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Objectif 3 - PPT

Soudan Corinne

Created on March 4, 2025

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Durée : 60 minutes

Objectif 3 - Réaliser un examen clinique global et utiliser des outils d'évaluation conformes et adaptés.

Troubles anxio-dépressifs : repérer et prendre en charge

COMMENCER

Les images de ce support pédagogique sont libres de droit (abonnement banque d’images).

Synthèse - 5 min

Séquence 2 - Lister les échelles d'évaluation spécifiques - 30 min

Séquence 1 - Décrire les outils diagnostic de l'épisode dépressif - 30 min

Sommaire

Commencer

Questionnaire de début d'objectif

Question 1/12

Question 2/12

Question 3/12

Question 4/12

Question 5/12

Question 6/12

Question 7/12

Question 8/12

Question 9/12

Question 10/12

Question 11/12

Question 12/12

Séquence

Décrire les outils diagnostiques de l'épisode dépressif

Sous-séquence 1

Séquence

De la sémiologie au trouble

Le signe clinique : c’est une observation clinique « objective », par exemple le ralentissement psychomoteur. Le symptôme : il est une expérience « subjective » décrite par le patient, par exemple l’humeur dépressive. Le syndrome : il est un ensemble de signes et symptômes formant un ensemble reconnaissable.

Source : Référentiel de psychiatrie et addictologie (Collège national des universitaires en psychiatrie, Association pour l’enseignement de la sémiologie psychiatrique, Collège universitaire national des enseignants en addictologie, 3ème édition).

POUR BIEN COMMENCER, QUELQUES RAPPELS

La sémiologie du trouble dépressif repose sur une approche rigoureuse, intégrant les critères diagnostiques, l’évaluation clinique et l’utilisation d’échelles validées. L’identification précoce est essentielle pour adapter la prise en charge thérapeutique et prévenir les complications, notamment le risque suicidaire.

LA SÉMIOLOGIE

Vous vous en doutez, ce passage va être essentiel pour la pose d’un diagnostic futur. Pour cela, le professionnel devra :

LE RECUEIL DE LA SÉMIOLOGIE

Sous-séquence 2

Séquence

L'entretien et l'évaluation clinique

LORS DE LA PRéSENTATION DU PATIENT- QUIZ

Source : Référentiel de psychiatrie et addictologie (Collège national des universitaires en psychiatrie, Association pour l’enseignement de la sémiologie psychiatrique, Collège universitaire national des enseignants en addictologie, 3ème édition).

LORS DE LA PRÉSENTATION DU PATIENT : 3 ÉLÉMENTS

L’APPARENCE

L’apparence du patient peut revêtir plusieurs aspects comme par exemple :

  • Une attitude extravagante,
  • Une attitude empruntée ou bizarre,
  • Une hygiène corporelle indiquant un manque de soin ou une indifférence par rapport à son image.

Amimie

Dysmimie

Hypomimie

Hypermimie

Elles font également partie des indices essentiels à relever dès l’entrée du patient dans le cabinet du professionnel de santé. Voici des caractéristiques de mimiques :

LES MIMIQUES

Elles pourront être augmentées, diminuées, ou encore, inadaptées selon l’état psychologique du patient.

LES ACTIVITÉS PSYCHOMOTRICES

Le langage et la pensée - QUIZ

Le langage et la pensée - QUIZ

Le langage et la pensée - QUIZ

Le langage et la pensée - QUIZ

Le langage et la pensée - QUIZ

Deux cas opposés : - Dynamique augmentée : logorrhée et tachyphémie, - Dynamique diminuée : pauvreté du discours, réponses laconiques, alogie, bradyphémie, mutisme.

