Want to create interactive content? It’s easy in Genially!
L'enquête de Mimi l'Osmie
Sarah Dovergne
Created on February 23, 2025
Start designing with a free template
Discover more than 1500 professional designs like these:
Transcript
Click to start
Merci de votre attention !
Voici l'histoire de Mimi l'Osmie. Du moins, son enquête... En effet, Mimi a revêtu son chapeau de détective, et décide de résoudre sa première enquête de sa carrière, la mystérieuse disparition de sa chère amie Ondine, le Sphinx de la Proserpine. Arriverez-vous à résoudre l'enquête avant elle ?
Voir l'insecte
Sous un doux lever de soleil, la lisière de la forêt s’illumine de couleurs dorées, les herbes perlées de rosée scintillent telles des gemmes. Osmie, une abeille solitaire, scrute l’horizon d’un air inquiet. Elle devait retrouver son amie, Ondine le Sphinx de la Proserpine, au petit matin près d’un bouquet de fleurs sauvages. Mais ce mystérieux papillon de nuit n’a donné aucun signe de vie. Asclépiasme, un phasme discret, surgit d’une tige à moitié brisée et annonce qu’il a vu Ondine le Sphinx s’enfoncer la veille dans la forêt profonde. « Elle semblait semblait préoccupée, peut-être à la recherche de nouvelles sources de nectar », dit-il. Osmie, malgré sa crainte des prédateurs et de l’inconnu, décide de partir à sa recherche.
Voir l'insecte
Mimi décide de créer un portrait robot de son amie, pour aider à de futures potentielles identifications. Néanmoins, son enquête tourne déjà au vinaigre ! Effectivement, il semblerait que la disparition de son amie Ondine la Sphinx ne soit tout simplement que... des vacances anticipées ! Malgré tout, Mimi veut retrouver son amie, et décide de braver les dangers et merveilles de la nature, puis s'élance à sa recherche.
Voir l'insecte
P'TIT TIPS : Laisser du bois mort pour les insectes xylophages
Suivre le sentier allant vers le ruisseau
Suivre le sentier allant vers la clairière
Mimi l'osmie arrive dans une zone ombragée où un tronc en décomposition est envahi de mousse et d’insectes xylophages. Au milieu de branchages pourrissants, Osmie aperçoit Anne la Lucane. Anne raconte qu’elle n’a pas vu le Sphinx, mais qu’elle a entendu des rumeurs d’agitation plus loin dans la forêt. Elle pointe deux sentiers : le premier mène vers une clairière où les fourmis abondent, le second suit un petit ruisseau. Anne explique l’importance du bois mort pour la survie de ses larves, et se désole de la raréfaction des vieux troncs dont dépend son espèce.
Voir l'insecte
Ignorer les conseils, et continuer la progression
Ecouter les conseils,et faire demi-tour
Elle se retrouve dans une clairière sombre, où le sol sablonneux est criblé de petits trous et sillonné par des chemins de fourmis en pleine activité. Tandis qu’Osmie franchit ce sentier animé, elle remarque des milliers de fourmis s’affairant au transport de débris, de feuilles et de petites proies. Émilie, une fourmi rouge plus imposante, prend la parole d’un ton assuré : « Que fais-tu ici, abeille ? Les fleurs se font rares dans cette partie de la forêt. » Osmie évoque la disparition du Sphinx de l’épilobe. Émilie n’a rien vu, mais conseille à Osmie de ne pas aller plus loin : les prédateurs rôdent dans les sous-bois.
Voir l'insecte
S'aventurer en zone déboisée
Retourner à la lisière
Mimi l’Osmie atteint un ruisseau clair entouré de galets, où les rayons du soleil dansent sur l’eau et font scintiller des bancs de petits poissons. Osmie survole les roseaux et aperçoit Félix le Caloptéryx, une libellule aux ailes bleutées. Il virevolte, chassant de minuscules moucherons, puis se pose sur une pierre plate. « Tu cherches un Sphinx de la proserpine ? Je ne l’ai pas vu ici », confie-t-il. Il explique cependant que ce papillon est souvent attiré par les fleurs de la lisière. Ou alors, ajoute-t-il, Osmie peut continuer plus loin, vers une zone récemment déboisée où des engins humains ont laissé des traces profondes.
Voir l'insecte
Mimi emprunte alors un chemin légèrement en pente qui s’éclaircit, menant à une étendue où la forêt se raréfie et laisse place aux buissons fleuris. Osmie songe que le Sphinx, grand amateur de nectar, serait peut-être revenu se régaler des fleurs de la lisière. Soudain, elle croit voir une silhouette ailée se glisser derrière un chardon. Pleine d’espoir, elle accélère, prête à renouer avec son amie.
