ADMA 2022
Sandrine GRÉLARD
Created on November 28, 2024
Over 30 million people build interactive content in Genially.
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SLYCE DECK
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LET’S GO TO LONDON!
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ENERGY KEY ACHIEVEMENTS
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HUMAN AND SOCIAL DEVELOPMENT KEY
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CULTURAL HERITAGE AND ART KEY ACHIEVEMENTS
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DOWNFALLL OF ARAB RULE IN AL-ANDALUS
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ABOUT THE EEA GRANTS AND NORWAY
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Transcript
La métaphoreorganisation
Le programme Á la découverte des métiers d’art (ADMA) invite à la découverte des arts décoratifs et des métiers d’art. Il s’adresse aux collégiens (classes de 4ème et 3ème) et se développe en trois étapes :
La plateforme ADMA a été conçue comme un outil de médiation à destination des élèves et des équipes éducatives. Avec la mention « En savoir plus », vous avez la possibilité d’accéder à des contenus plus développés. Des cartels d’œuvres et des dossiers thématiques vous sont régulièrement proposés pour enrichir les connaissances partagées. Les mots soulignés renvoient à un glossaire spécifiquement orienté sur les arts décoratifs et la description des œuvres présentées. « Le petit quizz » autour des matières offre une dimension plus ludique à ces découvertes. A utiliser en classe ou en autonomie, il invite à associer une œuvre à son matériau de fabrication ou de décoration. Pour compléter ce dispositif, une « activité plastique à réaliser en classe » vous est également proposée. Elle s’appuie sur les collections du Musée des Arts Décoratifs et permet l’utilisation de sa base de données en ligne.
Développer un projet annuel
INSTITUT NATIONAL DES METIERS D'ART
Musée desArts Décoratifs
SEVRES -MANUFACTURE ET MUSEES NATIONAUX
MONNAIE DE PARIS
CHATEAU DE VINCENNES
LA SAINTE-CHAPELLE SUR L’ÎLE DE LA CITÉ
HôTEL DE LA MARINE
Développer un projet autour des matières et des métiers d'art
L'éducation artistique et culturelle est inscrite comme une des cinq priorités de la loi du 8 juillet 2013 sur la refondation de l'école de la république. Elle introduit la notion de parcours culturel et artistique. Ce parcours "doit permettre aux enfants d'acquérir des savoirs artistiques et culturels, de pratiquer des arts, de découvrir des œuvres, des artistes, des monuments et des lieux à caractère artistique et culturel". Il joue un rôle décisif dans la lutte contre les inégalités, en favorisant un égal accès à l'art et à la culture de tous les jeunes, tout au long de leur scolarité, dans le respect de la liberté et des initiatives des acteurs concernés.
Contacts projets
Institutions culturellesInstitut National des Métiers d'ArtStéphanie GILLE, chef de projetsgille@inma-france.orgMusée des Arts DécoratifsIsabelle GRASSART, responsable de l'action éducativeisabelle.grassart@madparis.frMonnaie de ParisBibiane de PAMPELONNE, chargée de l'action culturellebibiane.de-pampelonne@monnaiedeparis.frSèvres, Manufacture et Musées nationauxAlexandra BRONDEX, responsable du développement des publicsalexandra.brondex@sevresciteceramique.fr
Délégations académiques à l'éducation artistique et à l'action culturelleAcadémie de ParisNathalie BERTHON, déléguée à l'éducation artistique et à l'action culturellenathalie.berthon@ac-paris.frAcadémie de CréteilSylvain BORY, conseiller Arts plastiques, design, photographiesylvain-francoi.bory@ac-creteil.frAcadémie de VersaillesAmandine BARRIER-DALMON, conseillère Arts plastiques, design, photographieamandine.barrier-dalmon@ac-versailles.fr
Découvrir des projets déjà menés
INSTITUT NATIONAL DES Métiers d'art
L’Institut National des Métiers d'Art, association reconnue d’utilité publique, est un organisme national menant une mission d’intérêt général au service du secteur des métiers d’art et du patrimoine vivant. Sous l’égide du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère de la Culture, l’INMA porte la vision des métiers d’art et du patrimoine vivant ancrés dans leur temps, source de développement économique local et international, d’emplois qualifiés et d’innovation. Ses principales missions au plan national et international consistent à apporter son expertise aux pouvoirs publics, aux collectivités locales, aux acteurs territoriaux pour créer des réseaux innovants ; à produire des données et des informations publiques sur les métiers d’art et du patrimoine vivant ; à promouvoir les jeunes talents en formation en tant que futurs professionnels ; à sensibiliser à la pratique par l’éducation ; à apporter une expertise dans la transmission des savoir-faire exceptionnels ; et à promouvoir et célébrer les métiers d’art et du patrimoine vivant.Consulter le site internet pour retrouver toutes les informations relatives à l'Institut National des Métiers d'Art :
www.institut-metiersdart.org
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Bandes dessinées participatives
Journées Européennes des Métiers d'ArtPublic scolaire
Dessinez votre propre bande dessinée sur les métiers d'art
Racontez votre propre «Histoire de la création d'un objet métiers d'art» !Après avoir suivi l'un des parcours proposés (verre, bois, textile, céramique ou métal), téléchargez et imprimez une planche ci-après pour réaliser votre propre bande dessinée en vous inspirant des cases pré-remplies.Commencez par écrire le titre de votre histoire en haut de la planche.Ensuite, choisissez vos outils d’écriture et de dessin (stylos, crayons, feutres, pinceaux et encres…) et complétez les cases en dessinant des objets, outils, personnages et en complétant les bulles de discussion.Vous pouvez nous renvoyer votre/vos planche/s par mail à battistolo@inma-france.org ou par courrier : Chloé Battistolo, INMA, 23 avenue Daumesnil 75012 PARIS. Nous nous ferons un plaisir de les publier sur les réseaux sociaux de l'INMA.
Verre
Bois
Textile
Céramique
Métal
MUSéE DES ARTS DéCORATIFS
Le Musée des Arts Décoratifs se situe dans le Palais du Louvre le long de la rue de Rivoli, entre les jardins des Tuileries et la place du Palais Royal. Les 6 000 objets présentés (meubles, objets de la table, mode, bijoux, jouets…) témoignent de la vie des hommes et des savoir-faire de leur temps depuis le Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si les formes et les lignes de ces objets nous transmettent le goût, la mode propre à chaque époque, les matières et les techniques nous révèlent l’excellence des gestes de leurs créateurs, artisans et artistes qui aujourd’hui encore défendent l’art de vivre à la française.Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. Il est gratuit jusqu’à l’âge de 26 ans. Toutes les informations (parcours virtuels, base de données, dossiers thématiques, programme des activités, propositions d’ateliers…) sont à retrouver sur le site du musée :
www.madparis.fr
CéRAMIQUE
BOIS
Le Musée des Arts Décoratifs en 9 objets
VERRE
MODE ET TEXTILE
CUIR
PAPIER
LAINE ET TAPISSERIE
MUSéE DES ARTS DéCORATIFS
Le Musée des Arts Décoratifs se situe dans le Palais du Louvre le long de la rue de Rivoli, entre les jardins des Tuileries et la place du Palais Royal. Les 6 000 objets présentés (meubles, objets de la table, mode, bijoux, jouets…) témoignent de la vie des hommes et des savoir-faire de leur temps depuis le Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si les formes et les lignes de ces objets nous transmettent le goût, la mode propre à chaque époque, les matières et les techniques nous révèlent l’excellence des gestes de leurs créateurs, artisans et artistes qui aujourd’hui encore défendent l’art de vivre à la française.Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. Il est gratuit jusqu’à l’âge de 26 ans. Toutes les informations (parcours virtuels, base de données, dossiers thématiques, programme des activités, propositions d’ateliers…) sont à retrouver sur le site du musée :
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Le Musée des Arts Décoratifs se situe dans le Palais du Louvre le long de la rue de Rivoli, entre les jardins des Tuileries et la place du Palais Royal. Les 6 000 objets présentés (meubles, objets de la table, mode, bijoux, jouets…) témoignent de la vie des hommes et des savoir-faire de leur temps depuis le Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si les formes et les lignes de ces objets nous transmettent le goût, la mode propre à chaque époque, les matières et les techniques nous révèlent l’excellence des gestes de leurs créateurs, artisans et artistes qui aujourd’hui encore défendent l’art de vivre à la française.Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. Il est gratuit jusqu’à l’âge de 26 ans. Toutes les informations (parcours virtuels, base de données, dossiers thématiques, programme des activités, propositions d’ateliers…) sont à retrouver sur le site du musée :
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Le Musée des Arts Décoratifs se situe dans le Palais du Louvre le long de la rue de Rivoli, entre les jardins des Tuileries et la place du Palais Royal. Les 6 000 objets présentés (meubles, objets de la table, mode, bijoux, jouets…) témoignent de la vie des hommes et des savoir-faire de leur temps depuis le Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si les formes et les lignes de ces objets nous transmettent le goût, la mode propre à chaque époque, les matières et les techniques nous révèlent l’excellence des gestes de leurs créateurs, artisans et artistes qui aujourd’hui encore défendent l’art de vivre à la française.Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. Il est gratuit jusqu’à l’âge de 26 ans. Toutes les informations (parcours virtuels, base de données, dossiers thématiques, programme des activités, propositions d’ateliers…) sont à retrouver sur le site du musée :
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LAINE ET TAPISSERIE
Sèvres - manufacture et musée nationaux
Sèvres réunit la Manufacture de porcelaine de Sèvres, en activité depuis le 18e siècle, et le Musée national de céramique créé au siècle suivant par Alexandre Brongniart. La Manufacture est un foyer unique de création de formes et de couleurs où les savoir-faire d’excellence se transmettent de génération en génération. Sous l’impulsion des artistes invités y naissent les œuvres d’art en porcelaine les plus audacieuses. Le Musée représente une source inépuisable d’inspiration, pour les artisans de la Manufacture, les créateurs et les collectionneurs. Il présente des céramiques du monde entier et de toutes les époques. Le Musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 18h. La Manufacture est accessible en visite guidée pour les groupes sur réservation. Consulter le site internet pour retrouver toutes les informations relatives à Sèvres – Manufacture et Musée nationaux :
www.sevresciteceramique.fr
CéRAMIQUE
Sèvres - manufacture et musée nationaux
Sèvres réunit la Manufacture de porcelaine de Sèvres, en activité depuis le 18e siècle, et le Musée national de céramique créé au siècle suivant par Alexandre Brongniart. La Manufacture est un foyer unique de création de formes et de couleurs où les savoir-faire d’excellence se transmettent de génération en génération. Sous l’impulsion des artistes invités y naissent les œuvres d’art en porcelaine les plus audacieuses. Le Musée représente une source inépuisable d’inspiration, pour les artisans de la Manufacture, les créateurs et les collectionneurs. Il présente des céramiques du monde entier et de toutes les époques. Le Musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 18h. La Manufacture est accessible en visite guidée pour les groupes sur réservation. Consulter le site internet pour retrouver toutes les informations relatives à Sèvres – Manufacture et Musée nationaux :
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Monnaie de paris
Héritière du droit régalien de battre monnaie, la Monnaie de Paris est la plus ancienne institution française et la dernière manufacture en activité au cœur de Paris. Située sur le quai de Conti, 300 000 objets d’art sortent chaque année de ses ateliers : fontes d’art, monnaies de collection, décorations officielles, médailles ou encore bijoux. Le musée de l’institution est situé au cœur de l’usine et propose une expérience inédite associant collections patrimoniales et savoir-faire techniques, notamment grâce à des vues sur les ateliers. Les gestes traditionnels des artisans dialoguent avec les collections patrimoniales exposées.Le site de la Monnaie de Paris est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h. Visites guidées pour les groupes sur réservation. Gratuité pour les moins de 26 ans et les enseignants sur présentation du Pass Education. Informations et contenus numériques disponibles sur le site internet. :
MéTAL
www.monnaiedeparis.fr
Monnaie de paris
Héritière du droit régalien de battre monnaie, la Monnaie de Paris est la plus ancienne institution française et la dernière manufacture en activité au cœur de Paris. Située sur le quai de Conti, 300 000 objets d’art sortent chaque année de ses ateliers : fontes d’art, monnaies de collection, décorations officielles, médailles ou encore bijoux. Le musée de l’institution est situé au cœur de l’usine et propose une expérience inédite associant collections patrimoniales et savoir-faire techniques, notamment grâce à des vues sur les ateliers. Les gestes traditionnels des artisans dialoguent avec les collections patrimoniales exposées.Le site de la Monnaie de Paris est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h. Visites guidées pour les groupes sur réservation. Gratuité pour les moins de 26 ans et les enseignants sur présentation du Pass Education. Informations et contenus numériques disponibles sur le site internet. :
MéTAL
www.monnaiedeparis.fr
La Sainte-Chapelle sur l’île de la Cité
Situé sur l’île de la Cité, dans l’enceinte de l’ancien palais royal, la Sainte-Chapelle, appartient au patrimoine monumental parisien. Elle est construite au XIIIème siècle par Louis IX pour recevoir les reliques de la Passion. Son programme architectural et sa décoration intérieur en font une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle, qui exalte la monarchie capétienne et le royaume de France. Au XIXème siècle, l’ancienne chapelle palatine devient un laboratoire pour la restauration des monuments historiques. Elle est aujourd’hui un monument national, géré par le Centre des Monuments Nationaux, enserré dans les bâtiments du palais de Justice. Les élèves pourront découvrir un monument majeur de l’art gothique, avec ses verrières élancées (dont 70% sont d’origine, les autres datant de la restauration du XIXème siècle), et réfléchir à la question de la restauration patrimoniale avec la rencontre d’un tailleur de pierres travaillant sur le chantier actuel de restauration de la Sainte-Chapelle. La Sainte-Chapelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h 10 boulevard du Palais, 75001 Paris Gratuit pour les moins de 26 ans Toutes les informations concernant la venue dans notre monument et nos visites sur le site :
www.sainte-chapelle.fr
PIERRE
La Sainte-Chapelle sur l’île de la Cité
Situé sur l’île de la Cité, dans l’enceinte de l’ancien palais royal, la Sainte-Chapelle, appartient au patrimoine monumental parisien. Elle est construite au XIIIème siècle par Louis IX pour recevoir les reliques de la Passion. Son programme architectural et sa décoration intérieur en font une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle, qui exalte la monarchie capétienne et le royaume de France. Au XIXème siècle, l’ancienne chapelle palatine devient un laboratoire pour la restauration des monuments historiques. Elle est aujourd’hui un monument national, géré par le Centre des Monuments Nationaux, enserré dans les bâtiments du palais de Justice. Les élèves pourront découvrir un monument majeur de l’art gothique, avec ses verrières élancées (dont 70% sont d’origine, les autres datant de la restauration du XIXème siècle), et réfléchir à la question de la restauration patrimoniale avec la rencontre d’un tailleur de pierres travaillant sur le chantier actuel de restauration de la Sainte-Chapelle. La Sainte-Chapelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h 10 boulevard du Palais, 75001 Paris Gratuit pour les moins de 26 ans Toutes les informations concernant la venue dans notre monument et nos visites sur le site :
www.sainte-chapelle.fr
PIERRE
Château de vincennes
Symbole de l'État moderne, le Château de Vincennes affirme le pouvoir royal : il protège la capitale mais garantit aussi les rois contre ses soulèvements. Il est le cœur de la monarchie française jusqu'en 1682, quand Louis XIV lui préfère Versailles. Le donjon sert de prison dès le XVIe siècle et jusqu'au XIXe siècle : Fouquet, le marquis de Sade ou Mirabeau y sont détenus. Transformé en caserne et en arsenal par Napoléon Ier, la forteresse protège Paris lors des invasions du XIXe siècle. Restauré après les graves dommages subis au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Château de Vincennes est ouvert à la visite par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) et abrite notamment le Service Historique de la Défense (SHD).Informations et contenus numériques disponibles sur le site internet :
www.chateau-de-vincennes.fr
VERRE
Château de vincennes
Symbole de l'État moderne, le Château de Vincennes affirme le pouvoir royal : il protège la capitale mais garantit aussi les rois contre ses soulèvements. Il est le cœur de la monarchie française jusqu'en 1682, quand Louis XIV lui préfère Versailles. Le donjon sert de prison dès le XVIe siècle et jusqu'au XIXe siècle : Fouquet, le marquis de Sade ou Mirabeau y sont détenus. Transformé en caserne et en arsenal par Napoléon Ier, la forteresse protège Paris lors des invasions du XIXe siècle. Restauré après les graves dommages subis au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Château de Vincennes est ouvert à la visite par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) et abrite notamment le Service Historique de la Défense (SHD).Informations et contenus numériques disponibles sur le site internet :
www.chateau-de-vincennes.fr
VERRE
hôtel de la marine
Monument emblématique de la place de la Concorde, l’Hôtel de la Marine est édifié au XVIIIème siècle sous la direction d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte de Louis XV. Il abrita jusqu’en 1789 le Garde-meuble de la Couronne, administration prestigieuse en charge du mobilier des résidences royales. Après la Révolution française, il restera pendant plus de 200 ans le siège du ministère de la Marine. Après une importante campagne de restauration menée par le Centre des monuments nationaux depuis 2015, l’Hôtel de la Marine est désormais ouvert à tous. La découverte des appartements de l’Intendant du Garde-meuble de la Couronne, avec ses décors d’origine et meublés d’après les inventaires d’époque, est proposée en immersion à travers différents parcours sonores. Les visiteurs sont également invités à parcourir les fastueux salons d’apparat du XIXème siècle puis à contempler l’une des plus belles vues de Paris depuis la loggia. L’Hôtel de la Marine accueille également la prestigieuse collection Al Thani, réunissant des pièces exceptionnelles issues de différentes civilisations.Pour toute information, rendez-vous sur
www.hoteldelamarine.paris
TAPISSERIE
hôtel de la marine
Monument emblématique de la place de la Concorde, l’Hôtel de la Marine est édifié au XVIIIème siècle sous la direction d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte de Louis XV. Il abrita jusqu’en 1789 le Garde-meuble de la Couronne, administration prestigieuse en charge du mobilier des résidences royales. Après la Révolution française, il restera pendant plus de 200 ans le siège du ministère de la Marine. Après une importante campagne de restauration menée par le Centre des monuments nationaux depuis 2015, l’Hôtel de la Marine est désormais ouvert à tous. La découverte des appartements de l’Intendant du Garde-meuble de la Couronne, avec ses décors d’origine et meublés d’après les inventaires d’époque, est proposée en immersion à travers différents parcours sonores. Les visiteurs sont également invités à parcourir les fastueux salons d’apparat du XIXème siècle puis à contempler l’une des plus belles vues de Paris depuis la loggia. L’Hôtel de la Marine accueille également la prestigieuse collection Al Thani, réunissant des pièces exceptionnelles issues de différentes civilisations.Pour toute information, rendez-vous sur
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Musée desArts Décoratifs
CHATEAU DE VINCENNES
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
VERREMusée des Arts Décoratifs
UNE Activité à réaliser en classe
LE VERREEN 5 œuvres
LE MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
2. Le verre de Bohême
En savoir plus
1. Le verre vénitien
4. Le vitrail
5. Objet de verre
3. L’opaline
Né du sable et du feu, le verre a toujours suscité l’émerveillement. Tout à la fois dur et fragile, opaque ou transparent il se prête à différentes formes, différents usages, différents décors selon les époques et les cultures.De la Renaissance au 21e siècle, le verre est un matériau très représenté dans les collections du Musée des Arts Décoratifs. Verres à boire, vases, bijoux, objets décoratifs mais aussi miroirs et vitraux sont à découvrir dans les salles historiques du musée.
