Les villes au Môyen Âge

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Les villes au môyen-âge

4. Des villes pleines de dangers

3. L'Eglise encadre les fidèles et montre sa puissance

2. Les bourgeois dirigent les villes et montrent leur puissance

1. Les villes sont des centres de productions et d'échanges

Sommaire

Miniature flamande, extraite du Liber de Natura Rerum, 1482, British Library, Londres.

Les teinturiers dans un atelier

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« On fabrique à Bruges les meilleurs tissus de laine qui soient : de la toile très fine, des tissus de plusieurs couleurs, des tapis et beaucoup d’autres marchandises […] ». D’après Hieronymus Münzer dit Monetarius, savant allemand, Voyage aux Pays-Bas, 1495.

• Des centres de productions

1. Les villes sont des centres de productions et d'échanges

Bruges s’est spécialisée dans la production de draps (étoffes de laine). Pour fabriquer un drap, il faut filer la laine, la tisser, fouler le tissu (le piétiner dans un liquide pour le rendre plus solide et moelleux), puis le teindre. La laine vient d’Angleterre qui est un partenaire commercial privilégié des Flandres.

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La fabrication des draps à Bruges

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Les échanges commerciaux au XIIIe siècle

• Des centres d'échanges

Les marchands d’Italie, de Flandre et d’Allemagne se rencontrent lors des foires de Champagne où ils échangent des étoffes des Flandres ou d’Italie, et des épices venues d’Orient par bateau.

Les foires de Champagne se tenaient au Moyen Âge dans le Comté de Champagne. Leur succès résulte de leur situation géographique les situant entre les Flandres et l'Italie et de la sécurité particulière dont bénéficiaient les marchands, garantie par les comtes de Champagne eux-mêmes. Elles se tenaient dans les villes de Lagny-sur-Marne (une fois par an), Provins (deux fois par an), Troyes (deux fois par an) et Bar-sur-Aube (une fois par an).

Les foires de Champagne

Les villes sont d’abord le lieu du marché où s’échangent les produits locaux, d’abord les produits des campagnes. Les artisans (boulanger, tisserand, fourreur, menuisier) y réalisent et vendent des produits de toutes sortes.

Les ateliers et boutiques sont ouverts sur la rue. Artisans et boutiquiers exposent leurs marchandises sur des étals mobiles, qu’ils déploient à l’ouverture.

Une rue médiévale

• Le comte conserve un pouvoir de justice concernant les monnaies et réprime les crimes commis contre la religion.

• Les échevins rendent la justice, établissent les impôts et rédigent les règlements.

Les bourgeois de Bruges se sont libérés de l’autorité du seigneur en obtenant une charte de franchise leur reconnaissant le droit de se gouverner eux-mêmes. Cette charte fait de Bruges une commune. Elle partage les pouvoirs entre le comte et les échevins.

La ville de Bruges s’est construite autour d’un château et s’est progressivement développée grâce aux activités artisanales et marchandes de la ville

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Après la révolte des métiers de 1280, le comte de Flandre accorde en 1281, de nouvelles libertés et les plus riches bourgeois peuvent désormais participer au gouvernement de la commune.

• La charte communale de Bruges

2. Les bourgeois dirigent les villes et montrent leur puissance

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Le sceau communal représente un pont et un édifice à deux tourelles orné dans le style gothique (Brugge signifie en flamand un p o n t ). Il sert à authentifier les actes du Conseil communal.

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La Halle a été construite en 1240. C’est un grand bâtiment fermé ayant une fonction commerciale. Mais elle sert aussi de lieu de réunion pour le conseil communal. Elle est surmontée d'un beffroi.

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• Les bourgeois montrent leur puissance

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L'année était ponctuée par les fêtes religieuses comme Noël ou Pâques.

La journée était rythmée par la cloche de l'église et les prières

Un baptême

Comme dans les campagnes, l'Eglise règle la vie des hommes de la naissance à la mort. Elle leur rappelle en permanence que l'homme doit tout faire pour gagner le Paradis.

• L'Eglise encadre les conscience

3. L'Eglise encadre les fidèles et montre sa puissance

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L’Hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris (Miniature, XVe siècle)

Les plus pauvres, pour survivre, étaient réduits à la mendicité lorsqu'ils se retrouvaient sans travail, malades ou infirmes. L'Église, suivant l'exemple du Christ, se donnait pour mission de secourir les plus pauvres. Dans de nombreux monastères, ils pouvaient, temporairement, être accueillis et nourris. Ils pouvaient également recevoir assistance dans des hôpitaux (nommés hôtels-Dieu) fondés et entretenus par des congrégations religieuses.

