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Frise Prix Nobels
Brune Paris
Created on November 25, 2024
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Transcript
2008 Krugman
2017 Thaler
2014 Tirole
2011 Sargent et Sims
2010 Diamond, Mortensen et Pissarides
2009 Ostrom
1995 Lucas
2007 Hurwicz, Maskin et Myerson
1998 Sen
1987 Solow
1988 Allais
1992 Becker
1991 Coase
2006 Phelps
2001 Akerlof, Spence et Stiglitz
1985 Modigliani
1981 Tobin
1971 Kuznets
1970 Samuelson
1976Friedman
Diamond, Mortensen, Pissarides
Apport:«leur analyse des marchés et des frictions» entravant la rencontre entre offreurs et demandeurs sur le marché du travail.
- Objectif: expliquer comment un taux de chômage élevé peut parfois subsister en dépit d'une offre d'emplois largement disponible.
- Au sein d'un marché du travail imprégné d'asymétries d'information (//Akerlof), la signature d'un contrat de travail ne peut avoir lieu qu'après aun délai de recherche mutuelle: C'est la théorie de l'appariement.
- Conclusions:
- Propose une redéfinition des modèles économiques en intégrant les biais humains et biais cognitifs, rendant la théorie plus proche de la réalité.
- Démontre les limites de la rationalité et l'existence de préférences sociales.
- Développe:
(économie comportementale)
Richard H. Thaler
Apport: a montré comment des caractéristiques humaines « affectent les décisions individuelles et les orientations des marchés.»
Franco Modigliani a obtenu le prix Nobel pour ses travaux sur la théorie du cycle de vie de l'épargne et sur le fonctionnement des marchés financiers. Il effectue une synthèse entre les analyses keynésiennes et néoclassique, en estimant que les individus effectuent un arbitrage entre épargne et consommation en fonction de leurs revenus, mais aussi en fonction de leur âge. Selon lui, les individus cherchent à lisser leur consommation au long de leur vie, et ils utilisent pour cela leur épargne et leur patrimoine. Son analyse rejoint donc dans un sens celle de Friedman sur l’inefficacité des politiques de relance, puisque les individus ne consommeront pas le revenu obtenu (car ils ne l’avaient pas prévu), ils se contenteront de l’épargner. Cette théorie repose en revanche sur de très fortes hypothèses (omniscience des agents, pas de désir de léguer un héritage…).
- économie comportementale : Becker étend la rationalité de l'analyse économique néoclassique à tout domaine de la vie, y compris non marchands. Il considère que chacun cherche à maximiser son utilité dans tous les domaines, y compris les relations familiales et même la criminalité (arbitrage gain / sanction pondéré par le risque d'être pris). - théorie du capital humain : Il est rationnel pour un individu d'investir dans sa propre formation (ou pour un employeur d'investir dasn celle de ses salariés pour en augmenter le niveau de qualification moyen) en raison du salaire plus élevé auquel il pourra prétendre. (complété entre autres par Flamholtz)
Gary Becker (Etats Unis)
néoclassique
- Objectif global : Trouver une théorie précise et opérationnelle de l'action collective.
- Postulat du dilemme social, où la recherche de l'intérêt individuel peut aboutir à des résultats collectifs négatifs (// théorie des jeux). Elle a critiqué les solutions classiques proposées face à ces situations – soit un contrôle étatique centralisé ("Léviathan"), soit une privatisation totale – qu’elle jugeait trop simplistes, notamment dans le contexte de la Tragédie des communs (Hardin, 1968).
- À la place, elle a développé l’idée de polycentricité, une approche décentralisée de la prise de décision via l’autogouvernance. Cette vision intègre des dimensions pluridisciplinaires, notamment l'économie et le droit (inspirée par la notion de faisceau de droits de Duguit), pour aborder des problèmes complexes, comme ceux liés à l’environnement.
- Son cadre IAD (Institutional Analysis and Development) fournit un outil analytique pour identifier des solutions adaptées aux dilemmes sociaux.
- Bien que son travail ait été critiqué, notamment pour une prise en compte jugée insuffisante du rôle de l’État (Olivier Weinstein), il a été largement adopté par les organisations internationales dès les années 1990. Ses idées ont été appliquées à divers domaines, notamment la gestion des ressources naturelles et le savoir comme bien commun.
(Nouvelle économie institutionnelle)
ELINOR OSTROM
Premier Prix Nobel d'économie féminin, (partagé avec Oliver Williamson), elle est récompensée "pour son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs."
