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Exposition virtuelle de Jean Hugo - Musée Médard

Musée Médard

Created on January 16, 2025

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Étage - Salle des fers
Étage - Salle des oiseaux
Étage - Cabinet Médard
RDC - Salle Vidéo
RDC - Salle 2
RDC - Salle 1
Entrée du Musée

Collection particulière

Jean Hugo La plaine de Villetelle Huile sur toile 1951

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo avec son cheval en gardian 1921

Collection particulière

Jean Hugo à Fourques Photographie de Robert Doisneau XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo La Belle Péonienne Statuette en bronze XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Maggie Hugo et Valentine au Graud’Orgon (Saintes-Maries-de-la-Mer) Novembre 1919

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Bérard, Jean Hugo, Folco de Baroncelli, Valentine Gross et Mario à Fourques, 1919

Les Amis du Musée et du château de Marsillargues

Le Marquis de Baroncelli et la Reine d'Arles à cheval Photographie

Collection particulière

Jean Hugo La défonceuse Huile sur carton XXe siècle

Divorcé de Valentine en 1932, il se marie en secondes noces avec Lauretta Hope-Nicholson en 1947, avec qui il aura sept enfants. Malgré son éloignement de la capitale, Jean Hugo poursuit ses partenariats artistiques. Dans son atelier au Mas de Fourques, Jean Hugo explore toute sa créativité. Cet atelier au milieu du jardin a été construit par Aline et Paul Ménard pour Georges, le père de Jean. Lors de l’héritage du Mas, Jean Hugo réaménage l’atelier pour y passer ses journées. Le lieu dispose de deux pièces. Un petit poêle est installé dans le petit atelier où il écrivait et une cheminée réchauffe le grand atelier. C’est dans cette pièce que Jean Hugo peignait, assis près de la grande verrière, un pinceau à la main et le chevalet posé devant lui. Une odeur de peinture à l’huile, d’essence de térébenthine et de fumée de feu de bois embaumait ce lieu de création. La lumière, quant à elle, fidèle amie du peintre, illuminait l’atelier depuis les trois fenêtres présentes (nord, sud et ouest). Grâce à elles, le jardin paisible, traversé par les paons, se contemple.

Né en 1894 à Paris, Jean Hugo s’éteint à Lunel en 1984, à l’âge de 90 ans. Arrière-petit-fils de Victor Hugo, Jean a su porter ce nom avec modestie. Pour se montrer digne de cette illustre lignée, il a produit un art de l’observation du monde tout en discrétion. Ses créations prennent de multiples formes : peintures à l’huile et à la gouache, dessins, illustrations de livres, décors de théâtre, vitraux, céramiques et divers objets de décoration. Durant la période de l’après-guerre 14-18, il se marie avec Valentine Gross, peintre et graveuse. Avec elle, il vit pleinement les « années folles » (1920-1929), en côtoyant les principaux représentants de la scène culturelle et artistique parisienne et en collaborant avec de nombreux artistes : Jean Cocteau, Max Jacob, Paul Morand ou encore Pablo Picasso. En 1929, Jean Hugo, hérite de sa grand-mère maternelle Aline Ménard-Dorian, le Mas de Fourques et s’installe à Lunel. C’est au calme de la campagne, loin du tumulte parisien, qu’il se dédie à la peinture. La nature qui l’entoure devient une source d’inspiration constante.

Dans l’intimité du peintre lunellois

Sa vie à Lunel de 1920 à 1984

JEAN HUGO Le regard magique

Avec l’exposition Jean Hugo, le regard magique. Sa vie à Lunel de 1920 à 1984, le musée Médard met à l’honneur Jean Hugo (1894-1984), cet artiste lunellois aux multiples talents, en célébrant ainsi le quarantième anniversaire de sa disparition. Né en 1894 à Paris, Jean Hugo partage sa vie entre la capitale, où il vit, et Lunel, lieu de séjours réguliers dès 1920. Cependant, en 1929, l’artiste hérite du Mas de Fourques et s’installe définitivement à Lunel. Ce lieu apaisant, entouré par la nature, est une source d’inspiration pour le peintre. Cette exposition explore ainsi dans les plus intimes détails le cocon créatif de Jean Hugo à Lunel. Grâce au travail de mémoire effectué par la famille, il est possible de faire découvrir toutes les richesses d’un lieu et d’un héritage puissant : l’atelier de l’artiste ; la passion pour la Camargue et ses traditions ; les sources locales d’inspiration et la marche comme instrument d’appropriation amoureuse de son environnement. Entre peintures, photographies, esquisses, objets et documents, se retrace toute l’originalité d’un parcours où la vie et l’art dialoguent sans cesse, dans la simplicité du quotidien.