Pot à surprise Europe, Bohême ? 18e siècle Verre soufflé, modelé à chaud, décoré à la pince et gravé à la roue Inv. 5294 © MAD
Verre à jambe, façon de Venise Probablement France, fin du 16e siècleVerre soufflé, soufflé-moulé et modelé à chaud Inv.2000.1.1 © MAD
Vitrail « Le Printemps » Eugène Grasset (1845-1917), cartonFélix Gaudin (1851-1930), exécutionParis, 1894Verre et plomb Inv. 8003© MAD
Sea-form Dale Chihuly (né en 1941)États-Unis, 1983Verre soufflé, décoré de filets et mis en forme à chaud Inv. 54568© MAD, Paris / photo : Jean Tholance
Ressources documentaires CHRONOLOGIE DU VERRE https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/chronologie-du-verre/ TRÉSORS DE SABLE ET DE FEU https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/tresors-de-sable-et-de-feu/ L’OPALINE https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/zoom-sur-le-xixe-siecle/ GALLÉ, MAGICIEN DU VERRE https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/zoom-sur-301/ LA MAISON DE VERRE, PARIS (1928-1932) https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/l-architecte-decorateur-pierre-chareau/architecture/
Vase France, Epoque Restauration (1814/1830) Verre au plomb opacifié dit "opaline", soufflé, monture en bronze ciselé et doré Inv. 35416.2 © MAD Paris/Jean Tholance
Opaque : qui ne permet pas le passage de la lumière.
1. Le verre vénitien / Renaissance
En savoir plus
Dès la seconde moitié du 15e siècle, les verriers vénitiens (Venise – Italie) installés dans l’île de Murano, mettent au point une nouvelle composition de verre. Très pure et transparente, ils l’appellent « cristallo » en référence au cristal de roche. Cette invention, suivie d’autres évolutions techniques, permet à la verrerie vénitienne de s’imposer économiquement et de dominer le goût européen pendant deux siècles.
Ce verre à boire a plus de 400 ans. Sa matière est pure, fine, légère, transparente et ses formes sont très harmonieuses. Il est réalisé par soufflage à l’aide d’une canne creuse portée à la bouche. L’exercice nécessite une grande maîtrise et beaucoup d’expérience. Il est construit en trois parties ensuite assemblées à chaud. Si son titre est verre « à jambe », on utilise aujourd’hui le terme de verre « à pied ».
Verre à jambe, façon de Venise Probablement France, fin du 16e siècleVerre soufflé, soufflé-moulé et modelé à chaud Inv.2000.1.1 © MAD
Dès la seconde moitié du XVe siècle les verriers vénitiens installés dans l’île de Murano avaient mis au point une composition de verre nouvelle, très pure et transparente, qu’ils dénommèrent cristallo, en référence au cristal de roche. Cette invention, suivie d’autres innovations techniques et stylistiques, permit à la verrerie vénitienne de s’imposer économiquement et de dominer le goût européen pendant deux siècles. Des migrations d’artisans italiens dans l’Europe entière donnèrent naissance, dès le XVIe siècle, à de nouvelles productions, dites « à la façon de Venise », et malgré des évolutions cette terminologie reste valable pour le XVIIe siècle. Ce verre à boire, dont les dimensions, les proportions et l’état de conservation sont exceptionnels, est un exemple original de ces productions. Il est apparenté à la tradition vénitienne par sa matière pure, fine et légère, comparable au cristallo des Vénitiens, ainsi que par sa construction qui comporte les trois parties soufflées, caractéristiques du verre à jambe mis au point à Murano au cours du XVIe siècle. Trois masses de verre, appelées paraisons, successivement cueillies au bout de la canne creuse et soufflées par le verrier, sont assemblées à chaud. L’une est ouverte en disque pour former le pied, une autre est ici soufflée dans un moule à treize côtes pour former le nœud central de la jambe, la troisième constitue la coupe ou contenant du verre. Cette coupe, arrondie à sa base, s’ouvre généreusement en une forme octogonale et comporte dans sa partie basse un filet de verre appliqué à chaud, enroulé une fois et décoré d’indentations obtenues avec une roulette. Plusieurs particularités de cet objet, dont son nœud à côtes parfois comparé à une citrouille aplatie, mises en relation avec des données archéologiques et iconographiques, permettent de l’intégrer à un groupe de verres « à la façon de Venise », utilisés et très probablement réalisés en France.
2. Le verre de Bohême / 17e et 18e siècles
Le verre vénitien était pour sa pureté et sa transparence, comparé au cristal de roche. On peut aussi comparer le verre de Bohême (Europe Centrale) à ce minéral mais pour d’autres raisons : il en a le poids et la dureté.Ces nouvelles propriétés permettent la création de décors à froid en travaillant directement dans l’épaisseur de la matière. Connue dès l’Antiquité et inspirée du travail des graveurs de pierres précieuses, la « gravure à la roue » est un procédé qui consiste à actionner (autrefois par un pédalier et aujourd’hui par un petit moteur électrique) un outil dont l’extrémité porte une roue verticale en cuivre. Le frottement de la roue enlève de la matière et crée un décor qui joue sur le contraste de transparence et d’opacité. De Prague, la technique se diffuse dans l’ensemble des pays germaniques.
Le pot trompeur ou pot à illusion, est un objet plein de surprise. On doit le regarder attentivement pour comprendre son utilisation. Il faut suivre le long tube de verre qui part du fond et forme l’anse puis la paille pour comprendre qu’il faut aspirer pour boire l’eau qu’il contient. La réalisation de ce pot fait appel à une grande maîtrise du geste de l’artisan verrier. La forme est complexe. Le décor est réalisé « à la pince » (le long de l’anse et de l’ouverture) et « à la roue » (frises de motifs floraux).
Pot à surprise Europe, Bohême ? 18e siècle Verre soufflé, modelé à chaud, décoré à la pince et gravé à la roue Inv. 5294 © MAD
Cristal de roche : minéral de la famille des quartz qui se caractérise par sa transparence et son éclat.
3. L’opaline / 19e siècle
L’opaline est un verre précieux à l’aspect laiteux et irisé. Elle tire son nom de l’opale, une roche très appréciée dans la création de bijoux précieux. Sa couleur est teintée dans le verre et non appliquée sur sa surface. C’est dans la première moitié du 19e siècle que l’on voit se multiplier les vases, coupes, flacons dans des teintes de blanc mais aussi de bleu turquoise ou de rose.
En savoir plus
Ce grand vase en opaline est d’une forme simple directement inspirée de l’Antiquité. Il est posé sur une monture en bronze doré qui assure son équilibre. Deux anses en bronze doré représentant des serpents permettent de s’en saisir. L’animal dont la forme s’apparente à une ligne que l’on peut tordre selon sa fantaisie et les besoins de l’objet, est souvent utilisé dans les arts décoratifs de cette période.
Vase France, Epoque Restauration (1814/1830) Verre au plomb opacifié dit "opaline", soufflé, monture en bronze ciselé et doré Inv. 35416.2 © MAD Paris/Jean Tholance
À la fin du XVIIIe siècle, les Français parviennent à imiter le cristal anglais, réputé pour son éclat. Sous l’Empire, la coloration de ce cristal donne naissance à ce que nous nommons opaline et ce qu’on appelait alors cristaux opales ou cristaux en couleur d’opale. Les objets réalisés – coupes, baguiers, vases, garnitures de cheminée – adoptent d’abord les formes simples du retour à l’antique. Ces objets luxueux reçoivent souvent une monture de bronze doré. Dès le règne de Charles X, les formes s’épaississent, pour s’étirer et se galber de plus belle sous le second Empire. Aux couleurs douces succèdent des tons plus violents, inspirés par les verres de Bohême. Les délicates nuances de rose sont obtenues par des sels d’or. À partir de 1840, dans un souci d’économie, le verre rose n’est plus teinté dans la masse mais doublé d’un verre coloré. Au début du XIX e siècle, Le Creusot, Baccarat et Saint-Louis sont les principaux centres de production. Par la suite, de nombreuses cristalleries sont créées autour de Paris : Bercy, Choisy-le-Roi, Belleville, Clichy…
Irisé : effet brillant et scintillant à la lumière.
Monture : pièce de métal servant à soutenir, protéger, embellir et faciliter l’usage des objets. Par exemple les anses d’un vase.
4. LE vitrail à l’Art Nouveau
Le vitrail désigne une technique qui consiste à assembler des pièces de verre blanches ou colorées, avec ou sans décor. C’est dans les cathédrales gothiques de la fin du Moyen Âge que l’on peut observer les plus nombreux et les plus impressionnants vitraux.Tout au long de son histoire, le verre est intimement associé à la lumière. Au 20e siècle, les progrès techniques permettent la réalisation de surfaces de verre plus grandes et plus résistantes. Les architectures se couvrent de toits de verre et de verrières pour laisser entrer la lumière. La fée électricité amène la lumière au cœur des habitations et les créateurs rivalisent d’ingéniosité pour la réalisation de lampes de verre aux formes et couleurs inspirés de la nature.
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Ce vitrail représente le printemps. Une jeune femme récolte dans un jardin, les fruits d’un arbre en fleurs. Symboles de la saison et de l’art nouveau : l’iris et l’hirondelle apportent des touches de couleurs plus fortes à la composition. Les formes sont stylisées et les couleurs douces. Elles sont serties par un filet de plomb qui maintient les différents morceaux de verre coloré à la manière d’une mosaïque ou d’un puzzle.
Le Printemps et son pendant, Après-midi d’automne, furent exposés dans la section architecture du Salon du Champ-de-Mars en 1894. Ce vitrail aux riches coloris présente une composition simplifiée qui demeure cependant naturaliste. Il est représentatif de cette fin du XIXe siècle, où peinture et arts décoratifs sont étroitement liés, à l’exemple des nabis et de Paul Gauguin. Toutefois, la parenté stylistique la plus évidente vient de l’affiche : exaltation de la couleur posée en aplat, simplification de la forme, cernes noirs qui confèrent un aspect cloisonné au dessin, et que l’on retrouve transcrit dans le vitrail lorsque le verre est enchâssé dans le plomb. Eugène Grasset s’est fait connaître des milieux artistiques en illustrant la couverture de l’Histoire des quatre fils Aymon (1883) qui fit date dans l’histoire du graphisme et de l’Art nouveau par la nouveauté de sa composition : le texte et l’image s’interpénètrent et le cadrage s’inspire de l’art japonais. C’est toutefois grâce à son dessin La Semeuse, accompagné de la formule : Je sème à tout vent, réalisé en 1890 pour Larousse, qu’il acquit la notoriété. Il dessina de nombreux projets destinés aux arts appliqués (affiches, illustrations, bijoux…) Théoricien, il aimait transmettre ses connaissances ; il enseigna et donna des conférences, livrant sa réflexion sous forme de préceptes qui régissent l’ensemble de son travail : « La forme des objets ornés doit être adaptée à l’usage… La matière oppose une limite à la représentation exacte des objets naturels… » En 1896, il publia La Plante et ses applications ornementales, source d’inspiration pour de nombreux créateurs. À partir de 1897, il collabora aux revues Art et Décoration et L’Estampe et l’Affiche. Il enseigna l’« histoire et le dessin de la lettre » à l’école Estienne jusqu’à sa mort. Pour la réalisation de ses projets, Grasset s’entourait de professionnels reconnus : la maison Vever pour le bijou, le peintre, verrier et mosaïste Félix Gaudin pour le vitrail. Ce dernier avait repris en 1879 à Clermont-Ferrand un atelier verrier réputé, l’un des premiers fondés en France, et qui produisait des vitraux civils et religieux, ainsi que des mosaïques. La rencontre des deux hommes fut à l’origine d’une collaboration et d’une amitié indéfectible qui furent marquées par la réalisation de vitraux pour la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans et de verrières pour la Chambre de commerce de Paris.
Vitrail « Le Printemps » Eugène Grasset (1845-1917), cartonFélix Gaudin (1851-1930), exécutionParis, 1894Verre et plomb Inv. 8003© MAD
Stylisé : manière de représenter de façon simplifiée.
Sertir : unir une pièce à l’autre afin d’obtenir un ensemble ou panneau.
5. Objet de verre à la période contemporaine
Au cours du 20e siècle, des ateliers individuels se multiplient et permettent des pratiques plus libres des techniques traditionnelles du verre.Les créateurs, souvent formés dans des écoles d’art, d’architecture et de design, élargissent leur champ d’activité. Si le verre est toujours utilisé pour fabriquer des objets utiles, il est aussi une matière à sculpter pour réaliser des objets pleins de poésie. Les surfaces, les textures, les brillances et les couleurs font l’originalité de ces œuvres.
La splendeur des coraux, la souplesse des algues et la beauté de certains coquillages inspirent l’artiste pour la création d’objets de verre qui rejoignent la lignée vénitienne de légèreté, de souplesse et de fragilité du matériau verre.
Sea-form Dale Chihuly (né en 1941)États-Unis, 1983Verre soufflé, décoré de filets et mis en forme à chaud Inv. 54568© MAD, Paris / photo : Jean Tholance
Atelier chaud
Atelier froid
Vitrailliste
Atelier chaud / Saint Louis © Benoît Teillet
Atelier froid, taille de cristal / Saint Louis © Benoît Teillet
Atelier Luc-Benoît Brouard vitrailliste
Découverte des savoir-faire
/!\ Cette vidéo présente le savoir-faire de souffleur de verre. Pour toute information sur les formations menant à ce métier, nous vous conseillons de vous adresser directement à l'établissement de formation partenaire.
Rencontre avec Aurélie Règue au Lycée de Nehou.Tourné le mardi 26 janvier 2021 en live steaming.
L’atelier du chaud est le lieu et le temps de la fabrication du cristal. La main et la bouche sont les véritables outils de travail. Les maîtres-verriers viennent « cueillir » au bout de leur canne la matière qu’ils travaillent par leur souffle.
Après avoir subi l'épreuve du feu, la pièce en cristal rejoint l'atelier du froid. L'artisan peut alors aborder la taille et le décor. Le travail du tailleur est avant tout celui d’un décorateur. Son geste doit être sûr, son coup d'œil parfait.
Le vitrailliste assemble au plomb des verres plats, colorés ou non, et parfois enrichis de motifs peints appelés grisailles. Il peut également réaliser des dalles de verre ou utiliser des méthodes de fusing associant différents verres de couleur.
Lycée Lucas de Nehou
- CAP Arts et Techniques du verre Options Vitrail et Décoration sur verre
- BMA Verrier décorateur
- DNMADE
Site des Feuillantines : 4 rue des Feuillantines 75005 ParisSite rue Friant : 19 rue Friant 75014 Paris
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Découverte des savoir-faire
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VERREChâteau de Vincennes
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LE château de vincennes
LE VitrailEN 4 œuvres
3. Henri II
1. Verrière du chœur de la Sainte-Chapelle de Vincennes
2. La mer changée en sang
4. La rose occidentale
Verrière du chœur de la Sainte-Chapelle de Vincennes 2ème moitié du XVIe siècle © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
La mer changée en sang © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
Henri II Vitrail 2e moitié du XVIe siècle repris à l’époque moderne. © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
La rose occidentale de la Sainte-Chapelle Milieu du XXe siècle © Patrick Cadet / Centre des monuments nationaux
1. Verrière du chœur de la Sainte-Chapelle de Vincennes
La verrière du chœur de la Sainte-Chapelle est une création du peintre verrier Nicolas Beaurain au XVIe siècle. Elle illustre l’Apocalypse de saint Jean. Ces panneaux témoignent de l’évolution de l’art du vitrail au XVIe siècle : la virtuosité du dessin l’emporte sur le jeu des couleurs. La précision des décors traités en perspective, le rendu des mouvements, la justesse anatomique relèvent de l’art de la Renaissance. Certains vitraux sont encore d’origine.
Verrière du chœur de la Sainte-Chapelle de Vincennes 2e moitié du XVIe siècle © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
2. La mer changée en sang
Détail d’une des baies de la verrière du chœur, elle représente la vision apocalyptique de la mer changée en sang. La scène montre un ange annonciateur qui sonne de la trompette puis une montagne de feu tombe dans la mer et toutes les créatures vivantes des eaux ainsi que les bateaux périssent. Les versets correspondant de l’Apocalypse sont repris sur un phylactère sous la scène. La technique du verre peint utilisée est la même sur toutes les baies.
La mer changée en sang © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
3. Henri II
Au milieu du XVIe siècle, Henri II commande à son architecte Philibert Delorme d’achever le chantier de la Sainte-Chapelle entamé par Charles V et poursuivi bien plus tard par François 1er, le père d’Henri II. Son règne est marqué de plusieurs chantiers artistiques dont celui de la pose des verrières de cette Sainte-Chapelle. Habituel pour les commanditaires, il est représenté en prière sur la baie centrale du chœur, en tenue de l’ordre de Saint Michel, ordre de chevalerie dont il établit le siège à Vincennes.
Henri II Vitrail 2e moitié du XVIe siècle repris à l’époque moderne. © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
4. La rose occidentale de la Sainte-Chapelle
Les vitraux de la nef ont été détruits et remplacés à plusieurs reprises au cours de l’histoire de la Sainte-Chapelle. Les vitraux actuels sont des créations du milieu du XXe siècle. La rose reprend les mêmes verres blancs et teintés que les vitraux de la nef. On retrouve les mêmes motifs dont les chiffres d’Henri II aux extrémités de chaque flamme qui ont été choisis pour intégrer une continuité iconographique avec le reste de la nef.
La rose occidentale de la Sainte-Chapelle Milieu du XXe siècle © Patrick Cadet / Centre des monuments nationaux
Atelier chaud
Atelier froid
Vitrailliste
Atelier chaud / Saint Louis © Benoît Teillet
Atelier froid, taille de cristal / Saint Louis © Benoît Teillet
Atelier Luc-Benoît Brouard vitrailliste
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Rencontre avec Aurélie Règue au Lycée de Nehou.Tourné le mardi 26 janvier 2021 en live steaming.
L’atelier du chaud est le lieu et le temps de la fabrication du cristal. La main et la bouche sont les véritables outils de travail. Les maîtres-verriers viennent « cueillir » au bout de leur canne la matière qu’ils travaillent par leur souffle.
Après avoir subi l'épreuve du feu, la pièce en cristal rejoint l'atelier du froid. L'artisan peut alors aborder la taille et le décor. Le travail du tailleur est avant tout celui d’un décorateur. Son geste doit être sûr, son coup d'œil parfait.
Le vitrailliste assemble au plomb des verres plats, colorés ou non, et parfois enrichis de motifs peints appelés grisailles. Il peut également réaliser des dalles de verre ou utiliser des méthodes de fusing associant différents verres de couleur.
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BOIS
UNE Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
Le MUSéE DES ARTS décoratifs
LE BOISEN 5 œuvres
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4. La marqueterie Art Déco
5. La marqueterie aujourd’hui
Du coffre à l’armoire et de la commode au fauteuil, le bois est utilisé du Moyen Age à nos jours pour la construction du mobilier. Le bois est aussi matière à décor pour la réalisation de panneaux muraux (boiseries) en bois sculpté, peint ou doré. Si le chêne et le pin servent à la fabrication du bâti ou ossature des meubles, l’ébène, l’acajou et le palissandre sont des bois précieux utilisés pour l’élaboration de très beaux décors.