Source : https://www.maxicours.com/

Hôtel Dieu où les malades étaient soignés par l'Église

• L'aide aux pauvres

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L’Eglise joue un rôle dans l’enseignement avec les écoles puis les universités (XIIIe siècle). Apparue dès le milieu du XIIe siècle, la Sorbonne est reconnue par le roi Philippe II Auguste en 1200 et par le pape Innocent III en 1215. Elle acquiert rapidement un très grand prestige, notamment dans les domaines de la philosophie et de la théologie et devient l’une des premières universités d’Europe.

Enluminure de la fin du XVe siècle, Bibliothèque de Troyes.

Cours de théologie à la Sorbonne

L'Église possédait le monopole de l'enseignement. Les clercs étaient - plus ou moins - instruits et certains d'entre eux étaient chargés d'apprendre aux enfants les bases de la lecture, de l'écriture et des chiffres. Elle le fit longtemps au sein des monastères. Par la suite, des écoles-cathédrales urbaines furent mises en place, placées sous la responsabilité de l'évêque.

• L'Eglise assurait l'enseignement

Elle mesure 128 mètres de long, 48 mètres de large et 43 mètres de haut.

Elle fait alors travailler de nombreux artisans : charpentier, maçon, vitrier, sculpteur…

Située sur l’île de la Cité, entre deux bras de la Seine, sa première pierre est posée en 1163. L’évêque Maurice de Sully a lancé sa construction pour affirmer sa puissance et celle de l’Eglise. C’est une cathédrale de style gothique avec de grands vitraux pour laisser passer la lumière.

Source : https://www.1jour1actu.com/wpcontent/uploads/JACN0231_BR.pdf

La cathédrale Notre Dame de Paris

• Les cathédrales assurent la puissance de l'Eglise

Dans les villes, on craint surtout les incendies car les maisons sont faites de bois et de pailles. C’est pourquoi il est interdit de faire du feu la nuit. C’est de là que vient l’expression « le couvre-feu ». A l’heure du couvre-feu, il est interdit de sortir de chez soi car les brigands rôdent.

Les villes étaient protégées des ennemis et des brigands par un mur appelé « rempart ».

Source : https://chezmadametetard.wordpress.com/

Source : https://chezmadametetard.wordpress.com/

Incendie d’une ville

Brigands volant le manteau d’un homme

Des villes pleines de danger

En Europe, elle fait environ 25 millions de victimes en cinq ou six ans (1347-1352), soit entre 30 et 60 % de la population.

Au 14ème siècle, la Peste noire tua plus d’une personne sur 3 en France

La Peste Noire

Source : https://hgefacile.com/

Une horloge sonnant les heures symbolise un changement dans le découpage du temps : on passe d'un temps divin rythmé par les clochers des églises et des monastères. Le temps que marquaient ces sonneries était un temps divin à un temps profane, consacré au commerce, à l'annonce d'un danger ou d'une alerte à destination des habitants de la commune.

A partir du XIe siècle, le beffroi devient le symbole des libertés communales obtenues du seigneur. Elle marque ainsi l'autonomie et la puissance des villes. Sa tour abrite la cloche du ban ou « bancloque », symbole de pouvoir destiné à appeler le peuple aux délibérations communales, aux exécutions capitales ou à signaler l'approche d'un ennemi. Les chartes communales, qui confirment par écrit l'étendue des libertés et l'engagement du seigneur à les respecter, y sont conservées.

La peste noire arrive à Marseille, le 1er novembre 1347 avec les marins génois. Un mois plus tard, l'épidémie atteint la Corse et Aix-en-Provence. En janvier 1348, elle est à Arles et Avignon où, en six semaines, elle fait onze mille morts. En avril, la voilà en Auvergne, à Toulouse et Montauban. En juin à Lyon, en juillet à Bordeaux et dans le Poitou. Le 20 août 1348, on la signale à Paris. En décembre, elle atteint Metz... Durant les premiers mois, le fléau progresse à une moyenne de 75 km par jour en profitant des circuits d'échanges, en particulier fluviaux et maritimes. Sa diffusion est favorisée par le surpeuplement des villes et aussi le goût des habitants pour les bains publics, lesquels vont être fermés les uns après les autres. La peste fait 500 morts certains jours à Paris, 100 000 au total à Florence, 25 à 40 millions dans toute l'Europe.

Après plusieurs siècles d'absence, la peste bubonique fait sa réapparition en 1320 en Mongolie puis atteint la mer Noire fréquentée par les Génois.

La soie, les épices et les plantes tinctoriales sont les principaux produits importés d’Orient. Les matières premières sont l’or, le cuir, les fourrures, le bois... Les produits fabriqués sont les draps et les armes.

La Croix des Changes XIIIe siècle de Provins