs sont difficiles à atteindre et même antagonistes. Les

gouvernements sont constraints de faire des choix entre ces objectifs.

Exemple : Une politique qui vise à avoir une croissance économique forte peut mener à une inflation et un déficit de la balance commerciale.

2. QUESTIONS

1.

Quels sont les causes sous-jacentes à un déficit de la balance des

paiements ? Comment la balance des paiements et le taux de change sont-ils liés aux autres problèmes macro-économiques ? Quelles sont les meilleurs politiques économique qu’un

2.

3.

gouvernement peut adopter pour maîtriser ses problèmes ?

2. REPONSES

1.

Quels sont les causes sous-jacentes à un déficit de la balance des paiements ?

•••

Une perte de compétitivité de l'économie nationale, entraînant une baisse des exportations et une hausse des importations.Une croissance économique fortestimulant la demande d'importations.Un taux de change surévalué rendant les importations moins chères et les exportations moins compétitives.

••

Un déficit budgétaire importantnécessitant des emprunts à l'étranger.Une baisse de l'épargne nationale par rapport à l'investissement.

Des chocs externes comme une récession chez les partenaires commerciaux ou une détérioration des termes de l'échange.

2.

Comment la balance des paiements et le taux de change sont-ils liés aux autres problèmes macro-économiques ?

••

Croissance et emploi : Un déficit persistant peut freiner la croissance et l’emploi dans les secteurs exportateurs.Inflation: Une dépréciation de la monnaie pour corriger un déficit peut entraîner de l’inflation importée.

••

Taux d’intérêt : Des taux élevés pour attirer des capitaux peuvent ralentir l’investissement et la croissance.Dette extérieure : Un déficit prolongé augmente l’endettement extérieur du pays.

Stabilité financière : Des déséquilibres importants peuvent accroître le risque de crise de change ou financière.

3.

Quelles sont les meilleurs politiques économique qu’un gouvernement peut adopter pour maîtriser ses problèmes ?

•••

Réduire le déficit budgétaire pour augmenter l’épargne nationale.Améliorer la compétitivité par des réformes structurelles (formation, innovation, infrastructures).Ajuster le taux de change si nécessaire, par une dévaluation contrôlée.

••

Stimuler l’épargne privée par des incitations fiscales.Diversifier l’économie pour réduire la dépendance aux importations.

••

Attirer des investissements directs étrangers productifs plutôt que des flux spéculatifs.Coordonner les politiques macroéconomiques avec les principaux partenaires commerciaux.

10

2. Le circuit économique

2.1. Circuit économique fermé

2.2. Circuit économique ouvert

2.3. Relation fuites-injections

11

2. Le circuit économique

•La demande globale (AD = aggregate demand) est l’ensemble des dépenses faites dans un pays pour l’achat de B&S domestiques.•La demande globale se compose :

•••

Les dépenses de consommation des ménages, CLes dépenses en investissements, ILes dépenses publiques de l

’É

tat, G

Les exportations nettes (les ventes à l’exportation moins les dépenses pour les

importations, X – M)

ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+(

−ܯ)ܺ

12

2. Le circuit économique

Entreprises

2.1. Circuit économique fermé

•2 agents économiques :

entreprises et ménages

Les entreprises versent des revenus aux ménages (salaires, dividendes

Dépenses de consommation

des actions, intérêts des

Salaires

obligations). Les ménages versent de la monnaie aux entreprises lorsqu’elles

achètent des biens et des services

(consommation).

Ménages

13

2. Le circuit économique

2.2. Circuit économique ouvert

•Agents économiques : entreprises, ménages, banques, Etat, reste

du monde.•Il existe d’autres flux :

Fuites= parties du revenu des ménages et des entreprises qui

échappent au circuit fermé.

ce slide

3 catégories : épargnes(S), taxes et impôts (T), importations(M) (cf. ce slide#16)

Total des fuites (W) :

Injections= flux provenant de l’extérieur du circuit fermé s’adresse aux

entreprises.

ce slide

3 catégories : investissement(I), dépenses de l’État (G), exportations(X) (cf. ce

ce s

lide

li

de#17)

Total des injections (J) : ܬ=ܫ+ܩ+ܺ

14

Circuit économique ouvert

INJECTIONS

Dépenses d’exportation(X)

Investis-sement (I)

Dépenses de l’Etat (G)

Dépenses

de consommation

Salaires

BANQUES

ETAT

RDM

Dépenses Impôts/Taxes d’importation (M)

Epargne nette (S)

nets(T)

FUITES

15

2. Le circuit économique

2.2. Circuit économique ouvert3 catégories de fuites :

Épargnes (S) = part du revenu que les ménages décident de ne pas dépenser immédiatement, qu’ils sauvegardent pour une consommation

future.

L’épargne est déposée dans les institutions financières.

Taxes et impôts (T) = versements obligatoires que font les ménages au profit du budget de l’Etat et des collectivités territoriales.

••

Impôts directs : impôt sur le revenu, taxes foncières et d’habitation, etc.Impôts indirects : TVA, taxes sur alcools, tabacs, essence etc.

Transferts: allocations chômage, pensions de retraite, bourse d’études.

Transferts = flux comptabilisés comme une taxe négative.

Importations(M) = Dépenses de consommation pour des biens ou services produits par des entreprises localisées à l’étranger

Elles correspondent souvent à des flux de devises versés à l’étranger.

16

2. Le circuit économique

2.2. Circuit économique ouvert3 catégories d’injections :

•Investissement (I) = Flux de monnaie que les entreprises obtiennent

auprès des institutions financières.

Utilisé pour des investissements en capital fixe (usines, machines) ou

constituer des stocks de produits.

•Dépenses de l’État (G)= Achats de biens et services par l’Etat:

construction de routes, hôpitaux etc.

•Exportations (X) = Flux versés par les ménages, les Etats et les

entreprises des autres paysaux entreprises domestiquespour l’achat

de biens et services.

Elles correspondent à des flux de devises en provenance de l’étranger.

17

2. Le circuit économique

2.3. Relation fuites-injections

•Il existe une relation entre fuites et injections :

Une augmentation de l’épargne des ménages (S) correspond à une

augmentation des fonds disponibles pour les investissements des entreprises

(I). Les taxes (T) peuvent être dépensées par l’Etat pour des dépenses publiques

(G) .

Les exportations (X) fournissent des devises qui facilitent les importations

(M).

•On a des égalités parfaiteslorsque

=ܫ,

=ܩ,

18

2. Le circuit économique

2.3. Relation fuites-injections

•Toutefois, il n’y a pas d’égalité parfaite entre fuites et injections à

un moment précis.•Déséquilibre entre fuites-injections

Injections peuvent être supérieures aux fuites parce que :

la confiance des ménages les conduit à dépenser plus et à épargner moins, càd, ܥ>

ܵ,

et/ou les dépenses de l’État excède son revenu, càd, ܩ>ܶ→ on a un déficit

budgétaire et/ou les exportations excèdent les importations, càd, excédentaire (balance commerciale = une composante de la balance courante, elle-même une partie de la balance des paiements, balance commerciale = X –M).

>ܯ ܺ→ balance commerciale

Dans ce cas, la demande globale (=dépenses totales) augmente → Cela

encourage les entreprises à produire davantage → Production nationale ↑ → Les entreprises versent davantage de salaires et de dividendes →

Revenu national ↑

19

2. Le circuit économique

2.3. Relation fuites-injections•Effet sur les 4 objectifs économiques (lorsque injections > fuites)

Plus injections > fuites, plus le revenu national augmente → effet positif sur

la croissance économiqueChômage diminue

Inflation a tendance à augmenter (lorsque demande globale > offre

globale, les entreprises peuvent augmenter leurs prix pour écouler leurs

biens)

Balance commerciale se détériora (inflation rend les produits domestiques

plus coûteux par rapport aux importations → importer plus, exporter

moins → importations > exportations)

20

2. Le circuit économique

2.3. Relation fuites-injections•Retour à l’équilibre

(reprenons la situation précédente où injections sont

supérieures aux fuites)

•Conséquences directes de ↑ de la demande globale :

↑ production nationale, ↓ chômage, ↑ inflation, ↑ importations

•Ajustement vers l’équilibre :

Lorsque Revenu national ↑, les surplus de salaires ne seront pas entièrement consommés mais vont également être épargnés (S ↑) et

collectés sous forme de taxes (T↑) → Les fuites vont augmenteret il y

aura retour temporaire à l’équilibre

21

2. QUESTION

•Et dans le cas inverse, quels sont les effets sur les quatre objectifs économiques des gouvernements lorsque LES INJECTIONS SONT

INFÉRIEURES AUX FUITES ?

Croissance économique

••

ChômageStabilité des prix (Inflation)

Balance des paiements

22

2. REPONSE

Croissance économique

La croissance économique ralentit ou devient négative.

••

Le PIB tend à diminuer car moins d'argent circule dans l'économie.L'activité économique globale se contracte en raison de la réduction des dépenses et des investissements.

Chômage

•••

Le taux de chômage augmente.Les entreprises réduisent leur production et leurs effectifs en réponse à la baisse de la demande.Les opportunités d'emploi diminuent, particulièrement dans les secteurs sensibles aux cycles économiques.

Stabilité des prix (Inflation)

•••

La pression inflationniste diminue généralement.Dans des cas extrêmes, une déflation peut se produire si la demande chute fortement.Les prix peuvent baisser en raison de la réduction de la demande globale.

Balance des paiements

•••

La balance des paiements peut s'améliorer à court terme.Les importations tendent à diminuer en raison de la baisse de la demande intérieure.Cependant, les exportations peuvent également diminuer si la baisse de l'activité économique affecte la compétitivité des entreprises.

Il est important de noter que ces effets sont interconnectés et peuvent se renforcer mutuellement. Par exemple, la baisse de la croissance économique peut entraîner une augmentation du chômage, ce qui à son tour peut réduire davantage la demande et la

croissance. Les gouvernements doivent généralement intervenir pour stimuler l'économie lorsque les injections sont inférieures

aux fuites, afin d'éviter une spirale économique négative.

