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Copie - PétrographieCristalline
Frédéric Gresselin
Created on March 23, 2025
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Transcript
Travaux pratiques de pétrographie cristalline Les roches grenues
La reconnaissance microscopique des minéraux
01
Le relief, la couleur, l'altération, la forme
L'analyse en lumière polarisée non analysée dite "en LPNA"
1.1
T'as oublié le pléochroïsme et les clivages
mais aussi l'opacité et les leurres
Le relief
Il s'agit d'un des critères de détermination des minéraux. L'analyse s'effectue en LPNA
- En lumière polarisée non analysée (LPNA), certains minéraux, colorés ou non, semblent présenter du relief et "flotter" au dessus des autres.
- Il y a des minéraux à très fort relief, fort relief, relief modéré, faible relief et sans relief.
- Le quartz ne montre pas de relief, le grenat un très fort relief
relief modéré
faible relief
fort relief
très fort relief
Il s'agit d'un des critères de détermination des minéraux. L'analyse s'effectue en LPNA
La couleur
- Certains minéraux sont incolores en LPNA, d'autres sont colorés. La couleur est un critère important de détermination.
- Les minéraux incolores ou grisâtres sont plus difficiles à distinguer.
- Le quartz fait partie des minéraux incolores.
- En LPNA, la biotite est de couleur marron plus ou moins foncé.
- Certains minéraux incolores ont du relief, d'autres non.
- Le quartz est incolore et sans relief.
quartz
biotite
L'altération
Il s'agit d'un des critères de détermination des minéraux. L'analyse s'effectue en LPNA et en LPA
- Les roches que nous étudions sont souvent altérées car prélevées proches du sol où s'exercent entre autres des processus d'oxydo-réduction ou d'hydrolyse.
- En LPNA mais aussi en LPA, l'analyse des processus d'altération permet de repérer certains minéraux.
- Le quartz est quasi-inaltérable.
- Il est incolore, sans relief et inaltérable donc très discret. C'est cette "discrétion" qui va nous permettre de le repérer.
- Les feldspaths sont souvent altérés.
altération totale
altération partielle
minéral non altéré
Il s'agit d'un des critères de reconnaissance des minéraux en LPNA et LPA
La forme des minéraux
- La forme d'un minéral dépend de sa structure cristalline.
- Dans un magma, les minéraux qui cristallisent en premier sont automorphes (formes cristallines reconnaissables).
- Ceux qui cristallisent en dernier sont xénomorphes. Ils remplissent les interstices entre les cristaux automorphes, incluant ces derniers.
- Selon la coupe d'observation, la forme de cristallisation est plus ou moins reconnaissable.
automorphe
xénomorphe
Certains minéraux cristallisent sous forme de fibres (amiante), d'autres sous forme d'aiguilles. Certains minéraux sont "trapus" comme les minéraux cubiques. La forme observée en lame mince dépend aussi de la coupe selon laquelle le minéral a été scié. Pour le quartz, les coupes peuvent donner des formes hexagonales, triangulaires, rectangulaires, losangiques ou des amas sans forme si le minéral n'est pas automorphe.
quartz
Les minéraux qui croissent en feuillet présentent fréquemment un ou des clivages. Ces clivages sont plus ou moins visibles en LPNA et LPA et sont utilisés pour déterminer certaines classes de minéraux
Le clivage
pas de clivage
Les clivages peuvent être grossiers à fins
section de biotite montrant un clivage fin
sections à clivage
Les micas (de la biotite ici) croissent en feuillet et présentent un clivage sur la plupart de leurs sections
surface basale de biotite non clivée
- Le nombre et l'angle entre les plans de clivage dépendent du minéral et de la section du minéral
- L'angle entre clivages est caractéristique d'un groupe de minéral sur les sections perpendiculaires à l'allongement du cristal
cassures
clivage grossier
Sur les surfaces basales (perpendiculaires à l'allongement), le groupe des amphiboles montre deux clivages à 56°, celui des pyroxènes présente deux clivages à 90° et celui des micas sont non clivés, contrairement aux autres sections (clivage fin).
