Présentation Relaxante

Oral du 27 novembre

La captation théâtrale

le questionnement didactique

La captation théâtrale, lorsqu’elle est employée par les professeurs, permet-elle une meilleure réception des textes théâtraux ? Facilite-t-elle leur réception ?

Botella, J. et Le Goff, F. (2022). “Expérience esthétique et imaginaire scénique : usages de la captation dans la lecture du texte théâtral”, Pratiques, 193-194. Le texte de théâtre peut être interprété comme “une partition”. Pour reprendre les propos de Romain Bionda, “la représentation fait oeuvre” en se développant comme une actualisation du texte théâtral.

Frassetti-Pecques, C. (2022). “Accueillir en classe le sujet lecteur de théâtre”, Pratiques, 193-194. : " L’infériorité de la lecture par rapport au spectacle est souvent posée en termes ontologiques : le texte de théâtre est un objet incomplet, tandis que le spectacle, lui, est complet »

Apports théoriques et scientifiques

Bionda, R. (2018) “Le rôle de la « valeur opérale » dans l’appréhension des récits au théâtre, entre scène et texte. À propos des spectateurs-lecteurs et des lecteurs-spectateurs.”, Cahiers de narratologie, 34. “Il est toutefois commun, au théâtre, qu’un texte soit lu par des spectateurs qui le considèrent comme la trace ou le programme d’un spectacle, et qu’un spectacle soit regardé et écouté par des lecteurs qui le considèrent comme une mise en scène d’un texte” La valeur opérale : Une sorte d’indicateur au travers duquel le lecteur/spectateur, celui qui réceptionne l’un des deux médiums (captation ou texte) choisit de le rendre légitime vis-à-vis du terme “théâtre”. Par exemple, je peux considérer que le texte théâtral est ce qui définit avant tout le genre théâtral (valeur opérale pleine pour le texte, nulle pour le spectacle). Deux présentations : une présentation scénique lorsqu’il s’agit d’une performance, et une présentation textuelle lorsqu’il s’agit d’écriture.

Romain Bionda théorise les réceptions que le texte théâtral peut produire sur un lecteur. Ce dernier peut recevoir le texte théâtral comme :

• Une étape intermédiaire dans la création d’une œuvre spectaculaire et, dès lors, penser que le texte ne mérite pas d’être lu autrement que dans une optique génétique (valeur opérale nulle du texte : c’est le spectacle qui fait œuvre).
• Un texte en partie émancipé du spectacle, mais continuant d’entretenir un rapport avec lui (valeur opérale partagée du texte : le texte fait œuvre avec le spectacle).
• Une œuvre à part entière, indépendamment de tout spectacle (valeur opérale pleine du texte, qui est ce qui fait œuvre).

De son côté, un spectateur peut également voir et écouter une performance et l’interpréter de diverses façons, comme :

• Une illustration scénique de l’œuvre littéraire (valeur opérale nulle du spectacle : c’est le texte qui fait œuvre).
• La recréation scénique d’un texte (valeur opérale partagée du spectacle : le spectacle fait œuvre avec le texte).
• Une œuvre à part entière, indépendamment de l’œuvre écrite éventuelle (valeur opérale pleine du spectacle, qui est ce qui fait œuvre).

Petitjean, A. (2022). “Histoire de l’enseignement du théâtre au collège”, Pratiques, 193-194. Programme en vigueur : “L’étude du théâtre suppose que soient prises en compte les questions de représentation et de mise en scène” - “ Le théâtre est un art du spectacle : le professeur peut, par exemple, proposer l’étude d’éléments constitutifs d’une mise en scène” - “ Il tire profit de l’offre de captations de mises en scène mise à la disposition des classes.”.

Interrogation des professeurs de collège et de lycée : Etude de cas avec une classe de quatrième : On ne badine pas avec l'amour, Musset - Britannicus, Racine

Le dispositif de collecte : deux relevés.