23

3. Mesure du revenu et du PIB

3.1. Méthodes pour mesurer le PIB

3.2. Prise en compte de l’inflation

3.3. Prise en compte du pouvoir d’achat

3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure

24

3. Mesure du revenu et du PIB

3.1. Méthodes pour mesurer le PIB

PIB (Produit Intérieur Brut): production globale du pays, valeur marchande

des biens et services produits au cours de l’année.

3 méthodes :

Méthode des produits : faire la somme des valeurs de tous les B&S dans l’économie

domestique.

••

Méthode des revenus : additionner tous les revenus perçus par les ménages sur le

territoire nationalMéthode des dépenses : additionner les dépenses de tous les agents économiques

En théorie, ces trois méthodes devraient aboutir au même résultat, car elles mesurent la même réalité économique sous des angles différents.Le

choix de la méthode dépend souvent des données disponibles et de l'aspect de l'économie que l'on souhaite mettre en évidence

ܲݎ݋

ݑݐ ݅

ݐ݋݅

ݐ݋݅

=ܦé݌

ݐ݋݅

݈݊ܽ݁

݊ܽ

݊ܽ

݁݊

݊ܽ

݊ܽ

݁݊

݊ܽ

25

(1) Production

(2) Revenus

(3) Dépenses

26

3. Mesure du revenu et du PIB

•Méthode des produits :

ܲܫܤ=ܸܣ+ܫܲ−ܵܲ

ܫdroits de douanes)

݌ôݐ ݏݑݎ

ݏ ݌ݎ݋݀ݑݐݏ݅(TVA,

ݑܾܵݒ

ݐ݋݅

݈ܽ݌ݎ

ݑݐ݋ܿ

ݑݎ ݎ݋݀ݏ݋݊ݎ

݋ݑݐé݋݉݉ܽ݅ܽ݅

ܸ݈ܽ=−ܥ݋݅݊݁

݆ܽݑܿ

݁݊

݁ܲ

݊ݐ݋݅ݎ݁

é݉

Exemple : Un ordinateur est vendu 1200€ par le fabricant à un détaillant puis revendu 1500 € au consommateur. Quelle est la contribution de cet ordinateur au

PIB ?

→ Valeur ajoutée à chaque étape : Pour le fabricant : VA = 1200 €, pour le détaillant : VA = 300 €

Contribution au PIB = Somme des VA = 1200 € + 300 € = 1500 €

27

3. Mesure du revenu et du PIB

•Méthode des revenus :

ܲܫܤ=

+ܧܤܧ+ܴܯ+

ܴܵ

RS : revenus des salairesEBE: excédent brut d’exploitation (≈ profit de l’activité des

entreprises)

RM: revenus mixtes (des entrepreneurs individuels)

T: impôts sur le revenu

S: subventions au revenu

28

3. Mesure du revenu et du PIB

•Méthode des dépenses :

ܲܫܤ=ܥ+ܫ+ܩ+(

−ܯ)ܺ

C : consommationI: investissement

G: dépenses publiquesX: exportationsM: importations

29

3. Mesure du revenu et du PIB

3.2. Prise en compte de l’inflation•Inflation= hausse du niveau général des prix

Si PIB de l’année 1 est supérieur de 5% à celui de l’année 0 (=taux de

croissance est de 5%), mais l’inflation est de 5% également → Pas de

réelle augmentation du revenu!

→ Inflation doit être prise en compte dans le calcul du PIB.

•PIB nominal (ou PIB en valeur ) vs PIB réel (ou PIB en volume)

PIB nominal = exprimé en fonction de la valeur de la monnaie au

moment où il est mesuré.

PIB réel = exprimé selon le niveau des prix d’une année de référence

(année de base), calculé en tenant compte la variation des prix.

30

3. Mesure du revenu et du PIB

3.3. Prise en compte du pouvoir d’achat•PIB de chaque pays est exprimé dans sa propre monnaie

nationale → Il faut tous les exprimer dans une même monnaie selon le taux de change qui respecte le pouvoir

d’achat de chaque monnaie.•Taux de parité de pouvoir d’achat (PPA) = taux d’échange qui permet d’acheter, avec une certaine quantité de monnaie, la même quantité de biens dans 2 pays.

•Exemple : Indice Big Mac https://www.economist.com/big-mac-

index

31

3. Mesure du revenu et du PIB

3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure

•Difficultés de mesure du PIB : PIB ne couvre pas l’ensemble des B&S

d’une économie parce qu’il existe des biens non marchands et

l’économie souterraine.

Biens non marchands concernent les activités qu’on réalise soi-même et qui ne font pas intervenir de relation marchande.Économie souterraine : Transactions illégales et non déclarées.

32

3. Mesure du revenu et du PIB

3.4. Limites du PIB : difficultés de mesure•PIB et mesure du bien-être : PIB renseigne imparfaitement sur le

bien-être des citoyens.

Produire n’est pas consommer: la production peut être exportée.

Production et capital humain: un temps de travail plus long accroît la production mais pas (toujours) le bien-être.

••

Non prise en compte des externalités négatives (pollution)

Non prise en compte de la répartition des revenus (inégalités).

33

2. EXERCICE

•Quels sont les deux choses mesurées par le produit intérieur brut ?

•Comment peut il mesurer 2 choses en même temps ?

34

2. EXERCICE-SOLUTION

Le produit intérieur brut (PIB) mesure principalement deux aspects de l'économie

d'un pays :

1.La production de richesse : Le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées par les unités productrices résidentes d'un pays au cours d'une année donnée. Il mesure donc la valeur totale des biens et services produits à l'intérieur des frontières d'un pays pendant une période spécifique, généralement un an.2.L'activité économique : Le PIB est le principal agrégat utilisé pour mesurer l'activité économique globale d'un pays. Sa variation d'une année à l'autre permet de calculer le taux

de croissance économique, reflétant ainsi l'évolution de l'activité économique dans le temps

En réalité, le PIB ne mesure pas deux choses distinctes simultanément, mais

plutôt une seule chose qui peut être interprétée de deux manières différentes :

Le PIB mesure la valeur totale des biens et services finaux produits dans une économie sur

une période donnée.

35

2. EXERCICE

•Qu'est-ce qui contribue davantage au PIB : la production d'un euro d'étain ou d'un euro d'or ? Pourquoi ?

36

2. EXERCICE-SOLUTION

Pour répondre à cette question, il faut considérer la valeur ajoutée plutôt que la simple valeur marchande des métaux. Le PIB mesure la valeur totale des biens et services finaux produits dans une économie, ce qui correspond à la somme des valeurs ajoutées.Dans le cas de l'étain et de l'or, leur contribution au PIB dépend principalement du processus d'extraction et de transformation, plutôt que de leur valeur marchande finale.L'étain contribuerait probablement davantage au PIB pour un euro de valeur finale, et ce pour

plusieurs raisons :

1.Processus de production plus complexe : L'extraction et la transformation de l'étain nécessitent généralement plus d'étapes et de main-d'œuvre que l'or. La production d'étain est décrite comme "l'une des plus énergivores", ce qui implique plus d'activités économiques tout au long de la chaîne de production.2.Recyclage important : Environ 30% de l'étain provient du recyclage, ce qui ajoute une étape supplémentaire 3.Utilisations industrielles variées : L'étain a de nombreuses applications industrielles, ce qui implique des processus de transformation supplémentaires avant son utilisation finale, augmentant ainsi sa contribution au

de valeur ajoutée dans l'économie.

PIB.

En revanche, l'or, bien que plus précieux, a souvent un processus d'extraction plus direct et est fréquemment stocké sous forme de lingots ou utilisé en joaillerie, ce qui peut impliquer moins d'étapes de transformation et donc moins de valeur ajoutée

37

4. Croissance économique

4.1. Croissance économique à court terme

4.2. Croissance économique à long terme

38

4.1. Croissance économique à court terme

4.1.1. Potentiel de croissance et croissance effectiveCroissance effective = % de croissance annuelle de la production nationale

Potentiel de croissance = croissance du potentiel de production maximale

de l’économie. Il dépend de :

L’augmentation des ressources

L’augmentation de l’efficience grâce à des améliorations technologiques ou

organisationnelles.

Potentiel de croissance > Croissance effective → il existe des capacités de

production inutilisées (chômage)→ Politique économique à court terme = rapprocher la croissance effective

du potentiel de croissance→ Politique économique à long terme = agir sur les déterminants du

potentiel de croissance

39

4.1. Croissance économique à court terme

4.1.2. Croissance économique et cycle économique

•Croissance effective fluctue plus fortement.

Ralentissement de la croissance = PIB augmente mais moins vite qu’à la

période précédenteRécession = diminution de courte période du PIB (2 trimestres consécutifs)

Dépression = diminution du PIB sur une longue période

40

4.1. Croissance économique à court terme

4.1.2. Croissance économique et

1. Retournement2. Expansion3. Sommet4. Ralentissement puis récession

cycle économique

Cycle économique : 4 étapes

PIB

PIB

Temps

41

4.1. Croissance économique à court terme

4.1.3. Cause des fluctuations de la croissance

•Déterminants majeurs des fluctuations de la croissance à court terme

sont liés aux fluctuations de la demande globale (AD)

ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+(

−ܯ) ܺ

•↑ demande globale → pénurie : encourage les entreprises à produire

davantage → réduire l’écart entre la croissance effective et le

potentiel de croissance

42

4.2. Croissance économique à long terme

4.2.1. Déterminants de la croissance à long terme

•Ressources disponibles :•Capital :

Production nationale dépend de stock de capital : ↑stock va ↑production

Taux de croissance dépend positivement de la fraction du revenu national dédiée à l’investissement. Cette fraction est le taux d’investissement ݅

Taux d’investissement dépend des taux d’intérêts, confiance des

investisseurs étrangers, taux de croissance de la période précédente, anticipations des entreprises sur la demande future, etc.

43

4.2. Croissance économique à long terme

4.2.1. Déterminants de la croissance à long terme•Ressources disponibles (cont.):

Travail :

La population active détermine la production à long terme. L’augmentation de la

population active dépend du taux de natalité.

Terre et matières premières :

Effet limité dans les économies développées car surface terrestre fixe et découverte de gisements rare (débat sur gaz et pétrole de schiste).

•Productivité:

Sources de gains de productivité:

innovations technologiques,

amélioration du capital humain (formation, scolarisation, etc.).