3. Le décor en frisage
2. De l’ébène à l’ébéniste
1. L’Intarsia
Armoire Attribuée à Nicolas Sageot (1666-1731), maître ébéniste en 1706Paris, vers 1710Bâti en chêne ; marqueterie en contre-partie d’écaille sur fond de laitonInv. 21919© MAD
Panneau d’intarsia Fin XVe-début XVIe siècleItalie du NordIncrustations sur panneau de peuplier ou tilleul merisier, chêne flotté, poirier dans un panneau de peuplier ou de tilleulInv. Pe 1807© MAD
Commode double à armoires d’encoignure Paris, vers 1725Bâti en chêne et résineux, placage de palissandre et noyer ondé, bronze doré, marbre de RanceInv. 2006.1.1© MAD
Cabinet « État rectangle » Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933) Paris, vers 1922-1923 Placage d’amarante, marqueterie d’ivoire et d’ébène, bronze doré, intérieur en satiné rouge Inv. 42786 © MAD
Prototype de cabinet CloudInChest Benjamin Graindorge (né en 1980)Collection « Feu de tout bois », la marqueterie revisitéeFrance, 2014Édition YMER&MALTAMarqueterie de 16 essences de boisInv. 2016.105.1© MAD, Paris / photo : Jean Tholance
1. L’Intarsia / 16e siècle
La marqueterie est une technique de décoration du mobilier qui trouve son origine dans l’intarsia. Utilisée pour la décoration d’objets en bois, ce procédé venu d’Italie consiste à creuser le bois pour y incruster d’autres matières souvent plus précieuses. Rares et luxueuses, ces matières proviennent de pays lointains. Elles peuvent être d’origine végétale comme le bois d’ébène (de couleur noire) et le bois d’acajou (de couleur rouge orangé), minérale (pierres dures), métallique (cuivre, laiton, étain) mais aussi animale comme l’écaille de tortue et la nacre (coquillage).
Ce petit panneau de bois donne l’illusion d’une porte qui s’ouvre pour nous laisser entrevoir des livres et une mandoline, instrument de musique très à la mode au 16e siècle. L’artisan compose son tableau par incrustation de pièces de bois choisies pour leurs contrastes colorés du miel doré au brun le plus foncé. Ces objets symbolisent les arts et le savoir à une période où l’on cherche à comprendre le monde en s’appuyant sur l’observation, les sciences, la redécouverte de l’Antiquité.
Panneau d’intarsia Fin XVe-début XVIe siècleItalie du NordIncrustations sur panneau de peuplier ou tilleul merisier, chêne flotté, poirier dans un panneau de peuplier ou de tilleulInv. Pe 1807© MAD
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Arrivés d’Allemagne et des Pays Bas à l’invitation du roi Henri IV, les artisans développent au début du 17e siècle une nouvelle technique de décoration du mobilier appelée « placage ».Les « menuisiers en ébène », ensuite appelés « ébénistes », recouvrent le meuble en bois solide (chêne, pin) de très fines feuilles d’ébène (bois très dur et d’un noir intense). Elles sont plaquées puis décorées par le travail de la gravure. L'ébéniste André-Charles Boulle met au point au début du 18e siècle une technique de marqueterie qui portera son nom. Elle consiste à superposer et découper dans un même temps et un même mouvement des matériaux pour obtenir un décor en « partie et contre-partie » ou en « positif et négatif ».
Toute la surface de cette grande armoire est recouverte d’une marqueterie de cuivre (métal doré) et d’écaille de tortue. Dans une composition ordonnée et parfaitement symétrique, les lignes s’étirent, s’enroulent et s’entrecroisent pour former de gracieux entrelacs et de belles arabesques.
2. DE L’ÉBÈNE À L’ÉBÉNISTE / 17E ET 18E SIÈCLES
Armoire Attribuée à Nicolas Sageot (1666-1731), maître ébéniste en 1706Paris, vers 1710Bâti en chêne ; marqueterie en contre-partie d’écaille sur fond de laitonInv. 21919© MAD
Les surfaces de cette grande armoire de type Boulle, qu’on attribue à l’ébéniste Nicolas Sageot, sont recouvertes d’une marqueterie de cuivre et d’écaille dessinant des motifs d’arabesques et de rinceaux particulièrement élégants. Plusieurs des meubles et objets réunis dans cette salle présentent des décors similaires. A cette époque, le goût de la cour de Louis XIV n’est plus déterminé par Charles Le Brun, le grand ordonnateur de sa gloire passée, qui est mort en 1690. Celui qui lui a succédé et a imposé ses choix est l’ornemaniste Jean Bérain, « dessinateur de la Chambre et du Cabinet du roi » depuis 1674. La solennité n’est pas son style : en rénovant les thèmes de la grotesque, il remet au contraire à la mode les lignes sinueuses, les galbes, les courbes, des jeux d’entrelacs gracieux. Une esthétique qui conduira plus tard au style rocaille. Ce changement est le reflet d’un art de vivre qui s’amorce à l’aube du XVIIIe siècle. Car ce n’est plus dans la noble grandeur versaillaise qu’on cherche ses modèles, et ce n’est plus la Cour qui dicte ses lois en matière d’art. La mode se fait davantage dans les salons parisiens où on cultive le goût du confort, de l’intime et du charmant. Dans des atmosphères intérieures plus claires, les murs et les plafonds se couvrent de grotesques, qu’on retrouve dans les tentures, les luminaires ou les céramiques. Jean Bérain occupait au Louvre un atelier voisin de celui de Boulle, et celui-ci a souvent puisé dans ses modèles, suivi par de nombreux ébénistes.
Gravure : principe qui consiste à inciser, creuser la matière pour créer un motif.
Arabesque : motif décoratif composé de lignes qui s’enroulent et de feuillages entrelacés.
Entrelac : motif composé de lignes qui s’entrelacent.
Symétrique : on parle d’un décor symétrique en imaginant qu’une ligne centrale partage le décor en deux moitiés et que les deux moitiés se superposent parfaitement.
Ordonné : en bon ordre en opposition à désordonné.
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Le frisage est une technique de marqueterie. L’ébéniste joue avec fils ou lignes du bois pour obtenir des décors purement géométriques comme les motifs à « cubes », ou encore en « pointe de diamant ».
Cette commode est sans doute la plus grande du 18e siècle français. Elle mesure près de trois mètres de long. La découpe de son plateau de marbre est un tour de force ! Le meuble ne repose que sur quatre pieds protégés par des bronzes dorés en forme de pattes d’ours. Le meuble comporte quatre grands tiroirs et dans les coins deux petites armoires. Son décor est constitué d’un frisage en mosaïque de palissandre (bois précieux).
3. DÉCOR EN FRISAGE / 18E SIÈCLE
Commode double à armoires d’encoignure Paris, vers 1725Bâti en chêne et résineux, placage de palissandre et noyer ondé, bronze doré, marbre de RanceInv. 2006.1.1© MAD
Cette commode, destinée à une chambre de parade, est extraordinaire à plus d’un titre. Sa taille imposante en fait sans doute la plus grande commode du XVIIIe siècle français : elle mesure près de trois mètres de long, alors qu’une commode de belle qualité dépasse rarement la moitié ! Son plateau de marbre de Rance, d’une seule pièce, est à lui seul un tour de force ; sa découpe puissamment moulurée suit le mouvement en arbalète de la façade qui se poursuit sur les côtés. Le meuble ne repose que sur quatre pieds, crânement campés dans des sabots de bronze doré à pattes d’ours, dont les griffes s’étalent largement sur le sol ! Sa structure n’est pas moins exceptionnelle : le bâti de cette « commode double » comporte quatre tiroirs répartis sur deux rangs, séparés par un trumeau central, et encadrés aux deux extrémités de deux petites « armoires d’encoignure » ouvrant à un battant. Réalisée sous la Régence, elle ne porte pas d’estampille, et cela ne doit pas étonner : bien que théoriquement obligatoire depuis 1637, cette marque frappée au fer ne se répandit auprès des ébénistes que timidement dans les années 1720. La présence de vantaux latéraux rattacherait cette commode à l’œuvre de Charles Cressent (1685-1767) qui employa plus que tout autre ce type de construction. Toutefois aucun des bronzes propres à son atelier, dont les modèles étaient jalousement conservés par le sculpteur-ébéniste, ne se retrouve sur ce meuble. Faut-il plutôt voir une création d’Antoine-Robert Gaudreaus (v. 1682-1746) ? Cet ébéniste du roi s’était fait une spécialité des commodes doubles, comme le médailler « en forme de commode », livré pour le cabinet intérieur du roi à Versailles en 1738 (musée national du château de Versailles). Par ailleurs, comme Cressent, il réalisa des meubles à armoires latérales, telle la commode de la chambre de Louis XV à Versailles, livrée en 1739 (Londres, Wallace Collection). Précurseur des exemples cités, la commode du musée évoque peut-être plus encore, par l’emploi du frisage en mosaïque de palissandre, l’œuvre d’un troisième ébéniste, Étienne Doirat, dont la carrière s’arrêta plus tôt (il mourut en 1732). Comme son auteur, sa provenance reste incertaine. Fut-elle créée pour Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti, fille légitimée de Louis XIV, ainsi que le laisse penser l’inventaire de son hôtel dressé en 1739, où figure « une grande commode en deux corps de bois de palissandre de neuf pieds de long [2,92 m] à deux tiroirs de chaque côté avec un dessus de marbre Rance regnant sur lesd. deux corps […] » ? Seule l’absence des armoires latérales laisse planer un doute sur cette identification. En revanche la commode fut acquise en 1836 par la vicomtesse Alfred de Noailles dont l’achat témoigne du goût « antiquaire » naissant pour le mobilier du XVIIIe siècle. Elle figurait dans l’antichambre de l’hôtel familial de la rue d’Astorg au moment du décès de Léontine de Noailles, selon l’inventaire établi en 1851. Quels qu’en soient l’auteur et le commanditaire, cette commode marque une étape majeure dans l’histoire du meuble emblématique du siècle des Lumières.
Mosaïque : petites pièces assemblées pour réaliser une surface.
Bronze : alliage ou mélange de deux métaux (le cuivre et l’étain) utilisé pour réaliser des sculptures, des objets décoratifs. Il peut aussi protéger et décorer les objets comme les meubles (pieds, poignées) ou les vases (monture, anses).
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L’Art déco est un mouvement artistique qui apparait en France à partir de 1910. Il se caractérise par l’utilisation de formes géométriques, de lignes droites et des aplats de couleurs fortes et contrastées. Les objets se veulent pratiques pour correspondre à un mode de vie plus moderne. Si de nouveaux matériaux issus de l’industrie comme le tube de métal font leur apparition dans le mobilier, les matières précieuses sont très appréciées. L’art du placage continue à séduire les créateurs. L’utilisation des peaux du serpent au requin (galuchat) sont à la mode !
Les formes géométriques simples (rectangle et ovale) de ce petit meuble de rangement appelé « cabinet » tranche avec l’importance du décor central réalisé en ivoire (blanc) et en ébène (noir). Symbole de la période Art déco, ce motif de vase fleuri est constitué, à la manière d’un puzzle, de pièces ajustées les unes aux autres.
4. LA MARQUETERIE ART DÉCO
Ce cabinet à un vantail ouvrant sur trois étagères possède deux pieds postérieurs droits, tandis que ceux de devant, galbés, se rattachent au corps par deux volutes soulignées d’un large filet d’ivoire. L’ivoire est également utilisé pour les quatre sabots des pieds, pour l’encadrement de petites pastilles entourant le vase fleuri, pour le haut des montants verticaux et enfin dans la frise de rectangles qui orne le profil du plateau supérieur. Il est surtout employé avec l’ébène pour réaliser le vase fleuri – symbole du style Art déco –, inscrit dans un médaillon tapissé de fleurs et de feuillages. Le rôle majeur joué par le décor floral ne nuit en rien à l’architecture générale de ce meuble d’appui. Les décorations figuratives sur les meubles de Ruhlmann demeurent exceptionnelles, même au début de sa carrière – ainsi d’un petit cabinet de 1913, en bois doré, avec sur le vantail un décor de personnages en costumes du XVIIIe siècle dans un jardin, réapparu récemment en vente publique ; ou encore du Meuble au char de 1919, conservé au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Pour d’autres modèles, le décor figuratif se réfugie sur les grandes plaques de serrurerie, sculptées par Alfred Janniot ou par Simon Foucault (comme le meuble à fards du musée André-Malraux du Havre ou le bahut à motif de cailloutis du Mobilier national). Ce cabinet provient de l’appartement d’Édouard Rasson, un riche industriel du textile de Roubaix. Il a été donné par ses deux filles en exécution de la volonté de leur père. Rasson possédait plusieurs meubles de Ruhlmann, dont le premier exemplaire du bureau Ambassadeur réalisé en 1923 (également conservé au Musée des Arts Décoratifs). Plusieurs exemplaires de ce cabinet sont connus : deux d’entre eux – dits État d’angle – ont été réalisés en encoignures à trois pieds (New York, Brooklyn Museum, et Richmond, Virginia Museum of Fine Arts) ; trois autres – dits État rectangle –, de forme rectangulaire à fond plat et à quatre pieds, sont actuellement identifiés en plus de l’exemplaire du musée (Paris, Mobilier national, New York, Metropolitan Museum of Art, et Chicago, Art Institute). Le premier État d’angle fut réalisé en 1916 tandis que le premier État rectangle fut exposé pour la première fois au Salon d’automne de 1922 et décrit comme un « meuble précieux en ébène macassar, marqueterie d’ivoire ». À partir d’un modèle, Ruhlmann faisait exécuter par ses deux ateliers d’ébénisterie de nombreux exemplaires, en variant les essences de bois. Ainsi le cabinet du Musée des Arts Décoratifs a-t-il été réalisé en placage de bois d’amarante, de palissandre ou d’ébène macassar. Il est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de Ruhlmann.
Cabinet « État rectangle » Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933) Paris, vers 1922-1923 Placage d’amarante, marqueterie d’ivoire et d’ébène, bronze doré, intérieur en satiné rouge Inv. 42786 © MAD
Contrasté : opposition de deux choses dont l'une fait ressortir l'autre. Par exemple un contraste de couleur.
Aplat : surface de couleur uniforme.
Si la marqueterie est une technique ancienne, elle est aujourd’hui encore très vivante. De jeunes designers, créateurs, s’en emparent pour la réinterpréter avec des formes nouvelles. Ils allient parfois la tradition du geste aux nouvelles technologies.
Le cabinet cloudInChest, est composé de près de trois mille pièces de seize essences de bois différentes, toutes découpées à la main. Elles épousent le volume du meuble dont les formes évoquent les facettes du diamant. Un nuage pixellisé nous apparaît en mouvement et nous invite au voyage.
5. LA MARQUETERIE AUJOURD’HUI
Prototype de cabinet CloudInChest Benjamin Graindorge (né en 1980)Collection « Feu de tout bois », la marqueterie revisitéeFrance, 2014Édition YMER&MALTAMarqueterie de 16 essences de boisInv. 2016.105.1© MAD, Paris / photo : Jean Tholance
Designer : métier qui consiste à imaginer et réaliser les objets qui nous entourent.
Pixellisé : effet produit lorsque les points qui composent une image deviennent apparents.
Volume : espace occupé par l’objet.
Ébéniste
Restaurateur de meubles
Marqueteur
Michel Jamet, ébéniste, restaurateur © Magali Delporte, Picturetank, INMA
Atelier Henri Desgrippes, restaurateur de meubles anciens © Alexis Lecomte, INMA
Anne Le Corno © Nicolas Lascourrèges
Découverte des savoir-faire
/!\ Cette vidéo présente le savoir-faire d'ébéniste. Pour toute information sur les formations menant à ce métier, nous vous conseillons de vous adresser directement aux établissements de formation partenaires.
Rencontre avec Carole Szwarc pour une démonstration de marqueterie au sein de son atelierTourné le vendredi 29 janvier 2021 en live steaming.
L’ébéniste conçoit et réalise différentes sortes de meubles, comme des meubles d’agencement, des meubles de style ou de création. Le travail de l’ébéniste est traditionnellement attaché au bois, notamment d’essences rares et précieuses mais le métier s’ouvre à l’utilisation de tous types de matériaux tels que le textile ou le métal.
Le restaurateur de meubles procède à un ou plusieurs types d’interventions : nettoyage et traitement du bois, rebouchage des lacunes par masticage ou ajout de pièces, coloration des parties détériorées, aplanissement d’une surface enfoncée, application de cires ou de vernis.
Jouant de toute la palette des essences de bois, le marqueteur réalise des compositions pour orner meubles ou objets ou pour créer des tableaux. Il découpe des placages naturels ou teintés et assemble les pièces avec de la colle chaude avant de les mettre sous presse pour les coller sur leur support.
Ecole Boulle
- FMA (2de, 1re, terminale)
- CAP, BMA et DMA Ebénisterie
- DNMADE
9 rue Pierre Bourdan75012 Paris ecole-boulle.org
établissementS de formation partenaireS
Lycée Bartholdi
- CAP Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement
- BAC PRO Technicien menuisier-agenceur
12 rue de la Liberté 93200 Saint-Denis www.bartholdi93.fr
Lycée Prony
- CAP et BAC PRO Ebénisterie
4 rue de Bretagne 92600 Asnières-sus-Seine lyc-prony-asnieres.ac-versailles.fr
Ecole d’ameublement de Paris – La Bonne Graine
- CAP et BMA Ébenisterie
- CAP Menuiserie en siège
200 bis boulevard Voltaire75011 Paris labonnegraine.org/ecole.html
Lycée des méters du bois Leonard de Vinci
- BAC PRO Agencement de l’Espace Architectural
- BAC PRO Technicien de fabrication bois et matériaux associés
- BTS Développement et Réalisation Bois
- BTS Étude Réalisation d’Agencement
20, rue Bourseul75015 Paris ac-aris.fr/serail/jcms/s2_101772/accueil
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
PAPIER
UNE Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
Le MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
LE papierEN 5 œuvres
5. Robert Sabuta
Fabriqué à partir de fibres naturelles, réduites en une pâte que l’on étend et sèche pour former une feuille, le papier se prête à de multiples utilisations dans les collections du Musée des Arts Décoratifs. A la Bibliothèque, associé à l’objet livre, le papier se décline dans différents formats, grammages, couleurs … Matériau de base dans le domaine des arts graphiques (dessin, papier peint, affiche, photographie...), on le retrouve aussi dans le mobilier sous forme de papier mâché ou de carton.
3. J.J. Bourassé
1. Estampe coloriée à l’aquarelle
2. Papier peint "Jardin d’hiver”
4. Yoshiume
Papier peint ” Jardin d’hiver” Edouard Müller Manufacture Jules Desfossés, Paris, 1853 Papier continu à pâte mécanique, fond bleu brossé à la main, impression de 381 couleurs à l'aide de 360 planches de bois Inv. 29569.1
Estampe coloriée à l’aquarelle Martin Engelbrecht Augsbourg, vers 1730
J.J. Bourassé Histoire naturelle des oiseaux, des reptiles et des poissons Tours A. Mame et fils, 1868
Yoshiume Heso no yadogae Tokyo, 1882
Robert Sabuta The 12 days of Christmas Pop-up, 2006
1. Estampe coloriée à l’aquarelle
L’histoire de l’objet et son contexte de création L’estampe, appelée aussi gravure, apparaît à l’aube du XVe siècle. Elle marque un tournant dans l’histoire de l’art en Occident parce qu’elle permettait pour la première fois aux artistes de reproduire et de diffuser leurs œuvres d’art.
