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Le mot du Psy III L'Adolescence entre conquête et renoncement novembre 2024.pdf
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Created on November 29, 2024
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Les opérations concrètes ont pour particularité d’organiser et d’expliquer le réel actuel en comparant, en classant, en ordonnant (notamment dans l’espace et dans le temps), en
et concrètes.
La maturation du cerveau, combinée aux exigences croissantes du système éducatif, va développer la possibilité d’une pensée abstraite qui coïncide avec l’entrée au collège ; En effet, lorsqu’un enfant raisonne, il le fait toujours sur des données présentes On peut, par exemple, demander à un enfant scolarisé en primaire de
La sphère cognitive
la société.
Les mutations auxquelles doit faire face l’adolescent seront dans ce texte artificiellement scindées en quatre domaines, même s’il est évident que chacun d’entre eux dépend et influence les autres. Il s’agit de changements dans sa façon de penser, dans la relation à son corps, dans la relation à ses pairs, aux adultes et à
Un triple changement.
et débouchera sur la pathologie.
L’Adolescence est une période durant laquelle le sujet va vivre des changements importants dans différents domaines. En effet, après la période de relative stabilité que constitue l’enfance, la puberté vient bousculer l’ordre établi et expulser la personne du monde de l’enfance. Cette phase, dont la durée ne cesse de s’allonger, est une époque de paradoxe : elle est à la fois source de conquêtes potentielles (nouvelles capacités cognitives et physiques, nouvelles formes de relations, autonomisation du sujet, etc.) et d’un autre côté, elle n’est pas sans renoncement (abandon des croyances infantiles, renoncement aux options non choisies, etc.) Il faut avoir à l’esprit que le concept d’adolescence est récent (milieu 19ème) et propre aux sociétés occidentales. Dans d’autres sociétés, ou à d’autres époques, les rites de passages faisaient passer le jeune du statut d’enfant au statut d’adulte en quelques jours, voire en quelques heures… Nous verrons que ces changements nécessitent une adaptation de la part de l’adolescente et qu’ils font l’objet d’un travail psychique souvent intense, parfois douloureux mais jamais anodin. Dans de rares cas, ce travail sera empêché, bloqué
et
conquête
entre
L’Adolescence : renoncement
Le mot du Psy III
pp.187-198
(n° 16) (2), 95-104. Cf Le mot du psy II : l’Anxiété. Marcelli D., « l’adolescence, une épreuve psychique particulière », Andrologie (1997), 7,
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énumérant ou encore en mesurant les objets ou les événements qui s’y déroulent B. Inhelder et J. Piaget, De la logique de l’enfant à la logique de l’adolescent. Paris : PUF, 1955 Pour illustrer avec un exemple mathématique, il est impossible de comparer 2/3 à 3/5 sans pensée abstraite alors qu’on voit bien que 3/2 est plus grand qu’1/2. « Il peut prendre une distance suffisante par rapport au contenu concret de l’actuel pour élaborer des hypothèses, ce qui signifie la prise en compte du possible, et plus seulement du réel. » P. Mannoni, Troubles scolaires et vie affective chez l’adolescent, ESF, 1979. De Mijolla-Mellor S. (2013). « Le doute et la croyance » Nouvelle revue de psychosociologie,
ans et demi ! l’extérieur sont subies par l’ado »
étapes dans ce processus, nous avons vu que l’âge d’entrée dans la puberté varie considérablement d’un individu à l’autre (jusqu’à trois années d’écart si on reste dans la norme, davantage pour des pubertés précoces ou tardives…) La vitesse à laquelle se déroule ce processus immuable est également très variable : entre six mois et deux Ces disparités, qui « sont vécues comme quelque chose d’imposé qui vient de et peuvent s’avérer source de désarroi voire de
: Au-delà de la maturation cérébrale, l’adolescence se définit avant tout par une transformation, parfois importante, du corps : la puberté débute entre 10 et 13 ans chez la fille et entre 13 et 15 ans chez le garçon avec l’apparition des caractères sexuels secondaires sous l’influence des hormones sexuelles : pilosité, apparition des seins, accroissement de la taille, changement dans la voix, épaississement de la peau, etc. autant de manifestations qui échappent totalement à la volonté de celui ou celle qui les subit. Si tous les ados passent par les mêmes
La puberté
La relation au corps
nouveau type de problème.
