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Evaluation lecture cursiveMaupassantNouvelles réalistes

robin.bruniaux

Created on November 11, 2024

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Evaluation lecture cursive Maupassant Nouvelles réalistes

Nom : _____________________ Prénom : ___________________ Note : ______/20

— Alle n’veut point, alle te trouve trop noire. Faut r’tourner. Je t’aconduirai jusqu’au chemin de fer. N’importe, t’éluge point. J’vas leur y parler quand tu seras partie. Il la conduisit donc à la gare en lui donnant encore bon espoir et après l’avoir embrassée, la fit monter dans le convoi qu’il regarda s’éloigner avec des yeux bouffis par les pleurs.

Evaluation lecture cursive Contes et Nouvelles de Maupassant

Consigne : voici une liste de 20 citations extraites du livre, associe à chaque citation la nouvelle dont elle est extraite.

Les enfants étaient stupéfaits par cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse, — un garçon qui n’a pas de papa ; — ils le regardaient comme un phénomène, un être hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mépris, inexpliqué jusque-là, de leurs mères pour la Blanchotte.

A. Le Papa de Simon B. Clochette C. Boitelle

D. Le Trou E. Toine

Et ces polissons, dont les pères étaient, pour la plupart, méchants, ivrognes, voleurs et durs à leurs femmes, se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent voulu étouffer dans une pression celui qui était hors la loi.

Quand on voulait savoir si [ses enfants] étaient bien mariés, il reprenait avec vivacité :— Je les ai pas opposés. Je les ai opposés en rien. Ils ont marié comme ils ont voulu. Faut pas opposer les goûts, ça tourne mal. Si je suis ordureux, mé, c’est que mes parents m’ont opposé dans mes goûts. Sans ça, j’aurais devenu un ouvrier comme les autres. Voici en quoi ses parents l’avaient contrarié dans ses goûts.

« C’est tout de même une bonne et brave fille que la Blanchotte, et vaillante et rangée malgré son malheur, et qui serait une digne femme pour un honnête homme. — Ça, c’est vrai », dirent les trois autres. L’ouvrier continua : « Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j’en connais plus d’une qu’on respecte bien aujourd’hui et qui en a fait tout autant.

Or une fois, s’étant arrêté presque en extase devant un araraca monstrueux qui gonflait ses plumes, s’inclinait, se redressait, semblait faire les révérences de cour du pays des perroquets, il vit s’ouvrir la porte d’un petit café attenant à la boutique du marchand d’oiseaux, et une jeune négresse, coiffée d’un foulard rouge, apparut, qui balayait vers la rue les bouchons et le sable de l’établissement.

Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, et l’homme souriait de nouveau, car il n’était pas fâché de voir cette Blanchotte, qui était, contait-on, une des plus belles filles du pays

La mère disait : « Noire ? Combien qu’elle l’est ? C’est-il partout ? » Il répondait : « Pour sûr : Partout, comme t’es blanche partout, té ! » Le père reprenait : « Noire ? C’est-il noir autant que le chaudron ? » Le fils répondait : « Pt’être ben un p’tieu moins ! C’est noire, mais point noire à dégoûter. La robe à m’sieu l’curé est ben noire, et alle n’est pas plus laide qu’un surplis qu’est blanc. »

C’était une haute femme maigre, barbue, ou plutôt poilue, car elle avait de la barbe sur toute la figure, une barbe surprenante, inattendue, poussée par bouquets invraisemblables. [...]Elle en avait sur le nez, sous le nez, autour des yeux, sur le menton, sur les joues ; et ses sourcils d’une épaisseur et d’une longueur extravagantes, tout gris, touffus, hérissés, avaient tout à fait l’air d’une paire de moustaches placées là par erreur. Elle boitait, non pas comme boitent les estropiés ordinaires, mais comme un navire à l’ancre.

Il comprenait que c’était fini, qu’il n’y avait plus d’espoir, qu’il n’épouserait pas sa négresse ; elle aussi le comprenait ; et ils se mirent à pleurer tous les deux en approchant de la ferme.

