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Présentation minimaliste
Marion MUZAC
Created on November 24, 2024
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Transcript
A propos de Ladies First création pour 20 jeunes filles - 2015- Marion Muzac
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Conception : Marion Muzac Collaboration chorégraphique : Jérôme Brabant Mathilde Olivarès Scénographie : Émilie Faïf Création Lumière et régie : Anne Vaglio Danseuses : Nord-Pas-de-Calais-Picardie : Lola Belhis, Iman Bobozo, Lalou Denais, Anne-Emmanuelle Lété, Lolita Perazio, Cléa Rulkin. Île-de-France : Zoé de Tarlé, Jihane Jabir, Alice Martin, Molly Siboulet-Ryan, Fatou Sylla, Jennyfer Urie. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : Clémence Aton, Zélie Bousquet, Cindy Fourgeaud, Lili Girardin, Nina Godderis, Émilie Mitrano, Hanna Mitrano, Églantine Vialaret. Coordination administrative et logistique : Pethso Vilaisarn / CDC Toulouse Production déléguée : CDCN Toulouse/Midi-Pyrénées Coproduction CDCN Toulouse/Midi-Pyrénées, L’Usine - centre national des arts de la rue (Tournefeuille), Toulouse Métropole, CDCN Uzès danse, Théâtre national de Chaillot, La Briqueterie CDCN du Val-de-Marne, CDCN Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L’échangeur - CDCN Picardie, Le Gymnase | CDCN Roubaix Nord-Pas de Calais, Le Grand Bleu (Lille) Avec le soutien de la DRAC Midi-Pyrénées, la DRAC Languedoc-Roussillon, la Région Midi-Pyrénées, la Ville de Toulouse, la Ville de Tournefeuille.
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ARTICULATION DU PROJET Etape 1 - Une série d’ateliers pédagogiques en parallèle sur 3 territoires - 20 filles par territoire au total 60 participantes. ARTICULATION DU PROJET Etape 2 - 2 rencontres 3 jours + 10 jours - 20 filles venues de chaque territoire pour une création
Marion Muzac, parcours professionnel - Formation en conservatoire, à New York dans le studio Merce Cunningham, CDCN de Toulouse en alternance formation et médiatrice cuturelle - Enseignante au conservatoire de Toulouse, isdaT, danse à l'école - Coordinatrice des étdudes au conservatoire de Toulouse - Danseuse et chorégraphe cie MZ productions depuis 2008 projets de la cie : Héro Héro, Le Sucre du printemps, Ladies First, Let's Folk!, MU, Etreinte(s), Le petit B, BLITZ - Artiste associée : la Coursive à la Rochelle, L'Estive scène nationale de Foix, Le Rive Gauche, St Etienne du Rouvray, actuellement Odyssud Blagnac, Scène nationale d'Albi et Théâtre de Nîmes.
Suite à un entretien avec la journaliste Dominique Crébassol : Chaque projet de Marion Muzac est une invitation à danser, adressée à des interprètes professionnels, mais aussi et surtout à des gens qui ne savent pas qu’ils sont, ou peuvent être, danseurs. Pour le plaisir, dit-elle, de « voir surgir la danse là où on ne l’attend pas, là où les corps ont des façons de se mouvoir qui n’ont pas été façonnées par l’intégration de faire, de techniques et de codes stylistiques ». Marion Muzac regarde la danse comme une pratique sociale. Espace et temps de relation avec d’autres (y compris quand on danse seul.e devant sa webcam), les danses d’aujourd’hui, dans leur variété et leurs hybridations, sont en effet travaillées par les questions qui agitent nos sociétés. Dans ses projets fédérateurs et coopératifs, Marion propose des corps et des danses de femmes sur des scènes qui ont encore trop tendance à les ignorer, rassemble autour du mouvement et de l’écriture chorégraphique des personnes éloignées de la culture, réinterroge la signification actuelle de gestes sociaux quotidiens ou d’œuvres transformées en mythes modernes. Allègres et engagées, vivantes et spontanées, les pièces de Marion Muzac sont des objets esthétiques, dont la fabrication suscite des communautés éphémères d’interprètes, soudées par le désir de créer et la joie de danser. Elles sont autant de petites utopies concrètes, qui dispensent, à leurs acteurs comme aux spectateurs, de jubilatoires raisons d’inventer ensemble et d’espérer. Dominique Crébassol
UN CONSTAT SUR LE DEFICIT DE LA REPRESENTATION FEMININE Quelques chiffres... - 71% des scènes nationales sont dirigées par des hommes - 69% des spectacles programmés ont été mis en scène par des hommes - 85% des opéras sont dirigés par des hommes - 75% des longs métrages ont été réalisés par des hommes (*) Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication - Ministère de la Culture et de la Communication - Mars 2014.
