Présentation moderne

Suicide des personnes écrouées en France

G.Duthé, A.Hazard et Annie KenSey

3 CHERCHEUSES MOBILISÉES

Annie KenSey

Angélique Hazard

Géraldine Duthé

• Travaille avec la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP).

• Travaille avec la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP).

• Chercheuse à l'INED

• Spécialités : santé publique, dynamiques démographiques

pourquoi le suicide en milieu carcéral est-il plus fréquent que dans la population générale ?

Objectifs :

• Retracer l’évolution historique du suicide en milieu carcéral

• Identifier les facteurs de risque spécifiques au milieu carcéral

À partir de données recueillies entre 2006 et 2009 sur près de 378 000 séjours sous écrou

I. MÉTHODOLOGIE ET CADRE D'ANALYSE

Période 2006-2009

378 000 séjours sous écrou

378 cas de suicide identifiés dans ces séjours

ANALYSE DE PLUSIEURS TYPES DE VARIABLES

• Type d'infraction

• Statut juridique

• Sexe
• Âge
• Nationalité

• Type de cellule
• Visites
• Hospitalisations

Conditions de vie en prison

Socio -démographiques

Pénales

DEUX modèles statistiques

LE MODÈLE DE COX

La régression logistique

-> Permet de contrôler pour l’effet du temps

-> Permet d'identifier les facteurs de risque

II. Résultats principaux de l’étude

• Creux dans les années 1860

• Pic autour de 1905-1915

• Hausse progressive après la seconde guerre mondiale

• 2010 : le taux atteint un niveau préoccupant

Des profils de détenus plus exposés au risque de suicide :

• Détenus en détention provisoire

• Les incarcérées pour des crimes "graves"

• Hommes âgés

Influence des conditions de vie en prison :

• L'isolement disciplinaire

• Rôle des visites de proches

III. Analyse critique et apports de l’étude

-> Pas accès aux antécédents de santé mentale des détenus avant leur incarcération -> Variables manquantes : statut marital, niveau d’éducation, niveau de soutien social avant l’incarcération -> Méthodes utilisées limitées : ne permettent pas toujours de prouver la causalité

III. Analyse critique et apports de l’étude

-> Contribue à affiner la compréhension des facteurs de risque en milieu fermé. -> Implications directes pour les politiques de prévention en milieu carcéral. -> Montre l'importance des aspects humains et sociaux pour améliorer la détention et prévenir les suicides.