Les régimes totalitaires

Edmond Labbé, Commissaire général de l'exposition. Paris, France

Bonjour, Vous êtes invités à l'exposition universelle de Paris afin d'étudier les nouveaux régimes totalitaires européens. Cette exposition va vous permettre d'observer la rivalité de l'Allemagne nazie et de l'URSS. Vous pourrez aussi visiter le pavillon italien de l'exposition.

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Bienvenue sur l'esplanade du Trocadéro à Paris. Vous avez en face de vous le pavillon de l'Allemagne et celui de l'URSS.

Doc 6 : Le camp de concentration de Dachau 1933-1939

Doc 5 : La nuit de cristal (9 et 10 novembre 1938)

Doc 4 : L'embrigadement des jeunes

Doc 3 : Des lois antisémites

Doc 2 : L’importance de la race

Doc 1 : L’Allemagne nazie et l’eugénisme.

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Vous voilà au pied du pavillon de l'Allemagne nazie. Sur cette page, aidez vous des documents pour compléter votre feuille.

Doc 6 : Le bilan de la Grande Terreur et photo du Goulag du canal de la mer blanche , Entre 1931 et 1933

Doc 5 : La grande terreur stalienne

Doc 4 : Tintin au pays des soviets

Doc 3 : Staline, Iejov et l’ordre 00447

Doc 2 : Une affiche soviétique de 1938

Doc 1 : La collectivisation des terres

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Vous voilà au pied du pavillon de l'URSS. Sur cette page, aidez vous des documents pour compléter votre feuille.

Ecrire un article de presse nécessite de respecter certaines règles de présentation et d’écriture. 1. Le titre doit attirer le regard du lecteur et être intriguant. 2. L'attaque qui présente le sujet (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?). C'est un peu comme une introduction. 3. Le développement qui doit être organisé en parties : 1 idée par paragraphe. Faites des phrases courtes. 4. L’article s’achève par une chute, c’est-à-dire une phrase percutante qui recourt souvent à l’interrogation, l’exclamation, l’antithèse, la comparaison, etc. C'est une sorte de phrase conclusive.

Doc 6 : L'Italie et les Juifs

Doc 5 : Les victimes du fascisme

Doc 4 : La violence fasciste

Doc 3 : Le fascisme et la jeunesse

Doc 2 : Extrait d'un manuel scolaire italien

Doc 1 : Qu'est-ce que le fascime ?

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Vous voilà au pied du pavillon de l'Italie. Sur cette page, aidez vous des documents pour compléter votre feuille.

Doc 1 : L’Allemagne nazie et l’eugénisme. Le 14 juillet 1933, une loi entérine le programme eugéniste du nouveau gouvernement pour favoriser la naissance d’enfants au sang « pur » : les nazis stérilisent 40 000 patients atteints de maladies héréditaires ou congénitales (loi dite de « prévention des désastres héréditaires »). C’est aussi dans ce cadre qu’apparaissent les Lebensborn (« fontaines de vie »), des maternités, dès 1935. « En incitant des êtres soi-disant supérieurs à procréer, explique Boris Thiolay (journaliste auteur d’un ouvrage sur la question), les nazis pensent fonder une Herrenrasse, une « race des seigneurs », amenée à régner sur le monde dans un Reich qui, pensent-ils, doit durer 1 000 ans. » Concrètement, les pères, en grande majorité SS, sont invités à concevoir au moins quatre enfants avec leur épouse légitime. Ils ont aussi reçu l’ordre secret de faire des enfants hors mariage avec d’autres femmes qui accouchaient dans les Lebensborn, les femmes ayant été sélectionnées en fonction de la « pureté » de leurs origines et des tests anthropométriques ont été pratiqués pour s’assurer qu’ils correspondent aux canons aryens. D’après Léo Pajon, Comment ils ont formaté la jeunesse, Géohistoire, Le nazisme, avril-mai 2016