Le travail psychique
évidences
. Le pendant de
lui le concept de « vacances ». Sans entrer dans les détails, l’Adolescent va progressivement développer la capacité à se décentrer de son point de vue, pour adopter le point de vue de l’autre, ou à s’affranchir du réel tangible pour adopter un point de vue imaginécette nouvelle acquisition est le doute : Si l’autre ne pense pas comme moi, ai-je raison de penser comme je pense ? On assiste à un « effondrement du sol des » et cette entrée dans le doute peut provoquer des inquiétudes : les évidences et les croyances de l’enfance vont voler en éclat et pour certains adolescents à l’identité fragile, ce doute sera difficilement assumable et occasionnera une augmentation de l’angoisse consiste pour le jeune adolescent à tolérer des périodes durant lesquelles il ne maitrise pas encore totalement ses nouvelles capacités et où le deuil de la pensée magique, de la toute-puissance de l’imaginaire de l’enfant peut entraîner des affects dépressifs. Pour éviter d’avoir à supporter cette période de doute potentiellement angoissante, la tentation sera pour certain d’éviter de réfléchir ; soit en empruntant des chemins connus (l’ado conformiste), soit en se tournant vers des pensées extrêmes (l’ado extrémiste.) La solution ultime consistant à ne plus penser du tout, certain adolescent d’intelligence normale (telle que l’évalue les tests psychométriques) vont s’avérer incapable d’utiliser cette intelligence pour réfléchir lorsqu’il s’agit d’acquérir de nouvelle compétence, de solutionner un
pensée formelle) est qu’elle permet de sortir du présent concret pour élaborer des représentations abstraites. On pourra demander à un collégien ce qu’évoque pour
raconter ses vacances. La caractéristique principale de la pensée abstraite (ou
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Cit. Cf. Le mot du Psy : la phobie scolaire. Une élève qui se souvient avec nostalgie de l’enfance : « J'aime énormément cette innocence et cette absence de sexualisation de tout ce qui bouge. »
Cf. Le mot du psy II : L’anxiété.
marge encourent le risque d'être stigmatisés.
Il n'y a pas plus normatifs que les adolescents, explique le psychologue Dominique Berger. À l'école, l'adolescent se fond dans une " tribu " à laquelle il adhère. Ceux qui restent en Avec l’utilisation massive des réseaux sociaux, il n’y a plus de période de « repos », où l’apparence n’est pas sur le devant de la scène. On scrute et on est scruté en permanence ! « On sait que l’anxiété débute très fréquemment à l’adolescence comme en témoignent les multiples enquêtes rétrospectives effectuées auprès d’adultes anxieux. » Marcelli D. Op.
consécutivement à la puberté. En effet, la
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La relation aux pairs change de naturepossibilité d’avoir des rapports sexuels va sérieusement rebattre les cartes du commerce filles-garçons et ainsi rajouter une pression supplémentaire à l’adolescent.
La relation aux pairs
appropriés.
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scolairesLe sentiment de sécurité interne et l’estime de soi, liés à la stabilité ou à la défaillance des relations précoces, aux exigences de l’entourage et à d’éventuels traumatismes, vont être mis à l’épreuve à l’occasion de ce travail. Un autre aspect important de l’apparition des caractères sexuels secondaires est la fin de la possibilité d’une bisexualité virtuelle. En effet, la puberté impose à l’ado d’intégrer son sexe masculin ou féminin, que celui-ci soit en accord avec son sexe imaginaire ou non. Dans certain cas, le décalage entre le sexe du corps et le genre vécu « psychiquement » est source de souffrance potentiellement pathologique. Il est important de noter l’aspect transitoire de ce flottement identitaire, qui va progressivement se stabiliser dans une nouvelle identité sans donner lieu à des manifestations trop « bruyantes. » Dans certains cas, les transformations subies par l’ado et l’angoisse qui s’y rattache s’avèrent trop déstabilisantes et vont provoquer des ruptures dans le sentiment de continuité de l’existence et nécessiteront des soins
qui se
. On peut aisément imaginer que ces
pubertaire ! Ces changements induisent un sentiment de doute sur son identité, tant sur le plan physique que sur le plan psychique (qui suis-je en fait ? Je ne suis plus celui que je pensais être ! Que vais-je devenir ?) Les ados passent souvent beaucoup de temps dans la salle de bain ou devant le miroir, pas seulement pour s’apprêter selon les normes en vigueur dans son groupe d’appartenance, mais également pour tenter de se réapproprier ce corps qui leur échappe. On assiste également durant cette période à une intense activité de comparaison et de tentatives de réassurance, notamment à travers les réseaux sociauxquestionnements et ces incertitudes engendrent des affects anxieuxmanifestent de façon typique à l’adolescence sous la forme de crises d’angoisse aigues, de dysmorphophobie ou sous la forme de diverses phobies sociales et
est double : d’une part il consiste à maintenir un sentiment de continuité dans un corps qui change sans cesse (comment changer tout en restant le même) et d’autre part il est nécessaire d’intégrer cette transformation
Le travail psychique
prégnant
souffrance à une période où, justement, le besoin d’être dans la norme est le plus
Coenen R., Eduquer sans punir, éres, 2017. L’étude de la maturation fonctionnelle des structures cérébrales montre une différence dans la vitesse de maturation des structures sous corticales (système limbique, siège des émotions et des circuits du plaisir) murissent beaucoup plus rapidement que les régions corticales (notamment préfrontales, siège de la planification, de la régulation des autres zones du cerveau – notamment le système limbique-, de la pensée réflexive, etc.) Un pic de différence de maturation est observé pendant la période de l’adolescence, ce qui est de nature à expliquer en partie les comportements de recherche de plaisirs immédiats au détriment du long terme, et la prédominance des réactions émotionnelle constaté chez nos ados. Cf. Borst G., Cassotti M., Ce n’est pas moi, c’est mon cerveau, Nathan, 2023.