Le terme estampe, de l’italien stampa (impression, presse), désigne toute impression réalisée à l’encre sur un support souple à partir d’une plaque de bois ou de métal, gravée, appelée matrice. La coloration était réalisée grâce à l’aquarelle : une technique de peinture à l’eau avec des couleurs transparentes, ayant le moins d’épaisseur possible.
Estampe coloriée à l’aquarelle Martin Engelbrecht Augsbourg, vers 1730
2. Papier peint ” Jardin d’hiver”
L’histoire de l’objet et son contexte de création L’histoire du papier peint naît en Chine, dès le XIIIe siècle, où les murs des riches demeures étaient ornés de papiers peints à la main. Importés en Europe au XVIe siècle, ces papiers peints vont être concurrencés par les “dominos” : des rectangles de papier imprimés à la planche puis coloriés au pinceau ou au pochoir. Leur usage est multiple : orner le mur d’abord, mais aussi décorer des meubles et des boîtes, ainsi que la couverture des livres. Dès le début du XVIIIe siècle, en Angleterre, on commence à coller les feuilles les unes au bout des autres pour former un rouleau, avant de les imprimer. C'est la naissance du papier peint tel que nous le connaissons.
Ce papier peint fut présenté par Jules Desfossé aux Expositions universelles de 1855 et de 1862. Sa présence lors de ces deux manifestations prestigieuses illustre l’engouement de l’époque pour les jardins d’hiver et les serres dont la mode fit fureur à Paris sous le Second Empire. Ces constructions de métal et de verre destinées à entreposer des espèces botaniques rares firent entrer la nature dans les intérieurs mais à un prix très élevé. Sous forme de trompe l’œil, ce type de papiers peints répondait à cette envie de nature chez soi mais à moindre frais.
Papier peint ” Jardin d’hiver” Edouard Müller Manufacture Jules Desfossés, Paris, 1853 Papier continu à pâte mécanique, fond bleu brossé à la main, impression de 381 couleurs à l'aide de 360 planches de bois Inv. 29569.1
3. J.J. Bourassé
L’histoire de l’objet et son contexte de création En 1833 la loi Guizot impose à toutes les communes de France de plus de 500 habitants, l’ouverture d’une école pour garçons, et pour les villes de plus de 800 habitants, une école de filles. L’ouverture de ces écoles multiplie les besoins en livres. Ces derniers doivent être variés et ne pas coûter trop chers. C'est le début des reliures industrielles.
La “distribution des prix” à la fin de l’année scolaire était une très ancienne cérémonie en France. Les meilleurs élèves étaient félicités devant tous et recevaient un livre. La reliure de celui-ci devait être attirante d’où souvent la présence d’une chromolithographie. Mais le décor n’avait pas forcément de rapport avec le titre ou le sujet du livre.
J.J. Bourassé Histoire naturelle des oiseaux, des reptiles et des poissons Tours A. Mame et fils, 1868
Reliure : Couverture cartonnée, recouverte de cuir, de toile, etc., dont on habille un livre pour le protéger et le décorer.
Chromolithographie : reproduction d'image faite par une succession d'impressions de couleurs vives.
4. Yoshiume
L’histoire de l’objet et son contexte de création Les papiers “marbrés” sont des papiers décorés dont les motifs imitent ceux du marbre ou d'autres roches, et qui sont utilisés notamment en reliure. Ils sont nés au Japon, au XIIe siècle, sous le nom de Suminagashishi, ce qui veut dire “ l’encre qui flotte sur l’eau”. La technique arrive en Occident au XVIe siècle : elle consiste à faire flotter de l’encre sur l’eau puis à déposer sur la surface de l’eau une feuille de papier sur laquelle l’encre se fixe.
A la fin du XVIe siècle, une mode venue d’Allemagne utilisa les papiers marbrés pour recouvrir les livres d’amis. Il s'agissait de cahiers permettant aux voyageurs de recueillir des signatures, des dessins ou des petits textes écrits par des amis rencontrés au cours de leur voyage. Ils y notaient aussi leurs impressions et les principaux évènements auxquels ils assistaient.
Yoshiume Heso no yadogae Tokyo, 1882
5. Robert Sabuta
L’histoire de l’objet et son contexte de création Les livres, animés par des mécanismes développant en volume ou mettant en mouvements certains de ses éléments par des jeux de tirettes ou de disques, apparaissent au Moyen Âge, avant l’imprimerie, et s’adressent à des adultes. Il s’agit de manuscrits scientifiques ou religieux. Au XVIIIe siècle naît l’idée d’une littérature spécifique pour la jeunesse et les livres animés, appelés aussi livres à systèmes, vont s’adapter à ce nouveau public. Le but : que les enfants apprennent en s’amusant !
Le terme pop-up vient de l’anglais : surgir. Un pop-up est un élément qui se déploie à l'ouverture d'une page : un décor qui se met en place, la tête d’un cerf qui se déploie, etc.
Robert Sabuta The 12 days of Christmas Pop-up, 2006
Manuscrit : livre écrit à la main avant la découverte de l'imprimerie.
Dominotier - fabricant de papier peint
Fabricant de papier
Marbreur sur papier
Découverte des savoir-faire
Relieur
En parteneriat avec la Bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs
À partir de matières riches en cellulose (coton, lin…) qui possèdent de longues fibres résistantes, le fabricant de papier confectionne une pâte dans un mélange d’eau et de colle brassé dans une cuve. En y plongeant une forme, il obtient une feuille, mise sous presse et séchée à l’air.
Le dominotier réalise des papiers imprimés et colorés appelés papiers dominotés. Ces feuilles sont décorées de petits motifs répétitifs imprimés à la planche. Elles peuvent être utilisées en décoration murale ou pour embellir des boîtes, des malles. Sur un papier « à la forme », le fabricant de papier peint imprime les motifs à partir de matrices de bois gravé. L’impression peut également être réalisée en continu, grâce à des cylindres gravés.
Le marbreur sur papier dépose des gouttes de peinture dans une cuve remplie d’eau épaissie par une gomme hydrosoluble. La façon de déposer les gouttes puis de les travailler permet d’obtenir différentes familles traditionnelles de motifs. Une fois le motif créé, le marbreur plonge le papier dans le bain afin d’y imprimer les couleurs.
Reliure classique ou contemporaine, le relieur habille le livre en fonction de son usage futur. Il assemble les cahiers par couture et les recouvre de plats cartonnés parfois ornés de cuirs, de papier et titrés à l’or. Le cartonnier réalise des contenants de luxe (boîtes et étuis) composés de plusieurs éléments en carton qu’il plie ou découpe à l’aide d’un massicot. Il les habille ensuite de papier (pelliculés, vernis, gaufrés), de cuir ou de tissu (soie, velours, satin).
. Fondée en 1864, la bibliothèque présente des collections de livres imprimés, catalogues d’expositions et de vente, périodiques, éphémères... dans les domaines des Arts décoratifs et du design, du Costume et de la Mode, des Arts graphiques et de l'Art, ainsi que la célèbre collection Maciet regroupant plus d'un million d'images dont des milliers de gravures et de photographies originales. Ces fonds, qui n'ont cessé de s’accroitre au fil du temps, comptent aujourd'hui 200 000 volumes imprimés. bibliotheque.madparis.fr
Ecole Estienne
- DNMADE
18 boulevard Auguste Blanqui75013 Pariswww.ecole-estienne.paris
établissementS de formation partenaireS
Lycée des arts graphiques et du livre de Paris - Sites Corvisart et Tolbiac
- CAP
- Bac Pro
- BMA
61, rue Corvisart 75013 PARIS63 rue du Moulinet 75013 PARISlycee-corvisart-tolbiac.fr
Musée desArts Décoratifs
LAINE ETTAPISSERIE
HôTEL DE LA MARINE
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
LAINE ET TAPISSERIE
UNE Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
Le MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
LA tapisserieEN 5 œuvres
5. La tapisserie contemporaine
La tapisserie, c’est l’art d’entrelacer les fils. Fabriqué à la main ou sur un métier à tisser, ce tissu peut prendre la forme de tentures installées aux murs pour décorer ou réchauffer la pièce ou de garnitures pour les sièges. Les sujets qui les décorent suivent l’évolution du goût et des créateurs à travers le temps. Elles ponctuent le parcours de visite des collections historiques du musée des arts décoratifs du Moyen Âge à nos jours.
1. La tapisserie au Moyen Âge
2. La tapisserie de haute lisse ou de basse lisse
3. La tapisserie de la Savonnerie
4. Le carton de tapisserie
Tapisserie « Réception ou scène de fiançailles » Paris, vers 1400 / 1410 Laine, soie, rehauts d'or Inv. PE 603 ©Paris, MAD / Lauren Sully Jaulmes
Écran Marie-George Jaulmes, tapissier, Paris, vers 1919 Hêtre laqué vert foncé, tapisserie de basse lisse en laine Inv.21632 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Fauteuil France, début XVIIIe Noyer sculpté, entretoise en hêtre, tapisserie en Savonnerie Inv.38631 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Carton de tapisserie Maurice Jacques, cartonnier, France, 1760 Huile sur toile, cadre en bois sculpté et doré du XVIIIe siècle Inv. 18257 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Tapisserie « 7:30 PM » Hella Jongerius, créatrice, Pays-Bas, 2017 Papier et textile tissés Inv. 2018.45.1 © MAD, Paris / Jean Tholance
Garniture : Ensemble des matériaux qui servent à assurer le confort d’un siège ou d’un lit (tissu, sangles, rembourrage…).
Tenture : Ensemble de tapisseries sur un même sujet.
1. La tapisserie au Moyen Âge
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L’histoire de l’objet et son contexte de création Dès le XIVe siècle, la tapisserie constitue un des éléments essentiels du mobilier des châteaux. Outre leurs vocations décoratives, ces tentures servent à protéger du froid ou des trop grandes chaleurs, arrêtent les vents et atténuent les courants d’air. A cette époque l’insécurité permanente contraint les plus fortunés à se déplacer fréquemment d’une résidence à une autre. Ils emportent avec eux, dans des coffres, les tapisseries pliées, les armes, les vêtements et les objets précieux.
Le thème de cette tenture est inspiré par le roman courtois très à la mode au Moyen Âge. La représentation de cette scène avec ses couleurs vives et la précision du dessin font penser aux enluminures. La richesse des matériaux utilisés pour sa fabrication (laine, soie et fils d’or) la destine à une élite. La tapisserie forme, avec les manuscrits enluminés, les bijoux et autres pièces d’orfèvrerie, le trésor des puissants, l’enjeu de rivalité entre les grands princes et monarques européens.
Tapisserie « Réception ou scène de fiançailles » Paris, vers 1400 / 1410 Laine, soie, rehauts d'or Inv. PE 603 ©Paris, MAD / Lauren Sully Jaulmes
Les tapissiers ou lissiers au Moyen Âge sont presque toujours groupés dans des villes, principalement dans celles de Flandres, d’Artois et d’Ile de France. Les centres de fabrication les plus importants sont Paris, Arras, Tournai, Bruges, Valenciennes, Gand et Bruxelles. Ces villes se livrent à une concurrence acharnée qui entraine une recherche d’un savoir-faire technique toujours plus maîtrisé associé à une grande inventivité pour créer de nouveaux modèles. La tapisserie, dès le XVe siècle, est l’objet d’enjeux économiques importants et occupe une main-d’œuvre abondante. L’exécution d’une tapisserie fait intervenir toute une chaîne de métiers : des filateurs et teinturiers qui transforment la laine ou la soie, des peintres cartonniers qui créent le motif de la tapisserie et enfin des lissiers. Cartonnier : Une personne qui fabrique et commercialise le carton d’une tapisserie, c’est-à-dire sa maquette. Filateur : Personne dirigeant une filature destinée à la fabrication des fils textiles. Lissier : Ouvrier qui monte les lisses d’un métier à tisser. Une lisse est un fil muni d'un maillon, dans lequel on passe le fil de chaîne d'un métier à tisser. Teinturier : Professionnel dont le métier est de teindre les fils ou tissus.
Tenture : Ensemble de tapisseries sur un même sujet.
Tenture : Ensemble de tapisseries sur un même sujet.
Enluminure : Ornements en couleur qui décorent les manuscrits du Moyen Âge.
Orfèvrerie : Art de fabriquer des objets en métaux précieux, argent ou or principalement.
2. La tapisserie de haute lisse ou de basse lisse
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L’histoire de l’objet et son contexte de création Cette tapisserie a été créée au début de la période Art déco. Ce style puise son inspiration dans un large éventail de références artistiques, ici il s’agit du Classicisme. Composée dans un cadre ovale, très à la mode au XVIIIe siècle, le sujet de la nature morte est traité de façon classique : une corbeille de fruits surmontée de deux colombes, le tout encadré par une paire de rideaux drapés dans un esprit théâtral et composés en symétrie.
La tapisserie résulte de l’entrecroisement de fils de trame colorés sur une armature en fils de chaîne. Il existe deux types de métiers à tapisserie : le métier dit de haute lisse, vertical, et le métier de basse lisse, horizontal. Dans les deux cas, le principe est le même : d’abord, le lissier tend des fils de chaîne entre deux rouleaux, appelés ensouples. Puis, à l’aide de navettes ou de flutes, il passe les fils de trame colorés, entre les fils de chaîne pairs et impairs. À l’aide d’un peigne, il tasse les fils de trame de façon à couvrir totalement l’armature de fils de chaîne. Un tissage fin et serré est signe de qualité. Il est assez difficile de reconnaître une tapisserie de haute lisse d’une tapisserie de basse lisse.
Un écran est un petit meuble volant qui sert à se protéger ou atténuer la chaleur ou la lumière d’un feu de cheminée. Généralement, il s'agit d'un panneau d'étoffe brodé, peint ou tapissé, encadré, fixe et dressé sur quatre pieds.
Écran Marie-George Jaulmes, tapissier, Paris, vers 1919 Hêtre laqué vert foncé, tapisserie de basse lisse en laine Inv.21632 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Lissier : Ouvrier qui monte les lisses d’un métier à tisser. Une lisse est un fil muni d'un maillon, dans lequel on passe le fil de chaîne d'un métier à tisser.
Chaîne : Ensemble des fils parallèles, régulièrement espacés, disposés dans le sens de la longueur d'une pièce de tissu, par opposition à la trame.
Trame : Ensemble des fils tendus sur le métier à tisser et passant perpendiculairement entre les fils de la chaîne, pour constituer un tissu.
Art déco : Style né dans les années 1920 qui se caractérise par des formes ordonnées, géométriques et épurées, en réaction aux courbes et arabesques du style Art nouveau vers 1900.
3. La tapisserie de la Savonnerie
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L’histoire de l’objet et son contexte de création Depuis l'Antiquité jusqu'à la fin du Moyen Âge, l'assise était constituée par des coussins amovibles. A partir du XVIIe siècle, la recherche du confort développe les garnitures rembourrées fixées sur la structure du siège en bois en contact avec le corps (assise, dossier, parfois les accoudoirs). Le style de la Savonnerie au début du XVIIIe se caractérise par des fleurs stylisées se détachant sur un fond sombre. La tapisserie étant un matériau coûteux, elle est réservée aux parties visibles du siège. Elle est maintenue par des rangées bien alignées de clous dorés. Quant à sa face arrière, elle est tendue d’un tissu léger en coton. Ce type de fauteuil à dossier plat est destiné à être placé contre les murs et à ne pas bouger. Il donne une certaine solennité à la décoration du logement.
À la Savonnerie, les lissiers exécutent des tapis. La technique de fabrication est celle du point noué dit « de Turquie ». Sur un métier à tisser vertical, l’artisan fait des boucles qu’il coupe ensuite pour obtenir un velours. Sous Louis XIV, la manufacture livre également des garnitures de meubles et des paravents. Cette production, exclusivement réservée au roi, sert à l'ameublement des résidences royales ou à des cadeaux diplomatiques.
Au début du XVIIe siècle, Pierre Dupont obtint d'Henri IV le privilège d'établir un atelier de tapis « façon du Levant et façon de Turquie » sous la Grande Galerie du Louvre. Transférée à Chaillot dans une ancienne manufacture de savons en 1631, elle devient manufacture royale sous Louis XIV avant d'être réunie au XIXe à celle des Gobelins. On désigne par extension un tapis sortant de cette manufacture par le nom de Savonnerie.
Fauteuil France, début XVIIIe Noyer sculpté, entretoise en hêtre, tapisserie en Savonnerie Inv.38631 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Manufacture : Bâtiment où l’on fabrique à la main certains produits de l’artisanat et de l’industrie.
Garniture : Ensemble des matériaux qui servent à assurer le confort d’un siège ou d’un lit (tissu, sangles, rembourrage…).
Amovible : Qui peut être enlevé, séparé.
Assise : En ameublement, c’est la partie horizontale d'un siège sur laquelle on s'assoit.
4. Le carton de tapisserie
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L’histoire de l’objet et son contexte de création Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle apparaît un nouveau style de tapisserie. Elles sont décorées de motifs décoratifs à guirlandes de feuillages, bouquets et médaillons qui s’organisent en symétrie. Les cartons sont produits en nombre dans les ateliers qui les utilisent à la fois pour des tapisseries destinées à orner les murs de salons ou de salles de bal et pour la couverture de fauteuils et canapés.
Pour réaliser une tapisserie, il faut d’abord un modèle. Il s’agit d’un dessin ou d’une peinture qui donne les éléments principaux de la composition. Cette première maquette est ensuite agrandie aux dimensions souhaitées de la future tapisserie. C’est ce document, appelé carton, qui va guider le lissier pour l’exécution de la tapisserie. Si le modèle est souvent l’œuvre d’un artiste célèbre, la réalisation du carton est confiée à des artisans spécialisés dans cette tâche. Par souci d’économie, il est fréquent que les lissiers réutilisent d’anciens cartons qu’ils assemblent et modifient pour former de nouvelles compositions. À partir du carton, le lissier évalue la quantité de matériaux (laine, soie, fils d’or et d’argent) dont il a besoin. On appelle cette opération le kilotage. Une fois ces étapes préliminaires réalisées, le tissage proprement dit peut commencer.
Carton de tapisserie Maurice Jacques, cartonnier, France, 1760 Huile sur toile, cadre en bois sculpté et doré du XVIIIe siècle Inv. 18257 ©Paris, MAD / Jean Tholance
Contrairement au tissage de draps où l’artisan travaille par ligne complète, le lissier réalise sa tapisserie motif par motif. En haute lisse, le carton se trouve derrière le lissier qui travaille sur l’envers de la tapisserie, un miroir placé de l’autre côté de la chaîne lui permet de contrôler son travail. En basse lisse, le carton placé sous le métier est reproduit dans l’autre sens. Chaîne : Ensemble des fils parallèles, régulièrement espacés, disposés dans le sens de la longueur d'une pièce de tissu, par opposition à la trame.
Symétrique : On parle d’un décor symétrique en imaginant qu’une ligne centrale partage le décor en deux moitiés et que les deux moitiés se superposent parfaitement.