2 clivages
clivage moyen
Il s'observe en LPNA. Il correspond à une variation de couleur d'une section minérale selon son orientation sur la platine. Il suffit de faire tourner la platine du microscope pour voir si un minéral présente du pléochroïsme ou pas
Le pléochroïsme
- Certains minéraux ne sont pas pléochroïques
- Le pléochroïsme est plus ou moins intense selon les sections analysées.
- Certaines sections n'en présentent pas ou peu (les surfaces basales des biotites par exemple).
- Le pléochroïsme peut correspondre à une variation de l'intensité d'une couleur (vert clair à vert foncé par exemple) ou à un changement de couleur (exemple ci-contre).
pléochroïsme variant du marron au vert en fonction de l'orientation de la section
Les leurres
- Les lames minces que vous étudiez sont pour la plupart anciennes. La colle qui est utilisée peut avoir vieilli (cela peut modifier la perception que l'on a des minéraux).
- Des parties de la roche peuvent avoir été arrachées lors des processus de fabrication de la lame mince (trous). C'est notamment fréquent en bordure de lame mince.
- Attention au soleil rasant si vous êtes près des fenêtres. Il peut générer des irrisations sur certains minéraux.
- Une lame mince coûte cher. Soyez très précautionneux quand vous les manipulez.
Bordure de la lame mince ne comportant que des fragments de roche
L'analyse en lumière polarisée analysée dite "en LPNA"
1-2
La plupart des minéraux sont biréfringents
La lumière polarisée s'introduisant dans un minéral anisotrope est décomposée en deux rayons. Ces deux rayons vibrent dans deux plans perpendiculaires à des vitesses différentes. Au sortir du cristal, après passage par l'analyseur, les deux rayons vibrent dans le même plan mais accusent un déphasage qui génère des interférences créant des teintes de polarisation.
Le déphasage et donc les teintes de polarisation vont dépendre de l'épaisseur de la lame mince (en général 30 µm et constante), du type de minéral mais aussi de la section considérée. Lorsque la lumière chemine à la même vitesse dans toutes les directions du minéral, il n'y a pas de retard donc pas de teintes (le minéral reste noir en LPNA, il est dit isotrope). Certains minéraux présentent une faible biréfringence (leurs teintes sont celles du 1er ordre, voire du début du 1er ordre comme le quartz), d'autres disposent d'une forte biréfringence. Au delà du 2ème ordre, les teintes deviennent moins intenses. Les minéraux les plus biréfringents (calcite) présentent souvent des teintes de biréfringence dans les jaunes.
Les minéraux isotropes
Les minéraux cristallisant dans le système cubique comme le grenat sont isotropes et donc mono-réfringents. Ils ne montrent pas de teintes de biréfringence en LPA. Certains minéraux dits opaques ne laissent pas passer la lumière ni en LPNA ni en LPA dans les conditions d'épaisseur de la lame mince (30 µm)
Lumière polarisée analysée (LPA)
Lumière polarisée non analysée (LPNA)
grenat (isotrope)
grenat (isotrope)
minéraux opaques
minérauxopaques
source : https://www.virtualmicroscope.org/
Les minéraux anisotropes sont biréfringents
Les minéraux cristallisant dans les autres systèmes cristallins que le système cubique (hexagonal, triclinique, monoclinique, rhomboédrique, quadratique, orthorhombique) sont anisotropes et présentent des teintes de biréfringence en LPA
Lumière polarisée analysée (LPA)
Lumière polarisée non analysée (LPNA)
source : https://www.virtualmicroscope.org/
Les macles
Il s'agit de cristaux qui partagent une partie de leur réseau cristallin (des atomes en commun) et croissent ensemble en s'interpénétrant. L'observation des macles se fait en LPA, car les cristaux n'étant pas orientés de la même façon, ils ne s'éteignent pas en même temps.
macle en sablier
macle polysynthétique dite macle de l'albite
macle du microcline
macle de Carlsbad
Extinction d'un minéral biréfringent
- Un minéral s'éteint (il devient noir en LPA) lorsque le plan de polarisation de l'onde ordinaire ou de l'onde extraordinaire qui le parcourt est perpendiculaire au polariseur / analyseur.