44

REVISER ET S’ENTRAINER

45

Chapitre 7Enjeux de la macroéconomie

Vincent LEQUENNE

Introduction

Dans ce chapitre, nous nous intéressons trois autres problèmes macroéconomiques (à part la croissance que nous avons étudié au chapitre

précédent) :

••

ChômageInflation

Balance des paiements

Pour chaque notion, nous allons voir la manière de les mesurer, la nature

de leur impact sur la société.Nous allons utiliser les concepts d’offre globale et de demande globale qui permettent de représenter les phénomènes économiques au niveau d’un

pays.

Enfin, nous allons analyser des causes de ces problèmes et des remèdes

apportés.

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 14.Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre

2.

20.

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes

d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De

Boeck Supérieur. Chapitres 23, 24, 27, 29.Les articles de presse, les articles de recherche.

4.

Plan

1.

Chômage

2.3.

InflationBalance des paiements et taux de change

1. Chômage

1.1. Définition du chômage

1.2. Mesures officielles du chômage1.3. Durée du chômage

1.4. Structure du chômage1.5. Chômage et marché du travail

1.6. Chômage de déséquilibre1.7. Chômage d’équilibre

1. Chômage

1.1. Définition du chômageUne personne au chômage = une personne sans emploi, en âge de

travailler, immédiatement disponible au taux de salaire courant.

ݎݏ݋݋݌ݑ݈ܽݐ

ݏ ݏ ݊ܽܿ

ݏ ݒ݁

݌݈݋݅

ܾܰ ݀݁ ݌

݊݊݁

ܽ݊ݐ

݁݉

ܥℎô

݉ܽ݃݁

Population active = l’ensemble des personnes en âge de travailler

݋݌ݑ

ݐ݋݅

݊ܽܿ

ݐݒ݁=

ܾܰ݀݁

.ݏ݁݉

݌݈݋

ܾܰ݀݁ܿℎ

ݑݎ

݁ݏ

݈ܽ

݉݁

Exemple : Si 23,5M de personnes ont un emploi et 1,5M n’en ont pas, la population

active = 23,5M + 1,5M = 25M. Taux de chômage = 1,5/25 = 6%

1. Chômage

1.2. Mesures officielles du chômage•Chaque pays a sa propre notion de chômage.

••

France Travail (ancien Pôle Emploi)BIT (Bureau international du travail), Eurostat : les taux de chômage remaniés

par les organismes sont utilisés pour les comparaisons internationales → taux

de chômage normalisés.

•Différences entre les taux de chômage :

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/08/24/chomage-pourquoi-les-chiffres-de-l-insee-et-de-pole-emploi-

different_5176176_4355770.html

https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2017-1-page-

22.htm

1. Chômage

1.3. Durée du chômageDéterminants du temps moyen passé au chômage :Nombre de personnes à la recherche d’un emploi :

En économie, les chômeurs constituent un stock = quantité de pers. à la recherche

d’un emploi à une période donnée.Plus le stock est élevé, plus il faudra de temps pour le résorber et plus la concurrence

sera rude pour retrouver un emploi.

Plus de taux de chômage est élevé, plus la durée moyenne du chômage s’allonge.

Taux d’entrée et de sortie : Si le flux de sortie est plus grand que le flux

d’entrée, le niveau de chômage va diminuer.

Phase du cycle économique : récession ou croissance

Récession : le taux et la durée moyenne de chômage augmentent.

Flux d’entrée et de sortie du chômage

De la population non active

De l’emploi

• Individus licenciés• Individus démissionnaires

• Individus qui ont terminé leur scolarité•Individus qui reprennent la vie active (après maternité par ex.)

FLUX D’ENTREE

CHOMAGE

FLUX DE SORTIE

Vers l’emploi

Vers la vie non active

• Individus lassés qui ne cherchent plus d’emploi

• Individus trouvant un emploi

• Individus à la retraite• Individus qui quittent momentanément la vie active

• Individus qui émigrent• Individus qui meurent

1. Chômage

1.4. Structure du chômage

•Différences géographiques (entre pays ou entre plusieurs catégories

de la population au sein d’un pays)

•Différences hommes-femmes•Différences en fonction de l’âge

•Différences en fonction du groupe ethnique •Différences en fonction de l’éducation

10

1. Chômage

1.5. Chômage et marché du travail•L’analyse du chômage se fait selon deux catégories : chômage

d’équilibre et chômage de déséquilibre.

•Le marché du travail est représenté par :

) = l’ensemble des pers. prêtes à accepter un

L’offre globale de travail (ܣ

emploi pour chaque niveau du salaire réel moyen ܹ

Pente positive : plus ܹ est élevé, plus le nb de pers. prêtes à offrir leur force de travail

est importantPente forte : lorsque ܹ se modifient substantiellement, l’offre de travail augmente faiblement (car la population active ne peut pas varier instantanément)

La demande globale de travail (ܣܦ) = l’ensemble des emplois à pourvoir au

niveau de l’économie pour différents niveaux de ܹ

Pente négative : plus ܹ est élevé, moins les entreprises sont prêtes à embaucher.

11

1. Chômage

1.6. Chômage de déséquilibre•À l’équilibre : ܣ

=ܣܦ

AS

= niveau de salaire d’équilibreܹ

en, W

Salaire réel

Chômage de déséquilibre

•À

>

∶ܣ

>ܣܦ→

moyW

marché de travail en

déséquilibre, il y a du chômage.

Ce chômage est dit chômage de

déséquilibre.•Deux conditions pour qu’il

apparaisse :

AD

••

ܣSalaire est rigide pour ne pas rétablir immédiatement l’équilibre

>ܣܦ

Nombre de travailleurs

12

1. Chômage

1.6. Chômage de déséquilibre

Causes : •Chômage lié à la rigidité du salaire réel : Il apparaît lorsque le salaire réel est fixé à un niveau plus élevé que

par les syndicatsou des ܹ

dispositions légales prises par le gouvernement.

Cela peut être temporaire parce que les pers. ayant ces salaires élevés vont

consommer davantage. Cela encourage les entreprises à produire davantage,

la demande globale de travail se déplacera vers le haut et réduira le chômage

13

1. Chômage

1.6. Chômage de déséquilibre

Causes : Chômage dû à un niveau de demande trop faible (chômage conjoncturel) associé à

une récession de l’économie :

La demande de B&S ↓ sans diminution du taux de salaire réel → les entreprises décident de produire moins, la demande de travail ↓. L’augmentation du chômage conduit à une nouvelle

baisse des achats, d’où ↓ de la demande globale de B&S et nouvelle vague de licenciements.

Lorsque la conjoncture s’améliore, les demandes globales de B&S et de travail augmentent,

cette forme de chômage disparaît.Également nommé chômage keynésien, d’après John Maynard Keynes.

Chômage dû à une croissance de l’offre de travail

Offre de travail ↑ (sans modification importante de la demande de travail) → salaire d’équilibre

↓.Cette forme de chômage est moins importante car l’offre de travail se modifie doucement. Ex : ce type de chômage correspond à l’arrivée sur le marché du travail des étudiants à la fin de

••

leurs études.

14

1. Chômage

1.7. Chômage d’équilibre

Même à l’équilibre certains n’auront

pas d’emploi, préférant attendre un

AS

accroissement des salaires.

en

Salaire réel

Courbe N: taille maximale de la

moy

population active.

Écart entre courbes N et ASpers. susceptibles de chercher un emploi -nb de pers. prêtes à accepter

= nb de

Chômage d’équilibre

un emploi

••

À l’équilibre : Distance ݀−

,ܹܳ= niveau de chômage ݁

AD

d’équilibre(également appelé

chômage naturel ou structurel)

QNombre de travailleurs

15

1. Chômage

1.7. Chômage d’équilibre

Causes :

Chômage

frictionnel:

le

mécanisme

d’appariement

entre

offreur

et

demandeurdetravailnefonctionnepas,ilsneserencontrentpas(manque

d’information).C’estunedesmissionsdePôleEmploi.

Chômage

structurel:

quandl’économiechange,

l’emploi

diminue

dansun

secteuretaugmentedansunautre.Raisons:

Changementdelastructuredelademande(ex.:charbon)

Changementdesdéplace.automatiques)

qualificationsbancaire,

requisesguichetiers

changementremplacés

detechnologie:

l’emploidistributeurs

se

(secteur

par

des

Chômagelessaisons(ex.:tourisme).

saisonnier:

demande

pour

les

emplois

spécifiques

fluctue

avec

16

Chômage d’équilibre et de déséquilibre

AS

en

Chômage de

déséquilibre

moy

Salaire réel

Chômage d’équilibre

AD

Nombre de travailleurs

1. Chômage-EXERCICE

•Répondez par Vrai ou Faux aux affirmations suivantes et justifiez brièvement votre réponse lorsque l'affirmation est fausse.

1.2.

Le chômage keynésien est dû à un coût excessif du travail.Le chômage keynésien résulte d'une insuffisance de la demande.

3.4.

Le chômage keynésien est un chômage volontaire.Pour lutter contre le chômage keynésien, il faut augmenter la

demande globale.

18

1. Chômage-EXERCICE

1.

Le chômage keynésien est dû à un coût excessif du travail.

Faux. Le chômage dû à un coût excessif du travail est le chômage classique, pas le chômage

keynésien.

2.

Le chômage keynésien résulte d'une insuffisance de la demande.

Vrai

3.

Le chômage keynésien est un chômage volontaire.

Faux. Le chômage keynésien est un chômage involontaire

4.

Pour lutter contre le chômage keynésien, il faut augmenter la demande

globale.