Médaillon : Décor peint dans un cadre rond ou ovale.
5. La tapisserie contemporaine
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L’histoire de l’objet et son contexte de création Sous l’impulsion des recherches innovantes de l’atelier de tissage du Bauhaus, la tapisserie moderne est un art vivant et créatif en permanente évolution. Les artisans et artistes se sont emparés des techniques traditionnelles européennes de la tapisserie en y introduisant des sources d’inspirations d’autres cultures, en y mêlant toutes les techniques se rapportant au textile, en utilisant des matériaux inédits tels que le plastique, le papier… Sans solliciter l’aide d’un lissier, et même sans carton, ils fabriquent des œuvres qui se développent bien souvent en trois dimensions. Elles se placent à mi-chemin entre la sculpture et l’installation.
Cette tapisserie fait partie d’une série de neuf tissages formant une collection appelée « WovenMovie ». Chacune des œuvres qui la compose présente un « capteur de couleurs » sous la forme de boursouflures tissées en trois dimensions, de façon à mieux attirer la lumière. Chaque tapisserie est imaginée pour être vue à une heure précise de la journée indiquée dans le titre. Elles peuvent être regardées individuellement ou l’une après l’autre, dans un ordre séquentiel, tel un film. « WovenMovie » peut être traduit en français par « Le film tissé ».
La collection « WovenMovie » a été conçue par Hella Jongerius pour l’exposition « BreathingColour » qui s’est tenue au Design Museum de Londres à l’été 2017. Il s’agissait de présenter aux visiteurs une vision sur les différents aspects que peut prendre une couleur selon la forme, la texture et la lumière de son environnement.
Tapisserie « 7:30 PM » Hella Jongerius, créatrice, Pays-Bas, 2017 Papier et textile tissés Inv. 2018.45.1 © MAD, Paris / Jean Tholance
Séquentiel : Qui appartient à une suite ordonnée d’éléments.
Installation : En art, il s’agit d’une mise en scène d’objets ou d’éléments constituant un ensemble.
Lissier : Ouvrier qui monte les lisses d’un métier à tisser. Une lisse est un fil muni d'un maillon, dans lequel on passe le fil de chaîne d'un métier à tisser.
Bauhaus : École d'architecture et d'arts appliqués fondée en Allemagne dans les années 1920.
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
TAPISSERIE
Parcours dans les collections
L'hôtel de la marine
LA tapisserieEN 3 œuvres
Dans les collections de l’Hôtel de la Marine :
1. Lit à la polonaise
2. Fauteuil
3. Tapis de la Savonnerie
Jean-Baptise-Claude SENÉ Lit à la polonaise 1770-1790 Bois doré 320 × 200 × 120 cm Tissu d’origine en broderie de Beauvais d’époque Louis XVI Collection privée, D-HDM2020800134 Chambre de Mme Thierry de Ville-d’Avray © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
Georges JACOB Fauteuil 1770-1790 Bois doré 91 x 68 x 58 cm Ministère des Armées, D-0764 / FON Chambre de M. Thierry de Ville-d’Avray © Hervé Lewandowski / Centre des monuments nationaux
Manufacture royale de la Savonnerie Tapis de la Savonnerie 1667 Laine et soie 865 × 480 cm Dépôt de la Banque de France, D-HDM2019800116 Chambre de Mme Thierry de Ville-d’Avray © Reproduction Benjamin Gavaudo / CMN
1. Lit à la polonaise
L’histoire de l’objet et son contexte de création Ce tapis fut commandé à la manufacture de la Savonnerie par Colbert pour Louis XIV, avec 92 autres tapis, tous d’environ neuf mètres de long. Tissés à partir de 1671 pour couvrir les parquets de la grande galerie du Bord-de-l’eau au Palais du Louvre, ces tapis velours extrêmement luxueux, étaient réservés au roi. Tous étaient composés selon un même dessin sur fond noir, mêlant ornements classiques, symbolique royale et motifs floraux. Ce tissage est l’une des plus étonnantes et ambitieuses entreprises du règne de Louis XIV.
La réalisation de cet immense parterre de laine fut confiée aux ateliers des familles Lourdet et Dupont au sein de la manufacture royale. Le modèle des dessins fut donné par les peintres attachés à l’administration des Bâtiments du Roi, qui travaillaient sous la direction du peintre Charles Le Brun et de l’architecte Louis Le Vau.
Jean-Baptise-Claude SENÉ Lit à la polonaise 1770-1790 Bois doré 320 × 200 × 120 cm Tissu d’origine en broderie de Beauvais d’époque Louis XVI Collection privée, D-HDM2020800134 Chambre de Mme Thierry de Ville-d’Avray © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
2. fauteuil
L’histoire de l’objet et son contexte de création Ce fauteuil en bois doré présente une structure et des motifs caractéristiques du style Louis XVI. Il porte l’estampille du prestigieux menuisier en sièges Georges Jacob, ce qui permet de le dater des années 1770-1790. Présenté à l’Hôtel de la Marine dans la chambre de l’Intendant du Garde-meuble de la Couronne, il évoque le mobilier de chambre dont Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray avait passé commande auprès de Claude Sené, contemporain de Georges Jacob.
La garniture de damas gris qui recouvre aujourd’hui ce fauteuil résulte d’un tissage moderne d’un modèle intitulé « Les Forgerons » par la manufacture de soieries Tassinari & Chatel, fondée en 1680 et toujours en activité. Afin d’obtenir une teinte semblable à ce que Thierry de Ville-d’Avray avait choisi en son temps, un méticuleux travail de peinture a été confié aux artisans Nicolas et Sébastien Reese.
Georges JACOB Fauteuil 1770-1790 Bois doré 91 x 68 x 58 cm Ministère des Armées, D-0764 / FON Chambre de M. Thierry de Ville-d’Avray © Hervé Lewandowski / Centre des monuments nationaux
3. tapis de la Savonnerie
L’histoire de l’objet et son contexte de création Ce tapis fut commandé à la manufacture de la Savonnerie par Colbert pour Louis XIV, avec 92 autres tapis, tous d’environ neuf mètres de long. Tissés à partir de 1671 pour couvrir les parquets de la grande galerie du Bord-de-l’eau au Palais du Louvre, ces tapis velours extrêmement luxueux, étaient réservés au roi. Tous étaient composés selon un même dessin sur fond noir, mêlant ornements classiques, symbolique royale et motifs floraux. Ce tissage est l’une des plus étonnantes et ambitieuses entreprises du règne de Louis XIV.
La réalisation de cet immense parterre de laine fut confiée aux ateliers des familles Lourdet et Dupont au sein de la manufacture royale. Le modèle des dessins fut donné par les peintres attachés à l’administration des Bâtiments du Roi, qui travaillaient sous la direction du peintre Charles Le Brun et de l’architecte Louis Le Vau.
Manufacture royale de la Savonnerie Tapis de la Savonnerie 1667 Laine et soie 865 × 480 cm Dépôt de la Banque de France, D-HDM2019800116 Chambre de Mme Thierry de Ville-d’Avray © Reproduction Benjamin Gavaudo / CMN
Découverte des savoir-faire
Fabricant de tapis et/ou tapisseries - Lissier - Tufteur
Tapissier d’ameublement
Le fabriquant de tapis et/ou de tapisseries réalise son ouvrage sur un métier à tisser spécifique à partir d’un modèle appelé carton, dessin inversé de l’étude. Il procède à différentes étapes : ourdissage, montage de la chaîne. La broche ou flûte qui porte le fil de trame recouvre en se croisant les fils de chaîne. À chaque passage, le lissier tasse la trame avec un peigne. SpécialitésLe lissier basse-lice tisse manuellement sur un métier horizontal, jouant sur l’entrecroisement régulier de fils de chaîne tendus, formant le support de la tapisserie, et de fils de trame colorés passés à la flûte, qui recouvriront entièrement la chaîne pour former la tapisserie. Le lissier haute-lice tisse manuellement sur un métier vertical jouant sur l’entrecroisement régulier de fils de chaîne tendus, formant le support de la tapisserie, et de fils de trame colorés passés à la broche, qui recouvriront entièrement la chaîne pour former la tapisserie. Le tissage s’effectue sur l’envers. Le lissier savonnerie réalise des tapis au point noué suivant une technique spécifique qui consiste à nouer les fils de trame autour des fils de chaîne sur un métier de haute-lisse puis à les couper en leur extrémité pour former un velours. Le tufteur crée un tapis velours fait main, assisté d’outils mécaniques ou électriques, sur un tissu chaîne et trame existant, à l’aide d’un pistolet à tufter. Les décors obtenus peuvent être coupés ou bouclés, ou coupés/bouclés et de différentes hauteurs. Le tuftage manuel est utilisé pour la fabrication des tapis décoratifs ou des moquettes épaisses.
Le tapissier d’ameublement et/ou tapissier décorateur façonne des étoffes pour réaliser des décors textile dans les espaces intérieurs. Il fabrique et pose des tentures, des voilages, des rideaux et des coussins. Il est aussi spécialisé dans la réalisation de garnitures de sièges anciens ou contemporains qu’il recouvre ensuite d’une étoffe.
Découverte des savoir-faire
Fabricant de tapis et/ou tapisseries - Lissier - Tufteur
Tapissier d’ameublement
En savoir plus sur la laine
En parteneriat avec le Mobilier National
Le fabriquant de tapis et/ou de tapisseries réalise son ouvrage sur un métier à tisser spécifique à partir d’un modèle appelé carton, dessin inversé de l’étude. Il procède à différentes étapes : ourdissage, montage de la chaîne. La broche ou flûte qui porte le fil de trame recouvre en se croisant les fils de chaîne. À chaque passage, le lissier tasse la trame avec un peigne. SpécialitésLe lissier basse-lice tisse manuellement sur un métier horizontal, jouant sur l’entrecroisement régulier de fils de chaîne tendus, formant le support de la tapisserie, et de fils de trame colorés passés à la flûte, qui recouvriront entièrement la chaîne pour former la tapisserie. Le lissier haute-lice tisse manuellement sur un métier vertical jouant sur l’entrecroisement régulier de fils de chaîne tendus, formant le support de la tapisserie, et de fils de trame colorés passés à la broche, qui recouvriront entièrement la chaîne pour former la tapisserie. Le tissage s’effectue sur l’envers. Le lissier savonnerie réalise des tapis au point noué suivant une technique spécifique qui consiste à nouer les fils de trame autour des fils de chaîne sur un métier de haute-lisse puis à les couper en leur extrémité pour former un velours. Le tufteur crée un tapis velours fait main, assisté d’outils mécaniques ou électriques, sur un tissu chaîne et trame existant, à l’aide d’un pistolet à tufter. Les décors obtenus peuvent être coupés ou bouclés, ou coupés/bouclés et de différentes hauteurs. Le tuftage manuel est utilisé pour la fabrication des tapis décoratifs ou des moquettes épaisses.
Le tapissier d’ameublement et/ou tapissier décorateur façonne des étoffes pour réaliser des décors textile dans les espaces intérieurs. Il fabrique et pose des tentures, des voilages, des rideaux et des coussins. Il est aussi spécialisé dans la réalisation de garnitures de sièges anciens ou contemporains qu’il recouvre ensuite d’une étoffe.
Héritier du Garde-meuble de la Couronne, le Mobilier national pourvoit à l’ameublement des résidences et palais officiels de la République. Il conserve, entretient et diffuse une collection unique au monde de plus de 130 000 objets mobiliers et textiles. L’institution dispose pour cela d’ateliers de restauration (ébénisterie, menuiserie en siège, lustrerie-bronze, tapisserie d’ameublement, tapisserie décor, restauration de tapis et de tapisserie), ainsi que des ateliers dédiés à la création contemporaine avec les manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, les ateliers de dentelle de Puy-en-Velay et d’Alençon et enfin l’Atelier de Recherche et de Création. Le Mobilier National incarne le prestige de la tradition française des arts décoratifs, l’excellence de savoir-faire d’exception transmis et perpétués au sein des ateliers et la vitalité de la création contemporaine. Le Mobilier National propose une formation initiale aux métiers de licier, de restaurateur de tapis ou de tapisserie. D’une durée de quatre ans, ces études aboutissent à un BMA (Brevet des Métiers d’Art) permettant l’accès au concours d’entrée dans le corps des techniciens d’art du ministère de la Culture. mobiliernational.culture.gouv.fr
- Transformation de la laine - Industry Voices, Interview des createurs
- Colovos
- Edward Crutchley
- Roland Mouret
- Fashion Conversations
- Byborre
Ressources documentaires
- Qu'est-ce que la laine ?- La laine, fibre naturelle- Les propriétés de la laine- Les races de moutons- La tonte
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9 rue Pierre Bourdan 75012 Paris ecole-boulle.org
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Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
CéRAMIQUE
Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
LE MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
LA céramiqueEN 5 œuvres
2. Saucière « Duplessis »
1. Vase Jingdezhen
4. Vase ”Couronne”
3. Vase
C'est Marco Polo qui le premier compare, dans son Livre des merveilles paru en 1271, la nacre du petit coquillage “porcella” à la poterie blanche et translucide qui sera nommée porcelaine. Très recherchées pour leur beauté, les porcelaines sont d’abord importées de Chine où leur secret de fabrication est jalousement gardé. Dès le XVIe siècle, les Italiens essaient d’en fabriquer en petites quantités, mais ce n’est qu’au XVIIIe que les manufactures allemandes puis françaises en percent le mystère et adaptent formes et décors au goût européen. Dans les arts de la table ou sous forme d’objets décoratifs, la porcelaine rythme les vitrines du Musée des Arts décoratifs.
5. Assiette à dessert
Vase ”Couronne” Martin Szekely, créateur, France, 1999 Bernardaud, fabricant, Limoges, 1999 Porcelaine partiellement émaillée Inv 2005.14.2
Saucière « Duplessis » Manufacture de Vincennes, 1756 Porcelaine tendre Inv. 24047
Vase Jingdezhen Chine Porcelaine à décor bleu et blanc Inv. GR570
Vase Bernardaud, fabricant C. Golse, peintre sur porcelaine Limoges, vers 1935 Inv 32377
Assiette à dessert Humberto et Fernando Campana, designers Bernardaud, fabricant, Limoges, 2011 Chromolithographies sur porcelaine Inv 2012.61.7
L’histoire de l’objet et son contexte de création Ce bleu foncé, mêlé au blanc de la porcelaine, est très évocateur pour les Yuan, ethnie d'origine mongole qui domina la Chine à partir de 1250. En effet, l'association de ces deux couleurs vient en écho à la légende qui aurait donné naissance au peuple mongol : la rencontre amoureuse entre un loup bleu et une biche blanche.
Ce bleu profond est dû à l’oxyde de cobalt, un matériau alors beaucoup plus cher que l’or ou le thé. Il est appliqué au pinceau sur le corps cru, avant le passage au four, ce qui ne laisse aucune place à l'erreur pour le peintre.
1. Vase Jingdezhen
Vase Jingdezhen Chine Porcelaine à décor bleu et blanc Inv. GR570
L’histoire de l’objet et son contexte de création En 1745, un privilège fut accordé à la manufacture de Vincennes pour concurrencer la production de porcelaine de Meissen, qui avait découvert le secret de la porcelaine chinoise et ce pour limiter les importations allemandes. La manufacture de Vincennes ne se contenta pas d’imiter la production de Meissen mais développa un style propre. Cette saucière a été réalisée en 1756, année où Louis XV, qui s’intéressait de très près à la production de porcelaine, racheta la manufacture de Vincennes pour l’implanter à Sèvres sur un terrain que possédait Madame de Pompadour, se rapprochant ainsi de la Cour établie à Versailles. La manufacture devint alors manufacture royale.
Évoquant une vague dont la frange d’écume soulignée de bleu s’enroule en volutes déchiquetées, en emportant sur son passage algues et coraux, cette saucière est un bel exemple de l’art rocaille et du savoir-faire des porcelainiers du XVIIIe siècle.
2. Saucière « Duplessis »
Saucière « Duplessis » Manufacture de Vincennes, 1756 Porcelaine tendre Inv. 24047
L’histoire de l’objet et son contexte de création C’est la découverte de gisements de kaolin à Saint-Yrieix-la-Perche en 1765 qui décidera de la fabuleuse destinée de la porcelaine de Limoges. A la présence de cet or blanc d’extrême qualité, qui donnera à la porcelaine de Limoges sa blancheur translucide et sa dureté, s’ajoute également l’abondance de bois pour la cuisson, des cours d’eau qui peuvent alimenter les moulins ou encore d’une main-d’œuvre qualifiée et habile. Ainsi, les premières manufactures de porcelaine ne tardent pas à voir le jour en Limousin.
Depuis 1863, la maison Bernardaud perpétue à Limoges le travail de la porcelaine. Les créations s’inscrivent dans l’histoire et exigent, aujourd’hui comme hier, un travail minutieux et de nombreuses manipulations. La main, en effet, présente à toutes les étapes de la fabrication, est indispensable dans l’élaboration de chaque pièce.
3. Vase
Vase Bernardaud, fabricant C. Golse, peintre sur porcelaine Limoges, vers 1935 Inv 32377
L’histoire de l’objet et son contexte de création Depuis plusieurs années, la manufacture Bernardaud invite des créateurs, artistes ou designers, à découvrir les qualités de la porcelaine : une réflexion sur la forme ou le décor qui, grâce au savoir-faire des artisans de la manufacture, fait reculer les idées reçues sur une matière trop souvent cantonnée aux arts de la table.
Ce vase, couronné de boules en porcelaine évidées, se situe à la charnière entre l’objet utilitaire et l’objet-sculpture purement décoratif. Il est l’œuvre de Martin Zsekely, artiste spécialisé dans le mobilier. Sa vision de l’art part de la recherche de la plus simple expression possible de l’objet en tenant compte de ses fonctionnalités. L’année de la création de ce vase, en 1999, Martin Szkely est honoré du prix Alfred Danhill : Homme remarquable de l’année.
4. Vase ”Couronne”
Vase ”Couronne” Martin Szekely, créateur, France, 1999 Bernardaud, fabricant, Limoges, 1999 Porcelaine partiellement émaillée Inv 2005.14.2
L’histoire de l’objet et son contexte de création Dans cette collection d’assiettes, baptisée "Euro Tropique", les frères Campana, deux designers brésiliens, ont choisi de surprendre non pas par la forme de l'objet mais plutôt par son aspect graphique. Toute la surface des assiettes ou presque est en effet occupée par des motifs aux formes multiples et aux couleurs bariolées leur conférant un aspect abstrait. Mais en observant de près ce kaléidoscope, on y reconnaît ours en peluche, alligators, dauphins ou poupées... Autant d'objets décalés qui peuplent l’univers créatif des Campana.
Cette assiette est décorée grâce à une chromolithographie, appelée plus simplement “chromo”. C’est une sorte de décalcomanie qui est appliquée directement sur l’assiette déjà cuite. Lors d'une nouvelle cuisson, les peintures utilisées s’intègrent définitivement à l’assiette.
