Want to create interactive content? It’s easy in Genially!
L'hyver
Maïna Baudry
Created on November 26, 2024
Start designing with a free template
Discover more than 1500 professional designs like these:
View
Akihabara Connectors Infographic
View
Essential Infographic
View
Practical Infographic
View
Akihabara Infographic
View
Interactive QR Code Generator
View
Witchcraft vertical Infographic
View
Halloween Horizontal Infographic
Transcript
L'hyver
Gravure d'Abraham Bosse
L'oeuvre que nous allons étudier est l'hyver d'Abraham Bosse, né à Tours en 1602 et mort à Paris en 1676. Il a fait son apprentissage avec le graveur Melchior Tavernier. En 1629, il rencontre Jacques Callot, un aquafortiste (artiste graveur utilisant l'eau-forte : acide nitrique mélangé d'eau dont se servent les graveurs pour attaquer le cuivre.Cette technique permet de produire une planche à imprimer en plusieurs exemplaires). L'hyver date de 1635 et fait partie d'une série de quatre gravures s'intitulant les quatre saisons. Cette gravure mesure 29 x 35 cm et a été réalisée avec la technique de l'eau-forte. Le décor de cette estampe est ce qu'on peut appeler « le style Louis XIII ».C'est d'ailleurs au XVIIè siècle qu'à eu lieu la naissance et le développement de la gravure en France. Abraham Bosse est considéré comme un graveur capital de cette période.
L'Hôtel de Beauvais La cour intérieure est élégante, avec ses façades symétriques, grandes fenêtres, galeries. Ces espaces de passage (escalier, cour) sont soignés dans leur architecture, ils servent aussi à marquer le prestige : ils précèdent les pièces de réception, et établissent l’impression visuelle pour les visiteurs.
L'Hôtel de Sully — Cour intérieure & façadeExemple typique d’hôtel particulier parisien du début du XVIIᵉ siècle, avec plan en « U » autour d’une cour d’honneur, façades en pierre ornées de sculptures, lucarnes et fenêtres à travées régularisées
Chambre royale / grand appartement du château de BloisLit monumental à baldaquin, murs ornés, plafond à poutres apparentes, carrelage travaillé, meubles sculptés. Représente bien l’opulence des appartements royaux, mêlant fonction résidentielle et décoratif.
Salon / grande salle du château de Maisons-LaffitteUne vaste pièce avec, boiseries dorées, grandes cheminées, mobilier de réception. Les grandes fenêtrs à croisillons, haut plafond (avec moulures), décor élégant qui reflète l’architecture classique sous Louis XIII.
TapisserieLes murs pouvaient être habillés de « cuirs de Cordoue » ou de tapisseries des Flandres à motifs mythologiques ou de chasse. Dans les appartements de luxe, les murales sont richement décorées ; les tapisseries couvrent
l’ensemble des murs ou sont associées à des boiseries.
MobilierLe mobilier Louis XIII se caractérise par l’usage de bois massifs comme le chêne ou le noyer, avec parfois l’apparition de placages d’ébène ou de gaïac pour des meubles plus soignés. Les pieds et montants des meubles (tables,
buffets, sièges) présentent souvent des motifs de tournage : « tournage en chapelet », « en spirale », « en balustre ». On trouve aussi des sièges garnis de velours ou tapisserie (souvent vert ou rouge), ou parfois de cuir maintenu par de larges clous.
CheminéeLes cheminées dans les intérieurs Louis XIII sont monumentales, souvent en pierre ou en bois sculpté, avec une attention portée à l’entourage (la hotte, les jambages) et des motifs décoratifs.
Certains modèles présentent des frontons ou des cartouches sculptés, ou des consoles chantournées en bois sculpté. (Voir image de cheminée en bois style Louis XIII)
Boiseries muralesLes murs des pièces nobles sont fréquemment recouverts de lambris boisés : à la « française », haut de mur environ 2 mètres, divisé en panneaux, ou à l’« italienne », boiserie toute hauteur.
Le style Louis XIII privilégie le bois, souvent teinté ou foncé, comme élément décoratif majeur. Le plafond peut être à caissons (bois sculpté ou lambrissage), ce qui participe à l’ensemble décoratif riche.
