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LEs origines historiques de la democratie

Comment les grecs, les romains et les populations du Moyen-Age ont-ils envisagé et mis en œuvre la democratie ? Quelles en étaient les limites ?ils en

La démocratie, telle que nous la connaissons aujourd'hui, trouve ses origines dans l’Antiquité, en particulier dans les systèmes politiques grecs et romains. Les documents nous montrent l'évolution des pratiques démocratiques à travers trois périodes majeures : la démocratie directe athénienne, la république romaine et les assemblées médiévales en Europe. En explorant les institutions athéniennes comme l’Ecclésia et le Boulè, ainsi que les innovations du Moyen Âge telles que la Magna Carta, nous pouvons comprendre comment ces systèmes ont permis une certaine participation citoyenne, malgré des limitations importantes. Ces premières formes de gouvernance ont posé les bases de la démocratie moderne, mais elles étaient souvent restrictives, excluant une grande partie de la population. Nous allons donc nous interroger sur les éléments qui ont contribué au développement des idéaux démocratiques et sur les limites de ces premiers modèles, en les comparant aux valeurs et pratiques de la démocratie actuelle.

0.Introduction

Sur quelles institutions repose le fonctionnement de la démocratie athénienne ? La démocratie athénienne repose principalement sur quatre institutions :- Le Conseil des 500 (Boulè) : Composé de 500 citoyens tirés au sort parmi les Athéniens, le Boulè prépare les lois et conseille l’Ecclésia. Cette institution est cruciale pour organiser le travail législatif et garantir une rotation des participants dans la gestion des affaires publiques. -Les magistrats (environ 700, dont les stratèges) : Les magistrats sont responsables de l’administration quotidienne et de la direction des affaires militaires, notamment les stratèges qui commandent l’armée. Ils sont élus ou tirés au sort, selon les fonctions, ce qui permet à un grand nombre de citoyens de participer à la gestion de la cité. -Le Tribunal de l’Héliée : L’Héliée est composé de 6000 citoyens, tirés au sort chaque année, qui sont répartis en différents tribunaux pour rendre la justice. Ce tribunal représente une forme de participation citoyenne directe à l’application des lois. -L’Ecclésia ou Assemblée des citoyens : L’Assemblée, qui se réunit sur la colline de la Pnyx, est ouverte à tous les citoyens libres et décide des questions importantes de la cité, comme la guerre, la paix, et les lois. Elle est le cœur de la démocratie directe athénienne, où chaque citoyen peut voter et s'exprimer sur les décisions majeures. Ces institutions assurent la participation des citoyens dans divers aspects de la gouvernance, constituant les piliers de la démocratie athénienne.

1. La démocratie athénienne

En quoi le régime athénien est-il un exemple de démocratie directe ? La démocratie athénienne est un exemple de démocratie directe car les citoyens participent eux-mêmes à la prise de décision, sans représentants élus pour légiférer en leur nom. Dans l’Ecclésia, tous les citoyens libres peuvent voter directement les lois et les décrets, et débattre des affaires de la cité. Cette assemblée se réunit fréquemment (jusqu'à quatre fois par mois), permettant ainsi une implication régulière de la population dans les choix politiques. De plus, le tirage au sort est utilisé pour désigner les membres de la Boulè et les magistrats, ce qui favorise l’égalité d’accès aux fonctions publiques et évite la monopolisation du pouvoir par une élite. Ainsi, chaque citoyen a une chance de participer directement à l'administration de la cité, ce qui contraste avec des systèmes plus aristocratiques ou représentatifs.

1.La démocratie athenienne

Quels éléments ont contribué à faire du régime athénien un modèle de démocratie ? Plusieurs éléments font du régime athénien un modèle démocratique : - Décentralisation du pouvoir : les pouvoirs judiciaire, législatifs et exécutifs sont répartis en plusieurs institutions. -La participation directe des citoyens : Tous les citoyens ont le droit de participer à l’Ecclésia, où ils votent directement les lois et prennent des décisions cruciales pour la cité. -Le tirage au sort : Cette méthode de sélection pour le Conseil des 500 et les magistratures garantit que chaque citoyen a une chance égale d’accéder aux responsabilités publiques, empêchant ainsi une élite permanente de dominer le gouvernement. - L’ostracisme : Ce mécanisme permet aux citoyens de voter pour exiler temporairement un individu jugé dangereux pour la démocratie. Il protège ainsi le régime des ambitions personnelles susceptibles de menacer l’intérêt général. Ces innovations démocratiques inspirent les idées modernes de participation et d’égalité politique. En permettant une rotation des fonctions et une implication directe des citoyens, Athènes devient un modèle théorique de démocratie, bien que limité.

1.La démocratie athenienne

Quelles sont les limites de la démocratie athénienne ?Malgré ses innovations, la démocratie athénienne présente des limites significatives : -L’exclusion d’une grande partie de la population : Seuls les hommes libres nés de parents athéniens et âgés de plus de 20 ans ont le statut de citoyens. Cela exclut les femmes, les esclaves, et les métèques (étrangers résidant à Athènes). Ainsi, sur les 300 000 habitants, seulement 40 000 sont citoyens et participent aux décisions. -Le caractère restreint de la citoyenneté : La citoyenneté est un privilège réservé aux hommes ayant des parents athéniens. Cette restriction réduit la diversité des voix représentées et limite la démocratie aux seuls autochtones. -Les contraintes du système de démocratie directe : La participation directe nécessite un engagement constant, ce qui favorise les citoyens ayant le temps et les ressources pour assister régulièrement aux assemblées. Cela peut indirectement avantager les classes aisées et marginaliser les moins favorisés. Ces limites montrent que, bien que la démocratie athénienne ait ouvert des voies novatrices, elle reste imparfaite et réservée à une minorité.