Vrai

19

2. Inflation

2.1. Demande et offre globale des B&S

2.2. Définition de l’inflation2.3. Coût de l’inflation

2.4. Causes de l’inflation2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation

20

2. Inflation

2.1. Demande et offre globales des B&S

2.1.1. Courbe de demande globale des B&S•La demande globale, ܣܦ=ܥ+ܫ+ܩ+

−ܯܺ

•Courbe ܣܦ est décroissante :

↓ →

↑ (les ménages consomment

davantage)

•Déplacement le long de la courbe : modification simultanée des prix

et des quantités•Déplacement vers la droite/gauche lorsqu’un des éléments

(ܥ,ܫ,ܩ,

,ܯ) varie.ܺ

21

2. Inflation

2.1. Demande et offre globales des B&S

2.1.1. Courbe d’offre globale des B&SL’offre globale, ܣܵ = quantité de B&S que les entreprises sont prêtes à produire à chaque période pour tout niveau de prix donné.Courbe d’offre globale à court terme ܣܵ est croissante : entreprises sont prêtes à produire davantage)La pente est déterminée par le coût de production : plus coût de production augmente, plus la pente est élevée (l’offre globale moins

↑→

(les

élastique)Déplacement le long de la courbe : modification simultanée des prix et des

quantités produites.Déplacement vers la droite/gauche lors d’un changement de technologie, du capital productif, salaires, prix d’achat des matières premières, etc.

22

2. Inflation

2.1. Demande et offre

globales des B&S

AS

2.1.1. Équilibre•Si prix = P : ܣܦ>ܣܵ→

u des

prix

Nivea

pénurie → prix augmente

à P

AD

23

2. Inflation

2.2. Définition de l’inflation

•Le taux d’inflation (ߨ) mesure l’accroissement annuel des prix.

−ܲ

௧−1

×100

௧−1

••

: indice des prix à l’année t, Exemple : Si indice des prix de l’année 1 L’inflation est de 6.43%

: indice des prix de l’année précédente.=140, de l’année 2

௧−1

=149.

•La mesure la plus utilisée : indice des prix à la consommation (HICP,

Harmonised Index of Consumer Price).

Cet indice couvre la totalité des dépenses des consommations de ménages, y

comprix celle de biens importés.

24

2. Inflation-Question

2.3. Coût de l’inflation

➔Pourquoi est-ce un problème économique ?

25

2. Inflation-Réponse

2.3. Coût de l’inflation

➔Pourquoi est-ce un problème économique ?

Car l’inflation est source d’incertitude. Les entreprises et les ménages

auront des difficultés à prendre des décisions rationnelles.

Par exemple, les entreprises ne peuvent pas estimer leurs coûts et recettes futures,

elles réduiront leurs investissements.

Défaveur des exportations: les produits d’exportation deviennent moins compétitifs quand les prix augmentent.Inflation trop forte = problème sévère pour l’économie.

La majorité des pays industrialisés ont comme objectif une inflation

inférieure à 3%

26

2. Inflation

2.4. Causes de l’inflationInflation créée par la demandeLa demande augmente continûment → Réaction des entreprises : ↑P et ↑Y . L’ampleur de ↑P dépend de ↑ de leurs coûts suite à ↑ de la production (=pente

rix

AS

••

es p

au d

Nive

de AS)

Plus la production réelle se rapproche de la production potentielle, réaction des entreprises = ↑P.Plus la capacité inutilisée est grande, réaction des entreprises = ↑quantité

Graphique :

AD

••

La courbe AD se déplace continûment vers la droite → Y et P augmententComme la pente de AS est de plus en plus forte (plus Y est élevée, plus la courbe AS est raide), lorsque AD se déplace vers la droite, P augmente plus vite que Y → inflation

AD

Généralement associée à la période de

YProduction nationale

croissance

27

2. Inflation

2.4. Causes de l’inflation

rix

AS

Inflation créée par les coûts

AS

es p

Inflation causée par une augmentation continuedes coûts des

au d

entreprises.Lorsque coûts ↑ sans cesse, les entreprises vont les transférer sur les

Nive

PP

consommateurs :

••

en vendant les produits plus chers (↑

P)ou en réduisant les quantités produites

(↓Y)

••

Graphique : AS se déplace à gauche

AD

Causes :

••••

hausse des salaires (ex.: influence des

syndicats)recherche de profits des entreprisesaugmentation des prix des matières premières et/ou des biens importésaugmentation des taxes

Production nationale

28

2. Inflation

2.4. Causes de l’inflation

•Inflation structurelle :

Lorsque les goûts des consommateurs changent certains secteurs de

l’économie connaissent une forte croissance alors que d’autres déclinent.

Si les salaires sont rigides à la baisse, ils ne baisseront pas dans les secteurs où la demande chute mais augmenteront dans les secteurs où la demande est croissante, d’où

inflation. Il peut donc y avoir hausse du chômage et inflation en même temps.

Lorsque les ménages et les entreprises anticipent une hausse des prix, leurs

actions (demander une hausse de salaire, augmentation des prix pour couvrir

les coûts etc.) vont créer de l’inflation.

29

2. Inflation

2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation 2.5.1. Réduire inflation par la demande

Politiques budgétaires

Le gouvernement peut augmenter ou diminuer les taxes (T) ou les dépenses

(G) pour modifier la demande globale.

AD se déplace vers la gauche lorsque T↑ ou G ↓ → la politique de restriction

budgétaire.

Politiques monétaires

L’autorité monétaire peut agir sur la quantité de monnaie en circulation ou sur les taux d’intérêt pour modifier les investissements (I) des entreprises et

les dépenses des consommateurs (C).

Taux d’intérêt ↑ → Investissement ↓, C ↓ → Demande globale ↓ → AD se déplace

vers la gauche

30

2. Inflation

2.5. Politiques économiques utilisées pour réduire l’inflation

2.5.2. Réduire inflation par l’offre•Objectif : AS ne se déplace pas vers la gauche.

→ Réduire ou limiter les coûts en:

••

limitant du pouvoir de marché des entreprises (ex.: empêcher les monopoles)favorisant l’accroissement de la productivité des entreprises (ex.:

défiscalisation de dépenses d’investissement)

31

2. Inflation-EXERCICE

Calcul du taux d'inflation et du pouvoir d'achatSupposons que vous ayez les informations suivantes :

•••

En 2023, un panier de biens et services coûtait 1000 €.En 2024, le même panier coûte 1030 €.Le salaire mensuel d'un employé était de 2000 € en 2023.

Questions :

••

a) Calculez le taux d'inflation entre 2023 et 2024.b) Si le salaire de l'employé n'a pas changé, quel est l'impact sur son pouvoir d'achat

c) De combien devrait augmenter le salaire de l'employé pour maintenir son pouvoir

d'achat ?

32

2. Inflation-Réponse

a) Calcul du taux d'inflation :Taux d'inflation = (Prix 2024 -Prix 2023) / Prix 2023 x 100 = (1030 -1000)

/ 1000 x 100 = 3%

b) Impact sur le pouvoir d'achat :Si le salaire n'a pas changé, le pouvoir d'achat a diminué de 3%.

c) Augmentation nécessaire du salaire :Pour maintenir le pouvoir d'achat, le salaire devrait augmenter de 3%.Nouveau salaire = 2000 € x 1,03 = 2060 €

••

33

3. Balance des paiements et taux de change

3.1. Comptes de la balance des paiements

3.2. Interprétations des soldes de la balance des paiements

3.3. Taux de change

3.4. Détermination du taux de change

34

3. Balance des paiements et taux de change

3.1. Comptes de la balance des paiements

Tous les pays ont des échanges commerciaux et financiers avec le reste du

monde: économies ouvertes.

Les flux sont comptabilisés dans la balance des paiements.

Les entrées monétaires sont inscrites au crédit de la balance de paiements, les

sorties monétaires sont au débit

Trois parties principales de la balance des paiements :

Compte des transactions courantes

••

Compte de capitalCompte financier+ Compte d’erreurs et omissions nettes pour équilibrer la balance des paiements

Le solde de la balance des paiements est équilibré mais les différents

soldes intermédiaires ne sont pas équilibrés.

35

3. Balance des paiements et taux de change

3.1. Comptes de la balance des paiements•Compte des transactions courantes : échanges internationaux de B&S,

les revenus du travail (salaire) et du capital (intérêts), les transferts

courants.

Somme = Balance commerciale

Balance des biens

••

Balance des servicesBalance des revenus, transferts courants

•Compte de capital : achat ou vente d’actifs non financiers(ex. brevets,

…), transferts de capital(remises de dette, aides à l’investissement)•Compte financier : flux financiers (investissements direct à l’étranger, investissements de portefeuilles, produits dérivés, etc.)

36

3. Balance des paiements et taux de change

•Balance des paiements en France : commentaires ?

37

3. Balance des paiements et taux de change

3.2. Interprétations des soldes de la balance des paiements

•Si tous les trois comptes sont déficitaires → situation plutôt

défavorable

Pour équilibrer la balance des paiements, le gouvernement doit attirer des capitaux en provenance de l’étranger avec des taux d’intérêts plus élevés.

Taux élevés augmentent les dettes à rembourser.

Si l’investissement étranger est élevé, l’économie devient plus fragile.

•Seule balance des transactions courantes déficitaire peut poser un

problème, surtout quand les investissements ne permettent pas

d’augmenter la productivité et la production nationale.

38

3. Question

•Quelles explications avanceriez-vous pour justifier le fait que l’évolution de la balance des transactions courantes en % du PIB du

Japon est peu ou prou l’inverse de celle des États-Unis ?

39

3. Réponses

Différences structurelles

••

1. Démographie : Le Japon a une population vieillissante et en déclin, ce qui réduit la demande intérieure et favorise l'épargne. Les États-Unis ont une démographie plus dynamique, stimulant la consommation et les importations.2. Épargne et investissement : Le Japon a traditionnellement un taux d'épargne élevé, tandis que les États-Unis ont un taux

de consommation plus important.

Facteurs économiques

1. Politique monétaire : Les États-Unis ont souvent mené une politique monétaire plus expansionniste, encourageant la

consommation et les importations, alors que le Japon a maintenu des taux bas pour stimuler son économie2. Dépendance énergétique : Le Japon, pauvre en ressources naturelles, est fortement dépendant des importations énergétiques, tandis que les États-Unis sont devenus plus autosuffisants en énergie

Rôle international

••

1. Monnaie de réserve : Le statut du dollar comme principale monnaie de réserve mondiale permet aux États-Unis de 2. Investissements à l'étranger : Le Japon a accumulé d'importants actifs étrangers, générant des revenus qui soutiennent

maintenir des déficits plus importants

son excédent courant

Compétitivité et commerce

1. Spécialisation industrielle : Le Japon excelle dans certains secteurs manufacturiers à haute valeur ajoutée, contribuant à

son excédent commercial2. Politique commerciale : Les États-Unis ont souvent eu une approche plus ouverte aux importations, tandis que le Japon a

historiquement protégé certains secteurs

40

3. Balance des paiements et taux de change

3.3. Taux de change

Taux de change = taux auquel on peut échanger une monnaie contre une

autre

Taux de change fixe: les autorités monétaires d’un pays le fixent

arbitrairement. Système existant entre 1944 et 1971 pour les monnaies importantes mais aujourd’hui disparu (cf. slides suivants).