Doc 2 : L’importance de la race Tout ce dont nous jouissons aujourd’hui de civilisation humaine, toutes les réalisations de l’art, de la science et de la technique, sont presque exclusivement les fruits du génie créateur de l’Aryen. Ce qui permet de conclure qu’il a été le seul fondateur d’une humanité supérieur, et, par la suite, qu’il représenté le prototype de ce que nous entendons par le mot « homme ». L’existence de types humains inférieurs a toujours été une condition préalable essentielle à la formation des civilisations supérieures [...]. Ce n’est pas un hasard que les premières civilisations naquirent là où l’Aryen rencontra des races inférieures, les soumit et les plia à sa volonté [...]. Mais dès que les peuples asservis commencèrent à s’élever, à se rapprocher du conquérant, la barrière séparant le maître de l’esclave céda. L’Aryen renonça à la pureté de son sang et perdit ainsi peu à peu sa faculté créatrice de civilisation. Le mélange des sangs, avec l’abaissement du niveau racial qui en résulte, est la seule cause du déclin des civilisations passées. Tous ceux qui en ce monde ne sont pas de race pure, ne sont que des déchets. Un peuple de race pure qui a conscience de la valeur de son sang ne pourra jamais être subjugué par le Juif. Aussi le Juif cherche-t-il à abaisser systématiquement le niveau racial en empoisonnant constamment les individus. Dans le domaine politique, [...] il travaille à amener une double révolution, politique et économique. En ce qui concerne la civilisation, il contamine l’art et la littérature, avilit les sentiments naturels, renverse tous les concepts de beauté, de dignité, et entraîne les hommes de la vile nature qui est la sienne. Aussi le but suprême de l’État raciste doit-il être d’assurer la conservation des représentants de la race primitive, dispensatrice de la civilisation qui fait la beauté et la valeur morale d’une humanité supérieure. Hitler, Mein Kampf, 1924.

Doc 1 : La collectivisation " La collectivisation est un aspect du communisme. Il s’agit de confisquer les terres des propriétaires au profit de l’Etat. Elles sont alors exploitées de façon collective. Les pères ayant été arrêtés, ce fut le tour des familles, au début de 1930. La Guépéou/GPU1 n’y suffisant plus, on a mobilisé les activités. C’étaient des hommes du pays, des gens que tout le monde connaissait mais on aurait cru qu’ils étaient envoutés.Ils traitent les enfants de « fils de putain ». L’enfant du koulak2 est dégoutant. Ils considèrent ces paysans comme du bétail, comme des cochons. Ils puent mais surtout ce sont des ennemis du peuple, tandis que les komsomols et les miliciens sont tous des héros. La radio, le cinéma, les écrivains et Staline disaient la même chose : il faut les anéantir tous. " Vassili Grossman, Tout passe, 1963 1 : police politique de 1922 à 1934 ancêtre du NKVD 2 : paysan propriétaire de sa terre

Doc 3 : Staline, Iejov et l’ordre 00447Le 2 juillet 1937, Staline adressa aux dirigeants régionaux du Parti communiste une note ultraconfidentielle prévoyant d’entamer une campagne de répression contre les criminels et tous ceux qui s’opposaient à la collectivisation. La conjoncture internationale permet de comprendre cela : en juillet 1937, les républicains espagnols affrontaient depuis de nombreux mois les phalanges franquistes. Staline était convaincu que les faiblesses du camp républicain étaient dues à la présence de traitres. Dans l’éventualité d’une nouvelle guerre mondiale, il redoutait la formation en URSS d’une « cinquième colonne » d’espions recrutés par des puissances étrangères. Le 30 juillet 1937, l’ordre opérationnel 00447 était fin prêt. Il portait la signature de Nikolaï Iejov, le chef suprême du NKVD (police politique). Le document inventoriait plusieurs « groupes à risques » : « anciens koulaks » (paysans aisés opposés à la collectivisation), « gens du passé » liés de près ou de loin au régime tsariste, sympathisants d’organisations non bolchéviques, représentants du clergé, criminels… Une fois jugés, les condamnés étaient répartis en deux classes. La catégorie 1 regroupait les individus les plus hostiles destinés à être fusillés. La catégorie 2 concernait les éléments moins menaçants qui devaient être envoyés dans des camps de travail pour une durée de huit à dix ans. Seuls ces derniers étaient informés de leur sentence. Conformément aux instructions du NKVD, les condamnés à mort, ainsi que leurs proches devaient absolument rester dans l’ignorance du verdict. A la différence des purges politiques du Parti qui entendaient, au terme de procès publics très médiatisés, substituer une nouvelle élite à celle du passé, les opérations de masse de la Grande Terreur s’efforçaient de « décrasser » la société dans le plus grand secret. D’après Cristèle Dedebant, Ordre 00447 le code de la terreur, dans Les derniers secrets de Staline, Geohistoire juin-juillet 2021

