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CLAUDE GUEUX
CIARLET MARCHETTI
Created on February 28, 2025
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Transcript
Victor Hugo
CLAUDE GUEUX
Commencer
Introduction
"Le secrétaire de Victor Hugo est parti sans explication.Tu vas devoir aider l'auteur à remettre de l'ordre dans ses papiers. Il te faudra enquêter dans la maison de l'auteur pour retrouver tous les éléments de l'histoire de Claude Gueux "
Explore la maison
Inventory
Assemble ce puzzle afin de débloquer la clé
02
- 3
- 4
- oui
- 5
- 4
- oui
- 5
- 4
- oui
01
Résumons: à 14 ans, il est condamné à un an de prison pour vol
d'avoine
d'habits
d'un cheval
03
En 1823, il est condamné pour vols ( et récidive). Il entre dans la même prison que son père, à Clairvaux pour une durée de
cinq ans
trois ans
un an
04
En 1829,à 25 ans, il sort enfin de prison. Mais il est de nouveau condamné, à huit ans pour:
vol de jument
vol de pain
vol de cheval
Non, ce n'est pas cela...
CTu as accès au bureau de Victor Hugo, découvre sa version de la vie de Claude Gueux
Inventory
Continue ton exploration:
Inventory
C'est la première partie de l'oeuvre!
01
Quel est le véritable motif d'arrestation de Claude Gueux ?
Noah's diary
Annabelle
Chucky
M3gan
02
What mythical creature drains the life from its victimsthrough dreams?
Succubus
Banshee
Dementor
Werewolf
03
Ba
Crow
Rat
Cat
04
Quel était le principal problème rencontré par Claude en prison?
L'ennui
La faim
La solitude
La peur
You found a secret message
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Remember these notes and play them on the piano in the correct order
01
...Keep playing
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Info
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Info
...Keep playing
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Info
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Info
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Info
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Info
...Keep playing
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Info
Correct concepts
Solution
Drag each concept to the group it belongs to
01 Interactivity
Group 01
Group 02
02 Animation
03 Creativity
04 Wow effect
05 Magic
06 Design
...One more
03
Recommence !
You found a new item for your inventory
Continue exploring the house
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Use the magnifying glass to search for the code and then insert it into the typewriter
224
Enter the secret code
Code
What do the carved pumpkins withfaces mean on Halloween?
01
Do you remember the family members
They ward off evil spirits
They represent trapped souls
What ritual involves the use of a Ouija board?
02
Predictthe future
Orderpizzas
Contact the beyond
What creature appears in Japanese mythology and is known for devouring corpses in cemeteries?
03
Miyazaki
Gaki
Tengu
A briefcase has appeared...
It's locked...look in the inventory for something to open it
Felicitations
Tu as retrouvé tous les éléments de l'histoire! Victor Hugo a bien fait de te prendre comme secrétaire !
Are you sure you want to exit?
You will lose all progress made so far...
Back
Exit
Oh, non...c'est raté
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Claude Gueux naît à Chassagne-Montrachet le 28 floréal de l'an 12 de la République française, soit le 18 mai 1804. Il est le fils d’Élisabeth Simard et d’Étienne Gueux. Ses parents sont tous deux journaliers et illettrés. Ses frères et soeurs meurent tous en bas âge. À l’âge de 14 ans, il fait un an de prison pour avoir volé de l'avoine. En 1823, il est condamné à cinq ans de prison pour plusieurs vols effectués à Paris, où il réside. Il est incarcéré à la prison de Clairvaux, où son père est déjà détenu. En raison de son impressionnante carrure physique, il y est admiré, craint et respecté. Il partage sa cellule avec une prostituée avec qui il a un enfant. Le gardien-chef de l'atelier de la prison, un certain Delacelle, lui confie même quelques responsabilités, telles que la gestion des conflits ainsi que la surveillance de l’application des règles de l’établissement. En 1828, il se fait trancher un doigt lors d'une bagarre entre détenus3. Il menace aussi Delacelle, avec son propre sabre qu'il vient de lui subtiliser, avant d’être maitrisé par le personnel de la prison. Il passe vingt-quatre heures au cachot et voit sa peine allongée. Claude Gueux est libéré en 1829. Il est alors âgé de 25 ans. Néanmoins, la même année, pour avoir volé une jument, il est de nouveau incarcéré à la prison de Clairvaux afin d'y purger une nouvelle peine de huit ans. En 1831, il tente de s’évader, mais en vain. Par la suite, il a une liaison avec Albin Legrand, surnommé Albin, l'un de ses collègues d'atelier, qui devient son nouveau compagnon de cellule. Delacelle n’apprécie guère les moeurs des deux codétenus, qu'il considère contre-nature et qui sont, à cette époque, condamnées par la loi. Il l'envoie donc dans un autre atelier et le change de cellule. Gueux fera, à de nombreuses reprises, la requête à Delacelle de réintégrer son ancien atelier ainsi que de partager de nouveau la cellule d'Albin, requête qui sera constamment refusée.
