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"Des moeurs du siècle"
léonie lussert
Created on March 25, 2025
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Transcript
"Des moeurs du siècle"
(1735-1739)
Cardinal de Bernis
(1715-1794)
Antoine François Callet, portrait du Cardinal François Joachim de Pierre de Bernis, 1758, France.
De quelle manière le Cardinal de Bernis expose sa vision des moeurs et de la religion à travers la critique de la Régence du Duc D'Orléans dans ses mémoires au XVIIIeme siècle ?
Plan : I- Le Cardinal de Bernis critique la Régence et les mœursA) La critique du Duc d’Orléans B) La réalité des mœurs sociétales à Paris et à Versailles II- Le Cardinal de Bernis fait le constat des pratiques sociétales A) Le dictionnaire de Bayle, le système de Law et les mariages d’argents B) Imiter les plus grands III- Le Cardinal de Bernis raconte le bafouement des mœursA) L’exemple de l’évêque de Clermont B) Une volonté de rester à son époque
I- Le Cardinal de Bernis critique la Régence et les mœursA) La critique du Duc d’Orléans
« Je ne parlerai donc ici que des mœurs qui régnaient de mon temps à Paris et à Versailles » (lignes 2 et 3) « mais la régence leva le masque qui couvrait les vices. » (Ligne 5) « Mais pour un prince si éclairé, il ne sentit pas assez combien il importe, même politiquement de respecter et de faire respecter la religion » (lignes 7 et 8) « M. le duc d’Orléans, à son chocolat, annonça cette nouvelle en disant : « Les jansénistes seront bien contents de moi cette fois-ci, car j’ai tout donné à la grâce et rien au mérite » » (Lignes 10 à 12)
I- Le Cardinal de Bernis critique la Régence et les mœursB) La réalité des mœurs sociétales à Paris et à Versailles
« vices »(ligne 5) « libertinage »(ligne 27) « matérialisme" (ligne 30) « la corruption devient presque générale, on afficha le matérialisme, le déisme, le pyrrhonisme ; la foi fut reléguée chez le peuple, dans la bourgeoisie et les communautés ; il ne fut pas bon ton de croire à l’Évangile » (lignes 29 et 30) « Je ne trouvai pas en entrant dans le monde l’impiété, la débauche, ni la corruption des mœurs sur le trône » (lignes 41 et 42)
II- Le Cardinal de Bernis fait le constat des pratiques sociétalesA) Le dictionnaire de Bayle, le système de Law et les mariages d’argents
« Il permit qu’on lui dédiât une nouvelle édition du Dictionnaire de Bayle ; ce livre dangereux passa dans les mains de tout le monde ; on devient par cette lecture savant à bon marché. » (lignes 22 et 23). « On apprit des anecdotes scandaleuses ; on vit les objections présentées dans tout leur jour » (lignes 24 et 25) « Le système de Law qui pouvait libérer les dettes de l’Etat si les billets de banque avaient eu une proportion raisonnable avec l’argent, acheva la ruine des mœurs par les fortunes extravagantes qu’il occasionna. ». (lignes 32 et 34) : « On s’accoutuma aux mariages d’argent, terme consacré aujourd’hui, à la honte de la noblesse. Car une financière ne peut apporter dans les maisons que le sentiment qui fait préférer la richesse à tout. » (lignes 35 à 37)
II- Le Cardinal de Bernis fait le constat des pratiques sociétales B) Imiter les plus grands
« L’irréligion du Régent et ses débauches trouvèrent facilement des imitateurs dans une nation dont le caractère propre est d’imiter servilement les vertus et les vices des maîtres » (lignes 27 à 29)« Une nation guerrière est bien près de l’abâtardissement quand une façon de penser devient celle de ses chefs. » (lignes 37 et 38)
III- Le Cardinal de Bernis raconte le bafouement des mœursA) L’exemple de l’évêque de Clermont
« M. Massillon évêque de Clermont, m’a conté que, se plaignant un jour au Régent des friponneries d’un homme que ce prince lui avait donné pour travailler ensemble sur les affaires du clergé, M. le Duc d’Orléans interrompit le récit des fourberies de cet homme en disant au cardinal Dubois qui était présent « L’abbé, il faut convenir que voilà un grand fripon » ».: « M. Massillon pensait en lui-même : Bon ! Voilà un homme démasqué et perdu ; mais le Régent reprenant le même propos ajouta : « Oui, il faut convenir que c’est un fripon de premier ordre mais il est bien adroit. L’abbé, dit-il au cardinal Dubois, nous devrions en faire un ambassadeur » ». « Voilà toute la satisfaction qu’il donna aux plaintes qui lui étaient portées. Je pourrais ajouter à ces traits cent autres encore. » Lignes 12 à 21.
III- Le Cardinal de Bernis raconte le bafouement des mœurs B) Une volonté de rester à son époque
« M. le Duc d’Orléans avait beaucoup d’esprit, il aimait et cultivait avec succès les sciences et les arts, il les avait mis à la mode, et cette mode régnait avec fureur de mon temps. » (lignes 39-40) « Je ne trouverai pas en entrant dans le monde l’impiété, la débauche, ni la corruption des mœurs sur le trône comme pendant la Régence. ». (lignes 41 et 42) « Le ministère faible et agité de M. le Duc n’avait rien changé, mais celui du cardinal de Fleury avait contenu dans des bornes plus réservées le débordement des mœurs ; le même fonds de vices subsistait peut-être, avec moins d’éclats et de protection. ». (lignes 42 à 45)
Conclusion
Bibliographie : -Bély Lucien, Le dictionnaire de l’Ancien Régime, Paris, ed.PUF, 2010. -François Joachim de Pierre de Bernis, Mémoires et lettres, Paris, ed. Plon et cie, 1878, [en ligne]. Sitographie : -Thiers Adolph, Histoire de Law, Paris, ed. Hetzel,1878, [Histoire de Law / A. Thiers | Gallica], (consulté le 22 mars 2025). -Trenard Louis, François Joachim de Pierre de Bernis, (1715-1794),[Biographie de FRANÇOIS JOACHIM DE BERNIS PIERRE cardinal de (1715-1794) - Encyclopædia Universalis], (consulté le 20 mars 2025).