Collection particulière

Fanfonne et Tamaris, son cheval Photographie de Robert Faure, 1974

Photographie du fonds Jean Hugo

Casimirette Reynaud, Maguelone de Baroncelli, Valentine Gross à la fête de Fourques, 1920

Photographie du fonds Jean Hugo

Valentine à Fourques 1919

Collection particulière

Buste de Fanfonne Claude Lebreton Bronze XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Lettre du marquis de Baroncelli à Monsieur le Maire de Marsillargues 27 juillet 1910

Collection particulière

Jean Hugo Le Mas de Bellevue Pastel 1950

Collection particulière

Jean Hugo Les porteuses de paysage Huile sur toile Maquette de la fresque murale, 1984

Collection particulière

Chaise, propriété de Jean Hugo

Collection particulière

Jean Hugo avec sa palette Photographie XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo dans son atelier au Mas de Fourques Photographie de Michel Descossy 1972

Les Amis du Musée et du château de Marsillargues

Le Marquis de Baroncelli à cheval Photographie

Collection particulière

Jean Hugo Lâcher de taureau Aquarelle sur carton gris Vers 1940

Photographie du fonds Jean Hugo

Maggie Hugo en Camargue Mai 1922

Collection particulière

Jean Hugo L'atelier Sérigraphie XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Mas de Fourques Pastel préparatoire XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Le Jardin Potager du Mas de Fourques Huile sur toile 1942

Collection particulière

Jean-Henri Fabre Souvenirs entomologiques Broché Paris : Librairie Charles Delagrave, 1914

Musée de la Camargue, Arles

Reproduction d'un stéréoscope 3D XXIe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Croquis d'atelier Dessin XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Vase blanc et bouquet XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Taureaux dans la garrigue Gouache sur papier XXe siècle

Collection particulière

Béret de Jean Hugo XXe siècle

Collection particulière

Photographie de Michel Descossy Portrait de Jean Hugo 1971

Collection particulière

Jean Hugo Garduab et taureau en Petite Camargue Huile sur panneau Années 1970

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo à l'amarée 1919

Collection particulière

Jean Hugo Les cabanes de Lunel Encre sur papier XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Croquis du chien Flore Encre de Chine XXe siècle

Jean Hugo, Les porteuses de paysage, 1984, huile sur toile © Droits réservés

« Je me sens étranger à ce monde, moi qui, même enfant, ai toujours préféré l’immobilité. » Jean Hugo, Carnets, Actes Sud, 1994.

Nous présentons, dans cette exposition, les tableaux de ces cinq sites peints par Jean Hugo entre 1930 et 1960 avec des photographies, de ces mêmes lieux, prises en 2023 par son fils Jean-Baptiste Hugo. Grâce à un support audio, nous pouvons accéder à une reconstitution du paysage sonore tel que Jean Hugo l’a connu. « J’ai voulu revoir la garrigue où je n’étais pas allé depuis longtemps. Le papier, le carton, le fer blanc, le plastique et le caoutchouc ont remplacé le thym, l’aspic et la salsepareille. Le cadavre d’un gros chien noir et blanc était à moitié caché sous un buisson ; sa gueule grande ouverte et rouge montrait des crocs féroces. Une machine jaune, au fond d’un gouffre aux parois abruptes, rongeait le flanc de la colline, en arrachait la terre pour combler les lagunes de la côte. Près du sommet, devant le Mas de Grégoire, fumait un nouveau champ d’ordures. Sur l’autre versant, le paysage était transpercé par l’autoroute. Le spectacle de la vitesse est odieux. Mieux vaut regarder monter vers le ciel la fumée des ordures. » Jean Hugo, 12 janvier 1971 dans Carnets, Actes Sud, 1994.

Le projet du « Chemin Jean Hugo », présenté au public en 2023 dans la Ville de Lunel, est né des écrits et des peintures de l’artiste. Son oeuvre nous invite à repenser notre juste place au sein de l’univers et nous transmet un vibrant éloge du vivant qui résonne tout au long du parcours. Une première section a été mise en place à Lunel, en septembre 2023 et constitue une préfiguration du grand « Chemin Jean Hugo » qui reliera Sète, le Pic Saint Loup, Aigues-Mortes et les villages de la Vaunage. Au départ de la rotonde de la gare, ce tracé éphémère comportait cinq haltes sur des sites peints par Jean Hugo.