5. Assiette à dessert
Assiette à dessert Humberto et Fernando Campana, designers Bernardaud, fabricant, Limoges, 2011 Chromolithographies sur porcelaine Inv 2012.61.7
Découverte des savoir-faire
Décorateur sur céramique
Céramiste
En parteneriat avec Bernardaud
Le décorateur sur céramique intervient après le façonnage de la pièce, avant ou après la cuisson. Il prépare ses engobes et ses glaçures en mélangeant composants et oxydes ou pigments colorants. Il maîtrise les différentes techniques de décor : peinture à main levée, émaillage, sgraffite (dessin gravé), incrustation, marbrage… Spécialités Par immersion ou aspersion, l'émailleur sur terre recouvre la céramique d'une couche vitrifiable composée de silice, de roches et de matériaux naturels qui lui donneront sa couleur après cuisson. Nommée également glaçure, elle rend la pâte poreuse imperméable. Avec un pinceau long, à poils tranchés en biseau ou coupés carré, le peintre fileur-doreur peint filets et motifs sur la glaçure avec des poudres préparées en pâtes. Il effectue autant de cuissons qu'il rajoute de couleurs en commençant toujours par les hautes températures. Le peintre sur faïence pose des colorants de grand feu, mélangés à l'eau, sur la glaçure crue ou des oxydes de petit feu, associés à de l'essence de térébenthine sur la glaçure cuite. La dernière cuisson permet à l'émail et aux couleurs de fusionner et de rendre le brillant et l'éclat des couleurs. Le peintre sur porcelaine prépare ses couleurs en mélangeant des pigments avec des liants et des médiums. Pour peindre, il utilise le pinceau, la plume, l'éponge, le tampon ou le pistolet. La technique de l'incrustation consiste à graver un motif dans la porcelaine, puis à l'incruster d'un métal précieux
Avec la terre cuite, la faïence, le grès ou la porcelaine, le céramiste transforme la pâte molle et crue en objet dur et inaltérable. Il prépare les terres et les travaille par modelage, tournage ou moulage. Il surveille aussi le séchage et réalise la cuisson et les décors, de la patine aux émaux. Spécialités Le faïencier est spécialisé dans la production de pièces en terre cuite, vernissée ou émaillée. On distingue la faïence traditionnelle, dont la pâte est plus ou moins grossière et dissimulée par une glaçure opaque stannifère (à base d’étain), et la faïence fine, tendre ou dure, à glaçure transparente plombifère, boracique ou feldspathique. À partir d’un objet ou d’un dessin, le modeleur travaille l’argile à la main afin de réaliser un modèle qui servira à la fabrication d’un moule. La pièce modelée pourra ainsi être reproduite en petite série grâce à la technique du moulage. Le mouleur reproduit à l’identique des sculptures, statues classiques ou contemporaines, en réalisant des moules très précis de l’original. Il utilise des matières traditionnelles ou synthétiques. Le porcelainier utilise une pâte blanche composée de kaolin, de quartz et de feldspath. Le tesson blanc devient dur et translucide après cuisson. À 900° C, on obtient le dégourdi qui est émaillé avant une deuxième cuisson à 1 400° C. La troisième (entre 800 et 850° C) permet de fixer le décor. Le potier de grès choisit une argile qui a la propriété d’être vitrifiable et imperméable. Après modelage ou tournage, il procède à la cuisson entre 1 150 et 1 350° C. Il peut recouvrir la pièce d’une glaçure colorée ou non. Le potier de raku utilise une argile réfractaire. Après une première cuisson, les pièces émaillées subissent une montée en température rapide (950° C) et brève (une demi-heure). Retirées du feu, elles sont placées dans la paille ou la sciure pour obtenir une réduction, puis plongées dans l’eau. Le potier de terre cuite choisit une pâte qui cuit à basse température (950° C) et qui reste poreuse. Après la mise en forme, la pièce est mise à sécher puis est cuite au four. La terre cuite réfractaire permet la cuisson des aliments. Le potier de terre vernissée recouvre ses pièces d’une glaçure plombifère (composée de sels de plomb) qui permet une cuisson à basse température (entre 800 et 1 000° C). Les pièces sont souvent recouvertes d’engobes, unies ou décorées, et la glaçure peut être colorée grâce à des oxydes métalliques. Le sculpteur sur terre travaille l’argile à la main, utilisant différentes techniques : modelage à la boule, au colombin, à la bande, ou dans la masse. Il crée des pièces utilitaires ou sculpturales dont il réalise également la cuisson et le décor. Le tourneur céramique utilise un tour pour la réalisation de pièces creuses et circulaires. Il maîtrise l’ensemble du processus de fabrication depuis le choix des matières premières jusqu’au comportement des pièces au séchage et à la cuisson, et peut se spécialiser dans le travail de différentes sortes de terre (grès, porcelaine, terre cuite, raku).
. La grande aventure industrielle et artistique de la manufacture Bernardaud commence en 1863 dans une région qui possède les trois éléments indispensables à la fabrication de la porcelaine : le kaolin, l’eau douce et les forêts. Un siècle plus tard, Pierre Bernardaud restructure l’entreprise et ouvre en 1979, à Oradour-sur-Glane, un nouveau site dédié à la fabrication de la porcelaine blanche. Il modernise l’outil de production tout en maintenant la création au coeur du métier. Représentant de la cinquième génération, Michel Bernardaud considère que la responsabilité de la manufacture est de pérenniser les savoir-faire. Elle accueille ainsi apprentis et étudiants d’écoles de céramique et d’écoles d’art en prenant le temps de les former. Deux années sont nécessaires à un jeune artisan pour apprendre par exemple le métier de fileur ! bernardaud.com
établissementS de formation partenaireS
Ecole supérieure des arts appliqués Duperré
- DNMADE
11 rue Dupetit-Thouars75003 Paris duperre.org
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
MODE ET TEXTILE
Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
LE MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
LA MODE ET LE TEXTILEEN 5 œuvres
D’origine végétale (coton, lin, chanvre), animale (mouton, lapin, lama, ver à soie…) ou encore minérale (or, argent), le fil est tissé selon différents procédés pour constituer une surface textile ou tissu. Laissé brut ou ennobli par d’autres techniques comme la broderie, le textile est utilisé dans la décoration intérieure (tentures, rideaux, garniture du mobilier) et dans la mode. Vêtements de tous les jours ou tenues de soirée, les collections du Musée des Arts Décoratifs témoignent de l’évolution de la mode et de la société du 17e siècle à nos jours.
2. La broderie
En savoir plus
1. La haute couture
4. Le pli
5. La laine
3. La plume
Ressources documentaires LUXES du 15 octobre 2020 au 2 mai 2021 https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/expositions/expositions-en-cours/luxes/ CHRONOLOGIE DE LA MODE 1715-1914 https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/chronologie-de-la-mode-1715-1914/ UNE HISTOIRE DE SAVOIR-FAIRE : CINQ ICÔNES DE LA MODE RESTAURÉES https://madparis.fr/francais/nous/presentation/partenariats/une-histoire-de-savoir-faire-cinq-icones-de-la-mode-restaurees-avec-la-vallee/ PRÉSENTATION VIDÉO DE L’EXPOSITION « LA MÉCANIQUE DES DESSOUS » https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/expositions/expositions-terminees/la-mecanique-des-dessous-une-histoire-indiscrete-de-la-silhouette/decouvrez-le-presentation-video-de-l-exposition
Collection Anniversaire des 20 ans Haute-couture automne-hiver 1995-1996 © Patrice Stable
Collection Les Insectes Haute-couture printemps-été 1997 © Dominique Issermann
Collection La Chimère Haute couture automne-hiver 1997-1998
Simone Pheulpin Éclosion Épingles D 15 cm, 2019 © MAD, Paris / Christophe Dellière © Adagp, Paris, 2021
Pull et jupe longue Jean-Paul Gaultier Collection automne-hiver 1998 Laine chinée grise, taffetas ©Paris, MAD / Jean Tholance
Ennoblir : donner de la noblesse, enrichir, magnifier une matière en utilisant différentes techniques de décoration. Par exemple la broderie sur du textile.
Garniture : ensemble des matériaux qui servent à assurer le confort d’un siège ou d’un lit (tissu, sangles, rembourrage…).
En savoir plus
La haute couture rassemble les maisons de couture de luxe.Pour être considérées comme une maison de couture, les marques doivent répondre à des critères très précis : les vêtements doivent être réalisés sur mesure, le travail fait à la main dans les ateliers de la maison, le personnel doit être d’au moins 20 personnes par atelier (broderie, plumasserie…), la maison doit proposer deux défilés par an (janvier et juillet) avec au moins 25 modèles par collection présentée. C’est ce qui distingue la haute couture du prêt à porter. On considère le couturier Charles-Frederick Worth (1825 – 1895) comme l’un des fondateurs de la haute couture parisienne.
Thierry Mugler, créateur à l’imaginaire singulier, a révolutionné la mode, la haute couture et le parfum. Il s’est imposé comme l’un des couturiers les plus audacieux et les plus inventifs de son temps. Dans les années 1990, il contribue fortement à la renaissance de la haute couture par ses collections et son sens de la mise en scène de défilés spectaculaires. Pièce mémorable de cette collection, la fameuse robe fourreau-coquillage est celle dans laquelle est apparue récemment Cardi B, lors des Grammy Awards 2019.
1. LA HAUTE COUTURE
Couturier de prédilection des souveraines des dernières Cours européennes et d’une clientèle américaine fortunée, Worth a conçu cette robe du soir d’un goût des plus somptueux. Celle-ci se distingue par l’ampleur de sa tournure, sa traîne majestueuse, mais aussi par le luxe de son étoffe en satin façonné ainsi que par la magnificence de ses combinaisons décoratives. Elle fut commandée au milieu des années 1880 par madame Franklin Dexter, épouse d’un riche homme d’affaires américain de Boston, lors de l’un de ses nombreux séjours parisiens. En 1874, le couturier Charles Frederick Worth faisait travailler à ses côtés ses deux fils, Gaston et Jean-Philippe. Ce dernier secondait son père dans la direction artistique de la maison de mode en développant des tissus exclusifs avec les fabricants de soie lyonnais. En frontispice du livre A Century of Fashion (1928), dans lequel Jean-Philippe retrace l’histoire de la maison familiale et rend hommage à son père, l’inventeur de la couture, est reproduit un portrait peint d’Elisabeth Ière, reine d’Angleterre, portant une robe en velours dont le coloris orangé fait écho à celui de cette robe en satin de soie. Extrait du catalogue de l’exposition « Luxes » présentée au Musée des Arts Décoratifs du 15 octobre 2020 au 2 mai 2021.
Collection Anniversaire des 20 ans Haute-couture automne-hiver 1995-1996 © Patrice Stable
En savoir plus
A l’aiguille et à petits points, la broderie apporte un décor à une surface textile et magnifie tant les tissus utilisés pour la confection de vêtements haute couture que ceux plutôt dédiés à l’ameublement. Fil d’or et de soie, mais aussi perles et sequins ou encore rubans et passementeries dessinent de merveilleuses figures décoratives sur les œuvres textile du Musée des Arts Décoratifs.
Fourreau-bustier à traîne en velours noir “ailes de papillon” de la maison Lemarié (brodé de paillettes par Mr Pearl?)… Thierry Mugler s’inspire du monde animal pour ses créations fantastiques. Son bestiaire se compose de reptiles, d’insectes, d’oiseaux et de papillons. Ce modèle représente les gracieuses ailes du papillon aux couleurs chatoyantes.
2. La broderie
De son enfance passée à Pékin, la créatrice de mode Guo Pei a nourri son imaginaire des promenades dans la Cité interdite, des souvenirs des fastes de la Cour impériale chinoise et de l’excellence des savoir-faire et des arts décoratifs de son pays. A sa connaissance de la peinture et des textiles précieux, elle ajouta très tôt une dextérité technique acquise au sein de l’Ecole des arts industriels de Pékin dont elle sortit diplômée en 1986, à peine âgée de 20 ans. Si la révolution culturelle avait édicté avec une violence radicale de nouveaux codes vestimentaires, il n’en est pas moins vrai que les formes traditionnelles étaient alors encore perpétuées dans certains studios de design où Guo Pei poursuivait sa formation. En 1997, elle fonde sa propre maison et, défendue par une nouvelle génération de stars chinoises flamboyantes, se fait remarquer par l’opulence de ses vêtements – broderies coûteuses, ornement de fourrure, luxuriance des détails -, une mode à l’image de sa collection des « Mille et deux nuits » présentée en 2009. Robes à traine impressionnante, couleurs vives, matières nobles, le retentissement mondial de son travail trouve l’écho parfait lorsque la chanteuse Rihana porte son imposante robe de fourrure jaune canari lors du Met Gala de 2015 qui célèbre l’exposition « China » ; Through the Looking Glass », explorant l’influence de la Chine sur l’histoire de la mode. Extrait du catalogue de l’exposition « Luxes » présentée au Musée des Arts Décoratifs du 15 octobre 2020 au 2 mai 2021.
Collection Les Insectes Haute-couture printemps-été 1997 © Dominique Issermann
Passementerie : ensemble des réalisations en fils de toute nature (ruban, cordon, galon, franges…) utilisés dans la décoration intérieure et la mode.
Sequin : petit disque en métal ou en plastique coloré, cousu sur un vêtement ou un tissu pour le décorer.
De faisan ou d’autruche, la plume peut être taillée, courbée, teintée… Elle est sublimée pour orner robes hautes couture et costumes de scène, chapeaux, éventails et chaussures. La plume est une matière délicate et fragile mais aussi, selon les espèces d’oiseaux, une matière protégée.
Ce fourreau à corset articulé est orné d’écailles iridescentes brodées de cristaux, de diamants fantaisie, de plume et de crin de cheval. Il a été réalisé en collaboration avec le designer industriel Jean-Jacques Urcun et le corsetier sud-africain Mr Pearl. Chef d’œuvre de Mugler, ”La Chimère” est une créature mythologique, considérée comme l’une des robes haute couture les plus chères de l’histoire, tant sa réalisation a été longue et fastidieuse. Il a fallu deux ans pour créer cette robe, dont chaque écaille est réalisée et peinte à la main.
3. LA PLUME
Collection La Chimère Haute couture automne-hiver 1997-1998
Simone Pheulpin découpe ses bandelettes aux dimensions nécessaires et réalise ses volumes grâce à un long travail précis et exigeant d’empilement, d’enroulage, de pliage, de serrage denses. Ces structures complexes sont maintenues en leur cœur par des milliers d’épingles. Simone Pheulpin travaille sans dessin préparatoire ni maquette. Dans la nature, elle photographie ce qui l’inspirent. Par la suite, son imagination et sa maîtrise technique donnent corps à ces sculptures tout en délicatesse. La souplesse du matériau et le mouvement de superposition conduisent à des formes avec lesquelles jouent l’ombre et la lumière. Elles évoquent des coquillages ou des végétaux.
Simone Pheulpin est une artiste singulière qui s’est formée elle-même. Elle crée des paysages textiles, véritables architectures de coton et d’épingles. Sa technique inédite repose sur le pliage minutieux et répétitif de bandes de coton non blanchi, non décati, issu de l’une des dernières manufactures vosgiennes.
4. Le pli
Simone Pheulpin Éclosion Épingles D 15 cm, 2019 © MAD, Paris / Christophe Dellière © Adagp, Paris, 2021
La laine est une fibre textile naturelle issue de la toison d’animaux comme le mouton, la chèvre angora, l’alpaga ou encore le lapin. Cette matière possède des qualités multiples : elle isole du froid comme du chaud, elle absorbe bien l’humidité et s’imprègne facilement de teinture. La finesse, la douceur, la solidité, la chaleur de la laine font sa valeur et varient selon l’origine animale. Plus douce, plus rare et plus chère que l’alpaga ou le cachemire, la vigogne est la plus luxueuse. Pour fabriquer un fil de laine, la toison récupérée après la tonte est lavée, puis peignée, étirée, filée et éventuellement colorée. Ensuite ce fil est mis en pelote ou écheveau. Il peut être tissé, tricoté ou encore crocheté. Dans le domaine de la mode, l’incroyable diversité de l’utilisation de cette matière “noble” est sans pareil.
Jean-Paul Gaultier est un créateur connu pour mélanger les styles et les matières. Pour ce modèle, il joue sur le contraste d’un pull en laine chinée à col montant et à motif jacquard associé à une jupe longue en taffetas.
5. La laine
Pull et jupe longue Jean-Paul Gaultier Collection automne-hiver 1998 Laine chinée grise, taffetas ©Paris, MAD / Jean Tholance
Parurier floral
Plumassier
Couturier
Brodeur
Découverte des savoir-faire
© Maison Lesage
© Maison Lemarié - Vincent Lappartient
© Maison Lemarié - Delphine Achard
Les métiers des Maisons d'Art de Chanel
En parteneriat avec la Maison Lesage et la Maison Lemarié.
Les métiers des Maisons d'Art de Chanel
En savoir plus sur la laine
Rencontre avec l'Atelier Bizet pour une démonstration de broderie.Tourné le mardi 26 janvier 2021 en live steaming.
L’art du couturier consiste à interpréter l’idée d’un vêtement puis à le réaliser d’aplomb et sur mesure. Maillon indispensable dans la chaîne de création d’une collection, le couturier effectue et/ou supervise les différentes étapes de travail nécessaires entre le croquis et le prototype d’une pièce.
Le brodeur crée des motifs en aplat ou en relief sur des tissus variés à l’aide de fi ls de lin, de coton, de soie ou de laine. Les créations du brodeur peuvent s’enrichir de perles, de paillettes ou de fi ls d’or. La profession de brodeur nécessite de la créativité, de l’habileté manuelle et de la précision.
Le plumassier transforme des plumes d’autruche, de coq, de faisan, de dinde, d’oie ou autres, en accessoires ou éléments de costume pour le monde du chapeau, du spectacle ou de la haute couture.
Après avoir teint et apprêté le tissu, le parurier floral le découpe à l’aide d’emporte-pièce de formes et de tailles variées. Il réalise ensuite la mise en forme des pétales puis l’assemblage. Ses créations peuvent se composer d’autres matières comme la plume.
. Fondée en 1880, la Maison Lemarié est l'un des derniers plumassiers et fl euristes au monde. Elle réalise entre autre les camélias fétiches de CHANEL. Le talent de la Maison Lemarié s’étend aussi à son atelier de couture unique qui réalise smocks, plissés, incrustations et volants très sophistiqués à la demande des plus grands noms de la mode. Lemarié est devenu un Métier d’art de CHANEL en 1996. lemarie-paris.com
. La Maison Lesage est détentrice d’un savoir-faire désormais rare et précieux: la broderie d’art qui exige patience, humilité et créativité. Dans ses archives, plus grande collection de broderie au monde regroupant 70 000 échantillons, on retrouve les créations qui illuminèrent les plus beaux défi lés de célèbres Maisons de Couture. Cette collection s’enrichit chaque saison des pièces exceptionnelles que les brodeuses de la Maison Lesage continuent de créer. Pour chaque Collection, la Maison présente aux Couturiers une centaine d’échantillons, qui représentent chacun de 20 à 30 heures de travail et peuvent compter jusqu’à 50 000 points. Trois à quatre semaines sont ensuite nécessaires à la réalisation de chaque collection. lesage-paris.com ecolelesage.com
Ecole supérieure des arts appliqués Duperré
- DN MADE
11 rue Dupetit-Thouars75003 Paris duperre.org
établissements de formation partenaires
Lycée Paul Poiret
- BAC Pro Métiers de la mode vêtements
- DN MADE
19 rue des Taillandiers75011 Paris lycee-paul-poiret.org/mode_a_paris
Lycée Jules Verne
- CAP et BMA Broderie
2 rue de la Constituante 78500 Sartrouville lyc-verne-sartrouville.ac-versailles. fr
Lycée des métiers La Source
- DN MADE Broderie
54 avenue de la Source 94130 Nogent-sur-Marne lasource-nogent.fr
Lycée Octave Feuillet
- CAP Mode et chapellerie
- CAP Fleuriste en fleurs artificielles
- CAP Plumasserie
9 rue Octave Feuillet75016 Paris lyc-octave-feuillet.scola.ac-paris.fr
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
CUIR
Activité à réaliser en classe
Visuel à insérer
LE MUSéE DES ARTS décoratifs
Parcours dans les collections
Le cuirEN 5 œuvres
2. Bottines boutonnées
1. Coffret de Meissen
4. Sac à main “ Ring”
3. Chaise
Chaussures, vêtements, maroquinerie, livres, revêtement d’objets et de meubles, le cuir est un matériau qui se décline à travers les époques, de la mode aux arts décoratifs. Si les cuirs employés sont le plus souvent d’origine bovine, ovine ou porcine, les créateurs peuvent également choisir des peaux d’autruche, de serpent, de crocodile ou de poisson, comme la raie, tant pour leurs propriétés de résistance, de confort que pour leurs qualités décoratives.
