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Transcript

Chorégraphie Thierry MalandainNocturnes (extrait) Mozart à 2 (extrait) Une Dernière chanson (extrait) SoloBoléro

Mosaïque

découverte du spectacle

culture chorégraphique

DISTRIBUTION COMPLèTE

contacts / crédits

jeu. 16 janvier à 14h

CCN - Malandain Ballet Biarritz

pistes pédagogiques

les pièces

les extraits

Découverte du spectacle

le chorégraphe

le CCN

culture chorégraphique

LES pièces

Sous le titre de Mosaïque, ce spectacle puise dans le répertoire du Malandain Ballet Biarritz. De différentes époques, de formes et de tons changeants, les pièces entrelacent Mozart, Chopin, Ravel... et expriment par leurs inflexions et leurs divers mouvements tous les sentiments, jusqu’à l’apothéose d’une mosaïque humaine unie dans l’intensité du Boléro de Ravel.

SoloMusique Penguin Cafe Orchestra Pythagora’s TrousersSolo créé en 2023 pour le CNSMD de Paris

Mozart à 2 (extrait)Musique Wolfgang Amadeus MozartDuo créé en juin 1997 à l’Esplanade de Saint-Etienne au sein d'un programme intitulé "Bal Solitude"

N.B. : D'autres pièces seront données lors de la séance tout public du 16/01 à 20h.

Une Dernière chanson (extrait)Musique Chants traditionnels arrangés par Vincent Dumestre – Le Poème Harmonique Aux Marches du Palais – Romances et complaintes de la France d’autrefois. Créé en avril 2012 à l’Opéra de Reims

Nocturnes (extrait)Musique Frédéric ChopinDuo créé à l’occasion d’une reprise au Ballet de l’Opéra National du Capitole de Toulouse en 2023

BoléroMusique Maurice RavelCréé le 19 mai 2001 à la Gare du Midi de Biarritz

Retrouvez toutes les informations avec les notes d'intention sur le site de la compagnie

LES extraits

Mozart à 2

Nocturnes

Boléro

Une Dernière chanson

A partir des extraits et en amont du spectacle, recueillir avec les élèves répartis en groupe un maximum d’informations sur : - les danseurs : mixité ? moyenne d’âge ? nombre ?- l'occupation de l'espace : remarque t-on des modes de déplacement précis ? cf piste pédagogique autour de l'espace scéniqueEst-ce que les danseurs utilisent tout l’espace ? Le sol ? - les costumes : forme, couleur, impression...- les lumières- la musique

culture chorégraphiQue

pistes pédagogiques

style de danse du spectacle

culture et contexte :le ballet

l'apogée du ballet russefin XIXème siècle

le ballet néoclassiquedébut xxème

quelques repères autour du BALLET

L'âge d'or du ballet romantiqueXIXème siècle

pistes pédagogiques

les origines du ballet classique

Culture et contexte

pistes pédagogiques

l'espacescénique

le bolérode ravel

ressources numériques

4 versionsdu boléro

Je n’ai écrit qu’un seul chef d’œuvre dans ma vie, et il n’y a pas de musique dedans , ironisait Ravel à propos de son Boléro.

C’est à la demande de son amie et mécène, la danseuse Ida Rubinstein, que Ravel compose en 1927 ce qui devait être « un ballet à caractère espagnol ». Songeant, dans un premier temps, à orchestrer des pièces tirées de la suite pour piano Iberia d’Isaac Albeniz, il opte finalement pour une œuvre originale basée sur un rythme de Boléro, danse traditionnelle andalouse à trois temps. Car Ravel était fasciné par l’Espagne qui coulait dans ses veines grâce à sa mère, d’origine basque.

Le Boléro, œuvre unique dans l’histoire de la musique, est écrit sur un ostinato rythmique. Les deux thèmes qui viennent se greffer dessus sont inlassablement répétés, dans un tempo immuablement modéré, sans modulation (à l’exception d’un bref changement de tonalité à la fin de l’œuvre).

Les éléments de variation viennent seulement des effets d’orchestration et d’un très lent et constant crescendo sur la totalité de l’œuvre. Le caractère est à la fois entêtant, incantatoire et obsédant. Le grand crescendo, la puissance de l’orchestre et la monotonie provoquée par la répétition des thèmes peuvent donner une impression de transe.

