Rendez-vous Nevra

(Suite)

J’avais oublié à quel point le temps des Fenghuangs étaient loin ! Mon esprit n’a peut-être pas ressentit les 7 dernières années, mais j’ai l’impression que chaque centimètre de mon corps me les rappelle…

Aller ! Un peu de courage !

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On commence à observer le changement de végétation, on est presque arrivé !

(Suite)

J’étais contente que Nevra me propose cette mission. Mine de rien, je commençais à étouffer au QG. Beaucoup de choses ont changé et si pour eux, c’est le quotidien, pour moi, c’est beaucoup à digérer d’un coup…

Non, plus vite on arrive, plus vite on en finit.

Ça me ferait sûrement du bien de prendre une gorgée d’eau.

Te désaltérer un peu?

Tu veux prendre une pause?

Je vais bien, ne t’inquiète pas.

On ne sera pas plus rapide si tu t'évanouies.

Alors je vais boire en marchant.

Essaie de ne pas t'étouffer...

(J'ai préféré me concentrer sur ma gorgée plutôt que de lui répondre et lui donner raison.)

Si ça peut te consoler, pour quelqu’un qui n’a pas fait de sport dans les dernières années, tu t’en sors plutôt bien.

Hilarant.

Je profitais tout de même de cette pause pour reposer mes pieds endoloris et boire un peu. Aller, on est presque arrivé.

Je vois bien que tu as du mal à mettre un pied devant l’autre.

Ne me ment pas.

J’ai ouvert la bouche pour argumenter, mais je me suis pris le pied dans un caillou. Il s’en fallut de peu pour que je m’étale sur le sol. Au final, Nevra m’a quand même obligé à prendre une pause.

Après quelques minutes, nous sommes repartis vers le Temple.

Dès que nous mirent les pieds dans le Temple, des Fenghuangs vinrent à notre rencontre pour nous accueillir et prendre nos sacs de voyage.

Vous devez être affamés après un tel voyage ! Venez, nous avons préparer un repas.

Je ne me fis pas prier et je les suivis. Il vaut mieux avoir l'estomac plein pour mener cette mission à bien.

Pendant que nous mangions, l'homme nous donna plus de détails sur la mission que nous avait confié Huang Hua.

Suite à la requête de Huang Hua, nous avons déjà commencé à sortir des ouvrages qui pourraient répondre à votre demande. Malheureusement, nous ne sommes sûr de rien puisque nous ne comprenons pas la plupart des textes.

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Néanmoins, nous restons à votre entière disposition pour vous aider.

Votre expertise des langues terriennes sera assurément le meilleur atout pour trouver les informations que vous cherchez.

Il quitta ensuite la salle, nous laissant terminer notre repas seul.

Si les documents sont écrits dans les langues de la Terre, je ne peux pas t'être d'une grande aide.

Les langues ont évoluées sur Terre comme elles l'ont fait ici... Je ne suis pas certaine d'y comprendre grand chose non plus...

Je crois que vous me surestimer… Mais au moins, j’aurai l’impression de faire quelque chose pour empêcher la fin du monde.

Alors j’aurais peut-être dû venir ici avec quelqu’un d’autre.

Vous espérez un miracle. Zéro pression. Juste sauver le monde. Encore.

Pourtant, on l'a déjà fait. Excuse-moi si on ne se résout pas à mourrir sans tenter quoi que ce soit.

Ça ne sert à rien d'argumenter. J'ai ravalé ma réplique cinglante pour me concentrer sur le repas qui avait maintenant un goût de cendre.

Peut-être, mais il est trop tard pour changer maintenant.

Je me suis tu. Il n'y a rien à ajouter.

Nevra m'offrit un sourire contrit, mais ne répondit pas. Nous avons terminé de manger en silence.

Une fois terminé, nous nous sommes dirigés vers la bibliothèque.

Comme nous l'avait expliqué notre hôte, il y avait une petite pile de parchemins contenant les textes qu'ils avaient pu déchiffrier et qui parlait des portails à côté d'une pile un peu plus impressionnante de carnets et de livres dont le contenu leur était inaccessible.

Comme tu dis... Je suis contente de ne pas avoir à faire ce travail seule.

Je ne te savais pas si optimiste.

Au moins, ça nous fait un point de départ.

Un point de départ pour perdre notre temps...

Si on n'a plus d'espoir, on n'a plus grand chose.

Sur ces mots encourageants, nous avons commencer.

Surtout en bonne compagnie.

Je me suis sentie rougir, mais je n'ai rien répondu.

Il faut bien tenter quelque chose.

Nevra est toujours particulièrement insulté que je sous-entende que le combat est sans issu. Je n'ai rien ajouté.

Nous nous sommes plongés dans les ouvrages : Nevra dans les textes eldariens et moi, dans les textes incompréhensibles.

Démarer le mini-jeu.

Comme je m'en doutais, leurs fameux « textes terriens » sont désuets. Je ne comprend pas ce qui est écrit. Pourtant, certaines structures me sont familière. J'arrievrais peut-être à les traduire grossièrement pour au moins en dégager le sens. Je n'ai quand même pas fait tout ce chemin depuis Eel pour ne pas me donner la peine d'essayer après tout.

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Alors que je déchiffrais la dernière ligne, la chandelle qui me tenait compagnie s’étendit. Quelle perte de temps ! Il n’y a rien qui puisse nous aider dans ces vieux bouquins poussiéreux! Personne n’a jamais envisagé la possibilité que la Terre tente de réabsorber Eldarya. J’ai senti les larmes me monter aux yeux. Je suis sortie du Cristal et je n’ai même pas eu le temps d’encaisser ma résurrection qu’on m’a remis le poids du monde sur les épaules. Je n’y arriverai pas, pas cette fois. Il n’y a pas de solutions. Je suis épuisée et je ne sais pas quoi faire. Je me sens… dépassée. Il n'y aura pas de sacrifices miracles cette fois-ci.

J'ai senti une main sur mon épaule. En levant les yeux, j'ai croisé le regard de Nevra qui semble très inquiet.

C’est assez pour ce soir. Tu devrais aller te reposer un peu.

Tu as raison, je vais aller me coucher.

J’ai ouvert la bouche, mais aucun son n’est sorti.

Je me suis levé et malgré l’air toujours soucieux de Nevra, je l’ai salué pour aller dans ma chambre.

J’ai quand même fait un mouvement pour me relever et je me suis sentie chanceler. Nevra m’a tout de suite attraper.

Je vais t'accompagner.

Nous avons marché en silence jusqu’à ma chambre.

La présence de Nevra est réconfortante. Je me sens encore un peu hagard, mais il m’aide à m'ancrer dans la réalité.

Je me suis effondré sur mon lit. Ma tête est lourde, je me suis tout de suite sentie somnoler.

La présence de Nevra est diffuse à mes côtés, mais il est toujours là. Un sentiment de paix m’a envahie alors que, bercée par Morphée, j’eu la certitude que je ne serai jamais seule.

Je me suis effondrée sur mon lit. Je n’ai pas tardé à sombrer dans le sommeil où, pendant l’espace d’une nuit, je pourrai échapper à toutes mes préoccupations.

Fin de l'épisode

Ne t'inquiète de rien, je veille sur toi.

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