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Poésies

Thème : Les animaux

Colibri pressé Le feu a pris dans la forêt ! Nous allons tous être brulés ! Crient les animaux pétrifiés, Qui pourra nous apporter Toute l'eau qu'il faut pour l'inonder ? Tandis qu'un colibri pressé Verse des gouttes sans s'arrêter.

Que fais-tu, petit ridicule ? Demande moqueur l'orang-outan. Ton réservoir est minuscule, Regarde ma trompe ! dit l'éléphant. Afin que l'incendie recule, Je fais ma part, faites-en autant ! Pascal Genneret

Dans le Far-West des animaux Dans le Colorado,près d'un bistro Un chameau faisait le beau "Eh toi le bobo à deux bosses Arrête de faire le beau gosse ! Cria le dromadaire Assis dans un rocking-chair "Eh toi le molosse à une bosse Arrête de faire le sale gosse ! Cria le chameau Qui en avait plein le dos

Ils se regardèrent, firent une prière Faca à face, ils tirèrent Et tous deux tombèrent sur leur derrière Dans le Colorado, près d'un bistro Un dromadaire et un chameau... Firent le geste de trop ! Régis Pontfort

Mais quand vient l’heure du pansage Ils restent calmes et bien sages Lorsque l’étrille les grattouille Et que le bouchon les chatouille On peigne leur queue et leur crinière Et on renouvelle leur litière Au menu pour leur nourriture Non surtout pas de confiture Ils aiment l’avoine et le foin L’orge, la paille et les câlins Il ne faut pas oublier l’eau Non ce ne sont pas des chameaux La nuit ils rêvent des iles Shetland Libres galopant sur la lande Tandis qu’on oublie nos soucis Bercés par le bruit des sabots Songeant à nos nouveaux amis Qui ont bon cœur, qui ont bon dos Pascal Genneret

Les poneys Ils sont espiègles nos poneys Leur poil est doux comme le duvet Si on murmure à leurs oreilles Ils n’entendent que des merveilles Leurs beaux regards sombres et profonds Ressentent toutes nos émotions Afin de dégourdir leurs jambes Ils aiment les belles promenades Les hautes herbes de contrebande Parfois un peu trop les cascades L’esprit farceur en embuscade Toujours prêts pour la sarabande

Avez-vous vu ? Avez-vous vu le dromadaire Dont les pieds ne touchent pas terre ? Avez-vous vu le léopard Qui aime loger dans les gares ? Avez-vous vu le vieux lion Qui joue si bien du violon ? Avez-vous vu le kangourou Qui chante et n'a jamais le sou ?

Avez-vous vu l'hippopotame Qui minaude comme une femme ? Avez-vous vu le perroquet Lançant très haut son bilboquet ? Avez-vous vu la poule au pot Voler en rassemblant ses os ? Mais moi, m'avez-vous bien vu, moi, Que personne jamais ne croit ? Maurice Carême

Quand le girafon Quand le girafon Joue du balafon Et qu’il est à fond Tout à sa passion La maman girafe Gentiment s’esclaffe Comme il est trognon Il n’est plus grognon Il est si mignon Au pays des sons Quand le girafon Joue du balafon Pam’ l’hippopotame Tape sur son tam-tam Même l’araignée Amène son djembé Le crocodile claque Des dents pour les macaques L’autruche bat des ailes Donnant le modèle

Quand le girafon Joue du balafon Tous les beaux gorilles Font danser les filles Les gars baragouinent Avec les babouines Les gnous tapent du pied En signe d’amitié L’éléphant Barry Et la zèbrelle rit – La zèbrelle rit ? – J’aurais voulu finir par La chevalerie, mais comme on est dans la savane… – Oh, après tout, on dit bien La gendarmerie… – Oui, mais pas souvent ! Pascal Genneret

Quand le girafon Joue du balafon Que de vibrations D’improvisation Alors sous les lianes Une douceur plane La famille gibbon Fait des petits bonds Donc nous arrivons Et nous la suivons

Pierrot le blaireau Je m’appelle Gérard, Je suis un renard, Je vais vous parler D’un mustélidé Qui ne sort que le soir Caché dans le noir, Le museau au sol, Cherchant des bestioles. Mon voisin Pierrot Est un beau blaireau, Il pèse treize kilos Et quand on le voit En lisière du bois, On se dit parfois Que c’est un panda, Non, c’est un blaireau.

Pierrot est méfiant Et ça se comprend, C’est le seul survivant De ce qui était son clan. Des hommes cruels Avec des pioches, des pelles, Les ont tous coincés Et tous extirpés. Au clair de lune, Mon voisin Pierrot Trotte dans la brume, Discret, incognito. Pascal Genneret

Le terrier de Pierrot, Est près d’un point d’eau, Creusé dans le talus, Ni vu ni connu. Et comme ses galeries S’étendent à l’infini, Avec ma famille, J’en habite une partie. Mon voisin Pierrot Adore le sureau. Quand il mange des baies Et qu’après il fait Ses crottes, alors il sème Tout un tas de graines Qui deviendront bientôt D’autres beaux sureaux.

Colibri

Orang outan

Colorado

Chameau

Dromadaire

Rocking chair

Molosse

Sarabande

Pansage

Etrille

Iles Shetland

Lande

Léopard

Hippopotame

Bilboquet

Girafon

Balafon

Djembé

Macaque

Autruche

Gibbon

Gorille

Babouin

Gnou

Zèbre

Blaireau

Lisière

Sureau

Baies

Brume