Le boléro de ravel

L'espace scénique

Thema Numeridanse

L’espace scénique est le lieu dans lequel, se construit la danse, c’est l’aire disponible pour le danseur afin qu’il évolue seul ou à plusieurs : ce peut être une scène dans un théâtre ou bien la rue, un mur d’escalade… quoiqu’il en soit cet espace délimite un champ d’action qui permet de communiquer avec les spectateurs.

définition

symbolisation

cliquer sur l'image pour l'agrandir

les différentes composantes

Directions : devant, derrière, sur le côté, en diagonaleOrientations / sens : de face, de dos, de profil, de biaisTrajectoires : directes ou indirectesPlans : frontal, vertical, horizontalFormations géométriques : cercle, carré, colonne, ligne, triangle…

reculer= symbolede faiblesse

avancer= symbole de puissance

contact direct avec le public

côté jardin

côté cour

avant scène

lointain

diagonale de force

diagonale de retrait

l'espace entre les danseurs

groupements

solo, duo, trio, en groupe....

distance

serrés, espacés,au centre, fond…

formation

carré, cercle, ligne...

cliquer ici pour voir plus d'éléments

contact direct avec le public

reculer= symbolede faiblesse

côté jardin

côté cour

avancer= symbole de puissance

avant scène

lointain

Cette symbolisation est sans doute liée à notre écriture de gauche à droite et à notre culture occidentale. Il ne faut pas oublier que la danse classique est née en France avec Louis XIV, époque où l'on fixe l'organisation de l'espace scénique. Lignes et plans s'ordonnent autour d'un axe privilégié qui est le centre. Les déplacements au sol renforcent le propos : des déplacements en lignes brisées accentuent l’effet de fracture alors que des déplacements en lignes courbes pourront renforcer légèreté ou douceur.

face

fond de scène

diagonale de force

diagonale de retrait

CENTREpuissancepouvoir

4 versions du boléro

De nombreux chorégraphes ont voulu s’approprier l’œuvre du Boléro. Ida Rubinstein interpréta de façon très sensuelle et intense la chorégraphie de Bronislava Nijinska. La version de Maurice Béjart en 1961 eut un grand succès. Depuis, différents danseurs ont marqué par leur interprétation ce chef d'œuvre, comme Jorge Donn en 1979.

Interprète : Sylvie Guillem

Chorégraphie : Maurice Béjart

Chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet

Chorégraphie : Mats Ek

Chorégraphie : Maurice Béjart

Interprète : Amandine Albisson

Dans l’objectif de créer une culture commune avec les élèves et développer leur esprit critique, il est possible de leur proposer de comparer 4 versions du Boléro par des chorégraphes ou des interprètes différents. Après avoir décrit de manière globale les différents extraits, nous pourrions analyser avec les élèves comment les danseurs occupent l’espace et les effets que le chorégraphe recherche.

Ressources numériques

DATA-DANSE

NUMERIDANSE

Plateforme numérique interactive créée pour guider le spectateur dans sa découverte de la danse.

Fonds vidéo unique : spectacles filmés, documentaires, interviews,... où tous les genres, styles et formes sont représentés.

Support réalisé par les Relations avec les publicsRédaction des textesEmilie Gérinsauf pour la piste pédagogique autour du BoléroCédric Garde CoordinationClarisse GiroudCrédits photos© Olivier Houeix

Directrice de la communication Oumama Rayan Responsable des relations avec les publics Aude Monasse

CONTACTClarisse GiroudChargée de la médiation et de l'action culturelle04 77 47 83 34clarisse.giroud@saint-etienne.frEmilie GérinProfesseur-relais danse rattaché à l'Opéraemilie.gerin@ac-lyon.fr

► Le tempo est modéré et imperturbablement le même.

► Un seul grand mouvement écrit sur un ostinato rythmique de 2 mesures répété 169 fois à la caisse claire :

► Deux mélodies de 16 mesures chacune (A et B). Elles sont confiées au début à un instrument différent à chaque fois, qu'on voit bien grâce à cette vidéo.

