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corpus harcèlement

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Created on November 27, 2024

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Emma Antonino: 22305267 Fantine Poncet: 22305458

Corpus Harcèlement TE33SLM

L2 Sciences Du Langage LMC, université Paul Valery

INTRODUCTION

Comment le harcèlement, en ligne et en face-à-face, se manifeste-t-il et impacte-t-il les victimes à travers les interactions langagières, et en quoi les actes de langage contribuent-ils à entretenir ces dynamiques?

Les mots peuvent être des actes; ils peuvent être ciblés pour causer du mal. On peut se servir de ce que l’on sait sur une personne : ses points faibles, ses traumatismes, ses complexes. “Nous pouvons définir les paroles comme des actes de langage (aussi bien réfléchis que irréfléchis) ayant pour but de traduire la pensée c’est-à-dire une forme d’intention exprimée dans la possible réalisation des paroles. “ Les mots sont un pouvoir matériel, ils ont une capacité à produire des effets, à agir, à faire, à transformer ou à fabriquer des choses comme les sentiments. On peut donc dire que dire est faire. Les mots peuvent avoir des conséquences qui sont des actes en parlant, c’est la notion d’actes de langage. Les mots ne servent pas seulement à décrire la réalité mais peuvent aussi accomplir des actions. Les mots ne se contentent pas de décrire des situations; ils peuvent aussi les créer. Par exemple, insulter, humilier ou menacer sont des actes qui causent du tort par leur simple énonciation. Les mots peuvent toucher des émotions profondes. Ils peuvent réveiller des souvenirs douloureux, jouer sur les insécurités personnelles, et déclencher des réactions émotionnelles fortes. Cela les rend capables de blesser profondément, parfois plus que des actes physiques. Les mots contribuent à façonner notre perception de la réalité et de nous-mêmes. Des mots répétitifs et négatifs peuvent altérer l'image de soi, provoquer une perte de confiance, et conduire à une détérioration de l'état psychologique de la victime.

L'IMPACT DES TÉCHNOLOGIES NUMÉRIQUES DANS CE CONTEXTE

Dans ce contexte, les technologies numériques ont radicalement transformé nos modes de communication et nos interactions. Elles ne se contentent pas de faciliter les échanges ; elles redéfinissent nos relations sociales, professionnelles et éducatives en créant de nouveaux espaces et outils pour l’expression et la collaboration. Les changements technologiques, en particulier numériques, ont modifié les relations sociales. Les médiations numériques et des dispositifs de soutien sont essentiels pour prévenir et lutter contre le harcèlement. Les actions de sensibilisation, et les ressources d'accompagnement psychologique en ligne permettent d'intervenir efficacement pour atténuer l'impact de ces violences. Ainsi, tout comme la médiation peut offrir une solution aux conflits interpersonnels, elle doit également devenir un rempart contre la violence en ligne, en renforçant le respect et la solidarité au sein des communautés numériques. Utiliser la notion de “réinvention” pour évoquer l’impact des technologies sur sur nos manières de parler , d’interagir est en réalité un peu exagéré. La notion de réinvention evoque une rupture radicale, une transformation complète des pratiques. Cependant, dans le cas des technologies, il serait plus interessant de parler de réinterprétation ou reconsidération. Les technologies de communication, comme les réseaux sociaux et les applications de messagerie, amplifient souvent les comportements sociaux existants (ou interactions humaine existantes).Par exemple, elles facilitent le partage d'informations et la connexion entre les individus, en permettant des interactions qui peuvent être plus rapides et parfois plus superficielles que celles en face à face. De plus, ces outils peuvent renforcer les interactions sociale , comme le besoin d'appartenance ou de validation. En ce sens, les technologies ont eu un très fort impact dans nos manières d’interagir , et dans nos interactions mais elles ne les ont pas réinventer ni remplacer elles les ont plutot impacte fait évoluer.

Oui, nos manières d’interagir à travers la technologie s’ancrent effectivement sur des pratiques et des tendances déjà présentes dans les interactions en face à face. Plutôt que de créer des comportements totalement nouveaux, les technologies jouent souvent le rôle de d’amplificateurs.Il est important de noter que le numérique et les technologies sont devenus omniprésents dans notre société.Tout d'abord, l'un des aspects les plus marquants de cette transformation est l'évolution des modes de communication. Les réseaux sociaux, les applications de messagerie instantanée et les plateformes de visioconférence ont complètement changé la manière dont nous échangeons des informations. Par exemple, des applications comme WhatsApp et Messenger nous permettent de communiquer en temps réel, peu importe où l’on se trouve. Cela a non seulement facilité les échanges quotidiens, mais cela a également permis de maintenir des liens avec des amis ou même des proches, et donc de surmonter la distance. De plus, les applications comme Zoom ou Microsoft Teams ont rendu possible le travail collaboratif à distance rendant l’apprentissage plus accessible. Un autre domaine où les technologies numériques ont eu un impact significatif est l'éducation ainsi que l'apprentissage. Les applications d'apprentissage en ligne, comme Babel et Duolingo (apprentissage des langues) , ou encore le Cned. Cela permet à des millions de personnes d'accéder à des cours de qualité, souvent gratuit et qui rendent l'apprentissage plus interactif avec des quizz ou autres. Les applications d'apprentissage en ligne offrent des cours à des personnes qui n'auraient peut-être pas accès à une éducation classique que ce soit en raison de la localisation ou de contraintes financières. Les étudiants peuvent apprendre à leur propre rythme, choisir les moments qui leur conviennent le mieux pour étudier, et revoir les leçons autant de fois qu’ils le souhaitent. Un autre exemple est le data journalisme,qui vise à collecter, vérifier et analyser des données comme des chiffres, des données brutes ou encore des statistiques pour ensuite les retranscrire; un métier qui est aujourd’hui possible grâce aux technologies numériques.

