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"L'odieuse exécution d'un patriote milicien par de lâches terroristes"

Le 26 juillet 1944, le Milicien Alfred Bascle part en expédition, avec ses camarades Laffitte et Morsch, pour réquisitionner un véhicule à Roquefort (car le propriétaire n’en aurait pas déclaré les pneus). La Simca 5 des Miliciens tombe en panne à Roquefort, et la réparation s'effectue à la SO FO PI MA (Société forestière de Pin Maritime), dont le patron est M. Cuvelier et ses adjoints M. Pédeluc et Hubert Croharé. Celui-ci retient Bascle et son chauffeur à déjeuner à son domicile à Roquefort. Il en profite pour prévenir le groupe de résistants, et un guet-apens est mis en place par Robert Lamoulie, 17 ans, et Claude Chastanet, 18 ans. Sur le chemin du retour vers Mont-de-Marsan, vers 15 heures, les Miliciens tombent dans une embuscade à Pouydesseaux (côte de Hounterolle). La 2ème voiture, où se trouve Bascle, est attaquée par les deux hommes surgis des fossés. Bascle réplique pendant que Lafitte accélère. Bascle est abattu d’une rafale dans le dos, Laffitte est légèrement blessé. Le réservoir de la voiture ayant été percé, elle tombe en panne quelques kilomètres plus loin. Laffitte se rend à pied jusqu’au Caloy et prévient par téléphone le chef départemental de la Milice Lerède. La région est ratissée par ses hommes et des Allemands, et le soir une ambulance vient chercher le corps d’Alfred BASCLE. Au même moment, à quelques kilomètres de là, au Café Cadillon à Lucbardez, avait lieu une importante réunion de chefs de la Résistance (Léon des Landes, Lamarque-Cando, Béziat…).

Les obsèques d’Alfred Bascle ont lieu le 28 juillet à Mont-de-Marsan. Son cercueil, recouvert du drapeau tricolore, est porté par de jeunes miliciens, accompagné de leurs chefs (Lerède, Pujol, Marchand, Falgueyret), et en présence des autorités françaises (le préfet Gazagne, qui fait déposer une gerbe, le secrétaire général et le chef de cabinet, le maire Larrieu, l’Inspecteur National de la Milice, le délégué du Parti Populaire Français) et allemandes (des représentants du général feldkommandant et du chef de la Police allemande de sûreté, ainsi qu’un détachement de troupes). Quelques jours plus tard, Laffitte est accusé par le terrible Lerède de complicité dans la mort de Bascle. Il est séquestré, frappé et torturé à son domicile pendant plusieurs jours, Lerède va jusqu’à lui tirer dessus (Laffitte devra nettoyer lui-même le sang sur les murs et le plancher). Lerède violente même la femme et la fille de Bascle, chargées d’apporter à manger à Laffitte.

Les hommes du groupe CFP de Roquefort entreprennent aussi des actions audacieuses. Le 7 juillet 1944, ils récupèrent chez M. Garabos à Roquefort, de carburant stocké sur ordre de l'occupant allemand. Courant juillet, Gros est informé que le matériel d’infirmerie et de chirurgie du chantier du camp des Eaux et Forêts (ancien chantier de jeunesse de Pissos) va être enlevé par les Allemands. Le 13 juillet, son équipe réussit à sortir tout le matériel médical et pharmaceutique du dépôt et à l’enlever au nez et à la barbe de l’ennemi. Ils se font également remettre des blousons de cuir, des chaussures, des caleçons, vestes, couvertures et sacs tyroliens

Le 15 juin 1944 , un avion allié est abattu à Coimères (Gironde). La section Gros récupère les trois aviateurs britanniques et les cache quinze jours au lieu-dit Sauvagnon à Lencouacq. Ils y partagent les pommes de terre et les oignons qui font le quotidien des maquisards qui ne parlent pas un mot d’anglais. Ces aviateurs sont acheminés vers l'Espagne. Ils arrivent en Angleterre le 15 août 1944.