- Un minéral biréfringent s'éteint 4 fois en un tour de platine.
- Certains minéraux ont la particularité de s'éteindre dans l'axe d'un plan cristallin (macle, clivage ou face cristalline). L'extinction est dans ce cas qualifiée de droite.
- Dans le cas contraire, l'extinction est dite oblique.
- On mesure l'angle d'extinction par rapport à un plan du minéral orienté dans l'axe optique du microscope (N S). Elle est exprimée en degrés. Elle ne peut excéder 45°
Caractéristiques des principaux minéraux rencontrés dans les roches grenues
02
Le quartz SiO
Minéral très fréquent dans les roches acides (granites, granodiorites, monzonites, diorites quartziques)
LPNA
- Incolore à gris pale,
- Non altéré
- Sans relief
- Très discret (c'est en cela qu'on le détecte)
- Souvent xénomorphe (cristallise à la fin)
- Parfois hexagonal
- Pas de clivage mais fissures possibles
- Des inclusions fréquentes
Le quartz en lame mince dans les roches grenues
Minéral très fréquent dans les roches acides (granites, granodiorites, monzonites, diorites quartziques)
LPA
- Biréfringence dans les gris du premier ordre
- Si la lame est mal taillée (plus de 30µm), sa biréfringence est plus élevée (jaune orangé) : c'est rare
- extinction roulante fréquente (déformation de l'axe optique)
- Les inclusions peuvent montrer une biréfringence plus élevée (ce sont d'autres minéraux)
Quartz à extinction roulante ou ondulante liée à la déformation de l'axe optique du cristal sous contrainte tectonique
Le plagioclase
Minéral très fréquent dans les roches grenues qu'elles soient acides ou basiques
LPNA
- Automorphe (système triclinique)
- Incolore à gris
- Fréquemment altéré (souvent davantage au coeur qu'en bordure car davantage riche en calcium au coeur du cristal)
- Relief faible à modéré (supérieur au quartz)
- Peut-être clivé
- solution solide entre le pôle albite (Ca%0-10 – Na%100-90, roches acides) et le pôle Anorthite (Ca%90-100 – Na%10-0, roches basiques)
pl
pl
Le plagioclase
Minéral très fréquent dans les roches grenues qu'elles soient acides ou basiques
LPA
- Biréfringence faible
- Polarise dans les gris du premier ordre
- Très fréquemment maclé (macle polysynthétique notamment) avec extinction intermittente
- Présente parfois un zonage (notamment dans certaines laves)
- Extinction oblique
- Les zones altérées sont composées de minéraux disposant de caractéristiques optiques différentes (damouritisation)
coeur altéré composé de minéraux plus biréfringents
plagioclase altéré avec macles visibles en bordure
Les plagioclases sont plus riches en calcium en leur coeur que sur leurs bordures, plus riches en sodium. L'ion Ca++ est plus sensible à l'hydrolyse que le Na+. L'altération débute préférentiellement au coeur du minéral. Les caractéristiques optiques peuvent avoir intégralement disparu dans les zones d'altération au bénéfice du néo-minéral.