Cette approche réinvente le travail des journalistes, qui ne s'arrêtent plus uniquement au terrain mais s'appuient sur des outils numériques. Les technologies numériques ont donc réinventé nos façons de communiquer en changeant la manière et les lieux de nos échanges. Que ce soit dans nos relations sociales, professionnelles ou éducatives, elles influencent la façon dont nous interagissons au quotidien. Cependant, si les mots et les technologies peuvent enrichir les interactions, ils amplifient également les défis, notamment dans le cadre des violences verbales et des formes contemporaines de harcèlement. Le numérique agit comme un amplificateur : il donne une portée infinie aux mots, qui peuvent alors atteindre un large public et provoquer des effets perlocutoires amplifiés, positifs ou négatifs. Ces transformations technologiques nécessitent une réflexion approfondie sur l’impact des paroles et des interactions dans un monde où les frontières entre espaces publics et privés deviennent de plus en plus floues.

4: La notion de cyber-harcèlement

8: Liens bibliographiques

Sommaire

1: La réalité du harcèlement à travers les paroles des vitimes

2: Les actes de langage : des paroles qui font agir

3: L’impact du harcèlement capturé et partagé

5: L’art comme moyen d’expression face à la souffrance : les œuvres d’Aurélien Potier

7: Conclusion

6: Réagir et prévenir : les clés pour combattre le harcèlement

La réalité du harcèlement à travers les paroles des vitimes

Dans un contexte de harcèlement, la répétition et l'intention de nuire amplifient l'impact des mots. Pour comprendre pleinement l’impact du harcèlement et le pouvoir des mots, il est essentiel d’examiner des situations vécues par les victimes. Les témoignages révèlent la façon dont les mots, parfois anodins en apparence, peuvent devenir des armes redoutables lorsque leur répétition et leur contexte visent à dévaloriser et à blesser. En analysant ces expériences personnelles, nous mettons en lumière comment les paroles se transforment en actes de violence psychologique, et comment elles influencent durablement la perception de soi et la santé mentale des victimes. Ces récits permettent de saisir l’ampleur de la souffrance causée et la nécessité de combattre cette forme de violence verbale.

Nous nous sommes alors rendues à la l’université Paul Valéry afin de collecter des témoignages pertinents pour notre analyse. Nous sommes allées à la rencontre de plusieurs étudiants et nous leur avons demandé s’ils avaient déjà été victimes ou témoins d’une situation de harcèlement; et nous les avons enregistrés à l'aide de nos téléphones afin de pouvoir analyser plus tard les différentes situations qu’ils ont vécues.

Dans le premier cas, elle a pris conscience de la gravité de la situation quand elle a remarqué que les insultes devenaient répétitives et se sont transformées en un comportement habituel. Elle a alors décidé de porter plainte pour que cela cesse. Dans le cas de la professeure, elle a pris conscience qu’elle était harcelée lorsque les remarques sont devenues récurrentes et la poussaient à se dévaloriser elle-même, touchée dans ses études qu’elle voulait pourtant absolument réussir.

Le premier témoignage est celui d’une jeune étudiante de l’université Paul Valéry âgée de 19 ans et prénommée Léa . Ce témoignage a la particularité de raconter deux situations de harcèlement vécus par la victime. L’une de cyber-harcèlement et l’autre de harcèlement dans le cadre scolaire. Il est important de rappeler quelques définitions. Le cyber harcèlement est une forme de harcèlement utilisant les moyens numériques (réseaux sociaux, message, forums) pour humilier, menacer ou intimider une personne, souvent de manière répétée. Le harcèlement scolaire lui est un comportement intentionnel et répété dans le milieu scolaire visant à isoler, humilier ou agresser un élève, souvent par des violences verbales, physiques ou sociales, créant un climat de peur.

Léa a subi ces deux formes de harcèlement plusieurs fois au cours de sa vie, et pendant plusieurs semaines à chaque fois, se retrouvant seule face à ses harceleurs. Bien que l’agressivité soit présente dans les deux cas, elle prend des formes différentes : le premier harcèlement impliquait des insultes constantes et un harcèlement permanent sur les réseaux sociaux, tandis que le second consistait en une persécution et un rabaissement quotidien par une professeure, avec un mépris permanent envers elle. Dans la première situation, le harcèlement a commencé quand la victime a quitté son petit copain de l'époque à l’âge de 15 ans. Celui-ci a réagi en l’harcelant pendant plusieurs mois, manifestant des propos violents et choquants envers elle, refusant d'accepter leur rupture. Le harceleur se montrait agressif et l’insultait constamment sur les réseaux sociaux, la bombardant de messages tous les jours et allant même jusqu'à la suivre jusqu'à son domicile. Le vocabulaire était extrêmement injurieux, comme « espèce de p..te ». Dans la seconde situation, son harcèlement s’est déclenché lorsqu’elle a montré quelques difficultés scolaires du a son handicape (dislexique). La professeur a commencé à s’en servir contre elle jusqu'à lui répéter tous les jours qu’elle n’y arriverait jamais et qu’elle ferait mieux d’abandonner ses études. Le harcèlement, ici, consistait en un dénigrement et un rabaissement continu de la part de sa professeure, qualifiée de harceleuse. La professeure méprisait beaucoup l’élève et insistait quotidiennement avec des remarques qui la faisaient se sentir incapable de réussir.