► Un gigantesque crescendo : les instruments jouent de plus en plus fort et Ravel rajoute des instruments au fur et à mesure.

► Quelques repères dans la structure :

Mélodie A

Mélodie A

Flûte

Clarinette

0'10

0'54

Mélodie B

Basson

1'38

Mélodie A

Tout l'orchestre

11'57

etc

13'19

Modulation

Mélodie B

Tout l'orchestre

12'42

L'apogée du ballet russe

A la fin du XIXème siècle, Marius Petipa, danseur français, va exporter son savoir du ballet classique en Russie. En 1869, il devient maître de ballet, et créera de nombreux ballets, notamment avec Tchaïkovski : La Belle au bois dormant (1890), Casse-noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895).

Lac des cygnesBallet de l'Opéra national de Kiev, d'après la version originale de Marius Petipa

C'est Serge Diaghilev (1872-1929) qui révèle l'art de son pays à l'étranger lors de mémorables « Saisons Russes ». Il fait sensation en 1909 au Théâtre du Châtelet en révélant le danseur Nijinski (1889-1950), qui donne un nouveau souffle au rôle des hommes dans la danse, et deviendra à son tour chorégraphe. Igor Stravinsky (1882-1971) écrit des musiques propices à une danse plus rythmée, plus vive.Nijinski et Stravinski déclencheront un scandale en 1913 avec Le Sacre du Printemps.

Le vent nouveau des ballets russes : Diaghilev, Nijinski

Vocubaire hérité de l'époque de Louis XIV, et du théâtre au cœur du palais des Tuileries, aujourd’hui disparu. Vue de la scène, la loge du roi se situait à droite (côté jardin)et celle de la reine à gauche (côté cour).L’emplacement de ces deux loges tenait de boussole pour les artistes.

côté jardin côté cour

La terminologie "côté roi" et "côté reine" fut abolie pendant la période révolutionnaire. Pour éviter tout quiproquo, les sociétaires de la Comédie française établirent un nouveau langage scénique : la gauche pour les artistes sur scène devient le "côté cour" car le regard se pose sur la cour du Palais des Tuileries et la droite le "côté jardin".

Pour les spectateurs en salle, un moyen mnémotechnique, comme Jules César, permet de retenir la terminologie.

Vocubaire hérité de l'époque de Louis XIV, et du théâtre au cœur du palais des Tuileries, aujourd’hui disparu. Vue de la scène, la loge du roi se situait à droite (côté jardin)et celle de la reine à gauche (côté cour).L’emplacement de ces deux loges tenait de boussole pour les artistes.

côté jardin côté cour

La terminologie "côté roi" et "côté reine" fut abolie pendant la période révolutionnaire. Pour éviter tout quiproquo, les sociétaires de la Comédie française établirent un nouveau langage scénique : la gauche pour les artistes sur scène devient le "côté cour" car le regard se pose sur la cour du Palais des Tuileries et la droite le "côté jardin".

Pour les spectateurs en salle, un moyen mnémotechnique, comme Jules César ou Jésus Christ, permet de retenir la terminologie.

Créé en 1998, le Centre Chorégraphique Malandain Ballet Biarritz s’est imposé comme l’une des institutions les plus actives du paysage chorégraphique français. Composée de 22 danseurs permanents, 11 danseuses et 11 danseurs venus de différents pays tels la Belgique, l’Espagne, l'Italie, le Japon ou encore le Mexique. Le ballet réalise chaque année une centaine de représentations sur les scènes françaises, européennes et internationales, où elle a acquis une solide réputation. Depuis son implantation à Biarritz en 1998, Malandain Ballet Biarritz a toujours souhaité tisser des liens avec le Pays Basque Sud et plus particulièrement avec la capitale guipuzcoane San Sebastián. Cette collaboration a permis l’émergence de nombreuses compagnies ainsi que de nombreux projets autour de la danse auprès d’un large public. C’est dans ce contexte que s’inscrit le programme Art et Environnement qui fait le pari de s’appuyer sur une œuvre artistique pour s’adresser directement à nos émotions et tenter de provoquer une réaction.Objectifs :

CCN - Malandain Ballet Biarritz

• Sensibiliser le public à l’impact de l’action humaine sur l’environnement • Provoquer une prise de conscience et sensibiliser aux richesses du patrimoine naturel (biodiversité marine) et culturel (la danse faisant partie de l’identité du peuple basque)

D'une esthétique "néoclassique", le style de Thierry Malandain puise dans le répertoire du ballet auquel il est profondément attaché. La priorité est donnée au corps dansant, sa puissance et sa virtuosité mais aussi à sa sensualité et son humanité.