La croissance des cristaux s'exerce dans un bain magmatique dont la composition évolue graduellement du fait que les minéraux captent sélectivement certains éléments. Au fur et à mesure que cristallisent les minéraux, un bain silicaté s'appauvrit ainsi progressivement en Fe, Mg mais aussi en calcium tandis qu'il s'enrichit en silice ainsi qu'en éléments dits hygromagmatophiles? Ces derniers, comme le potassium, qui ont du mal à intégrer les réseaux cristallins du fait de leur taille ou leur charge ionique. Au cours de leur croissance, certains cristaux s'accommodent des variations chimiques du magma en changeant progressivement de composition chimique. C'est le cas des plagioclases qui peuvent alors développer des textures dites zonales. Afin de se protéger des variations de composition du magma, certains cristaux s'entourent d'auréoles réactionnelles.
plagioclase zoné
L'orthose
LPNA
- Automorphe (système monoclinique) à xénomorphe
- Incolore à gris
- Fréquemment altéré (aspect trouble)
- Relief très faible
- Difficile à distinguer du quartz si non altérée ou non perthitique
- 2 clivages sub-orthogonaux mal exprimés
- Correspond au pôle potassique d'une série potasso-sodique dont l'autre pôle est l'albite (série des plagioclases)
L'orthose (KAlSi O )
3 8
macle de Carlsbad
LPA
- Biréfringence faible.
- Polarise dans les gris clairs du 1er ordre comme le quartz
- Extinction oblique (faible angle) à droite selon les sections
- Macle de Carlsbad fréquente
- Peut-être perthitique (réaction à basse température qui entraîne une destabilisation de l'orthose et l' exsolution de l'albite)
- Ne présente jamais la macle polysynthétique des plagioclases
orthose avec macle de Carlsbad
orthose perthitique
L'orthose
LPA
Orthose perthitique présentant une macle de Carlsbad Les perthites sont des intercroissances de feldspath sodique (albite) dans un feldspath potassique (orthose ou microcline) lié à une exsolution à l'état solide de ces deux phases (quand la température descend en dessous de 700°C, lentement). Phénomène favorisé quand pH2O élevée (subsolvus granite) Cela donne un aspect de tâches ou de zébrures orientées. Ces caractéritiques sont estompées par altération. Perthite = FK inclut Albite Antiperthite Albite inclut FK
Orthose perthitique altérée en LPA
L'altération de l'orthose est le plus fréquemment de la kaolinisation
plagioclase
quartz
orthose perthitique altérée maclée Carlsbad
quartz
Le microcline
- Il s'agit d'un feldspath sodi-potassique remplaçant l'orthose à basse température.
- Il cristallise dans le système triclinique (monoclinique pour l'orthose.
- Il dispose de caractéristiques optiques très comparables à celles de l'orthose sauf que les cristaux sont maclés selon un quadrillage très fin, presque rectangulaire (macle de la péricline et de l'albite combinées)
L'orthose (et ses équivalents basses -le microcline- et hautes températures -la sanidine-) est un minéral clef des classifications minéralogiques des roches ignées. Elle est présente dans la famille des granites (avec quartz), des syénites (sans quartz) et des syénites néphéliniques (avec feldspathoïdes).