5. Bracelet “Kelly Double Tour”
Bracelet “Kelly Double Tour” Anne Lecut, concepteur, Hermès, concepteur et éditeur, France, 2001 Métal argenté, cuir marron
Chaise Clément Rousseau, Paris,1921 Palissandre, galuchat, ivoire Inv. 41064
Bottines boutonnées Vers 1900 Cuir noir Inv. UF 70-65-7 AB
Coffret de Meissen 1780/1790 Maroquin, moire, satin, galon doré, cuivre doré Inv. 15782.1-7
Sac à main “ Ring” Hermès, vers 1964 Peau de pangolin noir Inv. 2009.114.9
Le maroquin est un cuir de chèvre, de chevreau ou de mouton qui a été tanné au sumac (le tanin est extrait d’un arbuste des régions chaudes) ou à la noix de galle (excroissance produite sur le chêne par la piqûre d’un insecte et qui produit un tannin noir). Il est originaire du Maroc, d’où son nom, et fut importé en Europe, dès le XVIe siècle. Il est alors considéré comme le cuir le plus prestigieux.
Ce coffret permettait de transporter en toute sécurité un service à café en porcelaine lors de voyages. Il a été réalisé par un gainier. Le métier de gainier consistait autrefois à réaliser des gaines et des fourreaux en cuir pour recevoir et protéger épées, sabres et poignards. Aujourd’hui, le gainier habille de cuir toute sorte de supports comme des petites boîtes ou des flacons.
1. Coffret de Meissen
Coffret de Meissen 1780/1790 Maroquin, moire, satin, galon doré, cuivre doré Inv. 15782.1-7
Tanné : traitement des peaux pour les rendre les plus souples et éviter qu’elles ne pourrissent.
Pour une plus grande résistance, les chaussures sont généralement fabriquées avec du cuir de bovins (vache - veau). Si les cuirs du chevreau et de l’agneau sont aussi couramment utilisés pour leur belle souplesse, les cuirs d’autres animaux, parfois inattendus, servent à la réalisation des chaussures : c’est le cas de l’antilope.
Après la Révolution Française, les talons hauts sont moins à la mode car considérés comme un signe distinctif de noblesse. Ils ne réapparaissent qu’au milieu du XIXème siècle lorsqu’un chausseur crée des bottines à talon pour la reine Victoria de Grande-Bretagne. L’industrialisation, l’invention de la machine à coudre et autres innovations techniques permettent alors une production plus importante et moins chère des chaussures. C’est le triomphe des bottines !
2. Bottines boutonnées
Bottines boutonnées Vers 1900 Cuir noir Inv. UF 70-65-7 AB
En 1910, le créateur Paul Iribe récupère un ancien stock de galuchat. Il dessine un meuble et demande à son ami Clément Rousseau, ébéniste, de le réaliser avec ces peaux. Clément Rousseau ne sait alors rien des techniques complexes nécessaires au traitement du galuchat. Il va donc redécouvrir par lui-même tout un savoir-faire au fil de très nombreuses heures de travail et d’expérimentations, pour devenir l'un des artistes les plus talentueux dans cet art.
Le galuchat est la peau de variétés de raies ou de requins. Ce cuir, rare et précieux, est extrêmement résistant. C'est au Japon, dès la fin du VIIIe siècle, que l’on trouve les premiers objets gainés en “peau de chien de mer”. Le matériau tire son nom de Jean-Claude Galluchat, célèbre gainier sous le roi Louis XV. Dès le XVIIIe siècle cette peau est très recherchée pour réaliser le décor de petits coffrets précieux mais aussi d’instrument scientifiques.
3. Chaise
Chaise Clément Rousseau, Paris,1921 Palissandre, galuchat, ivoire Inv. 41064
Le pangolin est un mammifère recouvert d’écailles. Le cuir provient de son dos et la trace de ces écailles forment un motif naturel très apprécié des créateurs. Il est aujourd’hui un animal protégé car en voie d’extinction.
Avec le développement des voyages, à la fin du XIXème siècle, l’industrie du bagage connaît un véritable essor. On voit alors apparaître de plus en plus de sacs, de toutes tailles. Y compris des sacs à main conçus pour voyager. Pour plus de solidité, ils sont réalisés en cuir. Souvent équipés d’une poignée pour être facilement transportés et ils se ferment, permettant ainsi aux femmes d’emporter leurs effets personnels en toute discrétion.
4. Sac à main "Ring"
Sac à main “ Ring” Hermès, vers 1964 Peau de pangolin noir Inv. 2009.114.9
Le “point sellier “ (couture à la main) répond à un besoin de solidité. Cette couture a été conçue au XIXème par les artisans bourreliers, harnacheurs, selliers pour réaliser des pièces d'attelage en cuir destinées à l’équipement des chevaux (selles, harnais, …). Il est aussi utilisé pour la fabrication de pièces de cuir fortement sollicitées (poignées, ceintures...). Aujourd’hui, le point sellier est toujours utilisé par la Maison Hermès.
Ce bijou s’inscrit dans l’histoire de la Maison Hermès, associant deux “signatures” : d'une part, le fameux fermoir du sac “Kelly “ (créé en 1930, baptisé ainsi en 1956), véritable bijou à lui tout seul. Et d’autre part, une courroie cousue au “point de sellier”, rappelant les origines de sellerie de la Maison Hermès.
5. Bracelet "Kelly Double Tour"
Bracelet “Kelly Double Tour” Anne Lecut, concepteur, Hermès, concepteur et éditeur, France, 2001 Métal argenté, cuir marron
Sellerie : ensemble des selles et harnais des chevaux.
Courroie : Bande d'un matériau souple et résistant (cuir, toile, tissu enduit, tissu élastique, etc.) servant à lier, attacher, maintenir ou serrer quelque chose.
Maroquinier - coupeur
Tanneur
Découverte des savoir-faire
Bottier main
En parteneriat avec Hermès
Coupe, couture, assemblage et montage du cuir : le bottier main crée des chaussures sur mesure. À partir du dessin du contour et de l’empreinte du pied, reporté sur une forme en bois, il travaille les pièces de cuir par piquage, collage, rivetage, agrafage et enfin lustrage.
Le maroquinier produit des articles usuels et de luxe. Il utilise des cuirs souples, des petites peaux et des accessoires tels que tissu, lamés et matériaux fantaisie. Il réalise les objets par coupe, couture, collage, contrecollage et rembordage. Le coupeur débite le cuir en morceaux qui serviront à la fabrication d’articles de maroquinerie. Il travaille à la main, à l’aide d’un tranchet ou d’une pointe en suivant un patron, à la presse, au moyen d’un emporte-pièce, ou sur une machine automatique préalablement réglée.
Le tanneur transforme les grandes peaux brutes (vache, veau, cheval) en cuir imputrescible par l’emploi du tannin. Le tannage peut s’effectuer avec des sels minéraux (chrome), être végétal ou encore combiné (extraits tannants végétaux, composés minéraux et huiles végétales, animales ou minérales).
. Métier d’origine d’Hermès, la Maroquinerie-Sellerie comprend les sacs féminins et masculins, les pochettes, les porte-documents, les bagages, la petite maroquinerie, les agendas et les objets d’écriture, les selles, les brides, et l’ensemble des objets et vêtements d’équitation. Les objets de sellerie et de maroquinerie Hermès naissent de la rencontre entre des matières authentiques, sélectionnées avec exigence, et la main des selliers-maroquiniers qui mettent en oeuvre des savoir-faire traditionnels transmis de génération en génération. Aujourd’hui, leur fabrication est assurée par plus de 3 400 artisans selliers maroquiniers, répartis au sein de 16 manufactures situées à Paris, à Pantin, et dans diverses régions de France. La maison poursuit le perfectionnement continu des gestes et des savoir-faire de ses artisans à travers de multiples programmes de formation et de qualifi cation professionnelle.hermes.com
Les Compagnons du Devoir - Pantin
- CAP Cordonnier bottier
- CAP Maroquinerie
- CAP Sellerie générale
22 Rue des Grilles, 93500 Pantinwww.compagnons-du-devoir.com
établissements de formation partenaires
EREA Jean Monnet
- CAP Cordonnier bottier
106 boulevard Raymond Poincaré92380 Garcheserea-monnet-garches.ac-versailles.
Musée desArts Décoratifs
Sèvres - manufacture et musée nationaux
CéRAMIQUE
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
CéRAMIQUE
Parcours dans les collections
Sèvres - manufacture et musée nationaux
La céramique EN 5 œuvres
Activité à réaliser en classe
4. Coupe omnisport
5. Vase
1. Vase étrusque
2. Moufles
3. Danseuse
Vase étrusque à rouleaux Arrivée à Paris des œuvres rapportées par l’armée d’Italie pour le musée Napoléon Antoine Béranger (1785-1867), peintre 1813 Porcelaine dure, émaillée, peinte, dorée et bronze doré Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
Moufles 1827 Assiette à dessert, service des arts industriels Jean-Charles Develly (1783 - 1862) Porcelaine dure Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
Danseuse N°14 du Surtout du Jeu de l’Écharpe 1899-1900 (édition de 1914) Agathon Léonard (1841-1923), sculpteur Biscuit de porcelaine dure nouvelle Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
Coupe Omnisport, 1e grandeur Roger Vieillard (1907-1989) 1971, édition de 1978 Porcelaine dure, monture en laiton Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
Vase Pierre Soulages (né en 1919) 2005 Porcelaine nouvelle, émaillée et dorée Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
L’histoire de l’objet et son contexte de création Commandé en 1810 par Napoléon 1er, le vase évoque, à la manière d’un triomphe romain, la « Fête de la Liberté des Arts » organisée en 1798 pour accueillir au musée du Louvre les œuvres rapportées d’Italie par l’armée. Le vase n’est totalement achevé qu’en 1814, au moment même de la chute de l’Empereur Napoléon 1er. Menacé de destruction, il est sauvé par le Directeur de la Manufacture, Alexandre Brongniart, qui met en avant ses qualités techniques exceptionnelles, notamment le montage des anses et le mécanisme de rotation qui permet au vase de tourner sur lui-même, ainsi que les qualités esthétiques de la peinture et les effets variés du travail de l’or.
Ce vase de près d' 1,20 m était selon le directeur de la Manufacture, Alexandre Brongniart « l’un des plus beaux qui soit sorti des ateliers de la manufacture » mais aussi « le plus grand qu'on ait [...] peint de figures ».L’or utilisé à Sèvres, depuis ses origines, est l’or pur à 24 carats, mat après cuisson. Le polissage qui lui rend sa brillance, s’appelle brunissage à l’aide de pierres semi-précieuses : l’agate et l’hématite. Les multiples techniques peuvent varier l’éclat de l’or. La technique de brunissage à l’effet permet de composer des décors brillants sur une surface d’or mat, à l’aide de l’agate effilée. Ici la panse est entièrement recouverte d’or, rehaussée de motifs d’abeilles gravées.
1. Vase étrusque à rouleaux
Vase étrusque à rouleaux Arrivée à Paris des œuvres rapportées par l’armée d’Italie pour le musée Napoléon Antoine Béranger (1785-1867), peintre 1813 Porcelaine dure, émaillée, peinte, dorée et bronze doré Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
L’histoire de l’objet et son contexte de création Le projet du Service à dessert des Arts industriels naît en 1820. Il faudra 15 ans pour terminer ce service, véritable hommage aux progrès techniques du début du 19e siècle. Le peintre Jean-Charles Develly illustre 89 métiers sur 119 assiettes, dont 8 sont consacrées à la Manufacture de Sèvres. Le service fut en partie présenté à l'exposition du Louvre en 1827 et finalement offert en 1836 par le roi Louis-Philippe au diplomate autrichien, le prince de Metternich.
Les moufles sont des fourneaux en terre qui servent à fixer sur la porcelaine les couleurs et les dorures à une température inférieure à 1 000 degrés. La dimension du moufle varie en fonction des pièces à cuire. Ainsi, sur l’étagère de droite, la tasse en or et biscuit du Déjeuner Régnier (du nom du chef des fours et des pâtes), dispose d’un petit moufle ajusté à sa taille. Au premier plan, la réparation des fentes du fourneau avec des agrafes rappelle que la cuisson est délicate et ne supporte aucun courant d’air froid.
2. MOUFLES
Moufles 1827 Assiette à dessert, service des arts industriels Jean-Charles Develly (1783 - 1862) Porcelaine dure Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
L’histoire de l’objet et son contexte de création Le surtout Le Jeu de l’Écharpe est composé de quinze statuettes différentes dont le sujet s’inspire des mouvements de la danseuse Loïe Fuller. Destiné à décorer une table, il est récompensé d'une médaille d'or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.
La pâte nouvelle est mise au point en 1880. Utilisée pour la création des biscuits (porcelaine cuite une fois et non émaillée), elle offre une plus grande liberté d’exécution de formes et de formats. Elle permet ici aux mouleurs-repareurs de gonfler les écharpes, de plisser les drapés et de décliner des gestes inédits sans risque de casse. Chaque personnage est individualisé par sa coiffure, sa tenue et son mouvement.
3. Danseuse N°14 du Surtout du Jeu de l’Écharpe
Danseuse N°14 du Surtout du Jeu de l’Écharpe 1899-1900 (édition de 1914) Agathon Léonard (1841-1923), sculpteur Biscuit de porcelaine dure nouvelle Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
L’histoire de l’objet et son contexte de création Dans les années 1970, la Manufacture de Sèvres fait appel à des artistes contemporains pour renouveler l’inspiration des pièces officielles traditionnellement offertes par l’État. Le peintre graveur Roger Vieillard propose pour cette coupe une forme sobre décorée de deux frises figurant des sportifs en pleine action. La coupe Omnisports est remise au nom du président de la République depuis 1975 au vainqueur du Tour de France. Elle couronne également les vainqueurs des prix hippiques de Diane à l’hippodrome d’Auteuil et des 24h du Mans.
Cette coupe est l’exemple de deux éléments caractéristiques de l’identité de la Manufacture : le bleu de Sèvres et l’or 24 carats. Le bleu de Sèvres est un bleu de cobalt obtenu en 3 couches égalisées avec un pinceau portant le nom de blaireau ; les pièces ornées cuisent en four dit de bleu à 1 360° C et sont triées à l’atelier de tri et polissage. Les couleurs de grand feu sont très différentes avant et après leur cuisson.
4. Coupe Omnisports, 1e grandeur
Coupe Omnisport, 1e grandeur Roger Vieillard (1907-1989) 1971, édition de 1978 Porcelaine dure, monture en laiton Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
L’histoire de l’objet et son contexte de création Réalisé en 2000 pour la Présidence de la République française, le premier exemplaire de ce vase a été remis par le Président Jacques Chirac au Grand Prix de Sumo de Tokyo. Il a ensuite été édité, en accord avec l’artiste, en dix exemplaires par la Manufacture de Sèvres en 2008. L’édition est aujourd’hui épuisée.
C’est l’unique création céramique du peintre Pierre Soulages. L'artiste a réinterprété une forme classique du répertoire de la Manufacture des années 30, le vase Gensoli n°11. La surface extérieure a été modifiée, striée de haut en bas, puis teintée en dégradé de noir sur un fond gris clair. Le laboratoire a fabriqué, conformément au désir du peintre, un émail noir d'un effet semi-mat très intense. La surface intérieure du vase est recouverte avec 400 grammes d'or pur 24 carats.
5. VASE
Vase Pierre Soulages (né en 1919) 2005 Porcelaine nouvelle, émaillée et dorée Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
La Manufacture de Sèvres
© Sarah Mineraud, Sèvres -Manufacture et Musée nationaux
Découverte des savoir-faire
Fabrication
Les ateliers de tournage et d'émaillage
L'atelier de peinture
L'atelier de moulage-réparage
L'atelier d'impression
© Coyau Wikimedia Commons
Décoration
© Coyau Wikimedia Commons
Rencontre dans les ateliers de la Manufacture de Sèvres pour une démonstration de peinture sur porcelaineTourné le jeudi 28 janvier 2021 en live steaming.
Cent-vingt artisans travaillent dans la Manufacture et maîtrisent une trentaine de métiers qui permettent de réaliser des œuvres en porcelaine du répertoire mais aussi de l'expression artistique contemporaine. Le vaisseau à mât Pompadour, Sèvres – Cité de la céramique : https://www.youtube.com/watch?v=nEgRToXfkBs&ab_channel=S%C3%A8vres-ManufactureetMus%C3%A9enationaux
Dans l’atelier de tournage, la pâte est travaillée directement sur un tour. Les pièces créées subissent une première cuisson dite de dégourdi à 980°C. La pièce est ensuite émaillée, c’est-à-dire qu’elle est plongée rapidement dans le bain d’émail. Elle est ensuite cuite à 1 380°C.
Le biscuit est le nom donnée à une pièce en porcelaine non émaillée. Il est créé dans l’atelier de moulage-réparage et cuit à haute température en four puis est poli après cuisson à l’atelier de polissage.
Les couleurs de Sèvres, fabriquées dans son laboratoire, sont appliquées au pinceau par les peintres. Les objets sont ensuite cuits pour fixer les couleurs.
Le métal précieux le plus utilisé est l’or pur à 24 carats, provenant d’un lingot réduit en poudre au laboratoire. L’impression permet de réaliser des décors de frise en or, platine ou argent.