Le chemin Jean Hugo

Collection particulière

Toupin, propriété de Jean Hugo

Collection particulière

Jean Hugo Autoportrait Encre sur papier XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Gardians et licorne Gouache sur papier XXe siècle

Collection particulière

Georges-Victor Legros La vie de J.-H. Fabre naturaliste Paris : Librairie Charles Delagrave, 1913

L’ancrage de Jean Hugo dans le pays de Lunel

À la fin des années 1920, Jean Hugo s’installe au Mas de Fourques à Lunel. Célébrant l’harmonie de l’être humain avec la nature et la création, il s’impose une stricte discipline quotidienne répondant à cette exigence. « Mes matinées étaient consacrées à la peinture. L’après-midi, je faisais une longue promenade à pied. Sur la carte d’état-major, je traçai autour du mas un cercle de quatre ou cinq kilomètres de rayon - une lieue, une heure de promenade - et j’en fis, comme d’un gâteau, sept parts. Je parcourais chaque jour l’une des tranches, de sorte qu’à la fin de la semaine, j’avais fait le tour du cercle ; et je recommençais dans le même sens la semaine suivante. » Ce périmètre tracé sur la carte délimite un territoire qu’il peut explorer et découvrir à pied. En humaniste, il se doit d’acquérir une connaissance précise du pays, par l’étude de sa faune, sa flore, ses vents, ses saisons, et d’en comprendre son histoire, ses mythes. De retour à l’atelier, le botaniste, en lui, mais aussi l’ornithologue, l’entomologiste, le naturaliste, l’étymologiste et l’homme de lettres se retrouvent tous alors devant le chevalet auprès du peintre qui transpose sur la toile les fruits d’une riche récolte, croqués dans un carnet par quelques traits de crayons sûrs et rapides. « Je m’étais composé un pays selon mon goût, dans lequel je situais mes tableaux. Souvent, j’en reconnaissais quelque paysage au cours de mes promenades, au bord d’un étang, au tournant d’un chemin de la montagne ou de la garrigue. Au loin s’étendaient des forêts de chênes et de châtaigniers vénérables, pleins de mousses, de lichens et de sources d’eaux vives. Les licornes les hantaient, invisibles à beaucoup. L’hiver, elles grattaient leur corne au tronc des bouleaux. » Jean Hugo, « Le regard de la mémoire », Actes Sud, 1984.

Collection particulière

Jean Hugo Le creusement du canal Huile sur toile 1960

© Jean-Baptiste Hugo, Le site du Mas de Chambon, 2023, photographie numérique

Le pastel est une riche évocation de la vie et de l’atmosphère paisible des mas viticoles de la région, dans les années 50. Il y avait une lenteur de l’existence dont on a perdu la notion. La technique extrêmement délicate du pastel confère une plus grande douceur encore à cette vision des travaux de la vigne et de la vie à la campagne. La ville s’est étalée aux quatre points cardinaux. Les vignes et les oliviers du Mas de Chambon ont fait place à des lotissements quadrillés de routes et de bétonnage, procurent un peu de verdure. La perspective sonore s’y est dégradée au point que le bruit des moteurs couvre tous les autres sons.

Le Mas de Chambon

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte aux raisons et aux pommes Gouache 1962

Collection particulière

Jean Hugo Autoportrait Mine de plomb XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Les prés de Marsillargues Gouache sur papier XXe siècle

Jean Hugo et son cheval à Fourques en 1921 © Droits réservés

Collection particulière

Vase coquillage, propriété de Jean Hugo

Collection particulière

Edward Step Favourite flowers of garden and green house Londres : Warne & Co, 1897

Collection particulière

Jean Hugo Le baptême Gouache XXe siècle

Jean Hugo, La plaine de Villetelle, 1951, huile sur toile © Droits réservés

Au loin s’étendaient des forêts de chênes et de châtaigniers vénérables, pleins de mousses, de lichens et de sources d’eaux vives. Les licornes les hantaient, invisibles à beaucoup. L’hiver, elles grattaient leur corne au tronc des bouleaux. » Jean Hugo, Le regard de la mémoire, Actes Sud, 1984.

En humaniste, il se doit d’acquérir une connaissance précise du pays, par l’étude de sa faune, sa flore, ses vents, ses saisons, et d’en comprendre son histoire, ses mythes. Tout en s’efforçant de saisir la manière dont tous ces éléments se situent dans le paysage qu’il contemple, le peintre note la palette des couleurs, la forme des nuages et la silhouette des arbres et des bosquets. De retour à l’atelier, le botaniste, en lui, mais aussi l’ornithologue, l’entomologiste, le naturaliste, l’étymologiste et l’homme de lettres se retrouvent tous alors devant le chevalet auprès du peintre qui transpose sur la toile les fruits d’une riche récolte, croqués dans un carnet par quelques traits de crayons sûrs et rapides. « Je m’étais composé un pays selon mon goût, dans lequel je situais mes tableaux. Souvent, j’en reconnaissais quelque paysage au cours de mes promenades, au bord d’un étang, au tournant d’un chemin de la montagne ou de la garrigue.

