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Loïce
Created on November 18, 2024
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ANthologie littéraire
Loïce Menant 21800155
1. Hunger Games
2. Oksa Pollock
3. D. Gray Man
4. 怪物 - L'innocence
5. 川の流れのように - Comme le courant d'une rivière
6. Le café où vivent les souvenirs
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Au bout d'une quinzaine de minutes, on m'appelle. Je lisse mes cheveux, redresse les épaules et pénètre dans le gymnase. Je sens tout de suite que l'affaire est mal engagée. Les Juges sont là depuis trop longtemps. Ils viennent d'assister à vingt-trois démonstrations. La plupart ont bu trop de vin. Ils ne songent plus qu'à rentrer chez eux. Je n'ai pas d'autre choix que de m'en tenir au plan. Je m'avance vers le stand de tir à l'arc. Oh, ces armes qu'ils ont ! Voilà des jours que je rêve de poser les mains dessus ! Des arcs en bois, en plastique, en métal et autres composants que je serais bien en peine de nommer. Des flèches à l'empennage parfait, impeccablement taillé. Je choisis un arc, je le tends et je jette un carquois plein sur mon épaule. Un espace de tir a été prévu, mais il est trop limité. Rien que des cibles rondes banales ou des silhouettes humaines. Je me place au centre du gymnase et je choisis ma première cible. Le mannequin d'entraînement du lancer de couteau. En bandant l'arc, je sens quelque chose qui cloche. La corde est plus tendue que celle à laquelle je suis habituée. La flèche est plus rigide. Je rate le mannequin de quelques centimètres et je perds le peu d'attention qu'on m'accordait jusque-là. J'éprouve une brève bouffée d'humiliation. Je reviens aux cibles rondes et je tire, encore et encore, jusqu'à avoir mon arme bien en main. De retour au centre du gymnase, je reprends ma position initiale et je transperce le mannequin en plein cœur. Puis je coupe la corde du sac de frappe, qui s'éventre en s'écrasant par terre. Sans un temps mort, je roule sur une épaule, me relève sur un genou et tire une flèche dans l'un des projecteurs suspendus au plafond du gymnase. Une cascade d'étincelles en dégringole. C'est du grand art. Je me retourne vers les Juges. Quelques-uns hochent la tête d'un air approbateur, mais la plupart sont focalisés sur le cochon rôti qu'on vient d'apporter sur la table du buffet. Soudain, je suis furieuse. Ma vie est en jeu, et ils n'ont pas la décence de m'accorder un regard. Ils préfèrent s'intéresser à un cochon crevé. Mon pouls s'emballe, mes joues s'échauffent. Sur un coup de tête, je sors une flèche de mon carquois et la décoche vers la table des Juges. Tout le monde s'écarte avec des cris d'effroi. La flèche arrache la pomme dans la gueule du cochon et la cloue au mur. On me dévisage avec incrédulité. — Merci pour votre attention, dis-je. Une légère courbette, puis je gagne la sortie sans attendre qu'on me le demande.
1. Hunger Games
Hunger Games occupe une place importante dans ma vie, car il s’agit du tout premier livre qui m’a fait aimer la lecture. Cette trilogie a été un véritable déclencheur, m’ouvrant les portes vers une multitude d’autres œuvres, certaines m’ayant marqué plus profondément que d’autres.
Si j’ai choisi cette œuvre pour mon anthologie littéraire, et si elle figure en première position, c’est aussi en raison de l’impact significatif qu’elle a eu sur moi à un autre niveau. Après avoir lu ce roman, je me suis inscrite à un club de tir à l’arc. En effet, l’héroïne de la trilogie, Katniss Everdeen, utilise principalement un arc, qui joue un rôle crucial dans sa vie et dans l’histoire. Cet objet devient un symbole de survie et de force, ce qui m'a profondément inspirée et donnée envie de commencer cette pratique. Le passage que j’ai sélectionné est emblématique pour moi, car il représente la scène qui m’est restée gravée en mémoire après ma lecture et qui m’a donné envie de commencer le tir à l’arc. La réaction de Katniss, après avoir été ignorée et moquée par les juges est audacieuse. Ce moment m’a fascinée et m’a motivée à m’investir dans cette pratique, que je poursuis encore aujourd’hui, douze ans plus tard. Bien que je ne considère pas Hunger Games comme l’un de mes romans préférés aujourd’hui, et que je ne sois pas certaine de le relire avec le même enthousiasme, je ne peux nier son importance dans ma vie. Ce livre reste gravé dans ma mémoire pour les raisons évoquées, et je lui serai toujours reconnaissante pour les passions qu’il m’a donné.