École de Sèvres
La Cité de la céramique – Sèvres et Limoges recrute chaque année des apprentis pour les former pendant deux ans à l’un des métiers de la Manufacture, dans le cadre du Brevet des métiers d’art (BMA céramique) par la voie de l’apprentissage. Cette formation est rémunérée. Elle s’articule entre trois jours de formation en atelier et deux jours d’enseignements spécialisés : histoire de l’art (esthétique), design, dessin d’art, dessin technique, technologie et process de fabrication. À l’issue des deux années de formation, les apprentis pourront passer les épreuves finales de l’examen du BMA céramique et se présenter aux épreuves du concours de technicien d’art organisé par le ministère de la Culture, afin d’intégrer l’équipe des artisans titulaires de la manufacture de Sèvres. Pour plus d’informations sur l’apprentissage à Sèvres, consulter les fichiers attachés à la page suivante :
établissementS de formation partenaireS
www.sevresciteceramique.fr/manufacture/ecole-de-sevres/la-formation-par-apprentissage.html
établissementS de formation partenaireS
Lycée technologique d’arts appliqués Auguste Renoir
- BTS concepteur en art et industrie céramique
- DNMADE
24 rue Ganneron, 75018 Paris ltaa-augusterenoirparis.com
Lycée des métiers du Gué à Tresmes
- CAP Décoration en céramique
- CAP modèles et moules céramiques
- BAC Pro Matériaux céramiques
- DNMADE
Rue du Gué, 77440 Congis-sur-Thérouannegueatresmes.fr/
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
MéTAL
Parcours dans les collections
Monnaie de paris
Le métalEN 5 œuvres
4. Légion d'honneur
2. Poinçon
3. Balancier
1. Statère d’or de Crésus
5. Déesse violoncelle
Statère d’or de Crésus, ou créséide Monnaie 561-541 av JC Or Inv PAR_0736 ©Monnaie de Paris
Poinçon de face figurant Henri IV Outillage XVIe siècle Gravure sur acier Inv PAR_0319 ©Monnaie de Paris
Balancier dit « d’Austerlitz » P. Gengembre et J.-P. Saulnier Machine 1807 Acier et bronze Inv PAR_0310 ©Monnaie de Paris
Légion d’honneur Etoile à cinq branche émaillées blanc, en argent, et suspendue à une couronne de feuilles émaillée de vert et composée de feuilles de chêne et de laurier. ©Monnaie de Paris
Déesse violoncelle Arman Or 1991 Fonte en cire perdue Inv PAR_1821 ©Monnaie de Paris
L’histoire de l’objet et son contexte de création Au VIe siècle avant Jésus-Christ, dans le royaume de Lydie, le célèbre roi Crésus tient sa fortune du fleuve Pactole qui sillonne son royaume. Celui-ci charrie des pépites d’électrum. Il parvient à isoler l’or de l’argent pour finir par frapper une monnaie, et bâtir un solide système monétaire dont l’influence va s’étendre sous l’Antiquité de la Grèce à Rome.
1. Statère d’or de Crésus, ou créséide
Statère d’or de Crésus, ou créséide Monnaie 561-541 av JC Or Inv PAR_0736 ©Monnaie de Paris
L’histoire de l’objet et son contexte de création Ce poinçon est un outillage gravé à la main dans le bloc d’acier, on parle de « gravure en taille direct ». Cette technique est toujours utilisée dans l’atelier de la Monnaie de Paris. Gravé à l’endroit et en relief, ce poinçon sert à enfoncer un ensemble de coins, le motif y sera donc « imprimé » en creux et à l’envers. Ces coins seront ensuite installés sur une presse qui permettra de frapper la monnaie ou la médaille qui se retrouvera marquée à l’endroit et en relief.
La technique et les savoir-faire des ateliers de la Monnaie de Paris se développent sous la Renaissance, et nous pouvons remarquer sur ce poinçon la vie qui se dégage de ce portrait très réaliste du roi de France et de Navarre, Henri IV.
2. Poinçon de face figurant Henri IV
Poinçon de face figurant Henri IV Outillage XVIe siècle Gravure sur acier Inv PAR_0319 ©Monnaie de Paris
L’histoire de l’objet et son contexte de création Fabriqué avec le bronze des canons russes saisis sur le champ de bataille d’Austerlitz en 1805, ce balancier présente de nombreuses avancées : « main poseuse », virole pleine ou encore chassoir. Autant de mécanismes actionnés par le seul mouvement de la vis et dont l’objectif est d’accélérer autant que de sécuriser la frappe.
3. Balancier dit « d’Austerlitz »
Balancier dit « d’Austerlitz » P. Gengembre et J.-P. Saulnier Machine 1807 Acier et bronze Inv PAR_0310 ©Monnaie de Paris
L’histoire de l’objet et son contexte de création Tous les ordres royaux de chevalerie ont été abolis à la Révolution française. En 1802, Bonaparte rétablit cette tradition et officialise, par décret, la création de l’ordre de la Légion d’honneur pour récompenser les « mérites éminents » militaires et civils.
La Monnaie de Paris, qui va d’abord fabriquer quelques éléments constitutifs de ces objets complexes, va progressivement en assurer toutes les étapes de fabrication. Aujourd’hui encore, les artisans produisent cet objet de prestige dans la plus pure tradition du XIXe siècle, ils sont nombreux à participer à sa création : graveur, estampeur, émailleur, doreur.
4. Légion d’honneur
Légion d’honneur Etoile à cinq branche émaillées blanc, en argent, et suspendue à une couronne de feuilles émaillée de vert et composée de feuilles de chêne et de laurier. ©Monnaie de Paris
L’histoire de l’objet et son contexte de création En 1991, la Monnaie de Paris fait appel au talent du plasticien franco-américain Arman. Cette collaboration débouche sur la fonte d’une œuvre en or dont les caractéristiques esthétiques sont héritées du Nouveau-Réalisme.
Créé en 1960 et considéré comme le pendant français du Pop Art, ce mouvement artistique mettant en œuvre des assemblages et des accumulations d’objets hétéroclites, a pour ambition d’incarner le retour au réalisme sans pour autant revenir à un art réellement figuratif. La Vénus est un terme très fréquent dans l’art d’Arman. Elle incarne la beauté antique qu’il déstructure.
5. Déesse violoncelle
Déesse violoncelle Arman Or 1991 Fonte en cire perdue Inv PAR_1821 ©Monnaie de Paris
Fondeur
La fabrication des fontes d’art
©Monnaie de Paris
Découverte des savoir-faire
©Monnaie de Paris
©Monnaie de Paris
La fabrication des décorations
©Monnaie de Paris | Younh-Ah KIM
Graveur
Rencontre dans les ateliers de fabrication de la Monnaie de Paris pour une démonstration de fonte d'artTourné le vendredi 29 janvier 2021 en live steaming.
établissements de formation partenaires
Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ensaama)
- DNMADE Création métal
63 rue Olivier de Serres, 75015 Paris ensaama.net
Ecole Boulle
- Formation Métiers d’Art - FMA (2de, 1re, terminale)
- DNMADE Création métal
9 rue Pierre Bourdan, 75012 Paris ecole-boulle.org
Découverte des savoir-faire
Formations dans les lycées
Parcours dans les collections
PIERRE
Parcours dans les collections
Le parcoursEN 3 œuvres
La Sainte-Chapelle sur l’île de la Cité
1. L’architecture gothique
2. Les verrières de la chapelle haute
3. Le portail de la chapelle haute
L’architecture gothique Philippe Berthé/Cmn PHBW13-0314
Les verrières de la chapelle haute Pascal Lemaître/Cmn PLW15-0039
Le portail de la chapelle haute Romaric Pech/Cmn RPW19-0023
La Sainte-Chapelle est une œuvre gothique comme l’atteste son architecture recherchant l’élévation vers le ciel, et l’ouverture de grandes baies de vitraux. C’est une chapelle palatine à doubles niveaux. Elle couvre une superficie de 36 mètres de long sur 17 mètres de large. Sa hauteur est de 42,50 mètres sans compter la flèche qui s’élève à 33 mètres de hauteur. A l’extérieur, les contreforts rythment la construction en se resserrant autour de l’abside. Ils permettent la percée de grandes baies dont la couleur des vitraux joue avec la lumière. A l’intérieur, la chapelle basse ressemble à une crypte. D’élégants petits arcs-boutants intérieurs, les étrésillons, soutiennent les poussées de la voûte centrale, évitant ainsi l’apport d’arcs-boutants extérieurs. Dans la chapelle haute, la nef est divisée en quatre travées rectangulaires. Les supports de la voûte sur croisées d’ogives sont divisés en un faisceau de 9 colonnettes apportant ainsi une illusion de légèreté. Les baies sont recouvertes de vitraux sur une surface de plus de 670m2. Les fenêtres mesurent entre 13,70 mètres et 15,5 mètres de haut, donnant ainsi une impression d’un espace vaste.
1. L’architecture gothique
La coloration de l’architecture (vitraux et polychromie murale) unifie fortement l’ensemble. Bleu, Rouge et Or sont les couleurs des armoiries royales : le lys d’or sur champ d’azur (bleu) pour Louis IX, le château de Castille d’or sur champ de gueule (rouge) pour sa mère Blanche de Castille.
L’architecture gothique Philippe Berthé/Cmn PHBW13-0314
La chapelle haute émerveille par ses dimensions, sa structure aérienne, la somptuosité de son décor et le scintillement multicolore de ses vitraux. Les quinze verrières du XIIème siècle et la rose occidentale du XVème siècle, forme un ensemble homogène. Ces vitraux composés de 1113 panneaux figurés (dont près des 2/3 sont d’origine), constituent un des joyaux de l’art du vitrail. Les verrières sont découpées en petites scènes bien délimitées par des barlotières de fer. On distingue des scènes de la bible de la Genèse à l’Apocalypse, ainsi que des scènes sur la translation des reliques (installation des reliques à la Sainte-Chapelle) par Louis IX, inscrivant celui-ci dans la continuité des rois bibliques.
2. Les verrières de la chapelle haute
La réalisation d’un vitrail nécessite de nombreuses étapes : l’esquisse de taille réduite, définit la proposition du verrier. Après approbation du commanditaire, le peintre verrier trace au charbon de bois sur une table blanchie à la craie, un carton aux dimensions exactes de chaque panneau composant la verrière. Le peintre verrier utilise des feuilles de verre soufflées et colorées dans la masse. Il découpe ces pièces de verre, à l’aide d’un fer rougi au feu. Il peut y appliquer de la grisaille pour dessiner les traits des visages ou les plis des vêtements. Les éléments peints sont ensuite soumis à une cuisson de 600°C qui fixe la grisaille. Après refroidissement, chaque pièce est sertie dans des baguettes de plomb soudées à leurs intersections.
Les verrières de la chapelle haute Pascal Lemaître/Cmn PLW15-0039
Le portail du jugement dernier a été réalisé entre 1855 et 1870 lors de la campagne de restauration effectué sous la direction de l’architecte Jean-Baptiste Lassus par l’atelier du sculpteur Geoffroy-Dechaume. Il s’inspire du portail de Notre-Dame de Paris. Le trumeau orné du Christ bénissant, supporte le tympan où est sculpté le Jugement dernier. Le christ assis, montrant ses plaies, est encadré par la Vierge et saint Jean-Baptiste agenouillé. Derrière eux, deux grands anges portent la couronne d’épine pour l’un, la Croix pour l’autre. (allusion aux reliques les plus importantes conservées dans le reliquaire de la Sainte-Chapelle). La Résurrection des morts est placée au linteau (traverse horizontale au-dessus des portes), de part et d’autre de saint Michel pesant les âmes. Rois et anges occupent les voussures (petite voûte d’encadrement du portail) au pied desquelles sont représentées les élus et les damnés.
3. Le portail de la chapelle haute
Au soubassement sont sculptés en bas-relief des scènes de la bible (l’histoire de Noé, de Caïn et d’Abel par exemple) dont on peut d’ailleurs observer des essais de restauration (nettoyage effectué lors de la campagne 2020). Une nouvelle campagne de restauration des pierres du monument commencera en Février 2022.
Le portail de la chapelle haute Romaric Pech/Cmn RPW19-0023
Tailleur de pierre
Sculpteur sur pierre
Découverte des savoir-faire
Le tailleur de pierre est chargé de la découpe, du façonnage et de la pose des éléments de pierre dans les domaines de l’architecture et de la décoration. Il doit tirer le meilleur parti d’un bloc venant de la carrière pour réaliser des éléments tels que des arcades, des voûtes, des façades, des socles, des éléments d’escalier ou du mobilier.
Block title Block contentLe sculpteur sur pierre réalise des ornements et des motifs décoratifs en bas-relief ou des sculptures en ronde-bosse ou en haut-relief. La pierre est choisie en fonction de ses caractéristiques physiques : densité, volume, surface, dureté et fiabilité.
établissements de formation partenaires
Lycée des métiers Hector Guimard
- CAP Tailleur de pierre
- Brevet Professionnel Taille de pierre des Monuments historiques
19 rue Curial75019 Paris lycee-hectorguimard.ac-paris.fr
GLOSSAIRE
Arabesque : motif décoratif composé de lignes qui s’enroulent et de feuillages entrelacés. Aplat : surface de couleur uniforme. Bronze : alliage ou mélange de deux métaux (le cuivre et l’étain) utilisé pour réaliser des sculptures, des objets décoratifs. Il peut aussi protéger et décorer les objets comme les meubles (pieds, poignées) ou les vases (monture, anses). Corset : sous vêtement féminin utilisé pour soutenir la poitrine et serrer la taille. Contrasté : opposition de deux choses dont l'une fait ressortir l'autre. Par exemple un contraste de couleur. Cristal de roche : minéral de la famille des quartz qui se caractérise par sa transparence et son éclat.Designer : métier qui consiste à imaginer et réaliser les objets qui nous entourent.Ennoblir : donner de la noblesse, enrichir, magnifier une matière en utilisant différentes techniques de décoration. Par exemple la broderie sur du textile.
Les mots listés peuvent parfois avoir plusieurs significations mais les définitions proposées donnent à comprendre la description des œuvres et les arts décoratifs.
Entrelac : motif composé de lignes qui s’entrelacent.Garniture : ensemble des matériaux qui servent à assurer le confort d’un siège ou d’un lit (tissu, sangles, rembourrage…). Gravure : principe qui consiste à inciser, creuser la matière pour créer un motif. Irisé : effet brillant et scintillant à la lumière. Laqué : effet lisse et brillant comme les objets en laque (résine extraite d'arbres d'Extrême-Orient). Ligne brisée : ligne en « dents de scie ». Monture : pièce de métal servant à soutenir, protéger, embellir et faciliter l’usage des objets. Par exemple les anses d’un vase. Mosaïque : petites pièces assemblées pour réaliser une surface.Opaque : qui ne permet pas le passage de la lumière.
Les mots listés peuvent parfois avoir plusieurs significations mais les définitions proposées donnent à comprendre la description des œuvres et les arts décoratifs.
GLOSSAIRE
Ordonné : en bon ordre en opposition à désordonné.Passementerie : ensemble des réalisations en fils de toute nature (ruban, cordon, galon, franges…) utilisés dans la décoration intérieure et la mode. Pixellisé : effet produit lorsque les points qui composent une image deviennent apparents. Sequin : petit disque en métal ou en plastique coloré, cousu sur un vêtement ou un tissu pour le décorer. Sertir : unir une pièce à l’autre afin d’obtenir un ensemble ou panneau. Symétrique : on parle d’un décor symétrique en imaginant qu’une ligne centrale partage le décor en deux moitiés et que les deux moitiés se superposent parfaitement. Stylisé : manière de représenter de façon simplifiée. Volume : espace occupé par l’objet.
Les mots listés peuvent parfois avoir plusieurs significations mais les définitions proposées donnent à comprendre la description des œuvres et les arts décoratifs.
GLOSSAIRE
Ce petit quizz invite à associer boutons et matières, boutons et techniquesLe Musée des Arts Décoratifs possède une collection unique au monde de plus de 3000 boutons. Datées du 18e au 20e siècle, ces objets, petits par leur taille, sont de véritables objets d’art par la préciosité des matériaux et des techniques qui entrent dans leur fabrication. Les matières d’origine animale sont très représentées. L’écaille (carapace de tortue), la nacre (coquillage), l’ivoire (défense d’éléphant) ou encore le galuchat (peau de requin) sont des matières considérées comme luxueuses de par leur rareté. Les espèces sont aujourd’hui protégées et les matériaux sont fabriqués artificiellement pour imiter les couleurs et les textures. Réalisées par des artisans de différents métiers d’art, ces boutons sont comme des concentrés des collections du musée.
LE PETIT QUIZZ
Le Petit Quizz en PDF
En savoir plus sur l’exposition « Déboutonner la mode » présentée au MAD du 10 février au 19 juillet 2015.
Accéder au jeu en ligne
https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/expositions/expositions-terminees/deboutonner-la-mode/
Voir les réponses
Bois France, 20e siècle Inv. 2012.48.2948
Calcite bleue (pierre dure) marbréeFrance, 20e siècle Inv. 2012.48.2797
Verre transparent, travaillé au chalumeau Elsa Triolet, Paris 1930-1939 Inv. 2012.48.163
Métal France, 1920-1940 Inv. 2012.48.2674
Céramique émailléeJean Clément, Paris 1930 - 1949 Inv. 2012.48.2331
Tissu façonné cousu au dos du bouton avec un fil marron plus épaisEurope, fin du 18e siècle Inv. 2012.48.55
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Nacre Line Vautrin, Paris, 1940 - 1960 Inv. 2012.48.2195
Cuir teinté France, 20e siècle Inv. 2012.48.2822
Ivoire sculptée Béla Voros, Nice, 1930-1939 Inv. 2012.48.1640
Plastique et fourrure France, 20e siècle Inv. 2012.48.2950
Ecaille Claude, France, 20e siècle Inv. 2014.46.43
Plumes collées sur un disque en écaille Lucien Weingott, Paris 1950 -1959 Inv. 2012.48.2035
Galuchat collé sur une pastille en résine Jean Clément Paris 1930-1949 Inv. 2012.48.2406.1-2
Morceaux de coquille d'escargot Lucien Weingott, Paris 1950 -1959 Inv. 2012.48.2041
Tresse de laine et structure en métal François Hugo Cannes, 1940-1960 Inv. 2012.48.1884
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Marqueterie de paille Atelier Trégor Paris, 1950-1959 Inv. 2012.48.2063
Ivoire et incrustation de nacre Japon, 19e siècle Inv. 2012.48.3014
Taffetas de soie brodé Europe fin du 18e siècle Inv. 2012.48.37
Réalise ton petit cabinet de curiosités en papier
Cette activité propose la réalisation de la façade d’un meuble en papier où chacun peut ranger, présenter sa petite collection d’objets précieux. Pas à pas, suis bien le mode d’emploi. Chaque petite fenêtre peut s’ouvrir pour laisser découvrir une œuvre du musée. Amuse-toi à chercher, sur la base de données du site du Musée des Arts Décoratifs, les objets que tu rêves de collectionner et place-les dans ton petit cabinet de papier.
Photos : Lucy Winkelmann / MAD Paris
http://collections.madparis.fr/
L'activité en PDF
Réalise ton petit cabinet de curiosités en papier
Cette activité propose la réalisation de la façade d’un meuble en papier où chacun peut ranger, présenter sa petite collection d’objets précieux. Pas à pas, suis bien le mode d’emploi. Chaque petite fenêtre peut s’ouvrir pour laisser découvrir une œuvre du musée. Amuse-toi à chercher, sur la base de données du site du Musée des Arts Décoratifs, les objets que tu rêves de collectionner et place-les dans ton petit cabinet de papier.
Photos : Lucy Winkelmann / MAD Paris
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Cette activité propose la réalisation de la façade d’un meuble en papier où chacun peut ranger, présenter sa petite collection d’objets précieux. Pas à pas, suis bien le mode d’emploi. Chaque petite fenêtre peut s’ouvrir pour laisser découvrir une œuvre du musée. Amuse-toi à chercher, sur la base de données du site du Musée des Arts Décoratifs, les objets que tu rêves de collectionner et place-les dans ton petit cabinet de papier.
Photos : Lucy Winkelmann / MAD Paris
http://collections.madparis.fr/
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