LA DYNAMIQUE DU LANGAGE

Elle sera également à évaluer, pouvant être perturbée avec des troubles de musicalité, troubles de syntaxe, voire, une altération du langage non verbal. Comme exemple, le discours pourra mettre en avant :

  • Des idées délirantes,
  • Des idées anxieuses, idées associées à un état d’alerte lié à une anticipation d’une menace future,
  • Des idées liées à l’humeur : idées négatives ou positives,
  • Des idées de ruminations, idées répétées, dépressives ou anxieuses.

LA FORME DU LANGAGE

Lors de l’entretien clinique, le professionnel pourra évaluer cette dynamique essentielle, voire la comparer avec la connaissance antérieure qu’il a de son patient. Les possibilités de cette dynamique :

  • Elle peut être augmentée : tachypsychie, fuite des idées, relâchement des associations, associations par assonance,
  • Ou encore diminuée : bradypsychie, monoïdéisme , anidéïsme,
  • Ou carrément inadaptée : discontinuité , discours incohérents, digressif , tangentiel , circumlocutoire , allusif , diffluent, répétitif , idiosyncrasique.

LA DYNAMIQUE DE LA PENSÉE

Source : Vidal, 2025.

- Hallucinations : perceptions sensorielles sans stimulus externe, pouvant affecter les cinq sens (auditives, visuelles, tactiles, etc.), souvent associées à des troubles psychiatriques ou neurologiques, - Illusions : perceptions déformées qui peuvent se référer aux 5 sens, - Modifications de seuil de sensibilité : hypersensibilité ou hyperesthésie sensorielle, hyposensibilité ou hypoesthésie, - Perceptions dissociées : déréalisation , dépersonnalisation.

LES MODIFICATIONS DE LA PERCEPTION

Elles devront également être explorées, pouvant l’une et l’autre être impactées. L’attention pourra être diminuée avec des difficultés de concentration (hypoprosexie) ou distractibilité ou augmentée avec hyperprosexie et hypervigilance. La mémoire, quant à elle pourra être marquée par des remémorations , reviviscences ou flashbacks , ou, au contraire altérée avec amnésie, paramnésie.

L’ATTENTION ET LA MÉMOIRE

Comprend les émotions et l'humeur.

L’humeur : est la tonalité affective globale et durable qui colore la perception du monde.

Les émotions : sont les réponses affectives immédiates à un stimulus.

Source : Référentiel de psychiatrie et addictologie (Collège national des universitaires en psychiatrie, Association pour l’enseignement de la sémiologie psychiatrique, Collège universitaire national des enseignants en addictologie, 3ème édition).

L’AFFECTIVITÉ

LES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES - QUIZ

LES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES - QUIZ

LeS FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES - QUIZ

LeS FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES - QUIZ

LeS FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES - QUIZ

Source : Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours (Méthode Recommandations pour la pratique clinique, HAS, octobre 2017).

Le professionnel devra évaluer l’épisode dépressif caractérisé actuel. Après avoir réalisé un examen clinique précis et avoir exploré tous les domaines que nous avons vu précédemment, il lui sera préconisé de rechercher les éléments que vous pouvez découvrir sur la diapositive suivante.

LORS DE L’ENTRETIEN CLINIQUE

  1. Le risque suicidaire,
  2. Un trouble psychiatrique associé,
  3. Une diminution des fonctions sensorielles, physiques ou cognitives,
  4. L’existence de maltraitance actuelle physique, psychique, verbale ou sexuelle,
  5. Des expressions somatiques des états dépressifs,
  6. Des troubles de la sexualité,
  7. Des facteurs de risques psycho-sociaux,
  8. Un deuil récent,
  9. Un rôle prolongé en tant qu’aidant pour un membre de sa famille ayant une maladie chronique invalidante.

LES ÉLÉMENTS À EXPLORER

Sous-séquence 3

Séquence

L'évaluation des facteurs de risque selon les périodes de la vie

  • La période périnatale
  • L’enfance
  • L’adolescence
  • L’âge adulte
  • Le sujet âgé

LES DIFFÉRENTES PÉRIODES

- Exposition à certains médicaments, - Agents infectieux, - Malnutrition, - Consommation d’alcool et autres substances psychoactives, - Stress maternel (dont les violences conjugales), - Complications de l’accouchement, prématurité, etc..