Gracieuse garantit la pluie et les bienfaits des rayons de soleil si féconds qui font d'Édéfia ce qu'elle est. Ou ce qu'elle était... Une Terre généreuse dont les richesses nous permettaient de vivre dans I'harmonie, l'égalité et l'abondance. La Gracieuse est celle qui garde et qui préserve notre équilibre. Celle qui détient le pouvoir fabuleux de la lumière, de la chaleur, de l'eau... l'origine de la vie animale, minérale et végétale. Dragomira se tut un instant, le regard trouble et les narines frémissant au rythme de sa respiration saccadée. — Voilà si longtemps que je n'avais pas parlé de tout cela, murmura-t-elle en plissant les yeux. Tout le monde dans la pièce se tenait immobile et silencieux, par respect pour la Baba Pollock. Oksa, impressionnée par cette ambiance, regarda un à un les participants de cette réunion très spéciale. Léomido et Abakoum semblaient être le reflet l'un de l'autre, les mains jointes posées sur les genoux, le visage alourdi par la nostalgie. Quant à l'élégante Mercedica, elle hochait la tête en tirant mollement de ses doigts laqués de vernis rouge la peau du dos de sa main droite. Mais de tous, c'était Pavel qui paraissait le plus affecté. Il était assis à côté d'Oksa ; aussi ne pouvait-elle voir que son profil grave et le sang qui battait rapidement à sa tempe. Il déglutit à grand-peine, les traits tendus et sa gorge serrée. Seul l'énigmatique Tugdual semblait imperméable à ce qui se passait autour de lui. Toujours avachi dans son fauteuil, il était concentré sur son iPod d'où émanait un grésillement rythmé. — Baba... tu es donc une Gracieuse ? risqua Oksa d'une toute petite voix. Elle sentit son père se figer à ses côtés quand Dragomira opina de la tête. Cette approbation, muette et intense, venait de sceller le destin de sa famille. — Tu te souviens de la marque sur ton ventre, hier ? reprit Dragomira d'une voix brisée par l'émotion. — Mon bleu ? Oh, je voulais te montrer justement !
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— Je sais, ma Douchka, je sais... Le bleu a disparu, n'est-ce pas ? Et tu as maintenant une marque en forme d'étoile à huit branches autour de ton nombril, précisa la vieille dame. Oksa resta bouche bée. Instinctivement, elle mit la main sur son ventre et sentit une terrible curiosité l'envahir. Une curiosité mêlée à un violent sentiment d'inquiétude. Qu'est-ce que cela voulait dire? [...] — Qu'est-ce que ça signifie, Baba ? Qu'est-ce que ça signifie ? L'excitation et l'appréhension s'immisçaient peu à peu dans l'esprit d'Oksa et faisaient trembler sa voix. Elle regarda sa grand-mère en respirant bruyamment, le coeur oppressé. — Cette empreinte désigne tout simplement la jeune fille qui sera la prochaine Gracieuse, répondit Dragomira, le souffle court. Et c'est toi, Oksa, toi ! TU ES LA FUTURE GRACIEUSE D'EDÉFIA!NOTRE INESPÉRÉE…
J’ai adoré l’ensemble de la série et chacun de ses tomes, ce qui a rendu le choix d’un extrait particulièrement difficile. Bien que le passage que j’ai sélectionné ne soit pas l’un de mes préférés, il est, selon moi, celui qui introduit le mieux l’histoire et l’aventure dans laquelle Oksa et ses proches vont être plongés. On y découvre Edéfia, la terre d’origine de la famille d’Oksa, ainsi que la raison pour laquelle ils ont dû s’exiler. Ce passage met aussi en lumière le rôle central qu’Oksa va jouer dans cette aventure et présente le riche univers de la série, avec ses créatures singulières, comme les Foldingots, et son vocabulaire propre, tels que les notions de « Du-dedans » et « Du-dehors ». C’est une œuvre que j’aimerais vraiment relire. Cependant, entre le manque de temps et la crainte d’être déçue par une relecture qui pourrait altérer ma vision d’origine, je repousse sans cesse ce moment.