Le mica noir : la biotite
LPNA
- Le plus souvent automorphe (système monoclinique pseudo-hexagonal)
- Relief moyen
- Coloration dans les tons bruns à rougeâtres
- Pléochroïsme franc pour toutes les sections perpendiculaires à p(001). Pas de pléochroïsme pour la section p(001)
- clivage très bien exprimé dans l'ensemble mais non présent sur le p(001)
- Inclusions fréquentes (zircon, sphène, apatite)
biotites pléochroïques
biotite (marron) altérée en chlorite (verdâtre)
LPNA
La surface basale de la biotite est pseudo-hexagonale. Elle ne montre pas de clivage. Sa biréfringence est faible et son extinction est généralement onduleuse
LPA
Le mica noir : la biotite
LPA
- Biréfringence forte
- La vivacité des teintes de polarisation est atténuée par la couleur accentuée du minéral
- Exctinction droite (presque)
- Altération fréquente en chlorite qui est un minéral de faible biréfringence, également pléochroïque (incolore à vert ou vert jaunâtre)
La biotite est un silicate ferro-magnésien hydraté, présent dans les roches grenues de type granite ou diorite
extinction droite LPA
pléochroïsme de la biotite en LPNA
la muscovite : mica blanc
LPA extinction sub-droite Biréfringence forte Teintes de polarisation très vives (2ème ordre)
LPNA clivée, incolore, relief moyen, pas d'altération
Les amphiboles
monocliniques pour les principales d'entre elles Les cristaux ont des formes en général plus élancées que celles des pyroxènes Les amphiboles montrent fréquemment un clivage moyen parallèle aux sections allongées Elle présentent des sections basales comportant deux clivages moyens disposés à 56° (permet de les distinguer des pyroxènes) La réfringence est moyenne Elles sont fréquemment maclées
Les amphiboles calciques
non alumineuses : série de l'actinote alumineuses : série de la hornblende verte (fréquente dans les roches grenues). Hornblende brune dans les laves
Les amphiboles sodiques
série du glaucophane (voir métamorphisme)
La série de l'actinote Ca2 (Mg,Fe)5 (SiO22(OH)2) Mg : trémolite Fe : ferrotrémolite
prismes ou baguettes très allongées, aciculaires, souvent fibreuses (amiantes) réfringence moyenne à forte la trémolite est incolore, les autres actinotes sont plus ou moins colorées avec un pléochroïsme net (Ng vert bleu assez clair, Nm vert clair, Np : vert jaunâtre clair à incolore) Biréfringence assez forte (2ème moitié du 1er ordre et début du second) Angle maximum d'extinction 11 à 17° Macle fréquente
Fréquente dans les cornéennes calciques
La série de la hornblende verte
réfringence moyenne coloration plus ou moins intense dans les verts avec pléochroïsme net Ng : vert olive, vert bleu, vert brunâtre Nm : vert jaunâtre, vert franc, vert olive Np : vert jaune clair, jaune clair, jaune brunâtre clair Biréfringence moyenne (jaune du 1er ordre jusqu'au bleu du 2ème ordre) Angle max d'extinction : 15 à 27 ° selon la composition Macle fréquente
Il s'agit d'un minéral ferro-magnésien très courant des roches éruptives. Caractéristique d'une teneur en chaux importante : granites calco-alcalins, syénites, diorites surtout et leurs équivalents volcaniques Altération en chlorite, épidote, calcite
Hornblende verte
clivage 56° en surface basale
Les pyroxènes
Ils cristallisent dans les systèmes orthorhombique (orthopyroxènes) ou monocliniques (clinopyroxènes) Ils sont le plus souvent incolores ou faiblement colorés. Ils présentent un clivage grossier, parallèlement à l'allongement du minéral Les sections perpendiculaires à l'allongement présentent deux clivages faisant un angle quasi-droit Leur relief (réfringence) est en général fort.
pyroxène
biotite
pyroxène
Pyroxènes orthorhombiques
série de l'hypersthène SiO3(Mg,Fe) avec pour pôle Mg l'enstatite et la ferrosilite pour pôle FeLa bronzite (10 à 30 % de Fe)
- réfringence variable selon la composition du minéral (l'enstatite a une réfringence moyenne, la bronzite et l'hypersthène une réfringence forte)
- clivages grossiers à 88° sur les sections Nm/Np perpendiculaires à l'allongement
- clivage grossier parallèle à l'allongement pour les autres sections
- L'enstatite et la bronzite ne sont pas colorés en LPNA
- L'hypersthène est assez faiblement coloré et montre du pléochroïsme (vert clair à gris verdâtre pour Ng, vert jaunâtre à jaune brun pâle pour Nm, brun rougeâtre à rose saumon pour Np)
Pyroxènes orthorhombiques
- La biréfringence de l'enstatite est faible avec des teintes de polarisation dans les blancs à gris 1er ordre (comme le quartz),
- La biréfringence de la bronzite est également faible (blancs du 1er ordre).