Ah ! disait-il, la pauvre femme ! ce fut ici ma première cliente. Elle se cassa la jambe le jour de mon arrivée et je n’avais pas eu le temps de me laver les mains en descendant de la diligence quand on vint me quérir en toute hâte, car c’était grave, très grave. Clochette Elle avait dix-sept ans, et c’était une très belle fille, très belle, très belle ! L’aurait-on cru ? Quant à son histoire, je ne l’ai jamais dite, et personne hors moi et un autre qui n’est plus dans le pays ne l’a jamais sue. Maintenant qu’elle est morte, je puis être moins discret.

C’était l’autre, la grosse, qui tombait sur ma femme à coups d’ombrelle. Pan ! pan ! Mélie en r’çoit deux. Mais elle rage, Mélie, et puis elle tape, quand elle rage. Elle vous attrape la grosse par les cheveux, et puis v’lan, v’lan, v’lan, des gifles qui pleuvaient comme des prunes. Moi, je te les aurais laissé faire. Les femmes entre elles, les hommes entre eux. Il ne faut pas mêler les Le trou coups. Mais le petit coutil se lève comme un diable et puis il veut sauter sur ma femme. Ah ! mais non ! ah ! mais non ! pas de ça, camarade. Moi je le reçois sur le bout de mon poing, cet oiseaulà. Et gnon, et gnon. Un dans le nez, l’autre dans le ventre. Il lève les bras, il lève la jambe et il tombe sur le dos, en pleine rivière, juste dans l’trou.

Alors le jeune homme, un lâche comme on en trouve souvent, perdit la tête et il répétait, paraît-il, devenu furieux tout à coup : « Mais cachez-vous, qu’il ne vous trouve pas. Vous allez me mettre sans pain pour toute ma vie. Vous allez briser ma carrière... Cachez-vous donc ! »

J’me r’tourne. Pu rien. L’eau calme comme un lac. Et les autres là-bas qui criaient : « Repêchez-le, repêchez-le. » C’est bon à dire, ça, mais je ne sais pas nager, moi, et plonger encore moins, pour sûr !

Un quart d’heure plus tard, M. Sigisbert entrait chez moi et me contait son aventure. La jeune fille était restée au pied du mur incapable de se lever, étant tombée de deux étages. J’allai la chercher avec lui. Il pleuvait à verse, et j’apportai chez moi cette malheureuse dont la jambe droite était brisée à trois places, et dont les os avaient crevé les chairs.

Son café avait pour enseigne : « Au Rendez-vous des Amis », et il était bien, le pé ..., l’ami de toute la contrée. On venait de Fécamp et de Montivilliers pour le voir et pour rigoler en l’écoutant, car il aurait fait rire une pierre de tombe, ce gros homme. Il avait une manière de blaguer les gens sans les fâcher, de cligner de l’œil pour exprimer ce qu’il ne disait pas, de se taper sur la cuisse dans ses accès de gaieté qui vous tirait le rire du ventre malgré vous, à tous les coups.

Lors je continue. Donc nous allions à Poissy tous les samedis soir pour y pêcher dès l’aurore du lendemain. C’est une habitude pour nous qu’est devenue une seconde nature, comme on dit. J’avais découvert, voilà trois ans cet été, une place ! mais une place ! Oh ! là ! là ! à l’ombre, huit pieds d’eau, au moins, p’t-être dix, un trou, quoi, avec des retrous sous la berge, une vraie niche à poisson, un paradis pour le pêcheur. Ce trou-là, m’sieu l’président, je pouvais le considérer comme à moi, vu que j’en étais le Christophe Colomb.

Il arriva que Toine eut une attaque et tomba paralysé. On coucha ce colosse dans la petite chambre derrière la cloison du café, afin qu’il pût entendre ce qu’on disait à côté, et causer avec les amis, car sa tête était demeurée libre, tandis que son corps, un corps énorme, impossible à remuer, à soulever, restait frappé d’immobilité.

Elle ne pouvait point tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.

– C’est nous que vous appelez des voleurs de poisson ? » Et voilà qu’elles s’expliquent, et puis qu’elles en viennent aux mots. Cristi, elles en savent, les gueuses, et de tapés. Elles gueulaient si fort que nos deux témoins, qui étaient sur l’autre berge, s’mettent à crier pour rigoler. « Eh ! là-bas, un peu de silence. Vous allez empêcher vos époux de pêcher. »

Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de dominos, renoncer à tout mouvement, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois qu’il cassait un œuf. Il demeurait sur le dos, l’œil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles enfermés dans les coques blanches.