— Ma Douchka, mes Foldingots ne viennent effectivement ni de l'espace ni de Russie, mais, comme nous tous ici, d'un pays lointain. Ton père, Tugdual et toi, vous êtes nés ici. Sur cette Terre. En ce qui concerne les plus anciens d'entre nous, notre terre natale est Édéfia. — Édéfia ? Je n'en ai jamais entendu parler ! C'est où ? — Édéfia est notre pays, répondit Dragomira. Un pays qui se trouve quelque part sur Terre et qui pourtant n'est recensé nulle part. — Attends, Baba... Un monde parallèle ? C'est ce que tu veux dire ? s'exclama Oksa, abasourdie et fascinée à la fois. Léomido et Abakoum sourirent. — Oui et non, répondit Dragomira en cherchant ses mots. C'est une Terre protégée par un manteau de lumière qui la rend invisible aux yeux des Du-Dehors. — Les Du-Dehors ? I'arrêta aussitôt Oksa. — Les Du-Dehors, en opposition aux Du-Dedans, sont tous ceux qui vivent en dehors d'Édéfia. Imagine que c'est une sorte de biosphere géante que personne ne peut voir... [... ] [O]n peut se représenter Édéfia comme une immense centrale solaire qui aurait à peu près la taille de l'Irlande, partagée en cinq régions. Sur notre Terre, protégée par le manteau et respectée par les Du-Dedans, la vie animale, végétale et humaine pouvait se développer dans des conditions idéales, dans la luxuriance et l'harmonie. L'équilibre représentait le fondement de notre civilisation et déterminait le mode de vie de chacun. Notre peuple était réparti en quatre tribus, toutes différentes mais toutes liées les unes aux autres : les Sylvabuls, les Mainfermes, les Gorges-Hautes et les Fées Sans-Âge. [...] Moi, j'habitais dans la Colonne de Verre construite très précisément sur le point de convergence des quatre points cardinaux d'Édéfia. Cette résidence bâtie dans le cristal était réservée à la Gracieuse et à sa famille, ainsi qu'au Pompignac… [...] La Gracieuse est la souveraine d’Édéfia, poursuivit Dragomira en fixant sa petite-fille. Celle qui cumule tous les pouvoirs. La seule à pouvoir communiquer avec les Fées Sans-Âge qui sont les déesses toutes-puissantes de cette terre. Avec elles, la
2. Oksa Pollock - L'Inespérée
Oksa Pollock est, je pense, ma série de romans préférée. Parmi les nombreuses œuvres fantastiques que j’ai lues, c’est celle qui m’a laissé les meilleures souvenirs et la plus forte impression. J’ai commencé cette série pendant l’été de mes 13 ou 14 ans, sur les conseils d’un libraire. Lors d’un passage en librairie pour choisir une lecture estivale chez mes grands-parents, il m’a recommandé ce livre. Aujourd’hui encore, l’histoire et l’univers continuent de me fasciner et de m’intéresser.
J’ai choisi ce passage pour deux raisons principales. La première tient à la décision cruciale qu’Allen Walker prend à ce moment-là, illustrée par sa déclaration : « Humains… et akuma… Je les sauverai tous ! ». En choisissant de sauver non seulement les humains, mais aussi les akuma, ennemis jurés de l’humanité, Allen fait preuve d’une très grande résolution. Ce choix, moralement complexe, le marginalise car il décide de tendre la main aux monstres responsables de tant de souffrances. Il s’agit d’une prise de position courageuse, surtout pour un jeune garçon de seulement 14 ans. La deuxième raison réside dans la situation et la scène en elle-même, qui marquent un tournant majeur dans l’histoire. Lorsqu’un puissant akuma attaque la Congrégation, Allen décide de se battre malgré la perte de son bras. C’est au cours de ce combat qu’Allen parvient à réactiver son innocence, qui dévoile sa forme ultime : le Guilty Crown. Ce moment est l’apogée de sa détermination et de la symbiose parfaite entre lui et son innocence. Grâce à cette évolution, il est désormais capable de poursuivre son objectif ultime : sauver à la fois les humains et les akuma, dans une quête qui dépasse la simple opposition entre le bien et le mal. Ce passage incarne à mes yeux l’essence même de D. Gray-Man : une histoire où les combats ne sont pas seulement physiques, mais aussi profondément moraux et émotionnels. C’est pour ces deux raisons que j’ai choisi précisément ce moment de la série.