Un deuxième témoignage de harcèlement pour illustrer nos propos est celui vécu par Maxime en milieu scolaire, dans une classe d’école primaire, pendant plus de deux ans. Il nous a été raconté par Théo; un élève de 20 ans de l’université Paul Valéry. Maxime a été la cible des moqueries d’un groupe d’élèves, en raison de sa corpulence. Il était en surpoids, ce qui le rendait différent aux yeux des autres et lui a valu énormément de moqueries. Maxime a vécu cette situation de harcèlement à répétition, avec des remarques et des insultes incessantes centrées sur sa « différence », avec des mots envers lui constamment blessants servant à le rabaisser. Cette répétition crée un cycle dans lequel ses différences physiques sont constamment remises en avant. Les harceleurs utilisent cette différence pour l'humilier, et l’effet de groupe renforce le harcèlement, chacun amplifiant les remarques mesquines initiées par un autre. Maxime ressentit un sentiment d’exclusion en raison des réflexions répétées de ses camarades et des remarques insultantes. Bien que le témoignage ne détaille pas sa réaction, il a probablement compris qu’il était harcelé en réalisant qu’il n’était pas accepté dans le groupe et le faisant se sentir comme différent simplement parce qu’il ne correspondait pas aux standards physiques que la société nous impose.

Cette situation est donc du harcèlement car elle a un caractère répétitif, ce sont des mots, des gestes, des regards dérangeants qui mettent mal a l’aise toutes les femmes qui le vivent et qui sont systématiques; qui font partis du quotidien, a chaque fois qu’une femme sort dans la rue; elle s’attend à vivre cette situation. Comme à chaque fois que Maxime allait à l’école, il s’attendait à recevoir des moqueries.

Par exemple, le simple fait de marcher seule dans la rue peut être source de stress, car les femmes sont tellement habituées à recevoir ce genre de réactions qu’elles en viennent même à adapter leur comportement (changer de chemin, marcher plus vite, ignorer les remarques) pour éviter le harcèlement. Juliette nous parlait d’ailleurs de sa tendance à adapter ses tenues; à ne pas trop se découvrir en été pour moins se faire embêter quand elle sort. Ce comportement démontre l'idée que, souvent, les victimes « apprennent à vivre avec le harcelement » pour maintenir une forme de normalité dans leur quotidien. Le témoignage de Juliette par exemple montre la fatigue émotionnelle face à ces différentes agressions, qui semblent mineures mais deviennent, avec la répétition, un lourd fardeau.

Enfin, ce dernier témoignage traite du harcèlement de rue, il nous a été raconté par Juliette, une étudiante de 20ans. Le harcèlement de rue est une réalité quotidienne pour de nombreuses femmes. Cette forme de harcèlement est souvent perçue comme banalisée ou « ordinaire », ce qui complique la reconnaissance de sa gravité et de ses effets. Le harcèlement de rue, c’est être interpellé dans la rue avec des commentaires insistants, des remarques, des regards déplacés ou des insultes lorsque les femmes ne répondent pas aux sollicitations masculines. Ces interactions engendrent alors souvent un sentiment de peur, d'anxiété et de vigilance constante.

Les actes de langage : des paroles qui font agir

Dans l’étude des témoignages, la notion d’actes de langage permet d’explorer les différents types de paroles qui prennent grandement part au processus de harcèlement. Chaque acte de langage, qu'il s'agisse de critiques, d’injures, de compliments ou même de félicitations, exerce un impact psychologique différent et influe sur la manière dont les victimes perçoivent la situation. Le langage ne se limite pas à décrire la réalité, mais il accomplit également des actions. Dans toute énonciation, trois types d’actes peuvent être identifiés : l’acte locutoire c’est à dire ce qui est dit, l’acte illocutoire; c’est l’intention de l’énonciateur, et l’acte perlocutoire; c’est l'effet produit sur l'auditeur. Les paroles peuvent donc impacter les personnes et leur bien-être. L'intention derrière chaque acte de langage joue un rôle clé : l’injure vise à blesser, la critique à évaluer (positivement ou négativement), le compliment à valoriser, et la félicitation à reconnaître un succès spécifique.

Les compliments

Les compliments, lorsqu'ils sont authentiques, permettent de reconnaître et de valoriser des qualités, des actions ou des aspects particuliers de l'autre personne. Ils contribuent à renforcer l'estime de soi du destinataire.

Ceci est un exemple emblématique. C'est un compliment qui a montré un profond respect et une reconnaissance publique envers Beyoncé et son talent. Il s'agit bien d’un compliment car c’est une remarque positive visant à exprimer de l'admiration ou de la reconnaissance envers quelqu'un pour ses qualités, ses actions, ou ses accomplissements. Ici, l’acte illocutoire est réussi car il a effectivement touché positivement Beyonce qui a plus tard exprimé sa gratitude et sa reconnaissance envers Adele.

Les réseaux sociaux, comme Instagram, facilitent l'échange de compliments. Lorsqu'une personne partage une photo, elle suscite souvent des commentaires élogieux de ses amis. Cela peut renforcer l'estime de soi et rendre heureuse la personne qui reçoit les compliments.