Nom : _____________________ Prénom : ___________________ Note : ______/20

Son café avait pour enseigne : « Au Rendez-vous des Amis », et il était bien, le pé ..., l’ami de toute la contrée. On venait de Fécamp et de Montivilliers pour le voir et pour rigoler en l’écoutant, car il aurait fait rire une pierre de tombe, ce gros homme. Il avait une manière de blaguer les gens sans les fâcher, de cligner de l’œil pour exprimer ce qu’il ne disait pas, de se taper sur la cuisse dans ses accès de gaieté qui vous tirait le rire du ventre malgré vous, à tous les coups.

Evaluation lecture cursive Contes et Nouvelles de Maupassant

Consigne : voici une liste de 20 citations extraites du livre, associe à chaque citation la nouvelle dont elle est extraite.

A. Le Papa de Simon B. Clochette

C. Boitelle D. Le Trou

Et ces polissons, dont les pères étaient, pour la plupart, méchants, ivrognes, voleurs et durs à leurs femmes, se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent voulu étouffer dans une pression celui qui était hors la loi.

E. Toine

Quand on voulait savoir si [ses enfants] étaient bien mariés, il reprenait avec vivacité :— Je les ai pas opposés. Je les ai opposés en rien. Ils ont marié comme ils ont voulu. Faut pas opposer les goûts, ça tourne mal. Si je suis ordureux, mé, c’est que mes parents m’ont opposé dans mes goûts. Sans ça, j’aurais devenu un ouvrier comme les autres. Voici en quoi ses parents l’avaient contrarié dans ses goûts.

Ah ! disait-il, la pauvre femme ! ce fut ici ma première cliente. Elle se cassa la jambe le jour de mon arrivée et je n’avais pas eu le temps de me laver les mains en descendant de la diligence quand on vint me quérir en toute hâte, car c’était grave, très grave. Clochette Elle avait dix-sept ans, et c’était une très belle fille, très belle, très belle ! L’aurait-on cru ? Quant à son histoire, je ne l’ai jamais dite, et personne hors moi et un autre qui n’est plus dans le pays ne l’a jamais sue. Maintenant qu’elle est morte, je puis être moins discret.

Les enfants étaient stupéfaits par cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse, — un garçon qui n’a pas de papa ; — ils le regardaient comme un phénomène, un être hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mépris, inexpliqué jusque-là, de leurs mères pour la Blanchotte.

Il arriva que Toine eut une attaque et tomba paralysé. On coucha ce colosse dans la petite chambre derrière la cloison du café, afin qu’il pût entendre ce qu’on disait à côté, et causer avec les amis, car sa tête était demeurée libre, tandis que son corps, un corps énorme, impossible à remuer, à soulever, restait frappé d’immobilité.

C’était une haute femme maigre, barbue, ou plutôt poilue, car elle avait de la barbe sur toute la figure, une barbe surprenante, inattendue, poussée par bouquets invraisemblables. [...]Elle en avait sur le nez, sous le nez, autour des yeux, sur le menton, sur les joues ; et ses sourcils d’une épaisseur et d’une longueur extravagantes, tout gris, touffus, hérissés, avaient tout à fait l’air d’une paire de moustaches placées là par erreur. Elle boitait, non pas comme boitent les estropiés ordinaires, mais comme un navire à l’ancre.

Or une fois, s’étant arrêté presque en extase devant un araraca monstrueux qui gonflait ses plumes, s’inclinait, se redressait, semblait faire les révérences de cour du pays des perroquets, il vit s’ouvrir la porte d’un petit café attenant à la boutique du marchand d’oiseaux, et une jeune négresse, coiffée d’un foulard rouge, apparut, qui balayait vers la rue les bouchons et le sable de l’établissement.

Lors je continue. Donc nous allions à Poissy tous les samedis soir pour y pêcher dès l’aurore du lendemain. C’est une habitude pour nous qu’est devenue une seconde nature, comme on dit. J’avais découvert, voilà trois ans cet été, une place ! mais une place ! Oh ! là ! là ! à l’ombre, huit pieds d’eau, au moins, p’t-être dix, un trou, quoi, avec des retrous sous la berge, une vraie niche à poisson, un paradis pour le pêcheur. Ce trou-là, m’sieu l’président, je pouvais le considérer comme à moi, vu que j’en étais le Christophe Colomb.