3. D. Gray Man - Notre espoir
D. Gray-Man est sans aucun doute mon manga préféré. J’ai découvert cette série après avoir regardé l’anime. Mon grand frère possédait les premiers tomes, ce qui m’a permis de continuer l’histoire et, peu à peu, ce manga est devenu mon favori.
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Le train dans lequel Minato et Yori étaient montés fut renversé par un éboulement. Le train était complètement recouvert de boue. Alors qu'ils se trouvaient dans la cabine du conducteur, ils s'extrayaient par une fenêtre brisée et se relevèrent dans le cours d'eau situé en contrebas. Etrangement, bien que le flux du cours d'eau du tunnel était conséquent, le niveau en contrebas était faible. Tous deux étaient recouverts de boue. Au loin, une lumière était visible. Ils avancèrent à quatre pattes, en direction de la lumière. Quand ils sortirent du cours d'eau, la pluie s'était arrêtée. Le vent soufflait fort, mais on pouvait voir un ciel bleu. On entendait le piaillement des oiseaux. "Je me demande si on s'est réincarnés." dit Yuri, en comparant son corps à celui de Minato. "Je ne pense pas que ce soit le cas." Minato se mit à rire, suivit de Yori. "C'est pas le cas alors." "Nan, on est les mêmes qu'avant." Alors, Yori répondu avec le plus grand des sourires : "Aaah. Tant mieux." Nos corps, ainsi que " nos coeurs", étaient restés tels qu'ils étaient. Parce que, le visage souriant d'Hoshikawa était si beau. Ils couraient sur les rails rouillés. Soudain, le soleil se mit a briller et les rayons enveloppèrent Minato et Yori. L'air s'éclaircit soudainement. Minato et Yori couraient en criant de joie. Sur leur chemin, il devait se trouver un pont en fer rouillé. Une robuste barrière, située juste devant le pont, aurait dû bloquer leur chemin. Mais cette barrière avait disparu sans traces. Le pont les attendait tous les deux. Ils se dirigeaient dans un monde inconnu.
湊と依里が乗った電車は、土砂崩れに巻き込まれて、横転していた。電車を土砂がすっかり覆ってしまっている。 運転席にいた二人は、電車の割れた窓から抜け出して、下にあった水路に振り立っていた。 不思議なことに、トンネルの水路には大量の水が流れていたのに、電車の下の水路にはあまり流れていない。 二人とも泥だらけた。水路の彼方に明るい光が見えた。 二人は光を目指して、四つんばいになって進んでいく。 水路から這い上がると、雨がやんでいた。まだ風が強いが、青空が見える。 小鳥たちが鳴き交わす声が聞こえる。 「生まれ変わったのかな?」と依里が、自分と湊の身体を見比べている。 「そういうのはないと思うよ」 湊が笑うと、依里も笑った。 「ないか」 「ないよ。もとのままだよ」 すると依里が「そっか。良かった」と最高の笑顔を見せた。 僕たちの身体も ”胸” も、もとのままだ。 だって星川くんの笑顔はあんなに美しい。 錆びついた線路の上を、二人は走っていた。 急に陽が照って、二人を陽光が包んだ。一気に空気が透明になっていく。 二人は歓喜びの雄叫びをあげながら、走っていく。 二人の行く手には、あの錆びついた鉄橋があるはずだった。 鉄橋の手前にあった頑丈なバリケードが、二人を邪魔するはずだ。 だがそのバリケードが、跡形もなく消えているのだ。 鉄橋が二人を待ち受けている。 二人は未知の世界へと向かっていった。
4. 怪物 - L'innocence
J’ai été amenée à lire ce livre après avoir vu son adaptation cinématographique, que j’avais beaucoup appréciée. Ayant adorée le film, j’ai eu envie de découvrir l’histoire dans sa version originale. Le passage que j’ai choisi m’a particulièrement marquée en