Ils ont été récompensés pour leurs contributions à la théorie de la conception des mécanismes, une branche de la théorie des jeux. C'est une approche mathématique des comportements stratégiques d'agents économiques en interaction. Ils explorent comment concevoir des systèmes où des individus rationnels et informés, poursuivant leurs propres intérêts, sont incités à adopter des comportements compatibles avec des objectifs collectifs. Hurwicz a introduit le concept de compatibilité incitative, selon lequel les règles d'un mécanisme doivent encourager les participants à révèler leurs informations privées de manière véridique. Maskin a généralisé ces idées avec la théorie de la mise en oeuvre, qui identifie les mécanismes capables de produire des résultats souhaités, même en présence d'asymétries d'informations. Myerson a, quant à lui, développé des outils mathématiques puissants pour appliquer ces concepts, notamment dans des domaines tels que les enchères et la tarification optimale.
NEC
Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson
- paradoxe d'Allais : prémisses de l'économie comportementale il initie les recherches de Kahneman (PN 2002) en relativisant la rationnalité économiques, notamment dans les comportements face au risque. cas 1: A1 100% de chances de gagner 100€/ A2 80% de gagner 500€ cas 2: B1 50% de gagner 100€ / B2 40% de gagner 500€ Les options maximisant l'utilité rationnellement (en terme de gain moyen) sont A2 et B2 dans chaque cas mais on aura tendance à préférer d'abord A1 et B2. Les agents préférent la sécurité mais ne voient pas de bonne option dans le 2e cas et s'orientent vers le risque. - théorème du bien être : tout équilibre concurrentiel étant un optimum de Pareto (allocation optimale des ressources d'une économie) le système de marché maximise en théorie l'utilité et le bien être des agents. - règle d'or : Le taux d'intérêt de long terme doit être egal au taux de croissance pour maximiser la consommation (= le bien être)
Maurice Allais (France)
"socialiste concurrentiel" autoproclammé
NEK
Paul Krugman a reçu le prix Nobel de 2008 pour avoir montré les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique. Il est considéré comme l'un des pionniers dans le domaine de la nouvelle théorie du commerce.Les théories traditionnelles fondées sur la CPP et l'absence d'économies d'échelles échouent à expliquer les flux du commerce mondial. Krugman explique les flux observés par la concurrence imparfaite. Il a recours notamment à des modèles fondés sur la différenciation des produits. Outre sa contribution à la nouvelle théorie du commerce international à la fin des années 1970, Krugman est reconnu pour ses travaux sur la nouvelle économie géographique. Il suggère que l'implantation des lieux de production et de commercialisation est le fait d'un arbitrage entre les économies d'échelle et les coûts de transport
Paul Krugman, économiste américain
Thomas Sargent et Christopher Sims
Apport: Une compréhension approfondie des relations causales entre les politiques publiques et les variables économiques.
- Objectif: comprendre comment chocs et changements systématiques de politique affectent les variables macroécononomiques à court et à long terme.
- Thomas Sargent :cherche à appliquer la théorie des anticipations rationnelles (Muth et Lucas) à un ensemble de cas concrets (stabilisation Poincaré, hyperinflation allemande, politique de Thatcher et Reagan) pour montrer la pertinence de ce cadre d'analyse pour penser les problèmes économiques contemporains. (Wikipedia)
- Christopher Sims : Pour son développement des modèles VAR (vecteur autorégressif), qui permettent d’étudier les relations dynamiques entre différentes variables économiques (PIB, inflation, taux d'intérêt) et de comprendre l’impact des chocs économiques.
Ecole économique du développement et de l’économie du bien-être.
Amartya Sen, économiste et philosophe indien
Amartya Sen a reçu le prix Nobel d’économie en 1998 pour ses contributions ayant enrichi la théorie du bien-être économique et transformé les domaines de la théorie du choix social et de l’économie du développement. Ses travaux ont notamment mis en avant l’importance des dimensions éthiques et sociales dans l’économie. Selon Sen, la simple mesure des revenus ne suffisait pas à évaluer le bien-être des individus. Le développement économique ne doit pas seulement se concentrer sur la croissance des revenus, mais aussi sur l’amélioration des capabilités, c’est-à-dire les opportunités réelles dont disposent les agents pour mener une vie jugée digne et accomplie, et les libertés des individus. Cela inclut l’accès à l’éducation, à la santé et la participation politique.