Ici, une fille qui a posté une photo d’elle reçoit des compliments de ses amis.En réponse, la personne complimentée vient liker les commentaires un par un, façon de remercier et d’exprimer sa gratitude. Ce sont des compliments car ce sont des remarques positives qui expriment immédiatement de l’admiration ou de l'appréciation envers une personne. Ces compliments sont rapides, spontanés et publics, générant un retour positif presque instantané. Ils visent à montrer du soutien ou de l’encouragement.Dans l'exemple des commentaires Instagram, les compliments peuvent être analysés par le biais des formes et de l’intensité des expressions. « Bellissima » est un superlatif de « bella » (belle) en italien, ce qui marque une emphase sur la beauté de la personne complimentée. Il s'agit d'une manière de dire que cette beauté dépasse la norme, en la qualifiant de "très belle" ou "magnifique". Ce type d'exagération est fréquent dans les compliments, car il vise à flatter de manière marquée et à renforcer l'admiration. L'expression « trop belle » utilise l’adverbe « trop », qui amplifie la beauté de manière exagérée. L’usage de « trop » ici n’indique pas nécessairement un excès, mais plutôt un renforcement de l'admiration. Cela montre que le compliment veut aller au-delà de la simple beauté, soulignant l’intensité de l’émotion ressentie par la personne qui fait le compliment. Les compliments comme « waaa trooop jolie! » utilisent une forme exclamative, qui est une manière d’exprimer une émotion forte. Ces exclamations ne sont pas seulement des évaluations de beauté, elles ajoutent une touche personnelle et enthousiaste qui amplifie l’intensité du message. L'exclamation révèle une surprise, un émerveillement, voire une admiration un peu spontanée et non mesurée.

second exemple de félécitations

premier exemple de félécitations

Les Félicitations

Les félicitations, elles, constituent une forme d'acte de langage visant à célébrer un accomplissement ou un succès. Elles jouent un rôle en marquant des moments importants dans la vie d'une personne.

On peut parler de félicitation car gravir l'Everest est un exploit extraordinaire qui exige énormément de préparation, de force physique et mentale, ce que GMK reconnaît et souligne dans son message et son acte. En offrant une Rolex avec l'inscription "Chacun son Everest", GMK fait un geste symbolique. La montre, qui a une grande valeur, représente à la fois une reconnaissance matérielle et personnelle. GMK vise à encourager et valoriser son ami (effet perlocutoire positif). La réponse d’Inoxtag montre que cet effet est réussi : il accepte et interprète les félicitations comme une reconnaissance sincère, consolidant leur relation d’amitié.

Parmi les nombreuses interactions visibles en ligne, celle entre les youtubeurs Inoxtag et GMK illustre particulièrement bien un exemple de félicitations. Inoxtag s’est donné le défi de gravir l'Everest. Pendant un an, il a disparu des réseaux sociaux pour s'entraîner et a récemment refait son apparition après avoir relevé ce défi. Son ami et influenceur GMK l’a félicité en lui offrant un cadeau d’une valeur significative; une montre Rolex gravée : “chacun son everest”.GMK dit dans la vidéo suivante : “je te félicite à ma façon maintenant c’est toi qui va passer un bon moment”...“Il faut féliciter ses amis quand ils accomplissent des choses extraordinaire”.

Ce à quoi Inoxtag a répondu:

Un autre exemple est cette conversation amicale, où l'une des amies, Camille,félicite l'autre, Sarah, pour l'obtention de son diplôme.

Camille exprime sa fierté et son admiration pour Sarah, en soulignant son travail acharné et sa réussite méritée. Sarah, touchée par ces compliments, répond avec gratitude et rappelle l'importance du soutien de Camille durant son parcours. Cet échange montre un lien fort entre les deux amies, où la reconnaissance et le soutien mutuel sont au cœur de la communication.Il s’agit de félicitations car l'un des participants reconnaît et valorise les accomplissements ou les efforts de l'autre. Les remerciements expriment alors de la reconnaissance. Les effets perlocutoires de l’acte de félicitation se mesurent en fonction de la réaction de Sarah et de la manière dont l’échange affecte la relation entre les deux amies. Sarah est touchée par les félicitations de Camille, ce qui montre que l’intention de Camille d'exprimer sa fierté et son admiration est perçue et reçue comme prévue, l’acte illocutoire est alors réussi. Ces deux exemples de félicitations partagent un aspect fondamental : la reconnaissance des accomplissements de l’autre, qu’ils soient dans le domaine sportif ou académique, ainsi que l’expression d’une profonde admiration.

Les critiques et injures

Les critiques et injures, tout comme les compliments et félicitations, sont des actes de langage qui remplissent des fonctions spécifiques dans la communication. Mais, contrairement aux premiers, ces actes ont tendance à être négatifs et peuvent avoir un impact perturbateur sur les relations entre individus.

Une critique est un acte de langage qui consiste à évaluer négativement le comportement, l'apparence, les idées ou les actions d’une personne ou d’une chose. Elle peut être constructive lorsqu'elle vise à faire progresser ou améliorer quelque chose, mais elle peut aussi être destructrice si elle se fait de manière agressive ou dévalorisante.

Elle a une fonction illocutoire : l'émetteur cherche à faire prendre conscience au destinataire d'un défaut ou d'une insuffisance, que ce soit dans un projet, un comportement ou une réalisation.