Doc 2 : Une affiche soviétique de 1938 « Gloire au grand Staline ! » Affiche réalisée par Sirocenqo pour l’anniversaire du « petit père des peuples » (l’un des surnoms de Staline), 1938 Les citoyens soviétiques, les militaires et les jeunes du Komsomol (une des organisations de jeunesse – à partir de 14 ans – dont le nom officiel est « Union des jeunesses léninistes communistes ») sont représentés.

https://www.kz-gedenkstaette-dachau.de/fr/site-historique/camp-de-concentration-de-dachau-1933-1945/

Doc 6 : L'Italie et les Juifs « Les races humaines existent ; il y a des races inférieures et supérieures ; le concept de race est purement biologique ; la population italienne est d’origine aryenne ; il est temps que les Italiens se déclarent franchement racistes ; les Juifs n’appartiennent pas à la race italienne. » Giornale d’Italia, « Le fascisme et les problèmes de la race », Manifeste des scientifiques racistes, 1938 Législation italienne envers les Juifs -Août 1938 : un recensement spécial des Juifs -Septembre 1938 : les Juifs étrangers doivent quitter le pays. -Novembre 1938 : un décret-loi visa les juifs nationaux. Des critères à la fois biologiques et religieux furent établis pour définir le Juif. => Une série d’interdictions frappa la communauté juive d’Italie : mariages avec des « aryens », service militaire, professions en rapport avec la Défense, emplois dans les administrations publiques… Revue La Défense de la race, 5 août 1938 : un glaive sépare un « aryen » et deux i ndividus (un juif et un noir).

Doc 4 : Tintin au pays des sovietsHergé est ici proche de la réalité. Des élections avaient réellement lieu en URSS comme les élections législatives de 1929. Seulement il n'était en réalité possible de voter que pour un seul parti, le parti communiste dirigé par Staline.

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Doc 4 : La violence fasciste Le neveu de l’ancien président du Conseil Francesco Saverio Nitti, raconte comment fut pillée la maison de ce dernier. Le soir du 29 novembre 1923, sous les yeux du gouvernement, une expédition armée envahit la maison du président Nitti1 . On a su depuis cette agression avait été directement organisée par Mussolini. Toute la famille était réunie et l’heure du repas était proche, quand 500 fascistes forcèrent la porte, et avec des bombes et des revolvers à la main, envahirent la demeure. […] Ces fascistes étaient dirigés par des officiers de la police gouvernementale qui feignaient d’agir comme modérateurs. Tous les meubles furent en peu de temps détruits. Avec de gros pieux de fer, tables, glaces, armoires furent mises en pièce. Mais tout ce qui avait de la valeur, argent, bijoux, tableaux et jusqu’aux vêtements fut volé […]. Par pur hasard, le président du conseil Nitti ne fut pas découvert et tué. Francesco Fausto Nitti, Nos prisons et notre évasion, Librairie Valois, 1930 (trad. Jean Guyon-Cesbron). 1.Opposant politique au fascisme