Tout élément pouvant altérer le développement pendant et après la grossesse peut être considéré comme un facteur de risque et notamment :

LA PÉRIODE PÉRINATALE

Développementales : anomalies du développement cognitif, affectif et relationnel, malnutrition, Familiales : maltraitance, troubles psychiatriques chez les parents, Scolaires : échec scolaire et absentéisme scolaire.

Les facteurs de risque dans l’enfance peuvent être distinguées en problématiques :

L’ENFANCE

C’est une période où les facteurs de risque sont particulièrement importants. Il faut alors chercher un environnement social potentiellement source de stress mais également l’usage de substances psychoactives..

L’ADOLESCENCE

Cliquez sur les textes....

Facteurs socioculturels : stigmatisation, influence des réseaux sociaux, exposition à des contenus anxiogènes etc.

Facteurs biologiques : déséquilibre neurochimique, changements hormonaux,

Facteurs comportementaux : consommation de substances, troubles du sommeil, sédentarité, alimentation déséquilibrée,

Facteurs environnementaux : stress scolaire, harcèlement, isolement social, conflits familiaux, maltraitance, événements traumatiques,

Facteurs individuels : antécédents familiaux, vulnérabilité génétique, faible estime de soi, hypersensibilité, difficultés de régulation émotionnelle,

L’ADOLESCENCE - LES FACTEURS

Tout environnement social (dont le milieu professionnel), toute source de stress devront être explorés. Du chômage, du harcèlement, des violences conjugales ou encore une précarité économique, des conditions de logement défavorables pourront faire basculer l’individu vers un état psychologique aboutissant à un stress insurmontable. L’usage de substances psychoactives devra, encore une fois, être éliminé.

L’ÂGE ADULTE

Nous avons déjà évoqué la particularité du sujet âgé à plusieurs reprises lors des objectifs précédents. Lors de l’entretien, il faudra prendre en considération des éléments comme : - une diminution des capacités perceptuelles ou cognitives, - une situation d’isolement social et familial (un deuil éventuel récent ou pathologique), - mais encore un environnement social source de stress.

LE SUJET ÂGÉ

Sous-séquence 4

Séquence

L'évaluation des antécédents

Nous l’avons vu dans l’objectif précédent, pour mieux apprécier la vulnérabilité d’un sujet, connaitre ses antécédents personnels et familiaux s’avère indispensable et fait partie intégrante de la démarche clinique.

RAPPEL

  • Antécédents psychiatriques,
  • Antécédents médicaux et chirurgicaux,
  • Addiction ou sevrage,
  • Antécédents d’hospitalisation,
  • Antécédents de maltraitance,
  • Antécédents personnels divers,
  • Traitements médicamenteux.

LES ANTÉCÉDENTS À RECHERCHER

Sous-séquence 5

Séquence

L'évaluation des ressources

LES RESSOURCES - QUIZ

LES RESSOURCES - QUIZ

LES RESSOURCES - QUIZ

LES RESSOURCES - QUIZ

L'évaluation des ressources d'un patient présentant des troubles anxieux ou dépressifs est une étape cruciale pour établir un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée. Cette démarche permet d’identifier les forces et les limites du patient, ainsi que les soutiens disponibles pour l’aider à faire face à ses difficultés.

INTRODUCTION

L’état physique global : qui, nous l’avons vu, est corrélé à l’état mental. Des troubles somatiques, une fatigue chronique peuvent, au contraire, aggraver l’état psychique.

Les compétences personnelles : le patient a-t-il des talents, des passions ou des intérêts qui pourraient servir de points d’ancrage pour améliorer son bien-être ?