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La critique peut avoir un immense impact sur l'estime de soi de la victime en soulignant ses "faiblesses" ou ses "défauts"

Par exemple, en 2014, lors d'une interview avec “Access Hollywood”, Demi Lovato a critiqué le style de vie et l'image de Miley Cyrus, particulièrement en réponse à sa performance provocante lors des MTV Video Music Awards 2013. Demi a exprimé son désaccord sur le message que Miley envoyait à leurs jeunes fans et a d’ailleurs déclaré: "Je pense que Miley est très talentueuse, mais je pense aussi qu'elle devrait vraiment faire attention à ce qu'elle fait. Elle est un modèle pour beaucoup de jeunes, et je ne pense pas que ce soit un bon exemple. Parfois, elle va un peu trop loin pour essayer de choquer les gens."En réponse à ces critiques, Miley Cyrus a pris la parole lors d'une interview avec “The New York Times”. Elle a défendu son droit à l'expression et a exprimé sa frustration envers Demi. Elle a dit: "Je ne veux pas être un modèle pour personne. Je ne suis pas une mère de famille, je suis juste une fille de 21 ans qui essaie de vivre sa vie. Demi devrait vraiment se concentrer sur sa propre vie avant de juger les autres. Elle a ses propres luttes, et je respecte cela, mais elle ne peut pas toujours pointer du doigt."L'échange entre Miley Cyrus et Demi Lovato peut être considéré comme une critique parce qu'il impliquait des commentaires indirects sur leurs personnalités et choix de vie. Ces critiques ont suscité des tensions, où Miley a été perçue comme étant jugée pour ses choix.

Un deuxième exemple s’est produit en 2015, Nicki Minaj avait exprimé sa déception après que son clip pour sa musique "Anaconda" n'ait pas été nominé pour "Vidéo de l'année" aux VMAs, estimant que les artistes qui n’avaient pas un corps “très mince” n’étaient pas suffisamment reconnus. Elle a tweeté à ce sujet, en disant : - "Si votre vidéo célèbre les femmes avec des corps très minces, vous serez nominée pour la vidéo de l’année."Ce que certaines personnes ont interprété comme une critique indirecte contre Taylor Swift, dont la vidéo pour la chanson "Bad Blood" avait été nominée dans cette catégorie.Taylor Swift a répondu publiquement à Nicki via Twitter, pensant que les tweets la visaient personnellement. Elle a exprimé sa déception et a cherché à se défendre en disant : - "J’ai fait de mon mieux pour t'aimer et te soutenir. Ce n’est pas dans ton style d’opposer les femmes les unes aux autres. Peut-être qu’un des hommes t’a pris ta place."Cette critique portait sur l'industrie et ses biais, mais a été perçue comme une attaque personnelle, bien que non intentionnelle. L’échange peut être vu comme une critique dans le sens où Nicki critiquait indirectement les pratiques de l’industrie musicale qui visait une réflexion plus large sur les normes de l'industrie et ses biais, non spécifiquement contre Taylor..

Les injures

Une injure, quant à elle, est un acte de langage explicitement négatif, souvent caractérisé par l’agression verbale ou l’insulte pour créer un sentiment d’insécurité et d’infériorité.. L'acte illocutoire d'une injure est de nuire à la personne visée, d'affecter son image de manière négative. Le résultat perlocutoire est une réaction de souffrance ou de colère chez la victime de l'injure.

Par exemple, lors de la Fashion Week de New York en 2018, une violente altercation a éclaté entre les rappeuses Nicki Minaj et Cardi B. Cardi B aurait approché Nicki lors de l’événement en lui reprochant d’avoir aimé des tweets critiquant ses compétences en tant que mère. - La confrontation est devenue physique lorsque Cardi B a lancé sa chaussure en direction de Nicki Minaj. Les agents de sécurité sont intervenus pour les séparer.- Les deux stars ont ensuite échangé des insultes et se sont attaquées publiquement sur les réseaux sociaux après l'incident, chacune blessant l’autre à son tour.Il s'agit ici bien d’injures car il s'agit d’attaques personnelles échangées publiquement. Les insultes portaient sur des aspects personnels et professionnels, ce qui les distingue de simples critiques professionnelles.

Un deuxième exemple d’injure a eu lieu lors des Oscars 2022, l’acteur Will Smith a giflé le comédien Chris Rock sur scène après une blague de Chris sur les cheveux de Jada Pinkett Smith, la femme de Will Smith. Chris Rock avait fait une remarque comparant Jada à G.I. Jane, faisant référence à son crâne rasé, dû à une condition médicale appelée alopécie. Will Smith est monté sur scène, a giflé Chris et est retourné à sa place, en criant : "Keep my wife’s name out your fucking mouth!" L'incident est considéré comme une injure car il a impliqué une violence physique en réaction à une remarque perçue comme offensante. Will Smith a interprété cela comme une attaque personnelle envers son épouse, réagissant publiquement et violemment, ce qui a rendu l'acte injurieux et choquant pour de nombreux spectateurs. Chris Rock avait alors été très déstabilisé et gêné de la situation. Surement également blessé meme s’il a gardé la tête haute face à l’humiliation publique qu’il venait de vivre.

