LE ROMAN DE RENART

CARISIO, FUSE', LUPO, CASAVOLA, LOI, DE LUCA 3A

Le Roman de Renart

On les voit alors jeter leurs écus de concert, se prendre corps à corps, se déchirer à qui mieux mieux® •, faire jaillir le sang de leur poitrine, de leur gorge, de leurs flancs. [...] Ysengrin a pourtant les dents les plus aigües; les ouvertures qu'il pratique dans la pelisse de son ennemi sont plus larges et plus profondes. Renart a recours au tour anglais : il serre Ysengrin en lui donnant le jambet" ou croc-en-jambe® qui le renverse à terre. Sautant alors sur lui, il lui brise les dents, lui crache entre les lèvres, lui arrache les grenons® avec ses ongles et lui poche'° les yeux de son bâton. C'en était fait d'Ysengrin : « Compère, lui dit Renart, nous allons voir qui de nous deux a droit. Vous m'avez cherché querelle" à propos de dame Hersent : quelle folie de vous être soucié de si peu de chose, et comment peut-on mettre confiance dans une femme ! Il n'en est pas une qui le mérite; d'elles sortent toutes les querelles.

Ysengrin attaque le premier : c'était le droit de l'offensé. Renart s'incline et le reçoit, l'écu sur la tête. Ysengrin frappait et injuriait en même temps: « Méchant nain ! que je sois pendu si je ne venge ici ma femme épousée! - Faites mieux, sire Ysengrin ; prenez l'amende' que je vous offre. Les chevaliers de ma parenté vous feront hommage, je quitterai le pays, j'irai outre mer. [...] Ysengrin se précipite; l'autre l'attend l'écu sur le front, le pied avancé, la tête bien couverte. Ysengrin pousse, Renart résiste et d'un coup de bâton adroitement lancé près de l'oreille, il étourdit' son adversaire et le fait chanceler'. Le sang jaillit* de la tête, Ysengrin se signe en priant le Dieu qui ne ment [...] de le protéger. Est-ce que, d'aventure, sa femme épousée serait complice de Renart ? [...] Ysengrin retourne à la charge le bâton dissimulé sous l'écu, puis tout à coup il le dresse et va frapper Renart à la tête. L'autre avait amorti le coup en se baissant ; et profitant du moment où l'ennemi se découvre, il l'atteint de son bâton assez fortement pour lui casser le bras gauche.

Le Texte

Introduction au texte

-il est une œuvre médiévale française.-écrite entre 1170 et 1250 -littérature satiriqu. -approche humoristique et critique de la société féodale.

Le Roman de Renart n’a pas été écrit par un seul auteur. C’est une œuvre collective, composée de contributions de plus de 20 auteurs anonymes. Ces auteurs ont rassemblé des contes populaires et des fables pour créer une série de récits et chaque auteur ajoute sa touche personnelle et ses histoires.

Les Auteurs

Ce texte est composé de plusieurs récits ou branches, qui forment un ensemble de contes mettant en scène des animaux anthropomorphisés. Ces histoires se déroulent sous forme de saynètes comiques et satiriques. Renart, l’anti-héros, trompe régulièrement ses ennemis.

La Structure de l’œuvre

-la bouclier représente la protection et l'honneur,la chevalerie-le bâton symbolise la stratégie et l'ingéniosité -le sang illustre la violence et les conséquences de la lutte -la femme (Hersent) qui est à la cause du conflit et un symbole de tromperie et de rivalité

Ysengrin, le loup, symbolise la force brute et l'instinct animal. Il est animé par un désir de vengeance, mais son impulsivité et son manque d'astuce le rendent vulnérable face à Renart. Renart, le renard, incarne l'astuce et l'ingéniosité. Il utilise son intelligence et sa ruse pour triompher de Ysengrin, malgré sa force physique inférieure.

Symbolismes

Personnages

Personnages et symbolisme

À travers des récits où Renart trompe ses adversaires, les auteurs dénoncent l’hypocrisie et l’injustice des pouvoirs établis, ainsi que les excès de la noblesse et de l’Église. La satire est omniprésente, mais elle est toujours présentée avec humour.

La justice

Les défauts de la société féodale

La corruption

Les thèmes principaux

Conclusion et héritage

Les thèmes principaux

Personnages et symbolisme

Structure de l’œuvre

LES AUTEURS

Introduction au texte

Sommaire

Le Roman de Renart est devenu un classique de la littérature française et a inspiré de nombreux écrivains. Ce texte a permis de renouveler le genre de la satire et d’influencer la littérature par son approche humoristique et critique. Il reste une œuvre majeure pour comprendre la mentalité et la critique sociale de l’époque médiévale.

Conclusion et héritage

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