Les capacités d’adaptation du patient : comment le patient réagit face au stress ou aux situations difficiles. Dispose-t-il de mécanismes de coping, de résilience ?

Les ressources internes du patient seront évaluées. Aussi le médecin évaluera :

L’EXPLORATION DES RESSOURCES PERSONNELLES

Exploration de différents domaines : - Le réseau familial : le patient bénéficie-t-il du soutien de sa famille ? Les relations sont-elles harmonieuses ou conflictuelles ?

  • Les relations amicales et sociales : existe-t-il des amis ou des groupes d’appartenance (réseaux associations, clubs, communautés) sur lesquels il peut compter ? Attention avoir des connaissances ou des amis n’est pas un gage de relations positives ! Une vigilance à apporter avec les adolescents et les réseaux sociaux.
- Les soutiens professionnels : sur le lieu de travail, le patient a-t-il des collègues ou supérieurs compréhensifs ?

L’ANALYSE DES RESSOURCES SOCIALES

Les aides sociales,

Les groupes de soutien.

Les professionnels de santé mentale,

Le professionnel de santé peut orienter le patient dès le diagnostic vers des ressources externes telles que :

L’IDENTIFICATION DES RESSOURCES PROFESSIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES

Le médecin évalue également les pensées et les émotions du patient, à savoir :

  • Les croyances et les pensées positives : le patient est-il capable de voir des aspects positifs dans certaines situations ?
  • La gestion émotionnelle : peut-il identifier et exprimer ses émotions de manière appropriée ?

L’ÉVALUATION DES RESSOURCES COGNITIVES ET ÉMOTIONNELLES

L’interrogatoire que vous pourriez effectuer en tant qu’IDEL, permet de recenser toutes les ressources du patient et d’évaluer, déjà un potentiel risque suicidaire. Des questions portant sur son état émotionnel, social mais aussi institutionnel, permettent rapidement de pointer une possible souffrance. L’infirmier à domicile a un rôle à jouer essentiel dès cette étape.

RECUEIL DES RESSOURCES PAR L’INFIRMIER

Vous l’aurez compris, la phase de diagnostic comprend plusieurs étapes essentielles avant d’utiliser les échelles spécifiques que nous allons découvrir juste après. La différentiation des troubles sera basée sur les classifications DSM-5 et CIM-10 qui permettront de poser un diagnostic de façon pertinente et validée.

CONCLUSION

Séquence

Lister les échelles d'évaluation spécifiques

Sous-séquence 1

Séquence

Les objectifs de l'utilisation d'outils spécifiques

d'évaluer

prise en charge

l'évolution

standardisés

d'affiner

échelles

Les d'aide au diagnostic sont des outils permettant la sévérité des symptômes dépressifs, le diagnostic et de suivre du patient. Leur utilisation dans la des épisodes dépressifs offre plusieurs avantages pour le clinicien et le patient.

PourQUOI UTILISER DES OUTILS ? - tEXTE à TROUS

d'évaluer

prise en charge

l'évolution

standardisés

d'affiner

échelles

Les d'aide au diagnostic sont des outils permettant la sévérité des symptômes dépressifs, le diagnostic et de suivre du patient. Leur utilisation dans la des épisodes dépressifs offre plusieurs avantages pour le clinicien et le patient.

PourQUOI UTILISER DES OUTILS ? - tEXTE à TROUS

  • Identification des symptômes principaux
  • Évaluation standardisée
  • Confirmation clinique
  • Quantification des symptômes
  • Aide à la décision thérapeutique
  • Suivi de l’évolution et de l’efficacité des traitements
  • Communication et alliance thérapeutique.

LES OBJECTIFS

Complément à l'expertise clinique

Utilisation dans des contextes spécifiques,

Risques d'interprétation isolée.