Taux de change flottant: l’offre et la demande sur le marché des changes le

déterminent.

De plus il existe les systèmes hybrides (ex.: monnaie chinoise) et les unions

monétaires (zone euro).

41

3. Balance des paiements et taux de change

3.4. Détermination du taux de change2 devises : EUR et USD, taux de change = nb d’USD pour 1 EURLes entreprises français veulent acheter des biens aux US. Sur le marché des changes, ils offrent EUR contre USD.

os

s eur

lars

Offre d’euros

en

provenance de la

Offre excédentaire

Prix de

en dol

France

Si taux de change ↑, elles reçoivent plus de dollars en échange de leurs euros → quantités d’EUR offertes ↑ → droite

1,51,3

Taux de change d’équilibre

d’offre croissante

Les entreprises américaines veulent acheter les biens français, donc doivent acquérir EUR en vendant USD.

Si taux de change ↑, elles demandent moins d’EUR → quantités d’EUR demandées ↓ → droite de demande

Demande d’euros

en provenance des

décroissante

US

Si taux de change > taux d’équilibre : Offre > demande → taux de change

Quantité d’euros

baisse, et inverse.

42

3. Balance des paiements et taux de change

3.4. Détermination du taux de

os

change

s eur

lars

Déplacement de la courbe

Prix de

en dol

d’offre et de demande

Courbe d’offre S → S, courbe de demande D→ D : taux de change diminue, EUR se

1,3

déprécie.

1,11

Lorsque taux de change augmente, EUR s’apprécie.

Quantité d’euros

43

3. Balance des paiements et taux de change

3.4. Détermination du taux de change

Causes du déplacement des courbes d’offre et de demande de devisesChute des taux d’intérêt domestiques :

Taux d’intérêt français diminue → chute de la demande d’EUR car placer de l’argent

en France est moins rentable

Inflation plus forte :

Taux d’inflation en France plus élevé, les biens français sont moins compétitifs à l’exportation → la demande d’euros pour acheter les biens français diminue.

Les biens importés sont moins coûteux → l’offre d’euros (pour acheter des biens

étrangers) augmente.

Revenu national augmente plus vite :

La consommation augmente, y compris la consommation des biens importés →

l’offre d’euros augmente.

44

Chapitre 8Demande Agrégée et Offre Agrégée

Vincent LEQUENNE

Introduction

•Dans ce chapitre, nous allons expliquer les fluctuations de court

terme. •Pour ce fait, nous allons utiliser un modèle d’offre et de demande

agrégées.

Tout d’abord, nous allons expliquer la forme de la courbe d’offre agrégée de

long terme et de court terme et celle de la courbe d’offre agrégée.

Ensuite, nous allons étudier les facteurs qui déplacent ces deux courbes.

Références

1.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 14.Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre

2.

20.

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes

d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De

Boeck Supérieur. Chapitres 23, 24, 27, 29.Les articles de presse, les articles de recherche.

4.

Plan

1.

Trois faits de fluctuation économiques

2.3.

Modèle de base des fluctuations économiquesCourbe de demande agrégée

4.5.

Courbe d’offre agrégéeFluctuations économiques

1. Trois faits de fluctuation économiques

•Fait 1: les fluctuations sont irrégulières et imprévisibles.

•Fait 2:fluctuent de manière synchrone

valeurs macro-économiques réelles Les revenus, les dépenses, la .

La plupart des

production fluctuent de la même manière

•Fait 3:La production diminue, le chômage augmente.

2. Modèle de base des fluctuations économiques

Le modèle de fluctuations économiques de court terme s’intéresse au

comportement de deux variables :

••

Production de B&S, mesurée par le PIB réelNiveau général des prix, mesuré par l’IPC (indice des prix à la consommation) ou le

déflateur du PIB, il s’agit d’une variable nominale.

La courbe de demande agrégée (AD) = quantité de B&S que les ménages,

les firmes et le gouvernement désirent acheter à chaque niveau de prix.

La courbe d’offre agrégée (AS) = quantité de B&S que les firmes produisent

et vendent à chaque niveau de prix.Pour comprendre les courbes de demande et d’offre agrégées, nous avons

besoin d’une théorie macroéconomique.

2. Modèle de base des fluctuations économiques

Le niveau

“Demande agrégée”

de prix

ASCT

“L'offre

agrégée à court terme”

Le modèle détermine

le niveau de prix d'équilibreet production d'équilibre (PIB

AD

réel)

PIB réel, la quantité de production

3. Courbe de demande agrégée

3.1. Courbe de demande agrégée décroissante

3.2. Déplacement de la courbe de demande agrégée

3. Courbe de demande agrégée

La courbe de demande agrégée (AD) indique la

quantité de B&S que les

ménages, les firmes et le gouvernement désirent

acheter à chaque niveau de

prix.

AD

3. Courbe de demande agrégée

3.1. Courbe de demande agrégée décroissantePourquoi la courbe de demande agrégée est décroissante ?

=ܥ+ܫ+ܩ+ܻܰܺ

−ܯ

Avec ܻ désigne le PIB,

ܰܺ

••

Supposons que G soit fixé par la politique gouvernementale. Pour comprendre la pente de AD, il faut déterminer comment un changement de

et3 effets pour expliquer la forme de la courbe AD :

P affecte C, I,

NX

•••

Effet de richesseEffet taux d’intérêtEffet taux de change

10

3. Courbe de demande agrégée

3.1.1. Effet de richesse (effet de P sur C)

•Si Paugmente :

Les eurosque les gens détiennent achètent moins de biens et de services

(b&s), donc la richesse réelle est plus faible. Les gens se sentent plus pauvres.

→ Résultat: C tombe.

11

3. Courbe de demande agrégée

3.1.2. Effet taux d’intérêt (effet de P sur I) :

Pour comprendre l’effet taux d’intérêt, nous allons étudier tout d’abord comment le taux d’intérêt est déterminé sur le marché de fonds prêtables.

Supposons : un seul marché financier

•••

Tous les épargnants déposent leur épargne sur ce marché.Tous les emprunteurs contractent des prêts sur ce marché.Il existe un taux d'intérêt, qui est à la fois le rendement de l'épargne et le coût de l'emprunt.

L'offre de fonds prêtables provient de l'épargne des ménages ayant un revenu supplémentaire peuvent le prêter et gagner des intérêts, et de l'épargne

publique.

↑ taux d'intérêt rend l'épargne plus attractive → la quantité fourniede fonds prêtables ↑ → Courbe d’offre de fonds prêtables est croissante.

La demande de fonds prêtablesprovient des investissementsdes entreprises et

le besoin des ménages

↓ taux d'intérêt réduit le coût d'emprunt → la quantité demandéede fonds prêtables ↑ → Courbe de demande de fonds prêtables est décroissante.

12

3. Courbe de demande agrégée

Le taux d'intérêt

s'ajuste pour équilibrer l'offre et la

Taux d'intérêt

Offre

demande.

La quantité d'équilibre des fonds

5%

prêtables est égale à

l'investissement d'équilibre et à

Demande

l'épargne d'équilibre

60

Fonds prêtables

(euros)

13

3. Courbe de demande agrégée

3.1.2. Effet taux d’intérêt (effet de P sur I) :

•Si P augmente :

L'achat de b&s nécessite plus d'argent.

Pour obtenir ces euros, les gens diminuent leurs épargnes → courbe d’offre des fonds prêtables se déplace à gauche.

Cela fait augmenter les taux d'intérêt.

→ Résultat: I diminue.(I dépend négativement des taux d'intérêt)

14

3. Courbe de demande agrégée

3.1.3. Effet taux de change (effet de P sur NX) :

•Si P augmente.

Les taux d'intérêt EUaugmentent (l'effet des taux d'intérêt)

•••

Les investisseurs étrangers désirent plus d'obligationsEU.Demande plus élevée d’euros sur le marché des changes.Le taux de change d’euros'apprécie.

Les exportations européennes sont plus chères pour les personnes à

l'étranger, les importations moins chères pour les résidents européenes.

→ Résultat : NX diminue.

15

3. Courbe de demande agrégée

3.2. Déplacement de la courbe

de demande agrégée

•Tout événement qui modifie C, I, G, ou NX-à l'exception d'un changement de P-déplacera la courbe AD.

Ex.: Un boom boursier rend les ménages plus riches, C

AD

AD

augmente, la courbe ADse déplace vers la droite.

16

3. Courbe de demande agrégée

3.2. Déplacement de la courbe de demande agrégée

Changements dans C

•••

Politique fiscale: augmentations/réductions d‘impôts, taxes.Préférences : compromisconsommation/épargne

Boomboursier

Changements dansI

••

Les entreprises achètent de nouveaux ordinateurs(plus performants), équipements, usinesPolitique fiscale (crédit d’impôt sur l’invertissement)

Politique monétaire, taux d'intérêt

Changements dansG

Dépenses publique, e.g., la défense

Dépenses nationales et locales, e.g., routes, écoles

Changements dansNX

••

Booms/récessions dans les pays qui achètent nos exportations.Fluctuations de taux de changes: eg. appréciation/dépréciation résultant de la spéculation

internationale sur le marché des changes

17

3. EXERCICE

•Considérons une économie simplifiée où la demande agrégée (AD) est

composée uniquement de la consommation (C) et de l’investissement

(I).•Données :

C = 200 + 0,75Y (où Y est le revenu national)

I = 100

Écrivez l’équation de la demande agrégée.Calculez le revenu d’équilibre (Y).

1.2.

3.

Si l’investissement augmente de 50, quel sera le nouveau revenu

d’équilibre ?

18

3. CORRECTION

Équation de la demande agrégée :

1.

DA = C + I

DA = (200 + 0,75Y) + 100

••

DA = 300 + 0,75Y

Revenu d’équilibre :

2.

