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Séquence 3 texte 1 : acte II,scène 5 On ne badine pas avec l'amour, Musset

joelle.mavel

Created on February 20, 2025

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Transcript

Séquence 3 texte 1 : acte II,scène 5 On ne badine pas avec l'amour, Musset

Comment Musset parvient-il dans cette scène à faire entendre par la colère de Perdican la critique de la religion et la force de l’amour ? 1er mouvement : de « Sais-tu […] Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : condamnation des nonnes 2e mvt : Adieu Camille […] fange » → vision cynique des hommes et des femmes 3e mvt : « Mais il y a au monde […] fin » : l’amour comme seule raison de vivre

Premier mouvement : de « Sais-tu […] Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : la condamnation des nonnes

PERDICAN.-Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elle que c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! Comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’es arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine, qui nous regarde en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance, et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu, il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur de ma part : le ciel n’est pas fait pour elles. CAMILLE.-Ni pour moi, n’est-ce pas ?

Premier mouvement : de « Sais-tu […] Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : la condamnation des nonnes

PERDICAN.-Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elle que c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! Comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’es arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine, qui nous regarde en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance, et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu, il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur de ma part : le ciel n’est pas fait pour elles. CAMILLE.-Ni pour moi, n’est-ce pas ?

Premier mouvement : de « Sais-tu […] Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : la condamnation des nonnes

PERDICAN.-Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elle que c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! Comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’es arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine, qui nous regarde en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance, et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu, il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur de ma part : le ciel n’est pas fait pour elles. CAMILLE.-Ni pour moi, n’est-ce pas ?

Premier mouvement : de « Sais-tu […] Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : la condamnation des nonnes

PERDICAN.-Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elle que c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! Comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’es arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine, qui nous regarde en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance, et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu, il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur de ma part : le ciel n’est pas fait pour elles. CAMILLE.-Ni pour moi, n’est-ce pas ?

2e mvt : Adieu Camille […] fange » → vision cynique des hommes et des femmes

PERDICAN.- Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera des récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ;

2e mvt : Adieu Camille […] fange » → vision cynique des hommes et des femmes

PERDICAN.- Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera des récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ;

2e mvt : Adieu Camille […] fange » → vision cynique des hommes et des femmes

PERDICAN.- Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera des récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ;

3e mvt : « Mais il y a au monde […] fin » : l’amour comme seule raison de vivre

mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

3e mvt : « Mais il y a au monde […] fin » : l’amour comme seule raison de vivre

mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

3e mvt : « Mais il y a au monde […] fin » : l’amour comme seule raison de vivre

mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

  • Eléments de conclusion :
  • Cet extrait nous permet d'assister à une démonstration de la part de Perdican : son temps de parole est nettement supérieur à celui de Camille. Il se place du côté du savoir tandis que Camille est celle à qui on fait la leçon ( par les soeurs, puis Perdican).
  • L'amour de Perdican pour Camille éclate dans cet extrait : l'amour semble être la seule raison de vivre pour lui. Il oppose ainsi les paroles à l'expérience.
  • Ainsi nous pouvons comparer cet extrait à l'amour fou de Cyrano pour Roxane, contrairement à Perdican, Cyrano fait exister son amour par les mots, ainsi il demeure pur et parfait. La vision de Perdican est plus réaliste et demande de vivre pleinement.