LES LIMITES

Sous-séquence

Séquence

Les différentes échelles

LES échelles utilisées - QUIZ

LES échelles utilisées - QUIZ

LES échelles utilisées - QUIZ

LES échelles utilisées - QUIZ

LES échelles utilisées - QUIZ

- PHQ-2 et PHQ-9 - BDII - HADS - HDRS - GDS-15 - MADRS : à privilégier pour évaluer la sévérité - Échelle de Cornell

LA LISTE DES ÉCHELLES COURAMMENT UTILISÉES

Source : AdRem-Médecine, PHQ-2 ou 9 : Questionnaire de dépression, (Dr Carmelo Lafuente, dernière mise à jour 07/11/2023).

Les PHQ-2 et PHQ-9 sont des questionnaires utilisés dans le cadre d’un dépistage de la dépression chez des patients à risque, et permettent également de mesurer sa sévérité si cette dernière est déjà présente. Questionnaire basé sur 9 questions avec 4 possibilités de réponses notées de 0 à 3. Un score total sur 27 est établi.

LES PHQ-2 ET PHQ-9

Le PHQ-9 est une sous-échelle du Patient Health Questionnaire (PHQ) sur la santé mentale globale. Il évalue la présence et l’intensité des symptômes dépressifs, en se basant sur les critères DSM-5. Les 2 premières questions (PHQ-2) servent de dépistage rapide. Le PHQ-9 peut être utilisée comme une aide au diagnostic de dépression et pour mesurer la sévérité, afin de suivre l'évolution. Il est validé, reproductible et peut être rempli par le ou la patient(e) lui- même. Le questionnaire en téléchargement en cliquant ici …

Le questionnaire PHQ-2 (2 questions) peut être utilisé pour le dépistage rapide d'une dépression. Le PHQ-9, plus complet, est utile comme aide au diagnostic et pour évaluer et coter la sévérité de la dépression.

LES INDICATIONS

Source : AdRem-Médecine, PHQ-2 ou 9 : Questionnaire de dépression, (Dr Carmelo Lafuente, dernière mise à jour 07/11/2023).

Interprétation du score et du diagnostic

Source : Inventaire de Dépression, de Beck ou Beck Depression Invotory (Apprendre les TCC, 28 janvier 2025, https://tcc.apprendre-la-psychologie.fr/catalogue/tests-psychologiques/beck-depression-inventory.html).

Cet outil permet une estimation quantitative de l’intensité des sentiments dépressifs. Il comporte 21 items de symptômes et d’attitudes (il existe une version courte comprenant 13 items), qui décrivent une manifestation comportementale spécifique de la dépression, gradués de 0 à 3 par une série de 4 énoncés reflétant le degré de gravité du symptôme.

LE BDII OU INVENTAIRE DE BECK

Il existe une version adaptée pour les enfants, l'Inventaire de Dépression de l’Enfant (CDI). Il existe trois versions de cet inventaire : l'original, publié pour la première fois en 1961, puis révisé en 1978 sous le nom de IDB-1A, et l'IDB-II, publié en 1996.

LE BDII OU INVENTAIRE DE BECK

- 0-9 : indique une dépression mineure, - 10-18 : indique une légère dépression, - 19-29 : indique une dépression modérée, - 30-63 : indique une dépression sévère. Le questionnaire en téléchargement :

COTATION ET INTERPRÉTATION

Source : Outil associé à la recommandation de bonne pratique « Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence (HAS, 2014) ».

L’échelle HADS (ou HAD) est un instrument qui permet de dépister les troubles anxieux et dépressifs. Elle est particulièrement utilisée en milieu hospitalier et en médecine générale pour identifier et quantifier la détresse psychologique des patients.

L’ÉCHELLE HADS

Elle comporte 14 items répartis en deux sous-échelles : - Sept questions se rapportent à l’anxiété (tension, inquiétude, crise de panique, peurs) : total A. - Sept autres à la dimension dépressive (anhédonie, ralentissement psychomoteur, pessimisme) : total D.