À l’équilibre, Y = DAY = 300 + 0,75Y

0,25Y = 300Y = 1200

Nouveau revenu d’équilibre avec I = 150 :

3.

DA = (200 + 0,75Y) + 150

••

DA = 350 + 0,75Y

À l’équilibre, 
Y = DAY = 350 + 0,75Y0,25Y = 350Y = 1400Le nouveau revenu d’équilibre est donc de 1400.

19

4. Courbe d’offre agrégée

4.1. Courbe d’offre agrégée de long terme verticale

4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme croissante

4.4. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de court terme

20

4. Courbe d’offre agrégée

La courbe AS montre la quantité

B&S

totale de

que les

ASLT

entreprises produisent et vendent à un niveau de prix

donné.La pente de la courbe AS

ASCT

dépend de l'horizon temporel.On se distingue la courbe d’offre agrégée de long terme (ASLT) de

la courbe d’offre agrégée de

court terme (ASCT)

••

La courbe ASLT est verticaleLa courbe ASCT est croissante (pente positive)

21

4. Courbe d’offre agrégée

4.1. Courbe d’offre agrégée de long terme (ASLT)

verticale

Pourquoi la courbe ASLT est verticale ?À long terme, la production nationale (PIB réel ou Y) dépend des ressources (travail, capital, ressources naturelles) et la productivité (Chap. 6)

ASLT

Le niveau de prix n’affecte pas ces déterminants

de long terme de la production nationale = à long terme, la quantité offerte globale est inchangé, quel que soit le niveau de prix → ASLT est

verticale. Le taux naturel de production(Y) est la quantité

de production de l'économie lorsque tous les

facteurs sont pleinement utilisés et que le niveauY est également appelé production potentielleplein-emploi.

chômage est à son

naturel.

ou production de

22

4. Courbe d’offre agrégée

4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme

ASLT

ASLT

•Tout événement qui modifie l'un des déterminants de Y(ressources, productivité) déplacera ASLT.

Exemple: L'immigration augmente

L, ce qui fait augmenter

23

4. Courbe d’offre agrégée

4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.2.1. Changement des ressources

Variations de L (main-d'œuvre)ou taux de chômage naturel

••

Immigration Les baby-boomers prennent leur retraite

•Variations de K ou H (capital physique ou capital humaine)Investissement dans les usines, l'équipementDes usines détruites par un ouragan

Les politiques gouvernementales réduisent le taux de chômage naturel

••

Plus de gens obtiennent des diplômes universitaires

24

4. Courbe d’offre agrégée

4.2. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de long terme4.2.1. Changement des ressources (suite)•Changements dans les ressources naturelles

•••

Découverte de nouveaux gisements minérauxRéduction de l'offre de pétrole importéChangementdes conditions météorologiques qui affectent la production

agricole

4.2.2. Changement de la productivité•Changements dans la technologie : améliorations de la productivité

grâce au progrès technologique

25

4. Courbe d’offre agrégée

4.2. Déplacement de la courbe

ASLT

À long terme, les progrès technologiques

2020

ASLT

d’offre agrégée de

2010

ASLT

ASLT

déplacent le la droite

vers

2000

long terme

4.2.3. Modèle AD-

et la croissance de l’offre de monnaie déplace AD vers la

AS pour

2020

représenter la croissance et

2010

AD

droite.Résultat : inflation

2020

l’inflation à long-

2000

terme

AD

continue et croissance

2010

AD

de la production.

2000

2000

2010

2020

26

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de

ASLT

court terme (ASCT) croissantePourquoi la pente de ASCT est

haut

importante ?

ASCT

À long terme, la courbe AS est

haut

vertical, les fluctuations de AD ne

causentpas de fluctuations de la

production nationale et donc de

AD

l’emploi.À court terme, la courbe ASest

haut

bas

AD

croissante (=pente positive)

les

bas

ADY

changements dansAD affectentla production nationale et l'emploi.

bas

bas

haut

27

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante

Pourquoi la courbe ASCT est croissante ?3 théories pour expliquer la pente positive de ASCT:

•••

Théorie des salaires rigidesThéorie des prix rigidesThéorie des erreurs de perceptions

Dans chaque théorie, une imperfection de marché spécifique conduit le côté offre de l’économie à se comporter différemment à court terme et à

long terme.

Point commun des 3 théories : la production s'écarte de son taux naturel

lorsque le niveau de prix réel s'écarte du niveau de prix auquel les gens

anticipent

28

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.1. Théorie des salaires rigides

Imperfection: les salaires nominaux sont rigidesà court terme, ils s'ajustent

lentement.

•Les entreprises et les travailleurs fixent à l'avance le salaire nominal en fonction du P, le niveau de prix que les individus anticipent. et que le salaire nominal reste à son niveau W → salaire réel (W/P) diminue → la production est plus rentable → les entreprises augmentent la

En raison des contrats de travail, les syndicats, les normes sociales

Si P> Pproduction et l'emploi. Par conséquent, un Pplus élevé entraîne un Yplus élevé → la courbe ASCT a une

pente positive.

29

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante

4.3.2. Théorie des prix rigides

Imperfection: de nombreux prix sont rigides à court terme.

••

En raison des coûts demenu, les coûts d'ajustement des prix. Exemples: coût d'impression de nouveaux menus, temps nécessaire pour changer les

étiquettes de prix.

••

Les entreprises fixent à l'avance des prix rigides en fonction du P.Supposons que la BCE augmente l’offre de monnaie de manière inattendue (non- long terme, P augmentera. À court terme, les entreprises sans frais de menu peuvent augmenter leurs prix

anticipée).

immédiatement.

Les entreprises avec des coûts de menu attendent pour augmenter les prix. En

attendant, leurs prix sont relativement bas, ce qui augmente la demande pour

leurs produitset ils augmentent la production et l'emploi.

Par conséquent, unP plus élevé est associé à unY plus élevé, de sorte que la

courbe a une pente positive.

30

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.3. Théorie des erreurs de perceptions

Imperfection: Les entreprises peuvent confondre les variations deP avec les variations du

prix relatif des produits qu'elles vendent.

Si PdépasseP, une entreprise voit son prix augmenter avant de

reconnaître que tous les prix augmentent.

L'entreprise peut croire que son prix relatif augmente et peut augmenter la

production et l'emploi. Ainsi, une augmentation deP peut entraîner une augmentation deY,ce qui

ASCTcroissante

rend la courbe

31

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.4. Point commun des trois théoriese deY quand P

dévi

dévi

Dans les 3 théories,Y

e deP

Y = Y

+ a(P – P

Niveau de prix anticipé

Production

Taux naturelde production (à long terme)

> 0, mesure à quel point Y

Niveau de prix constaté

réagit à des

changements non-anticipés

dans P

32

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.4. Point commun des trois théories

ASCT

Quand P >

le niveau de

prix anticipé

Y = Y

+ a(P – P

Quand P <

Y <

Y >

33

4. Courbe d’offre agrégée

4.3. Courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT) croissante4.3.5. ASCT et ASLT

Y = Y

+ a(P – P

À court terme, des salaires ou des

ASLT

prix qui ont été fixés avant de savoir quel serait réellement le niveau des prix. Par conséquent, à court terme,P peut différer deLes imperfections de ces théories sont temporaires. Au fil du temps,

ASCT

les salaires et les prix rigides deviennent flexibles les erreurs de perceptions sont

À long terme

corrigées

P = P

À long-terme,

et

••

P = P La courbe ASest verticale

Y = Y.

34

4. Courbe d’offre agrégée

4.4. Déplacement de la courbe d’offre agrégée de court terme (ASCT)déplace

ASLT

ASCT

ASLTdéplace

Tout ce qui

le

ASCT

ASCTdéplace ASCT

également En outre, P

Considérons le théorie des salaires

rigidesSi P augmente, les travailleurs et les entreprises fixent des salaires nominaux

plus élevés -> coûts des firmes augmentent

À chaque P, la production est moins

ASCT

déplace

rentable, Y baisse,

se

vers

la gauche

35

4. EXERCICE

•••

Considérons une économie simplifiée où l’offre agrégée de court terme (ASCT) est représentée par l’équation suivante :

Y = Y* + a(P -Pe)

Où :

•••

Y est la production réelleY* est la production potentielle (de long terme)

P est le niveau des prix

••

Peest le niveau des prix anticipéa est un paramètre positif

Données :

••

Y* = 1000Pe= 100

a = 5

Écrivez l’équation de l’offre agrégée de court terme.Calculez la production (Y) lorsque P = 100.Calculez la production (Y) lorsque P = 110.Si le niveau des prix anticipé (Pe) augmente à 105, comment cela affecte-t-il la courbe d’offre agrégée de court terme ?

1.2.3.4.

36

4. CORRECTION

1.

quation de l’offre agrégée de court terme :

Y = 1000 + 5(P -100)

2.

Production lorsque P = 100 :

Y = 1000 + 5(100 -100) = 1000

3.

Production lorsque P = 110 :

Y = 1000 + 5(110 -100) = 1050

4.

Avec Pe= 105, la nouvelle équation de l’OACT devient :

Y = 1000 + 5(P -105)

Cette augmentation des anticipations de prix déplace la courbe d’offre

agrégée de court terme vers la gauche. Pour un même niveau de prix, la production sera plus faible qu’auparavant.

37

5. Fluctuations économiques

5.1. Effets d’un déplacement de AD

5.2. Effets d’un déplacement de AS

38

5. Fluctuations économiques

•Causés par des événements qui déplacent les courbes ADet/ou AS.

•Quatre étapes pour analyser les fluctuations économiques:

1.2.

Déterminez si l'événement déplace ADou AS.Déterminez si la courbe se déplace vers la gauche ou vers la droite.

3.

Utilisez le diagramme AD-ASpour voir comment le déplacement change

Yet Pà court terme.Utilisez le diagramme AD-ASpour voir comment l'économie passe du nouvel équilibre à court-terme au nouvel équilibre à long-terme

4.