À la fin des années 1920, Jean Hugo s’installe au Mas de Fourques à Lunel. C’est au calme de la campagne, loin du tumulte parisien, qu’il se dédie à la peinture et trouve une profonde inspiration dans les paysages de la région. Célébrant l’harmonie de l’être humain avec la nature et la création, il s’impose une stricte discipline quotidienne répondant à cette exigence. « Mes matinées étaient consacrées à la peinture. L’après-midi, je faisais une longue promenade à pied. Sur la carte d’état-major, je traçais autour du mas un cercle de quatre ou cinq kilomètres de rayon - une lieue, une heure de promenade - et j’en fis, comme d’un gâteau, sept parts. Je parcourais chaque jour l’une des tranches, de sorte qu’à la fin de la semaine, j’avais fait le tour du cercle ; et je recommençais dans le même sens la semaine suivante. » Ce périmètre tracé sur la carte délimite un territoire qu’il peut explorer et découvrir à pied.

L’ancrage de Jean Hugo dans le pays de Lunel

Fin mars 1984

« Malgré la souffrance qui parfois l’accablait, Jean avait un visage rayonnant, comme si, malgré le mal, il eût puisé son énergie et sa force créatrice dans la lumière de l’atelier de Fourques. Il nous invita à jeter un coup d’oeil à la nature morte à laquelle il travaillait. “Je l’aurai bientôt terminée, précisa-t-il.” C’était une huile de petit format représentant les légumes et des fruits sur une table. Fanfonne et moi fûmes unanimes sur la belle qualité de cette oeuvre que le peintre prenait plaisir à nous présenter. »

Extrait de « Le Mas de Fourques, havre de Jean Hugo » de Robert Faure à propos de cette toile :
Jean Hugo Nature morte, dernière peinture sur le chevalet appelée « l’oeuvre inachevée » Huile sur toile Mai 1984
Tableau sur le chevalet :
Mobilier et outils du peintre XXe siècle

RECONSTITUTION DE L’ATELIER

L’ATELIER DE JEAN HUGO

Collection particulière

Jean Hugo Intérieur de l'atelier Dessin à l'encre de Chine Vers 1949

Collection particulière

Jean Hugo Les cabanes de Lunel Huile sur Bois XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte à la tasse mauve 1958

Collection particulière

Jean Hugo lisant dans son transat Photographie de Michel Descossy 1952

Photographie du fonds Jean Hugo

Départ pour Castries Fourques, 16 octobre 1923

Collection particulière

Jean Hugo Étude "Taureau" à l'encre noire Dessin sur papier Vers 1920

Collection particulière

Jean Hugo Portrait de Jeanne Enfant Crayon sur papier XXe siècle

© Jean-Baptiste Hugo, Lunel vu de la garrigue, 2023, photographie numérique

© Jean-Baptiste Hugo, Le canal Philippe Lamour, 2023, photographie numérique

Lunel vu de la garrigue est une toile de 3x5m réalisée en 1952 pour représenter le muscat de Lunel à la Foire de la vigne et du vin de Montpellier. Elle orne, à présent, la salle du conseil municipal de la mairie de Lunel. On y voit la ville au loin, comme dans la brume, au-delà des champs et des mas agricoles. La composition minutieuse du tableau nous révèle la vision de Jean Hugo, qui donnait une place prépondérante à la paysannerie et aux travaux des champs. L’olivier et la vigne sont les deux cultures représentées dans ce tableau où l’on reconnaît, au premier plan, la colle des vendangeurs. Lunel vu de la garrigue aujourd’hui : L’activité agricole a disparu, la végétation s’est développée, enserrée entre le canal Philippe Lamour, l’autoroute et la voie du TGV. L’été, le chant des cigales rivalise avec le bourdonnement sourd de l’autoroute et le bruit des trains et des avions. Le chant des oiseaux, les aboiements d’un chien au loin, ont pour accompagnement le bruit d’une mobylette qui passe sur l’ancienne route de Sommières et des crissements de pneus plus bas dans la ville.