    Chaque question est notée de 0 à 3 en fonction de la fréquence ou de l’intensité des symptômes au cours de la semaine écoulée. La grille ici en téléchargement :

      L’ÉCHELLE HADS

      Cliquez !

      Un score élevé sur l’une des sous-échelles peut orienter vers un trouble prédominant (anxiété ou dépression), tandis qu’un score élevé sur les deux suggère une comorbidité anxio-dépressive;

      0 – 7 : Absence de trouble ou symptomatologie faible.8 – 10 : Symptomatologie douteuse, nécessitant une surveillance. ≥ 11 : Présence probable d’un trouble anxieux ou dépressif nécessitant une évaluation approfondie.

      Pour chaque sous-échelle (HADS-A et HADS-D), le score maximal est de 21 points.

      L’INTERPRÉTATION DES SCORES

      ✅ Simple et rapide : Adaptée aux consultations médicales générales. ✅ Utile en milieu somatique : Évite les questions sur les symptômes physiques (ex. fatigue, troubles du sommeil) qui peuvent être liés à une maladie physique. ✅ Bonne validité et fiabilité : Utilisée dans de nombreuses études cliniques. ✅ Autoadministrée : Favorise l’expression des patients sans influence extérieure.

      LES AVANTAGES DE CETTE ÉCHELLE

      ⚠ Dépistage et non diagnostic : L’HADS ne permet pas de poser un diagnostic mais oriente vers une évaluation clinique approfondie. ⚠ Moins adaptée aux troubles sévères : Peut sous-estimer des symptômes majeurs de dépression (idées suicidaires, mélancolie). ⚠ Influence culturelle : L’interprétation des scores peut varier selon les contextes et les populations.

      SES LIMITES

      Source : épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours (Méthode recommandation pour la pratique clinique, argumentaire scientifique, HAS, octobre 2017).

      La Hamilton Depression Rating Scale est développée et utilisée vers la fin des années 1950 pour, initialement, évaluer l’efficacité de la 1ère génération des traitements antidépresseurs, dans les essais cliniques. Publié en 1960, la Hamilton Depression Rating Scale a été conçue pour être utilisée uniquement chez des sujets chez lesquels le diagnostic d’un trouble dépressif est établi.

      L’HDRS

      Il s’agit d’un hétéro-questionnaire qui concerne la semaine écoulée. L’âge de la population cible est ≥ 16 ans.

      Elle ne doit pas être utilisée dans un but de diagnostic.

      L’échelle est remplie par un évaluateur après un entretien avec le patient. Un guide est proposé pour aider l’évaluateur à mener cet entretien.

      Cette échelle remplit l’objectif de procurer un outil simple pour évaluer la sévérité quantitativement et pour montrer les changements de la maladie.

      L’humeur dépressive, les sentiments de culpabilité, le suicide, l’insomnie d’endormissement, le travail et les activités, le ralentissement psychomoteur, l’agitation, l’anxiété psychique, l’anxiété somatique, les symptômes somatiques gastro-intestinaux, les symptômes somatiques généraux, les symptômes génitaux, l’hypochondrie, la perte de poids, la prise de conscience de l’état dépressif, la variation nycthémérale des symptômes, la dépersonnalisation, les symptômes délirants et les symptômes obsessionnels et compulsionnels.

      LES 21 ITEMS ÉVALUÉS

      - Neuf items sont cotés sur une échelle de 5 points (0, 1, 2, 3 ou 4) correspondant à des symptômes considérés respectivement comme absents, douteux ou non significatifs, légers, moyens, importants. - Huit items sont cotés sur une échelle de 3 points (0, 1, 2) correspondant à des symptômes considérés comme absents, douteux ou légers, moyens ou importants. -L’item concernant la perte de poids peut être coté de façon subjective ou objective , mais une seule de ces deux cotations est comptabilisée pour le score total au HRSD. Ce score total est la somme de cotation des 17 premiers items et varie de 0 à 52.