Elle ne pouvait point tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.

Un quart d’heure plus tard, M. Sigisbert entrait chez moi et me contait son aventure. La jeune fille était restée au pied du mur incapable de se lever, étant tombée de deux étages. J’allai la chercher avec lui. Il pleuvait à verse, et j’apportai chez moi cette malheureuse dont la jambe droite était brisée à trois places, et dont les os avaient crevé les chairs.

– C’est nous que vous appelez des voleurs de poisson ? » Et voilà qu’elles s’expliquent, et puis qu’elles en viennent aux mots. Cristi, elles en savent, les gueuses, et de tapés. Elles gueulaient si fort que nos deux témoins, qui étaient sur l’autre berge, s’mettent à crier pour rigoler. « Eh ! là-bas, un peu de silence. Vous allez empêcher vos époux de pêcher. »

J’me r’tourne. Pu rien. L’eau calme comme un lac. Et les autres là-bas qui criaient : « Repêchez-le, repêchez-le. » C’est bon à dire, ça, mais je ne sais pas nager, moi, et plonger encore moins, pour sûr !

Alors le jeune homme, un lâche comme on en trouve souvent, perdit la tête et il répétait, paraît-il, devenu furieux tout à coup : « Mais cachez-vous, qu’il ne vous trouve pas. Vous allez me mettre sans pain pour toute ma vie. Vous allez briser ma carrière... Cachez-vous donc ! »

Elle ne pouvait point tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.

« C’est tout de même une bonne et brave fille que la Blanchotte, et vaillante et rangée malgré son malheur, et qui serait une digne femme pour un honnête homme. — Ça, c’est vrai », dirent les trois autres. L’ouvrier continua : « Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j’en connais plus d’une qu’on respecte bien aujourd’hui et qui en a fait tout autant.

— Alle n’veut point, alle te trouve trop noire. Faut r’tourner. Je t’aconduirai jusqu’au chemin de fer. N’importe, t’éluge point. J’vas leur y parler quand tu seras partie. Il la conduisit donc à la gare en lui donnant encore bon espoir et après l’avoir embrassée, la fit monter dans le convoi qu’il regarda s’éloigner avec des yeux bouffis par les pleurs.

La mère disait : « Noire ? Combien qu’elle l’est ? C’est-il partout ? » Il répondait : « Pour sûr : Partout, comme t’es blanche partout, té ! » Le père reprenait : « Noire ? C’est-il noir autant que le chaudron ? » Le fils répondait : « Pt’être ben un p’tieu moins ! C’est noire, mais point noire à dégoûter. La robe à m’sieu l’curé est ben noire, et alle n’est pas plus laide qu’un surplis qu’est blanc. »

Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, et l’homme souriait de nouveau, car il n’était pas fâché de voir cette Blanchotte, qui était, contait-on, une des plus belles filles du pays

C’était l’autre, la grosse, qui tombait sur ma femme à coups d’ombrelle. Pan ! pan ! Mélie en r’çoit deux. Mais elle rage, Mélie, et puis elle tape, quand elle rage. Elle vous attrape la grosse par les cheveux, et puis v’lan, v’lan, v’lan, des gifles qui pleuvaient comme des prunes. Moi, je te les aurais laissé faire. Les femmes entre elles, les hommes entre eux. Il ne faut pas mêler les Le trou coups. Mais le petit coutil se lève comme un diable et puis il veut sauter sur ma femme. Ah ! mais non ! ah ! mais non ! pas de ça, camarade. Moi je le reçois sur le bout de mon poing, cet oiseaulà. Et gnon, et gnon. Un dans le nez, l’autre dans le ventre. Il lève les bras, il lève la jambe et il tombe sur le dos, en pleine rivière, juste dans l’trou.

Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de dominos, renoncer à tout mouvement, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois qu’il cassait un œuf. Il demeurait sur le dos, l’œil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles enfermés dans les coques blanches.

Il comprenait que c’était fini, qu’il n’y avait plus d’espoir, qu’il n’épouserait pas sa négresse ; elle aussi le comprenait ; et ils se mirent à pleurer tous les deux en approchant de la ferme.