Etude historique
La gravure est signée Abraham Bosse (1602-1676), graveur français de renom, connu pour ses scènes de genre représentant la vie bourgeoise au XVIIe siècle. Elle s’inscrit dans la période Louis XIII (1610-1643), époque charnière où l’architecture et les arts décoratifs évoluent vers plus de rigueur et de faste, annonçant le style classique du règne de Louis XIV. L’œuvre fait partie d’une série des Quatre Saisons, allégories très prisées au XVIIe siècle. Ici, l’hiver est représenté par des activités d’intérieur, centrées sur la chaleur et la convivialité. Ici, elle illustre l’art de vivre bourgeois de l’époque Louis XIII, où le foyer devient un lieu de sociabilité et de raffinement. La cheminée, le mobilier et le lit à baldaquin témoignent de la richesse décorative et de la fonction polyvalente des pièces à vivre.
- Châteaux : Château de Blois (aile Gaston d’Orléans), Château de Maisons-Laffitte (1642). Décor- Boiseries sculptées, lambris sombres, tapisseries murales représentant scènes mythologiques ou pastorales.- Cheminées monumentales décorées de tableaux ou de stucs.- Tentures, rideaux épais pour conserver la chaleur. Mobilier- Chaises à haut dossier, parfois pliantes. - Tables massives recouvertes de nappes.- Tabourets (mobilier très fréquent).- Lits à baldaquin ornés de rideaux et textiles riches.-Miroirs, vaisselle d’étain ou d’argent, chenets décoratifs dans les cheminées.
Architecture de Louis XIII
- Mélange d’influences Renaissance italienne et rigueur classique française.- Usage de la brique et de la pierre (façades en brique avec encadrements en pierre blanche). -Fenêtres à croisillons, toits à forte pente, lucarnes. Exemples :- Hôtels particuliers : Hôtel de Sully (1624), Hôtel de Beauvais (1657).
Etude esthétique
La cheminée monumentale avec un tableau encastré dans son manteau, est un symbole central du confort hivernal. Mobilier : On y trouve des chaises à dossier haut alignées autour de la table. La table longue est recouverte d’une nappe. Les tabourets et fauteuils sont placés devant la cheminée, créant un espace chaleureux et convivial.Au fond de de la pièce, il y a un lit à baldaquin, imposant: signe que la chambre était encore un espace polyvalent, à la fois lieu de réception, de repas, et de repos. Le décor mural, avec tapisseries et tableaux qui rappellent l’importance de l’art comme marqueur social. Cette gravure illustre bien la mentalité bourgeoise du XVIIe siècle :La pièce n’est pas seulement un lieu de vie privée, mais aussi un espace de représentation sociale. On y montre la richesse, la culture et la convivialité. L’hiver est adouci par la chaleur du foyer, les discussions, la musique, les repas partagés. On perçoit une volonté de transformer la rigueur de la saison en un art de vivre raffiné. Abraham Bosse, par son souci du détail, nous offre presque un document ethnographique de son temps, fixant les manières, les vêtements et les intérieurs de l’élite parisienne.
Composition : La scène est organisée autour de deux espaces principaux. A gauche, près de la cheminée monumentale, plusieurs femmes se réchauffent et se divertissent. Au centre et à droite, une grande table dressée accueille la vie sociale, prolongée par l’espace intime du lit à baldaquin. La lumière entre par de vastes fenêtres à petits carreaux, typiques de l’architecture Louis XIII, qui éclairent uniformément la scène. Décor : La richesse ornementale est manifeste : tapisseries murales, lambris sculptés, boiseries, grand tableau sur la cheminée.Les personnages sont vêtus de riches habits, traduisant une société bourgeoise et aristocratique raffinée. Les attitudes sont codifiées, signe d’un art qui valorise la bienséance et la mesure.La symbolique de l’hiver n’est pas montré comme rigoureux ou hostile, mais comme un moment de confort, de sociabilité et de raffinement domestique.Les fenêtres à croisillons typiques de l’époque Louis XIII, apportent clarté et géométrie.