Lunel vu de la garrigue

Le creusement du canal, tableau emblématique peint en 1960, exprime les sentiments du peintre face à la saignée sanglante et sulfureuse ouverte dans le flanc de la garrigue par les machines. Il ne fait pas de doute que le berger qui contemple avec incrédulité la disparition de ses pâturages est aussi le peintre qui voit disparaître le sujet de sa peinture. Depuis le début des années 50, Jean Hugo avait de plus en plus de difficulté à peindre le paysage local d’où disparaissaient les troupeaux et les chevaux de trait. Fort heureusement il découvrit le Larzac en 1958 et trouva sur les Causses des Cévennes une inspiration qui persista jusqu’à son décès en 1984. La réalisation du canal Philippe Lamour ou canal du Bas Rhône Languedoc, creusé en 1960, a contribué, avec l’abandon progressif du pâturage et l’exode rural, à une profonde transformation de la garrigue et du paysage local, accentuée dramatiquement, dans les décennies suivantes par les tracés de l’autoroute et de la voie du TGV. Toute cette zone de garrigue est aujourd’hui encerclée par des voies bruyantes mais on y trouve encore à l’intérieur des oasis paisibles et harmonieuses.

Le Canal

Collection particulière

Henriette de Bordas Buste de Jean Hugo Bronze XXe siècle

L’ancrage de Jean Hugo dans le pays de Lunel

À la fin des années 1920, Jean Hugo s’installe au Mas de Fourques à Lunel. Célébrant l’harmonie de l’être humain avec la nature et la création, il s’impose une stricte discipline quotidienne répondant à cette exigence. « Mes matinées étaient consacrées à la peinture. L’après-midi, je faisais une longue promenade à pied. Sur la carte d’état-major, je traçai autour du mas un cercle de quatre ou cinq kilomètres de rayon - une lieue, une heure de promenade - et j’en fis, comme d’un gâteau, sept parts. Je parcourais chaque jour l’une des tranches, de sorte qu’à la fin de la semaine, j’avais fait le tour du cercle ; et je recommençais dans le même sens la semaine suivante. » Ce périmètre tracé sur la carte délimite un territoire qu’il peut explorer et découvrir à pied. En humaniste, il se doit d’acquérir une connaissance précise du pays, par l’étude de sa faune, sa flore, ses vents, ses saisons, et d’en comprendre son histoire, ses mythes. De retour à l’atelier, le botaniste, en lui, mais aussi l’ornithologue, l’entomologiste, le naturaliste, l’étymologiste et l’homme de lettres se retrouvent tous alors devant le chevalet auprès du peintre qui transpose sur la toile les fruits d’une riche récolte, croqués dans un carnet par quelques traits de crayons sûrs et rapides. « Je m’étais composé un pays selon mon goût, dans lequel je situais mes tableaux. Souvent, j’en reconnaissais quelque paysage au cours de mes promenades, au bord d’un étang, au tournant d’un chemin de la montagne ou de la garrigue. Au loin s’étendaient des forêts de chênes et de châtaigniers vénérables, pleins de mousses, de lichens et de sources d’eaux vives. Les licornes les hantaient, invisibles à beaucoup. L’hiver, elles grattaient leur corne au tronc des bouleaux. » Jean Hugo, « Le regard de la mémoire », Actes Sud, 1984.

Jean Hugo, Gardians et licorne, gouache sur papier © Droits réservés

La montée des nationalismes en Europe voit le ralliement de membres éminents de la Nacioun gardiano à Charles Maurras, journaliste antisémite et homme politique nationaliste royaliste. L’abbé Arthur Mugnier, ami et confesseur de Jean Hugo, se montre très critique envers les idées de Charles Maurras. Ses prises de position lui valent le respect d’un grand nombre d’artistes dont Pablo Picasso et Jean Hugo. Aussi, si Valentine, Marguerite et lui figurent encore dans la liste des membres de la Nacioun gardiano en 1939, il apparaît évident qu’ils ont pris leurs distances avec le mouvement dès 1926, année où Jean Hugo se voit confier les décors de la pièce de théâtre Orphée par Jean Cocteau. Orphée, c’est l’histoire d’un poète qui ne prête plus foi qu’à son cheval qui communique avec son sabot, délaissant son Eurydice. Le sujet ne pouvait que plaire à Jean Hugo et l’extraire de la troupe des gardians de Baroncelli. Texte d’Estelle Rouquette, Historienne et Directrice adjointe du Parc naturel régional / Conservateur du musée de la Camargue, Arles

Prises entre 1919 et 1923, les photos de ces années témoignent d’heureux moments partagés au Mas de Fourques avec les amis de la Nacioun gardiano à laquelle appartiennent aussi quatre jeunes femmes proches de Jean Hugo : Valentine son épouse (1887-1968) et Margueritte sa soeur (1896-1984), Fanfonne Guillierme (1895-1989) et Nerto de Baroncelli (1895-1974). Excellentes cavalières, elles ont fait preuve de la maîtrise de la monte gardiane dans les films d’aventure que Jean Durand a tourné en Camargue entre 1909 et 1914. C’est ainsi que la mode de la jupe gardiane créée pour Margueritte et Valentine par Madame Lanvin est lancée dans les années 30. Alors qu’en Camargue il n’existe pas de tenue spécifique pour les cavaliers, Folco de Baroncelli imagine la veste de gardian pour les défilés de la Nacioun gardiano. Inspirée d’un modèle anglais de velours noir porté par son ami Ivan Petrovitch Pranishnikoff, elle s’accorde avec un pantalon en peau de taupe à liseré noir. Le chapeau américain porté par les cow boys est remplacé peu à peu par le Valergues de feutre noir, de fabrication locale.