Lucas généralise les anticipations rationnelles (Muth, 1961) des agents à tous ses raisonnement pour exposer les limites d'autres modèles, c'est la "critique de Lucas". - L'intervention de l'Etat est inéfficace car les agents adaptent leurs anticipations aux politiques menées (il n'y a pas d'illusion monétaire) et a fortiori lorsque les instruments économiques sont surexploités car l'information disponible pour les agents est encore plus précise. (sauf politique pleinement acceptée par les agents qui "joueraient alors le jeu") - Le capital humain disponible dans une économie détermine le progrès technique et la croissance.
Robert Lucas (Etats Unis)
NEC
Robert Solow (Etats Unis)
affiliation keynesienne
Solow reçoit le prix Nobel pour sa théorie de la croissance Il met en évidence l'existence d'un "facteur résiduel" en plus de L et K expliquant une partie importante de la croissance de Etats. Il est plus tard appelé PGF (Productivité Globale de Facteurs) et est attribué au progrès technique qui augmente la productivité des autres facteurs. Il est ainsi possible d'eviter les rendements décroissants engendrés par une Pm des facteurs décroissante avec leur accumulation.
La courbe rouge représente l'utilisation par travailleur du capital (courbe verte) augmentée du progrès technique pour atteindre un niveau plus élevé de production.
Simon Kuznets obtient son Prix Nobel pour « son interprétation empiriquement fondée de la croissance économique menant à une compréhension nouvelle et approfondie des structures économique et sociale et du processus de développement. » Il définit la croissance économique comme une augmentation à long terme de la capacité à fournir des biens économiques de plus en plus diversifiés à la population d’un pays. Il met ainsi en évidence l’existence de cycles économiques, non pas de 50 ans comme Kondratiev, ni même de 10 ans selon Juglar, mais d’environ 20-30 ans. Néanmoins, il souligne l’importance de facteurs politiques et sociaux qui peuvent jouer sur ces fluctuations. Il admet qu’elles ne sont pas immuables et qu’il n’est pas possible d’en faire un modèle généralisé. C’est son travail sur la répartition des revenus qui vaudra à Kuznets d’être reconnu, notamment par la Courbe de Kuznets. Elle permet de mettre en relation la croissance économique et la répartition des richesses en trois phases. La première phase est celle du développement économique. Le pays se développe et les inégalités se creusent. Il existe ensuite une phase de stabilisation, dans laquelle la croissance et les inégalités tendent à rester constantes. Enfin, la dernière est celle où les inégalités s’amenuisent, avec un développement économique qui diminue.
(école de la régulation)
Jean Tirole
Apport: spécialiste de la "nouvelle économie industrielle" et troisième économiste français à être ainsi distingué par l'académie Nobel, il l'est pour ses travaux sur la régulation des marchés.
- Approfondissement des liens entre psychologie et économie (// Kahneman et Tversky, 1979), notamment avec l'utilisation des outils de la théorie des jeux (// Morgenstern et John von Neumann, 1944) et de la théorie de l’information pour analyser le fonctionnement des marchés et les comportements des entreprises.
- Champs d'application variés: la régulation des industries de réseau et du système bancaire, la finance d'entreprise, l’économie internationale... (Wikipedia)
- Propose des mesures de régulation face aux oligopoles et monopoles, mais pour autant, il estime que "la concurrence ne doit pas être une religion" c'est, pour lui, "certes un "bienfait" lorsqu'elle permettait l'innovation ou la baisse des prix, mais "mal conçue, elle peut tout aussi bien avoir des effets néfastes". (France Info)
George Akerlof, économiste keynésien
Les travaux de Georges Akerlof sur l’analyse des imperfections de marché ont été récompensés par le prix Nobel d’Economie 2001, également attribué à Stiglitz et Spence. Ils montrent que le modèle de concurrence pure et parfaite, qui suppose notamment que l’information des agents est elle-même parfaite, est une approximation très éloignée de la réalité. George Akerlof a montré que les vendeurs disposent de plus d’informations que les acheteurs sur la qualité d’un produit, il se peut que seuls les biens de faible qualité soient échangés sur le marché. On parle d’un problème d’antisélection. Michael Spence a analysé les réponses au problème d’antisélection de la part des acteurs les mieux informés. Dans le but d’augmenter leurs revenus, ceux-ci se lancent dans des actions coûteuses pour informer d’une manière crédible les acteurs moins informés. Ses travaux montrent que le niveau de formation d’une personne permet de signaler sa productivité sur le marché du travail. Joseph Stiglitz a précisé les réponses au problème d’antisélection de la part des acteurs moins informés, représentant l’autre partie d’un marché. Ces acteurs obtiennent de l’information auprès des acteurs mieux informés. On parle d’un processus de “screening”.