Nom : _____________________ Prénom : ___________________ Note : ______/20

Son café avait pour enseigne : « Au Rendez-vous des Amis », et il était bien, le pé ..., l’ami de toute la contrée. On venait de Fécamp et de Montivilliers pour le voir et pour rigoler en l’écoutant, car il aurait fait rire une pierre de tombe, ce gros homme. Il avait une manière de blaguer les gens sans les fâcher, de cligner de l’œil pour exprimer ce qu’il ne disait pas, de se taper sur la cuisse dans ses accès de gaieté qui vous tirait le rire du ventre malgré vous, à tous les coups.

Evaluation lecture cursive Contes et Nouvelles de Maupassant

Consigne : voici une liste de 20 citations extraites du livre, associe à chaque citation la nouvelle dont elle est extraite.

A. Le Papa de Simon B. Clochette

C. Boitelle D. Le Trou

Et ces polissons, dont les pères étaient, pour la plupart, méchants, ivrognes, voleurs et durs à leurs femmes, se bousculaient en se serrant de plus en plus, comme si eux, les légitimes, eussent voulu étouffer dans une pression celui qui était hors la loi.

E. Toine

Quand on voulait savoir si [ses enfants] étaient bien mariés, il reprenait avec vivacité :— Je les ai pas opposés. Je les ai opposés en rien. Ils ont marié comme ils ont voulu. Faut pas opposer les goûts, ça tourne mal. Si je suis ordureux, mé, c’est que mes parents m’ont opposé dans mes goûts. Sans ça, j’aurais devenu un ouvrier comme les autres. Voici en quoi ses parents l’avaient contrarié dans ses goûts.

Ah ! disait-il, la pauvre femme ! ce fut ici ma première cliente. Elle se cassa la jambe le jour de mon arrivée et je n’avais pas eu le temps de me laver les mains en descendant de la diligence quand on vint me quérir en toute hâte, car c’était grave, très grave. Clochette Elle avait dix-sept ans, et c’était une très belle fille, très belle, très belle ! L’aurait-on cru ? Quant à son histoire, je ne l’ai jamais dite, et personne hors moi et un autre qui n’est plus dans le pays ne l’a jamais sue. Maintenant qu’elle est morte, je puis être moins discret.

Les enfants étaient stupéfaits par cette chose extraordinaire, impossible, monstrueuse, — un garçon qui n’a pas de papa ; — ils le regardaient comme un phénomène, un être hors de la nature, et ils sentaient grandir en eux ce mépris, inexpliqué jusque-là, de leurs mères pour la Blanchotte.

Il arriva que Toine eut une attaque et tomba paralysé. On coucha ce colosse dans la petite chambre derrière la cloison du café, afin qu’il pût entendre ce qu’on disait à côté, et causer avec les amis, car sa tête était demeurée libre, tandis que son corps, un corps énorme, impossible à remuer, à soulever, restait frappé d’immobilité.

C’était une haute femme maigre, barbue, ou plutôt poilue, car elle avait de la barbe sur toute la figure, une barbe surprenante, inattendue, poussée par bouquets invraisemblables. [...]Elle en avait sur le nez, sous le nez, autour des yeux, sur le menton, sur les joues ; et ses sourcils d’une épaisseur et d’une longueur extravagantes, tout gris, touffus, hérissés, avaient tout à fait l’air d’une paire de moustaches placées là par erreur. Elle boitait, non pas comme boitent les estropiés ordinaires, mais comme un navire à l’ancre.

Or une fois, s’étant arrêté presque en extase devant un araraca monstrueux qui gonflait ses plumes, s’inclinait, se redressait, semblait faire les révérences de cour du pays des perroquets, il vit s’ouvrir la porte d’un petit café attenant à la boutique du marchand d’oiseaux, et une jeune négresse, coiffée d’un foulard rouge, apparut, qui balayait vers la rue les bouchons et le sable de l’établissement.

Lors je continue. Donc nous allions à Poissy tous les samedis soir pour y pêcher dès l’aurore du lendemain. C’est une habitude pour nous qu’est devenue une seconde nature, comme on dit. J’avais découvert, voilà trois ans cet été, une place ! mais une place ! Oh ! là ! là ! à l’ombre, huit pieds d’eau, au moins, p’t-être dix, un trou, quoi, avec des retrous sous la berge, une vraie niche à poisson, un paradis pour le pêcheur. Ce trou-là, m’sieu l’président, je pouvais le considérer comme à moi, vu que j’en étais le Christophe Colomb.