À son retour de la Première Guerre mondiale, Jean Hugo retrouve le Sud, le soleil, les jours heureux de la paix retrouvée et l’amour. Il a 25 ans, tout juste marié avec Valentine Gross, peintre et illustratrice, il vit à Lunel au Mas de Fourques, où il retrouve les origines de sa mère Pauline Ménard-Dorian, fille du pescalune Paul François Ménard. La Camargue toute proche mais si lointaine vient à lui par l’intermédiaire de Folco de Baroncelli, qui rassemble autour de lui des personnalités du monde artistique et bourgeois aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Installé depuis 1899, il y vit son rêve d’enfant, celui des romans d’aventures au Far west, en gérant l’élevage de taureaux qu’il a créé. Folco de Baroncelli perçoit la Camargue et les activités archaïques qui y perdurent comme un rempart contre la modernité qu’il rejette. S’inspirant du mouvement provençaliste porté par Frédéric Mistral et les félibres depuis 1854, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane en langue d’oc) en 1909. Sur le modèle de la chevalerie, il rassemble dans cette troupe des sympathisants cavaliers pour défendre des traditions camarguaises qu’il invente à partir du métier de gardian. Le projet de Folco de Baroncelli est de produire des spectacles sur le modèle du show de Buffalo Bill pour montrer les talents de ces gardiens de troupeaux.

Jean Hugo et les gardians

Les Amis du Musée et du château de Marsillargues

Lettre de Fanfonne Guillierme à Monsieur Larribe, régisseur du mas de Cogul 16 juillet 1936

Collection particulière

Jean Hugo Le Taureau échappé Huile sur toile 1953

Collection particulière

Jean Hugo Taureau échappé XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Albert Sinnesaël, Joseph d’Arbaud,Jean Bérard, Pauline Ménard, Jean Hugo,... Fourques, 7 novembre 1922

Collection particulière

Jean Hugo Gardians à cheval Dessin sur papier XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Maggie Hugo, Folco de Baroncelli,Joe Hamman, Valentine, Mario. Fourques, 4 décembre 1919

Collection particulière

Jean Hugo en train de peindre dans son atelier au Mas de Fourques Photographie de Michel Descossy 1953

Collection particulière

Jean Hugo Les Centaures Lavis à l'encre noire Années 1920

Photographie du fonds Jean Hugo

Départ pour Castres Fourques, 16 octobre 1923

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte aux poules d'eau Huile sur toile Vers 1960

Photographie du fonds Jean Hugo

Maggie Hugo en Camargue 1919-1920

Photographie du fonds Jean Hugo

Fête au mas de Fourques 11 octobre 1920

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo, Jean Godebski, Darius Michaud au Grand Radeau 3 juin 1922

Jean Hugo, un peintre de Lunel

Né en 1894 à Paris, Jean Hugo meurt à Lunel en 1984, à l’âge de 90 ans. Il est l’arrière-petit-fils de Victor Hugo. Ses créations prennent de multiples formes : peintures à l’huile et à la gouache, dessins, illustrations de livres, décors de théâtre, vitraux, céramiques et divers objets de décoration. Durant la période de la première guerre mondiale (1914-1918), il se marie avec Valentine Gross, peintre et graveuse. Il collabore avec de nombreux artistes : Jean Cocteau, Max Jacob, Paul Morand ou encore Pablo Picasso. En 1929, Jean Hugo, hérite de sa grand-mère maternelle Aline Ménard-Dorian, le Mas de Fourques et s’installe à Lunel. C’est au calme de la campagne, loin de l’agitation de la vie parisienne, qu’il se dédie à la peinture. La nature qui l’entoure devient une source d’inspiration. Divorcé de Valentine en 1932, il se marie une deuxième fois avec Lauretta Hope-Nicholson en 1947, avec qui il aura sept enfants. Malgré son éloignement de la capitale, Jean Hugo poursuit ses partenariats artistiques. Dans son atelier au Mas de Fourques, Jean Hugo explore toute sa créativité. Cet atelier au milieu du jardin a été construit par ses grands parents Aline et Paul Ménard, pour Georges, son père. Lors de l’héritage du Mas, Jean Hugo réaménage l’atelier pour y passer ses journées. Le lieu dispose de deux pièces. Un petit poêle est installé dans le petit atelier où il écrivait et une cheminée réchauffe le grand atelier. C’est dans cette pièce que Jean Hugo peignait, assis près de la grande verrière, un pinceau à la main et le chevalet posé devant lui. Une odeur de peinture à l’huile, d’essence de térébenthine et de fumée de feu de bois embaumait ce lieu de création. La lumière, quant à elle, fidèle amie du peintre, illuminait l’atelier depuis les trois fenêtres présentes (nord, sud et ouest). On peut contempler le jardin paisible, traversé par les paons.