en raison de la beauté de sa description, mais aussi des sous-entendus qu’il contient et de l’interprétation que j’en fais. Tout au long de l’histoire, les deux personnages principaux, Minato et Yori, sont en quête d’eux-mêmes. Ils explorent leur identité, notamment leur sexualité, tout en luttant contre le malaise et le mal-être qu’ils ressentent dans le monde où ils vivent. Dans ce passage, lorsque Yori demande s’ils se sont réincarnés, il exprime l’espoir d’avoir trouvé un monde où ils peuvent enfin être en phase avec eux-mêmes. Pourtant, ils semblent également soulagés à l’idée d’être restés dans le monde qu’ils connaissent, comme s’ils avaient finalement fait la paix avec eux-mêmes. Cette idée est renforcée par les paroles de Minato, qui affirme que leurs cœurs sont restés inchangés. Cependant, la fin du livre suggère une interprétation différente. La description de leur course et de leur disparition peut évoquer une réincarnation ou une transition vers l’au-delà, ce qui expliquerait leur soudaine sérénité. Pour ces raisons, je trouve ce passage particulièrement poignant. Il invite à réfléchir sur le mal-être que l’on peut ressentir envers soi-même, au-delà des questions liées à la sexualité. Cependant, je préfère ne pas croire que les personnages aient dû mourir pour trouver la paix. Cette idée serait trop tragique, suggérant qu’ils n’ont pu s’accepter qu’à travers la mort. À mes yeux, ils retournent dans leur monde, mais celui-ci est transformé, devenu un lieu nouveau et accueillant grâce à leur acceptation d’eux-mêmes.
Kawa no nagare no yôni
Marchant sans le savoir Sur ce chemin long et étroit Regardant derrière au loin Je peux voir mon village natal Sur un chemin cahoteux et sinueux Sans même une carte Mais c’est la vie A~a comme le courant d’une rivière Il coule doucement Plusieurs fois le temps est passé A~a comme le courant d'une rivière Sans cesse le ciel du crépuscule Se teint Vivre c’est voyagé Sur ce chemin sans fin Avec nos êtres aimés auprès de nous Tout en cherchant nos rêves Même trempée par la pluie Et sur un chemin boueux Un jour encore Viendra une journée ensoleillée
plaisir à écouter des chansons japonaises des années 1980 et 1990, et cette musique correspond parfaitement à mes goûts. La voix de la chanteuse, Misora Hibari, est envoûtante et transmet une émotion d’une forte intensité. Je pense que, même sans comprendre les paroles, on peut ressentir une profonde nostalgie, véhiculée par la richesse de sa voix et par la mélodie elle-même. C’est ce mélange d’émotions, de mélodie et de vocalité qui me fait tant aimer cette chanson. Si l’on s’intéresse aux paroles, elles sont empreintes d’une grande beauté poétique. Elles racontent l’histoire d’une personne à qui son lieu de naissance manque et qui aspire à y retourner. Cette chanson tourne autour du concept du furusato (故郷), le village natal, un thème profondément ancré dans la culture japonaise. Il évoque à la fois le lien affectif avec ses racines et la nostalgie d’un passé idéalisé. Cette chanson a une signification particulière pour moi, car elle est devenue un véritable symbole de complicité avec mes ami.es de la faculté. Lorsque nous nous retrouvons, il est presque devenu une tradition de la chanter ensemble. Elle est, en quelque sorte, notre chanson de ralliement, qui nous rappelle les moments que nous avons passés à l'université ensemble.