39

5. Fluctuations économiques

•Point de départ : L’économie

Dans l'équilibre de long terme, P = P, Y = Y

se situe à son équilibre de

ASLT

long terme = point A

Au point A : la production

ASCT

nationale = Y (taux naturel de production) ASCT passe en ce point = lorsque l’économie est à sa position d’équilibre de long

et le chômage

est à son taux naturel.

terme, salaires, prix et les

perceptions doivent être ajustés de façon telle que l’intersection entre AD et

AD

ASCT soit la même que

l’intersection entre AD et ASLT

40

5. Fluctuations économiques

5.1. Effet d’un déplacement de AD

ASLT

Supposons qu’une vague de

pessimisme envahisse l’économie (ex: crise financière). Une telle vague

ASCT

affectera C donc courbe AD:

C↓ → ADse déplace vers la gauche (AD

→ AD)Équilibre à court terme àB : P↓; Y↓ (récession)→chômage ↑↓ASCTse déplace vers la droite, jusqu'à

ASCT

••

Au fil du temps, P

AD

l'équilibre à long terme à C.

AD

Au pointC : Yet le chômage revient aux

niveaux initiaux.

→ À long terme, déplacement de AD est pleinement retranscrit dans le niveau des prix et nullement dans le niveau de production.

41

5. Fluctuations économiques

5.1. Effet d’un déplacement de AD

•Deux leçons importantes :

À court terme, les déplacements de la courbe AD sont à l’origine de

fluctuations dans la production de B&S de l’économie.À long terme, les déplacements de la courbe AD influence le niveau général

des prix, pas la production.

42

5. Fluctuations économiques

5.2. Effet d’un déplacement de ASSupposons que les coûts de

ASLT

production des entreprises

ASCT

augmentent soudainement. (par

exemple: hausse des prix du

ASCT

pétrole)

Coûts ↑ → ASCTse déplace vers la gauche (supposant que le ASLT est

constant)À court terme, l’économie va de A à B.

Au nouvel équilibre (point B) : P↑, Y

AD

↓, chômage plus hautDe A à B, l’économie expérience une stagflation= une période de baisse de la production et de hausse des prix

43

5. Fluctuations économiques

5.2. Effet d’un déplacement de AS

•1.

ÉNe rien faire : la récession se résoudra d’elle-même :

Réaction de l’

tat en cas de stagflation

•••

Production reste au niveau YCette période (production basse, chômage élevé) pousse les salaires à la baisse.Les salaires plus bas dopent la production, au cours du temps, ASCT

pendant un certain temps.

retourne vers

ASCT.

L’économie retourne au point A.

2.

Utiliser la politique monétaire ou budgétaire pour augmenter AD et s’adapter au changement de ASCT → la production augmente et retourne à

son niveau naturel ( Y

→ Y

) mais le niveau général des prix augmente.

•1.

Deux leçons :Déplacement de l’offre agrégée (à court terme) peut causer la stagflation (récession, cad, production en baisse, et inflation, cad, prix en hausse)Le gouvernement peut agir sur AD mais ne peut pas contrebalancer ces 2

2.

effets négatifs simultanément

44

EXERCICE

45

Chapitre 9Politique budgétaire et politique monétaire

Vincent LEQUENNE

Introduction

Dans ce chapitre, nous allons étudier comment les outils de la politique

monétaire et budgétaire affectent la position de la courbe de demande agrégée AD et donc modifier la nature des fluctuations économiques de

court terme.De nombreux facteurs autres que ces politiques influencent AD.

La dépense désirée par des ménages et des firmes détermine la demande globale

AD.

Lorsque la demande désirée se modifie, AD se déplace.

Si les décideurs ne font rien, ces déplacements de AD engendrent des

fluctuations de court terme de la production et de l’emploi. → Ils utilisent la politique économique pour compenser ces déplacements de

AD et donc stabiliser l’économie.

Références

1.

Mankiw N.G. and Taylor M.P., (2017) Principes de l’économie, 5ème ed., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. Chapitre

34.

2.

Sloman J., Wride A. and Garratt D., (2015) Principes

d’économie, 9ème ed., Montreuil : Pearson. Chapitre 18.

3.

Stiglitz J.E., Lafay, J.-D. and Walsh C.E., (2014) Principes

d’économie moderne, 4ème ed., Louvain-la-Neuve : De

Boeck Supérieur. Chapitres 34.Les articles de presse, les articles de recherche.

4.

Plan

1.

Politique monétaire et la demande agrégée

2.

Politique budgétaire et la demande agrégée

3.

Utiliser les politiques économiques pour stabiliser l'économie

1. Politique monétaire et la demande agrégée

1.1. Théorie de la préférence pour la liquidité

1.2. Utiliser la théorie de la préférence pour la liquidité pour examiner l’effet du taux d’intérêt et la pente décroissante de AD

1.3. Politique monétaire et le taux d’intérêt

1. Politique monétaire et la demande agrégée

La courbe AD mesure la quantité totale de B&S demandée dans l’économie

pour tout niveau de prix.AD est décroissante pour 3 raisons (cf. Chapitre 8) :

Effet de richesse → le moins important (la détention d’encaisses monétaires n’est

qu’une petite partie de la richesse des ménages)

Effet de taux de change → dépend du degré d’ouverture de l’économie (important pour la majorité des pays européens mais l’effet de taux de change ne concerne que les biens échangés internationalement et les firmes et consommateurs concernés à

ces échanges)Effet de taux d’intérêt → le plus important car le taux d’intérêt touche immédiatement tout l’économie (consommateurs, firmes)

Ét→udier l’effet du taux d’intérêt permet de comprendre comment les

politiques économiques influence AD → Théorie de la préférence pour la

liquidité

1. Politique monétaire et la demande agrégée

1.1. Théorie de la préférence pour la liquidité

•Selon cette théorie, le taux d’intérêt s’ajuste pour équilibrer la masse

monétaire et la demande de monnaie.

•On va considérer comment l’offre et la demande de monnaie

dépendent du taux d’intérêt.•Taux d’intérêt (r) s’ajuste pour équilibrer l'offre et la demande de

monnaie•L’offre de monnaie: est fixée par la banque centrale, ne dépend pas du taux d'intérêt → la courbe d’offre de monnaie est verticale

1. Politique monétaire et la demande agrégée

La demande de monnaie :

Liquidité d’un actif = facilité avec laquelle cet actif est converti en moyen d’échange

Monnaie = l’actif le plus liquide

→ Les individus choisissent de détenir de la monnaie car la monnaie peut être

immédiatement utilisée pour acheter des B&S.

Déterminants de la quantité demandée de monnaie :

Revenu l’économie (Y) : plus le revenu national réel augmente, plus la demande de

monnaie augmente, ceteris paribus (car les ménages veulent acheter plus de B&S,

••

donc ils ont besoin de plus d'argent)Niveau général des prix (P) : augmentation de P accroît la demande de monnaieTaux d’intérêt (r) : Augmentation de r accroît le coût de détention de la monnaie →

quantité de monnaie ↓

→ La courbe de demande de monnaie est décroissante avec le taux d’intérêt pour un revenu

donné.

1. Politique monétaire et la demande agrégée

(Taux d'intérêt)

•Éqmonnaie

MS

uilibre sur le marché de la

MS : Droite d’offre de monnaie

verticale

MD : Droite de demande de

Taux d'intérêt d'équilibre

monnaie décroissante

r : taux d’intérêt d’équilibre

MD

(quantité de monnaie)

Quantité fixée par BCE

1. Politique monétaire et la demande agrégée

1.2. Utiliser la théorie de la préférence pour la liquidité

pour examiner l’effet du taux d’intérêt et la pente

MS

décroissante de AD

Effet du taux d’intérêt :

••

P↑ → r ↑ → I ↓ → Y ↓ ( cf. Chapitre 8 section 3.1.2)Effet de P sur le marché de la

monnaie

MD

P↑ → Quantité demandé de monnaie MD ↑ → Courbe MD se déplace à droite : MDOffre de monnaie MS fixe → r↑ pour équilibrer : r → r

AD

→ MD

MD

Effet de r sur le marché des

B&S

r↑ → I ↓ → Y ↓

10

1. Politique monétaire et la demande agrégée

1.3. Politique monétaire et le taux d’intérêt

Politique monétaire = actions de la banque centrale (BC) visant à influencer l’activité

économiqueviades changements des taux d’intérêt ou des prix des actifs financiers.

Pour atteindre ses objectifs macroéconomiques, la BCE peut utiliser la politique

monétaire pour déplacer la courbe AD.

La BCEcible le taux d'intérêt(ou la Réserve fédérale américaine Fed, ou la Banque d’Angleterre aussi) et pas l’offre de monnaie.

••

La BCE ciblele taux de refinancement (et la Fed: le taux d’escompte)BCE cible un taux d’intérêt x%, et mène les opérations d’open-market(OMO) nécessaires afin de garantir que le taux d’intérêt d’équilibre soit égal à x%.

Par ex., quand la BCE veut baisser le taux d’intérêt : utilise les OMO pour acheter les

obligations d’État, cet achat engendre une augmentation de l’offre de monnaiequi à son tour provoque une baisse de taux d’intérêt d’équilibrePour modifier le taux d'intérêt etdéplacer la courbe AD, la BCE mène des opérations d’open-marketpour modifier l’offre de monnaie MS.

11

1. Politique monétaire et la demande agrégée

1.4. Changement dans

1. Lorsque la banque centrale augmente l’offre de monnaie…

l’offre de monnaie•La BCE peut réduire r en augmentant l’offre de

MS

MS

monnaie

↑MS → MS ⇨ ↓r → r

•Une diminution de r

augmente la quantité de B&S demandée

AD

MD

AD

↓r ⇨I ↑ ⇨Y↑ :

AD→AD

2. … Le taux d’intérêt d’équilibre diminue…

3. … ce qui accroît la quantité demandée de B&S pour un niveau général des prix donnés

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1. Exercice

•Imaginons que les banques installent des distributeurs automatiques de billets à chaque coin de rue. En rendant l’argent liquide facilement

disponible, cela réduit la quantité d’argent que les individus veulent

détenir.

a) Supposons que la Banque centrale ne modifie pas la masse monétaire.

Selon la théorie de la préférence pour la liquidité, comment évoluera le taux

d’intérêt? Qu’en est-il de la AD?

b) Si la Banque centrale veut stabiliser la AD, comment doit-elle réagir?