- L'hypersthène a une biréfringence un peu plus élevée avec des teintes de polarisation dans les jaunes et orangés du 1er ordre.
- L'extinction des sections allongées est droite
- Ces pyroxènes sont fréquemment maclés
L'enstatite et la bronzite sont fréquents dans les roches à déficit de silice (gabbros, roches ultrabasiques magnésiennes)
L'hypersthène se rencontre dans certains granites (charnockites) et gabbros (norites)
Confusion possible : chlorite, chloritoïdes, pyroxènes monocliniques, andalousite)
Pyroxènes monocliniques calciques et ferromagnésiens
séries du diopside, de la pigeonite et augites
diopside : réfringence forte, incolore, angle d'extinction élevé, biréfringence élevée (milieu 2ème ordre) surtout présent dans les roches métamorphiques
pigeonite : réfringence forte, incolore en général, biréfringence fin du premier ordre, début du 2ème minéral fréquent dans les laves basiques
augites : réfringence forte, très faiblement colorées (jaune brun, verdâtres, rarement pléochroïques) biréfringence assez élevée (fin 1er ordre début 2ème ordre) macle fréquente et parfois disposée en sablier, angle max d'extinction proche 45° très fréquentes dans les laves basiques, dans les gabbros, dolérites, ultrabasiques parfois granite. Altération en hornblende verte ou actinote (ouralitisation), parfois en calcite et chlorites Diallage dans les gabbros, avec un clivage supplémentaire très fin
Pyroxènes monocliniques calciques et ferromagnésiens
séries du diopside, de la pigeonite et augites
diopside : réfringence forte, incolore, angle d'extinction élevé, biréfringence élevée (milieu 2ème ordre) surtout dans les roches métamorphiques
pigeonite : réfringence forte, incolore en général, biréfringence fin du premier ordre, début du 2ème fréquent laves basiques
augites : réfringence forte, très faiblement colorées (jaune brun, verdâtres, rarement pléochroïques) biréfringence assez élevée (fin 1er ordre début 2ème ordre) macle fréquente parfois en sablier, angle max d'extinction proche 45° très fréquente dans les laves basiques, dans les gabbros, dolérites, ultrabasiques parfois granite. Altération en hornblende verte ou actinote (ouralitisation), parfois en calcite et chlorites Diallage dans les gabbros, avec un clivage supplémentaire très fin
Pyroxènes monocliniques alcalins
aegyrine (Na, Fe), jadéide (Na, Al), omphacite (éclogites)
aegyrine : réfringence très forte, fortement colorée avec pléochroïsme très intense (jaune, verdâtre, brunâtre) biréfringence très forte (2ème et 3ème ordre, parfois masquée par couleur) Angle d'extinction faible 0 à 8° Peu courant mais très abondant dans certains granites hypersodiques et surtout dans les syénites néphéliniques
omphacite : réfringence forte, incolore à très légèrement teinté en vert, biréfringence forte (début du 2ème ordre) extinction angle max élevé
Section basale de pyroxène montrant deux clivages perpendiculaires
Olivine
Olivine
LPNA
très fort relief forme fréquemment trapue souvent fracturé pas de clivage altération (bande rougeâtre d'iddingsite) et serpentinisation via fissures
Olivine
LPA
biréfringence très forte (2ème et 3ème ordre) jamais maclée
Le zircon
fréquent en inclusion dans les minéraux ferro-magnésiens, biotite notamment
Le sphène [SiO O] CaTi avec du Fe et souvent du Mn
Très forte réfringence Sections toutes guillochées avec craquelures irrégulières très apparentes Cristaux en forme de diamant Incolore ou teinté de rose jaunâtre (pléochroïque dans les bruns rougeâtres (Ng), jaune verdâtre pale à rose (Nm) et incolore (Np) Enorme biréfringence : jaunâtre des ordres supérieurs avec teintes d'irrisation