La nature de la firme, 1937 (complété par Wiliamson) - coûts de transaction : coûts de recours au marché. - coûts d'organisation : coûts provoqués par l'internalisation des activités de production dans une organisation hiérarchique. - les entreprises effectuent un arbitrage entre coûts de transaction et d'organisation et décident en fonction dequels sont les plus faibles d'internaliser (création des firmes) ou d'externaliser la production. The problem of social cost, 1960 - internaliser les externalités par la solution d'un marché de droits de propriété distribués par l'Etat.
Ronald Coase (Grande Bretagne)
néo institutionnaliste
James Tobin, économiste Keynésien, a été récompensé « pour son analyse des marchés financiers et de leurs relations avec les décisions de dépenses, l’emploi, la production et les prix ». Il créé en particulier le ratio « Q », qui correspond à la valeur boursière d’une entreprise divisée par la valeur de remplacement de son capital fixe (bâtiments, équipements, etc.). Si Q est supérieur à 1, le marché anticipe une profitabilité de ces investissements au-delà de son coût. L’entreprise a donc intérêt à investir. A l'inverse, un Q inférieur à 1 indique une situation où l'entreprise a plus intérêt à s'abstenir d'investir car elle détruirait de la valeur. La formule peut être exprimée de la manière suivante : Q = Valeur marchande / Total des actifs.
Paul Samuelson a développé la synthèse néoclassique, qui combine la microéconomie néoclassique et la macroéconomie néo-keynésienne. Il est surtout célèbre pour son modèle de l'oscillateur, qui démontre que la production dépend du temps selon une fonction périodique. Cela signifie que les périodes de récession et les périodes de surchauffe s'enchaînent. Le déficit budgétaire doit servir à soutenir l'activité et à limiter le chômage pendant la phase de ralentissement, tandis que la période d'emballement apporte excédent et réduction de la dette publique. Cependant, il a reçu le prix Nobel pour l’effet Balassa/Samuelson, qui explique les différences de prix entre pays développés et pays émergents. En effet, dans le secteur abrité de la concurrence internationale (marché interne), les auteurs considèrent que la productivité du travail est sensiblement la même dans les deux pays. En revanche, dans le secteur des biens échangeables (commerce extérieur), le pays développé dispose d’un avantage en termes de progrès technique comme la productivité du travail y est de fait, plus importante. Pour proposer le même prix que les pays développés, les pays émergents répercutent leur retard de productivité en versant des salaires plus faibles aux employés de ce secteur. Puisque les travailleurs sont considérés comme mobiles entre les secteurs d’un même pays, les faibles salaires se répercutent également dans le secteur abrité de la concurrence internationale, pour limiter les opportunités d’arbitrage. Par conséquent, les employés du secteur abrité de la concurrence internationale perçoivent une rémunération plus faible dans les pays émergents que dans les pays développés, malgré une productivité similaire. C’est la raison pour laquelle les prix y sont plus faibles.
Milton Friedman est le père du courant monétariste, il a reçu le prix Nobel d’Economie en 1976 pour « ses découvertes dans le champ de l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie monétaire et pour sa démonstration de la complexité des politiques de stabilisation monétaire. » Il met en effet surtout en lumière l’inefficacité de celles-ci du fait des anticipations adaptatives (Cagan 1956). Il considère que si dans un premier temps les politiques conjoncturelles vont marcher, à long terme, les agents économiques réalisent leur perte de pouvoir d’achat du fait de l’inflation (causée par l’excès de création monétaire), et les politiques de relance se trouvent donc inutiles puisqu’elles n’engendrent qu’une hausse des prix. Il lie cette analyse avec celle du taux de chômage, en mettant ainsi fin à l’arbitrage proposé par la courbe de Phillips. Pour descendre en dessous de ce qu’il nomme le « taux de chômage naturel » (= 5.5%), seules des politiques structurelles pourront être efficaces. Dans le même sens, il soutient également que les politiques de relance sont inefficaces, du fait de l’idée de « revenu permanent ». En effet, les agents économiques prévoient leur consommation selon un revenu qu’ils savent être stable. Ainsi, une hausse de revenu par une politique de « go » sera immédiatement épargnée, les individus étant au courant qu’elle n’est que temporaire. Par le biais de toutes ces analyses, Friedman prône donc la non-intervention de l’Etat au sein de l’économie.