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1. SOLUTION

a) Si les banques installent davantage de distributeurs automatiques, cela réduit la demande de monnaie et fait baisser le taux d’intérêt si

l’offre reste constante. Cette baisse stimule la AD.

b) Pour stabiliser la AD, la Banque centrale doit réduire l’offre de

monnaie afin d’empêcher une baisse excessive du taux d’intérêt.

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1. SOLUTION DETAILLEE

a)•

Selon Keynes, le taux d’intérêt est déterminé par l’équilibre entre l’offre de monnaie (fixée par la Banque centrale) et la demande

de monnaie (préférence pour la liquidité). La demande de monnaie dépend de trois motifs :

1.Motif de transaction : Besoin de monnaie pour les dépenses courantes.

••

2.Motif de précaution : Besoin de liquidités pour faire face à des imprévus.3.Motif de spéculation : Préférence pour conserver des liquidités plutôt que d’investir dans des actifs financiers lorsque les taux d’intérêt sont

faibles.

Impact d’une disponibilité accrue des distributeurs automatiques :

••

Si les distributeurs automatiques rendent l’argent liquide plus facilement accessible, les individus réduisent leur besoin dedétenir des

encaisses importantes pour des motifs de transaction ou de précaution.

Cela diminue globalement la demande de monnaie.

Effet sur le taux d’intérêt :

Avec une offre de monnaie constante et une baisse de la demande de monnaie, selon Keynes, le taux d’intérêt diminue. Cela s’explique par un

excès temporaire d’offre sur le marché monétaire, ce qui pousse les agents à investir davantage dans des actifs financiers (obligations), faisant

baisser leur rendement.

Effet sur la demande globale (DG) :

Un taux d’intérêt plus faible stimule :

••

L’investissement des entreprises, car le coût du crédit diminue.La consommation des ménages, notamment via une hausse des crédits à la consommation et immobiliers.

En conséquence, la demande globale (DG) augmente.

15

1. SOLUTION DETAILLEE

a)

Pour stabiliser la demande globale, la Banque centrale doit empêcher que le taux d’intérêt diminue excessivement. Elle peut le faire en ajustant l’offre

de monnaie pour compenser la baisse de sa demande.

Réaction nécessaire :

La Banque centrale doit réduire l’offre de monnaie en utilisant des outils comme :

••

La vente d’obligations sur le marché monétaire (opérations d’open market), ce qui réduit les liquidités disponibles dans l’économie.Une hausse du taux directeur, rendant l’accès à l’argent plus coûteux pour les banques commerciales et limitant ainsi l’expansion monétaire.

En réduisant l’offre de monnaie, elle maintient un équilibre entre offre et demande sur le marché monétaire, stabilisant ainsi le taux d’intérêt et

évitant une hausse excessive de la AD.

16

2. Politique budgétaire et la demande agrégée

2.1. Changement dans les dépenses publiques

2.2. Changement dans le niveau d’imposition

2.3. Limites de la politique budgétaire

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2. Politique budgétaire et la demande agrégée

Politique budgétaire:

changements des impôts ou de la dépense publique afin de

stabiliser l’économie par contrôle de AD.

Demande globale trop élevée: inflation

Demande globale trop faible: récession

Politique budgétaire expansionniste (relance budgétaire)

une augmentation de Get/ou une diminution de T

déplacer ADvers la droite

Politique budgétaire de rigueur (austérité budgétaire)

••

une diminution de Get/ou une augmentation de Tdéplacer ADvers la gauche

Rôle de la politique budgétaire :

••

lisser l’activité économique en cas d’inflation ou de récession,lisser le cycle économique afin d’obtenir une croissance régulière.

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2. Politique budgétaire et la demande agrégée

2.1. Changement dans les dépenses

Une augmentation de Gdéplace initialement ADvers la droite. L'augmentation de Yfait monter Cce qui déplace ADvers la droite encore

publiquesLa politique budgétaire a deux effets sur AD : effet multiplicateur et effet

une fois.

d’évictionEffet multiplicateur : Lorsque les dépenses publiques augmentent elles

AD

AD

vont entraîner une cascade de dépenses.

AD

Augmentation de G → augmentation des revenus des ménages → augmentation des dépenses de consommation C → augmentation de la production →

↑ G

augmentation des revenus etc.

↑ C

L’effet est cumulatif.

→Une augmentation de G génère une augmentation plus que proportionnelle

de Y.

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2. Politique budgétaire et la demande agrégée

1. Augmentation des dépenses publiques engendre une augmentation de la

•Effet d’éviction

demande globale…

Effet multiplicateur

La politique budgétaire a

MS

2. … cet accroissement des

un autre effet sur ADqui

dépenses stimule la demande de

fonctionne dans la direction opposée. Une expansion budgétaire

AD

AD

AD

monnaie…

augmente r, ce qui réduit

les investissements, ce qui réduit l'augmentation nette de la demande

MD

MD

agrégée. Ainsi, l'ampleur du déplacement ADpeut être inférieure à l'expansion budgétaire initiale.

3Effet d’éviction

4. … ce qui compense partiellement l’augmentation initiale de la demande globale

3. … ce qui provoque une augmentation de la valeur d’équilibre du taux d’intérêt…

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2. Politique budgétaire et la demande agrégée

2.2. Changement dans le niveau d’imposition•Une réduction d'impôtaugmente le salaire net des ménages.

•Les ménages réagissent en dépensant une partie de ce revenu

supplémentaire, en déplaçant ADvers la droite. •L'amplitude du changement est affectée par les effets multiplicateurs

et d'éviction. •Autre déterminant qui explique cette amplitude : perception des ménages concernant le caractère permanent ou temporaire du

changement dans la fiscalité.

Une réduction d'impôt permanenteentraîne une augmentation plus

importantede C-et un déplacement plus important de la courbe AD-

qu'une réduction d'impôt temporaire.

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2. Politique budgétaire et la demande agrégée

2.3. Limites de la politique budgétaire

•Difficulté de prédire les effets d’une hausse des dépenses publiques

ou d’une diminution des impôts.

Ex.: dépenses dans le système éducatif public => augmentation de la demande agrégée MAIS certains parents vont renoncer à mettre leurs enfants dans le secteur privé => baisse de la demande pour le système privé => baisse

de la demande agrégée

22

3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie

3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active

Arguments contre la politique de stabilisation active

3.2.

3.3. Stabilisateurs automatiques

23

3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie

3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active

“Keynes : Les esprits d'optimisme parmi les ménages et les entreprises, entraînant des changements dans la demande agrégée et des fluctuations de la production et

animaux”

provoquent des vagues de pessimisme et

de l'emploi. En outre, d'autres facteurs booms et récessions à l'étranger booms et krachs boursiers lesgouvernements

entrainent

des fluctuations, e.g.,

••Si

ne font rien, ces fluctuations déstabilisent les

entreprises, les travailleurs, les consommateurs

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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie

3.1. Arguments en faveur d'une politique de stabilisation active

•Les partisans de la politique de stabilisation active estiment que le

gouvernement devrait utiliser la politique pour réduire ces

fluctuations:

Lorsque le PIB tombe en dessous de son taux naturel, utiliser une politique

monétaire ou budgétaire expansionniste pour prévenir ou réduire une

récession.Lorsque le PIB dépasse son taux naturel, utiliser une politique de contraction pour empêcher ou réduire un boom inflationniste.

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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie

Arguments contre la politique de stabilisation active

3.2.

La politique monétaire affecte l'économie avec un long décalage:

Les entreprises font des plans d'investissement à l'avance, doncI prend du

temps pour réagir aux changements der.

La plupart des économistes estiment qu'il faut au moins 6 mois pour que la

politique monétaire affecte la production et l'emploi.

La politique budgétaire fonctionne également avec un long décalage:

Le processus législatif peut prendre des mois ou des années.

En raison de ces longs délais, les détracteurs de la politique active soutiennent que de telles politiques peuvent déstabiliser l'économie plutôt que de l'aider:

Au moment où les politiques affectent la demande agrégée, l'état de

l'économie peut avoir changé. Ces critiques soutiennent que les sur des objectifs à long terme comme la croissance économique et une faible

gouvernements

devraient se concentrer

inflation.

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3. Utiliser la politique pour stabiliser l'économie

3.3. Stabilisateurs automatiquesStabilisateurs automatiques : des changements dans la politique budgétaire qui stimulent la demande agrégée lorsque l'économie entre en récession, sans que

les gouvernements aient à prendre des mesures délibérées.

Exemple :

Le système des impôts

En récession, les impôts prélevés par l’État baissent automatiquement, ce qui stimule la demande agrégée, donc réduit l’amplitude des fluctuations

économiques.

Dépenses du gouvernement

En période de récession, plus de personnes demandent une aide publique (aide

sociale, assurance de chômage).

Les dépenses du gouvernement pour ces programmes augmentent

automatiquement, ce qui stimule la demande agrégée, donc réduit l’amplitude

des fluctuations économiques.

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REVISIONS

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Annexe. Opérations d’Open market

Cette action passe par l’intermédiaire du marché monétaire.

Marché monétaire: marchés de capitaux à court terme.

Interventions des banques, de la BC, des agents non financiers. On y échange des titres contre de la monnaie BC: prêts interbancaires,

pension livrée, titres de créances négociables (BdT), billets de

Trésorerie (créance d’une entreprise à une autre), des produits dérivés (swaps de taux d’intérêt) etc.

Sur ce marché la BC a un pouvoir important: elle peut créer de la

monnaie BC.

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Annexe. Opérations d’Open market

Opérations d’OM:vente ou achat de titres (obligations d’Etat) par la banque centrale aux

banques commerciales.

Si la BC veut réduire la quantité de monnaie en circulation elle vend des titres et inversement si elle veut accroître la quantité de monnaie.

Dans la zone euro il s’agit de pension livrée (repurchaseagreement ou «repo»). La BCE prend en pension des titres, le titre est acheté puis rétrocédé à une date ultérieure.Coût pour les banques commerciales: taux de refinancement (refi, principal taux

directeur).

https://www.banque-france.fr/politique-monetaire/presentation-de-la-politique-monetaire/definition-de-la-politique-monetaire/les-instruments-de-politique-monetaire/les-operations-dopen-market

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