LPNA
LPA
Epidote (pistachite)
réfringence forte incolore à colorée dans les jaunes pléochroïsme plus ou moins net présence possible dans les hornblendes vertes biréfringence du 1er et 2ème ordre avec manteau d'arlequin (changeant dans le même cristal)
Les opaques
Ilménite [FeTiO3] Fréquente dans les diorites, gabbros et charnockites (granites à orthopyroxènes). Ne peut pas être déterminée en LPNA ni LPA (nécessite d'autres techniques)
ilménite en LPNA
Dessiner : les critères clefs
03
Structure, texture et détermination de la roche
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
source : Alissia Rieux
Une classification des granites basée sur les teneurs en aluminium, calcium, sodium et potassium
Un des éléments clefs de la classification des granites est la nature "peralumineuse", "métalumineuse" ou "peralcaline" des magmas. Le feldspath est un des composants pivots des granitoïdes. Les feldspaths alcalins ont pour formule (K,Na)AlSi3O8 soit Al = K + Na. Les feldspaths calciques ont pour formule CaAl2Si2O8 soit Al = 2 Ca Pour les feldspaths, Al = 2Ca + K + Na Si un magma est riche en aluminium alors Al> 2Ca + K + Na. Après formation des feldpaths, de l'aluminium en excès reste dans le magma. Cet aluminium va contribuer à la formation de minéraux riches en aluminium comme la muscovite, la cordiérite, la tourmaline ou le grenat. La nature du granite est dite peralumineuse Si un magma a une concentration faible en aluminium, on peut être dans un des cas suivants : Al < 2Ca + Na + K mais Al > Na + K. L'aluminium est alors utilisé à la formation des feldspaths alcalins mais le calcium en excès va contribuer à former des minéraux calciques comme l'amphibole. Le granite est dit métalumineux Al<2Ca + Na + K et Al < Na + K, le granite est dit peralcalin. Le Na et le K vont participer à la formation de minéraux alcalins : des pyroxènes sodiques comme l'aegyrine (NaFeSi2O6) et des amphiboles alcalines
Une classification des granites basée sur les teneurs en aluminium, calcium, sodium et potassium
Des minéraux repères
- la cordiérite, minéral caractéristique des granites très alumineux mais aussi la muscovite ou certains grenats
- la hornblende, symptomatique des magmas riches en calcium
- des minéraux très riches en sodium comme l'aegyrine, un pyroxène, ou la riebeckite et l'arfvedsonite, deux amphiboles
La classification des granites : les minéraux repères
MPG : Muscovite Peraluminous Granites CPG : Cordierite Peraluminous Granites KCG : (K) potassic Calc-Alkaline Granites ACG : Amphibole Calc-Alcaline Granites RTG : Ridge Tholeitic Granites PAG : Peralkaline and Alkaline Granite
La classification des granites : leur position dans le diagramme de Streikeisen
MPG : Muscovite Peraluminous Granites CPG : Cordierite Peraluminous Granites KCG : (K) potassic Calc-Alkaline Granites ACG : Amphibole Calc-Alcaline Granites RTG : Ridge Tholeitic Granites (plagiogranites) PAG : Peralkaline and Alkaline Granite RTG : Ridge Tholeitic Granites ATG : ArcTholeitic Granites
Les trois pôles du diagramme Q : quartz P : plagioclases A : felspaths alcalins
Série de réactions de Bowen
Les réactions décrites sont en général celles qui se produisent lorsqu'un magma fait l'objet d'une cristallisation fractionnée et différenciation magmatique. Néanmoins, la concentration originelle en silice et les conditions de pression (profondeur ) et de teneur en eau peuvent entraîner des configurations hybrides ou plus complexes.