      LE PRINCIPE DE COTATION

      L'échelle GDS - QUIZ

      L'échelle GDS - QUIZ

      L'échelle GDS - QUIZ

      Source : Dépression des personnes âgées : qu’est-ce que l’échelle de dépression gériatrique ? (Pr Sylvie Bonin-Guillaume, publié le 5 avril 2024).

      Pour rappel, la proportion de la dépression est de 10 à 15 % de la population générale mais cette proportion peut atteindre jusqu’à 40 % en EHPAD selon la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG).

      L’ÉCHELLE GDS : INTRODUCTION

      Source : Dépression des personnes âgées : qu’est-ce que l’échelle de dépression gériatrique ? (Pr Sylvie Bonin-Guillaume, publié le 5 avril 2024).

      Selon le professeur Sylvie Bonin-Guillaume, gériatre : « c’est une maladie qui se traite et qui peut même guérir, même chez le sujet âgé. Et elle est pourtant très souvent sous diagnostiquée et sous traitée ». « Certaines personnes sont très ralenties, repliées sur elles-mêmes alors que d’autres ont des épisodes d’agressivité. La symptomatologie est très variée, les tableaux cliniques nombreux, ce qui conduit à des retards ou même à des non diagnostics » selon le Pr Bonin-Guillaume.

      LA COMPLEXITÉ DE LA DÉPRESSION DE LA PERSONNE ÂGÉE

      Source : épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours (Méthode recommandation pour la pratique clinique, argumentaire scientifique, HAS, octobre 2017).

      L’ÉCHELLE GDS ET SES SCORES

      Vous l’avez vu, cette échelle est un auto questionnaire : normalement, elle reflète donc la pensée du patient. Cependant, parfois, c’est le soignant qui pose la question, ce qui pourrait fausser le résultat. De plus, il faut s’assurer que les capacités cognitives du patient soient satisfaisantes avant une interprétation définitive de cette échelle. Nous vous invitons donc à faire preuve de vigilance lors de l’utilisation de cet outil.

      LES PLUS ET LES MOINS DE CETTE ÉCHELLE

      Source : épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours (Méthode recommandation pour la pratique clinique, argumentaire scientifique, HAS, octobre 2017).

      La reconnaissance d’épisode dépressif caractérisé chez les patients très âgés est rendue difficile par leur présentation clinique particulière, dominée par l’anxiété et les plaintes somatiques. Comme il n’existait pas de questionnaire spécifique à cette population et validé en français, une échelle a été réalisée par un groupe d’experts cliniciens en psycho-gériatrie français pour repérer et dépister la dépression à traiter ou l’état dépressif majeur par rapport à la simple tristesse fréquente chez les sujets très âgés (≥75 ans).

      LE QUESTIONNAIRE DE DÉPISTAGE DE DÉPRESSION DES SUJETS TRÈS ÂGÉS (QDDSTA ) OU DEP-GER

      Ce questionnaire d’auto-évaluation a été construit et validé pour dépister les dépressions des sujets âgés et très âgés, méritant d’être qualifiées d’état dépressif majeur et passant souvent inaperçues. Le diagnostic est ensuite à affirmer sur des critères diagnostiques. C’est un questionnaire de dix items avec des questions auxquelles il faut répondre par oui ou par non.

      • J’ai mauvais moral ;
      • Je pleure souvent seul ;
      • Je me sens souvent triste et découragé ;
      • Je n’ai plus plaisir à ce que j’aimais faire avant ;
      • Je me fais tout le temps des reproches ;
      • Je n’arrive pas à prendre des décisions ;
      • J’ai la sensation de tête vide ;
      • Je broie souvent du noir ;
      • Je suis en permanence angoissé ;
      • Je pense que je suis déprimé.