Elle ne pouvait point tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.

Un quart d’heure plus tard, M. Sigisbert entrait chez moi et me contait son aventure. La jeune fille était restée au pied du mur incapable de se lever, étant tombée de deux étages. J’allai la chercher avec lui. Il pleuvait à verse, et j’apportai chez moi cette malheureuse dont la jambe droite était brisée à trois places, et dont les os avaient crevé les chairs.

– C’est nous que vous appelez des voleurs de poisson ? » Et voilà qu’elles s’expliquent, et puis qu’elles en viennent aux mots. Cristi, elles en savent, les gueuses, et de tapés. Elles gueulaient si fort que nos deux témoins, qui étaient sur l’autre berge, s’mettent à crier pour rigoler. « Eh ! là-bas, un peu de silence. Vous allez empêcher vos époux de pêcher. »

J’me r’tourne. Pu rien. L’eau calme comme un lac. Et les autres là-bas qui criaient : « Repêchez-le, repêchez-le. » C’est bon à dire, ça, mais je ne sais pas nager, moi, et plonger encore moins, pour sûr !

Alors le jeune homme, un lâche comme on en trouve souvent, perdit la tête et il répétait, paraît-il, devenu furieux tout à coup : « Mais cachez-vous, qu’il ne vous trouve pas. Vous allez me mettre sans pain pour toute ma vie. Vous allez briser ma carrière... Cachez-vous donc ! »

Elle ne pouvait point tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.

« C’est tout de même une bonne et brave fille que la Blanchotte, et vaillante et rangée malgré son malheur, et qui serait une digne femme pour un honnête homme. — Ça, c’est vrai », dirent les trois autres. L’ouvrier continua : « Est-ce sa faute, à cette fille, si elle a failli ? On lui avait promis mariage, et j’en connais plus d’une qu’on respecte bien aujourd’hui et qui en a fait tout autant.

— Alle n’veut point, alle te trouve trop noire. Faut r’tourner. Je t’aconduirai jusqu’au chemin de fer. N’importe, t’éluge point. J’vas leur y parler quand tu seras partie. Il la conduisit donc à la gare en lui donnant encore bon espoir et après l’avoir embrassée, la fit monter dans le convoi qu’il regarda s’éloigner avec des yeux bouffis par les pleurs.

La mère disait : « Noire ? Combien qu’elle l’est ? C’est-il partout ? » Il répondait : « Pour sûr : Partout, comme t’es blanche partout, té ! » Le père reprenait : « Noire ? C’est-il noir autant que le chaudron ? » Le fils répondait : « Pt’être ben un p’tieu moins ! C’est noire, mais point noire à dégoûter. La robe à m’sieu l’curé est ben noire, et alle n’est pas plus laide qu’un surplis qu’est blanc. »

Ils se mirent en route, le grand tenant le petit par la main, et l’homme souriait de nouveau, car il n’était pas fâché de voir cette Blanchotte, qui était, contait-on, une des plus belles filles du pays

C’était l’autre, la grosse, qui tombait sur ma femme à coups d’ombrelle. Pan ! pan ! Mélie en r’çoit deux. Mais elle rage, Mélie, et puis elle tape, quand elle rage. Elle vous attrape la grosse par les cheveux, et puis v’lan, v’lan, v’lan, des gifles qui pleuvaient comme des prunes. Moi, je te les aurais laissé faire. Les femmes entre elles, les hommes entre eux. Il ne faut pas mêler les Le trou coups. Mais le petit coutil se lève comme un diable et puis il veut sauter sur ma femme. Ah ! mais non ! ah ! mais non ! pas de ça, camarade. Moi je le reçois sur le bout de mon poing, cet oiseaulà. Et gnon, et gnon. Un dans le nez, l’autre dans le ventre. Il lève les bras, il lève la jambe et il tombe sur le dos, en pleine rivière, juste dans l’trou.

Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de dominos, renoncer à tout mouvement, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois qu’il cassait un œuf. Il demeurait sur le dos, l’œil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles enfermés dans les coques blanches.

Il comprenait que c’était fini, qu’il n’y avait plus d’espoir, qu’il n’épouserait pas sa négresse ; elle aussi le comprenait ; et ils se mirent à pleurer tous les deux en approchant de la ferme.