Ainsi, en observant ces types d’actes de langage au sein des témoignages préalablement cités, on peut mieux comprendre comment le harcèlement se manifeste non seulement dans les actes physiques, mais aussi à travers des paroles qui marquent et façonnent durablement la perception de soi des victimes. Les mots ne se contentent pas de dégrader l'autre sur le moment, mais s'installent parfois durablement dans l'esprit des victimes, qui peuvent commencer à se voir à travers ces derniers. Dans le cas de la première jeune fille dans l'exemple cité, les mots de son petit copain et de sa professeur ont joué un rôle déterminant dans la construction de sa perception d'elle-même. Les remarques dévalorisantes et les critiques constantes peuvent conduire à une intériorisation des insultes, où la victime finit par douter de sa propre valeur. Ces actes de langage ont le pouvoir de transformer la réalité de la victime, de la faire se percevoir différemment, voire de remettre en question ses choix et son identité. Comme cette dernière a pu douter d’elle en doutant de son choix d’études à cause des mots blessants et répétitifs de sa professeure. De même, les propos blessants reçus par Maxime dans le deuxième exemple révèlent l'impact des insultes et des injures qui peuvent devenir de véritables blessures psychologiques. Ces paroles portent des conséquences à long terme, car elles laissent une trace. Ces violences verbales sont invisibles, mais tout aussi destructrices que les violences physiques.
Ces deux nouveaux éléments illustrent des formes distinctes de harcèlement, mais tous deux mettent en avant des interactions oppressantes et la détresse émotionnelle des victimes.

L’impact du harcèlement capturé et partagé

Pour approfondir notre réflexion sur le harcèlement et ses mécanismes, il est pertinent d’intégrer l’analyse de situations attestées capturées en vidéo, comme celles illustrant les cas de harcèlement vécus par Aurélie Preston une candidate de télé réalité ou dans le cadre de harcèlement de rue. Ces vidéos offrent ainsi une base concrète pour explorer les interactions en situation réelle et leurs effets sur les victimes.

Le premier élément nous montre une situation de harcèlement vécue par une candidate de télé-réalité nommée Aurélie Preston. Celle-ci est la cible d'insultes et de moqueries de la part d’autres participants tout au long de l’aventure. L'interaction est enregistrée, diffusée et amplifiée sur les réseaux sociaux, augmentant son exposition publique. Dans ce cas, les moqueries et insultes adressées à la candidate constituent des actes illocutoires d'attaque verbale et d'humiliation publique. Ces actes prennent une dimension perlocutoire par leurs effets. La phrase "j’aime pas ta voix" constitue un acte illocutoire de jugement négatif. Elle émet un avis subjectif, mais exprimé dans un contexte humiliant, avec l’intention implicite de blesser. Cette phrase critique directement la performance vocale d’Aurélie, qui constitue un élément clé de son projet professionnel de devenir chanteuse professionnelle. Le choix des termes simples, accompagnés d’un ton moqueur, accentue la dévalorisation. Le rire et le ton narquois accompagnent cette critique, la transformant en un acte illocutoire d’humiliation, visant à minimiser les compétences et les aspirations professionnelles d’Aurélie. Ces formulations témoignent d’un schéma commun dans les interactions de harcèlement, où l’attaque se concentre sur un aspect personnel ou professionnel, ici la voix d’Aurélie. L’objectif n’est pas de débattre ou d’apporter une critique constructive, mais de ridiculiser. L’attaque est superficielle, ce qui renforce son caractère « gratuit » et humiliant. La candidate s’adresse directement à Aurélie lorsqu’elle dit : "j’aime pas ta voix », ce qui montre une intention explicite d’atteindre la victime. Le rire des autres candidats peut être interprété comme une « adresse indirecte ». Bien qu’ils ne s’adressent pas verbalement à Aurélie, leurs comportements participent à sa mise en difficulté. Aurélie répond par un simple "ok", montrant une tentative de maintenir son calme malgré sa blessure émotionnelle évidente(visible dans son visage fermé). Plus tard, dans une interview, elle qualifie le comportement de "pathétique", ce qui révèle un sentiment d’amertume. Enfin, ces actes ont également des effets sociaux; dans le contexte d'une émission diffusée publiquement, l’humiliation est amplifiée par l’audience et les commentaires possibles des téléspectateurs. Cela peut prolonger l’effet perlocutoire en renforçant le sentiment d’exposition et de vulnérabilité de la victime.