Mimi arrive dans un sous-bois obscur où les feuillages forment un toit dense, plongeant le sol dans la pénombre. Ignorant les conseils d’Émilie, Osmie s’enfonce plus avant. Les troncs immenses et la végétation serrée rendent chaque battement d’ailes difficile. Sans prévenir, un rouge-gorge fond sur elle. En quelques secondes, c’est l’attaque fatale. Les oiseaux insectivores sont des prédateurs naturels maintenant l’équilibre des populations d’insectes. Lorsque le nombre d’insectes décline pour d’autres raisons (pesticides, perte d’habitat), la prédation peut peser davantage sur les survivants. Dans certaines régions, la raréfaction des proies affecte aussi la survie de ces oiseaux. Ici, Osmie n’échappe pas à la chaîne alimentaire, base d’un écosystème.
Continuer malgré tout dans la forêt
Faire demi-tour, et retourner à la lisière
Mimi l'osmie progresse dans ce paysage blessé. Elle retrouve Anne la Lucane, désemparée face à la disparition de vieux troncs dont sa descendance a besoin. « J’ai vu la forêt changer, explique Anne. Chaque année, on estime que 10 à 13 millions d’hectares de forêts disparaissent dans le monde, c’est 20 x la France ! » Osmie confie chercher le Sphinx : peut-être a-t-il fui plus loin, dérouté par le chaos ?
Mimi arrive dans une zone où les arbres deviennent plus rapprochés et le tapis de feuilles mortes réapparaît. Choquée par la déforestation et l’absence de tout indice sur son ami le Sphinx, Osmie rebrousse chemin. Elle survole les troncs encore partiellement debout, se rappelant les propos d’Anne la Lucane. Le temps presse, la nuit finira par tomber. Osmie sent grandir son angoisse : si le Sphinx ne se trouve plus en forêt, peut-être est-il parti plus loin, vers les champs ?
Elle se retrouve dans un bosquet lumineux à la jonction entre forêt et prairies, où fleurs sauvages et jeunes arbustes forment une végétation dense. Osmie retrouve le chant léger des sauterelles et le bruissement des papillons de jour. Elle se sent plus sereine, bien que l’incertitude demeure sur la localisation du Sphinx. Tout en avançant, elle s’imagine son ami virevoltant, attiré par la lumière de la lisière et des fleurs colorées.
Continuer à progresser dans la forêt
Suivre le bruit d'eau
Osmie découvre un pin isolé, à l’écorce chauffée par le soleil, d’où résonne le chant rythmé et strident de la cigale. Osmie s’approche de Chantal la Cigale. Chantal interrompt son chant pour écouter la requête d’Osmie : « Non, je n’ai pas vraiment fait attention à un grand papillon de nuit, reconnaît-elle. J’ai surtout guetté la chaleur et le bon moment pour chanter. » Elle mentionne néanmoins avoir entendu un clapotis, peut-être celui d’une mare proche. Ou alors, Osmie peut risquer de s’éloigner davantage dans la forêt.
Voir l'insecte
P'TIT TIPS : Privilégier des alternatives biologiques ou naturelles. Il faudrait favoriser l’agriculture durable et les haies pour protéger les pollinisateurs.
Le contourner
Poursuivre vers le champs
Mimi arrive devant de vastes champs rectilignes, dépourvus de fleurs sauvages, où la terre est parfois craquelée par le soleil et où l’on entend le ronronnement lointain d’un tracteur. Osmie arrive aux abords d’une parcelle cultivée. Peu de nectar ici, hormis quelques rares fleurs en bordure. Milouche la Mouche s’approche en voletant, expliquant que des produits chimiques ont été répandus récemment pour protéger les récoltes. « Ce n’est pas un endroit idéal pour un butineur, ironise-t-elle, tu risques de te faire empoisonner. » Osmie comprend que le danger est réel mais hésite : le Sphinx est peut-être passé par là pour butiner des fleurs de ronce ou de la proserpine sauvage.
Voir l'insecte
Mimi découvre alors champ monotone, aux rangées impeccables, où la terre semble imbibée de produits chimiques et où peu d’insectes osent encore s’aventurer. Osmie, en quête désespérée de son ami, survole les rangées de cultures aspergées d’insecticides. Soudain, un léger vertige la saisit : ses pattes fourmillent, ses antennes piquent. Les polluants ingérés la paralysent peu à peu. Elle s’écroule, victime de ces substances conçues pour éliminer les « ravageurs », mais qui ne font pas la différence entre nuisibles et précieux pollinisateurs. Chaque année, l’usage excessif de pesticides contribue à la mort de milliards d’insectes utiles, notamment les pollinisateurs. Sans eux, de nombreuses cultures humaines (fruits, légumes) seraient gravement compromises. Des études indiquent que plus de 70/80 % des insectes ont disparu dans les champs et cultures, en partie à cause des insecticides. Rappel : les insectes c’est 80% des espèces animales dans le monde !