Il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse, et un enfant de cette fille. Je dis les choses comme elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités à mesure que les faits les sèment sur leur chemin. L’ouvrier était capable, habile, intelligent, fort maltraité par l’éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire et sachant penser. Un hiver, l’ouvrage manqua. Pas de feu ni de pain dans le galetas. L’homme, la fille et l’enfant eurent froid et faim. L’homme vola. Je ne sais ce qu’il vola, je ne sais où il vola. Ce que je sais, c’est que de ce vol il résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme. L’homme fut envoyé faire son temps à la maison centrale de Clairvaux. Clairvaux, abbaye dont on a fait une bastille, cellule dont on a fait un cabanon, autel dont on a fait un pilori. Quand nous parlons de progrès, c’est ainsi que certaines gens le comprennent et l’exécutent. Voilà la chose qu’ils mettent sous notre mot. Poursuivons. Arrivé là, on le mit dans un cachot pour la nuit, et dans un atelier pour le jour. Ce n’est pas l’atelier que je blâme. Claude Gueux, honnête ouvrier naguère, voleur désormais, était une figure digne et grave. Il avait le front haut, déjà ridé quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes noires, l’œil doux et fort puissamment enfoncé sous une arcade sourcilière bien modelée, les narines ouvertes, le menton avancé, la lèvre dédaigneuse. C’était une belle tête. On va voir ce que la société en a fait. Il avait la parole rare, le geste peu fréquent, quelque chose d’impérieux dans toute sa personne et qui se faisait obéir, l’air pensif, sé rieux plutôt que souffrant. Il avait pourtant bien souffert.
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nClaude toucha doucement le bras du directeur. — Mais au moins que je sache pourquoi je suis condamné à mort. Dites-moi pourquoi vous l’avez séparé de moi. — Je te l’ai déjà dit, répondit le directeur, parce que. Et, tournant le dos à Claude, il avança la main vers le loquet de la porte de sortie. À la réponse du directeur, Claude avait reculé d’un pas. Les quatre-vingts statues qui étaient là virent sortir de son pantalon sa main droite avec la hache. Cette main se leva, et avant que le directeur eût pu pousser un cri, trois coups de hache, chose affreuse à dire, assénés tous les trois dans la même entaille, lui avaient ouvert le crâne. Au moment où il tombait à la renverse, un quatrième coup lui balafra le visage ; puis, comme une fureur lancée ne s’arrête pas court, Claude Gueux lui fendit la cuisse droite d’un cinquième coup inutile. Le directeur était mort. Alors Claude jeta la hache et cria : À l’autre maintenant ! L’autre, c’était lui. On le vit tirer de sa veste les petits ciseaux de « sa femme, » et, sans que personne songeât à l’en empêcher, il se les enfonça dans la poitrine. La lame était courte, la poitrine était profonde. Il y fouilla longtemps et à plus de vingt reprises, en criant : « Cœur de damné, je ne te trouverai donc pas ! » Et enfin il tomba baigné dans son sang, évanoui sur le mort. Lequel des deux était la victime de l’autre ?