Le deuxième élément témoigne d’une situation de harcèlement de rue. On y voit une jeune fille suivie dans la rue et insultée par un homme. Elle réagit en criant pour se défendre et accélère pour échapper à son agresseur. Cette interaction se déroule en face à face et relève d’un harcèlement physique et verbal direct. Ici, les insultes du harceleur ont pour intention illocutoire de contrôler ou d'intimider la jeune fille. L’acte perlocutoire se manifeste par ses réactions. À travers les insultes comme "connard" (insulte générale et vulgaire), "nique ta mère" (insulte à caractère sexuel et familier, visant à dégrader et humilier), "sale pute" (insulte de type sexiste, visant à réduire la femme à un objet sexuel); l’accent est mis sur l’humiliation et la dégradation de la victime, particulièrement en jouant sur des insultes à connotation sexuelle et de genre. L’insulte est un acte illocutoire de dévalorisation, cherchant à humilier et à dominer la victime. Les insultes contiennent une dimension de critique négative, notamment des jugements sur l’apparence ou le statut de la victime (« tu fais la belle la »).Le registre de parole est clairement vulgaire et agressif. Le vocabulaire est directement orienté vers la violence verbale, ce qui montre une volonté manifeste d'humilier et de dominer. Il est également marqué par un caractère sexiste, visant à dégrader la victime par des termes qui la réduisent à un objet sexuel ("sale pute", "nique ta mère"). La victime s’adresse directement à l’agresseur par des propos tels que "me touche pas" et les insultes comme "connard" pour essayer d’éloigner son agresseur. Ce type de réponse montre qu’elle cherche à établir des frontières et à se défendre verbalement. Dans ce cas, il n'y a pas d'adresses indirectes explicites, car l’agression se fait en direct, et chaque parole est adressée directement à la victime. La victime exprime de la peur, du désespoir et de la colère. Son cri ("me touche pas") montre sa tentative de repousser l'agression, mais aussi une manifestation d’impuissance face à la situation. La phrase finale "bienvenue dans le quotidien d’une fille" souligne un sentiment de normalisation du harcèlement de rue, ce qui renforce l’idée que ces comportements deviennent une routine douloureuse et psychologiquement marquante pour les victimes. Le fait que cet échange soit partagé, enregistré et mis en ligne, élargit l'impact du harcèlement en dehors de l’interaction immédiate. Il permet une dénonciation publique, ce qui peut augmenter la visibilité du problème et mettre en lumière la fréquence des agressions verbales et physiques auxquelles les femmes sont confrontées. L’amplification de cet incident sur les réseaux sociaux peut créer une prise de conscience collective, mais aussi permettre à d’autres personnes de témoigner de ces violences.Ce cas n’est donc pas une situation de harcèlement vécue sur les réseaux sociaux mais diffusée, pour partager ce moment et dénoncer celui-ci. .

La notion de cyber-harcèlement

Le cyber-harcèlement peut être défini comme un « ensemble d’actes intentionnels perpétrés via les plateformes numériques pour nuire psychologiquement, socialement ou émotionnellement à une personne ». Il inclut insultes, menaces, moqueries, et peut s’appuyer sur la diffusion publique de moments humiliants (comme dans le cas de la candidate de télé-réalité). Selon « l’article 222-33-2-2 du Code pénal français », le harcèlement moral ou numérique est puni lorsqu’il se manifeste par des propos répétés ayant pour effet une dégradation des conditions de vie de la victime (anxiété, isolement, perte d’estime de soi). Le cyber-harcèlement peut atteindre la victime à tout moment, dans son espace personnel, créant une sensation d’insécurité constante. Le harcèlement en face-à-face est limité par la présence physique de l’agresseur. Sur Internet, l’anonymat des agresseurs leur permet souvent de multiplier les attaques sans craindre de réelles conséquences. En face-à-face, l’agresseur est exposé. Bien que les deux formes aient des conséquences graves, le cyber-harcèlement amplifie la violence par sa répétition et la difficulté à supprimer les traces numériques. Dans le premier exemple, l’enregistrement et la diffusion amplifient la portée des moqueries qui n’étaient à l’origine qu’en face à face. Ces interactions ne sont plus seulement entre les candidats, mais deviennent accessibles à une large audience, ce qui peut accroître l’humiliation ressentie et amener de nouveaux harceleurs qui peuvent participer au harcèlement initial en laissant des commentaires haineux… À l’inverse, dans le deuxième cas, l’interaction reste limitée à un face-à-face et ne dépasse pas le cadre immédiat. Le cyber-harcèlement peut durer plus longtemps, car les vidéos et insultes restent accessibles en ligne, à tout moment, peut importe où l’on se trouve. Les interactions en face-à-face, bien que traumatisantes, sont généralement limitées dans le temps. Le cyber-harcèlement implique souvent un public passif ou actif (via commentaires, partages, etc.), tandis que le harcèlement en face à face reste une interaction privée souvent limité dans l’espace ( cours de récréation à l’école, sur le lieu de travail…). Bien que différents, les deux formes reposent sur des mécanismes similaires comme le déséquilibre de pouvoir, l’impact psychologique. Ces éléments soulignent la nécessité d’une prise en charge légale et sociale spécifique à chaque forme.

L’art comme moyen d’expression face à la souffrance : les œuvres d’Aurélien Potier

Lors de notre visite au musée de la Panacée à Montpellier, nous avons découvert le travail d’Aurélien Potier, un artiste dont les œuvres frappent par leur caractère sombre et introspectif. Ces créations, empreintes de douleur et de noirceur, semblent matérialiser un mal-être profond. Potier explore des thématiques liées à la souffrance intérieure, à la solitude, et peut-être, implicitement, à des expériences de harcèlement ou de rejet social. Dans le cadre de notre réflexion, son travail illustre parfaitement comment l’art peut devenir un médium puissant pour exprimer ce qui ne peut pas toujours être verbalement formulé. Ses œuvres semblent incarner une tentative de traduire en formes, en textures et en ombres, des sentiments souvent indicibles, donnant une voix à des émotions refoulées ou non exprimées. L’art peut être vu comme une manière de transcender la souffrance : il ne s’agit pas seulement de la représenter, mais aussi de la partager avec le spectateur, créant ainsi une expérience d’identification et de dialogue silencieux. Dans le cadre de notre étude, le travail d’Aurélien Potier ouvre une réflexion sur la manière dont les émotions liées à ces expériences peuvent être transformées en œuvres d’art. Ces créations ne sont pas seulement une manière de surmonter la douleur; elles sont aussi un moyen de sensibiliser le spectateur à des problématiques comme le harcèlement souvent invisibles ou minimisées. Ainsi, l’art devient un outil pédagogique et émotionnel, capable de transmettre la complexité d’un vécu, de susciter de l’empathie, et peut-être même d’encourager une réflexion collective sur les causes et les conséquences du mal-être.