Mimi s'aventure alors dans une zone apparemment normale mais étrangement silencieuse, où l’on remarque l’absence quasi totale d’insectes et d’oiseaux. Osmie s’aventure dans un lieu déserté. Les fleurs ne sont plus pollinisées, et les rares plantes dépérissent. Elle réalise peu à peu que presque tous les insectes ont disparu : pas de bourdons, pas de syrphes, pas de fourmis. Sans ses semblables, elle se retrouve incapable de communiquer, de s’orienter, et d’accéder à la moindre ressource. La chute des insectes impacte toutes les autres espèces. La « biodiversité » englobe toutes les espèces interdépendantes, et son effondrement mène à des écosystèmes pauvres. Dans ce scénario, Osmie ne retrouvera jamais le Sphinx, car il n’y a plus personne pour l’aider.
S'aventurer dans le marais
Explorer la prairie sèche
Mimi arrive dans un recoin humide, où une mare reflète le ciel, entourée de roseaux et de lentilles d’eau. Guidée par Chantal la Cigale, Osmie rejoint cette mare à l’eau stagnante. Hubert l’Éphémère émerge de la surface, ses ailes délicates encore humides. Il explique qu’il vit seulement quelques jours à l’état adulte, l’essentiel de son existence se déroulant dans l’eau sous forme de larve. Il n’a pas aperçu de Sphinx, mais indique deux directions : l’une mène vers une prairie sèche, l’autre vers un marais plus grand.
Voir l'insecte
Mimi arrive dans une étendue herbeuse brûlée par le soleil, où seules quelques plantes survivent entre les rochers. Osmie découvre un paysage aride. Les fleurs y sont rares, la chaleur torride. Ralph l’Ascalaphe, un drôle d’insecte mi-papillon mi-libellule, y chasse. « Les ressources ici sont trop limitées, confie-t-il. Nous sommes nombreux à nous battre pour quelques fleurs. » Osmie, affaiblie, constate qu’avec le réchauffement, les zones habitables se réduisent et les conflits entre espèces s’intensifient. Le réchauffement climatique aggrave la désertification et réduit la disponibilité en eau. Les insectes subissent ces bouleversements, entre raréfaction des fleurs et compétition. Dans cette prairie sèche, Osmie n’a ni nourriture ni refuge, et son aventure s’arrête là…
Voir l'insecte
Poursuivre vers la zone humide
Aller au jardin urbain
Mimi arrive dans le marais, où des eaux stagnantes s’étendent sous un ciel gris. Mimi survole une zone embrumée aux odeurs fortes. Dominique le Dytique, un coléoptère aquatique brillant, émerge à la surface. Il raconte que ce marais est moins accueillant qu’il n’y paraît : moustiques et autres prédateurs y pullulent. Néanmoins, il existe plus loin une zone humide préservée ou, à l’opposé, un jardin urbain.
Voir l'insecte
Continuer vers la prairie
Suivre le sentier menant à l'eau
Mimi arrive dans une vaste zone marécageuse parsemée de roseaux, de nénuphars, où les oiseaux et grenouilles abondent. Osmie y croise Gidéon, un magnifique papillon Machaon aux ailes jaune et noir. Gidéon évoque la fragilité de ces milieux : « Les zones humides ont diminué de plus de 80 % à l’échelle mondiale depuis le XVIIIe siècle. » Je peux t’orienter vers deux sentiers : l’un mène à une prairie fleurie, l’autre vers une contrée où l’eau y est abondante.
Voir l'insecte
P'TIT TIPS : Éviter la tonte excessive des pelouses, laisser des zones enherbées non tondues pour permettre aux insectes de se cacher et se reproduire, créer des refuges pour insectes : Installer des hôtels à insectes, tas de bois, et points d’eau
Se diriger en zone urbaine
Se diriger vers la prairie
Mimi arrive dans un parc urbain aux pelouses rasées et aux buissons bien taillés, traversé par des allées de graviers gris. Osmie aperçoit Théodulé le Tipule, insecte aux longues pattes, souvent confondu avec de gros moustiques inoffensifs. « On me nomme parfois “cousin”, mais je ne pique pas », plaisante-t-il. Le jardin, bien que propre, est pauvre en biodiversité. Théodulé sait toutefois qu’à l’extérieur s’étend une prairie fleurie ou, plus loin, la zone urbaine.