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Il y avait là, ainsi que l’a constaté l’instruction judiciaire qui a eu lieu depuis, quatrevingt-deux voleurs, y compris Claude. Une fois que les surveillants les eurent laissés seuls, Claude se leva debout sur son banc, et annonça à toute la chambrée qu’il avait quelque chose à dire. On fit silence. Alors Claude haussa la voix et dit : — Vous savez tous qu’Albin était mon frère. Je n’ai pas assez de ce qu’on me donne ici pour manger. Même en n'achetant que du pain avec le peu que je gagne, cela ne suffirait pas. Albin partageait sa ration avec moi ; je l’ai aimé d’abord parce qu’il m’a nourri, ensuite parce qu’il m’a aimé. Le directeur, M. D., nous a séparés. Cela ne lui faisait rien que nous fussions ensemble ; mais c’est un méchant homme qui jouit de tourmenter. Je lui ai redemandé Albin. Vous avez vu ? Il n’a pas voulu. Je lui ai donné jusqu’au 4 novembre pour me rendre Albin. Il m’a fait mettre au cachot pour avoir dit cela. Moi, pendant ce temps-là, je l’ai jugé et je l’ai condamné à mort. Nous sommes le 4 novembre. Il viendra dans deux heures faire sa tournée. Je vous préviens que je vais le tuer. Avez-vous quelque chose à dire à cela ? Tous gardèrent le silence. Claude reprit. Il parla, à ce qu’il paraît, avec une éloquence singulière, qui d’ailleurs lui était naturelle. Il déclara qu’il savait bien qu’il allait faire une action violente, mais qu’il ne croyait pas avoir tort. Il attesta la conscience des quatre-vingt-un voleurs qui l’écoutaient : Qu’il était dans une rude extrémité ; Que la nécessité de se faire justice soimême était un cul-de-sac où l’on se trouvait engagé quelquefois ; Qu’à la vérité il ne pouvait prendre la vie du directeur sans donner la sienne propre, mais qu’il trouvait bon de donner sa vie pour une chose juste ; Qu’il avait mûrement réfléchi, et à cela seulement, depuis deux mois ; Qu’il croyait bien ne pas se laisser entraîner par le ressentiment, mais que, dans le cas que cela serait, il suppliait qu’on l’en avertît ; Qu’il soumettait honnêtement ses raisons aux hommes justes qui l’écoutaient ; Qu’il allait donc tuer M. D., mais que si quelqu’un avait une objection à lui faire, il était prêt à l’écouter. Une voix seulement s’éleva et dit qu’avant e tuer le directeur, Claude devait essayer une dernière fois de lui parler et de le fléchir. — C’est juste ! dit Claude, et je le ferai.
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On avait choisi ce jour-là pour l’exécution, parce que c’était jour de marché, afin qu’il y eût le plus de regards possible sur son passage, car il paraît qu’il y a encore en France des bourgades à demi sauvages où, quand la société tue un homme, elle s’en vante. Au moment où l’aide le liait sur la hideuse mécanique, il fit signe au prêtre de prendre la pièce de cinq francs qu’il avait dans sa main droite, et lui dit : — Pour les pauvres. Comme huit heures sonnaient en ce moment, le bruit du beffroi de l’horloge couvrit sa voix, et le confesseur lui répondit qu’il n’entendait pas. Claude attendit l’intervalle de deux coups et répéta avec douceur : — Pour les pauvres. Le huitième coup n’était pas encore sonné que cette noble et intelligente tête était tombée. Admirable effet des exécutions publiques ! Ce jour-là même, la machine étant encore debout au milieu d’eux et pas lavée, les gens du marché s’ameutèrent pour une question de tarif et faillirent massacrer un employé de l’octroi. Le doux peuple que vous font ces lois-là ! Voyez Claude Gueux. Cerveau bien fait, cœur bien fait, sans nul doute. Mais le sort le met dans une société si mal faite, qu’il finit par voler ; la société le met dans une prison si mal faite, qu’il finit par tuer. Qui est réellement coupable ? Est-ce lui ? Est-ce nous ?