PROJET Ladies first Mettre en avant des jeunes filles pratiquant différents types de danse.Avec Ladies First, 20 adolescentes rendent hommage aux danseuses du siècle dernier qui ont ouvert la voie de la création chorégraphique et dans le même temps elles affirment leur présence sur la scène et leur place dans la société. Faire se rencontrer des adolescentes de plusieurs territoires, physiquement et sur le net. Le projet souhaite se mettre en place sur plusieurs territoires de France afin de pouvoir confronter différents groupes d’adolescentes et leur permettre de partager une création collective. Les moyens actuels de communication numérique constitueront une base de ressources commune et leur permettront de suivre l’évolution de chaque groupe. Lors des ateliers, des documents (photos, vidéos, témoignages...) constitués par chaque groupe pour nourrir les échanges et partages sur un interface Facebook et Tumblr créé pour suivre l’évolution du projet. Ces échanges numériques se concrétiseront lors de la phase finale pour la création du spectacle. 3 groupes : Midi Pyrénées+Languedoc-Roussillon, Ile-de-France, Hauts-de-France - 20 jours d'ateliers en parallèle : 10 jours en été et 10 à la Toussaint
Ladies First pour parler de...De Loïe Fuller à Joséphine Baker pièce pour 20 adolescentes de territoires géographiques différents. 20 jeunes filles d’aujourd’hui rendent hommage à 5 figures féminines qui ont ouvert la voie de la modernité au siècle dernier : Loïe Fuller, Isadora Duncan, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker. Ladies First parle de connivence entre les « pionnières » et la jeune génération. Comme ces femmes à leur époque – fée électricité, danseuse aux pieds nus, prêtresse orientale, exploratrice de l’intime et des grands espaces ou princesse Tam Tam –, les adolescentes de nos jours, qu’elles viennent du hip-hop, krump, électro, bollywood, twerk, jazz ou danse contemporaine, sont libres de toute appartenance esthétique propre : elles ont une forte capacité à s'approprier les styles de danse qui les inspirent. À l’image de leurs devancières qui ont, chacune à leur manière, impulsé une nouvelle féminité à la fois à la scène et dans la vie, cette création est l’opportunité pour ces jeunes filles d’affirmer leur présence sur le plateau et de questionner leur place dans la société.
LES PIONNIERES Loïe Fuller, Isadora Duncan, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker sont les cinq icônes qui donnent l’occasion à des filles de « reprendre » place sur le plateau. A 100 ans d’écart, il s’agit de confronter l’engagement de ces femmes dans la vie avec la façon dont les filles pratiquent la danse aujourd’hui. Au-delà de l’hommage, ce projet permettra de comprendre quelles influences ces artistes ont encore aujourd’hui sur la danse et sa représentation : Elles qui sont parvenues à déplacer les regards, de la danseuse vers la danse A qui s'adresse ce projet... Ce projet s’adresse à des jeunes danseuses de 12 à 20 ans qui pratiquent tout type de danse et qui aiment chanter. Le projet veut donner la possibilité de créer une communauté qui partage la pratique de la danse comme valeur commune. Mais il est aussi question de mettre en avant la personnalité et les caractéristiques de chacune. Pour chaque territoire, il sera important de constituer un groupe représentatif de l’adolescence de la société d’aujourd’hui : - Par les diverses pratiques de danse : allant des danses urbaines (hip hop, krump, house, électro, clubbing…) aux danses plus académiques (classique, contemporaine, jazz…). - Par les différentes références sociales et culturelles. - Par l’âge : tous les stades de l’adolescence entre 12 et 20 ans.