J’ai découvert cette chanson lors d’un cours de traduction pendant ma licence de japonais, où j’ai dû traduire les paroles. Avant même de m’attarder sur leur sens, je voudrais évoquer la musicalité de cette œuvre. Depuis quelques années, je prends beaucoup de
知らず知らず 歩いて来た細く長い この道 振り返れば 遥か遠く 故郷が見える でこぼこ道や 曲がりくねった道 地図さえない それもまた 人生 あ~あ 川の流れのように ゆるやかに いくつも 時代は過ぎて あ~あ 川の流れのように とめどなく空が黄昏に 染まるだけ 生きることは 旅すること 終わりのない この道 愛する人 そばに連れて 夢探しながら 雨に降られて ぬかるんだ道でも いつかは また 晴れる日が来るから
5. 川の流れのように - Comme le courant d'une rivière
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soupir et résuma calmement la situation : — Tu nous avais donné rendez-vous dix ans dans le futur, mais par je ne sais quelle erreur, tu es arrivée 15 ans plus tard. Il y a probablement eu une confusion entre 15 heures dans dix ans et 10 heures dans quinze ans. C'est bien ce que l'horloge du milieu indique, non ? — Si… — Tu nous l'as dit quand tu es revenue dans le présent, mais pour des circonstances indépendantes de notre volonté et que je n'ai pas le temps de t'expliquer, on est à Hokkaidô en ce moment. Quoi qu'il en soit... Jusque-là, Nagare avait parlé d'une traite. Il marqua une pause, puis reprit avec douceur : — Quoi qu'il en soit, je sais qu'il ne reste pas beaucoup de temps, mais admire notre fille qui, comme tu peux le constater, a bien grandi et se porte à merveille.
chapitre du troisième tome de la série. Il s’inscrit en réponse, mais aussi en contraste, avec un autre chapitre de l’histoire, où la fille de Kei lui rend visite dans le passé sans que sa mère sache qui elle est. Après avoir appris qu’elle ne survivra pas à l’accouchement, Kei décide de faire un saut dans le futur pour rencontrer sa fille au moins une fois avant sa mort. Cet extrait découle directement de cet événement. Bien que cet extrait puisse sembler chaotique, voire humoristique, il est le point culminant d’un déroulement profondément triste et tragique. Kei accepte peu à peu son destin, et l’amour qu’elle porte à son enfant à naître transparaît avec une intensité bouleversante. J’ai été particulièrement touchée par la manière dont ce passage a été écrit, comme une réponse délicate à la visite de sa fille venue du futur. La série, dans son ensemble, explore des thématiques universelles telles que le deuil, les regrets et les liens que nous entretenons avec les vivants. Ce passage, en particulier, m’a émue, car il éclaire des personnages qui, jusqu’alors, jouaient un rôle secondaire tout au long de l’histoire. L’avènement de cette scène, subtilement dissimulé depuis le début de la série, révèle un moment d’une rare intensité émotionnelle.
— Qu’est-ce que tu fais à Hokkaidô ? Tu peux m’expliquer ? La voix stridente de Kei Tokita résonnait dans le combiné. — Calme-toi, voyons, répondit Nagare Tokita, qui n’avait pas parlé à sa femme depuis dix ans mais n’avait pas le temps de se laisser aller à la nostalgie. Nagare se trouvait effectivement sur l’île la plus septentrionale du Japon. À Hakodate, plus précisément. [...] Kei appelait du Funiculi Funicula, un café tokyoïte dans lequel il était possible de voyager dans le temps. Elle venait de faire un bond de quinze ans dans le futur pour rencontrer sa fille, mais elle devait retourner à son époque avant que son café ne refroidisse. À Hokkaidô, Nagare n'avait aucune idée de la température de la tasse. Il opta donc pour la concision : — Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Écoute-moi bien. — Comment ça, tu n'as pas le temps ? Mais c'est moi qui n'ai pas le temps ! protesta Kei tout en sachant pertinemment que son mari avait raison. Nagare ne releva pas. — Est-ce qu'il y a une collégienne dans la salle ? — Quoi ? Une collégienne ? Oui, elle est devant moi. Tu sais, elle était venue du futur il y a deux semaines, pour qu'on prenne une photo ensemble. Pour Kei, la rencontre avait eu lieu quinze jours plus tôt, mais pour Nagare, elle remontait à quinze ans. Il voulait éviter tout malentendu au cas où une autre adolescente se serait trouvée dans le café au même moment. — Elle porte un col roulé et elle te fixe avec de grands yeux ? — Oui, pourquoi ? — Ne panique pas. Tu es actuellement quinze ans dans le futur, et pas dix. — ... Je t'entends mal ! [...] — L'important, c'est que cette fille..., commença-t-il en haussant la voix. — Quoi, cette fille ? — C'est la nôtre ! — Pardon ? Kei s'était tue. Nagare entendit l'horloge du Funiculi Funicula sonner dans la pièce où elle se trouvait.II poussa un petit
6. Le Café où vivent les souvenirs
Pour mon anniversaire, mes ami·e·s de ma promotion de master m’ont offert le premier tome de la série de livres Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi. L’extrait que j’ai choisi se trouve dans le premier
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Cette chanson a été écrite et chantée pour la première fois en 1989 par la chanteuse Misora Hibari 美空ひばり. La chanson commence à 0.40 secondes. La traduction a été réalisée par moi-même.