Voir l'insecte
La création et la préservation de prairies fleuries sont essentielles pour soutenir les populations d’insectes pollinisateurs. Des études montrent que même de petites surfaces de fleurs sauvages peuvent considérablement augmenter la diversité d’insectes. Ces zones refuges aident à lutter contre le déclin des pollinisateurs.
Mimi arrive dans une vaste prairie où coquelicots, bleuets et marguerites se balancent au gré d’une brise légère, attirant bourdons, papillons et abeilles en grand nombre. Enfin, Osmie découvre ce havre de paix. Partout, la vie grouille : coccinelles, sauterelles, papillons de toutes sortes. Au milieu de cette explosion de couleurs, elle aperçoit enfinnnnn son ami Ondine le Sphinx de la proserpine, posée sur une fleur rose. Émue de la voir, elle lui explique qu'elle est désolée de ne pas avoir prévenu mais qu'elle a échappé aux dangers en se réfugiant ici, dans cette oasis préservé. Mimi, après avoir bravé tous ces dangers, se dit que du repos serait bien mérité et les deux compères partirent butiner ensemble comme au bon vieux temps !
Mimi arrive dans un secteur marécageux couvert d’une brume légère, où des herbes hautes cachent des eaux stagnantes incertaines. Osmie s’aventure plus loin, attirée par de possibles indices. Mais la chaleur et l’humidité croissantes favorisent la prolifération de parasites exotiques ou d’acariens, qui s’accrochent à ses pattes. Lentement affaiblie, Osmie comprend qu’elle doit renoncer à retrouver son amie Ondine le Sphinx dans cet état. Le réchauffement climatique et la modification des écosystèmes aquatiques favorisent parfois la multiplication de parasites ou d’espèces invasives. Des insectes autrefois rares trouvent des conditions propices pour se développer en masse. Cet emballement biologique peut déstabiliser les chaînes alimentaires et fragiliser les espèces locales. Osmie, victime de ces envahisseurs, doit malheureusement abandonner sa quête.
Aller en centre-ville
Prendre la route de la zone industrielle
Mimi découvre la ville et un réseau d’égouts sombres et humides, où un filet d’eau croupit coule dans le béton éclairé par de rares lampadaires de maintenance. En arrivant près des canaux souterrains de la ville, Osmie entend un bourdonnement aigu. Éric le Moustique, d’une espèce invasive, se faufile dans l’obscurité. « Tu cherches le Sphinx ? Je peux t’aider… ou pas », ricane-t-il. Malicieux, il indique deux issues : l’une mènerait vers une zone industrielle polluée, l’autre vers un cœur de ville caniculaire. Osmie, fatiguée, ne sait pas à qui faire confiance.
Voir l'insecte
Mimi arrive dans un secteur industriel, baigné de fumées d’usine, avec des canaux d’eau usée et des cheminées crachant des particules sombres. En suivant les indications trompeuses d’Éric, Mimi se retrouve dans un environnement hostile. L’air irrite ses antennes, le sol est jonché de déchets toxiques. Elle peine à respirer et ne trouve aucune fleur pour se nourrir. Finalement, submergée par la pollution, elle s’épuise et s’éteint dans l’indifférence générale. La pollution industrielle libère dans l’air, l’eau et le sol une multitude de substances toxiques. Les insectes, très sensibles à ces perturbations chimiques, disparaissent rapidement dans ces zones contaminées. À l’échelle mondiale, la pollution contribue à plus de 9 millions de morts humaines par an (estimation OMS) et affecte aussi lourdement la biodiversité.
Mimi se retrouve face à une vaste étendue de béton et d’asphalte sous un soleil écrasant. Mimi atterrit dans le centre-ville, cernée par d’imposants immeubles et des trottoirs brûlants. Pas un arbre, pas un point d’eau. L’air est suffocant. En quête de la moindre goutte, à bout de forces, elle finit par s’écrouler, incapable de survivre à cette fournaise artificielle. Les villes emmagasinent la chaleur à cause du béton, de l’asphalte et de la raréfaction des espaces verts. Ce phénomène, appelé « îlot de chaleur urbain », augmente de plusieurs degrés la température par rapport aux zones rurales voisines. Le manque de végétation, de points d’eau et d’abris rend la vie difficile à de nombreux insectes, déjà éprouvés par la fragmentation de l’habitat. Osmie s’épuise dans cette cité aride, confirmant l’incapacité de la ville à accueillir une biodiversité variée.