Photographie du fonds Jean Hugo

Maggie Hugo, Valentine Gross, JoeHamman et Mario X Fourques, décembre 1919

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo et Valentine en Camargue 1919

Collection particulière

Jean Hugo Attente d'un taureau Gouache Années 1920

Collection particulière

Clé et vue du Mas de Chambon XXe siècle

Collection particulière

Vase blanc, propriété Jean Hugo

Collection particulière

Plat en terre cuite, propriété de Jean Hugo

Collection particulière

Jean Hugo dans son atelier Photographie de Bob Ter Schiphorst XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Lunel, vu de la garrigue Étude à la gouache 1952

Collection particulière

Jean Hugo Autoportrait Mine de plomb XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Le Mas de Chambon Pastel 1950

Jean Hugo, un peintre de Lunel

À son retour de la Première Guerre mondiale, Jean Hugo retrouve le Sud, le soleil, les jours heureux de la paix retrouvée et l’amour. Il a 25 ans, tout juste marié avec Valentine Gross, peintre et illustratrice, il vit à Lunel au Mas de Fourques, où il retrouve les origines de sa mère Pauline Ménard-Dorian, fille du pescalune Paul François Ménard. Un pescalune est quelqu’un qui est né à Lunel. La Camargue toute proche vient à lui par l’intermédiaire de Folco de Baroncelli, qui rassemble autour de lui des personnalités du monde artistique et bourgeois aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Installé depuis 1899, Folco y vit son rêve d’enfant, celui des romans d’aventures au Far west, en gérant un élevage de taureaux qu’il a créé. S’inspirant du mouvement provençaliste porté par Frédéric Mistral et les félibres* depuis 1854, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane en langue d’Oc) en 1909. Sur le modèle de la chevalerie, il rassemble dans cette troupe des cavaliers pour défendre des traditions camarguaises qu’il invente à partir du métier de gardian. Prises entre 1919 et 1923, les photos de ces années témoignent d’heureux moments partagés au Mas de Fourques avec les amis de la Nacioun gardiano à laquelle appartiennent aussi quatre jeunes femmes proches de Jean Hugo : Valentine, son épouse (1887-1968) et Margueritte, sa sœur (1896-1984), Fanfonne Guillierme (1895- 1989) et Nerto de Baroncelli (1895-1974). Alors qu’en Camargue il n’existe pas de tenue spécifique pour les cavaliers, Folco de Baroncelli imagine la veste de gardian pour les défilés de la Nacioun gardiano. Inspirée d’un modèle anglais de velours noir porté par son ami Ivan Petrovitch Pranishnikoff, elle s’accorde avec un pantalon en peau de taupe à liseré noir. Le chapeau américain porté par les cow boys est remplacé peu à peu par le Valergues de feutre noir, de fabrication locale. Texte d’Estelle Rouquette, Historienne et Directrice adjointe du Parc naturel régional / Conservateur du musée de la Camargue, Arles *Un félibre est un poète qui utilise la langue occitane (provençale ou languedocienne)

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte au toupin Encre sur papier XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Max Courtiol, Jean Hugo et Folcode Baroncelli allant saluer la reine Amélie Castries, 16 octobre 1923

Collection particulière

Ensemble de neuf photographies de Jean Hugo XXe siècle

© Jean-Baptiste Hugo, La rotonde, 2023, photographie numérique

La rotonde, tableau à l’huile peint en 1940, représente des jardiniers travaillant dans le jardin potager du Mas de Fourques. À l’arrière-plan du tableau se dresse le dépôt de la gare, construit en demi-arc de cercle, face à un pont tournant de 23 mètres de long, qui permettait de manoeuvrer les plus grosses machines à vapeur du réseau. Au début des années 50, avec l’électrification des lignes et la disparition des machines à vapeur le dépôt servira de garage et d’atelier de démolition des locomotives. Il sera ensuite utilisé par d’autres services avant de rester abandonné pendant des années. Le site est aujourd’hui un chantier. La rotonde a été démolie en 2022 pour faire place à des immeubles. De la gare nous parviennent l’indicatif sonore de la SNCF et l’annonce du train qui approche « Attention au passage d’un train, éloignez-vous de la bordure du quai s’il vous plait ». Aux bruits de la ville et des machines se mêlent les piaillements des moineaux.