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Dans le dépôt où Claude Gueux était enfermé, il y avait un directeur des ateliers, espèce de fonctionnaire propre aux prisons, qui tient tout ensemble du guichetier et du marchand, qui fait en même temps une commande à l’ouvrier et une menace au prisonnier, qui vous met l’outil aux mains et les fers aux pieds. Celui-là était lui-même une variété de l’espèce, un homme bref, tyrannique, obéissant à ses idées, toujours à courte bride sur son autorité ; d’ailleurs, dans l’occasion, bon compagnon, bon prince, jovial même et raillant avec grâce ; dur plutôt que ferme ; ne raisonnant avec personne, pas même avec lui ; bon père, bon mari sans doute, ce qui est devoir et non vertu ; en un mot, pas méchant, mauvais. C’était un de ces hommes qui n’ont rien de vibrant ni d’élastique, qui sont composés de molécules inertes, qui ne résonnent au choc d’aucune idée, au contact d’aucun sentiment, qui ont des colères glacées, des haines mornes, des emportements sans émotion, qui prennent. feu sans s’échauffer, dont la capacité de calorique est nulle, et qu’on dirait souvent faits de bois ; ils flambent par un bout et sont froids par l’autre. La ligne principale, la ligne diagonale du caractère de cet homme, c’était la ténacité. Il était fier d’être tenace, et se comparait à Napoléon. Ceci n’est qu’une illusion d’optique. Il y a nombre de gens qui en sont dupes et qui, à certaine distance, prennent la ténacité pour de la volonté, et une chandelle pour une étoile. Quand cet homme donc avait une fois ajusté ce qu’il appelait sa volonté à une chose absurde, il allait tête haute et à travers toute broussaille jusqu’au bout de la chose absurde. L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons, d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et qui s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences. Voilà donc ce que c’était que le directeur des ateliers de la prison centrale de Clairvaux. Voilà de quoi était fait le briquet avec lequel la société frappait chaque jour sur les prisonniers pour en tirer des étincelles.
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Claude Gueux, libre dans son grenier, travaillait tout le jour, gagnait son pain de quatre livres et le mangeait. Claude Gueux, en prison, travaillait tout le jour et recevait invariablement pour sa peine une livre et demie de pain et quatre onces de viande. La ration est inexorable. Claude avait donc habituellement faim dans la prison de Clairvaux. Il avait faim, et c’était tout. Il n’en parlait pas. C’était sa nature ainsi. Un jour, Claude venait de dévorer sa maigre pitance, et s’était remis à son métier, croyant tromper la faim par le travail. Les autres prisonniers mangeaient joyeusement. Un jeune homme, pâle, blond, faible, vint se placer près de lui. Il tenait à la main sa ration, à laquelle il n’avait pas encore touché, et un couteau. Il restait là debout, près de Claude, ayant l’air de vouloir parler et de ne pas oser. Cet homme, et son pain, et sa viande, importunaient Claude. — Que veux-tu ? dit-il enfin brusquement.. — Que tu me rendes un service, dit timidement le jeune homme. — Quoi ? reprit Claude. — Que tu m’aides à manger cela. J’en ai trop. Une larme roula dans l’œil hautain de Claude. Il prit le couteau, partagea la ration du jeune homme en deux parts égales, en prit une, et se mit à manger. — Merci, dit le jeune homme. Si tu veux, nous partagerons comme cela tous les jours. — Comment t’appelles-tu ? dit Claude Gueux. — Albin. — Pourquoi es-tu ici ? reprit Claude. — J’ai volé. — Et moi aussi, dit Claude. Ils partagèrent en effet de la sorte tous les jours.
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Le directeur passa. — Monsieur ! dit Claude. Le directeur s’arrêta et se détourna à demi. — Monsieur, reprit Claude, est-ce que c’est vrai qu’on a changé Albin de quartier ? — Oui, répondit le directeur. — Monsieur, poursuivit Claude, j’ai besoin d’Albin pour vivre. Il ajouta : — Vous savez que je n’ai pas assez de quoi manger avec la ration de la maison, et qu’Albin partageait son pain avec moi. — C’était son affaire, dit le directeur. — Monsieur, est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de faire remettre Albin dans le même quartier que moi ? — Impossible. Il y a décision prise. — Par qui ? — Par moi. — Monsieur D., reprit Claude, c’est la vie ou la mort pour moi, et cela dépend de vous. — Je ne reviens jamais sur mes décisions. — Monsieur, est-ce que je vous ai fait quelque chose ? — Rien. — En ce cas, dit Claude, pourquoi-me séparez-vous d’Albin ? — Parce que, dit le directeur. Cette explication donnée, le directeur passa outre. Claude baissa la tête et ne répliqua pas.
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