Ladies first est un projet chorégraphique où les filles « reprennent » place sur le plateau en rendant hommage aux femmes de l’histoire de la danse que sont Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker. « Rendre hommage » à ces cinq figures de l’histoire. Il n’est pas ici question de reconstituer leur danse, mais bien au contraire de voir de quelle manière une vingtaine de jeunes filles âgées de 12 à 20 ans pourraient se réapproprier quelques caractéristiques des danses de ces trois artistes : gestuelle ondoyante, faite d’élan, d’engagement et de sensualité… Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth Saint Denis, Martha Graham et Joséphine Baker font partie de ces icônes immortelles du monde artistique du début du siècle dernier qui ont été considérées comme révolutionnaires dans le monde de l’art chorégraphique.
Ce sont des aventurières, elles ont goût pour le voyage, les contrées lointaines, sources pour elles d’inspiration exotique pour leurs spectacles et leurs performances. 100 ans après, la jeunesse est un miroir des préoccupations de ces artistes. Aujourd’hui il n’est pas question de revendiquer une appartenance à une danse particulière, à un style unique. Comme ces femmes à leur époque, les jeunes danseuses d’aujourd’hui sont libres de toute appartenance esthétique propre, elles ont une forte capacité à s’approprier les styles de danse qui les inspirent : hip-hop, danse contemporaine, électro, bollywood, twerk… La danse est un vaste « melting pot », fruit d’un large accès à tout ce que l’histoire a produit. La réappropriation rapide, la récupération sauvage, donne naissance à de nouvelles formes de danse hybrides et décomplexées. L’appartenance à une danse dominante n’est plus dans l’air du temps, et l’apprentissage est souvent solitaire, autodidacte… Les jeunes danseuses se sont elles aussi émancipées des maîtres… mais elles vénèrent les icônes du RnB, comme Isadora et ses suivantes vénéraient
La notion de voyage et d’exotisme est actuellement ancrée dans le quotidien par les influences que les jeunes de diverses origines peuvent avoir les uns avec les autres. Enfin, comme ces cinq artistes profitaient de l’avancement technologique de leur temps et le mettaient pour certaines à profit au cœur même de leur création, la danse - grâce à la technologie actuelle qu’offre internet via les réseaux sociaux - avance, circule, s’agite aujourd’hui partout dans le monde. L’aller-retour entre un passé et un présent finit toujours par créer quelque chose. Et si la modernité est le fruit d’un vaste brassage alors il est temps de célébrer les danseuses qui en ont ouvert la porte. Elles sont initiatrices d’une nouvelle façon de penser la danse, de montrer le corps, elles développent de nouvelles esthétiques.
Méthode de travail pour écrire la danse...Il s’agit de s’appuyer sur les motifs de mouvements qui caractérisent les danses d’Isadora Duncan, Loïe Fuller, Ruth St Denis et Martha Graham et de Joséphine Baker. Des photos, quelques vidéos et les traces écrites serviront à s’imprégner des univers de chacune et de voir s’il existe des similitudes entre la façon dont les jeunes filles appréhendent le mouvement ou au contraire ce qu’elles pourraient apprendre des danses de ces cinq femmes. Pour exemple, l’ondulation chère à d’Isadora Duncan et le célèbre déhanché de Joséphine Baker devraient trouver un écho auprès de ces jeunes filles. A 100 ans d’écart, les cultures de danses aussi diverses soient-elles vont ainsi enrichir le processus de création. La confrontation, le mixage, la réappropriation seront les bases pour l’élaboration de la pièce. Le pari est d’enrichir la danse par un matériel vivant. L’idée est de faire un pont entre les danses dites populaires et celles qui se sont inscrites dans l’histoire. Le métissage de la danse est au cœur du projet… un nouveau folklore va naître.