La rotonde de la gare

Collection particulière

Jean Hugo à son bureau Photographie de Bob Ter Schiphorat XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Vase blanc et bouquet XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo et Valentine Fourques, 1919

Collection particulière

Jean Hugo L'atelier au casal Huile sur toile 1983

Jean Hugo, helléniste et latiniste, est doté d’une grande érudition constamment nourrie par de nouvelles lectures. Il est étudiant à La Sorbonne avant que la Première Guerre Mondiale n’interrompe ses études. Il a 20 ans. À son retour de la guerre, il rejoint à Paris un groupe de poètes, d’écrivains, de musiciens et d’artistes. Sa prédilection pour la littérature le porte à illustrer les livres de ses amis, tels que Raymond Radiguet, Max Jacob, Paul Morand, Francis James, Louise de Vilmorin dont les oeuvres figurent en bonne place dans la bibliothèque du Mas de Fourques. Cette bibliothèque, d’une grande richesse, contient des éditions anciennes d’oeuvres grecques et latines, des encyclopédies et les classiques du XVIIIe et du XIXe siècle. Elle est créée en 1904 par son grand-père maternel Paul Ménard, cousin de Louis Médard, bibliophile et humaniste, qui lègue sa bibliothèque à la Ville de Lunel. Jean Hugo garde près de lui, dans son atelier, une petite bibliothèque d’ouvrages d’histoire naturelle, d’ornithologie, de botanique et d’entomologie qu’il consulte au retour de ses marches dans la garrigue. Dans une autre bibliothèque de la maison, sont rassemblés les livres d’art tandis que les ouvrages « désherbés » et délogés de la grande bibliothèque par de nouveaux livres, sont entreposés au grenier.

Jean Hugo et le livre

Collection particulière

Jean Hugo dans sa bibliothèque au Mas de Fourques Photographie de Sophie Bassouls 1970

Lunel Gardians

Chemise Mistral

Les Amis du Musée et du château de Marsillargues

Costume de Gardian Chapeau en feutre Veste Pantalon Bottes

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte, dernière peinture sur le chevalet ou « l’oeuvre inachevée » Huile sur toile Mai 1984

Collection particulière

Jean Hugo Calendrier de 1953 Gouache sur almanach

Collection particulière

Photographie de Michel Descossy Jean Hugo, Lauretta, le petit Charles et le bébé Marie 1954

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo à cheval Fourques, décembre 1920

Les Amis du Musée et du château de Marsillargues

Le marquis de Baroncelli et sa fille Riquette à cheval Photographie

© Jean-Baptiste Hugo, Le Mas de Bellevue, 2023, photographie numérique

La grande subtilité, dans le trait et la couleur, de ce pastel réalisé en 1945 nous permet de reconnaître les diverses essences d’arbres qui parsèment la colline, l’olivier, l’amandier, le cyprès et le pin parasol. Paysage typique de la garrigue où alternaient les champs défrichés, plantés d’oliviers et de vigne et les zones de garrigue où paissaient les troupeaux de chèvres et de moutons. Avec la disparition des troupeaux et l’exode rural, le défrichement a progressivement cessé. Les arbrisseaux, autrefois broutés par les troupeaux de bêtes, sont devenus adultes et par endroits forment des bois touffus. C’est un tout autre paysage que nous contemplons, où les arbres et les buissons ont regagné du terrain. À proximité, la garrigue et les pelouses hébergent une flore et une faune d’une grande diversité. On y entend des buses, des geais, des cigales, un lapin qui détale dans les cailloux entre les touffes de thym et les chênes kermès. Mais le bruit sourd et incessant de l’autoroute empêche de percevoir les chants d’oiseaux dans le vacarme d’une mobylette ou d’une moto qui passe à proximité.

Le Mas de Bellevue

Collection particulière

Jean Hugo Autoportrait Mine de plomb XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Valentine Gross en arlésienne avec Jean Hugo 1920

Collection particulière

Jean Hugo Croquis d'atelier Dessin XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo à l'atelier Photographie de Michel Descossy XXe siècle

Collection particulière

Jean Hugo Autoportrait au Palais Royal Encre sur papier XXe siècle

Photographie du fonds Jean Hugo

Jean Hugo à cheval Fourques, décembre 1920

Collection particulière

Jean Hugo Nature morte à la table noire Gouache sur papier Juin 1963