      LES QUESTIONS

      Le score total est la somme des items auxquels le patient a répondu positivement. Les scores suivants ont été validés pour le dépistage (spécificité de 98 %) :  score de 0 à 3 : dépression peu probable ;  score = 4 : avis spécialiste conseillé ;  score entre 5 à 10 : haut risque de dépression. Chaque item positif doit être attribué, ou non, à une dépression.

      LES RÉSULTATS

      Ce questionnaire ne peut pas faire un diagnostic d’épisode dépressif caractérisé.

      S’il est positif, il doit être complété à un entretien classique du patient et de son entourage. Le diagnostic est ensuite à affirmer sur des critères diagnostiques. Les sujets ayant des troubles cognitifs ne sont plus capables de s’autoévaluer.

      C’est un questionnaire très court de dépistage de la dépression, validé chez des sujets très âgés et utilisable en médecine générale et en EHPAD pour les sujets ayant une atteinte cognitive légère et modérée et qui ne sont pas anosognosiques (niveau de preuve 4).

      LES LIMITES DE CET OUTIL

      Cette échelle est plus spécifique des personnes atteintes de troubles neurocognitifs modérés à sévères. L’évaluation comprend une évaluation de la personne elle-même et l’hétéroévaluation de ses proches. Elle explore cinq thèmes en 19 questions. Le score total est l’addition des points recueillis en fonction des réponses.

      L’ÉCHELLE DE CORNELL

      Bien qu’il existe encore d’autres échelles, nous avons choisi de terminer cette séquence en vous présentant cette dernière échelle : l’échelle MADRS. Elle est conçue pour fournir une mesure sensible au changement de la sévérité de l’état dépressif, principalement durant un traitement pharmacologique antidépresseur. Il s’agit d’un hétéro-questionnaire qui concerne les 7 jours précédents.

      L’ÉCHELLE MADRS

      Ce questionnaire comporte dix items qui évaluent successivement : la tristesse apparente, la tristesse exprimée, la tension intérieure, la réduction de sommeil, la réduction de l’appétit, les difficultés de concentration, la lassitude, l’incapacité à ressentir, les pensées pessimistes et les idées suicidaires. Le score varie de 0 à 60. Le score seuil de dépression est de 15.

      LE PRINCIPE

      Nous avons choisi de vous présenter des échelles utilisées pour certaines pour le diagnostic, pour d’autres, pour suivre l’évolution de la pathologie ,voire sa sévérité. D’autres échelles comme l’échelle de Raskin, le questionnaire de Pichot ou le NPI peuvent être utilisées selon les habitudes des professionnels et la pertinence des outils. Vous trouverez, en fin de module, en synthèse, un document reprenant les principales échelles utilisées.

      LES échelles : CONCLUSION

      Vos commentaires sur le forum !

      Pensez-vous utiliser ces échelles à domicile lorsque vous suspecter un état dépressif chez un de vos patients ? Si oui :

      • Quelle échelle vous semblerait-elle la plus adaptée à votre pratique ?
      L’échelle de dépression gériatrique est couramment utilisée par les IDELS pour leurs patients âgés, cibles de leur patientèle. C’est un outil pratique, rapide et qui permet de ne pas banaliser la dépression chez la personne âgée.

        Pour d’autres infos, la recommandation de la HAS intitulée « Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours », Méthode recommandation pour la pratique clinique, argumentaire scientifique, octobre 2017 saura vous apporter des compléments.

        CONCLUSION

        Pour conclure cet objectif, je vous invite à télécharger les documents suivants : - échelles d'évaluation de la dépression en consultation gérontologique ( Neurologie, Psychairie, Gériatrie, L. Lacoste et C. Trivalle, avril 2005).

        LES fiches synthèse

        Commencer

        Questionnaire de fin de formation

        Question 1/12

        Question 2/12

        Question 3/12

        Question 4/12

        Question 5/12

        Question 6/12

        Question 7/12

        Question 8/12

        Question 9/12

        Question 10/12

        Question 11/12

        Question 12/12

        QUITTER

        bravo !

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