1.La démocratie athenienne

- En Grèce, le tirage au sort et la rotation des magistrats visent à empêcher qu’une seule personne ou un petit groupe ne monopolise le pouvoir. - Au Moyen Âge, la Magna Carta en Angleterre représente une tentative de limiter le pouvoir royal, garantissant certains droits aux nobles et posant les premières bases d’une gouvernance moins centralisée.

3. Premières tentatives de limitation du pouvoir individuel :

- Dans les deux époques, des assemblées existent pour consulter les citoyens (ou certaines catégories) sur des décisions importantes. En Grèce, l’Ecclésia permet la participation des citoyens aux décisions de guerre et de paix, ainsi qu’aux lois. En Rome, les comices populaires permettent une certaine représentation. - Au Moyen Âge, les assemblées comme les États généraux en France ou les Cortes en Espagne donnent aux nobles et aux représentants des villes un espace pour exprimer leurs avis sur les questions financières ou de justice, même si le pouvoir reste souvent entre les mains du roi.

2. Assemblées et consultation :

-Dans les deux systèmes, le pouvoir politique est réservé à une minorité de la population. En Grèce, seuls les citoyens masculins adultes d’Athènes (excluant les femmes, les esclaves et les métèques) participent à la démocratie. En Rome, le Sénat est principalement composé d'aristocrates, et la république reste dominée par l'élite.-Au Moyen Âge, seules les classes nobles et le clergé ont un rôle politique, à travers les assemblées et chartes comme la Magna Carta. Les paysans, artisans, et autres membres du peuple en sont exclus.

1. Participation limitée aux élites :

Bilan : Points communs

- Bien que certains principes de démocratie et de droit soient établis, il n'y a pas de "constitution" formelle limitant le pouvoir de manière durable. - La Magna Carta en Angleterre (1215) constitue l’une des premières tentatives de constitutionnalisation, en limitant les abus du pouvoir royal et en garantissant certains droits aux nobles, ce qui pose les bases des droits constitutionnels modernes.

4. Évolution vers un droit constitutionnel :

- Le pouvoir est concentré dans la cité-État, comme à Athènes, où la démocratie fonctionne à petite échelle et dans un cadre très local. - Les assemblées médiévales fonctionnent dans des royaumes beaucoup plus vastes, souvent très centralisés, où le roi détient le pouvoir suprême. Les assemblées n'ont qu'une influence limitée et sont souvent convoquées selon les besoins du roi.

3.Degré de centralisation du pouvoir :

- La démocratie grecque est unique dans son tirage au sort pour certaines fonctions, permettant aux citoyens de participer de manière aléatoire, tandis que la république romaine s'appuie sur une aristocratie qui détient la majeure partie du pouvoir. La participation populaire y est très limitée. - Les assemblées médiévales comme les États généraux en France ou le Parlement en Angleterre introduisent une forme de représentation indirecte où des représentants des différentes régions ou classes sociales sont convoqués pour discuter avec le pouvoir royal.

2. Forme de représentation :

- Démocratie directe en Grèce : À Athènes, les citoyens participent directement aux décisions politiques dans une démocratie directe. Les lois, la guerre, et les ostracismes sont décidés par l’assemblée des citoyens. - Système représentatif ou consultatif au Moyen Âge : Les assemblées médiévales n’ont qu’un rôle consultatif, sans pouvoir de décision directe. Elles conseillent le roi ou approuvent les demandes royales, mais elles n’ont pas d'autorité exécutive directe.

1. Nature de la participation démocratique :

Bilan : Différences

En somme, les fonctionnements démocratiques antiques et médiévaux présentent des similitudes importantes, notamment dans l’exclusion des catégories populaires et le rôle consultatif des assemblées, qui restent accessibles seulement aux élites. Cependant, ils diffèrent profondément dans leur forme de participation et de centralisation. La démocratie athénienne, avec sa participation directe des citoyens aux décisions politiques, représente un modèle unique où les citoyens jouent un rôle actif, bien que restreint à une minorité de la population. À l'inverse, au Moyen Âge, les assemblées se limitent à un rôle de conseil auprès du pouvoir royal, sans réel pouvoir décisionnel, et le pouvoir reste concentré entre les mains du monarque. Ces modèles anciens et médiévaux ont chacun, à leur manière, influencé le développement des institutions modernes. La démocratie grecque a posé les premières bases de la participation citoyenne, tandis que les assemblées médiévales ont amorcé le principe de limitation du pouvoir central par le biais de consultations régulières. Ensemble, ces systèmes ont contribué aux concepts fondateurs de la démocratie moderne, marquant l’évolution vers des gouvernements plus inclusifs et plus encadrés.

Bilan : conclusion