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De la même manière qu’avec les pairs, l’arrivée de la maturité sexuelle impose une nécessaire évolution des relations intra-familiales. Le lien avec les parents et avec les frères et sœurs noués dans l’enfance sont ainsi mis à mal par la puberté. La poussée pulsionnelle, sous ses aspects à la fois sexuels et agressifs, menace l’adolescent de débordement. L’ado est soumis une fois encore à un paradoxe : l’enfant qu’il est encore continue à souhaiter un rapprochement avec ses parents mais son corps qui
La relation au monde/ à la famille
pairs ?
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débordement typique de l’adolescence
consolider des complexes. La sélection sexuelle va toucher aux questions de virilité / féminité avec son lot de : prise de risques, abus d’alcool, défiance envers l’autorité, usage de la force physique, etc. plutôt chez les garçons et jeux de séduction, relation intense et exclusive entre filles, partage de secrets, etc. préférentiellement chez les filles. Cette forme de sélection concerne également l’accès au(x) partenaire(s) amoureux : suis-je désirable au sein de mon groupe de
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beaux, riches, etc. Coenen
exigences scolaires. L’activité de comparaison est très intense dans cette tranche d’âge et l’affiliation à un groupe de semblables va également permettre à l’ado de tempérer les modifications corporelles qu’il subit (je ne suis pas le seul à expérimenter des changements incontrôlables !) Par ce biais, il va construire une vision hiérarchisée des relations : il y a les populaires, les exclus, les plus ou moins intelligents, les plus ou moins parle d’une double pression sélective, à la fois sociale et sexuelle, pour décrire le travail nécessairement effectué par les adolescents. La sélection sociale concerne donc, au-delà des classiques classes sociales, tout ce qui touche à la position (dominante / dominée) dans le groupe et entre les groupes, au leadership, aux jeux d’influence (qui a de l’influence sur qui ?) et, dans sa polarité négative aux moqueries, insultes, exclusions, etc. qui peuvent engendrer ou
…ou à celle de leur partenaire ! L’insertion dans le groupe d’appartenance est toujours soumise à des phénomènes de compétition et d’alliance. Participer à cette compétition constitue sans doute une priorité de l’ado, le but étant de construire (et de conserver) une personnalité sociale gratifiante et de s’intégrer au groupe. Ces préoccupations peuvent chez certains, mal dans leur peau, prendre toute la place et ainsi reléguer au second plan les
âge que dans les années 80/90) mais on retrouve une différence entre les filles et les garçons : Ces derniers vont commencer leur sexualité d’autant plus tôt qu’ils ont une bonne estime d’eux même, alors qu’on observe le mouvement inverse chez les filles : elles commencent d’autant plus tard qu’elles ont une bonne estime d’elles-mêmes ; Une bonne estime de soi semble leur permettre de mieux résister à la pression sociale
En France, la moyenne d’âge du premier rapport sexuel est de 17.5 ans (le même
ou de la modalité expressive utilisé par le bébé.