Réagir et prévenir : les clés pour combattre le harcèlement

Après avoir exploré les mécanismes du harcèlement, notamment à travers les témoignages et l’analyse des actes de langage, il est essentiel de se tourner vers les moyens d’action pour lutter contre ce phénomène. Le harcèlement, qu'il soit en milieu scolaire, professionnel ou en ligne, laisse des séquelles psychologiques profondes. Par conséquent, des réponses appropriées et diversifiées sont indispensables pour réduire les cas de harcèlement et offrir des voies de soutien aux victimes. Que ce soit par des initiatives individuelles, des actions institutionnelles ou des ressources communautaires, chaque approche joue un rôle crucial dans la prévention et la gestion des situations de harcèlement. Répondre au harcèlement de manière efficace peut impliquer plusieurs niveaux d’action. Dans certains cas, ignorer l'agresseur peut le décourager, car le harcèlement est souvent motivé par la recherche d'une réaction .Répondre avec fermeté, en utilisant des phrases courtes comme « Stop » ou « Je n'apprécie pas cela », peut montrer au harceleur que ses comportements ne seront pas tolérés. S'éloigner physiquement de l'endroit où se produit le harcèlement peut être une mesure temporaire pour préserver sa sécurité. Informer un ami, un membre de la famille ou un collègue de confiance permet de recevoir un soutien moral et des conseils. Dans un cadre professionnel ou scolaire, il est important de signaler le harcèlement aux services des ressources humaines, aux responsables d'établissement, ou à un conseiller pédagogique. Si le harcèlement est grave ou persistant, déposer une plainte auprès de la police peut être une option, surtout dans le cas de harcèlement en ligne ou physique. Des organisations et associations dédiées à la lutte contre le harcèlement offrent des conseils juridiques et un soutien psychologique. Comme l’association « Parle, je t'écoute » qui a pour but de lutter contre toutes formes de violences physiques et psychologiques faites à l'école. Afin d'apporter des solutions là où il peut être difficile d'en trouver.Participer à des campagnes de sensibilisation ou créer des discussions sur le harcèlement peut contribuer à rendre les environnements plus sécuritaires pour tous. Se regrouper avec d'autres personnes confrontées à des situations similaires peut offrir un réseau de solidarité et de sécurité pour les victimes. Chaque situation de harcèlement est unique, et il est important d'évaluer le contexte pour choisir la meilleure réponse tout en garantissant sa propre sécurité et son bien-être.

Cette démarche montre qu’une réponse au harcèlement peut être non seulement une défense personnelle, mais aussi un moyen de transformer une situation négative en une opportunité pour éduquer et rassembler une communauté autour de valeurs positives, comme l’acceptation de soi et le respect.

Parmi les nombreuses façons de réagir au harcèlement, l'exemple de l'influenceuse Lena Situations illustre particulièrement bien une réponse publique et affirmée face aux attaques. Cette jeune influenceuse parisienne dans le domaine de la mode avait fait son apparition pour la première de la série “The Idol”. Elle portait une tenue assez près du corps et où l’on voyait ses jambes. Suite à cette apparition elle a reçu énormément de critiques et de commentaires déplacés et violents concernant son corps; c’est ce qui s’appelle le bodyshaming. Ayant reçu des critiques répétées et violentes sur son apparence, elle a choisi de s’exprimer publiquement, non seulement pour répondre à ses détracteurs, mais aussi pour sensibiliser son public au harcèlement et à ses effets. Léna répond au harcèlement en restant fidèle à elle-même et en partageant sa réalité sans essayer de correspondre aux standards que les internautes malveillants souhaitent lui imposer. Cela démontre une prise de position forte pour s'accepter soi-même malgré la volonté des internautes d’y nuire. Elle répond donc aux attaques par la recherche de soutien collectif.

Conclusion

En définitive; le harcèlement, qu’il soit physique, verbal ou en ligne, est un phénomène complexe qui laisse des traces profondes et durables chez les victimes. Les témoignages montrent que les mots peuvent être des armes puissantes, capables de profondément blesser. La lutte contre le harcèlement demande un engagement collectif pour créer des espaces où chacun se sente en sécurité et respecté. Concernant l’organisation de notre travail, nous avons tout d’abord réparti nos séances de travail sur les heures de td chaque semaine et également durant notre temps libre. Travailler en binôme nous a permis de nous répartir certaines tâches de manière individuelle pour avancer sur le travail l’une devant travailler sur cette partie et l’autre devant travailler sur une autre. Nous avons également organisé des séances de travail ensemble pour continuer le corpus. Certains outils de communication tel que google drive nous ont permis d’avance sur notre dossier. Grace a ce google drive nous avions un seul et meme document ou chacune de nous avait accès cela nous a permis de travailler individuellement et de voir le travail de l’autre pouvant ajouter des modifications. Les difficultés que nous avons rencontré ont été de trouver des témoignages de harcèlement avéré sur internet ou bien sur les réseaux sociaux.

Liens bibliographiques

- Guillén-Nieto, V. (2020). Le langage comme preuve dans le harcèlement au travail. - PLOS ONE. (2022). Analyser et apprendre le langage de différents types de harcèlement en ligne. - Saas, C. (2015). Le harcèlement scolaire : Comprendre pour agir.