dans les yeux d'Alaïa

la mémoire du poisson jaune

dans les yeux d'Alaïa

Un beau matin, Alaïa et sa maman arrivèrent devant un grand palais doré. Il brillait avec des dessins en relief sur ses murs.

Alaïa s’approcha, et une lumière magique l’entoura. Hop ! Elle se retrouva dans un autre monde. Elle arriva devant un grand bassin.

L’eau brillait doucement et elle vit tout au loin un poisson jaune aux écailles scintillantes

Le poisson jaune nagea tout près de la vitre. Il la regarda avec de grands yeux doux. Alaïa s’approcha et posa sa petite main sur le verre.

Le poisson mit sa nageoire juste en face, comme s’il touchait sa main à travers la vitre. Ils ne dirent rien, mais un lien spécial grandit entre eux. Leurs yeux se parlèrent sans mots.

dans ses yeux

Elle vit des endroits spéciaux

Des palais

D'Algérie et de Tunis

Des danseuses

D'Afrique

Le temple de angkor

du Cambodge

Elle trouva ces bâtiments de Tunis et d'Algérie beaux mais son cœur était un peu lourd.

• Elle aimait les danseuses d'Afrique mais quelque chose

lui murmurait qu’une histoire manquait.

Alaïa se dit que :

• Le temple d'Angkor était joli mais elle sentit une petite tristesse derrière.

le poisson. lui montra des images d' une tortue qui nageait libre dans l'océan avant, puis des gens qui la prenaient pour le mettre dans ce bassin, ici dans l'aquarium du palais de la porte dorée, en plein paris.

Mais alors tout venait d'une bien triste histoire ?

DE magnifiques animaux furent enfermés au zoo d' à côté

Des personnes furent mises en scène dans de faux villages.

Et toi aussi petit poisson ils t'ont enfermé ?

Alaïa sentit que c’était son histoire aussi, celle de sa famille d’avant. Personne ne lui avait dit, mais avec le poisson, elle comprenait. Elle appuya sa main plus fort sur la vitre et pensa : « Moi, je vais me souvenir pour toi. » Le poisson brilla encore plus, comme s’il souriait.

Puis, Alaïa bâilla et se blottit contre sa maman. Elle s’endormit. Dans son rêve, le palais devint un grand arbre avec des racines profondes. Son nom, Alaïa, était là, avec ceux de ses ancêtres. Quand elle se réveilla, elle était dans les bras de sa maman. En partant, elle fit un dernier coucou au poisson jaune, gardien de la mémoire qui fit d’Alaïa sa nouvelle gardienne du temps.

si toi tu te souviens de tout

Alors moi aussi un jour, je pourrais le raconter...

L'exposition coloniale de 1931

Le musée des bébés La mémoire du poisson jaune Alaïa au Palais de la porte dorée