Ce livre, écrit par Suzanne Collins et traduit par Guillaume Fournier, a été publié en 2008 aux éditions Pocket Jeunesse. Il s'agit d'un extrait du chapitre 7 , situé aux pages 107 et 108. Après s'être portée volontaire à la place de sa soeur pour les Hunger Games, un jeu de survie, Katniss participe à des épreuves déstinées à démontrer ses talents. L'objectif est de séduire d'éventuels sponsors, ce qui pourrait augmenter ses chances de survie au cours du jeu.
Le Café où vivent les souvenirs est le troisième tome d'une série de 5 livres, écrit par Toshikazu Kawaguchi 川口 俊和 et traduite par Géraldine Oudin aux éditions Albin Michel. Cet extrait est tiré du premier chapitre, situé aux pages 3 à 5. Le café Funiculi Funicula, où se déroulent toutes les histoires, a la particularité de permettre à ses clients de voyager dans le temps, que ce soit vers le passé ou l'avenir, à condition de respecter des règles très strictes : s'asseoir à une place précise dans le café et boire le café servit tant qu'il est encore chaud au moment du voyage temporel, au risque d'y perdre la vie. Cependant, une des particularités de ce voyage, est qu'il est impossible de changer le passé quels que soient les efforts déployés.
Les œuvres que j'ai choisies pour cette anthologie littéraire n'occupent pas la même place, mais elles sont toutes aussi importantes les unes que les autres. Certaines m'ont ému, d'autres m'ont influencé, tandis que d'autres encore sont devenues des œuvres iconiques dont le souvenir reste gravé en moi. Pour certaines, il a été difficile de choisir un extrait, tandis que pour d'autres, la tâche s'est avérée plus complexe. Quoi qu'il en soit, toutes ces œuvres trouvent leur place dans mon anthologie, un fait qui ne changera pas.
L'innoncence (怪物 kaibutsu, « monstre » en japonais) est adapté du film du même nom, écrit par Yūji Sakamoto 裕二 坂元 et réalisé par Hirokazu Kore-Eda 裕和 是枝 en 2023. Il a été publié par la maison d'édition Takarajima 宝島社. Cet extrait, qui marque la fin du roman, se situe aux pages 305 et 306. Minato et Yori, deux enfants d'une dizaine d'année, apprennent à se connaître l'un l'autre, mais aussi à se découvrir eux-mêmes. Après avoir fui leurs foyers, ils trouvent refuge dans leur cachette, un train abandonné, par un temps de forte pluie. La traduction a été réalisée par moi-même.
Le roman a été écrit par Anne Plichota et Cendrine Wolf en 2010 aux éditions XO. L'extrait est tiré du chapitre 15, intitulé « Édéfia » et couvre les pages 90 à 96. Oksa, une jeune collégienne, remarque des changements sur son corps et découvre qu'elle possède des pouvoirs magiques. Elle apprend davantage sur l'origine de ces changements lors d'une discussion avec sa famille.
Cette série est écrite et dessinée par Katsura Hoshino 桂星野. Ce volume à été publié en France en 2015 chez Glénat. L'extrait provient du chapitre 83, aux pages 136 et 137. Pour replacer cette scène dans son contexte, après qu'Allen ait perdu son bras gauche, auquel était attachée son innocence, ait subi de graves blessures au cœur lors de son combat contre Tyki Mikk, il est laissé pour mort. Il est ensuite sauvé par la branche asiatique de la Congrégation de l’Ombre, où il découvre que son innocence a migré vers son cœur, ce qui lui a permis de survivre.