Le style de danse du spectacle

Ma culture, ma génétique est celle de la danse classique et sans complexe, j’y demeure attaché. Car si je reconnais volontiers que certains de ses codes artistiques et sociaux sont d’un autre temps, comme l’ADN présent dans toutes les cellules vivantes, transmis de génération en génération, il renferme des informations nécessaires au fonctionnement et au développement de la compagnie qui me tient lieu d’organisme.

Les origines du ballet classique

C'est Louis XIV (1638-1715) qui en établit les fondations. Travaillant lui-même la danse tous les matins, il devient le plus célèbre interprète de son temps, et crée près de trente ballets. A 15 ans, en 1653 dans Le Ballet de la nuit, il apparaît en Soleil dans un costume rayonnant d'or. De là lui viendra le surnom de Roi-Soleil, symbole éclatant de tout son règne. Louis XIV fonde l'Académie Royale de Danse en 1661. En 1672, il nomme le chorégraphe Pierre Beauchamps Maître de Ballet de l'Académie Royale de Musique (devenu Opéra National de Paris), qui codifie les cinq positions des pieds et des bras, bases du ballet classique toujours en vigueur dans le monde entier.

Depuis 35 ans et plus de 80 ballets, le chorégraphe Thierry Malandain pose un regard actuel et contemporain sur la danse académique et revendique sa culture classique. Sa formation est classique et il travaillera à l’Opéra de Paris avec de nombreux chorégraphes. En 1986, il crée une première compagnie Temps présent et s’installera en résidence à Saint-Étienne pendant près de 10 ans. Pour lui le néoclassique est une suite logique de la danse classique.

Thierry Malandain

A la tête depuis 1998 du Centre Chorégraphique National de Biarritz, il a reçu de nombreux prix et distinctions internationales. Fin connaisseur de l’histoire de la danse, il a été élu en 2019 au fauteuil n°1 de la toute nouvelle section Chorégraphie de l’Académie des Beaux-Arts. Depuis le 6 avril 2022, il y est officiellement installé comme académicien des Beaux-Arts. C’est le 4ème chorégraphe à intégrer cette prestigieuse académie (après Blanca Li, Angelin Preljocaj et Carolyn Carlson).

Rodophe Escher pour le Figaro Magazine

La minute du spectateur (2'45)

Entretien avec Thierry Malandain autour des 25 ans du CCN (3'34)

Le ballet néoclassique

Le ballet néoclassique est apparu au début du XXème siècle : il a gardé la technique du ballet classique, porté de bras, arabesques, parfois les pointes, mais s'est débarrassé des excès du romantisme. Les thématiques sont beaucoup plus contemporaines et les chorégraphes s’autorisent des propositions beaucoup plus modernes.

Apollon musagèteThéâtre du BolchoÏChorégraphie de George BalanchineMusique d'Igor Stravinsky

Photo Elina Fetisova

C'est avec le chorégraphe George Balanchine (1904-1983), et le danseur Serge Lifar (1905-1986), pour qui il créera Apollon musagète en 1928, que va naître les prémices du ballet se réclamant du nom de « néo-classique ».

L'âge d'or du ballet romantique au XIXème siècle

La période du ballet romantique durera une trentaine d'années, de 1815 à 1850 environ, mais les ballets créés à cette époque sont encore dansés de nos jours et font partie du répertoire de toutes les grandes compagnies mondiales. Le tutu fait son apparition et l’utilisation des pointes se répand.Développé par Noverre, le ballet romantique est lié à un nouveau mouvement affectant tous les arts : le romantisme.Il fait appel à des sensations passionnelles et sensuelles, dont l'issue est souvent désespérée et tragique. Citons Giselle créé en 1841.

Le premier vrai ballet romantique est La Sylphide, ballet créé par Filippo Taglioni pour sa fille Marie, en 1832.