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« C’est la sexualisation du corps pubère, exhibé aux yeux de tous et menacé dans son intimité par son dévoilement public, qui crée ce besoin d’intimité. Apparaissent alors les manifestations si typiques de cet âge que sont la gêne, la pudeur, la honte et, bien sûr, al rougeur. » Jeammet P., Pour nos ados, soyons adultes, Odile Jacob, 2010. D. STERN parle d’accordage affectif. L’accordage affectif est ce moment particulier pendant lequel mère et bébé s’engagent de concert dans un comportement qui traduit le partage d’un état affectif sans pour autant qu’il s’agisse d’une imitation stricte. En effet, s’il y a imitation, elle est d’abord transmodale, c’est-à-dire que le canal utilisé par la mère pour traduire le comportement ou l’état affectif présumé de son nourrisson est différent du canal
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synchrone
corporels un des enjeux majeurs de l’adolescence. En effet, pour devenir autonome, l’ado doit se séparer de ses parents ; cela implique de cesser de les idéaliser et de faire le tri entre ce que l’on va garder et ce que l’on va laisser de ce qu’ils nous ont transmis. Cette séparation entraine une menace : celle de se perdre, de se retrouver seul. Il désire donc la fois s’affranchir de la surveillance des parents et déclarer son indépendance, à la fois bénéficier de leur soutien en les sollicitant parfois pour des tâches simples de la vie quotidienne. C’est là un des nombreux paradoxes de l’adolescence : L’ado est tiraillé entre le désir d’autonomie et la peur de la perte de l’amour des parents. Ce tiraillement va générer de l’inconfort et l’adolescent aura parfois tendance à devenir agressif, ne sachant gérer cette ambivalence. Cette étape ne sera pas vécue de la même manière selon la qualité de l’attachement qui a été construit durant la petite enfance. En effet, il faut paradoxalement avoir connu un attachement solide pour être en mesure de se détacher aisément et en toute sécurité. Un attachement sécure, où la réponse des parents aux besoins du bébé puis de l’enfant est adaptée et suffisamment va permettre à l’enfant, puis au futur adolescent de s’éloigner pour explorer son environnement, d’abord proche, puis de plus en éloigné, sans craindre de les perdre ou de se perdre. Un attachement insécure, ou les réponses apportées au nourrisson sont désaccordées (incohérentes, imprévisibles et calées sur les besoins du donneur de soin et non sur celles du bébé), va limiter cette capacité d’exploration de l’enfant et, par conséquent, de l’ado. L’attachement est alors dit « insécure » et va générer des réponses d’évitement (typiquement l’ado qui se méfiera des autres, semblera autonome mais refusera le contact, la discussion et qui prendra ses décisions seul dans son coin) ou d’ambivalence (l’ado ayant un style d’attachement ambivalent sera préoccupé par la disponibilité de ses figures d’attachement, se montrera stressé par la séparation mais de manière ambivalente, comme s’il résistait à son besoin d’être réconforté.) Ce sont des ados qui se montrent souvent très sensibles au sentiment d’abandon, réel ou imaginé. Le dernier style d’attachement insécure dit « désorganisé » concerne des enfants victimes de maltraitance et de carences graves qui présenteront des comportements désorganisés face aux donneurs de soins : réactions de figement ou réponses contradictoires et désorientées. Ce processus d’autonomisation n’est pas circonscrit à la famille mais s’exprime également dans le rapport au monde de l’ado. C’est la période où la société va lui
La conquête de l’autonomie
constitue avec l’intégration des changements
souvenir…
. La porte de la salle de
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mère devient une femme !) rend nécessaire une prise de distance. La sexualisation du corps rend en effet tout rapprochement potentiellement incestueux et on observe généralement à cette période un rejet des parents et c’est à cette période qu’on assiste à la naissance de l’intimitébain sera désormais fermée à clé et les câlins sur les genoux plus qu’un lointain
se sexualise (et qui, de fait, sexualise les parents : Le père devient un homme et la
ERHENBERG A., La fatigue d’être soi, Odile Jacob, 2000.
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CIO de Guebwiller – Novembre 2024
Nationale
Nicolas STUTZ - Psychologue de l’Education Nationale Relecture : Nathalie DELAY - Psychologue de l’Education
Le rôle de l’adulte sera d’une part de faire preuve de nuance et de modération afin d’inculquer ces notions aux ados parfois excessifs dans leurs réactions et débordés par leurs émotions, d’autre part de les comprendre et de les aider dans la compétition pour la sélection sociale et sexuelle. S’il a confiance en ses proches, et si ses proches lui font confiance alors l’ado n’aura pas de raison de douter de sa capacité à évoluer, de ses forces et de ses potentialités, ni des liens qui l’unissent aux siens ! Par contre si cette confiance vient à manquer, si doute et insécurité l’emportent, alors il lui faudra rechercher une réassurance dans des conduites à risque ou à fuir la compétition dans la consommation de produits psychoactifs ou dans la pathologie.
Que faire ?
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valeurs et ses ambitions. Actuellement, on demande énormément à nos ados ce qu’ils souhaitent ; s’il semble important de leur permettre d’exprimer leurs désirs, il faut savoir que cela peut être anxiogène car le choix est souvent pléthorique (avec le fantasme sous-jacent : « tu peux devenir ce que tu veux ») et il est couplé à la notion très contemporaine d’accomplissement : il s’agit non seulement de devenir quelqu’un, mais encore de se réaliser, de développer toutes ses potentialités. Le sociologue Alain Erhenbergbien montré comment cet impératif pouvait conduire certains à la dépression…
de choisir son
ième
pour la première fois de sa scolarité, on va demander à l’élève de 3orientation, voire son métier pour ceux qui de destinent à la voie professionnelle ! En faisant ces choix, il va progressivement construire sa place dans la société, définir ses
demander d’effectuer ces premiers choix qui auront des conséquences importantes :